OMS Info RWANDA - World Health Organization

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OMS Info RWANDA - World Health Organization
OMS Info RWANDA
Organisation Mondiale de la Santé
No 40
Septembre
2010
BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA REPRESENTATION OMS AU RWANDA
LA DECADE DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE EN AFRIQUE
DES PROGRES REALISES
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
OMS Info RWANDA
LA DECADE DE LA MEDECINE
TRADITIONNELLE EN AFRIQUE
DES PROGRES REALISES
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
SOMMAIRE
1. LA 8ème JOURNEE AFRICAINE DE LA MEDECINE
TRADITIONNELLE.....................................................................3
2. LA SECURITE DES INJECTIONS ET L’INTRODUCTION
DU VACCIN PNEUMOCOCCIQUE ..............................................6
3. LA CHRONICITE DES MALADIES MENTALES ET SA PRISE
EN CHARGE COMMUNAUTAIRE..............................................12
4. THE INTERLINK BETWEEN MENTAL ILLNESS AND HIV/AIDS ....15
5. DEPRESSION AMONG PEOPLE LIVING WITH HIV/AIDS IN A
PRIMARY HEALTH CENTER IN KIGALI-RWANDA ......................17
6. LES NOUVELLES DU BUREAU DE LA REPRESENTATION
AU RWANDA..........................................................................19
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
LA 8ème JOURNEE AFRICAINE DE LA MEDECINE
TRADITIONNELLE
Le Rwanda a célébré la 8ème Journée Africaine de
la Médecine Traditionnelle, édition 2010, le 14
Septembre 2010.
Le thème de la journée pour cette année, « Décennie
de la Médecine Traditionnelle Africaine : Progrès
réalisés jusqu’à présent», a été traduit en langue
nationale.
Il est important de préciser que le thème choisi
cette année vise à rappeler l’inéluctable nécessité de
renforcer la recherche en médecine traditionnelle
pour la rendre complémentaire à la médecine dite
moderne.
LA CÉLÉBRATION A ÉTÉ
JOURNÉE DE RÉFLEXION
UNE
Les activités de la Journée Africaine de la Médecine
Traditionnelle au niveau national ont été consacrées
exclusivement à la plaidoirie et à la sensibilisation
des praticiens et de toutes les instances du pays par
l’utilisation des différents canaux de communication.
Les objectifs de la Journée étaient de faire le bilan
des activités des tradi praticiens et de sensibiliser les
autorités et les professionnels de la santé à intégrer
les tradi praticiens dans la recherche pour donner
une plus value à leurs productions médicinales.
Les autorités sanitaires nationales, avec l’appui de
leurs partenaires, en l’occurrence l’OMS, et les autres
coopérations bilatérales et multilatérales, ont haussé
le ton pour rappeler aux populations que la bonne
santé des populations dépend beaucoup des efforts
pour assainir tout ce qui constitue leur environnement
social et économique. Ils ont mis l’accent sur l’appui
de la médecine traditionnelle au service de la santé de
la population et la sensibilisation des communautés à
intégrer les activités de la médecine traditionnelle dans
les soins de santé primaires grâce au développement
de la recherche sur les médicaments issus de la
médecine traditionnelle.
14/09/2010 : Jardin Botanique de l’IRST : Photo
d’ensemble des tradi-praticiens
En effet, la commémoration de la 8ème Journée Africaine
de la Médecine Traditionnelle en 2010 constitue un
moment symbolique et crucial. Elle correspond à 10
ans d’existence officielle de la médecine traditionnelle
en Afrique, avec une stratégie et une Déclaration des
Chefs d’Etat africains. C’est dans ce cadre que les
tradi praticiens ont été invités à s’associer en vue
de l’amélioration de leurs productions médicinales
pour les rendre compétitives avec les médicaments
de la médecine moderne en respectant les normes
requises.
Discours du Coordinateur de la Task Force
Pharmacie, Représentant du Ministre de la Santé
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Organisation Mondiale de la Santé
UN SOUTIEN MÉDIATIQUE À LA
HAUTEUR
Un spot d’annonce du thème de la Journée et de
l’importance de la médecine traditionnelle bien utilisée dans les soins de santé a été réalisé et diffusé par
la Radio Nationale du Rwanda.
Des banderoles reprenant le thème en langue nationale ont été produits et montés aux endroits où se
sont déroulées les activités en rapport avec la Journée.
Message du Directeur Régional de l’OMS/AFRO
par le Délégué du Représentant OMS
Le lancement de la Journée Africaine de la Médecine
Traditionnelle a été marqué par le message adressé
à la population par le Ministre de la Santé en langue
nationale et repris par la radio nationale et les radios
et journaux locaux. La Journée s’est déroulée à
l’Institut de Recherche Scientifique et Technologique,
au District Huye, Province du Sud. Le Ministre de
la Santé a été représenté par le Coordinateur de
la Task Force Pharmacie, et l’OMS était représentée
par le Délégué du Représentant de l’OMS.
A côté du message de bienvenue du Directeur
Général de l’IRST, les deux messages principaux de
la Journée ont été celui du Ministre de la Santé, et
celui du Directeur Régional de l’OMS pour l’Afrique.
Tous les messages ont souligné l’importance et
l’apport louable de la médecine traditionnelle dans
l’amélioration de la santé des communautés. D’où la
nécessité de renforcer le travail des tradi praticiens,
surtout en qualité et la recherche. Le Délégué de
l’OMS a en particulier promis un soutien permanent
aux activités de promotion de la médecine
traditionnelle au Rwanda.
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Des tradi praticiens très attentifs !
Des médicaments produits par les tradi-praticiens
Plusieurs Radios publique et privées ont produit et
diffusé des émissions durant une semaine dans le
cadre de la vulgarisation de la médecine traditionnelle
bien utilisée au niveau national. Le contenu de ces
émissions était centré sur la plaidoirie de la médecine
traditionnelle et son utilisation à bon escient par les
tradi praticiens et la communauté.
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Organisation Mondiale de la Santé
Au cours de ces émissions, les intervenants ont
essayé de montrer la part que devrait jouer chaque
niveau du système de santé, les autorités politico
administratives et différents intervenants dans la
promotion de la médecine traditionnelle et de son
rôle dans la prévention des maladies. La conclusion
des émissions était l’invitation des tradi praticiens,
des professionnels de la santé, des autorités et de
la communauté à mettre leur énergie et savoir en
commun pour valoriser les médicaments issus de la
médecine traditionnelle.
UN APPUI FORT DE L’I.R.S.T.
Un séminaire-atelier a été organisé à l’Institut de la
Recherche Scientifique et Technologique (IRST), en
date du 14/09/2010, dans le cadre de la 8ème Journée
Africaine de la Médecine Traditionnelle. L’atelier a
regroupé des tradi praticiens du Rwanda ainsi que
les professionnels de la santé du pays. L’atelier a été
présidé par le Représentant du Ministre de la Santé.
Etaient aussi présents le Délégué du Représentant
de l’OMS, et les Hauts Cadres de l’IRST. Lors de
l’Atelier, deux grandes présentations ont été faites,
l’une par le Coordinateur de Recherche de l’IRST
sur les Programmes exécutés par l’Institut dans le
cadre de la médecine traditionnelle, en collaboration
avec les tradi praticiens pour la valorisation de
leur métier. Le second exposé, fait par l’Expert en
Médecine Traditionnelle au Ministère de la Santé,
sur les progrès réalisés dans ce domaine dans les
dix dernières années au niveau national. Une très
bonne nouvelle a été l’adoption l’actualisation par le
Ministère de la Santé de plusieurs Documents cadres
de la médecine traditionnelle au niveau national. L’on
peut citer notamment, le Décret présidentiel de
l’exercice de la médecine traditionnelle, l’actualisation
de la Politique nationale de la médecine traditionnelle
et sa stratégie de mise en œuvre pour 5 ans, le Cadre
légal pour la pratique de la médecine traditionnelle au
Rwanda, le Code et Déontologie des Tradi Praticiens,
les Directives d’enregistrement des médicaments
traditionnels.
Ces exposés riches ont été suivis de discussions
entre les présentateurs et les tradi praticiens qui ont
pu prendre conscience de leur rôle dans les soins de
santé, et les cliniciens ont pu reconnaître leur rôle
dans la collaboration avec les tradi praticiens. Aussi,
deux tradi praticiens-femmes ont témoigné sur
l’importance de la médecine traditionnelle associée
à la médecine moderne.
Mme Fausta NYIRAHIRWA, Infirmière A2 Tradi
praticienne, Bushenge, District Nyamasheke
Mme M. Claire MUSABYEMARIYA,
Tradi praticienne, Masaka, District Kicukiro
A la fin de l’atelier, il a été recommandé de
développer la recherche en médecine traditionnelle
pour une utilisation efficiente des médicaments
issus de ce secteur. Aussi il a été rappelé la qualité
et la coordination des activités de la médecine
traditionnelle, ainsi que l’association des tradi
praticiens en coopératives pour une meilleure
rentabilité sur la santé des populations.
GASHEREBUKA Jean Bosco
HIP/OMS/RWANDA
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Organisation Mondiale de la Santé
LA SECURITE DES INJECTIONS ET L’INTRODUCTION
DU VACCIN PNEUMOCOCCIQUE
BACKGROUND
En juin 2009, le Rwanda a introduit le vaccin PCV-7
dans son programme élargi de vaccination. Ce
vaccin, dans sa présentation durant la première
année, est conditionné dans des seringues en verre
pré-remplies mais ne possédant aucun mécanisme
d’autodestruction. Il est en outre présenté en dose
unique. Les aiguilles sont fournies dans des boîtes
séparées. Par ailleurs, la pratique des injections
à risque et la mauvaise gestion des déchets sont
des moyens de transmission des maladies pour
le personnel de santé, les patients/clients et/ou
l’intégralité de la communauté.
Un an après l’introduction du vaccin PCV-7, le
Ministère de la Santé en partenariat avec l’Organisation
mondiale de la Santé et John Snow Inc./R&T (JSI/R&T)
a proposé de réaliser une évaluation relative à cette
introduction et au système mis en place en matière
de sécurité des injections et de gestion des déchets
médicaux. C’est dans ce cadre que, du 07 au 28 mai
2010, une enquête a été menée sur le terrain par un
consultant de JSI/R&T.
L’ENQUÊTE
Le but de cette enquête était d’identifier les pratiques
actuelles en termes de sécurité des injections et de
gestion des déchets médicaux, liées à l’introduction
du PCV-7 et d’autres activités d’injection, en vue
de formuler des recommandations pour une
amélioration.
Cette évaluation de la sécurité des injections et
de la gestion de déchets médicaux a porté sur
les pratiques d’injections vaccinales, d’injections
thérapeutiques, d’injections dans le cadre de la
planification familiale, d’injections dentaires, de
prélèvements sanguins et de gestion des déchets
médicaux générés par les activités de soins. Parmi les
sources de données figurent également le matériel
d’injection et de gestion des déchets médicaux, les
administrateurs d’injections, les superviseurs des
administrateurs d’injections et les gestionnaires des
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déchets médicaux. Elle s’est déroulée dans les quatre
provinces du pays (sud, nord, est et ouest) et dans la
ville de Kigali. L’échantillon a couvert 80 formations
sanitaires dont 1 CHU, 8 hôpitaux de district et
71 centres de santé.
Les Déchets médicaux, un danger pour la santé des
hommes
RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE
Disponibilité des documents de référence sur la sécurité
des injections et la gestion des déchets médicaux et leur
utilisation sur le terrain :
L’enquête a révélé que 90,1 % des superviseurs
interrogés déclarent qu’il existe un document
de politique/de consignes relatif à la sécurité des
injections. Parmi ces derniers, 61,3 % ont montré
ces documents aux enquêteurs. Il en est de même
pour les documents relatifs à la gestion des déchets
médicaux.
Approvisionnement et disponibilité du matériel
d’injection et de protection des gestionnaires des déchets
médicaux:
Dans cette étude,entre 77,5 et 84 % des établissements
sanitaires disposent de seringues autobloquantes et
de seringues jetables en stock, ainsi que sur le site
d’injection. En ce qui concerne les administrateurs
d’injections, 95 % et 96 % des superviseurs interrogés
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ne signalent aucune rupture de stock de seringues
et de boîtes de sécurité, respectivement, dans les six
mois précédant l’enquête.
Concernant la provenance du matériel d’injection,
95 % des administrateurs d’injections déclarent qu’il
est fourni au niveau de l’établissement sanitaire,
et non par les patients eux-mêmes. Par ailleurs, le
nombre de patients apportant leur propre matériel
d’injection observé lors des séances de planification
familiale (70 %) demeure encore anormalement
élevé.
L’enquête a aussi révélé que 59 % des établissements
sanitaires disposent d’eau courante et de savon
pour le lavage des mains. Les superviseurs ont fait
savoir que des équipements de protection pour les
gestionnaires de déchets sont disponibles et utilisés.
Du matériel adéquat…
PRATIQUES D’ADMINISTRATION
DES INJECTIONS :
Au cours de cette étude, l’observation de
l’administration des injections dans le cadre
des vaccinations, des soins thérapeutiques, de la
planification familiale et des soins dentaires, indique
que, dans 72,5 % à 76,3 % des cas, la préparation de
l’injection est réalisée sur une table et un plateau
propres. Cependant, 50 % des administrateurs
d’injections ne se lavent pas les mains à l’eau et au
savon avant de préparer les injections et plus de
60 % d’entre eux n’utilisent pas de désinfectant à
base d’alcool pour se nettoyer les mains avant de
préparer les injections vaccinales ou thérapeutiques.
Il existe encore dans les formations sanitaires 2 % à
5 % des administrateurs d’injections qui utilisent des
seringues et aiguilles non stériles.
Des cas de recapuchonnage à deux mains de l’aiguille
et de la seringue usagée, ont été observés au niveau de
la vaccination (7,5 %), des injections thérapeutiques
(6,3 %) et des injections réalisées dans le cadre de la
planification familiale (5 %).
… pour les déchets des seringues
Pratiques de gestion des déchets médicaux :
Les déchets coupants et tranchants sont déposés
dans des boîtes de sécurité jaunes pour les seringues
de PCV-7 et dans des boîtes de sécurité blanches
pour les autres types d’injections. Les boîtes de
sécurité contenant les seringues
PCV-7 sont
stockées puis transportées vers un autre site pour y
être incinérées Quant aux autres boîtes de sécurité
pleines, elles sont détruites sur place par incinération
ou brûlage en fosse.
Plus de 97 % des gestionnaires de déchets ont indiqué
que le tri des déchets est effectué à l’aide d’une boîte
de sécurité pour les objets coupants et tranchants et
de poubelles pour les autres déchets non coupants
ou tranchants. Dans 45 % des établissements visités,
il a été constaté que les déchets infectieux ne sont
pas contenus dans des collecteurs appropriés.
La mise au rebut immédiate de l’aiguille et de la
seringue utilisée lors de l’injection a été observée
chez les administrateurs d’injections dans 69 % des
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Organisation Mondiale de la Santé
cas d’injections vaccinales, 79 % des cas d’injections
thérapeutiques et 54 % des cas d’injections réalisées
dans le cadre de la planification familiale.
PROTECTION DU PERSONNEL DE
SANTÉ :
Dans 71 % des établissements de santé, les collecteurs
d’objets piquants ou coupants destinés à l’incinération
sont bien fermés. Dans 66 % des établissements
soumis à l’enquête, ces collecteurs de matériel
piquant ou coupant, en attente de traitement ou de
destruction, sont stockés dans une salle fermée, à
l’écart du public.
Dans ce domaine, l’étude indique que 94 % des
administrateurs d’injections ont reçu le vaccin contre
l’hépatite B mais qu’aucun gestionnaire de déchets
médicaux n’a été vacciné contre cette maladie.
Les ôtes aiguilles ou destructeurs d’aiguilles ont été
utilisés par 40 % des administrateurs d’injections au
cours des six derniers mois.
Selon les gestionnaires de déchets, les méthodes de
traitement les plus utilisées sont les suivantes : le
transport pour un traitement hors site, l’incinération
et le brûlage à basse température, le déversement
dans une fosse protégée, l’incinération à moyenne
température et la combustion à l’air libre dans un
trou.
Tous les superviseurs interrogés ont confirmé
l’existence au sein de l’établissement sanitaire de
personnel désigné pour l’élimination des déchets
médicaux. Parmi les superviseurs, 49 interviewés sur
80 ont déclaré qu’une ligne budgétaire consacrée aux
équipements de la gestion des déchets existe dans
chaque établissement sanitaire. En revanche, 47 %
des gestionnaires de déchets déclarent l’existence
de problèmes de maintenance des équipements
disponibles destinés au traitement et à la destruction
finale des déchets.
En matière d’équipements de protection des
gestionnaires de déchets, l’enquête indique la
disponibilité et l’utilisation de bottes (96,3 %), de
blouses et tabliers (87,5 %), de gants de travail épais
(72,5 %), de gants en latex (48,8 %), de lunettes
(46,3 %) et de masques (41,3 %).
Parmi les administrateurs d’injections, neuf personnes
sur 80 se sont piquées une fois avec une aiguille ou
un autre objet tranchant usagé au cours des six
derniers mois. Une autre personne a signalé s’être
piquée quatre fois. Par ailleurs, sept gestionnaires
de déchets sur 80 se sont, accidentellement, piqués
une fois avec un objet tranchant usagé au cours des
six derniers mois.
Parmi les 10 administrateurs d’injections sur 80 qui
se sont piqués accidentellement au moins une fois
avec une aiguille au cours des six derniers mois,
huit ont déclaré avoir rapporté l’incident à leur
superviseur ou au responsable des rapports sur les
accidents par piqûre d’aiguille. Seules six personnes
parmi eux déclarent avoir reçu un test de dépistage
et quatre, un traitement. L’enquête indique que 65 %
des superviseurs confirment la disponibilité des
médicaments prophylactiques post-exposition.
FORMATION ET CONNAISSANCE
DES MALADIES TRANSMISES PAR
LE SANG :
Les résultats de l’enquête indiquent que la majorité
du personnel médical interviewé appartient à la
catégorie professionnelle des infirmiers. 66% des
administrateurs d’injections et 71 % des gestionnaires
de déchets, soumis à l’enquête, ont bénéficié
d’une formation sur la sécurité des injections et la
gestion des déchets médicaux sous forme d’atelier.
Lorsqu’il leur a été demandé de citer les maladies
transmises aux soignants et aux patients en raison
de pratiques d’injection dangereuses, la quasi-totalité
des administrateurs d’injections interrogés ont
mentionné le VIH (97 %) et l’hépatite B (71,5 %),
tandis que l’hépatite C a été citée par 28,8 % d’entre
eux seulement.
8
L’agent qui
incinère les
déchets doit
être protégé
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Organisation Mondiale de la Santé
Dans le domaine de la gestion des déchets médicaux,
dans 70 % des cas, le caoutchouc et le capuchon de
l’aiguille provenant du PCV-7 sont déposés dans une
boîte de sécurité ; ce qui pouvait avoir une incidence
sur la quantité de boîtes de sécurité à utiliser.
Plus de 91 % des gestionnaires de déchets interrogés
font transporter les boîtes de sécurité contenant
les seringues PCV-7 en verre vers un autre lieu. La
destruction des boîtes de sécurité contenant les
seringues PCV-7 usagées
n’est pas réalisée sur
place. Le transport de ces boîtes de sécurité a lieu
une (38,8 %) ou plusieurs fois par mois (41,3 %).
En attendant leur destruction finale, les boîtes
de sécurité contenant les seringues PCV-7 sont
conservées dans un endroit sûr et protégé. Soixantedix sept pour cent des gestionnaires de déchets l’ont
précisé lors de cette enquête. Il en est de même
dans l’observation structurée des établissements où,
dans 79 % des cas, le stockage des boîtes de sécurité
contenant les seringues PCV-7 a lieu dans un lieu
protégé.
CONCLUSION
Attention aux incinérateurs non adaptés
aux très hautes températures!
POINTS SPÉCIFIQUES À
L’INTRODUCTION DU VACCIN
PCV-7 :
L’étude indique que 51,3 % des administrateurs
déclarent avoir reçu une formation spécifique relative
à l’introduction du vaccin PCV-7.
Dans le domaine de l’approvisionnement en vaccin
PCV-7, 85 % des administrateurs d’injections et
93,8 % des superviseurs déclarent recevoir le vaccin
PCV-7 dans des seringues en verre pré-remplies, en
même temps que les boîtes de sécurité.
Ils indiquent, par ailleurs, que les établissements
de santé disposent de suffisamment de boîtes de
sécurité pour les seringues PCV-7. Cela a été vérifié
dans 73,8 % des établissements sanitaires visités et
au cours des séances de vaccination.
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Dans l’ensemble, des efforts considérables ont été
réalisés dans le cadre de la sécurité des injections et
de la gestion des déchets médicaux dans le cadre de
l’introduction du vaccin PCV-7 et d’autres activités
d’injection. Mais les points faibles identifiés dans cette
enquête doivent retenir l’attention nécessaire pour
atteindre une situation optimale. .
Extrait du rapport du consultant de JSI/R&T
Par M. Jean-Pierre RUHIRA
Protection de l’Environnement Humain
OMS/Rwanda
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Organisation Mondiale de la Santé
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Organisation Mondiale de la Santé
SPECIAL SANTE MENTALE
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
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Organisation Mondiale de la Santé
LA CHRONICITE DES MALADIES MENTALES ET SA
PRISE EN CHARGE COMMUNAUTAIRE
INTRODUCTION
La définition et la notion de chronicité en psychiatrie
font l’objet de plusieurs réflexions. BACHRACH
(1988), cité par LALONDE (2001), donne la
définition qui permet de prendre en considération
trois facteurs : le diagnostic psychiatrique, les déficits
et la durée.
Mais au delà des considérations diagnostiques, c’est
l’existence de déficit,à rattacher à la notion d’invalidité,
qui reste le critère déterminant de la maladie
psychiatrique chronique. Le trouble psychiatrique
est une condition nécessaire mais non suffisante. Il
doit être générateur d’inaptitudes dans différentes
sphères de la vie quotidienne, dans le domaine du
travail ou dans des situations d’apprentissage.
être plus important qu’ailleurs. L’échec du projet
thérapeutique renvoie à plusieurs facteurs.
Ainsi, l’échec atteint au moins deux fois les
psychiatres, individuellement en contrariant leur désir
de guérir et collectivement en décevant leur idéal
professionnel. C’est à dire à quel point la limitation
des moyens thérapeutiques face à la maladie mentale
chronique est douloureuse. Hasselback et coll., cité
par LALONDE (p. 1862, 2004), dit que la chronicité
touche gravement au moins le tiers des patients
suivis en psychiatrie et absorbe près de 80% des
ressources disponibles.
Il s’agit d’un problème non négligeable, mais bel et
bien d’un défi scientifique, social et humain.
CONTEXTE HISTORIQUE
Indissociable de l’histoire de la folie,et de la psychiatrie,
le passé de ce groupe de patients est complexe.
Le « fou » est plus souvent maudit que respecté,
l’attitude de la société en son égard oscillant tel un
balancier, entre différentes formes d’ostracisme et
un certain humanisme.
Il a été longtemps sujet de plusieurs sévices entre
autre, rejet, enchaînement, emprisonnement,
enfermement dans des asiles. Tout cela le rendait
incurable et improductif.
Un malade mental ligoté et amené à l’hôpital par sa
famille(sketch)
Malgré l’indéniable succès thérapeutique, la
psychiatrie est placée devant le problème de la
limite de son efficacité, particulièrement lorsque
elle a affaire à un processus pathologique chronique
résistant à divers moyens curatifs. Toute discipline
médicale ou chirurgicale est bien logée à la même
enseigne, car le désir de guérir est solidement encré
chez les médecins. En psychiatrie, l’enjeu est peut
12
Au fur du temps la bienveillance s’est manifestée
de façon variée. Les communautés religieuses en
premier ont apporté aux malades atteints de folie
secours et hospitalité ceci à partir du 16 siècle.
Après la 2émé guerre mondiale, en Amérique,
s’est amorcé le développement de la psychiatrie
communautaire, c’est à dire une psychiatrie
dont l’ambition est d’être le plus près possible
de la société, pour rompre avec toute approche
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
ségrégationniste. Ensuite l’apport de psychanalyse et
de la psychopharmacologie est prépondérant dans
ce renouveau de la pratique psychiatrique.
Mais on pourra toujours se pauser la question de
savoir de quel coté se trouve le balancier aujourd’hui ?
À quelle conception affective de la maladie mentale
chronique la pratique professionnelle auprès de ces
patient renvoie-t-elles ?
En peu de mots, les patients atteints d’une maladie
psychiatrique chronique sont des personnes qui
présentent des déficits fonctionnels durables
causés ou accentués par un trouble mental grave.
(LALONDE, p. 1866-2004).
ENJEUX ACTUELS
La chronicité est aujourd’hui la face cachée de la
psychiatrie et le lot quotidien de la pratique clinique,
lot quotidien bien familier dont on ne parle toutefois
pas souvent. Selon LALONDE, il est difficile de parler
de la situation réelle de ces patients et des problèmes
soulevés faute de la recherche approfondie à ce sujet.
Mais en voici quelques fragments :
Exclusion, éclatement de la prise en charge, défis
cliniques.
• Exclusion : le plus souvent pauvre et sans emploi,
le patient qui reçoit des soins pour une maladie
psychiatrique chronique, vit dans des conditions
pénible, voir impossible. On l’ignore parfois. Le
retour à la communauté n’est généralement pas
un retour à la vie sociale naturelle.
• Éclatement de la prise en charge : la grande
majorité des patients chroniques sont suivis à
la fois par l’Institut psychiatrique et quelque fois
par un organisme communautaire, sans qu’il y
ait la moindre coordination entre chacun des
intervenants. L’incohérence de certaines situations
amène des patients à se présenter fréquemment
aux services psychiatriques. Et on pourra dire que
les intervenants communautaires négligent ou ne
savent pas parfois la réalité de la maladie.
• Défis cliniques : au cours de leur pratique, les
cliniciens font face aux nombreux défis cliniques,
les uns moins cliniques que les autres. Ils dépendent
des progrès en cours dans les neurosciences.
C’est le cas pour la résistance aux médicaments
actuels. En revanche, plusieurs défis concernent
directement les praticiens, entre autres : la co
morbidité, l’observance du traitement, la filiation
et la subjectivité.
DIMENSION DE LA PRISE EN
CHARGE
La survenue des affections gravement invalidantes, a
évidemment des répercussions très importantes et
immédiatement perceptibles sur la vie de l’entourage
familial. Du fait de leur durée, du caractère
éventuellement spectaculaire de leur manifestation
et de l’importance des soins engagés.
Celles ci évolueront, favorablement ou pas, selon un
ensemble de facteurs parmi lesquels le traitement,
la relation professionnelle personne soignée, et la
qualité du support familial ou social, interviennent
pour un part importante, d’où la combinaison d’une
dimension médicale, psychologique et sociale, et
politique et économique.
Un travail en partenariat s’avère donc indispensable
entre le sanitaire, le social, l’associatif, le politique ...,
afin de mettre en œuvre ces actions et atteindre des
résultats tangibles.
Des conseils prodigués à la famille par le psychiatre
pour la prise en charge du malade mental
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
13
Organisation Mondiale de la Santé
L’amélioration de la qualité de vie.
C. Rameau, p.2-2004
CONCLUSION
Le domaine de la santé mentale a fortement évolué
durant les dernières décennies : augmentation
relative des maladies liées aux modes de vie et
aux comportements « à risque » pour la santé,
développement de l’espérance de vie et,parallèlement,
du nombre de maladies « chroniques », inflation
des problématiques liées à la santé mentale et
banalisation du recours aux services spécialisés, mais
aussi technicisation de la médecine, explosion des
coûts de la santé et développement de programmes
de prévention.
La notion de la maladie chronique en psychiatrie
est en pleine évolution et elle englobe maintenant
une grande variété de personnes aux prises avec
les conséquences d’un trouble mental grave. Les
patients font face aux plusieurs difficultés dans leurs
communautés, des troubles mentaux, et des déficits
qui s’y rattachent.Ils ont besoin d’un accompagnement
multidisciplinaire, centré sur leur besoin, d’où la
nécessité d’introduire la santé mentale dans les soins
communautaires de base.
Pour une meilleure prise en charge des malades
psychiatriques chroniques, il est important d’intégrer
la famille. La famille doit avant tout être entendue
dans ses terribles difficultés à vivre avec un malade
mental. L’apport de la famille n’est pas exclusif, mais
doit s’intégrer à la prise et prendre en compte
l’environnement global du patient dans le cadre
de l’alliance thérapeutique. Du point de vue de la
prise en charge, par rapport à l’expérience acquise
à l’hôpital avec le patient, le virage communautaire
suppose un changement épistémologique dans
l’appréhension de ses difficultés et celles de la
famille, afin d’œuvrer davantage vers la réhabilitation
du patient et son insertion dans la communauté
Les approches diverses doivent s’intégrer dans
une perspective bio-psycho-sociale replaçant la
problématique psychotique dans un contexte
interactionnel associant la famille et l’environnement
social.
Ariane UMUTESI B.
SCPS- MINISANTE
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Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
THE INTERLINK BETWEEN MENTAL ILLNESS AND HIV/AIDS
INTRODUCTION
Mental health and HIV/AIDS are closely interlinked.
On one hand, like any other chronic and fatal disease,
HIV/AIDS affects every aspect of a person’s life,
including the mental health of people affected by it.
HIV/AIDS imposes a significant psychological burden.
The psychological reactions of adjustment to new
illness, existence of pre morbid psychiatric disorders
and personality characteristics have been found to
be associated with the emergence of psychiatric
disorders among HIV infected patients (Faber &
McDaniel, 2002). Learning to cope and live with any
long term condition like HIV/AIDS is stressful for
most people.
On the other hand, according to Amirkhanian &
Kelly (2004), mental health problems are associated
with increased risk of HIV infection and AIDS and
interfere with their treatment, and on the contrary
some mental disorders occur as a direct result of
HIV infection. Apart from the more obvious impact
of HIV on mental health, there are several ways in
which HIV infection and psychiatric disorders are
linked.
SEVERE MENTAL ILLNESSES AND
HIV
Patients with severe and persistent mental illness are
commonly diagnosed with psychotic disorders,such as
schizophrenia and schizoaffective disorders, and often
have current or past experiences of hallucinations
or delusions. Persistent mental diagnoses can also
include mood disorders, such as bipolar disorder, or
personality disorders, such as borderline personality
disorder, which may or may not be associated with
psychotic symptoms, Amirkhanian & Kelly (2004).
These patients experience many types of violence,
including sexual violence which can result into
contracting HIV. Fluctuations in mental health status,
impairments in cognitive function, and lack of insight
into having a mental illness may interfere with the
patient’s ability to prevent themselves against HIV,
but also to follow directions and adhere to both HIV
and mental health treatment (Lambert, Velakoulis &
Pantelis, 1997).
A study conducted in New York City in 2003,
documented that HIV infection rates among people
with severe chronic mental illnesses varied widely,
from a low of 4% to a high of 23% (Lambert,Velakoulis,
Pantelis).
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Multiple sex partners and sexual behavior of patients
with chronic mental illnesses such as psychotic
disorders, can be secondary to the symptoms of
a mental health disorder, such as hyper sexuality
during acute mania, and is also often characterized
by a lack of condom use. These individuals are
consequently at increased risk for transmitting HIV
or, because the HIV status of sex partners is often
unknown, becoming reinfected. According to Felker,
Yazel and Short (1996), particular concern are the
high reported rates of coerced or forced sex among
psychiatric outpatients. In their study, 14% reported
that they were pressured into unwanted sex or
otherwise sexually victimized in the previous year.
An example illustrating a client seen in our service
(SCPS, Service des Consultations Psychosociales)
highlights this risk. This is a young woman diagnosed
with Bipolar Disorder in co morbidity with drug
abuse.When she was in one of her many acute maniac
crises (as she experiences many relapses due to the
lack of compliance with antipsychotic medications),
one of the symptoms was that she was unable to
stay at home and used to spend nights outside in an
abandoned old car. Consequently, she was raped by
an unknown man (men) who took advantage on her
state. Some weeks after, in addition of finding herself
pregnant, she was also tested HIV positive as well.
Only 2 years after, she fell pregnant for the second
time, in the similar way, and found herself with no
help, since she was rejected by her family and did
not know any father of her two boys. Besides the
fact of having contracted HIV by rape, we wouldn’t
be totally wrong to assume that she contaminated
another unknown number of people during her
other crisis she may have experienced.
To illustrate the seriousness of this issue, WHO
(2008) has shown that the prevalence of mental
illnesses in HIV-infected individuals is substantially
higher than in the general population. Furthermore,
HIV tends to be concentrated in highly vulnerable,
marginalized and stigmatized populations who have
higher levels of mental health disorders than the
general population.
Substance abuse and alcohol have also been
pointed out as risk bihaviours, in which drug users,
especially those using the intravenous substances;
can contaminate themselves with HIV, especially
in sharing needles between them, but also by the
behavioral effect of the drugs on these persons.
Kilpatrick & Resnick (1993), highlighted that
substance abuse and HIV are linked in direct ways
15
Organisation Mondiale de la Santé
(intravenous drug use: IVDU) and in indirect ways by
their influence on sexual behavior. In the same sense,
Amirkhanian & Kelly (2004) said that the use of
alcohol and other drugs is thought to contribute to
HIV risk by increasing sexual desire, disinhibition of
sexual behavior, promulgate trade of sex for money
or drugs, and interfering with the use of safer sex
practices.
HIV AND MENTAL DISORDERS
Literatures show how a mental health disorder can
be as a result of having HIV. In this view, Keane et al
(2000) said that HIV infection owing to its malignant
course and the associated stigma often results in
emotional reactions of a serious nature among those
infected. The same author pointed out that the HIV
has direct effects on the brain that may lead to neuro
cognitive disturbances, psychosis or behavioral
changes.
As professionals working with patients who are
struggling to cope with the fact of being affected
by HIV/AIDS, we always ask ourselves a number of
questions: What does it feel like to actually being
told that you have HIV? How do you cope with this?
When do you decide to tell other? Who do you
tell? Who don’t you tell? How are you going to be
accepted? And in our daily interactions with these
patients, they always tell us that no world would be
enough to express what they feel in dealing with
such a seriously difficult issue, and this get worse
when they do not have help to get through this initial
period and as you have to live longer with HIV, it
does become a difficult thing to live with.
From a medical perspective, Rita (2004) pointed out
that it’s not uncommon for people living with HIV to
acquire mental health conditions which are psychosis,
depression, anxiety, substance use disorders. She
continued that these mental health conditions can
be divided into three groups: HIV-associated neuropsychiatric disorders; the disorders that result from
HIV brain infection; then HIV and serious mental
illness, which include both some of the results of HIV
brain infection as well as people who have a primary
psychiatric disorder and then become HIV-infected
Rita (2004).
A part from what has been said above about the link
of HIV and Mental disorders; there have been found
that these disorders can exist as a consequence of
Anti-Retroviral and HIV- related disease treatments.
Sack (1998), confirmed that some of the drugs used
in HAART (highly active antiretroviral therapy) are
known to be associated with psychiatric side effects,
and opportunistic neurological and systemic infections
16
and their treatment may lead to neuropsychiatric
problems.
From the above discussion, it becomes obvious
that psychological and psychiatric issues associated
with HIV infection must receive much attention in
health care plans, owing to the emotional impact of
the disease and its effect on an individual’s personal,
sexual, occupational and social life.
WHAT IS IT BEING DONE IN
RWANDA?
The Ministry of Health has started putting efforts
into integrating HIV prevention and treatment in
mental health institutions. For instance, since 2008,
at the Neuropsychiatric Hospital in Ndera, a pilot
project of integrating HIV testing and treatment of
mentally ill people is being run, and the results are
already promising!
In partnership with the National Program of Mental
Health; TRAC PLUS; ICAP and other partners, a
training module for health professionals, integrating
treatment of HIV and Mental Disorder is almost
finished. This will help in implementing the same
project into hospitals, health centers and other health
facilities. It is very fortunate that now, all the district
hospitals have mental health departments and VCT
services which will make this possible and faster.
CONCLUSION
The link between HIV/AIDS and mental illness has
been well documented. Health professionals must
keep in mind the possibility that mental disorder
can be both a risk factor and a consequence of HIV/
AIDS, and should therefore educate their patients
on this risk. In addition, it is important to regularly
monitor the mental health of a patient with HIV/
AIDS, and conversely assess the physical condition
of mental ill patients. Measures to ensure adequate
support in terms of family support, employment,
coping mechanisms, etc.; to ensure appropriate
follows up of mental health and treatment progress
should be as a routine part of clinic visits, and
referrals should be considered if the patient needs
more advanced HIV/AIDS care.
Finally, researches need to be conducted in Rwanda
to further assess the link between HIV/AIDS and
mental health.
DUSABEYEZU Jeanne d’Arc
Soignante au Service des Consultations
PsychoSociales/MINISANTE
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
Depression among people living with HIV/AIDS in a
Primary Health Centre in Kigali-Rwanda
INTRODUCTION
Evidence has demonstrated a high prevalence of
psychiatric disorders, particularly depression, in
people infected by HIV/AIDS (WHO, 2008). A few
studies available in the literature assessing depression
in Rwanda showed it to be high both in HIV-infected
and among the genocide affected group. Cohen et al.
(2009) found that depressive symptoms were higher
among HIV-infected women (81%) compared to HIVnegative women (65%).
This study was conducted to assess the prevalence of
depression and factors associated with it among HIV
infected patients attending a primary health centre
in Kigali, Rwanda. A descriptive, cross-sectional
quantitative design was used on 96 people living
with HIV who were randomly sampled. A Structured
questionnaire containing socio demographic and HIV
medical related factors was elaborated and used and
Beck Depression Inventory Scale was used to assess
the severity of depression.
FINDINGS PREVALENCE
AND CLINICAL PROFILE OF
DEPRESSION
The prevalence of depression among people living
with HIV/AIDS who participated in this study was
41.7%. This means that almost half of the people
living with HIV in the present study scored positive
for depression, thus indicating a high prevalence
of depression among people living with HIV/AIDS
attending a selected primary health care centre in
Kigali, as shown in table 1 below. 27.1% respondents
were mild to moderately depressed, 12.5% were
moderately to severely depressed and 2.1% were
severely depressed. The most common depressive
symptoms were pessimism and fatigability, followed by
sad mood; lack of satisfaction, somatic preoccupation,
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
loss of libido, crying spells, work inhibition, irritability,
social withdrawal and loss of appetite.
Table1. Prevalence of depression among
people living with HIV/AIDS
Frequency
Not depressed
56
Depressed
40
Total
96
Proportion Confidence Interval=
[31.83, 52.18]
Percentage
58.3%
41.7%
100.0%
[95% CI] : 41.67
Factors associated with the risk to depression in people
living with HIV/AIDS
SOCIO-PERSONAL FACTORS
Overall, being a female, divorced, and widowed or
cohabitating, with poor social and family support
were found to be the social-personal factors that
increased the risk of depression among people living
with HIV/AIDS. Being a female was over 2 times
more likely to score positive to depression than being
a male. Having more family and social support was a
protective factor to scoring positive to depression.
BIOLOGICAL VULNERABILITY
FACTORS
CD4 cell count was significantly associated with
scoring positive to depression, with those having
less than 250 CD4 cell counts being almost 3 times
at risk of depression than those who had CD4
counts more than 250. Number of visits to hospitals
was significantly associated with depression, with
respondents who visited the hospital more than once
being at risk of depression than those who did not
visit the hospital. Respondents who presented other
HIV/AIDS related symptoms were over 22 times
more likely to score depression than respondents
who did not have those symptoms.
17
Organisation Mondiale de la Santé
include skills in managing depression and other
mental disorders commonly affecting HIV-infected
patients. Finally, further research on other psychiatric
disorders common in this population is needed.
Overall, having lower CD4 counts, having visited
the hospital more than once and having presented
many HIV-related symptoms were the biological
factors that increased vulnerability to depression
among people living with HIV/AIDS. On the other
hand, having high CD4 counts, fewer visits to hospital
and few HIV-related symptoms were the biological
factors that decreased the risk of depression.
Table 2: Relationship between demographic factors /HIV/AIDS medical related factors and the
likelihood to score positive to depression
Variables
B
Relationship
between Gender female
0.998
demographic factors and
Family, friends and social -0.142
scoring depression
support
Constant
0.627
Relationship
between Recurrent
respiratory 1212
HIV/AIDS medical related infection
Other
HIV
related 3.092
and scoring depression
symptoms
CONCLUSION
Overall, the findings suggest that depression is high
among people living with HIV who participated in
the study. The majority of participants who scored
positive to depression had mild to moderate
depression. For all the socio-demographic factors
and HIV medical related factors that were studied,
being a female, lack of social support, having CD4
counts bellow 250 and having HIV-related symptoms
were statistically associated with depression.
Recommendations
It is recommended that mental health should be
integrated in HIV/AIDS services at all levels of care.
Routine screening of mental health problems should
be a matter of policy.
P Value
Odds
Ratio
95%Confidence
Interval (CI)
Lower
Upper
0.047
2.712
1.014
7.252
0.018
0.868
0.772
0.976
0.419
1.873
0.066
3.362
0.924
12.223
0.005
22.011
2.509
193.130
REFERENCES
1. Cohen, M. H., Fabri, M., Cai, X., Shi, Q., Hoover,
D.R., Binagwaho, A. et al. (2009).
Prevalence and predictors of posttraumatic
stress disorder and depression in HIVinfected and at-risk Rwandan women. Journal
of Women’s Health, 18 (11), 1783-1791.
2. World Health Organization (2008). HIV/AIDS and
Mental Health, report by the
Secretariat. Geneva, World Health Organization.
UMUBYEYI Benoite
Kigali Health Institute
The nursing curriculum should be expanded to
18
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
LES NOUVELLES DU BUREAU DE LA
REPRESENTATION AU RWANDA
Dr Lamine Cissé SARR est le Nouveau Représentant
de l’OMS au Rwanda depuis Juillet 2010. Il travaille à
l’OMS depuis 1996, où il a occupé plusieurs fonctions.
D’abord, comme Conseiller Régional chargé de la
Préparation et Réponse aux Epidémies, ensuite il a
été nommé Représentant de l’OMS, successivement
au Congo Brazzaville (2000-2003), Mali (2003-2008),
et Mauritanie (2008-2010).
Madame Immaculée Kambanda, à la retraite
Dr L.C. SARR,WR/Rwanda(à droite) accueilli par Dr R.
SEZIBERA, Ministre de la Santé
Dr SARR est détenteur d’un Doctorat en Médecine
Générale, et une Maîtrise en Santé Publique.
Dr Lamine Cissé SARR a remplacé au Rwanda, Dr
Abdoulie JACK qui a été nommé Représentant de
l’OMS au Kenya.
Dr J. Bosco Ahoranayezu, nouveau poste au Bénin
Deux Collègues ont quitté le Bureau de la
Représentation de l’OMS fin Août et une Nouvelle
est arrivée début septembre 2010.
Madame Immaculée KAMBANDA, Secrétaire du
Représentant est partie en retraite après plusieurs
années de services loyaux à l’OMS.
Dr Jean Bosco AHORANAYEZU, NPO/MAL, a
obtenu un poste international dans la lutte contre le
paludisme au Bénin(PMI).
Madame Jacqueline UWAMWEZI est la nouvelle
Secrétaire du Représentant.
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Madame Jacqueline Uwamwezi(debout), Nouvelle
Secrétaire WR
19
Organisation Mondiale de la Santé
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
Bulletin Trimestriel de l’OMS N° 40
Organisation Mondiale de la Santé
OMS
Info
RWANDA
BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA REPRESENTATION OMS AU RWANDA
Bulletin Trimestriel de la
Représentation
Siège: KIGALI Tél.: 580507
(code pays: 250)
B.P.1324 Fax: 580508
E-mail: [email protected]
PUBLICATION:
OMS/RWANDA
Directeur de Publication:
Dr A. D. JACK, Représentant de l’OMS
Rédaction en chef:
Jean Bosco GASHEREBUKA, HIP
Comité de Rédaction:
Staff technique (Tous)
Maquette et Edition:
Imprimerie Printer Set
Tél.: 570062-510212
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