Déclaration de la fédération Cgt du textile habillement
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Déclaration de la fédération Cgt du textile habillement
Déclaration de la fédération Cgt du textile habillement cuir à propos de l’emploi notamment La situation de l’emploi continue de se dégrader dans nos industries sous les coups de boutoir de la politique patronale de délocalisation et par la multiplication des plans sociaux partout en France. Les quelques productions qui ont été rapatriées dans notre pays ces dernières années, comme à Poix du Nord (habillement) ou plus récemment (Lejaby) sont généralement le fruit des luttes syndicales menées par la Cgt. Cela étant, nous sommes loin du compte !! La dégradation industrielle se poursuit. La politique gouvernementale et les lois qui ont été conçues récemment sur les licenciements économiques notamment sont à l’inverse des promesses électorales du candidat Hollande et de ce que le syndicalisme réclame tant sur le maintien des sites, que sur l’accompagnement des salariés licenciés pour aller vers un autre emploi. La formation des personnels les moins qualifiés reste inexistante et l’accompagnement des salariés licenciés est pauvre et limité dans le temps. Cela ne nous surprend pas de la part des stratégies patronales contre lesquelles nous luttons, mais la politique de l’état en la matière n’est pas loin d’être la même pour les salariés. En effet, l’état fait des appels d’offres pour les marchés publics qui se soldent à chaque fois par des désengagements de la production en France. On ne peut pas, d’un côté claironner « Il faut produire en France », « Revalorisons le Made in France » et dans le même temps, choisir l’étranger contre la production française en matière de marchés publics. Notre fédération s’est, à moult reprises exprimée sur l’habillement de l’administration, des entreprises publiques telles que la SNCF, les PTT, la Gendarmerie, l’Armée, etc… tout cela reste d’actualité à chaque contrat. Cependant, de nouvelles décisions de l’état viennent d’être prises visant les ateliers d’habillement de Toulon et Brest des Maîtres Tailleurs, qui travaillent, entre autres, pour la marine française. Une modification du statut du métier des salariés est annoncée, elle se traduirait par la délocalisation des productions effectuées aujourd’hui à Toulon et à Brest. Qui a pris ces décisions, sinon les ministères concernés et les ministres qui les servent ? Et avec qui ? L’avis des salariés compte-t-il ? C’est inadmissible, on nous ignore sur le sujet. Cela va à l’encontre du discours fleuve d’Arnaud Montebourg (ministre du redressement productif) et du gouvernement sur le produire en France. Il y a une sacrée différence entre la parole et les actes, le gouvernement communique beaucoup sur le sujet, mais fait, en réalité, le contraire dès qu’un appel d’offres de marché public se présente sur le terrain. Nos professions sont touchées par les pertes d’emplois, mais aussi par les dispositions prises sur la retraite, celles-ci sont loin de nos revendications. L’affaire de la pénibilité du travail continue d’être sous-estimée. Non seulement les salariés seront obligés de cotiser plus longtemps, mais le projet sur la pénibilité est une coquille vide au regard de ce qui est nécessaire. Dans ces conditions, il est clair que seuls les salariés sont en mesure de faire bouger les choses dans le bon sens. La préparation de notre congrès fédéral à Bourgoin Jallieu du 3 au 6 juin 2014 doit être un moment particulier pour convaincre les salariés de nos professions d’intensifier la lutte sur les questions de l’emploi, des salaires, de la retraite, de la formation professionnelle, c’est pourquoi la fédération appelle les salariés à se mobiliser avec la Cgt dans l’unité la plus large. Le Bureau fédéral, Montreuil, le 8 novembre 2013.