J`ai attrapé un virus

Variations 10
M
J’AI ATTRAPE UN VIRUS !
on ordinateur ronronnait paisiblement et effectuait ses tâches
programmées avec une facile routine…
Tout a commencé avec “ pièce jointe ”, c’est-à-dire le “ mais ” (lisez :
mail sans ailes ”) ajouté à chaque estimation : “ untel est gentil
mais… ” “ celle-ci est sympa, mais… ”. Chaque fois que j’ouvre ma
boîte de correspondance, une volée de mai(l)s colle une étiquette sur
chacune de mes relations. C’est un phénomène très contagieux qui
s’empare de tout le carnet d’adresses.
Le virus n’infecte pas ce qui est voyant, l’écran, la page d’ouverture ne
sont pas touchés - on peut garder le “ look ” de la personne pieuse et
dévouée – mais il se faufile sournoisement dans les paramètres
sensibles : “ exécuter ”, “ connecter ”, “ effacer ”, c’est-à-dire :
obéissance, présence active à la communauté, oubli de soi.
Notre vie est faite de tâches programmées humbles et monotones. Si
elles sont accomplies avec une âme de chevalier, elles sont service
utile et efficace, gestes fraternels, signes d’amour. Mais si le virus a
infecté le disque dur, c’est-à-dire le cœur, elles en sont plus humbles
mais humiliantes, elles deviennent ennuyeuses et donc source de
retours sur soi. Elles ne sont plus services mais corvées, voire
oppression et suscitent le désir de vengeance. C’est l’aigreur et
l’amertume qui s’installent dans le cœur où le virus a détruit le bonheur
simple d’être appelé parce qu’aimé.
Quel remède apporter ? Le meilleur antivirus est le sacrement du
pardon qui restaure le cœur et le rétablit dans l’état où il est sorti des
mains de Dieu. Mais il est bon, à intervalles réguliers, de télécharger
par la prière les dernières éditions de l’antivirus sous forme de Parole
de Dieu qui donne force et lumière.
Bien protégé, le cœur peut se remettre à l’ouvrage à la plus grande
gloire de Dieu.
En relation très libre avec Chap. 29.01.1888
Fiches Spir. 17, rue de l’Assomption 75016 PARIS