Galerie passionnément

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Galerie passionnément
Culture
16
Vendredi 28 avril 2006
GALERIE DU JORAT MÉZIÈRES (VD)
MÉTÉO DU WEEK-END
ISM
Galerie passionnément
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Vendredi
La Galerie du Jorat fête ses cinq années d’existence. Entre
l’esprit d’ouverture qu’il y a instauré et un constat critique
sur les subventions publiques, Bernard Völmy, son créateur,
revient avec Le Messager sur cette «extraordinaire» expérience. Et nous dévoile ses envies pour l’avenir.
Bernard Völmy, vous avez ouvert la Galerie du Jorat il y a 5 ans. Quel bilan tirez-vous?
Bernard Völmy: Je crois que si un mot
devait résumer ses cinq années, ce serait
l’ouverture. Je vois en effet une galerie,
non pas seulement comme un lieu d’exposition, mais comme un espace d’animation culturelle, au sens large du terme. L’art visuel, l’art «communicatif»,
comme la lecture ou les contes et la musique ont une place à part entière dans
ma galerie, à côté de la peinture et de la
sculpture. En cinq ans, cet esprit d’ouverture a permis la rencontre de beaucoup
de personnes de milieux très différents.
Comme je suis artiste avant d’être galeriste, j’ai également une certaine sensibilité au parcours des personnes qui exposent chez moi. Je sais par où elles sont
passées. Mon envie est simplement de
montrer ce qu’elles ont à dire, loin de la
spéculation marchande. Je ne suis pas un
affairiste.
En cinq ans, comment a évolué votre travail de programmation?
Au départ, j’ai pris mon bâton de pèlerin
pour aller à la rencontre d’artistes qui
étaient prêts à exposer chez moi. Avec le
bouche-à-oreille, je suis aujourd’hui passé à un phénomène de sélection des exposants. Je reçois environ une dizaine de
propositions par jour. Mais le travail de
promotion ne s’est pas arrêté pour autant.
Internet est un moyen de communication
extraordinaire. Le site de la galerie est son
principal moyen de promotion.
Avant la galerie, vos locaux étaient occupés par un antiquaire. La transition n’a
pas été trop difficile?
Pas du tout. Je ne dirais pas que j’ai remplacé, mais plutôt que j’ai pris le relais
de mon prédécesseur, en conservant un
environnement ancestral. Pour moi, l’art
Comment fonctionnez-vous au niveau financier?
Au début, j’ai approché des milieux de
subventions de l’art. Mais les conditions
sont très, je dirais même trop, élevées. Il
faut être constitué en société. Comme la
galerie ne peut pas fonctionner par ellemême, ni par le revenu des artistes, j’ai
opté pour un fonctionnement philanthropique. Je mets donc la main à la poche
pour montrer des choses que j’aime. A
ce niveau-là, le bilan est également positif. Nous avons volé de nos propres ailes,
sans compter sur l’aide de personne. Je
pense quand même que la classe politique devrait investir beaucoup plus dans
le développement culturel.
Quelles sont vos envies pour l’avenir?
Il y a une idée qui me tient particulièrement à cœur. Toujours dans cet esprit d’ouverture, j’aimerais développer un concept
d’exposition-enseignement. L’artiste qui
expose donne des cours pendant son passage à la Galerie du Jorat. Ces cours sont
ainsi placés dans un cadre communicatif très stimulant. J’ai déjà eu cette expé-
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Site internet: www.meteosuisse.ch
Le fil peut bientôt être ôté
IDÉES DE SORTIE
SERVION
est une sorte d’arbre généalogique. L’art
que j’expose est une des feuilles de cet
arbre. Ce sont nos racines que l’on retrouve dans une œuvre d’art. Les œuvres
font partie de notre patrimoine et nous
touchent dans notre intérieur.
Plus précisément, quelle forme d’art
avez-vous privilégié pendant ces cinq années?
La Galerie du Jorat met en avant l’art figuratif. C’est un art romantique que les
gens aiment bien voir. Il met en avant la
nature. De manière non-conventionnelle, je l’appelle art «environnemental». J’essaye de montrer ce qu’il y a dans le jardin à côté de chez soi, ou quand on penche
la tête à travers la vitre de sa voiture…
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Samedi
Chansons chez Barnabé
Bernard Völmy: «Ce sont nos racines que l’on retrouve dans une œuvre d’art»
rience en donnant des cours dans mon
atelier. Au niveau de l’apprentissage, il
n’y a pas photo en comparaison à des cours
que j’ai pu donner à l’Université populaire.
Avez-vous prévu des manifestations particulières pour vos 5 ans?
Oui, tout à fait. Nous allons notamment
avoir une série de concerts de guitare.
YNG
Je suis moi-même guitariste, alors c’est
quelque chose qui me tenait à cœur.
D’avril à novembre, quatre excellents
guitaristes, de la musique classique à la
musique contemporaine donneront un
concert. J’organise également une grande fête pour le mois de septembre.
Propos recueillis par
Florian Kissling
Une convergence étonnante
De samedi au dimanche 29 mai, la
Galerie du Jorat expose les peintures
de Denise Leresche et les sculptures de
Manine Stauffer. Après une formation
aux beaux-arts de Genève, Denise
Leresche s’est perfectionnée avec des
stages de peinture, notamment à Paris
et en Auvergne. Artiste confirmée, elle
a aujourd’hui exposé dans les
meilleures galeries du canton de Vaud.
Entre imagination et réalité, ses toiles
colorées montrent une nature puissante, où l’être humain est souvent présent.
Si Manine Stauffer a commencé la
sculpture sur le tard, ce moyen
d’expression est maintenant indispensable pour elle. Les corps humains
qu’elle sculpte sont la plupart du temps
nus. Une nudité très présente qui, paradoxalement, laisse apparaître une certaine pudeur. Dans la rencontre de ces
deux arts, Bernard Völmy voit des
points communs, qui font le point fort
de cette exposition. «Denise et Manine
se connaissaient sans savoir ce que
faisait l’autre. Leurs œuvres se parlent
et, dans deux domaines différents, on
retrouve parfois une convergence étonnante. En tant que galeriste, quand on
provoque ces moments de partage, on
passe une très belle journée!»
FK
☛ SERVICE: Vernissage ce vendredi
28 avril, à 18 h. Plus d’infos
sur www.galerie-du-jorat.ch
A partir de ce week-end, et durant les
deux suivant, le théâtre Barnabé présente «J’ai le cœur qui fait boum!», un
spectacle repris du succès de 2001,
qui valse dans un siècle de chansons
françaises. Plus de 300 morceaux qui
s’enchaînent de manière chronologique, de 1900 à 2000, interprétés par
11 musiciens et chanteurs. Ce weekend: vendredi dès 19 h, samedi 29 avril
dès 18 h et dimanche 30 avril à 14 h.
Plus d’infos et horaire des week-ends
suivant au 021 903 09 03 ou sur
www.barnabe.ch
ATTALENS
Ecole de Musique
Demain samedi 29 avril, l’ensemble
des jeunes de l’Ecole de musique
d’Attalens donnera son concert annuel, à 20 h à l’hôtel de l’Ange. Le
Corps des cadets de la Concordia de
Fribourg se produira en deuxième
partie, sous la direction de Sylvie
Ayer. Plus d’infos au 079 263 42 01.
ROPRAZ
Hommage à Jean Perrin
La Fondation de l’Estrée, à Ropraz,
reçoit ce dimanche 30 avril à 17 h, le
pianiste Jean-François Antonioli, qui
rendra hommage à Jean Perrin.
Plus d’infos au 021 903 11 73.
MÉZIÈRES (VD)
Concert guitare
Le guitariste Pierre Rescan donnera
un concert intitulé «Une guitare pour
tout passeport», dimanche 30 avril à
17 h, à la Galerie du Jorat, à Mézières.
Réservations au 079 247 23 10.
FRIBOURG
Mythe et magie
OIS CULTUREL, par Alexandre Edelmann
JEUX VIDÉOS
LIVRE
BD
BD
LE PARRAIN
PC, PS2, XBox
EA
LES E-MAILS DE MAX
Anne-Marie Simond
Héron
LE POP-UP
Fluide Glacial
Kinky & Cosy
NIX
Lombard
A l’annonce d’une adaptation sur consoles et PC
d’un mythe cinématographique tel que le Parrain,
il y avait de quoi frémir.
Contrairement à beaucoup de films actuels,
l’histoire des Corleone
n’a pas été conçue en intégrant directement les produits dérivés, dont les jeux
vidéos. Et pour une fois, la surprise est
bonne, voire excellente. Démarrant comme un sous-fifre, le joueur doit, pour
atteindre le sommet de la pyramide de la
mafia, faire ses preuves. A grand renfort
d’extorsions et d’assassinats, le respect
des autres clans et de la famille grandira.
Les rues de New York sont le théâtre de
ces missions variées, à la difficulté croissante. Les remords et la morale n’ont guère leur place dans l’univers du crime organisé; c’est sans doute pour cela que le
jeux est déconseillé au moins de 18 ans.
Etrange ouvrage que
ces «e-mails de max».
Tout d’abord, parce que
Max est un chien, un
schnauzer pour être
précis. Or, un chien qui
envoie des courrier
électroniques n’est pas
une évidence. Ensuite,
parce que l’application des nouvelles
technologies à la «tradition» du roman
épistolaire est relativement nouvelle.
Malheureusement, le mail n’est en soit
qu’un prétexte, un artifice. Si l’Internet, de
par sa rapidité et son instantanéité permet
d’oublier vite ce qu’on lit mal, le support
papier a davantage de mémoire. Et c’est
là que Max, malgré un certain charme,
peine à tenir la route. En décrivant sa vie
de chien à son «parrain», il y ajoute un
regard sur notre monde. Seulement, il place ses observations entre d’inutiles commentaires sur ses activités canines et
physiologiques.
C’est parfaitement
désuet et totalement
charmant. Pour fêter
dignement ses trente
ans, Fluide Glacial
s’offre un retour en
enfance, sans abandonner pour autant son esprit de troublion.
Dix auteurs ou dessinateurs, parmi lesquels Tronchet ou Jean Solé, ont été invité à représenter leurs héros chez eux.
L’événement tient à la réalisation de ces
«intérieurs». C’est en effet un livre en
relief qui leur sert de logement. Neuf
pièces sur neuf doubles-pages qui s’animent en trois dimensions quand vient leur
tour. Ce «bricolage», pas si facile à réaliser techniquement par ailleurs, est un
douce folie. Il ne sert strictement à rien,
mais l’objet est émouvant. Un morceau de
poésie dans un monde de l’édition de plus
en plus dominé par des impératifs plus
économiques qu’artistiques.
Publiées dans un quotidien gratuit récemment
débarqué en Suisse
romande, les jumelles
Kinky et Cosy connaissent aujourd’hui une
notoriété méritée. Si
elles viennent du pays
de la BD, leur papa bénéficie d’une spécificité: il est flamand. Il a su transmettre
l’esprit de sa région à ses «héroïnes».
L’absurde y côtoie le cynisme, pour donner aux petites filles et à leur entourage
un verni parfaitement incorrect. Déclinée
en strip de trois cases, leurs histoires
mettent en scène un policier guère futé,
un professeur dépressif ou une mère plus
intéressée par ses propres jouets que par
ceux de ses filles. A la fois naïves et complètement névrosées, Kinky et Cosy provoquent le monde en le confrontant à
aberrations quotidiennes.
IMPRESSUM
HEBDOMADAIRE DES DISTRICTS DE LA VEVEYSE, D’ORON ET DES ENVIRONS
Av. de la Gare 36, CP 112
1618 Châtel-St-Denis
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Le Messager SA
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Yves-Noël Grin (YNG)
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[email protected]
Le Musée d’art et d’histoire de Fribourg expose dès aujourd’hui et jusqu’au 30 juillet les œuvres de François
Burland, Au royaume du mythe et de
la magie. Né en 1958, il est artiste autodidacte et voyageur passionné. Son
œuvre reflète ses aventures, réelles
ou imaginaires. Plus d’infos au
026 305 51 40.
CLARENS
Veillée à la maison
La Veillée à la maison, chez Etienne et
Théa Maffli à Clarens, de ce vendredi
28 avril dès 19 h, permettra de mettre
un visage sur une voix connue de la
RSR, Daniel Fazan. Il animera une soirée sur le thème de: «Comment entrer
autrement en contact?». Plus d’infos
au 021 921 82 64.
VEVEY
Soutien au Togo
Les Temps Modernes, à Vevey, apporte leur soutien à un projet humanitaire
au Togo, en organisant une Great Raggae Night, demain samedi 29 avril,
dès 21 h 30. Se produiront sur scène
Jah Man Gang, Chaman & Keumart et
Ayawaska. Plus d’infos sur
www.tempsmodernes.ch
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