Attributs de Dieu

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Attributs de Dieu

FEDERATION DES MINISTERES ET ŒUVRES DE NAZARETH
INSTITUT BIBLIQUE INTERNATIONAL NEHEMIE
Les attributs de Dieu
Sujet:
Présenté par : Pasteur Ignace KOUMA
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SOMMAIRE
Introduction
Chapitre I)
Chapitre II)
Chapitre IV)
Les caractéristiques des attributs de Dieu
Les catégories des attributs de Dieu
Quelques attributs de Dieu
Conclusion
"Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance" (Osée 4 :6)
Sujet:
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INTRODUCTION
Bien qu’on ne puisse pas définir Dieu avec un mot ou une phrase comme on peut le faire pour
les choses qui nous entourent, car personne ne peut proposer une telle définition de Dieu,
il est néanmoins possible de caractériser Dieu par, non pas une, mais plusieurs définitions
descriptives (Jean 4:24 / 1 Jean 4:8). Celles-ci expriment sa nature essentielle. Ces
définitions descriptives sont importantes pour la connaissance de Dieu, même si elles ne
sont pas exhaustives, parce que Dieu est infini. Elles peuvent prendre la forme suivante,
contenue dans le "Petit catéchisme de Westminster": "Dieu est Esprit, infini, éternel et
immuable dans son être. Il est sagesse, puissance, sainteté, justice, bonté et vérité". La
"Confession de foi de Westminster" ajoute simplement d'autres attributs comme l'amour,
la miséricorde et la liberté.
En somme, les définitions de Dieu de ce type, se bornent à énumérer certains de ses attributs,
c’est-à-dire ses qualités inhérentes. En effet, c’est ce que veut dire ce terme d’attribut.
L’attribut d’un sujet l'identifie, le distingue.
Certains théologiens, au lieu de parler des "attributs de Dieu", préfèrent parler des "perfections
de Dieu", car les qualités ou attributs de Dieu sont tous parfaits. Ainsi, ses attributs sont
ses perfections.
Chapitre I
LES CARACTERISTIQUES DES ATTRIBUTS
Les divers attributs de Dieu ne représentent pas des éléments qui le composent, chacune décrit
son être entier. L'amour, par exemple, n'est pas une partie de la nature de Dieu: il est
amour dans la totalité de son être.
Ainsi, bien que Dieu puisse manifester une qualité ou une autre à un moment donné, aucune
n'est indépendante des autres et aucune ne prédomine.
Chaque fois que Dieu donne libre cours à sa colère, il reste, malgré cela, amour.
De même, quand il exprime son amour, il ne renonce pas à sa sainteté.
Quand bien même on pourrait dresser une liste complète de tous les attributs de Dieu qu’on
peut connaître par la révélation, il sera prétentieux de croire que par ce travail on a pu
décrire Dieu complètement. En effet, il est impossible de comprendre et de cerner Dieu
totalement.
D’une part, Dieu est plus que la somme de ses attributs, d’autre part, même si on peut
penser qu’on possède la liste complète de toutes les perfections de Dieu, on ne peut pas
être en mesure de sonder la signification exacte de ces attributs, car l'homme fini ne
peut pas comprendre le Dieu infini.
Nous connaissons les attributs de Dieu par la révélation. Ce n'est pas l'homme qui les attribue à
Dieu, c'est Dieu qui les révèle à l'homme. Certes, l'homme peut suggérer que Dieu a
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certains attributs, mais ceux-ci ne seront considérés comme authentiques que si Dieu les
révèle.
Les attributs de Dieu décrivent aussi bien le Père que le Fils et le Saint-Esprit. Elles décrivent la
nature du Dieu trinitaire et par conséquent chacune des personnes de la Trinité.
Ainsi, en lisant Romains 5:8, on comprend qu’il s’agit de Dieu le Père; cela impose que
les deux autres personnes de la trinité prouvent également leur amour. De fait, Dieu le
Fils dit qu’il donne sa vie par amour (Jean 10:11, 18 / Jean 15:13). Dieu le Saint-Esprit,
pour sa part, prouve son amour en venant habiter dans le croyant (1 Corinthiens 3:16);
c’est-à-dire dans un corps mortel et corrompu.
Chapitre II
LES CATEGORIES DES ATTRIBUTS DE DIEU
La plupart des manuels de théologie proposent des classifications des attributs de Dieu. Ces
classifications varient selon leurs auteurs. Parmi celles-ci prenons en exemple les
suivantes:
1) Les attributs non moraux (ou naturels) et attributs moraux
* Les attributs qui sont qualifiés de "non moraux" sont aussi dits naturels, ils
appartiennent à la constitution de Dieu
Exemple: l'aséité (l'existence par soi-même), l'infinité, etc.
* Les attributs moraux découlent de la nature de Dieu, ils sont du ressort de sa
volonté.
Exemple: la justice, la sainteté, etc.
2) Les attributs absolus et attributs relatifs
Dans ce cas, on fait une distinction entre les attributs qui, tout en appartenant tous
à l’essence de Dieu, sont:
* en rapport avec Dieu lui-même; les attributs absolus,
Exemple: l’éternité, l’infinité, etc.
* manifestés dans les rapports de Dieu avec sa création; les attributs relatifs.
Exemple: l'omniscience, etc.
Cette distinction est artificielle puisque nous ne sommes pas capables de faire une
telle distinction, tous les attributs de Dieu ayant un rapport avec sa création, dont
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nous faisons partie.
3) Les attributs incommunicables et attributs communicables
Ici, la distinction porte sur:
* Les attributs qui n'appartiennent qu'à Dieu: attributs incommunicables
Exemple: l’éternité, l’infinité, etc.
* Les attributs qui se retrouvent dans une mesure relative ou limitée chez les
êtres humains parce que l’homme a été créé à l'image de Dieu: attributs
communicables.
Exemple: la sagesse, la justice, etc.
4) Les attributs intérieurs, actifs et moraux
Il existe une autre classification qu peut se présenter comme suit:
4.1) Les attributs intérieurs
Ils caractérisent Dieu avant que quoi que ce soit ne vienne à l’existence. Ils
représentent donc ce que Dieu est indépendamment de sa création et de sa relation
avec cette même création.
Exemple: l’infinité, l’unité, etc.
4.2) Les attributs actifs
Ils se révèlent dans le relation de Dieu avec sa création entière.
Exemple: l’omnipotence, l’omniprésence, etc.
4.3) Les attributs moraux
Ils se révèlent dans la relation particulière de Dieu avec l’homme.
Cela ne veut pas dire que ces attributs sont inexistants dans les deux premiers cas,
mais qu’ils sont perçus par les hommes en considérant leur relation avec Dieu.
Exemple: la sainteté, la justice, etc.
Généralement, c’est pour faire comprendre certaines choses particulières concernant les
attributs de Dieu en rapport avec l’homme et sa connaissance de Dieu, que les catégories
de ces attributs sont présentées.
Malgré tout le soin qu’on peut y apporter, on ne peut pas arriver à définir une catégorie qui
puisse inclure tous les attributs.
Certains attributs entrent facilement dans l'une ou l'autre des catégories, alors que d'autres
sont difficiles à classer.
 Ainsi, si la sainteté est généralement considérée comme un attribut communicable, la
sainteté de Dieu ne l'est certainement pas.
 D’autre part, bien que l'omniscience soit assurément incommunicable, les hommes
possèdent néanmoins une certaine connaissance.
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La classification semble donc plus souvent arbitraire qu'évidente. Compte tenu de ce qui
précède, l'étude des attributs de Dieu est plus importante que leur classification.
Chapitre III
QUELQUES ATTRIBUTS DE DIEU
Les attributs qui vont suivre sont classés par ordre alphabétique.
1) L'amour
L'amour fait intervenir l'affection et la correction. Les enfants sont câlinés et
corrigés; ces deux actions sont d'authentiques expressions de l'amour parental. De
plus, les parents les pratiquent en croyant sincèrement qu'ils font ce qui est le
mieux pour l'enfant à ce moment-là. L'amour recherche le bien de l'objet aimé.
L'amour incite Dieu à rechercher le bien suprême et la gloire de ses perfections.
Contrairement aux êtres humains, l'amour de Dieu est exempt de tout égoïsme.
La Bible déclare clairement que "Dieu est amour" (1 Jean 4:8).
L'absence de l'article défini "le" devant "amour" (le verset ne dit pas que Dieu est
l'amour) indique que l'amour est la nature de Dieu.
Par contre, on ne peut pas dire: "L’amour est Dieu" (contrairement à ce qu'affirme
la Science chrétienne).
Comme chaque personne de la Trinité possède tous les attributs, il doit exister une
certaine interaction d'amour au sein de la Trinité (inconcevable pour les êtres
humains).
Dieu, qui est amour, se permet d'aimer des gens pécheurs; c'est cela la grâce de
Dieu (Jean 3:16 / Ephésiens 2:4-8).
Dieu qui est amour, a répandu cet amour dans le coeur des croyants (Romains 5:5).
Au sein de leurs épreuves, Dieu témoigne son amour envers ses enfants (Esaïe
49:15 / Hébreux 12:6).
Certains mots sont étroitement associés à l'amour, et les distinctions établies entre
ces termes ne sont pas rigoureuses.
Citons:
*la bonté
On peut définir la bonté de Dieu comme son souci bienveillant envers ses créatures
(Actes 14:17).
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* la miséricorde
La miséricorde est l'aspect de son amour qui pousse Dieu à avoir pitié et
compassion (Ephésiens 2:4 / Jacques 5:11).
* la patience
La patience évoque la retenue de Dieu devant la provocation (1 Pierre 3:20 / 2
Pierre 3:15).
* la grâce
La grâce est la faveur imméritée que Dieu témoigne à l'homme, principalement
dans la personne et l'oeuvre de Jésus-Christ.
Tous ces concepts sont liés à l'amour de Dieu qui est amour, et en découlent.
L'universalisme est une hérésie qui provient d'une conception faussée des attributs
divins. D'après cette doctrine, comme Dieu est amour, il finira par sauver tout le
monde. Or, l'amour de Dieu n'opère pas indépendamment de ses autres attributs,
notamment sa sainteté et sa justice. C'est pourquoi l'amour ne peut court-circuiter
la sainteté pour sauver ceux qui rejettent Christ et meurent dans leurs péchés. En
outre, l'universalisme ne définit pas correctement l'amour, car il ne considère que
son aspect "affection" et non celui de "correction". Enfin, l'universalisme contredit
des affirmations claires de l'Ecriture (Marc 9:45-48).
2) La bonté
Dieu est bon en tout temps et en toutes circonstances, même lorsqu’on ne
comprend pas ce qui nous arrive (Romains 8:28)
Psaume 25:8 / Psaume 73:1
Esaïe 63:9
Romains 5:5 / 1 Pierre 2:3
3) L'éternité
Cet attribut signifie que l'existence de Dieu n'a pas de fin. Elle s'étend indéfiniment
en amont et en aval du temps tel que nous le concevons, sans aucune interruption
ni limitation provoquées par la succession des événements.
L'éternité et l'auto-existence de Dieu sont des concepts liés entre eux. Certains
ouvrages de théologie utilisent le terme aséité pour indiquer que Dieu existe par
lui-même. Le terme "aséité" est construit à partir des mots latins a se , "par soi". Si
Dieu existe indéfiniment, il n'est jamais venu à l'existence ni n'a jamais été appelé à
l'existence. Il existe par lui-même, sans commencement ni fin (Esaïe 43:10).
La bible dit: "D'éternité en éternité tu es Dieu" (Psaume 90:2). Dans Genèse 21:33,
l'expression "El Olam", le Dieu éternel, vient d'une forme originale qui signifie "le
Dieu de l'éternité".
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En tant qu'être éternel, Dieu voit le passé et l'avenir aussi clairement que le
présent; de plus, il doit les voir comme incluant la succession des événements, mais
il n'est pas lié par cette succession. Nous en voyons une illustration dans la scène
céleste décrite en Apocalypse 6:9-11, où le Seigneur répond à la question des
martyrs concernant le temps qu'ils doivent encore attendre avant d'être vengés. Il
leur affirme que certains événements doivent encore se produire sur la terre.
L'éternité de Dieu entraîne une conséquence réconfortante: comme il n'a jamais
cessé et ne cessera jamais d'exister, nous sommes assurés de sa maîtrise
providentielle sur toutes choses et sur tous les événements (Daniel 2:21).
4) L'immutabilité
L'immutabilité de Dieu signifie qu'il est immuable, c'est-à-dire qu'il ne change pas
(Malachie 3:6 / Jacques 1:17).
Il ne faut pas assimiler cet attribut à de l'immobilisme ou de l'inactivité; elle indique
que Dieu n'est jamais incohérent, qu'il ne croît pas et ne se développe pas.
Si Dieu est immuable, comment peut-il se repentir (Genèse 6:6 / Jonas 3:10)?
S'il y avait vraiment du changement en Dieu, il ne serait ni immuable, ni souverain,
ni les deux. La plupart des commentateurs expliquent cette expression comme
étant un anthropomorphisme, c'est-à-dire une description en termes humains de ce
qui n'est pas humain. Si le déroulement du plan divin semble présenter des
changements, ce n'est que sous l'angle humain, car les desseins éternels de Dieu
sont immuables, comme lui-même. L'expression du repentir peut aussi simplement
vouloir dire que Dieu était peiné ou attristé, ce qui élimine la notion d'un
quelconque changement.
L'immutabilité nous donne l'assurance qu'aucune des perfections de Dieu ne
change, et que Dieu tiendra toujours toutes ses promesses (Malachie 3:6 / 2
Timothée 2:13). Elle nous rappelle également que Dieu ne change pas d'attitude,
notamment à l'égard du péché.
Dieu ne peut donc jamais être amené à changer ou à se compromettre.
5) L'infinité
L'infinité signifie que Dieu n'a ni frontières ni limites (1 Rois 8:27 / Actes 17:24-28).
Il n'est pas limité par l'univers, ni par les dimensions spatio-temporelles. Mais il ne
faut pas en déduire qu'il serait en quelque sorte diffus dans tout l'univers, un peu ici
et un peu ailleurs. On attribue parfois à cet attribut le nom de "immensité".
L’infinité de Dieu se manifeste de deux manières:
* en relation avec l’espace, elle se caractérise par l’immensité, rien ne lui
échappe (1 Rois 8:27)
* en relation avec le temps, elle marque son éternité, Dieu est éternel
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(Exode 15:18 / Deutéronome 33:27 /
Elle se différencie de l'omniprésence. En effet, l'infinité souligne la transcendance de
Dieu (il n'est pas limité par l'espace), tandis que l'omniprésence insiste sur son
immanence (il est présent partout).
6) La justice
Bien que liée à la sainteté, la justice constitue cependant un attribut divin distinct.
La sainteté de Dieu renvoie au fait qu'il est séparé de tout, tandis que sa justice
parle de sa droiture.
Dieu est juste en rapport avec lui-même; autrement dit, rien dans sa nature
n'enfreint quelque loi que ce soit, que ce soit dans son être ou dans son oeuvre.
Il est juste vis-à-vis de ses créatures, c'est-à-dire qu'il ne prend aucune initiative qui
viole quelque code de morale ou de justice que ce soit.
On distingue parfois ces deux aspects de sa justice en parlant:
* d'une justice absolue, vis-à-vis de lui-même (Psaume 11:7)
* et d'une justice relative, vis-à-vis de la création (Psaume 19:10 / Actes 17:31).
7) La liberté
La liberté de Dieu signifie qu'il est indépendant de ses créatures et de sa création.
Quand le prophète Esaïe demande qui a inspiré l'Eternel (Esaïe 40:13-14), il sousentend la réponse "personne", parce que Dieu est libre, indépendant de ses
créatures.
On dit généralement que la liberté de Dieu est limitée par sa propre nature; par
exemple, sa sainteté l'empêche de pécher. Mais comment même utiliser le terme de
"restriction" en rapport avec la perfection? La perfection ne connaît pas de
restrictions.
Etant libre, Dieu n'a aucune obligation envers nous, sauf s'il décide de sa propre
initiative de se faire notre obligé. Il n'est pas tenu de faire quoi que ce soit en notre
faveur, à moins qu'il ne décide souverainement de le faire (Job 9:15-16) . Il ne nous
est donc jamais redevable de quoi que ce soit (Job 41:1).
8) L'omnipotence
L'omnipotence de Dieu signifie qu'il est tout-puissant et capable d'accomplir tout ce
qui s'accorde avec sa nature. Si en réalité il n'a pas décidé d'accomplir tout ce qui
serait conforme à sa nature, c'est pour des raisons connues de lui seul.
Le mot "Tout-Puissant" n'est utilisé que pour Dieu seul dans la Bible; il revient
cinquante-six fois et sert d'appui au concept d'omnipotence.
Dieu s'est révélé comme le Tout-Puissant à Abraham (Genèse 17:1), à Moïse (Exode
6:3), aux croyants (2 Corinthiens 6:18) et plusieurs fois à Jean dans l'Apocalypse
(Apocalypse 1:8 / Apocalypse 10:6).
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L'omnipotence a des limites dans deux domaines:
* Limitations naturelles, c’est-à-dire ce que Dieu ne peut pas faire parce que c'est
contraire à sa nature:
* il ne peut pas mentir (Tite 1:2),
* il ne peut être tenté par le péché (Jacques 1:13),
* il ne peut se renier lui-même (2 Timothée 2:13).
* Limitations que Dieu s'impose, c’est-à-dire ce qu'il n'a pas décidé d'inclure dans
son plan mais qu'il aurait pu y inclure, dans la mesure où ce n'était pas contraire à
sa nature. Ce sont des choses qu’il aurait pu accomplir sans aller à l'encontre de son
omnipotence, mais dans son plan il a décidé de ne pas les faire:
* il n'a pas décidé d'épargner son Fils;
* il n'a pas décidé de sauver tout le monde;
* il n'a pas choisi toutes les nations dans l'Ancien Testament;
* il n'a pas choisi Esaü;
* il n'a pas choisi d'épargner Jacques (Actes 12:2).
Par le passé, Dieu a démontré son pouvoir dans la création (Psaume 33:9), dans la
préservation de toutes choses (Hébreux 1:3), dans la délivrance de l'esclavage en
Egypte accordée au peuple d'Israël (Psaume 114), dans la résurrection de Christ
d'entre les morts (2 Corinthiens 13:4 / Ephésiens 1:19-20)). Pour le croyant, la
puissance divine est liée au service de l'Evangile (Romains 1:16), à sa sécurité (1
Pierre 1:5), à son espérance d'une résurrection du corps (1 Corinthiens 6:14) et à
sa vie de tous les jours (Ephésiens 1:19).
9) L'omniprésence
L'omniprésence de Dieu signifie que son être tout entier est présent partout et
toujours (Psaume 139:7-12).
Comme nous l'avons fait remarquer à propos de la définition de l'infinité, il ne faut
pas penser que Dieu serait en quelque sorte diffus dans tout l'univers, un peu ici et
un peu ailleurs. Tout son être est en tout lieu; sa présence dans chaque chrétien en
est d'ailleurs une belle illustration.
Le fait que Dieu est omniprésent ne veut pas dire que l'impact de sa présence ne
varie pas. Sa présence sur son trône (Apocalypse 4:2), dans le temple de Salomon
(2 Chroniques 7:2) ou dans le croyant (Galates 2:20) diffère certainement, de ce
point de vue, de sa présence dans l'étang de feu (Apocalypse 14:10).
Même si, dans l'étang de feu, les perdus seront "loin de la face du Seigneur" (2
Thessaloniciens 1:9, prosôpon), ils ne seront jamais séparés de celui qui est
omniprésent (Apocalypse 14:10, enôpion). Ils ne jouiront évidemment pas de la
présence-communion qui existe lorsque Dieu demeure dans le croyant (car il
détournera sa face des méchants jetés dans l'étang de feu).
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L'omniprésence diffère du panthéisme (C'est le déiste anglais John Toland (1670-1722)
qui forgea ce terme quand il déclara en 1705 que "Dieu est l'esprit ou l'âme de l'univers")
qui identifie l'univers à Dieu. Cette hérésie néglige de distinguer le créateur du créé,
une distinction qu'enseignent les premiers versets de la Bible.
L'omniprésence ne doit pas non plus être assimilée au panthéisme des adeptes de
la théologie du "process" (courant de pensée d’origine anglo-saxonne, selon lequel,
les êtres et les choses ne sont pas des substances fixes, immuables, stables ni
permanentes, et qui estime que la réalité est essentiellement fluide et mouvante,
faite d’événements et de mouvements). Ceux-ci prônent que l'être divin imprègne
tout l'univers mais ne se limite pas à lui. Certes, le Dieu omniprésent est présent
partout, mais il ne se diffuse pas dans l'univers et ne le pénètre pas. Par ailleurs,
contrairement aux allégations de la théologie du process, Dieu n'est pas en train de
se développer.
Personne ne peut se soustraire à la présence de Dieu. C'est là un avertissement
pour les incroyants et une pensée réconfortante pour les croyants qui peuvent faire
l'expérience de sa présence dans toutes les circonstances de la vie.
10)L'omniscience
L'omniscience de Dieu signifie qu'il connaît aussi bien et sans effort tout ce qui est
effectif que ce qui est possible. Il ne découvre jamais rien. Il n'est jamais surpris,
jamais étonné. Il ne s'émerveille jamais de rien, il ne cherche aucune information et
ne pose aucune question (sauf en vue de faire parler les hommes pour leur propre
bien, voir Genèse 3:9).
Dieu connaît toutes ses oeuvres depuis le commencement (Actes 15:18). Il
dénombre les étoiles et leur donne des noms (Psaume 147:4). Le Seigneur a fait
preuve de son omniscience quand il a révélé ce qui arriverait aux villes de Tyr et de
Sidon (Matthieu 11:21). Dieu sait de quoi notre vie sera faite avant même notre
naissance (Psaume 139:16).
Rien de ce qui arrive dans la vie du croyant ne peut surprendre Dieu ni l'amener à
le rejeter.
Toute mise en garde divine procède d'un être omniscient; c'est pourquoi nous
devrions être extrêmement sensibles à ses avertissements. Il ne nous met pas en
garde sur la base de ce qui pourrait peut-être nous arriver; il sait exactement ce qui
nous menace.
Quand nous faisons face à des circonstances inexplicables dans la vie, nous
cherchons systématiquement refuge dans le Dieu omniscient et trouvons notre
consolation en lui. Non seulement il sait ce qui nous arrive réellement, mais il sait
aussi ce qui aurait pu nous arriver. Il connaît toujours le bien et la gloire qui
surgiront d'événements que nous ne comprenons pas.
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Sachant qu'ils doivent comparaître un jour devant le Dieu qui sait tout (Hébreux
4:13), tous les hommes devraient faire preuve de modération en tout.
11)La sainteté
Habituellement définie de façon négative et par rapport à une norme relative et non
absolue, la sainteté dans la Bible désigne la séparation d'avec ce qui est profane ou
souillé.
Dans le cas de Dieu, elle signifie non seulement qu'il est séparé de tout ce qui est
impur et mauvais (aspect négatif), mais qu'il est aussi pur et distinct de tous les
autres (aspect positif).
Une analogie permettra de comprendre ce concept. Qu'est-ce que la bonne santé?
C'est non seulement l'absence de maladie, mais aussi la présence d'énergie à
profusion. La sainteté, c'est l'absence du mal et la présence positive du bien. Chez
Dieu, elle désigne la pureté de son être et de sa nature ainsi que de sa volonté et
de ses actions.
Message de l'Ecriture.
Dans l'Ancien Testament, Dieu tenait particulièrement à être connu par sa sainteté
(Lévitique 11:44 / Josué 24:19 / Psaume 99:3, 5, 9 / Esaïe 40:25 / Habacuc 1:12).
Dans le Nouveau Testament, la sainteté apparaît dans des affirmations sous forme
d'attributs ou d'épithètes (Jean 17:11 / 1 Pierre 1:15), dans des louanges
(Apocalypse 4:8) et dans la métaphore de la lumière appliquée à Dieu (1 Jean 1:5).
A cause de la sainteté absolue et innée de Dieu, les pécheurs doivent être séparés
de lui, à moins de trouver un moyen qui les rende saints. C'est précisément l'un des
bienfaits des mérites de Jésus-Christ.
Une conception juste de la sainteté de Dieu rend le pécheur plus conscient de son
propre péché (Esaïe 6:3, 5 / Luc 5:8).
La sainteté de Dieu constitue la référence pour le croyant, dans sa vie et dans sa
conduite (1 Jean 1:7). Ce principe devrait mettre fin à toutes les discussions,
souvent stériles, à propos de ce qui est permis et de ce qui ne l'est pas dans la vie
chrétienne. Pour savoir quelle est la conduite qui convient, il suffit de se poser la
question: "Est-ce saint?" Telle est la règle à laquelle se plie le croyant. Même s'il ne
parvient pas toujours à s'y conformer, il ne doit jamais en rabaisser les exigences
(Philippiens 4:8).
12)La simplicité
La simplicité de Dieu signifie qu'il n'est pas un être composite ou combiné.
Cet attribut a trait à son essence, de sorte qu'il ne contredit pas la révélation de la
Trinité.
Toutefois, lorsque nous considérons Dieu comme un être trinitaire, il nous rappelle
qu'il n'est ni divisible ni formé de multiples parties ou substances.
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"Dieu est Esprit (ou esprit)" (Jean 4:24), alors que les hommes, eux, sont esprit et
matière.
Certes, lors de l'incarnation, notre Seigneur s'est fait chair, mais la divinité du "Dieuhomme" était toujours Esprit et rien qu'Esprit.
La simplicité de Dieu souligne le fait qu'il existe par lui-même (car il n'y avait
aucune cause antérieure pour former un être composé), cela nous donne
l'assurance que Dieu ne sera jamais autre chose qu'Esprit et nous rend capables de
l'adorer en esprit, et non par des moyens matériels.
13)La souveraineté
Le terme de souveraineté désigne le fait d'être le principal, le chef, celui qui est audessus de tout. Il précise d'abord la position de Dieu (il est le chef de l'univers),
puis sa puissance (il exerce le pouvoir suprême dans l'univers).
L'Ecriture révèle comment il exerce ce pouvoir. Un souverain peut se conduire en
dictateur (ce n'est pas le cas de Dieu); il peut aussi renoncer à l'exercice de ses
pouvoirs (ce n'est pas le cas de Dieu). En fin de compte, Dieu maîtrise parfaitement
toutes choses, même s'il décide de laisser certains événements suivre le cours des
lois naturelles qu'il a établies.
Dieu a un plan (Actes 15:18) qui inclut tout (Ephésiens 1:11); il l'exécute (Psaume
135:6); ce plan intègre le mal, bien que Dieu ne puisse le commettre (Proverbe
16:4), et il aboutit à la louange de sa gloire (Ephésiens 1:14).
La souveraineté de Dieu semble s'opposer à la liberté et à la responsabilité effective
de l'homme. Pourtant, l'Ecriture affirme clairement la souveraineté de Dieu; nous ne
devons donc pas la nier sous prétexte que nous ne parvenons pas à la concilier
avec la liberté ou la responsabilité humaines.
Par ailleurs, si Dieu est souverain, pourquoi y a-t-il tant de mal dans la création?
L'homme a été créé avec une véritable liberté, mais en l'exerçant pour se révolter
contre Dieu, il a fait entrer le péché dans la race humaine. Bien qu'étant le
concepteur du plan, Dieu ne porte absolument aucune responsabilité dans le mal
commis d'abord par Satan, puis par Adam.
Tout en haïssant le péché, il permet sa présence pour des raisons qui nous sont
inconnues. D'une certaine manière, le péché doit être inclus dans le plan de Dieu
(sinon celui-ci ne serait pas souverain) sans pour autant qu'il en soit l'auteur (sinon
il ne serait pas saint).
La souveraineté et la liberté constituent une antinomie ("une contradiction réelle ou
supposée entre deux principes valables apparemment égaux, ou entre les
déductions correctement tirées de ces principes"). Dans la Bible, les antinomies ne
sont toutefois que des contradictions apparentes, et non réelles. On peut accepter
les vérités d'une antinomie et s'en accommoder en acceptant par la foi ce qu'on ne
peut concilier; on peut aussi tenter de résoudre les contradictions apparentes, ce
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qui conduit inévitablement à insister sur une vérité au détriment de l'autre, voire à
nier cette autre vérité. La souveraineté ne doit pas supprimer le libre arbitre, et
celui-ci ne doit jamais atténuer la souveraineté.
14)L'unité
L'unité signifie qu'il n'y a qu'un seul Dieu, indivisible.
L'unité de Dieu était l'une des révélations majeures de l'Ancien Testament, comme
le résume la célèbre profession de foi traditionnelle d'Israël (le shema, ainsi appelé
d'après son premier mot hébreu qui signifie "écoute"), dans Deutéronome 6:4.
Ce verset peut se traduire de plusieurs façons:
- "L'Eternel, notre Dieu, est un", ce qui met en avant l'unité de Dieu,
- "L'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel", ce qui souligne son unicité (son
caractère unique), excluant tout autre dieu et s'opposant aux dieux des païens.
En plus de sa claire révélation de la Trinité, le Nouveau Testament affirme l'unité de
Dieu (Ephésiens 4:6 / 1 Corinthiens 8:6 / 1 Timothée 2:5). Il s'ensuit que les
personnes de la Trinité ne sont pas des essences séparées à l'intérieur d'une
essence divine unique. Dieu est UN en nombre et en unicité.
15)La vérité
La vérité peut se définir comme "un accord avec ce qui est représenté"; elle inclut
les notions de véracité, de fiabilité et de logique. Dire que Dieu est vrai et véridique,
c'est affirmer dans le sens le plus large qu'il est cohérent avec lui-même, qu'il est
tout ce qu'il doit être, qu'il s'est révélé tel qu'il est, que lui-même et sa révélation
sont parfaitement fiables.
Dieu est le seul vrai Dieu (Jean 17:3); il ne peut donc mentir (Tite 1:2) et il est
toujours digne de confiance (Romains 3:4 / Hébreux 6:18).
Comme Dieu est véridique, il ne peut rien faire qui soit en contradiction avec luimême. Il ne peut annuler ses promesses ou ne pas les accomplir (2 Timothée
2:13); de plus, la Bible, qui est sa Parole, est vraie et exempte d'erreur.
CONCLUSION
Tous les attributs que nous avons décrit ci-dessus décrivent le seul vrai Dieu qui existe.
L'homme a créé ses faux dieux qu'il peut manipuler et assujettir. Il arrive aussi que des
chrétiens se fassent une idée pervertie ou défectueuse de Dieu pour la même raison: ils
veulent pouvoir le manipuler ou ne pas devoir faire face au Dieu vivant et vrai. Mais le seul
Dieu qui existe réellement est celui qui s'est révélé d'abord dans la Bible et qui se révèle
par ses attributs. Le Dieu vivant et vrai, se révèle par pure grâce, et tous ceux qui le
connaissent partagent le privilège de marcher avec lui et l'adorent.

Attributs de Dieu

Transcription

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