Dossier de presse - Galleria Continua
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Dossier de presse - Galleria Continua
1 Blandy Art Tour(s) 2012 en partenariat avec Galleria Continua Le Mariage du Ciel Kendell Geers et de l'Enfer Exposition 30 juin - 21 octobre Dossier de presse 2 [Sommaire] P 3 L’exposition The Marriage of Heaven and Hell, Le Mariage du Ciel et de l’Enfer - Kendell Geers P 3 P 4 P 5 P 6 P 8 Communiqué de presse Biographie de Kendell Geers 3 questions à Kendell Geers Focus sur quelques œuvres À propos de Prayer Wheel P 9 Blandy Art Tour(s) P 9Un partenariat inédit entre une collectivité territoriale et une galerie d’art contemporain privée P 10Les précédentes éditions : Moataz Nasr (2011), Shilpa Gupta (2010), Carlos Garaicoa (2009) et Pascale Marthine Tayou (2008) P 11 L e château de Blandy-les-Tours Un témoin rare de l’architecture militaire médiévale en Île-de-France La programmation culturelle P 12 Le Conseil général de Seine-et-Marne P 12 Vincent Éblé : « Avec Blandy Art Tour(s), nous aiguisons notre regard sur le monde » P 13Faciliter l’accès de tous à la culture, développer l’offre sur le département, P 14 moderniser son identité Chiffres clés sur le département P 15 Galleria Continua P 16 Informations pratiques Horaires et accès Informations pour le vernissage : samedi 30 juin 2012 P 17 Annexes : aux alentours de Blandy-les-Tours [cOMMuNIqué DE pREssE] cOMMuNIqué DE [[cOMMuNIqué DE pREssE pREssE]] Exposition Exposition KEndEll GEErs Exposition KEndEll KEndEll GEErs GEErs 3 BLANDy ART TOuR(s) Blandy Tour(s) lE ConsEil Général dE sEinE-Et-MarnE BLANDy ART TOuR(s) BLANDyArt ART TOuR(s) général dedE Seine-et-Marne “THE MARRIAGE OF HEAVEN AND HELL” Le EnConseil CollaBoration avEC lE ConsEil Général sEinE-Et-MarnE lE ConsEil Général dE sEinE-Et-MarnE GallEria Continua / lE M aMARRIAGE ri aG E d uOF CiE l Et dAND E l’ EHELL” nfE r en collaboration avec “THE HEAVEN En CollaBoration san / Beijing / le avEC Moulin “THE MARRIAGE OF HEAVEN AND HELL” Galleria Continua EnGimignano CollaBoration avEC 30 juin 21 octobre 2012 GallEria Continua / l E M ari aG E d u C i El E t d E l’ E nf E r San GallEria Continua / Gimignano / Beijing / Le Moulin lE M a r i aG E dChâteau u CiE l de EtBlandy-les-tours d E l’ E nfE r san Gimignano / Beijing / le Moulin juin - 21 octobre 2012 30 juin - 21 octobre 2012 –30 Château de Blandy-les-Tours san Gimignano / Beijing / le Moulin 30 juin - 21 octobre 2012 Château de Blandy-les-tours Château de Blandy-les-tours Pour lala cinquième cinquième année consécutive depuis l’ouverture Pour année consécutive depuis l’ouverture du du château de Blandy-les-Tours, le Blandy Art château de Blandy-les-Tours, le Blandy Art Tour(s) invite un Tour(s) invite Pour la cinquième année consécutive depuis l’ouverture artiste plasticien, à la belle saison, à « s’emparer de la place », un artiste plasticien, à la belle saison, à « s’emparer de ladu Pour la cinquième année consécutive depuis l’ouverture du château de Blandy-les-Tours, le Blandy Art Tour(s) invite un à « prendre » le château fort de Blandy. En lançant ce défi à place », à « prendre » le château fort de Blandy. En lançant château de Blandy-les-Tours, le Blandy Art Tour(s) invite un artiste plasticien, à la belle saison, à « s’emparer de la place », l’artiste sud-africain Kendell Geers d’envahir les espaces du ce défi à l’artiste sud-africain Kendell Geers d’envahir les artiste plasticien, à la belle saison, à « s’emparer de la place », à « prendre » le château fort de Blandy. En lançant ce défi à espaces du château - cours, salles et chemin de ronde - de château - cours, salles et chemin de ronde - de ses œuvres à « prendre » le château fort de Blandy. En lançant ce défi à l’artiste sud-africain Kendell Geers d’envahir les espaces du ses œuvres et de créations in situ, jamais la métaphore d’une et de créations in situ, jamais la métaphore d’une campagne l’artiste sud-africain Kendell Geers d’envahir les espaces du château - cours, salles et chemin de ronde - de ses œuvres campagne militaire du temps des chevaliers n’aura été aussi militaire du temps des chevaliers n’aura été aussi pertinente. château - cours, salles et chemin de ronde - de ses œuvres et de créations in situ, jamais la métaphore d’une campagne pertinente. et de créations in situ, jamais la métaphore d’une campagne «militaire du temps des chevaliers n’aura été aussi pertinente. Carte » lui» alui donc été donnée pour investir véné- ce « militaire du temps des chevaliers n’aura été aussi pertinente. Carteblanche blanche a donc été donnée pour ce investir rable vaisseau de pierres émergeant du paisible village briard. vénérable vaisseau de pierres émergeant du paisible village « Carte blanche la» carte, lui a donc étél’image donnéed’Épinal, pour investir ce Mais retournant derrière l’artiste briard. retournant carte,été derrière l’image d’Epinal, « CarteMais blanche »de luipierres aladonc donnée pour investir ce vénérable vaisseau émergeant du paisible village perçoit une toute autre vision : celle: celle de ladeMaison Dieu l’artiste perçoit une toute autre vision la Maison Dieu vénérable de pierres du paisible village briard. la carte,émergeant derrière l’image d’Epinal, eème Maisvaisseau arcane duretournant Tarot dede Marseille) avec sa sa tour foudroyée et et (16 arcane du Tarot Marseille) avec tour foudroyée (16 briard. 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Tissant ensemble des opposés et des contraires, je opposés Depuis 2008, Tour(s) - coréalisation du Depuis Art 2008, le Blandy Art Tour(s) - coTissant ensemble des et desle Blandy Ciel et de l’Enfer , construis l’exposition Le Mariage du Département de Seine-et-Marne et de Galleria de Continua Le réalisation du Département Seine-etcontraires, je construis l’exposition Tissant ensemble des opposés et chaque des Depuis 2008, le Blandy Art Tour(s) -de coen reprenant le titre du recueil deMariage poèmes de William - ,propose été une exposition du meilleur en reprenant du Ciel et de l’Enfer Marne et de Galleria Continua propose contraires, je construis l’exposition Le réalisation du Département de Seine-etTissant ensemble des opposés et contemporaine des Depuis 2008, le Blandy Art Tour(s) coBlake, sur le fondement irrationnelledes incompatibilités. la création internationale au château- de titre du recueil de l’Enfer poèmes de William chaque été une exposition du de meilleur , en reprenant Mariage du Ciel et de Marne et de Galleria Continua propose contraires, je construis l’exposition Le réalisation du Département Seine-et« Sans contraires il n’y a pas de progression. Attraction de Blandy-les-Tours. Les premières éditionsinternationale ont mis à Blake, sur le irrationnel des chaque laMarne création contemporaine leMariage titreet dudu recueil de dereprenant William été une exposition du Tayou, meilleur , en Cielfondement et de poèmes l’Enfer et Pascale de Galleria Continua - propose et Répulsion, Raison et Énergie, Amour Haine, sont l’honneur le Camerounais Marthine lede incompatibilités. « Sans contraires il n’y a au château de Blandy-les-Tours. Blake, sur le fondement irrationnel des la création contemporaine internationale le titre du recueil de poèmes deCarlos William chaque été une exposition du et meilleur nécessaires à l’existence humaine ».pas Cubain Garaicoa, l’Indienne Shilpa Gupta enfin de de progression. Attraction et Répulsion, incompatibilités. « Sans contraires il n’y a au château de Blandy-les-Tours. 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Réunissant nationalités une Agence Verbatim 77115 Blandy-les-Tours – www.seine-et-marne.fr m’empare deréalisées cette opportunité, àderla favorable échanges Les 18 000 visiteurs nières années jusqu’à aujourd’hui, je auxdialogue questionnements etinspiré, aux des œuvres depuis lesàni 20Florence sorte de-constructifs. silencieux, Rosenfeld [email protected] Le château de Blandy est ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h légère niannées trop aujusqu’à pour célébrer accueillis l’an dernier attestent ici65 que m’empare de :cette opportunité, ni àTél.laje échanges Les07 1801000 visiteurs : + 33 (0)1 44 61constructifs. 70aux 26 / questionnements + 33 (0)6 65 12h30 et de 13h30 à 18h. Accueil et informations Tél. :sérieux, + 33 (0)1 60 59 17 80 nières aujourd’hui, favorable et l’art aux Maianh Tu - [email protected] le mariage alchimique contradictoire du contemporain, tout aussi émergent et légère ni trop au sérieux, pour célébrer accueillis l’an dernier attestent ici que l’art m’empare de cette opportunité, niTél. à la échanges Les 18 000 visiteurs : + 33 (0)1 44 61constructifs. 70 62 Galleria Continua / Le Moulin le mariage alchimique contradictoire du contemporain, tout aussi émergent et Ciel et Boissy-le-Châtel de l’Enfer » . Kendellpour Geers. soit-il, êtreattestent accessible tous. 46 rue de la Ferté-Gaucher 77619 légère ni trop au sérieux, célébrer pointu accueillis l’anpeut dernier ici àque l’art Seine-et-Marne Tél : + 33 (0)1 64 20 39 50 - [email protected] Ciel et de l’Enfer ». Kendell Geers. Conseil général pointude soit-il, peut être accessible à tous. le mariage alchimique contradictoire du contemporain, tout aussi émergent Nadia Deghirmendjian - [email protected] et www.galleriacontinua.com 64 14 soit-il, 71 15/ + peut 33 (0)6être 71 30 31 60 Ciel et de l’Enfer ». Kendell Geers. Tél + 33 (0)1 pointu accessible à tous. PLACE FORTE DE CRÉATIONS PLACE FORTE DE CRÉATIONS PLACE FORTE DE CRÉATIONS 4 [biographie de kendell Geers] Kendell Geers serait né en mai 1968 à Johannesburg. Depuis, rébellion et provocation sont les maîtres mots qui le suivront partout de New York, où il s’expatrie en 1989 après avoir refusé d’accomplir son service militaire et où il rejoint Richard Prince, jusqu’à Bruxelles où il vit et travaille aujourd’hui. Si Kendell Geers expose à travers le monde depuis le début des années 90, c’est que son œuvre n’a de cesse d’interpeller et d’interroger le public sur les maux de nos sociétés. L’artiste utilise dans ce but tous les médiums : films, sons, peintures, installations, sculptures… et un langage de la contestation commun et répété : des « fuck » tatoués sur son visage, sur les murs, sur les sculptures, des symboles religieux désacralisés à l’infini, des figures emblématiques détournées telles que la Victoire de Samothrace (Cadavre exquis, 2007)… Kendell Geers utilise son art comme manifeste politique pour placer le spectateur face à ses propres contradictions. Ce qu’il ne manquera pas de faire à nouveau avec The Marriage of Heaven and Hell lors de l’édition 2012 du Blandy Art Tour(s). Sélection d’expositions personnelles : Sympathy for the Devil, Palais de Tokyo, Paris (2002) Hung, Drawn and Quartered, Contemporary Art Center, Cincinnati, États-Unis et Sexus, Cimaise et Portique, Albi, France (2004) Irrespektiv, Stedelijk Museum voor Actuele Kunst (S.M.A.K.), Gand, Belgique (2007) puis BALTIC, Newcastle Upon Tyne, Royaume-Uni (2007), DA2 Domus Artium (2002), Salamanque, Espagne (2008), Musée d’art contemporain de Lyon, France (2008), MART, Trento, Italie (2009) Portrait de l’artiste au château - Photo Patrick Loison Conseil général de Seine-et-Marne Tutto casino, Villa Medici, Rome, Italie (2002) Documenta 11, Kassel, Allemagne (2002) Art Unlimited, Galleria Continua, Basel art fair, Suisse (2004) Dionysiac, Centre Pompidou, Paris, France (2005) Global Cities, Turbine Hall, Tate Modern, Londres (2007) Contemplating the Void, Guggenheim Museum, New York (2010) Prayplayprey, Officina para de Arte A.C., Guadaljara, Jalisco, Mexique (2008) Super-Organism, CAF Art Museum Biennale, Beijing, Chine (2011) The Wasteland, Galerie Yvon Lambert, Paris (2009) Néon, Who’s afraid of red, yellow and blue? La Maison Rouge, Paris (2012) Fin de partie, Galleria Continua, Beijing (2011) Kendell Geers a participé entre autres à : La Biennale d’art contemporain de Lyon (2005) La Biennale de Venise (2007, 2011) La Biennale de São Paulo (2010) Sélection d’expositions collectives : 5 [3 questions à Kendell Geers ] 1 - Quelles ont été vos impressions à la suite de votre première visite du château de Blandy ? Le château m’a énormément inspiré. Je ne pourrais clairement l’expliquer mais il m’a en quelque sorte rappelé les écrits de William Blake et plus particulièrement la phrase : « Si les fenêtres de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme, — ainsi qu’elle l’est — infinie. Car l’homme s’est lui-même enfermé jusqu’à ne plus rien voir qu’à travers les fissures étroites de sa caverne »*. Les vieux murs du château semblent avoir été bâtis par l’histoire et les secrets oubliés. Avec cette expérience, le véritable challenge pour moi en tant qu’artiste a été de trouver mon coin dans une des niches cachées entre mousse et douve. Je pense que c’est pour cela que j’ai décidé de travailler à partir du poème de William Blake, The Marriage of Heaven and Hell. 3 - En empruntant à William Blake le titre Le Mariage du Ciel et de l’Enfer, dévoilez-vous votre part de romantisme ? J’ai toujours eu une part de romantisme bien cachée et protégée des yeux indignes d’un monde de l’art seulement préoccupé par ses propres futilités commerciales. 2 - Vous avez carte blanche pour investir ce monument historique. Pour vous qui êtes habitué au « white cube » des lieux d’art contemporain, quels sont ici les enjeux ? En réalité, je déteste le « white cube » comme lieu d’expression parce que rien et tout y est possible à la fois. Et alors rien n’a de sens ni de conséquence. L’espace froid et aseptisé du « white cube » n’est pas sans rappeler le pavillon de quarantaine de l’hôpital, où le « virus » n’a pas sa place. Il n’y a ni air ni lumière, et tout ce qui est réel meurt pour justifier la vacuité d’un certain art contemporain. Devoir me confronter à des centaines d’années d’histoire, dans un site chargé aussi bien socio-politiquement qu’historiquement, est un régal pour mes sens et un pistolet chargé au service de mon imagination. * William Blake (trad. André Gide), « Le Mariage du Ciel et de l’Enfer », in La Nouvelle Revue Française, 1922, Tome XIX, p. 140. Portrait de l’artiste au château - Photo Patrick Loison Conseil général de Seine-et-Marne 6 [Focus sur quelques œuvres] Flesh of the Spirit - 2011 - Résine, barils de pétrole - Dimensions variables Courtesy GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin Flesh of the Spirit De grandes statuettes juchées sur des barils de pétrole. Sombres, elles possèdent des formes étranges et ont un air inquiétant. Trônant ainsi sur ces barils noirs, ce sont en quelque sorte des divinités qui nous font face – divinités terribles puisant leurs forces dans l’or noir. Kendell Geers a réalisé cette série d’œuvres suite à l’importante marée noire du Golfe du Mexique provoquée par l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon le 20 avril 2010. Pour l’artiste, il s’agit de représenter les démons relâchés par l’immense nappe de pétrole : la résine employée pour la réalisation des statuettes est justement un produit de la transformation du brut. Flesh of the Spirit est une série d’œuvres créée pour souligner le manque de combativité face à des puissances qui troublent notre connaissance et notre compréhension du monde qui nous entoure. Il est alors question d’une remise en cause de notre rapport à la Terre : un rapport à repenser, à révolutionner. Usus in Omnibus - 2011 ; bronze ; 12 x 11 x 23,5 cm Courtesy Kendell Geers et GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin 7 [Focus sur quelques œuvres] Temene Disposées en cercle, des lettres lumineuses faites de néons rouges sont installées auprès de la tour de justice. On parvient à lire deux mots qui se suivent, sans aucun espace entre eux : « SACRED » (sacré) et « SCARED » (effrayé). Traités de la même manière formelle, ces mots anagrammes se croisent et se confondent : l’on passe de l’un à l’autre via un glissement sémantique. Mais l’on ne sait plus vraiment dans quel sens fonctionne ce passage : est-ce le sacré qui effraie, ou bien ce qui effraie qui est sacré ? Le titre vient du grec temenos, désignant un lieu sacré, un sanctuaire fermé par une enceinte. On comprend qu’il est question de la frontière entre sacré et profane, une séparation que l’on n’ose pas toujours franchir. La couleur rouge transmet effectivement un sentiment d’angoisse, mais fonctionne aussi comme un moyen d’alerter, de faire appel à un esprit critique. Par un dispositif assez simple, Kendell Geers détourne un outil publicitaire et ses codes pour en faire un instrument de réflexion, de prise de conscience collective. Utilisant régulièrement ce procédé, l’artiste s’est créé un répertoire de mots qui, comme des matériaux, sont modifiés, découpés, recombinés pour devenir des slogans. Temene - 2007 ; tubes néon, diamètre 250 cm Courtesy Kendell Geers et Galerie Yvon Lambert Twilight of the Idols (Fetish) Twilight of the Idols (Fetish) - 2005 ; Bande de chevron, objet trouvé ; 140 x 43 x 39 cm. Courtesy GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin Une statuette entièrement recouverte d’une bande de balisage rouge et blanche, et plantée de clous. L’identification précise de la sculpture n’est pas possible, mais l’on devine qu’il s’agit d’une sorte d’idole, contenant sa part de sacré. Les clous y font écho, rappelant par exemple les fétiches à clous Nkisi Nkondi du Congo. Il est singulier de voir ce fétiche complètement emballé par cette bande, utilisée en général pour signifier un danger, et le besoin d’avoir les sens en éveil. Kendell Geers a réalisé plusieurs œuvres de cet ordre, reprenant Twilight of the Idols comme titre générique. Ont été ainsi emballés d’autres représentations sacrées. L’artiste semble nous avertir du danger possible lié à ces figures de dévotion, plus particulièrement lorsqu’elles sont instrumentalisées, devenant alors des outils de pouvoir et de domination. Mais il s’agit aussi de questionner le rapport aux objets dans les sociétés, notamment le regard occidental sur l’art traditionnel de l’Afrique. Kendell Geers, témoin d’une confrontation entre ces sociétés, cherche alors à se mesurer à ses propres démons, à les débusquer et peut-être les détruire. Le titre est une citation directe d’une œuvre philosophique de Nietzsche : Le Crépuscule des idoles, ou comment on philosophe avec un marteau. Ce texte est célèbre pour contenir la fameuse maxime « Ce qui ne me tue pas me fortifie » et pour réaffirmer le caractère dionysiaque de la pensée nietzschéenne. Kendell Geers s’affirme bel et bien dans cette esthétique instable, erratique, fougueuse et d’une certaine façon sensuelle que décrit le philosophe allemand. 8 [À PROPOS DE Prayer Wheel] Extrait de l’interview de Kendell Geers par Jérôme Sans, réalisée à l’occasion de l’exposition Fin de partie, Galleria Continua, Beijing, 2011. Jérôme Sans : Les vieux barils utilisés dans l’exposition sont pareils à tous les laissés pour compte qu’on peut voir partout dans le monde à Paris, Beijing ou NewYork. Ce qui est drôle est que ces barils de pétrole sont constamment utilisés et réutilisés, ils ne sont jamais jetés. Ils sont utilisés par des peuples indigènes, ils sont utilisés dans les émeutes, ils sont utilisés par les sans-abris et par les marchands ambulants. Ces barils ont donc d’incroyables histoires à raconter, des plus captivantes à celles dont on se moque. Kendell Geers : C’est une ironie magnifique que dans la plupart des cas, ces barils de pétrole soient transformés en réceptacles de feu, barbecues des classes laborieuses et, l’hiver, en chauffages et poêles pour les nécessiteux. Aujourd’hui, tous les physiciens quantiques s’accordent pour dire que tout est connecté, tout est en relation étroite et que chacune de nos pensées a une conséquence. Notre intention change le résultat de l’expérience. J’utilise le miroir comme une incarnation viscérale de l’idée que nous sommes tous interconnectés, qu’il n’y a pas de moi ni de toi individuel, que nous vivons tous ensemble (…). J’aime à croire que seuls les artistes ont toujours une voix et peuvent encore dire ouvertement et librement la vérité. Un grand nombre d’artistes ont choisi de vendre leur âme pour se faire de l’argent, mais ça c’est leur choix. Mais, regardons les choses en face, les artistes ont la possibilité de parler à plusieurs niveaux en même temps. Le vieil adage dit que « la prostitution est la plus vieille des professions » mais en fait ce n’est pas vrai. Bien avant qu’il y ait des routes où embarquer des prostituées, et bien avant qu’il y ait des communautés frustrées disposées à payer pour du sexe, il y avait des artistes qui grimpaient jusque dans les cavernes pour y faire leurs traces magiques. Il y a vingt-deux mille ans, les artistes transcrivaient déjà leur imagination sur les murs des grottes (…). L’artiste est une curieuse créature sociale. Nous avons la possibilité de dîner avec les rois, les reines et les dirigeants du monde et, dans le même temps, de coucher avec des putains, trinquer avec des voleurs et autres parias de la société. Cela rend bien sûr notre profession intéressante, car la plupart des gens qui fréquentent les galeries et les foires d’art contemporain sont les plus puissants de ce monde. Si vous changez les perceptions ou l’éthique d’un Pinault, d’une Madonna, ou d’un Bill Gates, vous avez effectivement un impact sur la vie de millions de personnes à travers la planète. Les artistes sont capables de balayer tout le spectre social, ce qui donne au grand art la résonnance qu’il a. Tragiquement, un très grand nombre des artistes que j’ai rencontrés à travers le monde aspirent à dîner à la table des rois et des reines et oublient les aspects plus sombres de leur métier, ce qui rend leur travail si ennuyeux et inefficace. Prayer Wheel - 2011 ; bicyclettes, barils de pétrole ; 302 x 195 x 100 cm. - Courtesy GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin 9 [Blandy Art Tour(s)] Un partenariat inédit entre une collectivité territoriale et une galerie d’art contemporain privée. Alors que de plus en plus de monuments du patrimoine s’initient à l’art contemporain, en invitant en leurs murs des artistes aux médiums d’expressions multiples, le château de Blandy-les-Tours fait avec Blandy Art Tour(s) le pari audacieux de proposer au public des rencontres d’exception avec des artistes de rang international. Ce projet est le fruit d’une collaboration entre le Conseil général de Seine-et-Marne et Galleria Continua, galerie reconnue sur la scène internationale, fondée en Toscane, et qui a ouvert un espace d’exposition au vieux Moulin de Boissy-le-Châtel (77). Par cette démarche, le Conseil général, propriétaire du château, manifeste sa volonté de porter des projets d’envergure dans le champ des arts et de la culture en Seine-et-Marne au profit de ses habitants et de ses nombreux visiteurs. Ce dialogue entre patrimoine et art contemporain couvre plusieurs enjeux : ouvrir le monument sauvegardé aux usages de notre temps, confronter le lieu de mémoire aux pratiques artistiques et aux interrogations d’aujourd’hui, s’enrichir du regard et des productions d’artistes voyageurs venus du monde entier, inviter les visiteurs à faire l’expérience inédite de la rencontre d’une œuvre et de l’architecture qui l’accueille, d’un propos contemporain avec plus de six cents ans d’histoire. Pascale Marthine Tayou, Plastic Bags. Sacs plastiques, filet. Courtesy GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin. Shilpa Gupta, BlindStars / StarsBlind. Installation lumineuse, Diamètre 487,6 cm. Courtesy GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin. Carlos Garaicoa, Minuto Oriental en la Música Occidental / An Oriental Minute in Occidental Music. Instruments de musique, verre, métal, stethoscope. Courtesy GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin. Moataz Nasr, The Maze (The People Want the Fall of the Regime). Pelouse, environ 14 x 18 m. Courtesy GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin. 10 Les précédentes éditions : Moataz Nasr (2011), Shilpa Gupta (2010), Carlos Garaicoa (2009) et Pascale Marthine Tayou (2008). Pour un artiste contemporain, investir un lieu, un territoire dans lequel la mémoire et l’imaginaire sont si prégnants, constitue un défi. Dans le cadre de Blandy Art Tour(s), ce défi a été relevé à quatre reprises : • en 2011, par l’artiste égyptien Moataz Nasr qui fit irruption en 2001 sur la scène internationale, remportant notamment le Grand Prix de la 8e Biennale internationale du Caire, • en 2010, avec la jeune Indienne Shilpa Gupta qui avait été repérée à la Biennale de Lyon 2007 puis au MAC/VAL en 2009 et qui est considérée comme la valeur montante de la dynamique scène indienne, • en 2009, avec le plasticien cubain Carlos Garaicoa, qui multiplie les expositions solo à travers le monde, comme en 2011 à Dublin à l’Irish Museum of Modern Art pour un projet construit sur « architecture et urbanisme », • en 2008, avec l’artiste camerounais Pascale Marthine Tayou qui connaît depuis une actualité intense avec son exposition Always all ways dans le cadre de Lille 3000 et à Lyon (2010). Suite au succès de la première édition du Blandy Art Tour(s) qui a accueilli quelques 13 000 visiteurs pour découvrir les œuvres de Pascale Marthine Tayou, chaque édition a comptabilisé entre 18 et 19 000 visiteurs pour Carlos Garaicoa, Shilpa Gupta et Moataz Nasr. Shilpa Gupta - 100 Queues (Détail) - 2007-2008 - Photo sur installation mécanique 13,5 x 268 x 13,5 cm. Moataz Nasr - The other side of the mirror - 2011 - Installation vidéo, 7 vidéos en loop, 7 moniteurs et un moniteur avec un miroir Dimensions variables Carlos Garaicoa - No Way Out / Voie sans issue, 2002 Table en bois, fils, papier de riz, lumières, dimensions : 140 x 330 x 330 cm Pascale Marthine Tayou - Poupées Pascales, les Sauveteurs, 2007 6 sculptures en cristal, matériaux divers, dimensions variables Toutes les œuvres, Courtesy Galleria Continua, San Gimignano / Beijing / Le Moulin - Photo Ela Bialkowska. 11 [LE CHÂTEAU DE BLANDY-LES-TOURS] Le château fort de Blandy, un témoin rare de l’architecture militaire médiévale en Île-de-France. Le château fort de Blandy-les-Tours, propriété du Conseil général depuis 1992, est l’un des derniers témoins de l’architecture castrale médiévale d’Île-deFrance. Chantiers de fouilles, restauration d’objets, aménagement et création de salles ont rythmé la vie du château pendant plusieurs années. Le visiteur découvre désormais le château réhabilité selon son aspect du XVIIe siècle. Une gouache datant de cette époque a servi de modèle à la restauration. Le château présentait alors sa forme la plus complète. Cependant, certains bâtiments n’ont pas été reconstruits : le logis seigneurial ou encore le jeu de paume par exemple. Bâti au XIIIe siècle, agrandi aux XIVe et XVe siècles, le château a traversé le temps : manoir, château fort puis simple ferme avant de tomber en déshérence. Devenu propriété du Conseil général en 1992, le château en péril a été relevé de ses ruines par deux campagnes de restauration. L’archéologie et les évolutions architecturales du bâti sont au cœur du projet muséographique. La salle d’exposition permanente met en scène l’histoire du château par grandes périodes, représentées par des objets restaurés. Un parcours dans la cour, le donjon et sur les courtines permet au visiteur de découvrir l’histoire du site. Axé sur la valorisation du patrimoine, le château ouvre également ses portes à la création artistique en accueillant une programmation vivante, comme en témoigne le projet Blandy Art Tour(s). Fort de son histoire, le château de Blandy-les-Tours est désormais tourné vers l’avenir, en alliant tourisme, patrimoine et culture. La programmation culturelle du château de Blandy-les-Tours. Le château de Blandy-les-Tours porte un projet culturel ambitieux. Projet dont les enjeux sont tout autant la connaissance de ce monument et de son environnement, témoins précieux de l’histoire, que le choix d’une programmation culturelle originale et exigeante, sans cesse renouvelée, dans les domaines de la création actuelle : art contemporain, musique, danse, théâtre, arts de la rue... Dans ce double dessein réside le souhait de surprendre un public en initiant entre le lieu et lui un dialogue hors du temps que viennent alimenter œuvres contemporaines, résidences d’écrivains, spectacles et concerts de plein air... Ce parti pris pour une programmation riche et variée positionne le château de Blandy-lesTours comme un acteur du développement touristique et culturel de cette partie du territoire seine-et-marnais, désigné sous le label Destination Trois châteaux (Fontainebleau, Vaux-le-Vicomte, Blandy). Le château de Blandy-les-Tours se distingue sans doute par sa vision moderne du patrimoine et son ancrage fort dans la création contemporaine, positionnement propice à une ouverture vers un public vaste et diversifié, seine-et-marnais mais aussi plus largement : touristes, familles, amateurs d’art et d’architecture, jeunes, curieux de la création contemporaine… Depuis sa réouverture en 2007, le château multiplie les collaborations avec des artistes contemporains, dans le cadre des expositions Blandy Art Tour(s), mais également en s’inscrivant dans la dynamique d’autres événements artistiques importants, comme le festival Dépayz’arts. Ainsi en 2008, il fut terrain d’expression pour les anamorphoses de Felice Varini et Krijn de Koning. Gage que mise en valeur du patrimoine rime également avec ouverture et audace. Tous les dimanches à la belle saison, d’avril à octobre, la programmation des dimanches de Blandy propose aux visiteurs, dans son cadre patrimonial exceptionnel, les spectacles et créations d’artistes venus de toutes disciplines et de tous horizons. Felice Varini et Krijn de Koning - Quatre arcs de cercle, 2008. Photo André Morin 12 [LE Conseil général de Seine-et-Marne] 3 questions à Vincent Éblé, Sénateur, Président du Conseil général de Seine-et-Marne « Avec Blandy Art Tour(s), nous aiguisons notre regard sur le monde » 1/ Pourquoi présenter de l’art contemporain dans un château fort ? Les monuments, les villages, les villes, les campagnes et les forêts de la Seine-et-Marne sont les témoins d’une longue histoire au cours de laquelle s’est construite l’identité variée du département. Ils font la fierté et l’attrait de ce territoire qui couvre pratiquement la moitié de la région Île-de-France. Mais la Seine-et-Marne est aussi terre d’innovation et de projets, tournée vers l’avenir. Le Conseil général a de son côté la volonté d’accompagner et d’impulser les grandes mutations du territoire. Ainsi, quand après une grande campagne de restauration nous avons inauguré le château de Blandy en septembre 2007, nous avons voulu dégager ce monument de l’imagerie d’un Moyen Âge ténébreux, replié sur une identité fermée, pour en faire un foyer vivant d’activités ouvert au partage, emblématique d’une modernité nouvelle, qui allie patrimoine et création, médiéval et contemporain. Le château accueille ainsi régulièrement une programmation culturelle exigeante, Les Dimanches de Blandy et une exposition annuelle, Blandy Art Tour(s). 2/ Sur quels principes repose Blandy Art Tour(s) ? Blandy Art Tour(s) est né d’une rencontre entre le château de Blandy et Galleria Continua, galerie internationale d’art contemporain installée en Toscane et à Beijing et qui ouvrait aussi à l’automne 2007 en Seineet-Marne un nouveau lieu d’exposition au Moulin de Boissy-le-Châtel, près de Coulommiers. Cette galerie, créée en 1990 dans la belle cité médiévale de San Gimignano (Italie), a su porter la création artistique contemporaine dans divers lieux, en collaborant avec des partenaires publics ou privés. Un partenariat inédit s’est donc noué entre le Département (collectivité territoriale) et Galleria Continua, pour lancer avec Blandy Art Tour(s) le pari audacieux de proposer au public du château des rencontres d’exception avec des artistes de rang international. Chaque été depuis 2008, un artiste plasticien est invité à « prendre la place », à « investir » la forteresse. Cet artiste installe à Blandy des créations nouvelles conçues pour le lieu ou des œuvres choisies en fonction des affinités qu’elles nouent avec les espaces bâtis et symboliques du château. Comme ses quatre prédécesseurs, l’artiste sud africain Kendell Geers appartient à cette génération d’artistes voyageurs, présents sur la scène internationale, témoins des bouleversements qui interagissent d’un bout à l’autre de la planète. Les œuvres inspirées nous exposent aux grands questionnements d’aujourd’hui, sur la mondialisation des échanges, les conflits, la mémoire, les traditions et les fulgurantes transformations des sociétés. Dans le clos de l’enceinte fortifiée, sur le parcours de visite de la cour, des tours, des salles et du chemin de ronde, ces artistes invitent le public à venir au château de Blandy prendre des nouvelles du monde. 3/ Quel est le rôle des collectivités locales dans la diffusion de la culture et des arts ? Aujourd’hui, les collectivités territoriales financent 75% des dépenses artistiques et culturelles du pays. Sans elles, nombre d’artistes et compagnies artistiques ne pourraient créer les œuvres contemporaines. Sans elles, les lieux de diffusion ne pourraient offrir les programmations éclectiques et de qualité qui sont les leurs. Sans elles, les habitants des territoires ne pourraient avoir accès à des pratiques amateurs de qualité. On le voit, le rôle des collectivités territoriales est primordial. Et souvent, la création culturelle est l’objet de financements complémentaires des collectivités, ce qui permet l’existence de projets que l’une ou l’autre ne pourrait porter seule. C’est encore plus vrai en termes d’investissement où sans le travail et le financement concerté des collectivités territoriales, aucun théâtre, lieu de musiques actuelles, cinéma de proximité ou centre d’art ne pourrait voir le jour. 13 La politique culturelle du Conseil général de Seine-et-Marne : faciliter l’accès de tous à la culture, développer l’offre sur le département, moderniser son identité. Valoriser la Seine-et-Marne en confrontant son patrimoine – Blandy-les-Tours, Vaux-le-Vicomte, Fontainebleau, Noisiel, Provins… –, et ses richesses naturelles – bords de fleuves, forêts, paysages… –, à la création contemporaine et aux arts vivants, encourager l’accès à la culture et à la connaissance pour tous, développer les pratiques artistiques, favoriser la création et qualifier les pratiques amateurs : tels sont les objectifs de la politique culturelle du Conseil général. Persuadés que la culture est un formidable outil d’ouverture et d’épanouissement, une part essentielle à la qualité de vie et du développement des territoires, les élus souhaitent illustrer le dynamisme et renforcer l’attractivité du département de Seine-et-Marne. Le festival Dépayz’arts, en montrant les richesses et le rayonnement du département, contribue à changer son image. Tous les 2 ans, il offre le meilleur de la création artistique contemporaine, – théâtre, danse, musique, cirque, arts plastiques, arts de la rue, cinéma –, à tous, de façon originale, libre et gratuite. Cette exigence d’accessibilité et de qualité est un axe fort de la politique culturelle du Conseil général. Des soutiens multiformes, pour tous les goûts Le Conseil général soutient la saison culturelle d’Act’art, association partenaire du Département, qui organise notamment les Scènes Rurales (13 scènes sur près d’une centaine de communes rurales) ou le festival Hoptimum (danses hip-hop). Le Département soutient également la Ferme du Buisson à Noisiel, la Coupole à Sénart – toutes deux Scènes Nationales – la scène conventionnée de Chelles, les 20 théâtres municipaux existants et les lieux de musiques actuelles, en apportant des financements importants à leur programmation, aux actions culturelles et aux équipes artistiques. Le Département a participé à la création par les communes et les intercommunalités de nouveaux lieux culturels (centre d’art contemporain à Chelles, centres culturels à Pontault-Combault et Saint-Fargeau-Ponthierry). Château de Blandy-les-Tours, « Château Fortissimo » par la Compagnie Décor Sonore, 2007 Château de Blandy-les-Tours – La Rando des 3 châteaux, 2011 Château de Blandy-les-Tours – Les dimanches de Blandy, 2011 Toutes les photos : Patrick Loison - Conseil général de Seine-et-Marne Le château de Blandy-les-Tours 14 Enfin, il contribue à l’implantation de compagnies en résidence dans les territoires (15 compagnies en 2012) et soutient leur travail de création (30 aides à la création attribuées en 2011). D’autre part, le Département aide une cinquantaine de festivals et manifestations culturelles locales, organisés par les communes, intercommunalités et associations. Il s’agit de festivals de musique importants comme le festival Django Reinhardt à Samois-sur-Seine, les Muzik’Elles à Meaux, ou le Battle Pro de Chelles, et d’activités régulières comme la Galerie HorsChamp à Sivry-Courtry ou l’Association Artévie à Lorrez-le-Bocage. Mais également des manifestations ponctuelles comme Fenêtre sur l’Art à Donnemarie-Dontilly ou le festival de Land Art à Savins. Pour le cinéma, le Département a engagé une politique de soutien structurant aux cinémas de qualité portés par les collectivités et les associations. Ainsi, après Coulommiers, Provins et Montereau de nouvelles salles devront emmerger grâce à l’impulsion et au financement du Conseil général. D’autres projets sont en cours de réflexion pour les franges sud et ouest du Département. L’originalité du soutien apporté par le Conseil général repose sur la proposition faite aux collectivités locales de développer un projet de territoire autour du cinéma qui mutualise les outils de communication, l’unification des tarifs et le développement d’un projet culturel en direction des publics. Convaincu que l’art se regarde autant qu’il se pratique, le Conseil général défend également les associations de pratiques amateurs et les lieux culturels de proximité qui développent des projets ambitieux et de qualité comme le projet Rhizomes à Torcy qui construit depuis quelques années un partenariat avec le Centre Pompidou pour initier les adolescents à l’art contemporain. Il soutient également les enseignements artistiques (écoles de musique et de danse), par la mise en œuvre du Schéma Départemental des Enseignements Artistiques. De même, le Conseil général de Seine-et-Marne mène une politique culturelle innovante en matière de lecture publique : au-delà des aides, des prêts de documents, des ressources en ligne, il soutient activement la formation des professionnels de la lecture. Chiffres clés sur le département La culture et le patrimoine en Seine-et-Marne, c’est notamment : • 631 édifices protégés • 231 monuments classés • 400 monuments inscrits • 5 000 objets d’art protégés • 2 sites classés au patrimoine mondial de l’Humanité (Fontainebleau et Provins) • 19 musées dont 5 départementaux • 3 musées d’intérêt national en projet • 66 000* visiteurs dans les 5 musées départementaux 650 000* visiteurs à Provins • 60 000* visiteurs au château départemental de Blandy-les-Tours (qui a fêté en 2011 son 250 000e visiteur depuis son ouverture en 2007) • 380 000* visiteurs au château de Fontainebleau • 240 000* visiteurs au château de Vaux-le-Vicomte * Visiteurs annuels L’art contemporain en Seine-et-Marne, c’est : • 4 centres d’art (Centre Photographique d’Île-de-France à Pontault-Combault, centre d’art de la Ferme du Buisson à Noisiel, centre d’art contemporain de Chelles, Parc culturel de Rentilly) • une galerie internationale privée : Galleria Continua / Le Moulin à Boissy-le-Châtel • des initiatives associatives : Artevie dans le sud Seine-et-Marne • des expositions d’art contemporain chaque année au château de Blandy-les-Tours • des artistes plasticiens 15 [GALLERIA CONTINUA] Galleria Continua est née à l’initiative de trois amis : Mario Cristiani, Lorenzo Fiaschi et Maurizio Rigillo, en 1990 à San Gimignano, en Italie. Qu’il s’agisse de l’ancienne salle de théâtre et de cinéma à San Gimignano, de l’espace industriel de style Bauhaus à Beijing ou du Moulin à Boissy-le-Châtel (Seine-etMarne), Galleria Continua prouve que de nouvelles possibilités de dialogues et de croisements peuvent naître entre des géographies inattendues, rurales, industrielles, locales et globales, art d’hier et d’aujourd’hui, artistes de renom et émergents. Ainsi, en une vingtaine d’années, Galleria Continua s’est forgée, au fil de rencontres et d’expériences, une identité forte autour de valeurs généreuses et altruistes qui ont servi de base à ses collaborations artistiques, à son rapport au public et à son développement. PASCALE MARTHINE TAYOU - Secret Garden / La Mauvaise Herbe - 2006 Marmites en aluminium, plateaux en émail, herbe, fleurs, semences, sièges camerounais en bois Kendell Geers - Post Pop Fuck 25 - 2007 - Acrylique - 335 x 4260 cm Courtesy Galleria Continua, San Gimignano / Beijing / Le Moulin - Photo Alicia Luxem En octobre 2007, Galleria Continua inaugurait ce site singulier pour la création contemporaine en région parisienne qu’est Le Moulin, ancienne manufacture réhabilitée de plus de 10 000 m2. Celui-ci accueille plusieurs fois par an, au rythme des saisons, les projets et l’exposition d’œuvres grands formats d’artistes des cinq continents. Dès son installation, et pour la première fois en 2008, Galleria Continua / Le Moulin et le Département de Seine-et-Marne ont lancé le défi, en créant Blandy Art Tour(s) d’inviter chaque année un artiste à investir un lieu patrimonial du territoire, comme le château de Blandy, dans lequel la mémoire et l’imaginaire sont extrêmement prégnants. Un pari réussi avec les quatre premières éditions et que Kendell Geers se plaît à relever ! Vue générale de l’exposition Transgressions, 2011 de Pascale Marthine Tayou à Galleria Continua / Le Moulin Courtesy GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin - Photo Alicia Luxem Vernissage le samedi 30 juin : 16 h30 :Expositions de Daniel Buren, Vitrage pour Sainte-Marie, travail in situ, mai 2012 et de Sislej Xhafa, Unpoetic Bride Avant-première de l’ouverture du nouveau site Le Moulin de Sainte-Marie, rue des Papeteries - 77169 Boissy-le-Châtel 18h :Long-term projects de Kader Attia, Leandro Erlich, Kendell Geers, Antony Gormley, Hans Op de Beeck, Pascale Marthine Tayou, Nari Ward, Michelangelo Pistoletto de 20h à minuit :Banquet champêtre et DJ set Le Moulin de Boissy, 46, rue de la Ferté-Gaucher - 77169 Boissy-le-Châtel GALLERIA CONTINUA / Le Moulin 46 rue de la Ferté Gaucher - 77169 Boissy-le-Châtel, France - Tél. +33(0)1 64 20 39 50 [email protected] - www.galleriacontinua.com Ouvert du vendredi au dimanche, de midi à 19h et sur rendez-vous [INFORMATIONS PRATIQUES] Château de Blandy-les-Tours 77115 Blandy-les-Tours Tél. : 01 60 59 17 80 [email protected] Rouvray N3 6 Crisenoy D47 a 30 D1 D57 Fouju D130 A5 PARIS 5 D21 Champeaux l s D57 D47 Saint-Méry Le moulin 26 D1 Bombon BLANDY D215 Moisenay a D126 Bailly D1 26 Maison Suisse 7 D4 D115 MELUN PROVINS D408 Sortie N°16 D2 047 D408 source : SIG CG 77 © La pagesse D4 7a D4 7e D47 Sivry-Courtry D11 5 Châtillon-la-Borde D605 Accès : De Paris : Rejoindre l’A5 en direction de Troyes, sortie n°16 Châtillonla-Borde puis suivre la D47. De Melun : prendre la D408 puis suivre la D47 ou la N36 puis la D215, via Vaux-le-Vicomte. De Provins : prendre la D408 et suivre la D47. Navette châteauxbus Du 7 avril au 4 novembre tous les samedis, dimanches et jours fériés. De la gare de Melun, la navette dépose ses passagers en moins de 20 min. au château de Vaux-le-Vicomte puis à Blandy. 7 euros l’aller-retour (tarif réduit pour les détenteurs de la carte Imagine’R, Pass Navigo, carte Balad’Pass...), gratuit pour les moins de 12 ans. Renseignements, horaires et tarifs sur www.resa77.fr Horaires : Le château est ouvert tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h. Tarifs : Plein tarif : 6 euros Tarif réduit : 4 euros (plus de 60 ans, bénéficiaires du chèque vacances). Gratuit : moins de 26 ans inclus, personnes en recherche d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux, personnes en situation de handicap et leurs accompagnateurs. Préparez votre visite en téléchargeant les parcours audioguidés du château, du village de Blandy et de la collégiale de Champeaux sur www.tourisme77.fr Informations pour le vernissage : samedi 30 juin 2012 Programme de l’escapade d’art contemporain en Seine-et-Marne Le Conseil général de Seine-et-Marne et Galleria Continua s’associent et proposent 12h d’art contemporain non-stop en Brie, le samedi 30 juin. Une occasion de découvrir l’exposition de Kendell Geers au château de Blandy-les-Tours, puis, à Galleria Continua / Le Moulin, l’exposition d’été des artistes de la galerie. Un circuit en bus (Paris - Blandy - Le Moulin - Paris) est mis à votre disposition au départ de Paris à 11h, Place Valhubert 75005, devant l’entrée du Jardin des Plantes (métro Gare d’Austerlitz, ligne 10 ou RER C). 12 h 30 : à Blandy, vernissage de l’exposition de Kendell Geers par Vincent Éblé, Sénateur, Président du Conseil général de Seine-et-Marne en présence de l’artiste et des responsables de Galleria Continua 13 h : buffet 14h30 : A Memorable Fancy - Performance de l’artiste et de son invitée, Ilse Ghekiere 15 h 30 : départ de Blandy en bus pour Galleria Continua / Le Moulin 16 h30 : Expositions de Daniel Buren, Vitrage pour Sainte-Marie, travail in situ, mai 2012 et de Sislej Xhafa, Unpoetic Bride Avant-première de l’ouverture du nouveau site - Le Moulin de Sainte-Marie, rue des Papeteries - Boissy-le-Châtel 18h : Long-term projects de Kader Attia, Leandro Erlich, Antony Gormley, Hans Op de Beeck, Pascale Marthine Tayou, Nari Ward, Michelangelo Pistoletto de 20h à minuit : Banquet champêtre et DJ set - Le Moulin de Boissy, 46, rue de la Ferté-Gaucher - Boissy-le-Châtel 21 h / 22h / 23 h : retour en bus (dernière arrivée à Paris vers minuit) Merci de confirmer à [email protected] votre présence, avant le 27 juin, en précisant vos noms et coordonnées. Si vous prenez le bus, indiquez le nombre de places retenues. Exposition de Kendell Geers du 30 juin au 21 octobre 2012 au château de Blandy-les-Tours Juillet : Booklet à paraître contacts presse Agence Verbatim : Florence Rosenfeld - [email protected] Tél. : +33 (0)1 44 61 70 26 / +33 (0)6 07 01 65 65 Maianh Tu - [email protected] - +33 (0)1 44 61 70 62 Contact au Conseil général de Seine-et-Marne : Nadia Deghirmendjian - [email protected] Tél. : +33 (0)1 64 14 71 1 5 / +33 (0)6 71 30 31 60 16 17 [ANNEXES] Aux alentours de Blandy-les-Tours Vaux-le-Vicomte Chef d’œuvre du XVIIe siècle, construit par Nicolas Fouquet à partir de 1656, Vaux-le-Vicomte peut être considéré avec le château de Versailles comme l’un des modèles les plus prestigieux de l’architecture classique. www.vaux-le-vicomte.com Collégiale Saint-Martin de Champeaux La collégiale Saint-Martin de Champeaux figure parmi le patrimoine religieux majeur d’Île-de-France. Elle témoigne d’un collège célèbre où passèrent quelquesuns des principaux théologiens du Moyen Âge. Musée de la SNECMA à Moissy-Cramayel Le musée présente une collection unique de plus de 100 moteurs d’avions, de fusées et d’hélicoptères qui retrace l’histoire du célèbre constructeur et l’épopée de la conquête du ciel et de l’espace. www.museesnecma.com/fr/group/history/museum Vaux-le-Vicomte Fontainebleau Château de Fontainebleau : demeure de François 1er et de Napoléon Bâti au cœur d’une forêt légendaire, le château de Fontainebleau était, déjà au XIIe siècle, la résidence de chasse royale du roi Louis VI le Gros. Plus tard, Louis VII, Philippe Auguste, Saint Louis ou encore Philippe le Bel y séjournèrent. Mais c’est à François Ier, dans la première moitié du XVIe siècle, que l’on doit le palais actuel, avec notamment son célèbre escalier dit du « fer à cheval ». Des constructions antérieures, ne subsiste en effet que le donjon. Grand admirateur de la Renaissance italienne, François Ier fit appel à deux artistes italiens, Le Primatice et Le Rosso, qui créèrent la « première école de Fontainebleau ». Plus tard, le palais devint la résidence de Napoléon, qui y fit aménager une salle du Trône et y séjourna avant son abdication en 1814. www.musee-chateau-fontainebleau.fr Domaine national de Fontainebleau Musée départemental Stéphane Mallarmé à Vulaines-sur-Seine La maison de bord de Seine, où Stéphane Mallarmé aimait séjourner, est aujourd’hui aménagée en Musée départemental. L’atmosphère de l’époque, restituée à l’identique, plonge le visiteur dans l’univers du poète. Les décors des pièces ont conservé des objets chers à l’artiste, comme la pendule de Saxe qui paraît dans Frisson d’hiver ou des éventails sur lesquels il écrivait des poèmes à sa fille. Un très beau jardin permet une promenade reposante. De nombreuses expositions sont organisées tout au long de l’année. Musée départemental S. Mallarmé - 01 64 23 73 27 Fermé le lundi Musée départemental Stéphane Mallarmé 18 [ANNEXES] Les villages et sites à visiter autour de Fontainebleau Barbizon, le village des peintres Entre forêt, rochers et plaine de Bière, un simple petit hameau de bûcherons est devenu, en un siècle, le célèbre village de Barbizon. Au milieu du XIXe siècle, le petit bourg voit arriver une colonie de peintres épris de nature, qui trouvent en Barbizon les paysages tant rêvés. Barbizon devient le lieu de rendez-vous des peintres paysagistes, les « coloristes », pour « surprendre la nature chez elle » : Narcisse Diaz de la Peña, Théodore Rousseau, Camille Corot, Jean-François Millet… Ainsi naît l’Ecole de Barbizon (1830 - 1875) qui ouvrira la voie aux impressionnistes. Barbizon a su conserver sa vocation de « village des peintres » et inspire toujours de nombreux artistes. Le Musée départemental des peintres de Barbizon : l’Auberge Ganne L’Auberge Ganne témoigne de la vie intense et de l’ambiance qui régnaient autrefois. Rendus indépendants avec l’apparition des tubes « transportables », les jeunes peintres peuvent désormais transporter leur chevalet et « peindre sur le motif » les thèmes qui leur sont chers : les troupeaux et le travail des paysans, les lumières du couchant et les clairs-obscurs de la forêt. A l’auberge, où ils trouvent gîte et couvert à moindre coût, ils peignent sur les murs et les meubles. Auberge Ganne La Maison-Atelier Théodore Rousseau Annexe du musée départemental, la « maisonnette retirée au fond d’un jardin de paysan » accueille divers objets ou gravures rendant hommage à l’artiste et des expositions temporaires. La grange qui lui servit d’atelier est devenue la chapelle de Barbizon. Billet d’entrée couplé avec le musée de l’Auberge Ganne. Musée départemental des peintres de Barbizon 01 60 66 22 27 (fermé le mardi) Les circuits et les balades Les circuits « TMV » (Tour du Massif à Vélo) Des circuits pédestres pour sillonner la Seine-et-Marne Trois circuits (de 38 à 50 Km) à vélo ont été conçus pour découvrir les principaux paysages de la forêt de Fontainebleau, des abords de Barbizon aux environs de Bourron-Marlotte ou aux bords de Seine. Départ de l’Office de Tourisme ou de la gare de Fontainebleau. Dépliants disponibles à l’Office de Tourisme du Pays de Fontainebleau ou à l’Office National des Forêts. Balades en forêt de Fontainebleau La forêt de Fontainebleau, dont la réputation giboyeuse a prédestiné l’histoire du château et de la ville, étend son patrimoine naturel sur plus de 20 000 hectares. « Réserve de biosphère » depuis 1998, elle abrite des alternances surprenantes de chaos de grès, de rochers, de déserts sableux, de landes ou de marais. 5 700 essences végétales s’y sont développées, où cohabitent plus de 6 600 espèces animales. Pour découvrir les villages et les paysages typiques de Seine-et-Marne, le Conseil général propose 29 fiches « Promenades en Seine-et-Marne » qui présentent des circuits pédestres en boucles, selon un thème, une durée et une difficulté variables. www.seine-et-marne.fr