Avis de soutenance et résumé - École doctorale Sciences du

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Avis de soutenance et résumé - École doctorale Sciences du
 Avis de Soutenance
Jean-Pierre BLETON
Sciences du Mouvement Humain - Marseille
Soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés
Les dystonies focales : leurs dysfonctionnements sensori-moteurs et leurs conséquences sur l'organisation du
mouvement
Soutenance prévue le vendredi 11 décembre 2015 à 14h00
Lieu : Ecole Doctorale Sciences du Mouvement Humain 463 Aix Marseille Université - Faculté des Sciences
du Sport - 163 Avenue de Luminy, 13288 Marseille cedex 9 salle des thèses
M. Serge MESURE
M. Touzé EMMANUEL
M. Pierre KRYSTKOWIAK
M. Pascal DERKINDEREN
M. Marc VéRIN
M. Jean-Louis VERCHER
Mme Marie VIDAILHET
Composition du jury proposé
AMU - UMR ISM 7287
Université Caen Normandie
Université de Picardie Jules Verne
Université de Nantes
Université Rennes 1
Aix-Marseille Université
UPMC Paris 6
Directeur de thèse
CoDirecteur de thèse
Examinateur
Rapporteur
Rapporteur
Examinateur
Invité
Mots-clés Dystonie, crampe de l'écrivain, dystonie cervicale, Contrôle moteur, Sélectivité des mouvements, intégration
:
proprioceptive
Résumé :
L’identification du muscle ou du groupe de muscles en cause dans les troubles de la posture et du mouvement des dystonies
focales est un prérequis essentiel à l’instauration des traitements par la toxine botulique et des programmes d’exercices
correcteurs. A partir de deux dystonies focales apparemment très dissemblables: la crampe de l’écrivain et la dystonie cervicale,
nous avons analysés l’organisation synergique, le rôle prorioceptif et les séquençages des actions musculaires représentatives de
ces mouvements anormaux. Notre choix s’est porté sur ces deux formes de la maladie dystonique en raison de la fréquence de leur
survenue, la singularité de leur présentation clinique et de la similarité des moyens de traitement. Dans un premier temps, suite aux
troubles moteurs de la crampe de l’écrivain, nous avons montré que la synergie musculaire est le point essentiel à prendre en
compte pour identifier les patients qui tireront le meilleur bénéfice des traitements. Dans un deuxième temps, sachant que le
mouvement dystonique du segment tête-cou est souvent complexe et ne s’effectue que rarement dans un seul plan de l’espace,
nous avons tenté de mettre en évidence le rôle potentiel des différentes composantes du mouvement. Nous avons utilisé des
capteurs inertiels en situation pathologique afin de comparer les composantes planaires des mouvement cervicaux (mouvement
principal et mouvements associés) de patients atteints de dystonie cervicale à ceux de sujets sains. Les résultats obtenus, montrent
que les sujets présentant une dystonie cervicale associent durant l’exécution d’un mouvement unidirectionnel des co-contractions à
l’origine de déplacements pluridirectionnels. Nous avons donc, en fonction de ces résultats et de leurs analyses, envisagé la
modélisation numérisée du segment tête-cou pour déterminer, en fonction des patterns cliniques, le muscle cible à l’origine de la
déformation initiale. L’exploitation de ces modèles biomécaniques devrait rendre possible la détermination avec plus de précision
des sites d’injection de toxine botulique et nous permettre d’en déduire les muscles correcteurs à solliciter spécifiquement au cours
des programmes de réentrainement et les muscles perturbateurs à surveiller et à traiter. Par ailleurs, si les dystonies focales sont
clairement un problème moteur, les phénomènes sensitifs et en particulier la proprioception jouent un rôle fondamental. Les
troubles perceptifs et leur intégration corticale sont considérés comme des éléments clés dans l’organisation motrice du mécanisme
pathologique. Deux groupes des patients, un souffrant de crampe de l’écrivain, l’autre de dystonie cervicale, ont réalisé des tâches
de contrôle de force avec et sans contrôle visuel de la force produite. Nos résultats montrent que le contrôle volontaire de la force
est perturbé dans les tâches impliquant ces informations proprioceptives. Les difficultés étaient similaires pour les deux mains lors
de la réalisation de mouvements symétriques, nous permettant de confirmer que le symptôme local observé n’est que le reflet d’une
perturbation motrice centrale plus globale. L’ensemble de nos résultats obtenus ou en cours de traitement devrait avoir des
implications dans l’organisation des différentes approches thérapeutiques de ces dystonies focales.