le pense-bete - Site officiel des Ceméa

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le pense-bete - Site officiel des Ceméa
Direction de l’
Action
Pédagogique et de l’
Animation du
Mouvement
Département chargé des Politiques et Pratiques
des Relations Européennes et Internationales
ACTIVITES FRANCO-ALLEMANDES ET TRILATERALES
CO-FINANCES DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE
L’OFFICE FRANCO-ALLEMAND POUR LA JEUNESSE
(OFAJ)
« LE PENSE-BETE » :
DEMARCHES ADMINISTRATIVES
ET
REDACTION DE DOSSIERS OFAJ
0
SOMMAIRE
ECHEANCIER :
« LES DIFFERENTES ETAPES »
DOCUMENT 1 :
FICHES DES PROJETS ENVISAGEES
DOCUMENT 2 :
DESCRIPTION DES ACTIONS CONCERNANTS LES
FORMATIONS DES ANIMATEURS, FORMATEURS,
TRAVAILLEURS SOCIAUX ET ENSEIGNANTS POUR LA
BROCHURE ANNUELLE DE L’OFAJ : « FORMATION
INTERCULTURELLE »
DOCUMENT 3 :
LES DEMANDES DE SUBVENTION
DOCUMENT 4 :
LE DECOMPTE D’UTILISATION
DOCUMENT 5 :
LE RAPPORT SUR L’ANIMATION LINGUISTIQUE
ANNEXE 1 :
CALCUL DU CO-FINANCEMENT DEMANDE A L’OFAJ
1
LES DIFFERENTES ETAPES
1.) Fin Octobre :
→ Envoyer les Fiches des projets envisagées dans
l’année suivante à l’Association Nationale
(Document 1)
→ Envoyer la description des actions concernant les
formations des animateurs, formateurs, travailleurs
sociaux et enseignants à la pédagogie interculturelle ;
pour qu’elles puissent paraître dans la Brochure
annuelle « Formation interculturelle » de l’OFAJ
(Document 2)
→ Envoyer au bureau IV de l’OFAJ jusqu’au
15 novembre
2.) Février :
→ Envoyer l’ensemble des demandes de subvention
(Document 3)
3.) Demande de subvention : Quelques temps après réception de la demande
de subvention, l’OFAJ nous envoie une décision d’attribution, qui fixe le
montant maximum de la subvention accordée et verse un acompte correspondant
à 60% du montant prévu.
4.) Un mois après la réalisation du programme :
→ Envoyer le DECOMPTE D’UTILISATION
(Document 4)
→ Accompagné d’un rapport détaillé sur l’Animation
Linguistique, s’il en a eu lieu
(Document 5)
Après réception du décompte d’utilisation, l’OFAJ établit le décompte définitif
et nous verse le solde de la subvention.
N.B. : La subvention peut être refusée par l’OFAJ et les reversements d’acompte exigée si la
demande de subvention/le décompte d’utilisation ont étés envoyés hors délai, si la rencontre a
été annulée ou ne s’est pas déroulée dans le cadre des directives de l’OFAJ dont nous vous
rappelons les grandes lignes :
Pour les rencontres en lieu tiers, les participants doivent être hébergés ensemble (pas
de subvention pour accueil en familles sauf en week-end le cas échéant). Les
Français ne doivent pas rentrer chez eux le soir mais rester avec le groupe.
La durée de ce type de programme doit comprendre au moins 5 jours et ne pas
dépasser 21 jours (jours de départ et d’arrivée comptant pour un).
La parité des participants (Français et Allemands) doit être recherchée. Si l’écart est
supérieur à 1/3 – 2/3, la décision d’attribution peut être annulée.
2
DOCUMENT 1
FICHES DES PROJETS ENVISAGEES
Les projets doivent être enregistrés et déposés à l’OFAJ chaque année à la mi-novembre pour
l’année suivante.
L’Association Nationale doit donc envoyer à l’OFAJ la planification des Ceméa
impérativement avant cette date, avec une demande de budget global et un descriptif de tous
les projets pour l’année suivante (il s’agit de pré-projets, avec une partie « subvention
demandée à l’OFAJ », mais il ne s’agit pas encore d’un formulaire de demande de
subvention). (Calcul du co-financement demandé à l’OFAJ : voir Annexe 1)
Il s’agit ici de rassembler l’ensemble de vos idées et de vos projets pour les inscrire dans la
demande de dotation des Ceméa à l’OFAJ, et pour vous de commencer à construire une action
avec vos partenaires ou de rechercher des personnes pour un projet que vous souhaiteriez
développer pour l’année suivante.
La fiche de projet est à remplir pour chaque action, qu’elle soit déjà bien avancée en termes
de planification avec votre partenaire ou qu’elle soit encore sous forme d’idée et de recherche
de partenaire.
Il nous est très important de recevoir vos fiches de projets à temps, pour pouvoir argumenter
auprès de l’OFAJ la demande de dotation financière à la hauteur des projets que vous
souhaitez réaliser, en sachant que la dotation attribuée est toujours inférieure à la dotation.
3
FICHE PROJET 2008
Il s’agit d’un document de soutien à la rédaction d’un descriptif de pré-projet et au calcul du
co-financement demandé à l’OFAJ. Vous pouvez y ajouter des propositions selon votre idée
ou votre projet.
A envoyer à Katja SPORBERT ou à Emmanuelle RICOUR le plus rapidement possible et au
plus tard le 15 novembre prochain :
[email protected]
CC : [email protected]
Association territoriale et personne contact :
Titre du projet :
Partenaires ou recherche de partenaires :
Dates et lieux fixés ou en prévision :
Objectifs :
Moyens :
Contenus/Thèmes :
Groupe cible :
0
DOCUMENT 2
DESCRIPTION DES ACTIONS CONCERNANTS LES
FORMATIONS DES ANIMATEURS, FORMATEURS,
TRAVAILLEURS SOCIAUX ET ENSEIGNANTS
POUR LA BROCHURE ANNUELLE DE L’OFAJ :
« FORMATION INTERCULTURELLE »
Pour que les actions concernant les formations des animateurs, formateurs, travailleurs
sociaux et enseignants à la pédagogie interculturelle puissent paraître dans la Brochure
annuelle « Formation interculturelle » de l’OFAJ, il faut nous envoyer les textes début
novembre.
Une version allemande et une version française, relus et corrigés dans les deux versions, nonformatés en document Word comme sur le modèle ci-joint. Nous vous prions de limiter votre
texte à 20 lignes maximum. Afin d’éviter un travail supplémentaire qui ralentirait la mise en
page et retarderait finalement la parution du calendrier, nous vous prions de vraiment prendre
en compte les indications mentionnées ci-dessus.
1
DOCUMENT 3
LES DEMANDES DE SUBVENTION
Il nous est important de recevoir l’ensemble de vos demandes de subvention (formulaires
roses) au plus tard mi-février. Ceci afin qu’elles puissent être traités et envoyés à temps à
l’OFAJ.
Si à cette date, vos actions prévues se trouvent toujours en phase de préparation, il vous sera
tout de même déjà possible d’anticiper la période (les dates peuvent être changés), le nombre
de jours, le lieux,… et de faire un calcul des frais et de rédiger une description du projet.
Pour tout soutien et accompagnement, n’hésitez pas à contacter Katja SPORBERT,
Téléphone : 01.53.26.24.26 – e-mail : [email protected]
Le formulaire joint se veut un soutien à la réalisation de vos demandes de subvention :
LA DEMANDE DE SUBVENTION :
Nous te rappelons que pour toute réunion de préparation et que pour toutes
rencontre/formation, il te faut établir une demande de subvention (formulaire OFAJ/feuille
rose) dûment complétée et signée, comme il suit :
Sur la première page, il te faut indiquer :
-
les noms et les coordonnées de l’organisateur demandeur
ne pas indiquer le compte bancaire, car la subvention de l’OFAJ sera versé à l’A.N. et
on vous fera un versement)
-
les noms et les coordonnées de l’organisation partenaire
-
les dates et le lieu du programme
(que ce soit une réunion de préparation ou une rencontre/formation)
-
le nombre de participants
(équipe et jeunes adultes)
-
le thème de la rencontre ou de la formation et cocher si c’est une préparation, une
rencontre de jeunes et jeunes en formation professionnelle ou une formation
pédagogique.
Sur la deuxième page :
-
les noms, adresses et les compétences de tous les membres de l’équipe bilatérale et/ou
trilatérale.
Sur la troisième page (s’il s’agit d’un projet trilatéral) :
-
le thème de la rencontre
-
les noms et les coordonnées de l’organisation partenaire du pays tiers.
2
Sur la quatrième et dernière page :
-
le budget avec la partie « Dépenses » et la partie « Recettes » qui s’appuie sur les
forfaits OFAJ.
En ce qui concerne l’établissement correct de cette partie, voici quelques
recommandations :
Le budget doit être équilibré, c’est à dire que le TOTAL de la partie
« Dépenses » doit correspondre au TOTAL de la partie « Recettes ».
Le jour de départ et le jour d’arrivée comptant pour un, en tenir compte lors
du calcul du co-financement demandé (P.ex. : une rencontre se déroulant du
24 au 30 mai = 6 jours !)
Ne pas oublier de compter les frais d’administration (10,-€ par personne) et de
les mettre dans la partie « Dépenses » sous c) Frais d’organisation et dans la
partie « Recettes » sous d) Frais d’administration. (cette somme revient aux
CEMEA national pour la coordination des projets)
Pour le calcul du co-financement demandé à l’OFAJ, se référer aux grilles
pour les différents échanges ainsi qu’à la grille OFAJ pour les frais de
transport (Annexe 1).
Pour les programmes de multiplicateurs – formation professionnelle de
l’animation (jeunes professionnels ou jeunes en formation professionnelle), on
peut demander les mêmes taux que pour les formations d’animateurs,
formateurs,… (la grille 3/ du document « Calcul du co-financement demandé à
l’OFAJ – Annexe 1).
N.B. : Pour obtenir ce financement, les participants doivent avoir <30 ans
(au maximum 25% au dessus de 30 ans)
-
La demande de subvention doit être impérativement datée et signée !
La demande de subvention doit être accompagnée d’une description de projet
comprenant :
Les enjeux, les objectifs, les contenus, les thèmes, les méthodes qui seront
travaillés en équipe bi- ou trilatérale dans la réunion de préparation, la rencontre
ou la formation,
les moyens pédagogiques mis en place pour la préparation des participants, la
médiation interculturelle dans la rencontre et l’évaluation.
Particularité :
Pour les programmes de préparation et évaluation, un acompte sera versé
pour les formations trinationales seulement et lorsque celui-ci dépasse
500,-€. Pour les préparations et évaluations des programmes binationaux,
la subvention totale sera versée lors du décompte.
3
DOCUMENT 4
LE DECOMPTE D’UTILISATION
Le décompte d’utilisation (formulaire jaune) doit nous parvenir au plus tard un mois après la
réalisation de la rencontre, accompagné :
Des listes des participants français, allemands (et du pays tiers) émargées.
D’un compte-rendu critique de la rencontre.
De tous les justificatifs des dépenses du groupe (en copie) [ne pas oublier de faire une
copie des titres de transport du groupe allemand !].
D’un rapport détaillé sur l’animation linguistique, s’il y en eu lieu (voir Document 5).
LE DECOMPTE D’UTILISATION :
Nous te rappelons qu’après toute réunion de préparation et que pour toutes
rencontre/formation, il te faut établir décompte d’utilisation (formulaire OFAJ/feuille jaune)
dûment complété et signé, comme il suit :
Sur la première page, il te faut indiquer :
-
les noms et les coordonnées de l’organisateur demandeur
ne pas indiquer le compte bancaire, car la subvention de l’OFAJ sera versé à l’A.N. et
on vous fera un versement)
-
les noms et les coordonnées de l’organisation partenaire
-
les dates et le lieu du programme
(que ce soit une réunion de préparation ou une rencontre/formation)
-
le nombre de participants
(équipe et jeunes adultes)
-
le thème de la rencontre ou de la formation et cocher si c’est une préparation, une
rencontre de jeunes et jeunes en formation professionnelle ou une formation
pédagogique.
Sur la deuxième page :
-
les noms, adresses et les compétences de tous les membres de l’équipe bilatérale et/ou
trilatérale.
Sur la troisième page (s’il s’agit d’un projet trilatéral) :
-
le thème de la rencontre
-
les noms et les coordonnées de l’organisation partenaire du pays tiers.
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Sur la quatrième et dernière page :
-
le budget avec la partie « Dépenses » et la partie « Recettes » qui s’appuie sur les
forfaits OFAJ.
En ce qui concerne l’établissement correct de cette partie, voici quelques
recommandations :
Le budget doit être équilibré, c’est à dire que le TOTAL de la partie
« Dépenses » doit correspondre au TOTAL de la partie « Recettes ».
Le jour de départ et le jour d’arrivée comptant pour un, en tenir compte lors
du calcul du co-financement demandé (P.ex. : une rencontre se déroulant du
24 au 30 mai = 6 jours !)
Ne pas oublier de compter les frais d’administration (10,-€ par personne) et de
les mettre dans la partie « Dépenses » sous c) Frais d’organisation et dans la
partie « Recettes » sous d) Frais d’administration.
Pour le calcul du co-financement demandé à l’OFAJ, se référer aux grilles
pour les différents échanges ainsi qu’à la grille OFAJ pour les frais de
transport (Annexe 1).
Pour les programmes de multiplicateurs – formation professionnelle de
l’animation (jeunes professionnels ou jeunes en formation professionnelle), on
peut demander les mêmes taux que pour les formations d’animateurs,
formateurs,… (la grille 3/ du document « Calcul du co-financement demandé à
l’OFAJ – Annexe 1).
N.B. : Pour obtenir ce financement, les participants doivent avoir <30 ans
(au maximum 25% au dessus de 30 ans)
-
Le décompte d’utilisation doit être impérativement daté et signé !
Le décompte d’utilisation doit être accompagné :
Des listes de participants :
1 exemplaire pour les Français ; 1 exemplaire pour les Allemands ; 1 exemplaire pour
les ressortissants du pays tiers ;
stagiaires et formateurs remplissent la partie statistique et signent ;
la colonne 10 est remplie par un formateur ;
ne pas oublier de mettre le cachet de l’organisateur sur la première page.
D’un compte rendu critique de la rencontre comprenant :
Les enjeux, les objectifs, les contenus, les thèmes, les méthodes travaillés en
équipe bi- ou trilatérale dans la réunion de préparation, la rencontre ou la
formation,
les moyens pédagogiques mis en place pour la préparation des participants, la
médiation interculturelle dans la rencontre et l’évaluation,
le déroulement de la rencontre,
le bilan de la rencontre par les participants et par l’équipe encadrante.
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Des justificatifs des dépenses du groupe :
Pour plus de transparence, classer les justificatifs par :
- Frais de transport :
des participants allemands,
des participants français,
des participants du pays tiers.
- Frais de séjours :
frais d’hébergement,
frais de restauration.
- Frais de programme
- Frais d’animation linguistique (Attention : d’éventuelles frais d’interprétariat font partie
des frais de programme, pas de l’animation linguistique !)
- Frais d’organisation
- Divers
D’un rapport détaillé sur l’animation linguistique
1
DOCUMENT 5
LE RAPPORT SUR L’ANIMATION LINGUISTIQUE
Le rapport sur l’animation linguistique :
Critères qualité « animation linguistique »
Document de l’OFAJ
Attribution de la subvention pour autres frais.
Directives, Point 3.1.4 b) :
« Une subvention supplémentaire d’un montant maximum de 250 € par journée de
programme et pour 10 jours maximum pourra être accordée pour couvrir les frais de matériel
et d’animation linguistique, à condition que la méthode retenue, la qualité des animateurs ou
professeurs de langue et le temps qui lui est consacré le justifie. »
Modalités d’attribution :
Une subvention de 250 € maximum peut être octroyée pour les cours de langue
binationaux (programmes linguistiques intensifs binationaux) , à condition que :
•
•
•
•
•
Les enseignants soient bilingues et aient une expérience de l’enseignement de la
langue du partenaire
Ils aient participé à une formation pédagogique de l’OFAJ à l’encadrement de
cours en tandem ou justifient d’une expérience correspondante
L’enseignement/apprentissage linguistique dure au moins 5 heures par jour et soit
complété par des activités communes
Le programme se déroule pour partie en France et pour partie en Allemagne
L’équipe d’encadrement rédige un rapport final (grille disponible à l’OFAJ).
Une subvention de 150 € maximum peut être octroyée pour une animation linguistique
(programmes de rencontre intégrant une animation linguistique) à condition que :
•
•
Deux animateurs de l’équipe d’encadrement d’une rencontre aient de bonnes
connaissances de la langue du partenaire
Ils aient suivi une formation pédagogique sur l’animation linguistique ou justifient
d’une expérience correspondante
2
•
•
L’animation linguistique binationale dure au moins 1 heure par jour et se base sur
les documents élaborés par l’OFAJ et ses partenaires
Les animateurs linguistiques rédigent un rapport final (grille disponible à l’OFAJ).
La brochure « L’animation linguistique dans les rencontres franco-allemandes de jeunes »
comprend des propositions concrètes de mise en œuvre. Elle est disponible gratuitement à
l’OFAJ sur demande ou accessible sur le site Internet : http://www.ofaj.org .
Exemples de bilan de pédagogique et de l’animation linguistique pour des actions menées
par les CEMEA:
1er Projet : Rencontre franco-allemande de Jeunes en Insertion en 2005 (CEMEA Picardie) :
« Interculturalité et Insertion »
Travail interculturel
avec un public en insertion sociale et professionnelle
Préparation:
Sensibilisation à la langue et à la culture du pays respectives, contenu de la rencontre et
composition des groupes
Un premier travail fut mis en place autour de l'Europe et être citoyen en Europe. Ce public en
insertion sociale et professionnelle a de réelles difficultés à s'intéresser et à s'ouvrir au monde
extérieur. Avant de leur parler de cet échange les formateurs français (Danielle Bak, Jérôme
Lesage, Sabine Hüttenrauch, Claudia Dietrich et Daniel Steuer) ont abordé l'aspect
géographique et historique par le biais de vidéo, de visite de musée ou de film historique.
Puis progressivement nous avons abordé le projet en plusieurs étapes.
D'abord des recherches par le biais d'Internet pour situer le lieu d'accueil, puis nous avons
commencé les animations linguistiques et un travail autour d'un exposé pour présenter sa ville
au groupe d'allemands et au groupe français.
Katja Sporbert et Melanie Klein (coordinatrices des projets internationaux aux Ceméa de
Picardie, animatrices linguistique) ont pu sensibiliser les jeunes français à l’Allemagne, sa
culture et sa langue dans une rencontre de préparation avec le groupe français au centre de
jour à Creil.
La motivation du groupe s'est réellement ressentie lorsque cette intervention pendant laquelle
le groupe français a aussi reçu des renseignements concernant le groupe allemand.
Claudia Hasenöhrl (animatrice linguistique pendant la rencontre) a pu préparer de la même
façon la rencontre avec le groupe allemand pendant un temps de préparation dans la structure
de « Ländliche Kerne » à Nickelsdorf début juin 2005.
Par la suite chaque stagiaire a pu travailler sur une thématique bien précise, comme rechercher
des mots allemands grâce au traducteur disponible sur le net, ou des recettes de cuisine pour la
soirée repas français ou alors l'histoire de sa ville, prendre des photos et mettre en place un
album illustré pour expliquer la vie du stage.
3
Concernant les règles de vie chaque groupe les a pu travailler en amont de la rencontre. Ils ont
pu être comparées et validées par les deux groupes grâce à la communication mise en place
par les animatrices linguistique entre les deux groupes avant la rencontre.
Onze stagiaires français devaient participer à cet échange. Un stagiaire a quitté le stage avant
le départ, un autre n'est entré en stage que un mois avant le départ et il ne semblait pas prêt
pour vivre cette expérience et le dernier n'a pas montré de réelle motivation et risquait de
mettre en danger le reste du groupe. Par contre un stagiaire qui n'a pas pu partir le jour prévu
pour des raisons personnelles, devait nous rejoindre par le biais de la SNCF dés le deuxième
jour. Malheureusement il y a eu grève de train ce qui a rendu son arrivée impossible.
Six stagiaires français et dix jeunes stagiaires allemands ont donc partagé cette expérience.
Déroulement du séjour :
La vie en groupe binational/ interculturel :
Les premiers contacts se sont faits autour d'un jeu de connaissance. Tous les stagiaires y ont
participé malgré la réticence de certains.
Lors des séances d'animations linguistiques, on a pu observer progressivement des échanges,
de la solidarité, de l'écoute, de la concentration, de la tenue, du respect et l'envie de
communication s'est assez rapidement instaurée lors des temps informels. La motivation se
faisait de plus en plus ressentir et lors des randonnées découvertes de l'environnement les
groupes se mélangeaient progressivement. Malgré la chaleur et le manque d'intérêt pour
certains, ils ont tous respecté le programme sans revendication.
La communication entres certains stagiaires s'est établie assez rapidement. Les interprètes
furent sollicités en dehors des temps formels mais les jeunes ont su aussi trouver leur propre
mode de communication.
Les groupes ont participé à toutes les activités, ils ont su s’adapter à la vie en collectivité
(Français et Allemand), notamment au rythme soutenu tout en gardant un comportement
positif (respect des horaires et des règles de vie). L'ambiance générale était bonne.
Le départ des jeunes français et allemands fut difficile, les groupes commençaient à se souder
et pour eux l'échange ne fut pas assez long. Plusieurs photos numériques furent prises et les
jeunes ont pu se faire un album illustré personnalisé. Certains ont écrit aux jeunes allemands
aidés par l'animatrice linguistique. Ils ont eu aussi le projet de passer leurs vacances en
Allemagne.
Le séjour fut pour l'ensemble un peu court, les groupes commençaient seulement à
s’harmoniser au moment de la séparation. Deux jours en plus auraient permis aux groupes de
créer une dynamique entre eux et aboutir à un travail plus soutenu autour de l'interculturel.
Ce fut pour l'ensemble des stagiaires une expérience positive qui a dévoilé chez certains des
comportements positifs (l'envie de faire, d'apprendre, de découvrir).
Plusieurs photos furent prises et copiées sur un CD transmis au groupe allemand.
Le travail en équipe binational :
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Les équipes se sont rencontrées début mai 2005 pour affiner le programme de la rencontre et
permettre à l'équipe partenaire de découvrir le site et visiter le centre de formation des jeunes
Français afin qu'ils puissent avoir des éléments de travail pour préparer cette échange avec les
jeunes stagiaires allemands.
Les échanges ont commencé avant la rencontre par l'intermédiaire des traductrices. Elles
communiquaient régulièrement les différentes questions réciproquement au deux groupes. Les
formateurs pouvaient travailler avec les stagiaires et les préparer psychologiquement à la
rencontre.
Un travail bilatéral s'est mis en place en amont par l'ensemble des membres des équipes. Les
aspects géographiques, linguistiques, culturels et socio-économiques furent abordés ce qui a
permis aux groupes, lors de la rencontre de moins appréhender les échanges.
Les activités du stage :
Par rapport au programme, l'équipe a su mettre en place une bonne coordination et flexibilité.
Si des propositions ont été faites, il y avait toujours le choix entre au moins deux possibilités,
toutes les décisions ont été prises ensemble par équipe.
Certaines journées furent très fatigantes et assez chargées. Les jeunes auraient voulu un peu
plus de temps libres/informels.
Dans en premier temps les jeunes stagiaires français et allemands ont présenté leurs villes et
régions respectives. Chaque groupe avait préparé sous forme d'exposé et d'album une
présentation de leur ville et du fonctionnement de leur stage d’insertion. Aidés par les
traductrices et les formateurs, ils ont su mener leur exposé. Ce travail a permis aux jeunes de
poser des questions et de faire des comparaisons par rapport à leur quotidien en Allemagne et
en France. Cela a permis aux jeunes stagiaires reconnaître sa propre culture et celles des
autres tout en s’en enrichissant, échanger sur les problématiques de jeunesse (insertion :
sociale ; économique, professionnelle et culturelle).
Les activités menées par la suite étaient inscrites dans les thématiques abordées lors de la
rencontre de préparation en mai en équipe et en juin avec les jeunes stagiaires à Creil et à
Nickelsdorf:
-découverte du milieu maritime
-reconnaître sa propre culture et celles des autres
-être jeune en Europe : quelle citoyenneté ?
->la grille cf. Annexe 1
La communication entre les jeunes Français et Allemands/ Animation linguistique :
En général les jeunes ont apprécié d'être ensemble malgré que la communication ne fut pas
toujours évidente.
Les interprètes furent très disponibles et elles ont mené les temps d'animations linguistiques,
tout en gardant leur neutralité.
5
Les activités linguistiques sont restées un moment phare tout au long du séjour. L’animation
linguistique a eu lieu tous les jours. L’acquisition d’expression de la vie quotidienne et
d’expression autour les activités dans un milieu maritime et rurale se faisait dans une manière
transversale aussi pendant les activités de découverte de milieu et les ateliers manuels, ainsi
dans les moments informels (repas, pauses, soirées..).
Des activités ludiques, faisant appel à la coopération et à la communication entre les membres
des deux pays ont permis de surmonter des blocages linguistiques importants (pari prit aussi
de la difficulté des jeunes à s’exprimer correctement dans leur langue maternelle), de
s’approcher des participants de l’autre pays.
Dans l’animation linguistique, nous avons tenus compte du besoin de travailler autour des
différentes cultures, du rapport langue – culture et du propre rapport avec sa langue et la
langue étrangère. Il est important compte tenu des difficultés des jeunes avec leurs langues
maternelles, qu’un temps de déblocage doit précéder à l’acquisition de l’autre langue. Pour
cela nous avons beaucoup travaillé sur l’écoutes et la répétition à travers des jeux
linguistiques suivantes (des fois aussi les mêmes par intérêt de mettre les participants en
confiance avec leur capacité linguistique) :
->l’animation linguistique
dimanche, 19 mai 2005
geste et prénom
-associer son nom à un geste, répéter les noms des autres et se rappeler le geste qui va avec ;
déblocage ; jeu de prise de contact
« se ranger en ordre de » :
établir un premier contact entre les différents participants, encourager la communication par
ce jeu non-verbal
lundi, 20 mai 2005
« la pluie tropicale » - Jeu de l’imitation
objectifs : effectuer une mise en train matinale ; expérimenter une
communication/ interaction non
verbale, favoriser un sentiment
d’appartenance à un groupe
« Guten Tag ! – Bonjour ! »/ « Tschüss – Salut »/ « ich heisse … - je m’appelle… »
objectifs: sensibilisation linguistique, acquisition linguistique : apprendre du vocabulaire de
base
déblocage linguistique (ce n’est pas grave si on fait une faute)
déroulement : en grand groupe les animateurs linguistiques expliquent les mots
affichage du vocabulaire sur un mur
formation de trois petits groupes mixtes franco-allemand (participants et
animateurs)
jeu de rôle autour une situation de présentation
« barbecue allemand »
Un groupe franco-allemand prépare ce repas.
Mise en commun du temps de repas et sa préparation :
A. linguistique autour du repas, des termes culinaires, des spécialités
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mardi, 21 mai 2005
zip-zap à la plage
objectifs : déblocage des participants grâce à un jeu non-verbal ; en même temps les
participants apprennent du vocabulaire simple et pratique « links/ à gauche – rechts/ à droite »
et surtout reprendre les prénoms
« téléphone arabe »
objectifs : acquisition, mettre le groupe en confiance
phrases et vocabulaire simple autour la mer et la pêche
p.e. Haifisch/ requin ; Fischers Fritze; canne/ Angel... etc.
mercredi, 22 mai 2005
« Zettelspiel – mots pratiques »
objectifs : acquisation, mettre les participants en confiance de leurs capacités linguistiques en
travaillant en petits groupes
déroulement :
différents champs de mots sont utilisés concernant la vie quotidien et l’environnement auquel
est lié le stage :
eau – Wasser
pain – Brot
fourchette – Gabel
sel – Salz
crème à bronzer – Sonnencreme
mouchoir à papier – Papiertaschentuch
sac à dos – Rucksack
serviette – Handtuch
coquillage- Muscheln
pierre – Stein
crabe - Krabbe
sable – Sand
coup de soleil – Sonnenbrand
ballon - Ball
jeudi, 23 mai 2005
zip-zap
les participants ont bien aimé ce jeu non-verbal de déblocage et souhaite de le refaire
affichage des fiches vocabulaire du ‘Zettelspiel’
Les feuilles colorées avec les mots travaillés pendant le « Zettelspiel » sont
affichées dans la salle de travaille et répéter en même temps.
« repas français »
Un groupe franco-allemand prépare ce repas.
Mise en commun du temps de repas et sa préparation :
A. linguistique autour du repas, des termes culinaires, des spécialités
(cf. Annexe)
vendredi, 24 mai 2005
« Salade de fruit »
Cette forme de jeu permet aux participants de reprendre et répéter les mots liés à
l’environnement du stage « découverte du milieu marin » et les mots utilisés dans le
quotidien.
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1 phase : thème de la mer -> plage, Wasser, Fisch, bateau -> « salade de fruit » = « la mer »
2 phase : le quotidien -> Tomate, fourchette, Brot, de l’eau -> « salade de fruit » = Abendessen
« le bâton »
Quelles méthodes et quels moyens pédagogiques ont été utilisés?
Les équipes ont travaillé autour de trois objectifs :
1. Reconnaître sa propre culture et celle des autres tout en s'en s'enrichissant
2. Echanger sur les problématiques de jeunesse (insertion: sociale, économique,
professionnelle et culturelle)
3. Etre jeune en Europe : quelle citoyenneté.
Nous avons apporté des pistes en permettant au groupe de vivre une situation, une sortie, des
recherches. Ensuite c'est l'enthousiasme du groupe qui a permis d'aller plus loin, d'en savoir
plus et d'agir. Les plus motivés ont entraîné le reste du groupe et dynamisé les échanges.
L'équipe réintégrait les discrets, impliquait les sceptiques, et s'assurait de la bonne écoute.
Cette méthode a permis aux jeunes de réaliser leurs recherches, leurs travaux, leurs envies,
leurs projets donc.
Nous avons fait en sorte que chaque jeune soit acteur, ce qui donne du sens à son projet, le
motive et l'implique.
Il ne s'agissait pas de considérer le stagiaire comme "une éponge absorbant toute les données",
mais de lui apporter les pistes, du sens, de la critique et la capacité d'analyser et de trouver une
réelle motivation pour vivre cet échange.
Lors de la rencontre, nous avons su créer une dynamique entre les jeunes lors des bilans
journaliers et des animations linguistiques. Ce résultat est aussi le fruit du travail effectué en
amont autour des règles de vie. Les jeunes ayant adhéré aux règles avant la rencontre n'ont pas
trouvé la nécessité de renégocier. Ils connaissaient le fonctionnement, avaient travaillé sur le
programme et fait des recherches. Pour eux il y avait du sens dans ce qu'ils vivaient. Le groupe
a réellement pris ses repères dés le mercredi. Une relation de confiance s'était installée, les
échanges évolués.
Pour faire vivre une telle expérience à un groupe, plusieurs outils furent disponibles et
plusieurs approches furent nécessaires. Nous avons mis en place une démarche cohérente où
les actions ne se réduisaient pas seulement à telle ou telle type d'activité.
Les équipes se rencontraient quotidiennement pour effectuer des évaluations et s'organiser
pour le fonctionnement du lendemain. Nous avons pu échanger sur nos différentes méthodes
pédagogiques et éducatives et les partager lors des temps d'animation, les découvertes de
l'environnement et les ateliers cuisines. Les décisions se prenaient en équipe.
Le travail en équipe fut agréable, pas de tension, chacun a eu l’impression d’avoir trouvé sa
place.
Le groupe a pu s'épanouir au travers des différentes activités et s'adapter aux différentes
méthodes.
8
Evaluation
Avec l'équipe d'encadrement : Au quotidien, autour des échanges des pratiques et de
l'organisation des journées. Les décisions ont toujours étaient prises en équipe. Les réunions
d'évaluation se déroulaient le soi. Sur les temps informels nous mettions en place des
moments de concertations pour définir la place et rôle de chacun et informer des changements
de dernières minutes. (cf. tableau ci-dessous)
L’EQUIPE D’ENCADREMENT :
Positif :
-
-
-
Négatif :
déroulement bien, aussi qu’il restait une
certaine flexibilité
le comportement des jeunes : étonnés
positivement, p.ex. ont su être ponctuels
bonne coordination, flexibilité dans l’équipe
par rapport au programme
si des propositions ont été faites, il y avait
toujours le choix entre au moins deux
possibilités, toutes les décisions ont été prises
ensemble par équipe
par rapport aux jeunes : ils ont su s’adapter à
la vie en collectivité (Français et Allemands),
notamment au rythme soutenu
qualité des interprètes, qui ont su garder leur
neutralité
bon respect des autres entre les jeunes (p.ex.
pas de bruit le soir) par les jeunes
influence positive sur les jeunes français par
les allemands (apprentissage mutuel, p.ex.
ponctualité)
-
-
-
certaines journées très fatigantes, chargés, un
peu plus de temps pour moments
libres/informels
trop de randonnées, la deuxième était trop
longue, le guide n’a pas tenu compte de la
commande
séjour un peu court, peut-être 2 jours de plus,
car en ce moment, les jeunes arrivent
vraiment à un point où ils commencent à
s’harmoniser
La place de chacun dans l’équipe :
-
un travail en équipe très agréable, pas de
tensions, chacun a l’impression d’avoir trouvé
sa place
- les décisions ont été prises ensemble par
l’équipe
Avec les participants : Au Quotidien. Analyse du déroulement de la journée, ses ressentis tant
au niveau des animations, qu'au niveau de l'organisation, des repas, de l'hébergement et des
règles de vie. La prise de parole ne fut pas simple dans les premiers échanges, mais certains
ont pu faire quelques critiques (voir tableau suivant)
LES PARTICIPANTS :
Stagiaires allemands :
Positif
Négatif
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Cadre :
- repas (3 personnes)
- chambres correctes (2 personnes)
Cadre :
- petit déjeuner : il manquait le salé – la
charcuterie
- chambres : salle de bains/douches (2
personnes)
- ça aurait été bien d’avoir d’autres boissons
que de l’eau (infusions, thés…)
-
Activités :
- activités manuelles (cerfs-volants,
bricolages…) (4 personnes)
- sortie en bateau/pêche en mer (3 personnes)
- coucher de soleil à la plage
- randonnée (pas sur le coup, mais avec le
recul, ça a permis à découvrir)
- découverte du paysage
La vie du groupe :
- les temps passés ensemble en groupe
- intéressant de découvrir d’autres mentalités,
constat que les Français sont ouverts
- rencontre avec d’autres gens, enrichissant de
voir l’autre
- contact avec les français, ont pu surmonter
les problèmes de langue, ont trouvé d’autres
modes de fonctionnement
repas : il faut s’habituer, c’est différent, mais
c’est mangeable (5 personnes)
Activités :
- la sortie en bateau, était malade (2
personnes)
- parfois, le programme était un peu chargé
- les jeux étaient trop enfantins
- randonnées (il faisait trop chaud) (5
personnes
La vie du groupe :
- manque de ponctualité, il fallait toujours
attendre ceux qui arrivaient en retard
(5 à 10 minutes au début , mais amélioration au bout
de quelques jours)
stagiaires français :
Positif
Cadre :
- chambres o.k.
Activités :
- pêche en mer (3 personnes)
- faire les ateliers cuisine
- activités manuelles (2 personnes)
- coucher du soleil à la plage (2 personnes)
Négatif
Cadre :
- douches
- repas (5 personnes)
Activités :
- pêche en mer (3 personnes)
- randonnées (trop de soleil, trop chaud) (4
personnes)
-
La vie du groupe :
- être avec les allemands (4 personnes)
communiquer ensemble était dur, mais il
fallait s’y faire
- les temps passés ensemble (4 personnes)
- passé une bonne semaine (4 personnes)
randonnées : étaient bien, mais il faisait
chaud, c’était très fatiguant (2 personnes)
La vie du groupe :
- bonne ambiance, on s'entend bien , pas de bagarre...
Perspectives
Certains stagiaires ont montré un autre comportement. Plus posés, plus respectueux, plus à
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l'écoute, plus actifs. Nous pouvons donc aujourd'hui continuer à travailler autour de ces
analyses pour les aider à progresser, évoluer et trouver une formation plus adaptée à leur
profil.
Les jeunes ne voulaient pas rentrer, continuer cet échange et en savoir plus sur l'Allemagne et
la France, leur façon de vivre. Nous avons donc continué ce travail sur trois séances au sein du
centre de formation.
Certains jeunes ont gardé contact et sollicitent dés qu'ils le peuvent les interprètes pour les
traductions. Des jeunes Français ont envie de découvrir à leur tour l'Allemagne.
En ce qui concerne la poursuite de ce partenariat entre les Ceméa de Picardie et « Ländliche
Kerne e.V. », nous voudrions rappeler que ce projet avec des jeunes inscrits dans un dispositif
d’insertion sociale et professionnelle, alors autour « l’interculturalité et l’insertion », était mise
en place pour la première fois cette année. Vu les retours positifs de la part des stagiaires, ainsi
l’évaluation constructive de la part de l’équipe franco-allemande, les deux partenaires
souhaitent fortement reconduire ce projet en juin 2006 avec une rencontre des stagiaires à
Nickelsdorf en Allemagne.
2eme exemple : Module franco-allemand de formation/ échanges jeunes professionnels « stagiaires
BPJEPS et travailleurs sociaux allemands » à Lille du 3 au 9 septembre 2007
Introduction
Ce projet fait suite à notre séjour à Hambourg (du 19 au 25 mai 2007), il nous a semblé pertinent
d’organiser un accueil tenant compte des thématiques et du fonctionnement du premier séjour.
Le choix s’est donc porté sur les thématiques suivantes :
- Le travail social pour la jeunesse, son organisation, son histoire.
- L’immigration.
Il s’agissait pour nous de travailler sur des regards croisés à partir des observations vécues à
Hambourg. C’était pour nous un échange qui s’inscrivait dans le cadre d’un module de formation
(BPJEPS pour les français et pour les allemands) qui nous permettait de travailler en lien et en
cohérence avec les objectifs de l’OFAJ et de la formation.
Pour des raisons organisationnelles, nous avons fait le choix d’héberger le groupe dans une auberge
de jeunesse à proximité des locaux des CEMEA. Notre idée de départ était de vivre le séjour à
Cambrai où il n’y a plus de logements collectifs et d’un intérêt moindre que la ville de Lille.
Profils des participants :
Il s’agissait du côté français de stagiaires de la formation professionnelle en BPJEPS Loisirs Tous
Publics ayant comme Unité de Compétence d’Adaptation : « Être capable de mettre en œuvre des
projets interculturels sur le plan européen et international ».
Dans le cadre de la formation, chaque stagiaire devait construire et vivre un projet d’échange et de
rencontre en Europe pour valider la formation. Ces projets ont été à ce jour réalisés.
Quant au groupe allemand, il était formé d’éducateurs professionnels en formation ayant les mêmes
objectifs de travail que nous, ceux la même que nous avions rencontré à Hambourg.
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La composition du groupe était de :
- 20 stagiaires français (8 garçons et 12 filles),
- 20 allemands (2 garçons et 18 filles),
- 3 accompagnateurs français,
- 2 accompagnatrices allemandes.
Remarque : Le travail social serait-il plus féminin que masculin en Allemagne ?
L’équipe d’encadrement :
- Côté français, l’équipe était identique à savoir :
Jean-Claude JEUDY et Camel GUECIOUEUR pour l’accueil, la logistique et l’organisation du
séjour. Nous avions également pour mission d’assurer la cohérence de la vie collective.
S’était joint à l’équipe française Kamil HATIMI pour assurer l’interprétariat et l’animation
linguistique.
- Il en était de même de l’allemand à savoir :
Petra BARTZ et Ortrun KLICH pour l’interprétariat et l’animation linguistique.
La préparation
Nos premier temps de travail étaient d’exploiter au maximum notre réseau dans la région Nord-Pasde-Calais et d’établir un programme d’action :
- Les différentes structures de travail sociale (Centres sociaux, foyer de jeunes, service
jeunesse de ville et quartier, etc.…).
- Les institutions : la jeunesse et des sports de la région, le conseil régional, le conseil
général, etc.…
- Les intervenants potentiels : architecte de la ville, le responsable de la politique de la ville
de Seclin, le coordinateur de la prévention de la délinquance de Villeneuve d’ascq, le
responsable de la culture à Roubaix, etc.…
- Sans oublier la dimension touristique d’un séjour de ce type à savoir : l’architecture, les
lieux de culture, la gastronomie.
Le groupe de pilotage franco-allemand s’est ensuite réuni lors d’une visite de préparation qui s’est
tenue fin aout à Lille, comprenant tous les encadrants. Notre objectif était de se mettre en accord sur
le contenu du stage : les temps formels et informels, l’animation linguistique, les temps de réflexion
et les moments conviviaux, avec le soucis de répondre aux attentes et aux besoins de formation de
tous les participants et d’élargir leurs compétences.
Nous avons rencontré aussi sur leur lieu de travail les professionnels des structures envisagés lors de
l’échange, pour un accord sur le contenu de la visite.
Par ailleurs, notre préoccupation était de faire participer le groupe à la vie locale : le marché de
Wazemmes, le vieux Lille, la fête populaire de Wattrelos « la Berlouffe », la plage de Dunkerque.
La vie collective
Le choix a été fait pour un hébergement commun en particulier dans une auberge de jeunesse,
favorisant la rencontre interculturelle et facilitant la cohésion de groupe. Le petit déjeuner était pris
sur place.
Concernant les temps d’animation et de réflexion, nous avions à notre disposition les locaux des
CEMEA très proches de l’auberge de jeunesse, très fonctionnels (salle informatique, téléphone,
photocopieurs, matériels péda, etc.…).
La mobilité du groupe
Pour favoriser la mobilité de chacun, nous avions collecté différentes informations portant sur la ville
de Lille, l’agglomération, la région, les métros, les véhicules de location, etc…
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Préparation avec le groupe français :
Notre séjour à Hambourg a permis aux stagiaires français de se confronter à d’autres réalités de
travail dans le champ du travail social. Pour beaucoup « on s’est pris une claque » face à un
fonctionnement qui paraissait beaucoup moins réglementé et beaucoup plus paisible. Le groupe a été
surpris de voir combien les activités étaient diversifiées. Il était nécessaire pour l’équipe française de
montrer que d’autres lieux de travail que ceux vécus par les stagiaires existent aussi dans le Nord-Pasde-Calais.
D’autre part la qualité de l’accueil à Hambourg les obligeait à relever le défi ! Nous avons passé un
certain temps à préparer l’organisation de l’accueil des allemands (Préparation d’un goûter, accueil à
la gare TGV, accompagnement à l’auberge, etc.…)
Les stagiaires ont pris la responsabilité de l’accueil dans leurs structures pour y vivre une journée,
s’immerger dans leurs vie de travail. Miroir de ce que nous avons vécu à Hambourg.
Nous avons tenté au maximum de répondre aux attentes du groupe allemand lors du bilan à
Hambourg.
Le déroulement :
Nous avons évité le fonctionnement en grand groupe :
Les visites de structures et la découverte de la ville se faisant en petit groupe franco-allemand.
Concernant le travail de réflexion, nous avons constitué deux groupes :
- Groupe A Le travail en direction de la jeunesse,
- Groupe B Immigration et l’insertion des jeunes et des familles.
La matinée commençait toujours par quelques animations linguistiques pour se mettre en condition
« Ice breakers ». La fin de journée était quant à elle réservée au bilan et à la réflexion.
Les structures et institutions rencontrées :
La Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports
Il nous a semblé important d’aller à la rencontre de la DRDJS puisque la formation BPJEPS est sous
sa responsabilité. Nous avons été accueillis par l’inspecteur et les CPEJ en charge de la formation
professionnelle. L’objectif de cette rencontre était de présenter au groupe allemand les différents
dispositifs de formation et de mieux cerner la formation BPJEPS dans laquelle sont inscrits les
stagiaires français. A travers cet échange plusieurs questions ont été soulevées par exemple :
Le financement de la formation, le rôle de la DRDJS, la place des demandeurs d’emploi, etc.…
Nous avons fait le choix d’inscrire ce rendez-vous au début de l’échange car cela permettait de
comprendre et d’appréhender le fonctionnement de la filière formation professionnelle dans le champ
de l’animation socioculturelle.
Le centre social de l’Alma à Roubaix
Le centre social de l’alma est un équipement de proximité au service habitants du quartier. Depuis
plusieurs années, il développe des ateliers de pratique artistique ou des actions à dominante culturelle.
Le centre social Corneille à Villeneuve d’Ascq
Le centre social Corneille est une association créée pour le mieux-être du quartier de la poste à
Villeneuve d’Ascq. Cette structure propose diverses activités et actions (social, loisirs, culture, lutte
contre l’exclusion, etc…).
L’Atelier Populaire d’Urbanisme au quartier Moulin à Lille
L’APU est un collectif d’habitants du quartier moulins.
L’APU a pour objectifs :
13
•
•
•
•
Promouvoir la solidarité entre les habitants du quartier,
Promouvoir l’expression des habitants et leur prise de responsabilité en matière d’habitat
et de cadre de vie,
Œuvrer au maintien de la population sur place, à l’amélioration de l’habitat et du cadre de
vie, pour la défense du logement social, au maintien et au développement des activités
artisanales et industrielles ainsi que du commerce de proximité,
Promouvoir la résolution collective des difficultés majeures de vie quotidienne.
La condition Publique (Maison Folie) à Roubaix
La condition publique est une manufacture culturelle ; elle propose des concerts de tous genres ainsi
qu’un rendez-vous festif mensuel, le « bal des beaux dimanches ». De nombreuses expositions sont
également présentées, ainsi que des performances visuelles, des débats et conférences grâces aux
nombreux espaces qu’offre la structure.
Le service jeunesse de la ville de Roubaix
Le service enfance et jeunesse de la ville de Seclin
Le service enfance / jeunesse porte des actions dans plusieurs domaines (interculturel, éducatif,
sportif, solidarité, etc.…)
La découverte de Lille et de ses environs
Visite sensible de la ville par le biais de jeux d’investigation bilingue (Wazemme, vieux Lille et
Euralille).
Il nous a semblé important d’avoir une approche pédagogique réfléchie pour aller à la découverte de
la ville de Lille. Pour cela nous avons utilisés le support jeu. (Détail ci-dessous)
Visite guidée par un architecte du quartier Moulin
Le quartier Moulin a subi de nombreuses transformations depuis ces dernières années. La visite
guidée par un architecte a permis au groupe de comprendre les enjeux socio-économiques du quartier
et l’influence que cela a sur l’action sociale.
Fête de la « Berlouffe » à Wattrelos
Un peu d’histoire.
La fête des Berlouffes est en fait la plus grande manifestation populaire de Wattrelos. Elle
commémore un épisode sanglant des guerres de religions qui fît 150 victimes le 27 décembre 1566.
Le 26 décembre 1566, une terrible bataille de religion entre les gueux flamands et les catholiques
espagnoles se déroulera au village de Wattrelos. Les gueux habillés pauvrement (de berlouffes en
chti) sont assiégés dans l’église. On finit par y mettre le feu. Les gueux sont brûlés vifs ou asphyxiés
par la fumée. Nombreux décident de se jeter du haut de l’église pour fuir les flammes et s’écrasent au
sol ou sur les lances des espagnoles. Les 150 réfugiés en sont tous morts. Depuis 1977, les
wattrelosiens commémorent cette journée sanglante en jetant du haut de l’église de la Grande – Place
des poupées habillées de haillons (berlouffes).
C’est pourquoi il nous a semblé important de faire partager à l’ensemble du groupe cette fête
populaire. Pour cela, les stagiaires ont eu la consigne suivante; il leur a été remis à chacun la somme
de deux euros, à l’aide de ces deux euros ils avaient pour consigne d’acheter, dans un premier temps,
un objet symbolique sur la Berlouffe, puis de le troquer au sein du groupe franco-allemand. L’objectif
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était de s’imprégner d’un événement typique de la culture du Nord; un vide grenier à grande échelle,
à Wattrelos, et de perpétuer de manière ludique les échange entre français et allemands.
Les plages du Nord, une journée à Dunkerque
Nous avons décidé de vivre une journée à Dunkerque pour profiter pleinement de moules frites ; plat
mythique de notre région. Des militants des CEMEA ont organisé cette journée sous forme d’un
rallye photos cela permettait d’aller à la découverte de certains lieux.
Les estaminets de la ville
« Estaminet » voilà un nom fréquemment utilisé pour désigner un débit de boissons et ce jusqu’à la
seconde guerre mondiale. La diction française prononçant peu le « e » au début d’un mot et le « t »
final, le mot « estaminet » évoluera vers « staminée » et plus tard vers « stammenée ». Au 19ème siècle
chaque commune possédait plusieurs débits de boissons. Ces cafetiers exerçaient souvent plusieurs
métiers : agriculteurs, forgerons, bouchers, etc… Régulièrement on trouvait parmi ces cafetiers des
épiciers. Prenons par exemple un petit magasin, à gauche en entrant on trouvait une petite épicerie et
à droite une salle de consommation. Faire ses courses ? un bon prétexte pour aller boire une chope.
Après la seconde guerre mondiale beaucoup d’estaminets disparaissent. De plus en plus de femmes
travaillent à l’extérieur et la télévision gardera les gens à domicile. On trouvait surtout les estaminets
dans le Nord de la France et en Belgique. Si en Belgique la dénomination a quasiment disparu il n’en
va pas de même de notre région. Aujourd’hui Estaminet signifie surtout un établissement agréable où
l’on peut à son aise boire un bon verre et déguster des plats simples et régionaux. Nous avons pu
durant ce séjour, découvert certains estaminets de la région. Lors de notre soirée conviviale nous
avons aménagé notre lieu de formation en un immense estaminet où chacun a pu déguster les produits
régionaux et danser au rythme de l’accordéon.
La gastronomie « Ch’ti »
Durant tout le séjour nous avons fait en sorte que le groupe allemand se familiarise à la culture du
Nord par le biais de la gastronomie, riche de notre territoire.
Les moments de réflexion
Résumé du temps de réflexion autour de la thématique « Education à l’interculturelle »
-
L’éducation interculturelle
Pour tous les participants, la diversité culturelle fait partie de l’environnement au quotidien, dans une
société de plus en plus hétérogène.
Avoir, à partir de ce constat, une démarche éducative interactive s’impose à l’éducateur-formateur
comme une obligation à la fois humaine et professionnelle. D’abord chercher à savoir « qui il veut
être lui-même » pour induire des comportements et des réflexions vers une société ouverte.
L’éducation interculturelle ne doit pas rester une option éducative de la formation ; il devient urgent
qu’elle devienne un objet fondamental dans toutes les formations.
Sortir de la seule alternative universalisme / différentialisme du marquage déterministe et causaliste
des identités – ethniques et religieuse, entre autres, pour apprendre la rencontre de l’autre, et pas
seulement de sa culture, à partir de ce que chacun est, dans sa multiplicité et son unicité, une
démarche de reconnaissance (faire reconnaissance) dans « un universel en contexte » (Paul Ricoeur).
Voilà qui convient à qui veut pratiquer l’éducation nouvelle !
« Comprendre les cultures, ce n’est pas accumuler des connaissances et des savoirs, c’est opérer une
démarche en mouvement, une reconnaissance réciproque de l’homme par l’homme, c’est apprendre à
penser l’autre sans l’anéantir, dans un discours de maîtrise afin de sortir u primat de l’identification et
du marquage ». Martine Abdallah-Pretceille, L’éducation interculturelle-Que sais-je ?
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Un travail sur soi que nous avons essayé de conduire pendant toute cette rencontre, pour une
construction commune.
Animation linguistique :
Lors de la première partie du séminaire à Hambourg, les stagiaires ont manifesté un vif
intérêt pour l’animation linguistique qui s’est prolongé lors du séjour à Lille.
Pour nous, l’animation linguistique constituait, pour des stagiaires en formation et devant
organiser dans le futur des échanges franco-allemands et européens, un élément de formation
à part entière. Il s’agissait de les sensibiliser à cette pratique et leur donner envie de
poursuivre leur formation dans ce domaine. En outre, ces moments ont permis de lever les
peurs, les craintes liées à la communication dans une autre langue, et de travailler à la
cohésion du groupe pendant l’échange.
Les séquences d’animation linguistique se sont déroulées tous les jours, en matinée.
Cependant, nous avons également mis en place un jeu “fil rouge” qui s’est quant à lui déroulé
à tous les moments de la semaine. Il s’agissait du jeu des “Cousins”. Chaque participant avait
un “Cousin” de l’autre pays. Chaque participant disposait d’un petit carnet. Le but du jeu
était de répertorier un maximum de mots de l’autre langue. En fin de semaine, chacun est
parti en emportant avec lui un petit lexique de mots récoltés pendant la semaine. Nous
espérons que cet outil restera vivant et qu’il sera réutilisé dans le futur à l’occasion d’autres
échanges franco-allemands.
Lundi 3 septembre
Les participants allemands sont arrivés en fin d’après-midi. Nous avons organisé un accueil
(goûter) lors du quel nous avons effectué une première séquence d’animation linguistique.
Comme les participants ne s’étaient pas vus depuis 4 mois et que de nouveaux participants
allemands se sont joints au projet, nous avons mis en place une séquence autour de la
reconnaissance des noms des uns et des autres.
On forme un cercle assis. Le meneur de jeu dit son prénom en l’associant à un geste
(exemple je m’appelle Nordine et je fais le geste de me tirer les oreilles). Son voisin de
gauche doit répéter le nom et le geste de son voisin de droite, et dit ensuite son nom en
l’associant à un nouveau geste. La troisième personne présente les deux autres avant de se
présenter soi même, la quatrième les trois premières, etc.…
Même si les stagiaires s’étaient connus à Hambourg, nous avons pu constater que cette
“piqûre de rappel” était nécessaire, car certains ne se souvenaient plus des noms de leurs
homologues. D’autres avaient toujours autant de difficulté à prononcer des noms aux
sonorités “étrangères”.
Mardi 4 septembre
Pour cette journée nous avons effectué deux séquences d’animation linguistique. Une
première le matin pour raviver les organismes et les esprits; se “réveiller”. Et un deuxième
plus structurée autour de la visite de quartier, en sous groupes binationaux.
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En matinée donc, nous avons joué au jeu des robots. Le jeu se déroule de la manière
suivante. Un mécanicien a en charge deux robots. Les deux robots sont dos à dos et, telle une
mécanique obstinée, avancent tout droit devant eux. Le mécanicien les dirige en modifiant
leur trajectoire, les uns vers les autres. L’objectif à atteindre étant de positionner les deux
robots de manière à ce qu’ils s’emboîtent l’un en face de l’autre. Tous les robots démarrent
en même temps, créant ainsi une atmosphère de confusion. Ce jeu a permis de détendre
l’ambiance en commençant la journée de manière enjouée.
L’après-midi était placée sous le signe de la découverte de la ville de Lille. Nous avons mis
en place un jeu de ville intitulé “la rue”. Les participants sont partis en binômes binationaux à
la découverte de différents quartiers. Ainsi, comme l’on était dans un environnement urbain,
chacun des binômes est parti sur des périmètres urbains définis par avance, à la recherche
d’une rue qui lui plaisait, a noter le nom de la dite rue, aller à la rencontre des gens pour
comprendre le nom (signification, origine etc.) pour revenir en grand groupe l’expliquer aux
autres participants. L’après-midi était considéré comme un temps semi-libre pendant lequel
ils pouvaient visiter à leur guise (faire des achats etc.) tout en ayant une consigne à
accomplir.
Mercredi 5 septembre
La journée avait pour objectif la visite de structures du travail social et/ou de la jeunesse.
Jusqu’ici, lors de ce séjour, l’animation linguistique n’avait pas traité la question de
l’acquisition de vocabulaire. C’est pourquoi nous avons proposé le jeu du “dictionnaire
vivant”. Les participants se sont mis en binômes avec comme matériel des post-it. L’objectif
était de placer des étiquettes sur tous les objets les entourant (fenêtre, porte, table, sol etc.).
Chaque “objet” a été étiqueté dans les deux langues, et chacun apprenait à son homologue de
l’autre pays la prononciation exacte des mots qu’il écrivait. Le jeu s’est déroulé dans
l’ensemble des locaux des Ceméa, afin de ne pas assécher trop rapidement l’intérêt du jeu. A
la fin du jeu, nous avons également pensé que, puisque les stagiaires se rendaient dans la
journée sur des structures du travail social et/ou de la jeunesse, il était temps de leur remettre
à chacun un exemplaire du glossaire de l’OFAJ sur le travail social.
Jeudi 6 septembre
La thématique de la matinée était celle de l’intégration (assimilation) et de l’insertion. Afin
d’amorcer ce temps de travail nous avons mis en place un jeu de carte permettant de
travailler et de réfléchir sur la question de l’altérité et du rapport à l’altérité. Le jeu se déroule
de la manière qui suit :
Les organisateurs mettent en place un “casino” de plusieurs tables de jeu. Les participant ont
comme consigne stricte de ne jamais user de la parole ni de l’écriture pour communiquer,
tous les autres moyens de communication sont autorisés. On distribue ensuite à chaque table
la règle du jeu. Toutes les tables jouent au même jeu, mais avec une variante du même jeu à
chaque table. Le jeu commence. Au bout d’un certain temps, un participant par table change
de table et va jouer avec une table voisine. Quatre participants, qui ne jouent pas, ont pour
rôle d’observer ce qui se passe et noter leurs observations sur feuille. A la fin du jeu, les
stagiaires se retrouvent pour donner d’abord leurs impressions à chaud, puis dans un
deuxième temps de mener une réflexion plus approfondie. Selon les tables, différentes
réactions ont pu être observées. Tout d’abord des réactions tendant à exclure les nouveaux
17
venus. D’autres ont essayé de les accueillir. Certains nouveaux arrivants tendaient à imposer
leur règle, une approche, sous forme ludique, de la problématique de l’immigration et de
l’insertion. A certaines tables, après le premier pli, et le désarroi de « l’immigré », les autres
joueurs ont étalé les cartes dans leur hiérarchie (intégration, accueil).
Un joueur, après deux changements de table (de « pays ») revient à sa première table, où il se
sent aussi « étranger » qu’aux autres. Ce qui lui rappelle son retour au pays de ses propres
origines.
Un des participants s’est montré étonné du fait qu’il ait pu lui même avoir une réaction de
rejet vis-à-vis de l’autre, alors qu’il se pense comme étant ouvert et tolérant.
Cette séquence a permis d’introduire la réflexion sur la thématique proposée.
Vendredi 7 septembre
Lors de cette séquence d’animation linguistique nous avons poursuivi l’objectif d’acquisition
lexicale et de sensibilisation à la langue de l’autre: le jeu du Scrabble vivant. Le jeu se
déroule comme suit:
On place à chaque extrémité de la salle une table. L’une ayant pour rôle de consigner les
mots allemands, l’autre les mots français. On distribue à chaque participant deux lettres; une
consomme et une voyelle. Au démarrage du jeu, on donne la consigne : “trouvez des mots de
quatre lettres, puis cinq, puis 6 etc.” Les participants se cherchent alors pour constituer les
mots qu’ils ont en tête. Lorsque le mot est trouvé, ils se rendent chez les “secrétaires” qui
valident les mots, distribuent un point par mot trouvé, et les écrivent sur une grande affiche.
A la fin du jeu, on repère le ou les gagnants, et l’on se prend du temps pour revoir les mots,
leur signification et leur prononciation correcte. Les animateurs attirent l’attention sur les
homonymes ou les mots qui dans l’une et l’autre langue sont voisins; les
« internationalismes ». Les affiches demeurent durant toute la durée du séjour visible de
manière à pouvoir continuer le travail pendant toute la durée de l’échange. Nous avons
toutefois pu constater que si la séquence fut très investie, les participants n’ont pas consacré
du temps à relire les affiches les jours suivants.
Samedi 8 septembre
La matinée du samedi était libre. En fin de matinée le groupe est parti à Dunkerque, à la
découverte des Estaminets Flamants. Grâce au travail de militants des Ceméa qui ont assuré
la préparation de cette journée, des photos d’Estaminets ont été réalisées. Le but du jeu était
de retrouver des lieux visités à partir de segments de photos prises, de se rendre sur place et
de s’imprégner de l’ambiance des lieux. Les participants sont partis en petits groupes
binationaux. L’intérêt du jeu était renforcé du fait que ni les français (qui habitent ailleurs) ni
les allemands ne connaissaient la ville. En milieu d’après-midi, les participants se sont
retrouvés autour de moules-frites pour échanger leurs impressions.
Dimanche 9 septembre
La journée a débuté par une séance de chant. Une consigne simple; à partir d’une mélodie
simple les participants ont repris en cœur les jours de la semaine, d’abord en français, puis en
allemand.
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Durant l’après-midi, les stagiaires ont pu visiter la “Berlouffe”.événement incontournable
pour les wattrelosiens qui s’inscrit la tradition des fêtes populaires du Nord. C’est l’un des
plus grands vides greniers de France. Ici, on ne trouve pas de professionnels, mais un peu
plus de 150000 chineurs et promeneurs qui se retrouvent sur 20 km autour et dans la rue
principale. Chacun s’improvisant vendeur, bonimenteur, marchandeur, et tout ça dans la
bonne ambiance.
Lundi 10 septembre
Le dernier jour, l’animation linguistique s’est couplée avec le bilan final de la rencontre. Les
stagiaires se sont retrouvés devant une grande feuille posée au sol sur laquelle était dessiné
un océan (avec des poissons, des anémones etc.). La consigne était la suivante. Chaque
participant devait découper sur feuilles de papier de différentes couleurs des poissons sur
lesquels il allait noter des appréciations, réflexions sur la semaine écoulée. Une idée par
poisson. Puis, trois choix se présentaient à eux. Le premier était de placer les poissons dans
une poubelle devant recevoir les poissons “odorants”; qui symbolisaient les aspects négatifs
de la semaine. Le deuxième choix était de placer les poissons sur l’océan devant recevoir les
aspects positifs de la semaine. La dernière possibilité était de placer les poissons dans un
“congélateur” devant symboliser les aspects de ce qui était « ramené à la maison », pour le
futur. Les participants devaient placer les poissons librement, sans ordre établi, mais devaient
à chaque fois qu’ils le faisaient commenter oralement leurs écrits.
A suivre certaines paroles de stagiaires qui nous ont semblé important...
« Notre groupe s’est formé à Hambourg et s’est bien retrouvé ici, par les jeux et la partage
des réflexions. Il est authentique, chaleureux et sans artifice. »
« La barrière de la langue oblige à aller à l’essentiel à une communication attentive, intense,
directe, intime. On arrive à communiquer par tous les moyens langagiers, d’autres langues,
des mots internationaux, des mimes, des gestes… »
« Avec quelques mots d’allemands appris à Hambourg, beaucoup d’efforts et de gestes, un
peu d’anglais et de volonté, on y arrive »
« Les français se sont efforcés coûte que coûte de communiquer ; cela est dû à la cohérence
du groupe »
« Cette rencontre me décide à continuer, à organiser ou participer à des échanges
internationaux et interculturels dans le cadre de mon projet professionnel. »
« La réflexion sur l’immigration me fait partir très motivée à dissuader les personnes pour
qui ou avec qui je travaille à ne pas retourner (chez elles). » (Turquie)
« Contenu très intense et concret, j’étais parfois saturé. Bien sûr, on n’a qu’une idée général,
merci aux traducteurs et aux organisateurs ; chapeau ! »
« Je trouve qu’il a manqué des rencontres avec des jeunes fréquentant les structures
jeunesse…J’ai apprécié les temps libre sans guidance. »
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« Les visites de structures ont été pour moi très importantes…Nous avons maintenant
beaucoup à transmettre, à réfléchir, beaucoup d’idées et d’informations, de matériels pour
agir. »
« Le Nord de la France nous est peu connu et c’est dommage. J’ai déjà vécu à Boulogne sur
mer, j’ai retrouvé les habitants et l’architecture du Nord de la France. Je me sens ici chez
moi. »
« Accueillir est tout aussi intéressant et bien différent que de partir et d’être reçu. Ce ne sont
pas les mêmes préoccupations, le même état d’esprit. C’est très formateur et cela donne tout
son sens aux échanges. Il faut vivre les doubles rencontres. »
Bilan et perspectives
Le bilan de cet échange a été extrêmement intéressant tant sur le plan de la formation que
sur le plan individuel. Les stagiaires du groupe BPJEPS ont pu vivre à travers ce module de
formation (car rappelons que cet échange était intégré à un module de formation) une
rencontre interculturelle et en mesurer les enjeux. L’élément moteur de ce projet a été la
découverte et l’échange de pratiques professionnelles entre animateurs et ou éducateurs.
Il nous a semblé important de pouvoir travailler sur la notion de « partir » et « d’accueillir » ;
cela a été la base de notre projet.
Le bilan de la formation BPJEPS montre combien ce projet a été déterminant dans la
formation et cohérent avec l’UCA que les CEMEA Nord-Pas-de-Calais mettaient en place.
Cela a été pour nous une première expérience, car nous avions l’habitude de monter des
projets uniquement dans le cadre des visites d’études (Blossin en 2005, Brighton en 2006).
Elaborer un échange de professionnels dans le cadre d’un module de formation BPJEPS
s’avère pertinent pour les CEMEA, les stagiaires ainsi que pour notre partenaire.
Le bilan positif de ce projet, montre qu’il y a tout intérêt à réitérer cet échange pour 2008.
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ANNEXE 1
Calcul du co-financement demandé à l’OFAJ : attention, il s’agit ci-dessous des forfaits
maximum qui peuvent être attribués dans le cadre des lignes directives de l’OFAJ. Ils sont
rarement accordés dans leur totalité ! Selon l’enveloppe globale qui sera attribuée aux
Ceméa, votre budget réel et suite aux traitements des demandes de subventions et des
décomptes d’utilisation, les forfaits sont susceptibles d’être réduits. Il s’agit bien ici d’un cofinancement.
A savoir que les forfaits pour l’animation linguistique sont accordés selon des critères bien
précis. (Cf. Note sur l’animation linguistique)
1/ Echanges de jeunes, jeunes professionnels et en formation professionnelle :
Exemple (5jours minimum et 21 jours maximum):
Rencontre
Frais de séjour
Frais de transport
Jours
6
Participants
30
10 allemands
10 français
10 autre pays
Frais de
programme de
qualité particulière
Animation
linguistique
Frais
d’administration
6
250 €
6
150 €
30
Taux/jour
15,00
Forfait OFAJ (cf.
grille OFAJ)
total
10 €
Total :
Préparation
Frais de séjour
Frais de voyage
Jours
3
Frais
d’administration
Participants
Maximum 6
Maximum 6
Taux/jour
30 €
Double taux de la
grille OFAJ
Maximum 6
10 euros
Total
Total :
2/ séjours linguistique « Tandem »
Visite
Frais de séjour
Frais de transport
Jours
6
Frais de programme
Frais d’animation
linguistique
6
6
Frais
d’administration
Participants
12 français
12 français
Taux/jour
30 €
Double taux de la
grille OFAJ
250 €
250 €
24
10 euros
Total
Total :
21
Préparation :
Préparation
Frais de séjour
Frais de voyage
Jours
3
Frais
d’administration
Participants
Maximum 6
Maximum 6
Taux/jour
30 €
Double taux de la
grille OFAJ
Maximum 6
10 euros
Total
Total :
3/ Rencontre de jeunes professionnels en formation (BPJEPS, DEFA, éducateurs, moniteurs)
Exemple :
Jours
Participants
Taux/jours
Frais de séjours
Frais de voyage
8
30
Frais de
programme
Frais d’animation
linguistique
Frais
d’administration
8
30 €
Forfait OFAJ
double taux de la
grille
250 €
8
150 €
-
10
10
10
30
Total
10 €
Total :
Préparation (cf. ci-dessus) :
Préparation
Frais de séjour
Frais de voyage
Jours
3
Frais
d’administration
Participants
Maximum 6
Maximum 6
Taux/jour
30 €
Double taux de la
grille OFAJ
Maximum 6
10 euros
Total
Total :
4/ Formation d’animateurs, formateurs, travailleurs sociaux, enseignants à la pédagogie
interculturelle et programmes de rencontre et de formation dans le cadre d’un financement des
trilatéraux sur les « fonds spéciaux »
Exemple :
Jours
Participants
Taux/jours
Frais de séjours
Frais de voyage
8
30
Frais de
programme
Frais d’animation
linguistique
Frais
d’administration
8
30 €
Forfait OFAJ
double taux de la
grille
250 €
8
150 €
-
30
10
10
10
Total
10 €
Total :
22
Préparation (cf. ci-dessus) :
Préparation
Frais de séjour
Frais de voyage
Frais
d’administration
Jours
3
Participants
Maximum 6
Maximum 6
Taux/jour
30 €
Double taux de la
grille OFAJ
Maximum 6
10 euros
Total
Total :
A noter que pour les frais de voyage des participants des pays tiers : le calcul se fait à partir de la
frontière française et le pays.
Un maximum de 322 € peut être attribué dans le cadre des fonds spéciaux.
Pour les jeunes en insertion, 25€ et 1 ½ taux dans la grille.
Pour les échanges de jeunes professionnels (peut être un module de formation)
→ 30€ par jour
→ Double taux dans la grille
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