le pense-bete - Site officiel des Ceméa
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Direction de l’ Action Pédagogique et de l’ Animation du Mouvement Département chargé des Politiques et Pratiques des Relations Européennes et Internationales ACTIVITES FRANCO-ALLEMANDES ET TRILATERALES CO-FINANCES DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE L’OFFICE FRANCO-ALLEMAND POUR LA JEUNESSE (OFAJ) « LE PENSE-BETE » : DEMARCHES ADMINISTRATIVES ET REDACTION DE DOSSIERS OFAJ 0 SOMMAIRE ECHEANCIER : « LES DIFFERENTES ETAPES » DOCUMENT 1 : FICHES DES PROJETS ENVISAGEES DOCUMENT 2 : DESCRIPTION DES ACTIONS CONCERNANTS LES FORMATIONS DES ANIMATEURS, FORMATEURS, TRAVAILLEURS SOCIAUX ET ENSEIGNANTS POUR LA BROCHURE ANNUELLE DE L’OFAJ : « FORMATION INTERCULTURELLE » DOCUMENT 3 : LES DEMANDES DE SUBVENTION DOCUMENT 4 : LE DECOMPTE D’UTILISATION DOCUMENT 5 : LE RAPPORT SUR L’ANIMATION LINGUISTIQUE ANNEXE 1 : CALCUL DU CO-FINANCEMENT DEMANDE A L’OFAJ 1 LES DIFFERENTES ETAPES 1.) Fin Octobre : → Envoyer les Fiches des projets envisagées dans l’année suivante à l’Association Nationale (Document 1) → Envoyer la description des actions concernant les formations des animateurs, formateurs, travailleurs sociaux et enseignants à la pédagogie interculturelle ; pour qu’elles puissent paraître dans la Brochure annuelle « Formation interculturelle » de l’OFAJ (Document 2) → Envoyer au bureau IV de l’OFAJ jusqu’au 15 novembre 2.) Février : → Envoyer l’ensemble des demandes de subvention (Document 3) 3.) Demande de subvention : Quelques temps après réception de la demande de subvention, l’OFAJ nous envoie une décision d’attribution, qui fixe le montant maximum de la subvention accordée et verse un acompte correspondant à 60% du montant prévu. 4.) Un mois après la réalisation du programme : → Envoyer le DECOMPTE D’UTILISATION (Document 4) → Accompagné d’un rapport détaillé sur l’Animation Linguistique, s’il en a eu lieu (Document 5) Après réception du décompte d’utilisation, l’OFAJ établit le décompte définitif et nous verse le solde de la subvention. N.B. : La subvention peut être refusée par l’OFAJ et les reversements d’acompte exigée si la demande de subvention/le décompte d’utilisation ont étés envoyés hors délai, si la rencontre a été annulée ou ne s’est pas déroulée dans le cadre des directives de l’OFAJ dont nous vous rappelons les grandes lignes : Pour les rencontres en lieu tiers, les participants doivent être hébergés ensemble (pas de subvention pour accueil en familles sauf en week-end le cas échéant). Les Français ne doivent pas rentrer chez eux le soir mais rester avec le groupe. La durée de ce type de programme doit comprendre au moins 5 jours et ne pas dépasser 21 jours (jours de départ et d’arrivée comptant pour un). La parité des participants (Français et Allemands) doit être recherchée. Si l’écart est supérieur à 1/3 – 2/3, la décision d’attribution peut être annulée. 2 DOCUMENT 1 FICHES DES PROJETS ENVISAGEES Les projets doivent être enregistrés et déposés à l’OFAJ chaque année à la mi-novembre pour l’année suivante. L’Association Nationale doit donc envoyer à l’OFAJ la planification des Ceméa impérativement avant cette date, avec une demande de budget global et un descriptif de tous les projets pour l’année suivante (il s’agit de pré-projets, avec une partie « subvention demandée à l’OFAJ », mais il ne s’agit pas encore d’un formulaire de demande de subvention). (Calcul du co-financement demandé à l’OFAJ : voir Annexe 1) Il s’agit ici de rassembler l’ensemble de vos idées et de vos projets pour les inscrire dans la demande de dotation des Ceméa à l’OFAJ, et pour vous de commencer à construire une action avec vos partenaires ou de rechercher des personnes pour un projet que vous souhaiteriez développer pour l’année suivante. La fiche de projet est à remplir pour chaque action, qu’elle soit déjà bien avancée en termes de planification avec votre partenaire ou qu’elle soit encore sous forme d’idée et de recherche de partenaire. Il nous est très important de recevoir vos fiches de projets à temps, pour pouvoir argumenter auprès de l’OFAJ la demande de dotation financière à la hauteur des projets que vous souhaitez réaliser, en sachant que la dotation attribuée est toujours inférieure à la dotation. 3 FICHE PROJET 2008 Il s’agit d’un document de soutien à la rédaction d’un descriptif de pré-projet et au calcul du co-financement demandé à l’OFAJ. Vous pouvez y ajouter des propositions selon votre idée ou votre projet. A envoyer à Katja SPORBERT ou à Emmanuelle RICOUR le plus rapidement possible et au plus tard le 15 novembre prochain : [email protected] CC : [email protected] Association territoriale et personne contact : Titre du projet : Partenaires ou recherche de partenaires : Dates et lieux fixés ou en prévision : Objectifs : Moyens : Contenus/Thèmes : Groupe cible : 0 DOCUMENT 2 DESCRIPTION DES ACTIONS CONCERNANTS LES FORMATIONS DES ANIMATEURS, FORMATEURS, TRAVAILLEURS SOCIAUX ET ENSEIGNANTS POUR LA BROCHURE ANNUELLE DE L’OFAJ : « FORMATION INTERCULTURELLE » Pour que les actions concernant les formations des animateurs, formateurs, travailleurs sociaux et enseignants à la pédagogie interculturelle puissent paraître dans la Brochure annuelle « Formation interculturelle » de l’OFAJ, il faut nous envoyer les textes début novembre. Une version allemande et une version française, relus et corrigés dans les deux versions, nonformatés en document Word comme sur le modèle ci-joint. Nous vous prions de limiter votre texte à 20 lignes maximum. Afin d’éviter un travail supplémentaire qui ralentirait la mise en page et retarderait finalement la parution du calendrier, nous vous prions de vraiment prendre en compte les indications mentionnées ci-dessus. 1 DOCUMENT 3 LES DEMANDES DE SUBVENTION Il nous est important de recevoir l’ensemble de vos demandes de subvention (formulaires roses) au plus tard mi-février. Ceci afin qu’elles puissent être traités et envoyés à temps à l’OFAJ. Si à cette date, vos actions prévues se trouvent toujours en phase de préparation, il vous sera tout de même déjà possible d’anticiper la période (les dates peuvent être changés), le nombre de jours, le lieux,… et de faire un calcul des frais et de rédiger une description du projet. Pour tout soutien et accompagnement, n’hésitez pas à contacter Katja SPORBERT, Téléphone : 01.53.26.24.26 – e-mail : [email protected] Le formulaire joint se veut un soutien à la réalisation de vos demandes de subvention : LA DEMANDE DE SUBVENTION : Nous te rappelons que pour toute réunion de préparation et que pour toutes rencontre/formation, il te faut établir une demande de subvention (formulaire OFAJ/feuille rose) dûment complétée et signée, comme il suit : Sur la première page, il te faut indiquer : - les noms et les coordonnées de l’organisateur demandeur ne pas indiquer le compte bancaire, car la subvention de l’OFAJ sera versé à l’A.N. et on vous fera un versement) - les noms et les coordonnées de l’organisation partenaire - les dates et le lieu du programme (que ce soit une réunion de préparation ou une rencontre/formation) - le nombre de participants (équipe et jeunes adultes) - le thème de la rencontre ou de la formation et cocher si c’est une préparation, une rencontre de jeunes et jeunes en formation professionnelle ou une formation pédagogique. Sur la deuxième page : - les noms, adresses et les compétences de tous les membres de l’équipe bilatérale et/ou trilatérale. Sur la troisième page (s’il s’agit d’un projet trilatéral) : - le thème de la rencontre - les noms et les coordonnées de l’organisation partenaire du pays tiers. 2 Sur la quatrième et dernière page : - le budget avec la partie « Dépenses » et la partie « Recettes » qui s’appuie sur les forfaits OFAJ. En ce qui concerne l’établissement correct de cette partie, voici quelques recommandations : Le budget doit être équilibré, c’est à dire que le TOTAL de la partie « Dépenses » doit correspondre au TOTAL de la partie « Recettes ». Le jour de départ et le jour d’arrivée comptant pour un, en tenir compte lors du calcul du co-financement demandé (P.ex. : une rencontre se déroulant du 24 au 30 mai = 6 jours !) Ne pas oublier de compter les frais d’administration (10,-€ par personne) et de les mettre dans la partie « Dépenses » sous c) Frais d’organisation et dans la partie « Recettes » sous d) Frais d’administration. (cette somme revient aux CEMEA national pour la coordination des projets) Pour le calcul du co-financement demandé à l’OFAJ, se référer aux grilles pour les différents échanges ainsi qu’à la grille OFAJ pour les frais de transport (Annexe 1). Pour les programmes de multiplicateurs – formation professionnelle de l’animation (jeunes professionnels ou jeunes en formation professionnelle), on peut demander les mêmes taux que pour les formations d’animateurs, formateurs,… (la grille 3/ du document « Calcul du co-financement demandé à l’OFAJ – Annexe 1). N.B. : Pour obtenir ce financement, les participants doivent avoir <30 ans (au maximum 25% au dessus de 30 ans) - La demande de subvention doit être impérativement datée et signée ! La demande de subvention doit être accompagnée d’une description de projet comprenant : Les enjeux, les objectifs, les contenus, les thèmes, les méthodes qui seront travaillés en équipe bi- ou trilatérale dans la réunion de préparation, la rencontre ou la formation, les moyens pédagogiques mis en place pour la préparation des participants, la médiation interculturelle dans la rencontre et l’évaluation. Particularité : Pour les programmes de préparation et évaluation, un acompte sera versé pour les formations trinationales seulement et lorsque celui-ci dépasse 500,-€. Pour les préparations et évaluations des programmes binationaux, la subvention totale sera versée lors du décompte. 3 DOCUMENT 4 LE DECOMPTE D’UTILISATION Le décompte d’utilisation (formulaire jaune) doit nous parvenir au plus tard un mois après la réalisation de la rencontre, accompagné : Des listes des participants français, allemands (et du pays tiers) émargées. D’un compte-rendu critique de la rencontre. De tous les justificatifs des dépenses du groupe (en copie) [ne pas oublier de faire une copie des titres de transport du groupe allemand !]. D’un rapport détaillé sur l’animation linguistique, s’il y en eu lieu (voir Document 5). LE DECOMPTE D’UTILISATION : Nous te rappelons qu’après toute réunion de préparation et que pour toutes rencontre/formation, il te faut établir décompte d’utilisation (formulaire OFAJ/feuille jaune) dûment complété et signé, comme il suit : Sur la première page, il te faut indiquer : - les noms et les coordonnées de l’organisateur demandeur ne pas indiquer le compte bancaire, car la subvention de l’OFAJ sera versé à l’A.N. et on vous fera un versement) - les noms et les coordonnées de l’organisation partenaire - les dates et le lieu du programme (que ce soit une réunion de préparation ou une rencontre/formation) - le nombre de participants (équipe et jeunes adultes) - le thème de la rencontre ou de la formation et cocher si c’est une préparation, une rencontre de jeunes et jeunes en formation professionnelle ou une formation pédagogique. Sur la deuxième page : - les noms, adresses et les compétences de tous les membres de l’équipe bilatérale et/ou trilatérale. Sur la troisième page (s’il s’agit d’un projet trilatéral) : - le thème de la rencontre - les noms et les coordonnées de l’organisation partenaire du pays tiers. 4 Sur la quatrième et dernière page : - le budget avec la partie « Dépenses » et la partie « Recettes » qui s’appuie sur les forfaits OFAJ. En ce qui concerne l’établissement correct de cette partie, voici quelques recommandations : Le budget doit être équilibré, c’est à dire que le TOTAL de la partie « Dépenses » doit correspondre au TOTAL de la partie « Recettes ». Le jour de départ et le jour d’arrivée comptant pour un, en tenir compte lors du calcul du co-financement demandé (P.ex. : une rencontre se déroulant du 24 au 30 mai = 6 jours !) Ne pas oublier de compter les frais d’administration (10,-€ par personne) et de les mettre dans la partie « Dépenses » sous c) Frais d’organisation et dans la partie « Recettes » sous d) Frais d’administration. Pour le calcul du co-financement demandé à l’OFAJ, se référer aux grilles pour les différents échanges ainsi qu’à la grille OFAJ pour les frais de transport (Annexe 1). Pour les programmes de multiplicateurs – formation professionnelle de l’animation (jeunes professionnels ou jeunes en formation professionnelle), on peut demander les mêmes taux que pour les formations d’animateurs, formateurs,… (la grille 3/ du document « Calcul du co-financement demandé à l’OFAJ – Annexe 1). N.B. : Pour obtenir ce financement, les participants doivent avoir <30 ans (au maximum 25% au dessus de 30 ans) - Le décompte d’utilisation doit être impérativement daté et signé ! Le décompte d’utilisation doit être accompagné : Des listes de participants : 1 exemplaire pour les Français ; 1 exemplaire pour les Allemands ; 1 exemplaire pour les ressortissants du pays tiers ; stagiaires et formateurs remplissent la partie statistique et signent ; la colonne 10 est remplie par un formateur ; ne pas oublier de mettre le cachet de l’organisateur sur la première page. D’un compte rendu critique de la rencontre comprenant : Les enjeux, les objectifs, les contenus, les thèmes, les méthodes travaillés en équipe bi- ou trilatérale dans la réunion de préparation, la rencontre ou la formation, les moyens pédagogiques mis en place pour la préparation des participants, la médiation interculturelle dans la rencontre et l’évaluation, le déroulement de la rencontre, le bilan de la rencontre par les participants et par l’équipe encadrante. 0 Des justificatifs des dépenses du groupe : Pour plus de transparence, classer les justificatifs par : - Frais de transport : des participants allemands, des participants français, des participants du pays tiers. - Frais de séjours : frais d’hébergement, frais de restauration. - Frais de programme - Frais d’animation linguistique (Attention : d’éventuelles frais d’interprétariat font partie des frais de programme, pas de l’animation linguistique !) - Frais d’organisation - Divers D’un rapport détaillé sur l’animation linguistique 1 DOCUMENT 5 LE RAPPORT SUR L’ANIMATION LINGUISTIQUE Le rapport sur l’animation linguistique : Critères qualité « animation linguistique » Document de l’OFAJ Attribution de la subvention pour autres frais. Directives, Point 3.1.4 b) : « Une subvention supplémentaire d’un montant maximum de 250 € par journée de programme et pour 10 jours maximum pourra être accordée pour couvrir les frais de matériel et d’animation linguistique, à condition que la méthode retenue, la qualité des animateurs ou professeurs de langue et le temps qui lui est consacré le justifie. » Modalités d’attribution : Une subvention de 250 € maximum peut être octroyée pour les cours de langue binationaux (programmes linguistiques intensifs binationaux) , à condition que : • • • • • Les enseignants soient bilingues et aient une expérience de l’enseignement de la langue du partenaire Ils aient participé à une formation pédagogique de l’OFAJ à l’encadrement de cours en tandem ou justifient d’une expérience correspondante L’enseignement/apprentissage linguistique dure au moins 5 heures par jour et soit complété par des activités communes Le programme se déroule pour partie en France et pour partie en Allemagne L’équipe d’encadrement rédige un rapport final (grille disponible à l’OFAJ). Une subvention de 150 € maximum peut être octroyée pour une animation linguistique (programmes de rencontre intégrant une animation linguistique) à condition que : • • Deux animateurs de l’équipe d’encadrement d’une rencontre aient de bonnes connaissances de la langue du partenaire Ils aient suivi une formation pédagogique sur l’animation linguistique ou justifient d’une expérience correspondante 2 • • L’animation linguistique binationale dure au moins 1 heure par jour et se base sur les documents élaborés par l’OFAJ et ses partenaires Les animateurs linguistiques rédigent un rapport final (grille disponible à l’OFAJ). La brochure « L’animation linguistique dans les rencontres franco-allemandes de jeunes » comprend des propositions concrètes de mise en œuvre. Elle est disponible gratuitement à l’OFAJ sur demande ou accessible sur le site Internet : http://www.ofaj.org . Exemples de bilan de pédagogique et de l’animation linguistique pour des actions menées par les CEMEA: 1er Projet : Rencontre franco-allemande de Jeunes en Insertion en 2005 (CEMEA Picardie) : « Interculturalité et Insertion » Travail interculturel avec un public en insertion sociale et professionnelle Préparation: Sensibilisation à la langue et à la culture du pays respectives, contenu de la rencontre et composition des groupes Un premier travail fut mis en place autour de l'Europe et être citoyen en Europe. Ce public en insertion sociale et professionnelle a de réelles difficultés à s'intéresser et à s'ouvrir au monde extérieur. Avant de leur parler de cet échange les formateurs français (Danielle Bak, Jérôme Lesage, Sabine Hüttenrauch, Claudia Dietrich et Daniel Steuer) ont abordé l'aspect géographique et historique par le biais de vidéo, de visite de musée ou de film historique. Puis progressivement nous avons abordé le projet en plusieurs étapes. D'abord des recherches par le biais d'Internet pour situer le lieu d'accueil, puis nous avons commencé les animations linguistiques et un travail autour d'un exposé pour présenter sa ville au groupe d'allemands et au groupe français. Katja Sporbert et Melanie Klein (coordinatrices des projets internationaux aux Ceméa de Picardie, animatrices linguistique) ont pu sensibiliser les jeunes français à l’Allemagne, sa culture et sa langue dans une rencontre de préparation avec le groupe français au centre de jour à Creil. La motivation du groupe s'est réellement ressentie lorsque cette intervention pendant laquelle le groupe français a aussi reçu des renseignements concernant le groupe allemand. Claudia Hasenöhrl (animatrice linguistique pendant la rencontre) a pu préparer de la même façon la rencontre avec le groupe allemand pendant un temps de préparation dans la structure de « Ländliche Kerne » à Nickelsdorf début juin 2005. Par la suite chaque stagiaire a pu travailler sur une thématique bien précise, comme rechercher des mots allemands grâce au traducteur disponible sur le net, ou des recettes de cuisine pour la soirée repas français ou alors l'histoire de sa ville, prendre des photos et mettre en place un album illustré pour expliquer la vie du stage. 3 Concernant les règles de vie chaque groupe les a pu travailler en amont de la rencontre. Ils ont pu être comparées et validées par les deux groupes grâce à la communication mise en place par les animatrices linguistique entre les deux groupes avant la rencontre. Onze stagiaires français devaient participer à cet échange. Un stagiaire a quitté le stage avant le départ, un autre n'est entré en stage que un mois avant le départ et il ne semblait pas prêt pour vivre cette expérience et le dernier n'a pas montré de réelle motivation et risquait de mettre en danger le reste du groupe. Par contre un stagiaire qui n'a pas pu partir le jour prévu pour des raisons personnelles, devait nous rejoindre par le biais de la SNCF dés le deuxième jour. Malheureusement il y a eu grève de train ce qui a rendu son arrivée impossible. Six stagiaires français et dix jeunes stagiaires allemands ont donc partagé cette expérience. Déroulement du séjour : La vie en groupe binational/ interculturel : Les premiers contacts se sont faits autour d'un jeu de connaissance. Tous les stagiaires y ont participé malgré la réticence de certains. Lors des séances d'animations linguistiques, on a pu observer progressivement des échanges, de la solidarité, de l'écoute, de la concentration, de la tenue, du respect et l'envie de communication s'est assez rapidement instaurée lors des temps informels. La motivation se faisait de plus en plus ressentir et lors des randonnées découvertes de l'environnement les groupes se mélangeaient progressivement. Malgré la chaleur et le manque d'intérêt pour certains, ils ont tous respecté le programme sans revendication. La communication entres certains stagiaires s'est établie assez rapidement. Les interprètes furent sollicités en dehors des temps formels mais les jeunes ont su aussi trouver leur propre mode de communication. Les groupes ont participé à toutes les activités, ils ont su s’adapter à la vie en collectivité (Français et Allemand), notamment au rythme soutenu tout en gardant un comportement positif (respect des horaires et des règles de vie). L'ambiance générale était bonne. Le départ des jeunes français et allemands fut difficile, les groupes commençaient à se souder et pour eux l'échange ne fut pas assez long. Plusieurs photos numériques furent prises et les jeunes ont pu se faire un album illustré personnalisé. Certains ont écrit aux jeunes allemands aidés par l'animatrice linguistique. Ils ont eu aussi le projet de passer leurs vacances en Allemagne. Le séjour fut pour l'ensemble un peu court, les groupes commençaient seulement à s’harmoniser au moment de la séparation. Deux jours en plus auraient permis aux groupes de créer une dynamique entre eux et aboutir à un travail plus soutenu autour de l'interculturel. Ce fut pour l'ensemble des stagiaires une expérience positive qui a dévoilé chez certains des comportements positifs (l'envie de faire, d'apprendre, de découvrir). Plusieurs photos furent prises et copiées sur un CD transmis au groupe allemand. Le travail en équipe binational : 4 Les équipes se sont rencontrées début mai 2005 pour affiner le programme de la rencontre et permettre à l'équipe partenaire de découvrir le site et visiter le centre de formation des jeunes Français afin qu'ils puissent avoir des éléments de travail pour préparer cette échange avec les jeunes stagiaires allemands. Les échanges ont commencé avant la rencontre par l'intermédiaire des traductrices. Elles communiquaient régulièrement les différentes questions réciproquement au deux groupes. Les formateurs pouvaient travailler avec les stagiaires et les préparer psychologiquement à la rencontre. Un travail bilatéral s'est mis en place en amont par l'ensemble des membres des équipes. Les aspects géographiques, linguistiques, culturels et socio-économiques furent abordés ce qui a permis aux groupes, lors de la rencontre de moins appréhender les échanges. Les activités du stage : Par rapport au programme, l'équipe a su mettre en place une bonne coordination et flexibilité. Si des propositions ont été faites, il y avait toujours le choix entre au moins deux possibilités, toutes les décisions ont été prises ensemble par équipe. Certaines journées furent très fatigantes et assez chargées. Les jeunes auraient voulu un peu plus de temps libres/informels. Dans en premier temps les jeunes stagiaires français et allemands ont présenté leurs villes et régions respectives. Chaque groupe avait préparé sous forme d'exposé et d'album une présentation de leur ville et du fonctionnement de leur stage d’insertion. Aidés par les traductrices et les formateurs, ils ont su mener leur exposé. Ce travail a permis aux jeunes de poser des questions et de faire des comparaisons par rapport à leur quotidien en Allemagne et en France. Cela a permis aux jeunes stagiaires reconnaître sa propre culture et celles des autres tout en s’en enrichissant, échanger sur les problématiques de jeunesse (insertion : sociale ; économique, professionnelle et culturelle). Les activités menées par la suite étaient inscrites dans les thématiques abordées lors de la rencontre de préparation en mai en équipe et en juin avec les jeunes stagiaires à Creil et à Nickelsdorf: -découverte du milieu maritime -reconnaître sa propre culture et celles des autres -être jeune en Europe : quelle citoyenneté ? ->la grille cf. Annexe 1 La communication entre les jeunes Français et Allemands/ Animation linguistique : En général les jeunes ont apprécié d'être ensemble malgré que la communication ne fut pas toujours évidente. Les interprètes furent très disponibles et elles ont mené les temps d'animations linguistiques, tout en gardant leur neutralité. 5 Les activités linguistiques sont restées un moment phare tout au long du séjour. L’animation linguistique a eu lieu tous les jours. L’acquisition d’expression de la vie quotidienne et d’expression autour les activités dans un milieu maritime et rurale se faisait dans une manière transversale aussi pendant les activités de découverte de milieu et les ateliers manuels, ainsi dans les moments informels (repas, pauses, soirées..). Des activités ludiques, faisant appel à la coopération et à la communication entre les membres des deux pays ont permis de surmonter des blocages linguistiques importants (pari prit aussi de la difficulté des jeunes à s’exprimer correctement dans leur langue maternelle), de s’approcher des participants de l’autre pays. Dans l’animation linguistique, nous avons tenus compte du besoin de travailler autour des différentes cultures, du rapport langue – culture et du propre rapport avec sa langue et la langue étrangère. Il est important compte tenu des difficultés des jeunes avec leurs langues maternelles, qu’un temps de déblocage doit précéder à l’acquisition de l’autre langue. Pour cela nous avons beaucoup travaillé sur l’écoutes et la répétition à travers des jeux linguistiques suivantes (des fois aussi les mêmes par intérêt de mettre les participants en confiance avec leur capacité linguistique) : ->l’animation linguistique dimanche, 19 mai 2005 geste et prénom -associer son nom à un geste, répéter les noms des autres et se rappeler le geste qui va avec ; déblocage ; jeu de prise de contact « se ranger en ordre de » : établir un premier contact entre les différents participants, encourager la communication par ce jeu non-verbal lundi, 20 mai 2005 « la pluie tropicale » - Jeu de l’imitation objectifs : effectuer une mise en train matinale ; expérimenter une communication/ interaction non verbale, favoriser un sentiment d’appartenance à un groupe « Guten Tag ! – Bonjour ! »/ « Tschüss – Salut »/ « ich heisse … - je m’appelle… » objectifs: sensibilisation linguistique, acquisition linguistique : apprendre du vocabulaire de base déblocage linguistique (ce n’est pas grave si on fait une faute) déroulement : en grand groupe les animateurs linguistiques expliquent les mots affichage du vocabulaire sur un mur formation de trois petits groupes mixtes franco-allemand (participants et animateurs) jeu de rôle autour une situation de présentation « barbecue allemand » Un groupe franco-allemand prépare ce repas. Mise en commun du temps de repas et sa préparation : A. linguistique autour du repas, des termes culinaires, des spécialités 6 mardi, 21 mai 2005 zip-zap à la plage objectifs : déblocage des participants grâce à un jeu non-verbal ; en même temps les participants apprennent du vocabulaire simple et pratique « links/ à gauche – rechts/ à droite » et surtout reprendre les prénoms « téléphone arabe » objectifs : acquisition, mettre le groupe en confiance phrases et vocabulaire simple autour la mer et la pêche p.e. Haifisch/ requin ; Fischers Fritze; canne/ Angel... etc. mercredi, 22 mai 2005 « Zettelspiel – mots pratiques » objectifs : acquisation, mettre les participants en confiance de leurs capacités linguistiques en travaillant en petits groupes déroulement : différents champs de mots sont utilisés concernant la vie quotidien et l’environnement auquel est lié le stage : eau – Wasser pain – Brot fourchette – Gabel sel – Salz crème à bronzer – Sonnencreme mouchoir à papier – Papiertaschentuch sac à dos – Rucksack serviette – Handtuch coquillage- Muscheln pierre – Stein crabe - Krabbe sable – Sand coup de soleil – Sonnenbrand ballon - Ball jeudi, 23 mai 2005 zip-zap les participants ont bien aimé ce jeu non-verbal de déblocage et souhaite de le refaire affichage des fiches vocabulaire du ‘Zettelspiel’ Les feuilles colorées avec les mots travaillés pendant le « Zettelspiel » sont affichées dans la salle de travaille et répéter en même temps. « repas français » Un groupe franco-allemand prépare ce repas. Mise en commun du temps de repas et sa préparation : A. linguistique autour du repas, des termes culinaires, des spécialités (cf. Annexe) vendredi, 24 mai 2005 « Salade de fruit » Cette forme de jeu permet aux participants de reprendre et répéter les mots liés à l’environnement du stage « découverte du milieu marin » et les mots utilisés dans le quotidien. 7 1 phase : thème de la mer -> plage, Wasser, Fisch, bateau -> « salade de fruit » = « la mer » 2 phase : le quotidien -> Tomate, fourchette, Brot, de l’eau -> « salade de fruit » = Abendessen « le bâton » Quelles méthodes et quels moyens pédagogiques ont été utilisés? Les équipes ont travaillé autour de trois objectifs : 1. Reconnaître sa propre culture et celle des autres tout en s'en s'enrichissant 2. Echanger sur les problématiques de jeunesse (insertion: sociale, économique, professionnelle et culturelle) 3. Etre jeune en Europe : quelle citoyenneté. Nous avons apporté des pistes en permettant au groupe de vivre une situation, une sortie, des recherches. Ensuite c'est l'enthousiasme du groupe qui a permis d'aller plus loin, d'en savoir plus et d'agir. Les plus motivés ont entraîné le reste du groupe et dynamisé les échanges. L'équipe réintégrait les discrets, impliquait les sceptiques, et s'assurait de la bonne écoute. Cette méthode a permis aux jeunes de réaliser leurs recherches, leurs travaux, leurs envies, leurs projets donc. Nous avons fait en sorte que chaque jeune soit acteur, ce qui donne du sens à son projet, le motive et l'implique. Il ne s'agissait pas de considérer le stagiaire comme "une éponge absorbant toute les données", mais de lui apporter les pistes, du sens, de la critique et la capacité d'analyser et de trouver une réelle motivation pour vivre cet échange. Lors de la rencontre, nous avons su créer une dynamique entre les jeunes lors des bilans journaliers et des animations linguistiques. Ce résultat est aussi le fruit du travail effectué en amont autour des règles de vie. Les jeunes ayant adhéré aux règles avant la rencontre n'ont pas trouvé la nécessité de renégocier. Ils connaissaient le fonctionnement, avaient travaillé sur le programme et fait des recherches. Pour eux il y avait du sens dans ce qu'ils vivaient. Le groupe a réellement pris ses repères dés le mercredi. Une relation de confiance s'était installée, les échanges évolués. Pour faire vivre une telle expérience à un groupe, plusieurs outils furent disponibles et plusieurs approches furent nécessaires. Nous avons mis en place une démarche cohérente où les actions ne se réduisaient pas seulement à telle ou telle type d'activité. Les équipes se rencontraient quotidiennement pour effectuer des évaluations et s'organiser pour le fonctionnement du lendemain. Nous avons pu échanger sur nos différentes méthodes pédagogiques et éducatives et les partager lors des temps d'animation, les découvertes de l'environnement et les ateliers cuisines. Les décisions se prenaient en équipe. Le travail en équipe fut agréable, pas de tension, chacun a eu l’impression d’avoir trouvé sa place. Le groupe a pu s'épanouir au travers des différentes activités et s'adapter aux différentes méthodes. 8 Evaluation Avec l'équipe d'encadrement : Au quotidien, autour des échanges des pratiques et de l'organisation des journées. Les décisions ont toujours étaient prises en équipe. Les réunions d'évaluation se déroulaient le soi. Sur les temps informels nous mettions en place des moments de concertations pour définir la place et rôle de chacun et informer des changements de dernières minutes. (cf. tableau ci-dessous) L’EQUIPE D’ENCADREMENT : Positif : - - - Négatif : déroulement bien, aussi qu’il restait une certaine flexibilité le comportement des jeunes : étonnés positivement, p.ex. ont su être ponctuels bonne coordination, flexibilité dans l’équipe par rapport au programme si des propositions ont été faites, il y avait toujours le choix entre au moins deux possibilités, toutes les décisions ont été prises ensemble par équipe par rapport aux jeunes : ils ont su s’adapter à la vie en collectivité (Français et Allemands), notamment au rythme soutenu qualité des interprètes, qui ont su garder leur neutralité bon respect des autres entre les jeunes (p.ex. pas de bruit le soir) par les jeunes influence positive sur les jeunes français par les allemands (apprentissage mutuel, p.ex. ponctualité) - - - certaines journées très fatigantes, chargés, un peu plus de temps pour moments libres/informels trop de randonnées, la deuxième était trop longue, le guide n’a pas tenu compte de la commande séjour un peu court, peut-être 2 jours de plus, car en ce moment, les jeunes arrivent vraiment à un point où ils commencent à s’harmoniser La place de chacun dans l’équipe : - un travail en équipe très agréable, pas de tensions, chacun a l’impression d’avoir trouvé sa place - les décisions ont été prises ensemble par l’équipe Avec les participants : Au Quotidien. Analyse du déroulement de la journée, ses ressentis tant au niveau des animations, qu'au niveau de l'organisation, des repas, de l'hébergement et des règles de vie. La prise de parole ne fut pas simple dans les premiers échanges, mais certains ont pu faire quelques critiques (voir tableau suivant) LES PARTICIPANTS : Stagiaires allemands : Positif Négatif 9 Cadre : - repas (3 personnes) - chambres correctes (2 personnes) Cadre : - petit déjeuner : il manquait le salé – la charcuterie - chambres : salle de bains/douches (2 personnes) - ça aurait été bien d’avoir d’autres boissons que de l’eau (infusions, thés…) - Activités : - activités manuelles (cerfs-volants, bricolages…) (4 personnes) - sortie en bateau/pêche en mer (3 personnes) - coucher de soleil à la plage - randonnée (pas sur le coup, mais avec le recul, ça a permis à découvrir) - découverte du paysage La vie du groupe : - les temps passés ensemble en groupe - intéressant de découvrir d’autres mentalités, constat que les Français sont ouverts - rencontre avec d’autres gens, enrichissant de voir l’autre - contact avec les français, ont pu surmonter les problèmes de langue, ont trouvé d’autres modes de fonctionnement repas : il faut s’habituer, c’est différent, mais c’est mangeable (5 personnes) Activités : - la sortie en bateau, était malade (2 personnes) - parfois, le programme était un peu chargé - les jeux étaient trop enfantins - randonnées (il faisait trop chaud) (5 personnes La vie du groupe : - manque de ponctualité, il fallait toujours attendre ceux qui arrivaient en retard (5 à 10 minutes au début , mais amélioration au bout de quelques jours) stagiaires français : Positif Cadre : - chambres o.k. Activités : - pêche en mer (3 personnes) - faire les ateliers cuisine - activités manuelles (2 personnes) - coucher du soleil à la plage (2 personnes) Négatif Cadre : - douches - repas (5 personnes) Activités : - pêche en mer (3 personnes) - randonnées (trop de soleil, trop chaud) (4 personnes) - La vie du groupe : - être avec les allemands (4 personnes) communiquer ensemble était dur, mais il fallait s’y faire - les temps passés ensemble (4 personnes) - passé une bonne semaine (4 personnes) randonnées : étaient bien, mais il faisait chaud, c’était très fatiguant (2 personnes) La vie du groupe : - bonne ambiance, on s'entend bien , pas de bagarre... Perspectives Certains stagiaires ont montré un autre comportement. Plus posés, plus respectueux, plus à 10 l'écoute, plus actifs. Nous pouvons donc aujourd'hui continuer à travailler autour de ces analyses pour les aider à progresser, évoluer et trouver une formation plus adaptée à leur profil. Les jeunes ne voulaient pas rentrer, continuer cet échange et en savoir plus sur l'Allemagne et la France, leur façon de vivre. Nous avons donc continué ce travail sur trois séances au sein du centre de formation. Certains jeunes ont gardé contact et sollicitent dés qu'ils le peuvent les interprètes pour les traductions. Des jeunes Français ont envie de découvrir à leur tour l'Allemagne. En ce qui concerne la poursuite de ce partenariat entre les Ceméa de Picardie et « Ländliche Kerne e.V. », nous voudrions rappeler que ce projet avec des jeunes inscrits dans un dispositif d’insertion sociale et professionnelle, alors autour « l’interculturalité et l’insertion », était mise en place pour la première fois cette année. Vu les retours positifs de la part des stagiaires, ainsi l’évaluation constructive de la part de l’équipe franco-allemande, les deux partenaires souhaitent fortement reconduire ce projet en juin 2006 avec une rencontre des stagiaires à Nickelsdorf en Allemagne. 2eme exemple : Module franco-allemand de formation/ échanges jeunes professionnels « stagiaires BPJEPS et travailleurs sociaux allemands » à Lille du 3 au 9 septembre 2007 Introduction Ce projet fait suite à notre séjour à Hambourg (du 19 au 25 mai 2007), il nous a semblé pertinent d’organiser un accueil tenant compte des thématiques et du fonctionnement du premier séjour. Le choix s’est donc porté sur les thématiques suivantes : - Le travail social pour la jeunesse, son organisation, son histoire. - L’immigration. Il s’agissait pour nous de travailler sur des regards croisés à partir des observations vécues à Hambourg. C’était pour nous un échange qui s’inscrivait dans le cadre d’un module de formation (BPJEPS pour les français et pour les allemands) qui nous permettait de travailler en lien et en cohérence avec les objectifs de l’OFAJ et de la formation. Pour des raisons organisationnelles, nous avons fait le choix d’héberger le groupe dans une auberge de jeunesse à proximité des locaux des CEMEA. Notre idée de départ était de vivre le séjour à Cambrai où il n’y a plus de logements collectifs et d’un intérêt moindre que la ville de Lille. Profils des participants : Il s’agissait du côté français de stagiaires de la formation professionnelle en BPJEPS Loisirs Tous Publics ayant comme Unité de Compétence d’Adaptation : « Être capable de mettre en œuvre des projets interculturels sur le plan européen et international ». Dans le cadre de la formation, chaque stagiaire devait construire et vivre un projet d’échange et de rencontre en Europe pour valider la formation. Ces projets ont été à ce jour réalisés. Quant au groupe allemand, il était formé d’éducateurs professionnels en formation ayant les mêmes objectifs de travail que nous, ceux la même que nous avions rencontré à Hambourg. 11 La composition du groupe était de : - 20 stagiaires français (8 garçons et 12 filles), - 20 allemands (2 garçons et 18 filles), - 3 accompagnateurs français, - 2 accompagnatrices allemandes. Remarque : Le travail social serait-il plus féminin que masculin en Allemagne ? L’équipe d’encadrement : - Côté français, l’équipe était identique à savoir : Jean-Claude JEUDY et Camel GUECIOUEUR pour l’accueil, la logistique et l’organisation du séjour. Nous avions également pour mission d’assurer la cohérence de la vie collective. S’était joint à l’équipe française Kamil HATIMI pour assurer l’interprétariat et l’animation linguistique. - Il en était de même de l’allemand à savoir : Petra BARTZ et Ortrun KLICH pour l’interprétariat et l’animation linguistique. La préparation Nos premier temps de travail étaient d’exploiter au maximum notre réseau dans la région Nord-Pasde-Calais et d’établir un programme d’action : - Les différentes structures de travail sociale (Centres sociaux, foyer de jeunes, service jeunesse de ville et quartier, etc.…). - Les institutions : la jeunesse et des sports de la région, le conseil régional, le conseil général, etc.… - Les intervenants potentiels : architecte de la ville, le responsable de la politique de la ville de Seclin, le coordinateur de la prévention de la délinquance de Villeneuve d’ascq, le responsable de la culture à Roubaix, etc.… - Sans oublier la dimension touristique d’un séjour de ce type à savoir : l’architecture, les lieux de culture, la gastronomie. Le groupe de pilotage franco-allemand s’est ensuite réuni lors d’une visite de préparation qui s’est tenue fin aout à Lille, comprenant tous les encadrants. Notre objectif était de se mettre en accord sur le contenu du stage : les temps formels et informels, l’animation linguistique, les temps de réflexion et les moments conviviaux, avec le soucis de répondre aux attentes et aux besoins de formation de tous les participants et d’élargir leurs compétences. Nous avons rencontré aussi sur leur lieu de travail les professionnels des structures envisagés lors de l’échange, pour un accord sur le contenu de la visite. Par ailleurs, notre préoccupation était de faire participer le groupe à la vie locale : le marché de Wazemmes, le vieux Lille, la fête populaire de Wattrelos « la Berlouffe », la plage de Dunkerque. La vie collective Le choix a été fait pour un hébergement commun en particulier dans une auberge de jeunesse, favorisant la rencontre interculturelle et facilitant la cohésion de groupe. Le petit déjeuner était pris sur place. Concernant les temps d’animation et de réflexion, nous avions à notre disposition les locaux des CEMEA très proches de l’auberge de jeunesse, très fonctionnels (salle informatique, téléphone, photocopieurs, matériels péda, etc.…). La mobilité du groupe Pour favoriser la mobilité de chacun, nous avions collecté différentes informations portant sur la ville de Lille, l’agglomération, la région, les métros, les véhicules de location, etc… 12 Préparation avec le groupe français : Notre séjour à Hambourg a permis aux stagiaires français de se confronter à d’autres réalités de travail dans le champ du travail social. Pour beaucoup « on s’est pris une claque » face à un fonctionnement qui paraissait beaucoup moins réglementé et beaucoup plus paisible. Le groupe a été surpris de voir combien les activités étaient diversifiées. Il était nécessaire pour l’équipe française de montrer que d’autres lieux de travail que ceux vécus par les stagiaires existent aussi dans le Nord-Pasde-Calais. D’autre part la qualité de l’accueil à Hambourg les obligeait à relever le défi ! Nous avons passé un certain temps à préparer l’organisation de l’accueil des allemands (Préparation d’un goûter, accueil à la gare TGV, accompagnement à l’auberge, etc.…) Les stagiaires ont pris la responsabilité de l’accueil dans leurs structures pour y vivre une journée, s’immerger dans leurs vie de travail. Miroir de ce que nous avons vécu à Hambourg. Nous avons tenté au maximum de répondre aux attentes du groupe allemand lors du bilan à Hambourg. Le déroulement : Nous avons évité le fonctionnement en grand groupe : Les visites de structures et la découverte de la ville se faisant en petit groupe franco-allemand. Concernant le travail de réflexion, nous avons constitué deux groupes : - Groupe A Le travail en direction de la jeunesse, - Groupe B Immigration et l’insertion des jeunes et des familles. La matinée commençait toujours par quelques animations linguistiques pour se mettre en condition « Ice breakers ». La fin de journée était quant à elle réservée au bilan et à la réflexion. Les structures et institutions rencontrées : La Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports Il nous a semblé important d’aller à la rencontre de la DRDJS puisque la formation BPJEPS est sous sa responsabilité. Nous avons été accueillis par l’inspecteur et les CPEJ en charge de la formation professionnelle. L’objectif de cette rencontre était de présenter au groupe allemand les différents dispositifs de formation et de mieux cerner la formation BPJEPS dans laquelle sont inscrits les stagiaires français. A travers cet échange plusieurs questions ont été soulevées par exemple : Le financement de la formation, le rôle de la DRDJS, la place des demandeurs d’emploi, etc.… Nous avons fait le choix d’inscrire ce rendez-vous au début de l’échange car cela permettait de comprendre et d’appréhender le fonctionnement de la filière formation professionnelle dans le champ de l’animation socioculturelle. Le centre social de l’Alma à Roubaix Le centre social de l’alma est un équipement de proximité au service habitants du quartier. Depuis plusieurs années, il développe des ateliers de pratique artistique ou des actions à dominante culturelle. Le centre social Corneille à Villeneuve d’Ascq Le centre social Corneille est une association créée pour le mieux-être du quartier de la poste à Villeneuve d’Ascq. Cette structure propose diverses activités et actions (social, loisirs, culture, lutte contre l’exclusion, etc…). L’Atelier Populaire d’Urbanisme au quartier Moulin à Lille L’APU est un collectif d’habitants du quartier moulins. L’APU a pour objectifs : 13 • • • • Promouvoir la solidarité entre les habitants du quartier, Promouvoir l’expression des habitants et leur prise de responsabilité en matière d’habitat et de cadre de vie, Œuvrer au maintien de la population sur place, à l’amélioration de l’habitat et du cadre de vie, pour la défense du logement social, au maintien et au développement des activités artisanales et industrielles ainsi que du commerce de proximité, Promouvoir la résolution collective des difficultés majeures de vie quotidienne. La condition Publique (Maison Folie) à Roubaix La condition publique est une manufacture culturelle ; elle propose des concerts de tous genres ainsi qu’un rendez-vous festif mensuel, le « bal des beaux dimanches ». De nombreuses expositions sont également présentées, ainsi que des performances visuelles, des débats et conférences grâces aux nombreux espaces qu’offre la structure. Le service jeunesse de la ville de Roubaix Le service enfance et jeunesse de la ville de Seclin Le service enfance / jeunesse porte des actions dans plusieurs domaines (interculturel, éducatif, sportif, solidarité, etc.…) La découverte de Lille et de ses environs Visite sensible de la ville par le biais de jeux d’investigation bilingue (Wazemme, vieux Lille et Euralille). Il nous a semblé important d’avoir une approche pédagogique réfléchie pour aller à la découverte de la ville de Lille. Pour cela nous avons utilisés le support jeu. (Détail ci-dessous) Visite guidée par un architecte du quartier Moulin Le quartier Moulin a subi de nombreuses transformations depuis ces dernières années. La visite guidée par un architecte a permis au groupe de comprendre les enjeux socio-économiques du quartier et l’influence que cela a sur l’action sociale. Fête de la « Berlouffe » à Wattrelos Un peu d’histoire. La fête des Berlouffes est en fait la plus grande manifestation populaire de Wattrelos. Elle commémore un épisode sanglant des guerres de religions qui fît 150 victimes le 27 décembre 1566. Le 26 décembre 1566, une terrible bataille de religion entre les gueux flamands et les catholiques espagnoles se déroulera au village de Wattrelos. Les gueux habillés pauvrement (de berlouffes en chti) sont assiégés dans l’église. On finit par y mettre le feu. Les gueux sont brûlés vifs ou asphyxiés par la fumée. Nombreux décident de se jeter du haut de l’église pour fuir les flammes et s’écrasent au sol ou sur les lances des espagnoles. Les 150 réfugiés en sont tous morts. Depuis 1977, les wattrelosiens commémorent cette journée sanglante en jetant du haut de l’église de la Grande – Place des poupées habillées de haillons (berlouffes). C’est pourquoi il nous a semblé important de faire partager à l’ensemble du groupe cette fête populaire. Pour cela, les stagiaires ont eu la consigne suivante; il leur a été remis à chacun la somme de deux euros, à l’aide de ces deux euros ils avaient pour consigne d’acheter, dans un premier temps, un objet symbolique sur la Berlouffe, puis de le troquer au sein du groupe franco-allemand. L’objectif 14 était de s’imprégner d’un événement typique de la culture du Nord; un vide grenier à grande échelle, à Wattrelos, et de perpétuer de manière ludique les échange entre français et allemands. Les plages du Nord, une journée à Dunkerque Nous avons décidé de vivre une journée à Dunkerque pour profiter pleinement de moules frites ; plat mythique de notre région. Des militants des CEMEA ont organisé cette journée sous forme d’un rallye photos cela permettait d’aller à la découverte de certains lieux. Les estaminets de la ville « Estaminet » voilà un nom fréquemment utilisé pour désigner un débit de boissons et ce jusqu’à la seconde guerre mondiale. La diction française prononçant peu le « e » au début d’un mot et le « t » final, le mot « estaminet » évoluera vers « staminée » et plus tard vers « stammenée ». Au 19ème siècle chaque commune possédait plusieurs débits de boissons. Ces cafetiers exerçaient souvent plusieurs métiers : agriculteurs, forgerons, bouchers, etc… Régulièrement on trouvait parmi ces cafetiers des épiciers. Prenons par exemple un petit magasin, à gauche en entrant on trouvait une petite épicerie et à droite une salle de consommation. Faire ses courses ? un bon prétexte pour aller boire une chope. Après la seconde guerre mondiale beaucoup d’estaminets disparaissent. De plus en plus de femmes travaillent à l’extérieur et la télévision gardera les gens à domicile. On trouvait surtout les estaminets dans le Nord de la France et en Belgique. Si en Belgique la dénomination a quasiment disparu il n’en va pas de même de notre région. Aujourd’hui Estaminet signifie surtout un établissement agréable où l’on peut à son aise boire un bon verre et déguster des plats simples et régionaux. Nous avons pu durant ce séjour, découvert certains estaminets de la région. Lors de notre soirée conviviale nous avons aménagé notre lieu de formation en un immense estaminet où chacun a pu déguster les produits régionaux et danser au rythme de l’accordéon. La gastronomie « Ch’ti » Durant tout le séjour nous avons fait en sorte que le groupe allemand se familiarise à la culture du Nord par le biais de la gastronomie, riche de notre territoire. Les moments de réflexion Résumé du temps de réflexion autour de la thématique « Education à l’interculturelle » - L’éducation interculturelle Pour tous les participants, la diversité culturelle fait partie de l’environnement au quotidien, dans une société de plus en plus hétérogène. Avoir, à partir de ce constat, une démarche éducative interactive s’impose à l’éducateur-formateur comme une obligation à la fois humaine et professionnelle. D’abord chercher à savoir « qui il veut être lui-même » pour induire des comportements et des réflexions vers une société ouverte. L’éducation interculturelle ne doit pas rester une option éducative de la formation ; il devient urgent qu’elle devienne un objet fondamental dans toutes les formations. Sortir de la seule alternative universalisme / différentialisme du marquage déterministe et causaliste des identités – ethniques et religieuse, entre autres, pour apprendre la rencontre de l’autre, et pas seulement de sa culture, à partir de ce que chacun est, dans sa multiplicité et son unicité, une démarche de reconnaissance (faire reconnaissance) dans « un universel en contexte » (Paul Ricoeur). Voilà qui convient à qui veut pratiquer l’éducation nouvelle ! « Comprendre les cultures, ce n’est pas accumuler des connaissances et des savoirs, c’est opérer une démarche en mouvement, une reconnaissance réciproque de l’homme par l’homme, c’est apprendre à penser l’autre sans l’anéantir, dans un discours de maîtrise afin de sortir u primat de l’identification et du marquage ». Martine Abdallah-Pretceille, L’éducation interculturelle-Que sais-je ? 15 Un travail sur soi que nous avons essayé de conduire pendant toute cette rencontre, pour une construction commune. Animation linguistique : Lors de la première partie du séminaire à Hambourg, les stagiaires ont manifesté un vif intérêt pour l’animation linguistique qui s’est prolongé lors du séjour à Lille. Pour nous, l’animation linguistique constituait, pour des stagiaires en formation et devant organiser dans le futur des échanges franco-allemands et européens, un élément de formation à part entière. Il s’agissait de les sensibiliser à cette pratique et leur donner envie de poursuivre leur formation dans ce domaine. En outre, ces moments ont permis de lever les peurs, les craintes liées à la communication dans une autre langue, et de travailler à la cohésion du groupe pendant l’échange. Les séquences d’animation linguistique se sont déroulées tous les jours, en matinée. Cependant, nous avons également mis en place un jeu “fil rouge” qui s’est quant à lui déroulé à tous les moments de la semaine. Il s’agissait du jeu des “Cousins”. Chaque participant avait un “Cousin” de l’autre pays. Chaque participant disposait d’un petit carnet. Le but du jeu était de répertorier un maximum de mots de l’autre langue. En fin de semaine, chacun est parti en emportant avec lui un petit lexique de mots récoltés pendant la semaine. Nous espérons que cet outil restera vivant et qu’il sera réutilisé dans le futur à l’occasion d’autres échanges franco-allemands. Lundi 3 septembre Les participants allemands sont arrivés en fin d’après-midi. Nous avons organisé un accueil (goûter) lors du quel nous avons effectué une première séquence d’animation linguistique. Comme les participants ne s’étaient pas vus depuis 4 mois et que de nouveaux participants allemands se sont joints au projet, nous avons mis en place une séquence autour de la reconnaissance des noms des uns et des autres. On forme un cercle assis. Le meneur de jeu dit son prénom en l’associant à un geste (exemple je m’appelle Nordine et je fais le geste de me tirer les oreilles). Son voisin de gauche doit répéter le nom et le geste de son voisin de droite, et dit ensuite son nom en l’associant à un nouveau geste. La troisième personne présente les deux autres avant de se présenter soi même, la quatrième les trois premières, etc.… Même si les stagiaires s’étaient connus à Hambourg, nous avons pu constater que cette “piqûre de rappel” était nécessaire, car certains ne se souvenaient plus des noms de leurs homologues. D’autres avaient toujours autant de difficulté à prononcer des noms aux sonorités “étrangères”. Mardi 4 septembre Pour cette journée nous avons effectué deux séquences d’animation linguistique. Une première le matin pour raviver les organismes et les esprits; se “réveiller”. Et un deuxième plus structurée autour de la visite de quartier, en sous groupes binationaux. 16 En matinée donc, nous avons joué au jeu des robots. Le jeu se déroule de la manière suivante. Un mécanicien a en charge deux robots. Les deux robots sont dos à dos et, telle une mécanique obstinée, avancent tout droit devant eux. Le mécanicien les dirige en modifiant leur trajectoire, les uns vers les autres. L’objectif à atteindre étant de positionner les deux robots de manière à ce qu’ils s’emboîtent l’un en face de l’autre. Tous les robots démarrent en même temps, créant ainsi une atmosphère de confusion. Ce jeu a permis de détendre l’ambiance en commençant la journée de manière enjouée. L’après-midi était placée sous le signe de la découverte de la ville de Lille. Nous avons mis en place un jeu de ville intitulé “la rue”. Les participants sont partis en binômes binationaux à la découverte de différents quartiers. Ainsi, comme l’on était dans un environnement urbain, chacun des binômes est parti sur des périmètres urbains définis par avance, à la recherche d’une rue qui lui plaisait, a noter le nom de la dite rue, aller à la rencontre des gens pour comprendre le nom (signification, origine etc.) pour revenir en grand groupe l’expliquer aux autres participants. L’après-midi était considéré comme un temps semi-libre pendant lequel ils pouvaient visiter à leur guise (faire des achats etc.) tout en ayant une consigne à accomplir. Mercredi 5 septembre La journée avait pour objectif la visite de structures du travail social et/ou de la jeunesse. Jusqu’ici, lors de ce séjour, l’animation linguistique n’avait pas traité la question de l’acquisition de vocabulaire. C’est pourquoi nous avons proposé le jeu du “dictionnaire vivant”. Les participants se sont mis en binômes avec comme matériel des post-it. L’objectif était de placer des étiquettes sur tous les objets les entourant (fenêtre, porte, table, sol etc.). Chaque “objet” a été étiqueté dans les deux langues, et chacun apprenait à son homologue de l’autre pays la prononciation exacte des mots qu’il écrivait. Le jeu s’est déroulé dans l’ensemble des locaux des Ceméa, afin de ne pas assécher trop rapidement l’intérêt du jeu. A la fin du jeu, nous avons également pensé que, puisque les stagiaires se rendaient dans la journée sur des structures du travail social et/ou de la jeunesse, il était temps de leur remettre à chacun un exemplaire du glossaire de l’OFAJ sur le travail social. Jeudi 6 septembre La thématique de la matinée était celle de l’intégration (assimilation) et de l’insertion. Afin d’amorcer ce temps de travail nous avons mis en place un jeu de carte permettant de travailler et de réfléchir sur la question de l’altérité et du rapport à l’altérité. Le jeu se déroule de la manière qui suit : Les organisateurs mettent en place un “casino” de plusieurs tables de jeu. Les participant ont comme consigne stricte de ne jamais user de la parole ni de l’écriture pour communiquer, tous les autres moyens de communication sont autorisés. On distribue ensuite à chaque table la règle du jeu. Toutes les tables jouent au même jeu, mais avec une variante du même jeu à chaque table. Le jeu commence. Au bout d’un certain temps, un participant par table change de table et va jouer avec une table voisine. Quatre participants, qui ne jouent pas, ont pour rôle d’observer ce qui se passe et noter leurs observations sur feuille. A la fin du jeu, les stagiaires se retrouvent pour donner d’abord leurs impressions à chaud, puis dans un deuxième temps de mener une réflexion plus approfondie. Selon les tables, différentes réactions ont pu être observées. Tout d’abord des réactions tendant à exclure les nouveaux 17 venus. D’autres ont essayé de les accueillir. Certains nouveaux arrivants tendaient à imposer leur règle, une approche, sous forme ludique, de la problématique de l’immigration et de l’insertion. A certaines tables, après le premier pli, et le désarroi de « l’immigré », les autres joueurs ont étalé les cartes dans leur hiérarchie (intégration, accueil). Un joueur, après deux changements de table (de « pays ») revient à sa première table, où il se sent aussi « étranger » qu’aux autres. Ce qui lui rappelle son retour au pays de ses propres origines. Un des participants s’est montré étonné du fait qu’il ait pu lui même avoir une réaction de rejet vis-à-vis de l’autre, alors qu’il se pense comme étant ouvert et tolérant. Cette séquence a permis d’introduire la réflexion sur la thématique proposée. Vendredi 7 septembre Lors de cette séquence d’animation linguistique nous avons poursuivi l’objectif d’acquisition lexicale et de sensibilisation à la langue de l’autre: le jeu du Scrabble vivant. Le jeu se déroule comme suit: On place à chaque extrémité de la salle une table. L’une ayant pour rôle de consigner les mots allemands, l’autre les mots français. On distribue à chaque participant deux lettres; une consomme et une voyelle. Au démarrage du jeu, on donne la consigne : “trouvez des mots de quatre lettres, puis cinq, puis 6 etc.” Les participants se cherchent alors pour constituer les mots qu’ils ont en tête. Lorsque le mot est trouvé, ils se rendent chez les “secrétaires” qui valident les mots, distribuent un point par mot trouvé, et les écrivent sur une grande affiche. A la fin du jeu, on repère le ou les gagnants, et l’on se prend du temps pour revoir les mots, leur signification et leur prononciation correcte. Les animateurs attirent l’attention sur les homonymes ou les mots qui dans l’une et l’autre langue sont voisins; les « internationalismes ». Les affiches demeurent durant toute la durée du séjour visible de manière à pouvoir continuer le travail pendant toute la durée de l’échange. Nous avons toutefois pu constater que si la séquence fut très investie, les participants n’ont pas consacré du temps à relire les affiches les jours suivants. Samedi 8 septembre La matinée du samedi était libre. En fin de matinée le groupe est parti à Dunkerque, à la découverte des Estaminets Flamants. Grâce au travail de militants des Ceméa qui ont assuré la préparation de cette journée, des photos d’Estaminets ont été réalisées. Le but du jeu était de retrouver des lieux visités à partir de segments de photos prises, de se rendre sur place et de s’imprégner de l’ambiance des lieux. Les participants sont partis en petits groupes binationaux. L’intérêt du jeu était renforcé du fait que ni les français (qui habitent ailleurs) ni les allemands ne connaissaient la ville. En milieu d’après-midi, les participants se sont retrouvés autour de moules-frites pour échanger leurs impressions. Dimanche 9 septembre La journée a débuté par une séance de chant. Une consigne simple; à partir d’une mélodie simple les participants ont repris en cœur les jours de la semaine, d’abord en français, puis en allemand. 18 Durant l’après-midi, les stagiaires ont pu visiter la “Berlouffe”.événement incontournable pour les wattrelosiens qui s’inscrit la tradition des fêtes populaires du Nord. C’est l’un des plus grands vides greniers de France. Ici, on ne trouve pas de professionnels, mais un peu plus de 150000 chineurs et promeneurs qui se retrouvent sur 20 km autour et dans la rue principale. Chacun s’improvisant vendeur, bonimenteur, marchandeur, et tout ça dans la bonne ambiance. Lundi 10 septembre Le dernier jour, l’animation linguistique s’est couplée avec le bilan final de la rencontre. Les stagiaires se sont retrouvés devant une grande feuille posée au sol sur laquelle était dessiné un océan (avec des poissons, des anémones etc.). La consigne était la suivante. Chaque participant devait découper sur feuilles de papier de différentes couleurs des poissons sur lesquels il allait noter des appréciations, réflexions sur la semaine écoulée. Une idée par poisson. Puis, trois choix se présentaient à eux. Le premier était de placer les poissons dans une poubelle devant recevoir les poissons “odorants”; qui symbolisaient les aspects négatifs de la semaine. Le deuxième choix était de placer les poissons sur l’océan devant recevoir les aspects positifs de la semaine. La dernière possibilité était de placer les poissons dans un “congélateur” devant symboliser les aspects de ce qui était « ramené à la maison », pour le futur. Les participants devaient placer les poissons librement, sans ordre établi, mais devaient à chaque fois qu’ils le faisaient commenter oralement leurs écrits. A suivre certaines paroles de stagiaires qui nous ont semblé important... « Notre groupe s’est formé à Hambourg et s’est bien retrouvé ici, par les jeux et la partage des réflexions. Il est authentique, chaleureux et sans artifice. » « La barrière de la langue oblige à aller à l’essentiel à une communication attentive, intense, directe, intime. On arrive à communiquer par tous les moyens langagiers, d’autres langues, des mots internationaux, des mimes, des gestes… » « Avec quelques mots d’allemands appris à Hambourg, beaucoup d’efforts et de gestes, un peu d’anglais et de volonté, on y arrive » « Les français se sont efforcés coûte que coûte de communiquer ; cela est dû à la cohérence du groupe » « Cette rencontre me décide à continuer, à organiser ou participer à des échanges internationaux et interculturels dans le cadre de mon projet professionnel. » « La réflexion sur l’immigration me fait partir très motivée à dissuader les personnes pour qui ou avec qui je travaille à ne pas retourner (chez elles). » (Turquie) « Contenu très intense et concret, j’étais parfois saturé. Bien sûr, on n’a qu’une idée général, merci aux traducteurs et aux organisateurs ; chapeau ! » « Je trouve qu’il a manqué des rencontres avec des jeunes fréquentant les structures jeunesse…J’ai apprécié les temps libre sans guidance. » 19 « Les visites de structures ont été pour moi très importantes…Nous avons maintenant beaucoup à transmettre, à réfléchir, beaucoup d’idées et d’informations, de matériels pour agir. » « Le Nord de la France nous est peu connu et c’est dommage. J’ai déjà vécu à Boulogne sur mer, j’ai retrouvé les habitants et l’architecture du Nord de la France. Je me sens ici chez moi. » « Accueillir est tout aussi intéressant et bien différent que de partir et d’être reçu. Ce ne sont pas les mêmes préoccupations, le même état d’esprit. C’est très formateur et cela donne tout son sens aux échanges. Il faut vivre les doubles rencontres. » Bilan et perspectives Le bilan de cet échange a été extrêmement intéressant tant sur le plan de la formation que sur le plan individuel. Les stagiaires du groupe BPJEPS ont pu vivre à travers ce module de formation (car rappelons que cet échange était intégré à un module de formation) une rencontre interculturelle et en mesurer les enjeux. L’élément moteur de ce projet a été la découverte et l’échange de pratiques professionnelles entre animateurs et ou éducateurs. Il nous a semblé important de pouvoir travailler sur la notion de « partir » et « d’accueillir » ; cela a été la base de notre projet. Le bilan de la formation BPJEPS montre combien ce projet a été déterminant dans la formation et cohérent avec l’UCA que les CEMEA Nord-Pas-de-Calais mettaient en place. Cela a été pour nous une première expérience, car nous avions l’habitude de monter des projets uniquement dans le cadre des visites d’études (Blossin en 2005, Brighton en 2006). Elaborer un échange de professionnels dans le cadre d’un module de formation BPJEPS s’avère pertinent pour les CEMEA, les stagiaires ainsi que pour notre partenaire. Le bilan positif de ce projet, montre qu’il y a tout intérêt à réitérer cet échange pour 2008. 20 ANNEXE 1 Calcul du co-financement demandé à l’OFAJ : attention, il s’agit ci-dessous des forfaits maximum qui peuvent être attribués dans le cadre des lignes directives de l’OFAJ. Ils sont rarement accordés dans leur totalité ! Selon l’enveloppe globale qui sera attribuée aux Ceméa, votre budget réel et suite aux traitements des demandes de subventions et des décomptes d’utilisation, les forfaits sont susceptibles d’être réduits. Il s’agit bien ici d’un cofinancement. A savoir que les forfaits pour l’animation linguistique sont accordés selon des critères bien précis. (Cf. Note sur l’animation linguistique) 1/ Echanges de jeunes, jeunes professionnels et en formation professionnelle : Exemple (5jours minimum et 21 jours maximum): Rencontre Frais de séjour Frais de transport Jours 6 Participants 30 10 allemands 10 français 10 autre pays Frais de programme de qualité particulière Animation linguistique Frais d’administration 6 250 € 6 150 € 30 Taux/jour 15,00 Forfait OFAJ (cf. grille OFAJ) total 10 € Total : Préparation Frais de séjour Frais de voyage Jours 3 Frais d’administration Participants Maximum 6 Maximum 6 Taux/jour 30 € Double taux de la grille OFAJ Maximum 6 10 euros Total Total : 2/ séjours linguistique « Tandem » Visite Frais de séjour Frais de transport Jours 6 Frais de programme Frais d’animation linguistique 6 6 Frais d’administration Participants 12 français 12 français Taux/jour 30 € Double taux de la grille OFAJ 250 € 250 € 24 10 euros Total Total : 21 Préparation : Préparation Frais de séjour Frais de voyage Jours 3 Frais d’administration Participants Maximum 6 Maximum 6 Taux/jour 30 € Double taux de la grille OFAJ Maximum 6 10 euros Total Total : 3/ Rencontre de jeunes professionnels en formation (BPJEPS, DEFA, éducateurs, moniteurs) Exemple : Jours Participants Taux/jours Frais de séjours Frais de voyage 8 30 Frais de programme Frais d’animation linguistique Frais d’administration 8 30 € Forfait OFAJ double taux de la grille 250 € 8 150 € - 10 10 10 30 Total 10 € Total : Préparation (cf. ci-dessus) : Préparation Frais de séjour Frais de voyage Jours 3 Frais d’administration Participants Maximum 6 Maximum 6 Taux/jour 30 € Double taux de la grille OFAJ Maximum 6 10 euros Total Total : 4/ Formation d’animateurs, formateurs, travailleurs sociaux, enseignants à la pédagogie interculturelle et programmes de rencontre et de formation dans le cadre d’un financement des trilatéraux sur les « fonds spéciaux » Exemple : Jours Participants Taux/jours Frais de séjours Frais de voyage 8 30 Frais de programme Frais d’animation linguistique Frais d’administration 8 30 € Forfait OFAJ double taux de la grille 250 € 8 150 € - 30 10 10 10 Total 10 € Total : 22 Préparation (cf. ci-dessus) : Préparation Frais de séjour Frais de voyage Frais d’administration Jours 3 Participants Maximum 6 Maximum 6 Taux/jour 30 € Double taux de la grille OFAJ Maximum 6 10 euros Total Total : A noter que pour les frais de voyage des participants des pays tiers : le calcul se fait à partir de la frontière française et le pays. Un maximum de 322 € peut être attribué dans le cadre des fonds spéciaux. Pour les jeunes en insertion, 25€ et 1 ½ taux dans la grille. Pour les échanges de jeunes professionnels (peut être un module de formation) → 30€ par jour → Double taux dans la grille 23