Fiche - Philosophie de la culture

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Fiche - Philosophie de la culture
Fiche - Philosophie de la culture - 2
(le travail et la technique)
I - À quoi bon travailler ?
●
Introduction à la question du travail à partir du documentaire de Pierre Carles, Attention
danger travail
A. Le travail ne semble pas avoir en lui-même de sens
1/ Le travail comme effort douloureux
● Tripalium, labeur, “aller au chagrin”
● Le mythe de l'âge d'or, le travail comme punition dans la Genèse`
2/ Le travail comme contrainte
● Contrainte vitale et contrainte sociale
● Le statut du travail dans la Grèce antique
3/ Le travail organise l'existence de l'individu
● Le temps de travail vs. le temps libre
● Nietzsche : “le travail est la meilleure des polices”. Morale du dressage et morale du
troupeau. Restriction de l'horizon de vie de l'individu : le travail épuise les forces vives
de l'individu ; le travail “présente constamment à la vie un but mesquin et assure des
satisfactions faciles et égales”.
4/ Toutes ces caractéristiques se rapportent à une forme particulière de travail : le travail aliéné
● Analyse de la notion de travail aliéné (Marx) : le travail comme perte de soi.
B/ Mais n’y a-t-il pas une valeur du travail ?
1/ Le travail comme transformation du monde extérieur
● Travail et culture : le travail comme formation d’un milieu proprement humain.
● Le travail comme source de richesse. Deux théories très différentes à partir de la même idée :
Locke et Marx.
2/ Le travail comme transformation de soi
● Développement de ses capacités. La critique morale de la paresse. Travail et estime de soi.
● Le travail est formateur de la volonté. L’effort du travail suppose d’apprendre à différer la
satisfaction immédiate, à viser un but et à maintenir une attention constante vers ce but (ce
qui implique de dominer ses pulsions).
● La dialectique du maître et de l’esclave (Hegel).
C/ Le travail à l’époque moderne
1/ À partir de la révolution industrielle du XIXe jusqu’à environ 1970
● Taylorisme : division verticale et division horizontale du travail.
● Fordisme : standardisation des produits ; production de masse et consommation de masse.
2/ Les mutations récentes du travail : le post-taylorisme
● Modèle du toyotisme : travail en flux tendu, mise sous tension permanente, accroissement de
la flexibilité.
II - Quelle valeur faut-il accorder à la technique ?
A/ La technique au fondement de l’humanité
1/ La technique est au cœur de l’existence et de l’essence même de l’humanité
● La technique comme condition d’existence des hommes. Le mythe de Prométhée.
● L’homme se définit essentiellement comme homo faber (Bergson). Distinctions entre la
production animale et la production humaine.
2/ Le progrès technique : passage du savoir-faire empirique à la technologie
● La technologie : une technique qui repose sur la science, et non plus sur un simple savoirfaire empirique. L’exemple de 2001, L’odyssée de l’espace : passage de l’usage de l’os
comme arme au vaisseau spatial.
● Quand la technique devient technologie, la technique permet de “nous rendre comme
maîtres et possesseurs de la nature”. Maîtrise théorique et maîtrise pratique de la nature. Un
changement dans la conception de la nature : le grand Tout dans lequel l’individu s’inscrit vs.
le réservoir d’énergie dans lequel on peut puiser. L’arraisonnement de la nature (Heidegger)
: la compréhension rationnelle des lois de la nature (maîtrise théorique) permet l’exploitation
des forces de la nature (maîtrise pratique).
3/ En quel sens peut-on dire que la technique représente un progrès pour l’homme ?
● Une libération des contraintes que nous impose la nature. La machine comme substitut de
l’esclave.
● Progrès technique et croissance économique. Cycles de la croissance et cycles de
l’innovation technique. La notion de destruction créatrice (Schumpeter).
● Progrès technique et progrès intellectuels. La science et les instruments techniques de
mesure et d’observation. Les technologies de l’information et de la communication.
● Progrès technique et amélioration des conditions de vie.
B/ Les critiques de la technique
1/ Vivons-nous dans un monde davantage maîtrise grâce à la technique ?
● Les risques techniques. Virilio : “Inventer un objet technique, c’est inventer une nouvelle
possibilité d’accidents”. Peut-on contrôler ces risques ? La technique peut-elle nous
échapper ? Le mythe d’Icare, la figure de Frankenstein. Le cas des biotechnologies (le
clônage et l’eugénisme, les OGM, le principe de précaution), le cas des nanotechnologies
(miniaturisation et contrôle citoyen).
● La question écologique. Amélioration ou dégradation des conditions d’existence des
individus. La “transformation de l’essence de l’agir humain” et la responsabilité vis-à-vis des
générations futures (Hans Jonas). L’exemple de l’automobile (la critique d’Ivan Illitch).
● Qui a véritablement une maîtrise de l’objet technique ? Ni l’utilisateur lambda, ni l’ouvrier (la
critique de Simondon). La figure du bidouilleur (Crawford : éloge du carburateur ; l’exemple
du hacker informatique). La dépendance vis-à-vis de l’objet technique (la critique de
Rousseau).
2/ La technique représente-t-elle véritablement une libération de l’individu ?
● Le cas de la télévision. Régis Debray à propos de la télévision : “Ce par quoi nous voyons le
monde construit simultanément le monde et le sujet qui le perçoit”. Analyse critique de cette
perspective médiologique selon laquelle une technique particulière peut définir une certaine
forme de vie et de pensée.
● La vie au rythme des objets : “Comme l’enfant-loup est devenu loup à force de vivre avec
eux, nous devenons lentement fonctionnels nous aussi. Nous vivons le temps des objets”
(Baudrillard). Reprise de l’analyse de la société de consommation et analyse de l’extension
de la norme de la performance et de la fonctionnalité.

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