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en exclusivité au canada - splendore a venezia art et musique de la
‐ EN EXCLUSIVITÉ AU CANADA ‐ SPLENDORE A VENEZIA ART ET MUSIQUE DE LA RENAISSANCE AU BAROQUE DANS LA SÉRÉNISSIME AU MUSÉE DES BEAUX‐ARTS DE MONTRÉAL Giovanni domenico Tiepolo, Le menuet, 1756.© MNAC‐
Museu Nacional d'art de Catalunya, Barcelona. Photo Calveras/Mérida/Sagristà Montréal, le 8 octobre 2013 – Le Musée des beaux‐arts de Montréal (MBAM) présente du 12 octobre 2013 au 19 janvier 2014, en grande première et en exclusivité canadienne, une exposition multidisciplinaire vaste et originale qui explore, pour la première fois, l’interaction entre les arts visuels et la musique à Venise, du début du XVIe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, date de la chute de la Sérénissime et époque au cours de laquelle les arts servent les ambitions politiques de l’État et jouent un rôle central pour la prospérité de la République. Grâce à des prêts exceptionnels de musées et de collectionneurs prestigieux, les visiteurs de l’exposition Splendore a Venezia : art et musique de la Renaissance au Baroque dans la Sérénissime pourront découvrir les splendeurs de Venise à travers la scène musicale : les salons où étaient présentés des concerts de musique de chambre, le célèbre carnevale, le théâtre, les spectacles de rue très prisés, de même que la joyeuse commedia dell’arte costumée. Composée d’environ 120 peintures, estampes et dessins ainsi que d’instruments de musique anciens et de partitions manuscrites, cette exposition majeure, conçue et organisée par le MBAM, trace le portrait d’une période d’une extraordinaire vitalité sur le plan des arts visuels et de la musique, en rassemblant des chefs‐d’œuvre de plusieurs artistes associés à la cité lagunaire. Seront représentés des artistes ayant un lien direct avec la musique tels que Titien, Tintoret, Bassano, Giovanni Battista Tiepolo, Giovanni Domenico Tiepolo et Francesco Guardi, pour la plupart des musiciens accomplis, ainsi que Bernardo Strozzi, Pietro Longhi et Canaletto dont les tableaux reflètent l’intérêt pour la scène musicale vénitienne de l’époque. L’exposition mettra aussi en valeur le génie de plusieurs compositeurs, notamment les Gabrieli, Monteverdi, Albinoni, Lotti et Vivaldi en montrant leurs manuscrits, publications et instruments de musique. « À Venise, de même qu’il est impossible de sentir autrement que selon des modes musicaux, de même il est impossible de penser autrement que par images », écrivait Gabriele D’Annunzio. Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef du MBAM, précise : « Au Musée des beaux‐arts de Montréal, il est désormais impossible de voir sans écouter, d’écouter sans voir. Deux ans après le dévoilement de notre salle de concert Bourgie, aux qualités tant patrimoniales qu’acoustiques, la musique s’est définitivement installée au cœur du Musée. Elle s’invite avec éclat, audace et originalité dans nos expositions depuis plusieurs années déjà. Initiée il y a plus de cinq ans… quand la salle Bourgie n’existait qu’en rêve, voici notre nouvelle création. La musique n’y est pas traitée comme un accompagnement sonore mais bien dans l’esprit d’un dialogue pluridisciplinaire spécifique sur les contenus artistiques et scientifiques. Cette combinaison d’un musée des beaux‐arts qui possède une salle de concert professionnelle animée par une fondation musicale en résidence est unique. » Le commissaire de l’exposition Hilliard T. Goldfarb, conservateur en chef adjoint du MBAM et conservateur des maîtres anciens, spécialiste de la Renaissance italienne, a développé le concept de cette production originale produite par le MBAM sous la direction de Nathalie Bondil. La mise en musique été confiée au commissaire musical François Filiatrault, consultant en musiques anciennes. En diapason de cette exposition, Isolde Lagacé, directrice générale et artistique de la Fondation Arte Musica, a développé une programmation spéciale de conférences et de concerts présentés à la salle Bourgie. Soixante et un prêteurs canadiens et internationaux contribuent à la présentation de cette importante exposition dont : aux États‐Unis, le Metropolitan Museum of Art, le Morgan Library & Museum, la New York Public Library, le Wadsworth Atheneum, le Cleveland Museum of Art, la National Gallery of Art (Washington) ; en Italie, la Galleria Palatina, la Galerie des Offices, les musées Capitolini, la Fondation Cini, l’Accademia (Venise), le Museo Correr ; en Europe, le Kunsthistorisches Museum de Vienne, le Thyssen‐Bornemisza de Madrid, la Dulwich Picture Gallery et la National Gallery de Londres. Le MBAM tient également à mentionner la contribution du Musée de la Musique de Paris qui a participé à ce projet dès les débuts avec notamment plusieurs prêts de précieux instruments anciens et son expertise scientifique. Cette exposition sera ensuite mise en tournée par le MBAM au Portland Art Museum (Oregon) du 7 mars au 8 juin 2014. Arts visuels, musique et politique du début du XVIe siècle jusqu’à la chute de la Sérénissime De Titien à Guardi et de Willaert à Vivaldi, une extraordinaire créativité artistique liait étroitement les arts visuels et la scène musicale. Le premier opéra public au monde a ouvert ses portes à Venise en 1637, et aux XVIIe et XVIIIe siècles, on y dénombre pas moins de neuf maisons d’opéra. C’est aussi à Venise qu’a été inventée l’écriture musicale moderne. Les plus importants éditeurs de musique européens y exercent leur activité. Les concerts publics ont joué un rôle essentiel dans la santé financière des scuole (confréries riches et puissantes) et des ospedali (établissements destinés aux pauvres et aux orphelins). Les institutions vénitiennes, qui organisaient à maintes occasions durant l’année tout un éventail de processions, comme en témoignent les arts visuels et les partitions musicales, servaient les ambitions politiques du gouvernement qui parrainait les arts. La musique et les arts deviennent alors un outil de propagande essentiel à la République, aussi bien pour ses réceptions officielles que pour son prestige international. Les thèmes de cette exposition L’exposition s’articulera autour de trois thèmes principaux de manière à refléter la relation complexe entre les arts visuels et la musique durant cette période déterminante de l’histoire de Venise. Art et musique dans la sphère publique
Pour Venise, ville imprégnée de la culture classique et médiévale, la musique symbolise l’harmonie universelle et, par extension, la bonne gouvernance. Elle contribue à la magnificence des commémorations civiques, des célébrations officielles et des rites religieux. Le rôle de la musique dans la chapelle ducale, les processions publiques, les églises, les scuole, les ospedali et autres places centrales de la vie vénitienne sont alors immortalisés par les peintres, les graveurs et les dessinateurs. a. Cérémonies et processions La musique accompagne le doge en fonction lors des processions, qui sont annoncées par une fanfare de cuivres. Dans la chapelle, les instruments à vent, à cordes et à clavier, ainsi que les grands chœurs, chantent les louanges de Dieu. Cette section présente des portraits des grands doges, dont celui de Francesco Venier réalisé par Titien, ainsi qu’une rare estampe longue de plus de quatre mètres montrant la procession du doge. Des représentations d’événements dans la basilique Saint‐Marc et dans l’église de San Zanipolo – Intérieur de Saint‐Marc, Venise de Canaletto et La visite du pape Pie VI à l’église de San Zanipolo de Guardi – illustrent le rôle des arts, qui servent de lien entre la religion et la politique. On découvre des objets montrés pour la première fois en Amérique du Nord, notamment des livres de chœur enluminés et des instruments d’époque, de même que des pièces de costume dont un corno ducale, couronne en forme de bonnet que portaient les doges lors de cérémonies officielles. b. Le rôle des scuole, confréries riches et puissantes, et des ospedali, établissements destinés aux pauvres et orphelins Venise abrite tout un réseau de scuole, qui sont les commanditaires et les mécènes des artistes et des musiciens. Encore plus remarquables sont les ospedali, réputés pour leurs ensembles musicaux. Des musiciens de renom comme Vivaldi composent à l’époque pour ces ensembles, ce qui rehausse leur prestige. Cette section comprend Le couronnement de la Vierge de Tiepolo, une rare esquisse à l’huile dont l’artiste s’est servi comme modèle pour la fresque du plafond de l’église nouvellement construite de la Pietà, Santa Maria della Visitazione, célèbre pour sa chorale composée uniquement de jeunes filles. Seront également présentées la première édition de l’œuvre Les quatre saisons de Vivaldi, qui donnait des cours de violon à l’Ospedale della Pietà, ainsi que la magnifique Fête de saint Roch de Canaletto, un prêt exceptionnel de la National Gallery de Londres. Art et musique dans la sphère privée Dans la sphère privée, la musique est l’art des courtisans et de la classe éduquée. Les nobles sont souvent représentés jouant du luth ou en train de composer et, par ce fait, identifiés aux valeurs que l’on associe à la musique, c’est‐à‐dire la spéculation philosophique, la quête scientifique, l’élévation intellectuelle et spirituelle. Contrairement aux modestes pipeaux des bergers dans les scènes pastorales et allégoriques, les instruments de l’élite – luths, théorbes et clavecins – symbolisent la culture et sont fréquemment ornés de matériaux précieux. Plusieurs de ces instruments figureront dans l’exposition. a. Les musiciens Les portraitistes vénitiens prennent souvent le musicien comme sujet. Représentés seuls ou en groupe, dans des scènes allégoriques, mythologiques ou de genre, les personnages apparaissent affublés de leurs atours et d’attributs qui reflètent littéralement et figurativement leur amour de la musique. Le concert ou Le concert interrompu de Titien, de la collection de la Galleria Palatina à Florence, un chef‐d’œuvre, démontre la maturité précoce du peintre et, du point de vue de l’histoire de l’art, le rattache à son contemporain Giorgione (Titien a plus tard acquis un clavecin semblable à celui du tableau). Des toiles telles que l’Autoportrait au madrigal de Marietta Robusti (La Tintoretta, fille du Tintoret) et le Portrait présumé de Claudio Merulo par Annibal Carrache illustreront la grande variété des musiciens représentés dans l’art. b. Concerts Les concerts privés s’enrichissent désormais de multiples instruments et des orchestres complets sont mis sur pied pour interpréter des compositions élaborées. Venise est le lieu de prédilection des éditeurs de musique européens, qui prospèrent alors en vendant des frottole (chansons populaires), des tablatures pour luth et des partitions de concerto pour clavecin, violon et autres instruments. Des recueils de chansons comme le très rare Odhecaton A (1501) d’Ottaviano dei Petrucci, présenté dans l’exposition, première partition imprimée avec des caractères mobiles et l’une des plus importantes dans l’histoire de l’édition, font la promotion de la pratique musicale et contribuent à former des auditoires éclairés. Les peintres vénitiens se distinguent par leur intérêt pour les sujets musicaux, comme en témoignent Le concertino de Longhi. L’amour inconditionnel de la musique est aussi manifeste dans Nature morte aux instruments de musique d’Evaristo Baschenis, à qui l’on attribue l’invention d’un nouveau genre de nature morte, mettant en scène des instruments de musique (souvent de fabrication vénitienne) disposés de façon harmonieuse. c. Scènes de rue La musique n’est pas réservée qu’aux milieux officiels et cultivés de l’élite dirigeante. En effet, les chansons populaires entraînantes circulent parmi les gondoliers et les artistes de la rue, tel que démontré dans des œuvres comme Le chanteur de Giambattista Piazzetta. Des recueils manuscrits de chansons pour gondoles documentent la façon dont diverses communautés culturelles influencent alors le répertoire. La musique est aussi associée au carnevale, qui transforme Venise en une scène de théâtre à l’état pur dans l’imaginaire occidental. L’esprit festif du carnaval règne dans Le menuet de Giandomenico Tiepolo, Musiciens ambulants de Strozzi, ainsi que dans d’autres scènes de rue. Art, musique et mythologie La première maison d’opéra publique au monde, le Teatro Nuovo di San Cassiano, présente sa première production à Venise en 1637 et, dès le XVIIIe siècle, la cité comprend pas moins de neuf lieux de cette nature. Les compositeurs, de Monteverdi à Handel et jusqu’à Vivaldi, y affluent dans l’espoir de voir leurs œuvres produites et publiées. L’opéra devient bientôt un incontournable de la vie sociale et ses productions, un moteur de l’économie de la République vénitienne, dispensant des emplois aux constructeurs de décors, costumiers, machinistes, interprètes et autres. Parallèlement, la mythologie classique, qui inspire alors la création de nombreux livrets, fait son apparition dans des toiles ayant la musique pour sujet. a. Mythologie La peinture de la Renaissance italienne traduit un héritage classique marqué par l’allégorie, les mythes et les symboles. Apollon, Vénus et autres divinités sont fréquemment représentés. Mais à Venise, la musique constitue une source d’inspiration supplémentaire. Un plafond orné d’une fresque monumentale peinte par le Tintoret pour Pietro Aretino, Le concours entre Apollon et Marsyas, est un superbe exemple d’association avec la musique. Le concert des Muses pour les dieux, peint à l’origine sur un couvercle de clavecin par le Tintoret, comme Vénus entourée de nymphes contemplant une ronde de cupidons de Sebastiano Ricci, soutiennent ce même propos. D’autres œuvres du Tintoret et de Tiziano Aspetti, ainsi que trois magnifiques peintures de Giambattista Tiepolo, sont présentées dans ce volet de l’exposition. b. Opéra Sous couvert de figures allégoriques et mythologiques, l’opéra explore et reflète les thèmes et les enjeux contemporains. Les théâtres d’opéra publics se multiplient rapidement alors que les auditoires adoptent cette nouvelle forme de divertissement conçue aussi bien pour les yeux que pour les oreilles. Cet engouement se traduit dans les scénographies et dans les portraits représentant des chanteurs et des compositeurs reconnus. Un superbe pastel de la grande soprano Faustina Bordoni tout comme un ensemble charmant de caricatures représentant Farinelli, Caffariello, Campion et d’autres célèbres chanteurs d’opéra, réalisées par l’artiste vénitien, critique, graveur et collectionneur Antonio Maria Zanetti le Vieux, ajoutent une touche particulière à l’exposition : jamais montrés en Amérique du Nord, ils offrent un point de vue humoristique et moins officiel du monde de l’opéra. Splendore a Venezia : une expérience musicale par excellence Pour l’exposition Splendore a Venezia, le MBAM met à la disposition du public un audioguide musical gratuit. Celui‐ci permet à chaque visiteur d’écouter une ou plusieurs pièces musicales en relation directe avec une œuvre ou un instrument en particulier. Bien sûr, la spatialisation de la musique, déjà existante dans plusieurs expositions présentées au MBAM telles que Warhol Live (2008), Imagine. La ballade pour la paix de John & Yoko (2009) ou We Want Miles. Miles Davis (2010), complètera cette expérience sonore sans précédent. Un somptueux livre scientifique Les éditions scientifiques du Musée des beaux‐arts publient à cette occasion, en français et en anglais, un catalogue richement illustré en couleurs. La publication de ce livre d’art est réalisée sous la direction de Hilliard T. Goldfarb et comprend des essais de grands spécialistes internationaux de la musique, de la culture et de l’art vénitiens : Tiziana Bottecchia, Dawson Carr, Francesca del Torre, Joël Dugot, Iain Fenlon, Caroline Giron, Jonathan Glixon, Sergio Guarino, Eugene Johnson, Piero Lucchi et Ellen Rosand. Cette publication constitue un ouvrage de référence qui apporte une contribution durable à l’ensemble des connaissances sur la musique et les arts visuels dans les sphères publique et privée de la République vénitienne. Il est distribué par l’entremise des éditions Hazan (version française) et par Yale University Press (version anglaise). Le disque de l’exposition La maison montréalaise Atma en collaboration avec le Musée produit un disque compilation de quinze pièces de grands compositeurs vénitiens. Y figurent des œuvres d’Antonio Vivaldi, Claudio Monteverdi, Giovanni Gabrieli et Tomaso Albinoni, entre autres compositeurs évoqués dans l’exposition. Les pièces sont interprétées par quelques‐uns des meilleurs musiciens et ensembles d’ici et d’ailleurs, dont Karina Gauvin, Alexander Weimann, le Concerto Palatino, le Studio de musique ancienne de Montréal et Les Boréades. Il est en vente à la Boutique‐Librairie du Musée à partir du 15 octobre. Un programme musical en lien avec l’exposition d’une incroyable diversité Le Musée des beaux‐arts de Montréal et la Fondation Arte Musica en résidence au Musée unissent leur savoir‐faire et leurs ressources pour présenter chaque année dans la salle Bourgie environ 140 concerts qui attirent quelque 45 000 spectateurs. Isolde Lagacé indique : « L’exposition que présente le MBAM est l’occasion rêvée de faire une incursion dans le monde ô combien riche de la musique vénitienne. D’octobre à janvier, la Fondation Arte Musica présentera à la salle Bourgie du Musée 20 concerts qui couvriront près de cinq siècles de musique, qu’elle soit instrumentale ou vocale, sacrée, profane ou traditionnelle. » Elle ajoute : « Bien que l’exposition se concentre sur les périodes de la Renaissance et du Baroque, les limites du temps ont été repoussées pour inclure le XIXe siècle, avec un spectacle littérature et musique, le XXe siècle, avec une soirée hommage à deux fils de la Lagune, Luigi Nono et Bruno Maderna, et le XXIe siècle, avec la création d’un conte musical pour enfants avec marionnettes géantes, Le Chat et le gondolier. » Parmi les concerts proposés, on retrouve aussi des œuvres chorales grandioses de Monteverdi et de Gabrieli interprétées par le Studio de musique ancienne de Montréal, des chansons traditionnelles pour voix et luth avec l’ensemble italien Accordone et le ténor Marco Beasley, entendu dans la trame sonore du film Tous les soleils, de la musique pour deux orgues, des airs et des concertos italiens donnés par des ensembles et des solistes montréalais réputés, ainsi que deux œuvres majeures de Vivaldi, l’oratorio Juditha Triumphans en première montréalaise avec l’Ensemble Caprice et les Quatre Saisons avec des solistes et des musiciens de l’OSM. Une gondole de la Collection Guy Laliberté mise en scène par Guillaume Lord dans l’exposition La scénographie de cette exposition est assurée par Guillaume Lord, scénographe et concepteur des accessoires et du théâtre, qui exerce son métier depuis une quinzaine d’années tant au Québec qu’à l’étranger, à la fois dans les domaines du théâtre, de la danse, du cirque, des variétés et de la comédie musicale. Dans cette exposition où la musique est au cœur du parcours des visiteurs, il a installé une Gondole vénitienne traditionnelle (« Donatella ») de la Collection Guy Laliberté, datée de la fin du XXe siècle, en bois divers, acier inoxydable, laiton et fabriquée par Pietro Amadi. Sur l’un de ses flancs, on peut y lire l’inscription suivante : In barca vien con mi [Viens embarque avec moi]. La gondole, dont l’origine se perd dans la nuit de l’antiquité vénitienne, est l’embarcation à rame et à fond plat typique de la Sérénissime. Elle constitue le moyen de transport idéal pour se déplacer dans la lagune. On estime qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles, entre 8 000 et 10 000 gondoles circulaient à Venise. Les premières gondoles étaient peintes de différentes couleurs, mais après 1562, seul le noir fut autorisé. À l’époque de Canaletto, la proue était plus basse et il y avait habituellement deux rameurs. Le profil moderne de la gondole a été fixé au XIXe siècle par un constructeur dont les descendants fabriquent toujours ces embarcations. La ville a interdit toute modification additionnelle au siècle dernier. Les gondoles se composent de 280 pièces de bois de 8 essences différentes. Le côté gauche est plus courbe (il a 24 cm de plus que le côté droit) afin de compenser le mouvement de l’aviron, à droite, qui fait dévier l’embarcation vers la gauche. Selon la réglementation, toutes les gondoles doivent mesurer exactement 10,87 mètres de long, 1,42 mètre de large et peser 700 kilogrammes. Elles sont entièrement fabriquées à la main. Crédits et commissariat L’exposition est conçue, produite et mise en tournée par le Musée des beaux‐arts de Montréal, sous la direction de Nathalie Bondil et par son commissaire Hilliard T. Goldfarb. La scénographie est assurée par Guillaume Lord. La musique est au cœur de l’exposition grâce à une conception inédite de l’environnement sonore et musical réalisée sous la direction de Sandra Gagné, en collaboration avec François Filiatrault. Isolde Lagacé a développé une programmation spéciale de conférences et de concerts présentés à la salle Bourgie. Le Musée remercie les soixante et un prêteurs canadiens et internationaux qui ont contribué à cette exposition, présentée sous le haut patronage de Son Excellence M. Giorgio Napolitano, président de la République italienne. Le Musée tient à souligner l’importante contribution de Metro, commanditaire présentateur de l’exposition à Montréal, ainsi que de Osler, Hoskin & Harcourt S.E.N.C.R.L./s.r.l., grand donateur. Il remercie ses partenaires Zonin, The Gladys Krieble Delmas Foundation, la Fondation Arte Musica, Bell, Air Canada, Richter, La Presse et The Gazette ainsi qu’un donateur anonyme. L’exposition bénéficie du soutien indéfectible de l’Association des bénévoles du Musée des beaux‐arts de Montréal qui, depuis 1948, contribue au développement du Musée grâce à des événements de collecte de fonds exemplaires. ‐ 30 ‐ Un choix de visuels est disponible sur le site Web du Musée à l’adresse mbam.qc.ca/media Consignes à respecter pour les visuels : L'œuvre d'art doit être reproduite en entier sans recadrage, ni fond perdu, ni pliage, sans surimpression, ni autre modification d'aucune sorte, et la légende ainsi que le crédit photo doivent accompagner l'œuvre. Source et demande de renseignements : Thomas Bastien Attaché de presse Musée des beaux‐arts de Montréal 514‐285‐1600, poste 205 – [email protected] À propos du Musée des beaux‐arts de Montréal Le Musée des beaux‐arts de Montréal est l’un des musées les plus fréquentés au Canada. Annuellement, plus de 700 000 visiteurs visitent gratuitement en tout temps sa collection encyclopédique unique au Canada et ses expositions temporaires originales, croisant les disciplines artistiques (beaux‐arts, musique, cinéma, mode, design), mises en valeur par des scénographies atypiques. Il conçoit, produit et met en tournée en Europe et en Amérique plusieurs de ses expositions. Il est aussi l’un des plus importants éditeurs canadiens de livres d’art en français et en anglais qui sont diffusés partout dans le monde. Plus de 100 000 familles et écoliers participent chaque année à ses programmes éducatifs, culturels et communautaires. L’année 2011 a marqué l’ouverture d’un quatrième pavillon, consacré exclusivement à l’art québécois et canadien – le pavillon Claire et Marc Bourgie – et d’une salle de concert de 444 places intégrant une rare collection de vitraux Tiffany – la salle Bourgie. Les riches collections du Musée sont déployées dans ses trois autres pavillons dédiés aux cultures du monde, à l’art européen ancien et contemporain, aux arts décoratifs et au design. Enfin, le Musée intègre désormais la musique pour que ses visiteurs puissent découvrir autrement les arts visuels grâce à des promenades musicales et autres activités inédites. En 2012, les nouveaux Studios Art & Éducation Michel de la Chenelière ont été inaugurés afin de doubler les espaces destinés aux écoles, aux familles et aux groupes communautaires. Enfin, un cinquième pavillon consacré à l’art international et à l’éducation ouvrira ses portes d’ici 2017.

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