Chargé(e) d`études - Espace Compétences

Transcription

Chargé(e) d`études - Espace Compétences
Chargé(e) d'études
Rome A1303, C1105, C1202, C1503, E1402, F1106, H1206, K1601, K1602, K2401, M1403, M1808
1 le métier
Le métier : Chargé(e) d'Etudes
En fonction de la demande qui lui est adressée et
de ses compétences, le chargé d’études élabore,
participe ou s’approprie le thème de l’étude à
conduire, recueille des données, les analyse et
rédige un rapport d’étude.
Ce document sera utilisé par les commanditaires
comme éléments d’éclairage avant de prendre des
décisions adaptées.
©chargé(e) d'études-CRpaca
Des fonctions et des employeurs diversifiés.
Le chargé d’études peut exercer dans des environnements très différents et nombreux, que ce soit dans le
secteur privé, public ou parapublic. Selon l’employeur, la mission et l’activité du chargé d’études seront orientées
différemment, et nécessiteront des compétences spécifiques. C’est pour cette raison que des formations
plurielles existent pouvant déboucher sur des métiers plus ou moins spécialisés selon la thématique abordée.
Sans que cela soit forcément exhaustif, les principaux organismes employeurs sont :
•
•
•
•
•
les organismes d’études, les observatoires, les instituts de sondages et d’enquêtes, les sociétés de
conseil,
les laboratoires de recherche public ou privé dans les domaines du social, de l’économie, de la
politique, etc.,
les collectivités territoriales et les services déconcentrés de l’Etat,
les organismes consulaires,
les grandes entreprises dotées de départements commerciaux, financiers ou de communication.
D’autres structures, souvent de taille plus modeste ont vu le jour, récemment ou depuis quelques années. Elles
emploient des chargés d’études sur des thématiques précises, comme la santé, l’économie verte, l’insertion
professionnelle, la précarité, etc. ou sur des thématiques liées à la prise en compte des dynamiques territoriales,
notamment celles du développement local ou du développement durable.
Quelques déclinaisons du métier.
Il peut être chargé d’études économiques, statistiques, socio-économiques, marketing, d’aménagement, ou
encore chargé d’études médias.
1
Il peut exercer son activité dans le secteur privé comme dans le public. Les thèmes analysés sont très variés car
liés aux organismes employeurs mais la façon de procéder est commune : recueil de données quantitatives ou
qualitatives, analyse, production de rapport, préconisations, présentation, suivi et veille thématique.
Seul le statisticien n’utilise que des données quantitatives.
Le chargé d’études marketing étudie le marché et les attentes du consommateur afin d’optimiser soit la vente
d’un produit, soit le produit lui-même. Pour ce faire, il réalise une étude, en tire des résultats, les restitue sous
forme d’un rapport de synthèse clair et conclut par des recommandations. Il travaille dans une entreprise, dans
une société de conseil en tant que consultant ou encore dans une agence de communication.
Le chargé d’études aménagement exerce son activité essentiellement dans le secteur public, il conseille les
maîtres d’ouvrage (les décideurs) sur des questions d’aménagement du territoire : urbanisme, transport,
environnement, aménagement rural, etc.
Le chargé d’études médias doit optimiser l’audience d’une chaîne de télévision ou de radio. Il peut étudier le
lancement d’une émission, suivre quantitativement et qualitativement l’audimat. Il peut travailler pour une chaîne
de télévision ou de radio, ou au sein d’un institut spécialisé.
Cependant un cœur de métier commun.
L’activité du chargé d’études a plusieurs facettes, il peut les assurer toutes ou partiellement, selon ses
compétences et l’organisation du travail, à savoir s’il est seul sur une étude ou s’il travaille en collaboration avec
d’autres chargés d’études.
-
-
-
-
La première phase est la prise de connaissance des objectifs de l’étude et du cahier des charges.
Il passe ensuite à l’étape fondamentale du recueil d’informations qui servira de socle au contenu de
l’étude. Ce recueil se base sur plusieurs méthodes : recensement de l’existant (études antérieures,
documents divers) et recherche de données. Les méthodes d’enquête sont souvent mobilisées :
enquêtes auprès des personnes ou organismes ciblés, enquêtes quantitatives (par exemple envoi de
questionnaires) ou enquêtes qualitatives (études de cas, entretiens,…). Au-delà de ce recueil, un tri est
nécessaire pour ne retenir que les informations pertinentes et en faire un tout cohérent. Savoir
synthétiser et aller à l’essentiel l’aide en ce sens.
La troisième phase est celle de l’analyse des données. Celle-ci peut s’appuyer sur des traitements
statistiques (courbe d’évolution,…) ou sur des traitements de données qualitatives (analyse de contenu
par exemple), le tout assorti de commentaires pour faciliter la lecture des données, pouvant énoncer des
hypothèses explicatives. La maîtrise de l’outil informatique et de certains logiciels spécifiques s’avère
nécessaire (tableurs, logiciels de base de données, de cartographie, de traitements d’enquêtes,…).
La rédaction constitue une quatrième étape. Celle-ci peut se faire sous plusieurs formes, non exclusives
l’une de l’autre : rapport complet (rappel de la demande, méthodologie utilisée, résultats et analyses
détaillés, annexes) ou synthèse des principaux résultats. La restitution des résultats peut inclure une
conclusion qui intègre des recommandations, voire des propositions pour aider le commanditaire à
opérationnaliser l’étude par les moyens dont il dispose, moyens d’action concrets, financements de
structures, propositions de mesures législatives, etc.
Une cinquième phase peut s’ajouter, celle de l’accompagnement auprès d’acteurs divers afin qu’ils
s’approprient, comprennent les résultats de l’étude et l’utilisation qu’ils peuvent en faire. C’est aussi un
moyen pour le chargé d’études de valoriser ses travaux et la structure à laquelle il appartient.Dans tous
les cas de restitution, une aisance dans l’expression écrite et orale s’avère indispensable.
En parallèle des étapes de réalisation, le chargé d’études a souvent un rôle d’animation de partenariat : il peut
animer des séances de travail avec des « experts », participer à des réunions de suivi du projet. Maîtriser les
techniques de conduite de réunion est facilitateur. Dans certains cas, il peut être amené à mettre en place un
système de veille d’informations si la thématique de l’étude doit être suivie dans le temps.
Plusieurs paliers, junior débutant puis confirmé, senior débutant puis confirmé.
Il est d’usage d’utiliser ces termes pour graduer les compétences du chargé d’études : junior débutant puis
confirmé, senior débutant puis confirmé.
Toutes les étapes de réalisation d’une étude ne sont pas forcément de sa responsabilité.
Quand il est chef de projet, il devra définir les contraintes de déroulement d’un projet (calendrier, coût, gestion de
l’équipe projet) il est l’interface entre le commanditaire (employeur ou client) et son équipe projet.
Selon ses interlocuteurs, il devra faire preuve de « mesure », de « tact » sans pour autant enfreindre les règles de
déontologie du chargé d’études : transparence quant aux méthodes utilisées, indépendance du déroulement et
des conclusions de l’étude, respect de l’anonymat des personnes enquêtées, etc.
Un relationnel diversifié.
Au sein de l’organisme employeur, le chargé d’études peut-être sous la responsabilité d’un directeur des études,
d’un chef de projet ; il peut être amené à collaborer avec d’autres chargés d’études.
A l’extérieur, il est à l’écoute des clients (analyse de la demande, restitutions partielles,…), il est en relation avec
des prestataires extérieurs éventuels et travaille souvent de concert avec les organismes producteurs
d’information.
2
2 Le marché du travail
Sur quels postes débuter dans le métier ?
Dans le secteur privé, les postes de chargés d’études économiques sont ouverts aux jeunes diplômés, l’auditconseil et la banque assurance sont les principaux recruteurs (source APEC).
Dans les sociétés d’études de marché et de conseil, le turn-over est élevé, ce qui favorise les nouvelles
embauches ; en effet, il est fréquent que de jeunes consultants intègrent après quelques années une entreprise
cliente.
Le turn-over est accentué par des embauches en CDD sur des missions d’une durée précise.
Le chargé d’études débutant travaille avec d’autres pairs sous la direction d’un responsable de service ou d’un
chef de projet. Il peut réaliser une ou plusieurs étapes d‘une étude, généralement de recherche, de traitement,
d’analyse de données. Le « junior » ne participe pas toujours à la définition du projet de l’étude, à la négociation
avec le commanditaire ou à la restitution des résultats.
Et demain ?
Il est souligné par les professionnels une fonction de communication pédagogique de plus en plus importante. Le
rapport d’étude complet est désormais accompagné d’un résumé en 4 ou 5 pages, d’un diaporama synthétisant
les quelques constats clés à retenir.
Résumer trop synthétiquement ou trop développer, la position du curseur entre ces 2 écueils semble être délicat.
En parallèle, les délais de réalisation d’une étude se raccourcissent, et les prestations financières ont tendance à
se resserrer.
Les prévisions de l’APEC pour 2010 concernant le recrutement des cadres prévoient une baisse de 10%, baisse
conjoncturelle due à la crise économique.
En termes de fonction, « Etude, recherche et développement » l’APEC constate une bonne tenue des
embauches qui resteraient stables.
L’emploi des chargés d’études est donc peu impacté par la conjoncture économique. Depuis plusieurs dizaines
d’années, ils ont démontré leur utilité, notamment économique pour le monde de l’entreprise et de la finance.
La mondialisation a entraîné une concurrence internationale de plus en plus vive, la rapidité des changements
d’ordre divers oblige les décideurs à s’entourer d’éclairages avisés avant d’envisager telle ou telle stratégie. La
fonction d’observation et de veille devient donc de plus en plus nécessaire voire indispensable afin d’optimiser les
capacités d’expertise et d’anticiper au mieux l’avenir.
Les politiques d’évaluation de l’action publique vont dans le même sens.
En même temps, le développement du champ de compétences des collectivités territoriales a favorisé l’emploi de
chargés d’études, notamment autour des thématiques du développement local des territoires.
Le contexte actuel est marqué par des intentions de soutien au monde de la recherche et par des inquiétudes au
sein de la recherche publique au vu des orientations prises à cet effet.
Plusieurs faits récents ont eu pour objectif de dynamiser la recherche publique et privée, citons deux exemples
emblématiques
:
L’enseignement supérieur et la recherche ont été annoncés comme la première des priorités du grand emprunt
de l’Etat, annoncé fin 2009.
L’Agence nationale de la recherche (ANR) est le principal financeur des pôles de compétitivité en France (60 à ce
jour). Les pôles visent à favoriser le dialogue entre les laboratoires publics de recherche et le monde
économique, notamment les PME.
La révision générale des politiques publiques (RGPP) pour le ministère de l’Enseignement et de la Recherche a
entraîné des réformes qui s’articulent autour de 2 axes notamment :
-
la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) renforce l’autonomie des universités,
le développement de la recherche privée et du partenariat privé-public sont mis en avant.
La recherche mentionnée ici englobe toutes les disciplines, au nombre de 11 : mathématiques et informatique,
physique, chimie, sciences et technologies de l’information et de la communication, sciences pour l’ingénieur,
milieux naturels et univers, agriculture et alimentation, sciences de la vie, sciences médicales, sciences sociales,
sciences humaines.
3
Si on retient les 2 derniers domaines pour les chargés d’études, ils représentent environ 30% des chercheurs du
secteur public et ne sont peut-être pas une priorité dans la politique de développement de la recherche à ce jour.
3 Evoluer
Je veux évoluer dans le métier ou dans le secteur professionnel
Après plusieurs années d’expérience, le chargé d’études peut encadrer d’autres chargés d’études, en devenant
chef de projets, responsable d’un service.
Dans le secteur privé, il peut éventuellement être responsable d’un organisme d’études.
Il peut aussi créer son entreprise, se mettre à son compte en libéral, il devient ainsi un consultant. Par la suite, il
peut recruter un ou plusieurs salariés si son activité croît. Dans ce dernier cas, le chargé d’études devenu
directeur doit aussi être son propre commercial.
Au-delà de la mobilité « hiérarchique », le chargé d’étude peut se tourner vers des métiers proches dans des
organismes qui traitent de thématiques qu’il a pu développer ou sur lesquelles il s’est spécialisé : santé,
environnement, etc.
Il peut également quitter son organisme d’études pour rejoindre une grande entreprise dotée d’un service
d’études et en être le responsable.
Le chargé d’études marketing n’exerce pas cette fonction pendant de longues années ; ce poste est souvent
décrit comme un tremplin, pour accéder à des postes de commerciaux dans des centrales d’achats, dans la
grande distribution ou chez des fournisseurs.
Il peut également accéder à des postes de chef de produit.
Cette fiche a été produite par l’ORM PACA
4