LA DEPOLLUTION DE L`AIR INTERIEUR PAR LES PLANTES Nous

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LA DEPOLLUTION DE L`AIR INTERIEUR PAR LES PLANTES Nous
LA DEPOLLUTION DE L'AIR INTERIEUR PAR LES PLANTES
Nous passons en moyenne 22 heures sur 24 dans des lieux clos ou semi-clos : logement, travail, école, transport…
Sur les 20 m3 d'air que nous respirons en moyenne par jour, 16 m3 proviennent de l'intérieur d'espaces clos, présentant des risques
d'exposition à divers polluants.
L'aération est une des façons de diminuer l’absorption par l’organisme de polluants (si l’air extérieur est sain) mais des solutions
complémentaires peuvent être apportées : ventilation mécanique contrôlée, filtre, ainsi que la culture de certaines plantes.
En France, l'agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail a recensé 11 polluants de l'air intérieur :
les composés organiques volatils dont le formaldéhyde, le benzène le trichloréthylène, tétrachloréthylène, le monoxyde de carbone, les
particules de diamètre inférieur à 10 µm, le naphtalène, les phtalates, le dioxyde d'azote, l’acétaldéhyde, et l'ammoniac
Les effets de l'exposition à ces polluants sont partiellement connus pour la santé mais sont en cours d'études approfondies et
préoccupent les pouvoirs publics et les services sanitaires. Ils peuvent aller de la simple gêne, à des allergies, des maux de tête, des
irritations, mais peuvent aussi provoquer des pathologies plus graves comme le cancer.
En France, le sujet de la qualité de l'air intérieur de nos logements est actuellement étudié par :
- l’observatoire de la qualité de l'air intérieur (crée en 2001 par le gouvernement)
- l’agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEM)
- le ministère de l'économie du développement et de l'aménagement durable
- des associations
- le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment) travaille en collaboration avec la faculté de pharmacie de Lille et l'association
PLANT’AIR PUR créée en 2000 par la paysagiste d'intérieure Geneviève Chaudet sur un programme de recherche concernant les
propriétés et épuratrices des plantes en pots vis-à-vis des substances polluantes.
C'est dans les années 80, suite aux travaux du professeur Wolverton, chercheur américain travaillant au centre spatialJhon C.Stenis
de la NASA que nous avons découvert le pouvoir de dépollution de certaines plantes.
Le principe repose sur l'échange gazeux . Les polluants de l'air sont absorbés par les feuilles et la plante émet parallèlement de la
vapeur d'eau par le processus nommé transpiration et améliore ainsi le taux d'humidité dans la maison et le taux d'oxygène.
Les micro-organismes de leurs racines et du substrat jouent un rôle important dans l’élimination des polluants étudiés. C’est le
système plante/pot qui agit . Les recherchent en cours tentent d’approfondir les investigations visant a savoir quels sont les microorganismes associés aux espèces de plantes et au support de croissance qui sont impliqués dans le processus d’élimination, afin de
permettre le développement du système avec des capacités de purification de l’air renforcées et d’établir des règles de
dimensionnement du système d’épuration.
Les études menées sur certains polluants et certains types de végétaux
Des dispositifs vont être commercialisés, s’adressant aux bâtiments publiques et aux particuliers :
- système de mur végétal filtrant, l’air aspiré mécaniquement circulant dans le substrat, est ensuite dé-shumidifié et réinjecté dans la
pièce
- le système Bel-Air, une création de Mathieu Lehaneur, qui se présente comme une mini serre portative. L’air est aspiré et filtré par la
plante, ses racines et un bain humide.
Ce prototype a été présenté à l’exposition « Design and the Elastic Mind » azu MoMa de New York en février 2008.
La végétalisation de nos habitations reste toutefois la solution la plus simple et la moins onéreuse.
Les plantes peuvent être installées dans toutes les pièces, a des endroits précis en fonction du type de pollution qu’il peut y avoir dans
la pièce (gerbera dans la cuisine, le chlorophytum dans les pièces où il a de la moquette…).
Une plante pour 10m2 semblerait être un minimum.
Des systèmes de filtration de l’air extérieur sont également aujourd’hui au point et sont utilisés en milieux urbains, sorties d’air des
parking, sous forme de murs végétalisés, aussi efficaces que décoratifs.
LES PRINCIPAUX POLLUANTS ET LEURS SOURCES D'EMISSION
Les principaux polluants et leurs effets sont tirés de l'Enquête Nationale Logements sur la qualité de l'air intérieur des logements
français, réalisée entre tout d'ordre 2003 et décembre 2005 dans 567 le logements afin de dresser un état des lieux de la pollution de
l'air et d'établir un premier bilan des origines de la pollution intérieure
enquête effectuée par l'observatoire de la qualité de l'air intérieur
COV (composés organiques volatils) :
Le plus connu et le formaldéhyde. C’est un composé de faible pouvoir moléculaire qui a la propriété de devenir gazeux à température
ambiante. Communément appelé formol, il a été classé en juin 2004 comme cancérigène certain par le centre international de
recherche sur le cancer (CIRC) qui dépend de l'organisation mondiale de la santé (OMS)
Il est présent dans la fumée des feux de forêt et les rejets des automobiles, la fumée du tabac, mais aussi à l'intérieur des maisons,
dans la mousse des isolants, les laques, colles, vernis, peintures, encres, résines, papiers, produits ménagers, bois agglomérés et
contreplaqués. On le retrouve également dans certains cosmétiques et médicaments.
(D'autres formes comme le toluène, le limonene, l’acétate…. sont présents dans les dégraissants, les produits de nettoyages à sec, les
moquettes, tapis, insecticides, matières plastiques, cires...)
Peut provoquer des troubles respiratoires et des cancers naso pharyngés
Plantes décomposant le formaldéhyde.
Aloes (aloe barbadensis) n°13
Plante araignée (chlorophytum comosum) n°3
Philodendron n°6
Lindenii (dracaena fragrans)
Ficus (ficus benjamina) n°2
Scindapsus doré (epipremum aureus) n°15
Syngonium (Syngonium podophylum) n°4
Dragonnier de Madagascar(dracaena marginata) n°10
Dracaena (Dracaena déremensis ‘warneckii)
Spathiphyllum (Spathiphyllum) n°12
Fougères (néphrolepis exalta) n°5
% de décomposition
90 %
86 %
86 -76 %
70 %
70 %
67 %
67 %
60 %
50 %
50 %
% inconnu
Le trichloréthylène
C’est un composé considéré comme probablement cancérigène, irritant la peau, les muqueuses et toxiques pour le système nerveux
central. Régulièrement utilisé pour ses propriétés comme solvant, on le trouve dans les produits de dégraissage de nettoyage à sec
des vêtements et de l'extraction de produits organiques.
Peut provoquer des cancers des testicules, du foie, du système lymphatique, des troubles neurologiques …
Plantes décomposant le trichloréthylène
Spathiphyllum (Spathiphyllum) n°12
Dracaena (Dracaena déremensis ‘warneckii)
Lindenii (dracaena déremensis)
Dragonnier de Madagascar (dracaena marginata)
Langue de belle-mère (sensévieria sp) n°11
Le lierre (hédéra helix) n°9
Chrysanthème (chrysanthèmum) n°8
% de décomposition
50-23 %
24 %
20 %
13 %
13 %
11 %
% inconnu
Le benzène
Souvent utilisé dans les encres, les peintures les matières plastiques, les détergents, les produits de bricolage, l'ameublement, les
produits de construction et de décoration.
On le retrouve également dans la fumée de cigarette, la combustion de l'encens et des carburants.
Effet neurologique et immunologique, leucémie
Plantes décomposant le benzène
Le lierre (hédéra helix) n°9
Spathiphyllum (Spathiphyllum) n°12
Dragonnier de Madagascar(dracaena marginata) n°10
Lindenii (dracaena déremensis)
Scindapsus doré (epipremum aureus) n°15
Dracaena (Draceana déremensis ‘warneckii)
Langue de belle-mère (sensévieria sp) n°11
Àglaonema n°1
Gerbera jamesonii n°7
% de décomposition
90 %
80 %
79 %
78 %
73 %
70 %
53 %
48 %
% inconnu
Le PCP ou pentachlorophénol
Utilisé comme fongicide pour la protection des bois, le traitement de la pâte à papier. Il est classé comme substance cancérigène.
Plantes décomposant le PCP
Philodendron n°6
% de décomposition
% inconnu
L’ammoniac
C'est un composé chimique se retrouvant dans de nombreux dégraissants et dans certains produits de nettoyage de sol, des produits
pour la cuisine.
Plantes décomposant l’ammoniac
% de décomposition
Rhododendron ou azalée n°14
% inconnu
Le monoxyde de carbone ou CO, est un gaz toxique mortel incolore et inodore, qui se forme lors de la combustion incomplète de
matières carbonées, charbon, pétrole, fioul et bois. Donc tous les appareils de combustion pour le chauffage, chauffage d'appoint,
idem pour les appareils et outillages avec combustion, décolleuse à papier peint etc… la combustion du tabac.
Effets cardio-vasculaires et neurologiques
Plantes décomposant le CO
Plante araignée (chlorophytum comosum) n°3
Scindapsus doré (epipremum aureus) n°15
% de décomposition
96 %
75 %
Sources documentaires et pour en savoir plus :
www.sante-securite.com
www.air-interieur.org
http://fr.ekopedia.org/Plante_antipollution
http://www.ensem.fr/ChemSud.htm
www.plantairpur.fr
www.plantforpeople.org
Revue : Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, du 22 septembre 2006

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