Avec David Jalbert, le silence n`est pas une option

19 mai 2013 | Par Christelle Lison
Avec David Jalbert, le silence n’est pas une option
C’est toute petite dans son jean et son chandail tout simple que Jill est montée sur la scène. Sa guitare a l’air
plus grande qu’elle, mais ses yeux bleus et son sourire nous charment directement. S’il n’est pas forcément
facile de réchauffer une salle, la jeune demoiselle a relevé le défi avec brio. Rapidement, l’assistance du
Cabaret Eastman est tombée sous son charme alors qu’elle faisait la première partie du spectacle Y’a pas de
bon silence de David Jalbert le18 mai dernier.
Accompagnée du guitariste Étienne Joly, elle a
présenté au public cinq chansons de son
premier album; Cœur Cobaye. À sa sortie de
scène, elle a eu droit à de très chaleureux
applaudissements. « Je suis très heureuse de
la réaction des gens », m’a-t-elle confié avec
des étoiles dans les yeux.
Elle avait à peine quitté la scène que David
Jalbert est arrivé. Il n’a pas fallu plus de
quelques secondes pour que le Cabaret
Eastman s’embrase. En effet, les premières
notes de Si Dieu n’avaient pas encore résonné
que l’on avait déjà l’impression qu’il s’agissait
de la dernière pièce du rappel.
Prenant la peine de s’adresser au public et de le remercier chaleureusement,David Jalbert a revisité ses trois
albums. Au début du programme : Jour de paye, Les embûches, Les vacances, Référendum, entre autres. «
J’ai sorti mon premier album il y a eu 5 ans tout juste le 15 avril dernier », a souligné David Jalbert. « Et je
me sens très chanceux d’avoir pu côtoyer des gens qui me sont chers », a-t-il ajouté en se lançant dans une
imitation de Jean-Pierre Ferland en entamant Né du bon côté.
Avec une mise en scène simple et efficace, le jeune homme a présenté certaines chansons de son passé, dont
Envoye-donc. « Je dois avouer qu’aujourd’hui, je l’assume un peu moins bien cette chanson », a-t-il lancé à
la foule avec un sourire. Ajoutant tout juste après, « mais je sais que vous l’aimez beaucoup », déclenchant
ainsi une salve d’applaudissements.
Il y a également eu des moments d’émotion, notamment lorsque l’artiste a chanté à tue-tête Des crampes
dans les orteils. Et le retour sur scène à la suite de l’entracte a été identique à la première partie : énergique
et émotif. En effet, c’est avec des larmes au coin des yeux que quelques jeunes filles du premier rang
chantaient en cœur avec David Jalbert Des victimes du temps. « Cette chanson, elle est pour toutes les
personnes que l’on a perdues », a souligné l’artiste. « Parce qu’on les voit en nous et qu’elles nous
manquent chaque jour ».
Quelques minutes plus tard, c’est une bouffée d’énergie qui a envahi le
Cabaret Eastman pour Y’a pas de bon silence, L’hymne à la Montérégie
et Shérif du village. Déboutonnant sa chemise à pression, David Jalbert a
créé un petit moment d’hystérie chez les dames tout en invitant la salle à
se lever pour taper des pieds et des mains. Celles-ci battaient encore
lorsque le jeune homme a offert deux chansons à des petits garçons qu’il
aime profondément, son neveu Michaël (Souvenirs d’enfance) et son fils
Jack (Hey Jack!).
Terminant avec Le voyage, David Jalbert a remercié toute l’équipe du
Cabaret Eastman et ses musiciens, Étienne Joly (guitares), Alain Quirion
(batterie) et Daniel Moranville (contrebasse). Mais évidemment, c’était
sans compter le rappel qui comportait initialement trois chansons; Le
journal, P’tit homme et Ma mère disait, et qui s’est terminé, finalement,
avec trois débuts de chansons inédites et une chanson niaiseuse écrite à
15 ans. Bref, sept pièces en tout!
En sortant de la scène, David Jalbert s’est offert un petit bain de foule parmi le public. J’ai juste eu le temps
de l’accrocher quelques secondes. « J’ai passé une excellente soirée », m’a dit-il les yeux brillants. « Et toi?
», a-t-il ajouté avec son sourire ravageur. Oui David, j’ai passé une très belle soirée! Comme tu me l’as dit
un jour, le feeling, ça ne s’explique pas!
Par : Christelle Lison
Photos : Isabelle Bolduc