Exposition à la cathédrale d.docx - Ecole supérieure d`art d`Aix

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Exposition à la cathédrale d.docx - Ecole supérieure d`art d`Aix
Borras Auriane
ère
(1
année)
Exposition à la Cathédrale d’Images
« Picasso »
De Gianfranco Iannuzzi
En collaboration avec Renato Gatto, Massimilano Siccardi et Marco Melia.
Introduction
Après la rétrospective sur Van Gogh, la cathédrale d’image des Baux de Provence s’est attelé à
l’œuvre de Picasso.
J’aime me rendre dans cette carrière de pierre où la roche calcaire devient le théâtre
d’installation visuelle et sonore saisissante. C’est bien le premier mot qui m’est venu à l’esprit
« saisissant ».
On entre et on est embarqué dans un autre univers coloré et musical. Depuis février 2009, la
cathédrale d’image permet au public d’admirer l’œuvre de Picasso dans un contexte unique.
C’est l’artiste multimédia, Gianfranco Iannuzzi qui s’est chargé de réaliser cette installation, ce
spectacle même.
« Il faudrait aller au fond de l’histoire, voir tous les tableaux qui sont sous un tableaux
» disait
Picasso. C’est ce propos qu’a essayé d’illustrer Gianfranco Iannuzzi pour contribuer à l’œuvre
cachée, par la décomposition et la déstructuration avec de libres actions visuelles, émotionnelles
et artistiques.
« Je ne peins pas ce que je vois mais ce que je pense » affirmait Picasso. Gianfranco, lui, a
décidé de prendre le chemin à contresens, il est parti de ce que l’œuvre de Picasso lui donnait à
voir pour tenter de trouver cette pensée créatrice qui menait le peintre toujours plus loin.
Un petit tour chez Iannuzzi
Intéressée par la démarche de cet artiste, sociologue et photographe de formation, j’ai voulu en
savoir plus sur ses réalisations, ayant moi-même beaucoup d’intérêt pour la vidéo et le montage
(l’atelier vidéo est mon option).
Il ne réalisa pas moins de 14 spectacles visuels pour la Cathédrale d’image depuis 1992 :
2007 : Venise, dont voici quelques images. L’architecture du lieu donne des effets de
profondeur et de perspective, ce qui apporte une nouvelle dimension aux œuvres
photographiques, picturales ou cinématographiques.
2006 : Couleurs Cézanne, 2005 : Alexandrie, 2003 : De Bosch à Brueguel, 2001 : Fresques,
1998 : Rivages, 1996 : Michel-Ange à la Sixtine, 1994-95-97 : Un hiver à Venise, 1994 :
Mémoire du cirque, 1992-93 : Femmes, Anges et Madonnes, 1992 : Les portes de l’Europe.
En 2006, NUITS DES TOILES offre un parcours nocturne et interactif dans le bois de l'Atelier
Cézanne à Aix-en-Provence. À la tombée de la nuit, l’atelier de Cézanne ouvre ses portes aux
promeneurs de l’imaginaire. Chacun y trouve selon sa sensibilité ses propres sujets
d’émerveillement.
Sa création artistique est fondée sur l’image, le son et la lumière utilisés comme supports de
communications sensoriels.
Il propose un réaménagement et un réinvestissement culturel et artistique de lieux et d’espaces
existants et de natures diverses, en extérieur comme en intérieur, où il crée à chaque fois une
installation qui respecte, valorise et transforme l'espace de façon éphémère.
INSTALLATION MULTIMEDIA au Jas De Bouffan, installation permanente à partir de
Juillet 2007 – Aix en Provence.
Les visiteurs entrent dans le salon de la bastide, les lumières s’éteignent. Emergeant peu à
peu de l’ombre les murs s’illuminent et s’animent de la présence de Cézanne et de sa
peinture. Réalisé avec Massimiliano Siccardi, vidéaste, artiste multimédia.
" IMAGINAIRES SOUTERRAINS "
Mise en valeur des Grottes de La Balme - depuis 2005 installation permanente.
Un parcours au cœur de la terre, à la découverte des rythmes et métamorphoses de l’univers
géologique et d’un monde magique, peuplé d’êtres et de figures fantastiques. Projections
d’images, installations visuelles, lumineuses et sonores, se combinent selon des modes et
technologies interactifs.
“SUITES IN THE FOREST " Venise, juillet 2004.
Concert interactif pour violoncelle, ordinateurs et vidéo.
Une mise en scène visuelle et spectaculaire des Suites de Bach sur des images projetées en
temps réel. Réalisation : Gianfranco Iannuzzi e Massimiliano Siccardi - Violoncelle : Mario
Brunello.
Il y dessine un « environnement interactif » au cœur duquel le spectateur peut évoluer à son
gré, voire modifier sa propre perception du spectacle.
L’utilisation des dernières technologies de pointe dans les domaines du multimédia et de
l’interactivité favorise cette participation et cette intervention actives du public sur l'œuvre
artistique.
Il a d’ailleurs conduit quelques stages :
"IMAGE NUMERIQUE AU SERVICE DE L'OEUVRE ARTISTIQUE" : L’utilisation de
l’ordinateur dans la réalisation du programme sur la Sixtine. Arles 1996
"IMAGE PHOTOGRAPHIQUE ET NOUVELLES TECHNOLOGIES" : La photographie
hors de ses supports traditionnels: projection et décor éphémère. Arles 1994
"PORTRAITS INTERACTIFS " : Stage-animation sur l'utilisation du support Polaroïd et sa
manipulation comme instrument de création photographique collective. Paris 1994
Depuis de nombreuses années, il réalise des spectacles sur les 4000 mètres carrés de surface
de projection des carrières situées aux Baux de Provence pour la Cathédrale d'Images pour qui
il exerce également un rôle de conseil artistique et technique.
Des nouveaux projets le conduisent à développer une nouvelle approche des sites sur lesquels
il s’exprime.
En Europe, il s’agit d’investir une ville entière pour la création d’une œuvre globale de
déambulation image-son-lumière. Il projette ainsi de réaliser au Liban un musée virtuel.
Au Japon, où il est représenté par « Apollonia Corporation » il est appelé à investir et aménager
de nouveaux espaces pour ses créations artistiques.
« C’est ça que je veux faire ! »
Ce qui m’intéresse dans son travail c’est qu’il fait appel à différent artistes spécialisés dans
d’autres domaines que l’art vidéo mais totalement complémentaires.
Ainsi lors de chacune de ses installations il s’entoure de :
Musiciens comme Renato Gatto, vocaliste : il travaille sur le rapport corps-voix, geste-son et
enseigne la technique vocale.
Marco Melia : compositeur, il crée des bandes sons de spectacles audiovisuels pour la danse
classique et contemporaine.
Fabio Furlan, Armand Amar, Mario Brunello : musiciens.
D’artistes multimédia comme Massimiliano Siccardi : vidéaste et artiste, il travaille sur
l’intégration de l’image dans la performance artistique en utilisant les nouvelles technologies. Et
bien d’autres artistes du monde entier.
De plus j’ai moi-même un réel souci pour l’environnement et je trouve que l’utiliser à des fins
artistiques pourrait préserver, sauver ou faire renaître un espace menacé. C’est ainsi que je
conçois l’art contemporain, sensible au patrimoine et curieux de « recycler » un espace
caractéristique en un laboratoire artistique.
"RENAISSANCE" depuis Juillet 2000 installation permanente.
Réhabilitation de la centrale électrosolaire désaffectée de Thémis (Pyrénées Orientales ) avec
une installation visuelle et sonore ouverte au public.
Picasso en toute intimité
Comme je le disais plus haut cette installation est un spectacle visuel et sonore.
Un répertoire bien choisi illustre les peintures qui défilent (ou l’inverse…).
On peut y entendre : amor porteno de Gotan project, white de miles davis, mo’ joe de Forest
Wright, l’adagio (sonata 10) de Beethoven, treno geometrico de marco melia, the godfather,
waltz et la Passerella di otto e mezzo de Nino Rota, il y a aussi du Satie, Vivaldi, Bizet,
Shostakovitch (allegro molto), du Glazunov (marionettes , printemps) et du Paco de Lucia.
Les toiles avancent, reculent, se décompose, disparaissent, défilent à un rythme définit par la
musique qui donne une autre dimension aux œuvres. Elles tapissent les parois de la carrière
grâce à des vidéoprojecteurs, des spots et des enceintes fixé aux quatre coins de la grotte d’où
cette sensation de « saisissement » que j’ai ressenti.
Le public peut se déplacé au grès de ses envies mais la plupart du temps on se fixe à un endroit
et on n’y bouge que rarement tant chaque parois racontent une histoire différente. On se
contente de tourner sur soi-même pour être submergé d’images et de flotter sur une toile qui
bouge à nos pieds.
C’est pour admirer les différents effets sur la projection de la roche creusé que l’on commence
un petit tour de la carrière.
Ce voyage dure environ 10 minutes durant lesquelles se succèdent sept périodes de l’œuvre de
Picasso :
•
Les femmes de sa vie : portraits d’Olga, Marie-Thérèse, Dora, Françoise, Jacqueline.
A un moment les portraits de ces femmes défilent avec frénésie sur le rythme de la musique du
film de Fellini Otto e mezzo composée par Nino Rotta. Il nous vient une irrésistible envie de
danser.
•
Le néo-classicisme : un nouveau regard sur la modélisation du corps.
•
Le cubisme : les femmes sont à l’origine du cubisme de Picasso. Cubisme analytique
puis synthétique, humain, végétal, instrumental, décomposé puis assemblé.
•
Guernica : vision détaillée, disloquée, ave une photo du village après le bombardement.
•
Période bleu, période rose : Avec la voix de Carmen, ces peintures représentent la
Belle époque parisienne. (scènes de danse)
•
Minautore, Tauromachie : danse, affrontement, ombre et lumière.
•
Boulimie picturale : courbes, formes, et couleurs vives tournoient comme des dessins
d’enfants riches de toute l’expérience d’une vie consacrée à la peinture.
« Quand j’avais leur âge je dessinais comme Raphaël, mais il m’a fallu toute une vie
pour apprendre à dessiner comme eux ».

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