Il Giardino Armonico

Transcription

Il Giardino Armonico
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Jean-Philippe Billarant,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Jeudi 5 avril
Il Giardino Armonico
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr
La librairie-boutique reste ouverte jusqu’à la fin de l’entracte.
Un stand de vente est disponible dans le hall à l’issue du concert.
Il Giardino Armonico | Jeudi 5 avril
Dans le cadre du cycle Rome 1700
Du jeudi 29 mars au samedi 7 avril 2007
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Cycle Rome 1700 DU JEUDI 29 MARS AU SAMEDI 7 AVRIL
Depuis le milieu du XVIe siècle, Rome, reconstruite, enrichie, attirait les artistes de toute la
péninsule, auxquels les structures politiques et sociales de la ville sainte offraient l’assurance de
commandes multiples et de mécénats de premier ordre. Dans ce système essentiellement népotiste,
les commandes émanaient à la fois de la cour pontificale et des familles fortunées de cardinaux,
les Barberini dans les années 1620, relayés, autour de 1700, par les Ottoboni, Pamphili, ou encore
Ruspoli qui, en 1708, donna dans son palais privé la Santissima Annunziata d’Alessandro Scarlatti.
L’engouement pour le théâtre avait suscité de nombreuses constructions : à côté du teatro
Barberini, resté l’un des plus célèbres, ouvrirent le teatro Tordinona, inauguré en 1671 grâce à
l’intercession de Christine de Suède auprès du pape Clément IX, le teatro Capranica (1679),
le teatro Orsini, etc.
Néanmoins, l’activité dramatique fut régulièrement l’objet d’importantes restrictions, qui limitaient
du même coup théâtre déclamé et théâtre en musique. Ainsi, en 1703, voulant rendre grâce après
de terribles tremblements de terre qui avaient ébranlé l’Urbs et l’avaient finalement épargnée,
le pape Clément XI promulgua un édit interdisant pour cinq ans toute activité liée au Carnaval.
Le développement de l’oratorio s’explique dans une certaine mesure par ces raisons politiques,
puisqu’il ne donnait pas lieu à représentation scénique. En outre, ses sujets chrétiens le
soustrayaient pour une large part aux condamnations morales : vers 1700, les livrets étaient inspirés
majoritairement des épisodes du Martyrologe, de l’Ancien Testament ou des Évangiles (la Passion
– illustrée par La Vergine dei dolori de Scarlatti –, la Nativité, alors très en vogue dans toute l’Europe
du sud, l’Annonciation, etc.). Ils pouvaient également prendre la forme de libres compositions
poétiques sur un sujet spirituel, comme c’est le cas du livret du cardinal Ottoboni pour Colpa,
Pentimento e Grazia de Scarlatti, qui élabore une intrigue allégorique en s’inspirant des
Lamentations de Jérémie. Éloigné des contraintes de la représentation, et généralement plus bref
que le melodramma, l’oratorio se caractérisait par sa structure bipartite – héritée du temps où la
musique était convoquée pour introduire et prolonger l’efficace du sermon –, à l’intérieur de laquelle
se développent librement, au gré du librettiste et du compositeur, airs solistes, petits ensembles et
chœurs, éventuellement reliés entre eux par une narration confiée au chœur ou à un soliste
(« Testo » – texte).
Le succès du genre reposait cependant sur les mêmes ressources musicales que l’opéra, avec
lequel il partageait le style récitatif, la structure des airs et leurs passaggi, les ensembles vocaux
et les chœurs, et un goût marqué, qui n’était pas nouveau, pour la virtuosité. À ce titre, le succès
d’un Corelli, qui mena l’essentiel de sa carrière à Rome, peut être compris comme la manifestation
d’un goût et d’une sociabilité musicale qui valorisent la prouesse des interprètes, qu’elle s’exerce
dans le cadre d’un oratorio ou d’un concert de musique instrumentale. Déjà dans les années 1620,
le sopraniste Rosini arrachait des larmes aux fidèles qui se pressaient à l’Oratoire, par son
interprétation de la Madeleine repentante. On peut d’ailleurs s’interroger sur la nature propre de
ces affetti spirituali tolérés par l’Église, qui ne se distinguent guère de ceux de l’opéra, au point
que bien des airs circulent librement d’un genre à l’autre, comme le célèbre « Lascia la spina »
que Haendel introduisit dans son Trionfo del Tempo e del Disinganno : ce magnifique Carpe Diem
– dans lequel, suivant la pure tradition de l’opéra allégorique, le Plaisir invite la Beauté à jouir de
la vie – était repris d’une sarabande d’Almira, opéra qu’il avait composé quelque temps plus tôt
pour Hambourg… et fut par la suite transformé en lamento d’Almirena dans Rinaldo.
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JEUDI 29 MARS, 20H
SAMEDI 31 MARS, 15H
JEUDI 5 AVRIL, 20H
Alessandro Scarlatti
Colpa, Pentimento e Grazia
Forum Rome 1700
Œuvres de Arcangelo Corelli, Antonio
Vivaldi et Georg Friedrich Haendel
Al Ayre Español
Eduardo López Banzo, direction
Sharon Rostorf-Zamir, soprano (Colpa)
Maria Grazia Schiavo, soprano (Grazia)
Jordi Domènech, contre-ténor (Pentimento)
VENDREDI 30 MARS, 20H
Il Concerto Capitolino
Musique des palais et des rues
Œuvres de Francesco Magini, Lelio
Colista, Alessandro Scarlatti, Pietro
Sanmartini, Girolamo Kapsberger,
Bernardo Pasquini, Alessandro
Stradella, Pietro Baldassare et
Arcangelo Corelli
15H : Rencontre
Musique, politique et religion dans la ville Il Giardino armonico
éternelle
Giovanni Antonini, direction
Anne Piéjus, musicologue
Viktoria Mullova, violon
Ivan A. Alexandre, musicographe
16H : Table ronde
Animée par Ivan A. Alexandre
Avec Anne Piéjus et Denis Morrier,
musicologues
VENDREDI 6 AVRIL, 20H
SALLE PLEYEL
Georg Friedrich Haendel
Il Trionfo del tempo e del disinganno
17h15 : Concert
Arcangelo Corelli
Sonates pour violon et basse continue op. 5
Georg Friedrich Haendel
Salve Regina
L’Assemblée des honnestes curieux
Maria Ercolano, soprano
La Fenice
Jean Tubéry, direction
Les Musiciens du Louvre-Grenoble
Marc Minkowski, direction
Olga Pasichnyk, soprano (Bellezza)
Anna Bonitatibus, mezzo-soprano
(Piacere)
Nathalie Stutzmann, alto (Disinganno)
Stefano Ferrari, ténor (Tempo)
SAMEDI 7 AVRIL, 20H
SAMEDI 31 MARS, 20H
Œuvres de Arcangelo Corelli, Silvius
Leopold Weiss et Domenico Scarlatti
Guido Balestracci, basse de viole
Bruno Cocset, violoncelle piccolo
Eduardo Egüez, archiluth
Sergio Ciomei, clavecin, orgue
DIMANCHE 1er AVRIL, 16H30
Alessandro Scarlatti
La Santissima Annunziata
Europa Galante
Fabio Biondi, direction et violon
Roberta Invernizzi, soprano (Maria)
Emanuela Galli, soprano (Angelo)
Marta Almajano, soprano (Verginità)
Marina De Liso, mezzo-soprano
(Humiltà)
Magnus Staveland, ténor (Sospetto)
Alessandro Scarlatti
La Vergine dei dolori
Les Agrémens
Rinaldo Alessandrini, direction
Anna Simboli, soprano
Romina Basso, mezzo-soprano
Sara Mingardo, contralto
Daniele Zanfardino, ténor
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Forfait pour les trois concerts des
jeudi 29 mars à 20h, dimanche 1er avril
à 16h30 et samedi 7 avril à 20h : 51€.
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JEUDI 5 AVRIL – 20H
Salle des concerts
Arcangelo Corelli
Concerto grosso en ré majeur op. 6 n° 4
Antonio Vivaldi
Concerto pour violon, cordes et basse continue en do majeur RV 187
Georg Friedrich Haendel
Concerto grosso en la mineur pour cordes et basse continue op. 6 n° 4
entracte
Antonio Vivaldi
Concerto en si mineur pour violons, violoncelle, cordes et basse continue RV 580 *
Arcangelo Corelli
Concerto grosso en do mineur op. 6 n° 3
Antonio Vivaldi
Concerto « Grosso Mogul » en ré majeur pour violon, cordes et basse continue RV 208
Il Giardino Armonico
Giovanni Antonini, direction
Viktoria Mullova, violon
Viktoria Mullova*, Stefano Barneschi*, Marco Bianchi*, Liana Mosca*, violons
Paolo Beschi*, violoncelle
Ce concert est filmé par la Cité de la musique et enregistré par France Musique, partenaire de la Cité de la musique.
Fin du concert vers 21h40.
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Arcangelo Corelli (1653-1713)
Concerto grosso en ré majeur op. 6 n° 4
Adagio
Allegro
Adagio
Vivace
Allegro
Allegro
Durée : environ 13 minutes.
Antonio Vivaldi (1678-1741)
Concerto pour violon, cordes et basse continue en do majeur RV 187
Allegro
Largo non molto
Allegro
Durée : environ 12 minutes.
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Concerto grosso en la mineur pour cordes et basse continue op. 6 n° 4
Larghetto affetuoso
Allegro
Largo e piano
Allegro
Durée : environ 13 minutes.
Antonio Vivaldi
Concerto en si mineur pour violons, cordes et basse continue RV 580
Allegro
Largo
Larghetto
Allegro
Durée : environ 9 minutes.
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Arcangelo Corelli
Concerto grosso en do mineur op. 6 n° 3
Largo
Allegro
Grave
Vivace
Allegro
Durée : environ 13 minutes.
Antonio Vivaldi
Concerto « Grosso Mogul » en ré majeur pour violon, cordes et basse continue RV 208
Allegro
Grave recitativo
Allegro
Durée : environ 13 minutes.
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L’héritage de Corelli
Le créateur du concerto grosso
Arcangelo Corelli fut le plus grand virtuose du violon que la Rome baroque eût
connu. Quoiqu’il n’ait jamais été le maître de chapelle d’une quelconque institution,
ce « symphoniste » eut régulièrement pour charge de diriger les vastes ensembles
instrumentaux réunis pour les grandes fêtes solennelles, civiles ou religieuses,
de la Cité éternelle. C’est dans ce cadre particulier que Corelli produisit ses concerti
grossi, qui suscitèrent l’admiration des compositeurs du XVIIIe siècle, et devinrent de
véritables modèles pour l’Europe entière. Giovanni Crescimbeni, dans ses Notizie istoriche
publiées à Rome en 1720, souligne l’impressionnante dimension de l’orchestre de Corelli :
« Il (Corelli) fut le premier qui introduisit à Rome l’usage de sinfonie avec un tel nombre
et une telle variété d’instruments ». Les livres de compte de ses protecteurs, le cardinal
Pamphili puis, à partir de 1690, le cardinal Ottoboni, révèlent que le nombre d’exécutants
variait généralement entre trente et quarante instrumentistes. Mais, en certaines
occasions, ce nombre pouvait s’élever jusqu’à soixante-dix ou quatre-vingts, voire
cent cinquante musiciens selon certains commentateurs enthousiastes.
Corelli laissa à la postérité un unique recueil de douze concerti grossi, qui forme son
sixième et ultime opus. Il fut publié pour la première fois en 1714, un an après la mort
du compositeur. Cependant, leur composition fut bien antérieure, et certains d’entre
eux datent certainement des années 1680. Les huit premiers concertos de l’Opus 6
(parmi lesquels les n° 3 et 4 donnés ce soir) adoptent la structure de la sonata da chiesa,
en quatre mouvements principaux sans référence chorégraphique explicite (généralement :
lent – vif – lent – vif). Les concerti grossi de Corelli se caractérisent par l’opposition de
deux groupes instrumentaux contrastés au sein de l’orchestre : le concertino, qui regroupe
les musiciens solistes, et le ripieno ou concerto pieno (« plein concert »). La technique
de composition de Corelli se fonde alors sur un simple trio pour deux violons et basse :
c’est l’écriture du concertino qui forme la trame fondamentale du concerto. Le ripieno,
quant à lui, ne vient qu’épisodiquement amplifier ce discours, le plus souvent en doublant
les parties solistes ou en offrant une ou deux parties supplémentaires à la polyphonie.
Un Saxon à Rome
Le 14 janvier 1707, le chroniqueur romain Francesco Valesio mentionne dans son journal
l’arrivée de Haendel dans la Cité Éternelle : « Il est arrivé ici à Rome un Allemand,
excellent claveciniste et compositeur. Aujourd’hui, il a démontré ses talents en jouant de
l’orgue dans l’église de Saint-Jean-de-Latran et en provoquant l’admiration universelle ».
À Rome, le compositeur saxon fréquente l’Accademia dell’Arcadia, s’adonne à une joute
mythique au clavecin avec Domenico Scarlatti, compose de la musique liturgique
catholique, des cantates, de la musique pour clavier. Il s’approprie surtout le style
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cantabile et le bel canto italien, mais aussi les formes instrumentales magnifiées par
Corelli. Trente-trois ans plus tard, l’éditeur londonien John Walsh publia ses douze Grands
Concertos op. 6. Le compositeur en a supervisé l’édition, apportant un soin extrême
à leur gravure, précisant les dates de composition de chacun des concertos, détaillant
l’orchestration et l’ornementation. Le Concerto op. 6 n° 4 fut achevé le 8 octobre 1739.
Il revêt la forme du concerto da chiesa telle que Corelli l’a instituée.
Le premier mouvement est un larghetto affetuoso, écrit pour quatre parties de cordes,
desquelles ne se dégage aucun épisode soliste. Le second mouvement est une fugue
rapide (allegro). Elle est également écrite à quatre parties réelles, mais fait concerter
le tutti avec un trio de violons. Le mouvement lent (largo e piano), en fa majeur, retourne
au style polyphonique sévère à quatre parties perpétuelles. Le dernier mouvement (allegro)
réintroduit l’opposition entre le trio soliste et le ripieno, renouant avec la technique
d’écriture initiée par Corelli.
Un Vénitien à Rome
Quoique citoyen de la Sérénissime République, Antonio Vivaldi fit de fréquent séjours
à Rome entre 1720 et 1725 : il y reçut trois années de suite des commandes d’opéras,
fut à deux reprises invité à venir jouer devant le pape et composa pour les églises
romaines quelques-uns de ses chefs-d’œuvres liturgiques, dont l’imposant Beatus Vir
à double chœur. Dès cette époque, sa production instrumentale le désigne clairement
comme le véritable héritier de Corelli. Comme lui, il laissa des sonates et des concertos
qui servirent de modèle universel. Pour preuve, Johann Sebastian Bach transcrivit sous
diverses formes plusieurs compositions du Prete Rosso. Ainsi, le célèbre Concerto
en la mineur pour quatre clavecins et cordes créé à Leipzig est une savante relecture
du Concerto en si mineur pour quatre violons que Vivaldi avait publié dans son Opus 3,
L’estro armonico, en 1711. De même, Bach adapta à l’orgue (BWV 594), en do majeur,
le Concerto « Grosso Mogul ». Celui-ci revêt une organisation assez inhabituelle autour
d’un éloquent récitatif instrumental en guise de mouvement central. Ainsi, de Rome à
Londres et de Venise à Leipzig, l’esprit du concerto corellien vint-il à souffler sur toutes
les nations d’Europe.
Denis Morrier
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JEUDI 5 AVRIL
Giovanni Antonini
Né à Milan, Giovanni Antonini a fait ses
études musicales à la Civica Scuola di
Musica de sa ville natale puis a complété
sa formation au Centre de Musique
Ancienne de Genève. Il est membre
fondateur de l’ensemble baroque
Il Giardino Armonico, qu’il dirige depuis
1989, et avec lequel il a donné des
concerts dans toute l’Europe, aux ÉtatsUnis, en Amérique du Sud, au Canada, en
Australie, au Japon et en Malaisie, en tant
que chef d’orchestre et comme soliste
(flûte à bec et flûte traversière baroques).
Il travaille également avec des artistes tels
que Cecilia Bartoli, Christophe Coin, Katia
et Marielle Labèque, Viktoria Mullova
et Giuliano Carmignola. Avec Il Giardino
Armonico il a enregistré une importante
discographie chez Teldec consacrée à
Vivaldi (dont Les Quatre Saisons) ainsi
qu’à d’autres compositeurs du XVIIIe siècle
italien, à Johann Sebastian Bach
(Concertos Brandebourgeois), à Heinrich
Ignaz Franz von Biber et Matthew Locke.
Ces enregistrements ont obtenu de
nombreuses récompenses (Diapason d’or,
Echo-Preis, etc.). En 2000, il a obtenu
un Grammy Award en tant que chef
d’orchestre pour le disque The Vivaldi
Album enregistré chez Decca avec Cecilia
Bartoli. À ses nombreux engagements
avec Il Giardino Armonico s’ajoute, depuis
quelques années, une activité de chef
d’orchestre invité. Il a dirigé entre autres
la Camerata Academica de Salzbourg,
le Scottish Chamber Orchestra,
la Deutsche Kammerphilharmonie
de Brême, l’Orchestra of the Age of
Enlightenment, l’Orquesta Sinfónica de
Tenerife, l’Orquesta Sinfónica de Galice,
l’Orquesta Nacional d’Espagne, l’orchestre
du Gewandhaus de Leipzig, etc. En outre,
il travaille régulièrement avec l’Orchestre
de Chambre de Bâle, avec lequel il
effectue une série de tournées et ainsi
que des enregistrements, dont les
Symphonies nos 1 et 2 de Beethoven,
parues en 2006 chez Oehms Classics.
En janvier 2004 et en décembre 2005,
sur l’invitation de Sir Simon Rattle,
Giovanni Antonini a dirigé, avec grand
succès, le Berliner Philharmoniker dans
un programme de musique baroque et
classique (dans lequel il tenait également
la partie de soliste). En octobre 2006,
il a dirigé Ascanio in Alba de Mozart au
Teatro alla Scala de Milan ; il y retournera
prochainement pour diriger Les Noces de
Figaro de Mozart et Alcina de Haendel.
Ces incursions ont continué avec
des œuvres spécialement commandées
à de jeunes compositeurs comme Dave
Maric (création avec Katia Labèque
au City of London Festival de 2002 puis
en tournée à travers toute l’Europe) ou
Fraser Trainer (création avec l’ensemble
expérimental Between the Notes au City
of London Festival de 2003). En juillet
2005, elle a créé une nouvelle œuvre
de Fraser Trainer aux BBC Proms.
Avec un groupe d’instrumentistes
partageant sa vision artistique, Viktoria
Mullova a créé l’Ensemble Mullova, dont la
première tournée a eu lieu en juillet 1994.
Cet ensemble a depuis enregistré deux
Viktoria Mullova
disques (Concertos de Bach, Octuor de
Viktoria Mullova a fait ses études à l’École Schubert) et donné de nombreux concerts
centrale de musique de Moscou et au
en Europe, où son mélange unique
Conservatoire de Moscou. Elle a accédé
d’approche savante et de musicalité ainsi
à une reconnaissance internationale en
que sa capacité à donner vie à la musique
remportant le Premier Prix au Concours
nouvelle et à la musique ancienne n’a eu
Sibelius d’Helsinki en 1980 et la Médaille
de cesse d’enthousiasmer le public et la
d’or au Concours Tchaïkovski en 1982.
critique. En tant que récitaliste, Viktoria
Depuis cette époque, elle a été applaudie Mullova se produit régulièrement avec
avec les plus grands orchestres et sous
Katia Labèque. Cette année, elles seront
la direction des chefs les plus renommés. rejointes par Gautier Capuçon pour une
Elle joue sur un Stradivarius (son “Jules
série de récitals en trio. Avec le
Falk”) de 1723. Depuis qu’elle a tourné
claveciniste Ottavio Dantone ou en solo,
dans le monde entier avec l’Orchestre
Viktoria Mullova joue aussi des
de l’Âge des Lumières et Il Giardino
programmes Bach sur des cordes
Armonico en 2000, Viktoria Mullova
en boyaux. Plusieurs des disques que
entretient une véritable passion pour le
Viktoria Mullova a enregistrés pour Philips
répertoire baroque et pour l’interprétation Classics ont été récompensés par des prix
de la musique ancienne sur instruments
prestigieux. Toujours avide d’expériences
d’époque. En 2005-2006, on a pu l’entendre nouvelles, Viktoria s’est associée en 2005
aux BBC Proms (Last Night of the Proms), au jeune label Onyx Classics. Le premier
mais aussi en tournée européenne
disque qu’elle a sorti dans le cadre de cette
et américaine avec l’Orchestre du
collaboration (Concertos de Vivaldi avec
Minnesota. Les premières incursions
Il Giardino Armonico dirigé par Giovanni
de Viktoria Mullova dans la musique
Antonini) a remporté le Diapason d’or de
contemporaine datent de l’album Through l’année en 2005. Avec Ottavio Dantone,
the Looking Glass, qu’elle a enregistré en elle sortira également une intégrale des
2000 avec le célèbre pianiste de jazz
Sonates pour violon et clavecin en mai
britannique Julian Joseph.
2007.
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Et
Il Giardino Armonico
Fondé à Milan en 1985, Il Giardino
Armonico regroupe des musiciens issus
des meilleurs conservatoires d’Europe,
tous spécialisés dans le jeu sur
instruments d’époque. Giovanni Antonini
est membre fondateur et directeur de
l’ensemble depuis 1989. Le répertoire de
l’ensemble est centré sur les XVIIe et XVIIIe
siècles et, selon le programme, l’effectif
varie de 3 à 30 musiciens. Il Giardino
Armonico est régulièrement invité dans
les festivals internationaux et dans les plus
grandes salles de concerts, comme
le Concertgebouw d’Amsterdam,
le Wigmore Hall et le Barbican à Londres,
le Konzerthaus et le Musikverein à Vienne,
le Théâtre des Champs-Élysées et le
Théâtre du Châtelet à Paris, l’Alte Oper à
Francfort, la Staatsoper Unter den Linden
à Berlin, la salle Glinka et la Philharmonie
à Saint-Pétersbourg, le Théâtre Bolshoï à
Moscou, le Konserthus à Oslo, le Palais
des Beaux-Arts à Bruxelles, l’Auditorio
Nacional à Madrid, l’Oji Hall à Tokyo,
la Library of Congress à Washington,
le Lincoln Center et le Carnegie Hall à New
York, l’Opera House de Sydney, le Walt
Disney Concert Hall à Los Angeles et le
Teatro Colón à Buenos Aires. Pendant de
nombreuses années, Il Giardino Armonico
a eu un contrat d’exclusivité avec Teldec et
a effectué de nombreux enregistrements.
Leurs disques dédiés à la musique de
Vivaldi – notamment Les Quatre Saisons –
et d’autres compositeurs du XVIIIe siècle
ont été largement salués par le public
et par la critique internationale. Ils font
aujourd’hui référence. L’ensemble a reçu
plusieurs récompenses importantes : Prix
de la Fondazione Giorgio Cini de Venise,
Prix Caecilia de Belgique, Diapason d’or,
Choc du Monde de la Musique, Grand Prix
des Discophiles. Leur enregistrement
des concertos de Vivaldi pour violoncelle
et orchestre (avec Christophe Coin),
sorti sous le titre Il Proteo, a reçu un
Gramophone Award en octobre 1996
ainsi qu’un Diapason d’or. Leur disque
des Concertos brandebourgeois (Bach)
a reçu l’Echo-Preis 1998 et leur CD dédié
à des œuvres de Matthew Locke et de
Heinrich Ignaz Franz von Biber a obtenu
le Diapason d’or en 1999. The Vivaldi
Album, enregistré en 1999 pour Decca
avec Cecilia Bartoli a été récompensé
en 2000 d’un Grammy Award. Leurs CD
Viaggio Musicale (consacré à la musique
italienne du XVIIe siècle) en 2000 et
Violons I
Stefano Barneschi
Francesco Colletti
Liana Mosca
Musica Barocca (florilège de morceaux
choisis) en 2001 ont tous deux obtenu le
10 de Répertoire. En 2002 Teldec a dédié
à Il Giardino Armonico un CD dans
sa collection Artist Portraits, avec des
musiques de Vivaldi, Bach, Albinoni,
Torelli, Merula et Pachelbel. En 2005,
deux nouveaux CD sont sortis : La Casa del
Diavolo (œuvres de Boccherini, Locatelli,
Gluck, Carl Philipp Emanuel et Wilhelm
Friedrich Bach) enregistré pour Naïve, et
un CD des Concertos pour violon de Vivaldi
avec Viktoria Mullova ; ce disque, publié
par Onyx, a remporté un Diapason d’or
en 2005. Il Giardino Armonico interprète
également des opéras, et notamment
l’Orfeo de Monteverdi, La serva padrona
de Pergolèse, ainsi qu’Agrippina, Il Trionfo
del Tempo e del Disinganno,
La Resurrezione, Acis et Galathée
de Haendel et La Serva Padrona
de Pergolèse. L’ensemble collabore
régulièrement avec des solistes reconnus
tels que Cecilia Bartoli, Magdalena Kožená,
Bernarda Fink, Lynne Dawson, Sara
Mingardo, Katia et Marielle Labèque,
Christoph Prégardien, Viktoria Mullova,
Christophe Coin et Giuliano Carmignola.
SA
DIM
Violons II
Marco Bianchi
Fabrizio Haim Cipriani
Œu
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van
Elin Gabrielsson
Maria Cristina Vasi
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Sol
Altos
Ernest Braucher
Ewa Miribung
SA
Violoncelles
Paolo Beschi
Elena Russo
La
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Contrebasse
Giancarlo De Frenza
Basson
Alberto Guerra
Clavecin
Riccardo Doni
Luth
Luca Pianca
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Concert enregistré par France musique
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Et aussi…
> CONCERTS
> COLLOQUE
> MÉDIATHÈQUE
SAMEDI 19 MAI, 20H
DIMANCHE 20 MAI, 16h30
Existe-t-il une école française de piano
(1780-1815) : Facture, écriture et
pratique instrumentale
• Venez réécouter ou revoir
les concerts que vous avez aimés.
• Enrichissez votre écoute en suivant
la partition et en consultant
les ouvrages en lien avec l’œuvre.
• Découvrez les langages et les styles
musicaux à travers les repères
musicologiques, les guides d’écoute
et les entretiens filmés, en ligne
sur le portail.
http://mediatheque.cite-musique.fr
Œuvres de Robert Schumann, Franz Liszt,
Arnold Schönberg, Alban Berg, Ludwig
van Beethoven et Paul Hindemith
Elena Bashkirova, piano
Solistes du Festival de Jérusalem
Samedi 28 et dimanche 29 avril,
de 10h à 18h à La Borie-en-Limousin
(87110 Solignac)
Organisé par le Musée de la musique et
l’Ensemble Baroque de Limoges
Renseignements : 05 55 00 51 90
SAMEDI 9 JUIN, 20H
LA SÉLECTION DE LA MÉDIATHÈQUE
Jean-Féry Rebel
Ulysse
Nous vous proposons…
JEUDI 14 JUIN, 20H
Sonates de Domenico Scarlatti
Pierre Hantaï, clavecin
DIMANCHE 17 JUIN, 16H30
> MUSÉE
DIMANCHE 1ER AVRIL À 15H
Visite en musique pour adultes et
adolescents « Autour du chant »
SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 AVRIL
DE 14H30 À 17H30
Concert promenade « Itinéraires d’Orient
et d’Occident »
Pendant les vacances, des visites
ateliers et des visites contes
sont proposées du mardi au dimanche
pour le jeune public à partir de 4 ans.
José Antonio Carlos de Seixas
Messe en sol majeur
Georg Friedrich Telemann
Psaume 71
Ode au tonnerre
Akademie für Alte Musik Berlin
RIAS Kammerchor
Hans-Christoph Rademann, direction
Simone Nold, soprano
Tove Dahlberg, alto
Thomas Walker, ténor
Henryk Böhm, basse
Konrad Jarnot, basse
> COLLÈGE
… de consulter en ligne dans les « Dossiers
pédagogiques » :
Le Baroque dans « Repères musicologiques »
… d’écouter :
L’Estro Armonico : concertos op. 3 n° 7 à 12
d’Antonio Vivaldi par l’Orchestre de
Chambre I Filarmonici, direction Alberto
Martini
… de lire :
Arcangello Corelli de Philippe Venturini •
Antonio Vivaldi de Marcel Marnat • Georg
Friedrich Haendel de Jonathan Keates
… d’écouter en suivant la partition :
Concerti grossi op. 6 n° 1, 2, 3, 5, 10 et 11 de
Georg Friedrich Haendel par The Academy
of Ancient Music, direction Andrew Manze
L’opéra baroque
20 séances du mardi 7 novembre
au mardi 15 mai, de 15h30 à 17h30
> ÉDITIONS
Figures de la passion
Collectif. Catalogue d’exposition, 287 pages.
sique
Éditeur: Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef: Pascal Huynh | Rédactrice: Gaëlle Plasseraud | Correctrice: Angèle Leroy | Maquettiste : Elza Gibus
Photo couverture © Isabel Munoz/Agence Vu | Imprimeur SIC | Imprimeur Gerfau | Licences no 757541, 757542, 757543
La Simphonie du Marais
Hugo Reyne, direction
Bertrand Chuberre, baryton
Guillemette Laurens, mezzo-soprano
Stéphanie Révidat, soprano