Il Giardino Armonico
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7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 1 Jean-Philippe Billarant, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Jeudi 5 avril Il Giardino Armonico Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr La librairie-boutique reste ouverte jusqu’à la fin de l’entracte. Un stand de vente est disponible dans le hall à l’issue du concert. Il Giardino Armonico | Jeudi 5 avril Dans le cadre du cycle Rome 1700 Du jeudi 29 mars au samedi 7 avril 2007 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 2 Cycle Rome 1700 DU JEUDI 29 MARS AU SAMEDI 7 AVRIL Depuis le milieu du XVIe siècle, Rome, reconstruite, enrichie, attirait les artistes de toute la péninsule, auxquels les structures politiques et sociales de la ville sainte offraient l’assurance de commandes multiples et de mécénats de premier ordre. Dans ce système essentiellement népotiste, les commandes émanaient à la fois de la cour pontificale et des familles fortunées de cardinaux, les Barberini dans les années 1620, relayés, autour de 1700, par les Ottoboni, Pamphili, ou encore Ruspoli qui, en 1708, donna dans son palais privé la Santissima Annunziata d’Alessandro Scarlatti. L’engouement pour le théâtre avait suscité de nombreuses constructions : à côté du teatro Barberini, resté l’un des plus célèbres, ouvrirent le teatro Tordinona, inauguré en 1671 grâce à l’intercession de Christine de Suède auprès du pape Clément IX, le teatro Capranica (1679), le teatro Orsini, etc. Néanmoins, l’activité dramatique fut régulièrement l’objet d’importantes restrictions, qui limitaient du même coup théâtre déclamé et théâtre en musique. Ainsi, en 1703, voulant rendre grâce après de terribles tremblements de terre qui avaient ébranlé l’Urbs et l’avaient finalement épargnée, le pape Clément XI promulgua un édit interdisant pour cinq ans toute activité liée au Carnaval. Le développement de l’oratorio s’explique dans une certaine mesure par ces raisons politiques, puisqu’il ne donnait pas lieu à représentation scénique. En outre, ses sujets chrétiens le soustrayaient pour une large part aux condamnations morales : vers 1700, les livrets étaient inspirés majoritairement des épisodes du Martyrologe, de l’Ancien Testament ou des Évangiles (la Passion – illustrée par La Vergine dei dolori de Scarlatti –, la Nativité, alors très en vogue dans toute l’Europe du sud, l’Annonciation, etc.). Ils pouvaient également prendre la forme de libres compositions poétiques sur un sujet spirituel, comme c’est le cas du livret du cardinal Ottoboni pour Colpa, Pentimento e Grazia de Scarlatti, qui élabore une intrigue allégorique en s’inspirant des Lamentations de Jérémie. Éloigné des contraintes de la représentation, et généralement plus bref que le melodramma, l’oratorio se caractérisait par sa structure bipartite – héritée du temps où la musique était convoquée pour introduire et prolonger l’efficace du sermon –, à l’intérieur de laquelle se développent librement, au gré du librettiste et du compositeur, airs solistes, petits ensembles et chœurs, éventuellement reliés entre eux par une narration confiée au chœur ou à un soliste (« Testo » – texte). Le succès du genre reposait cependant sur les mêmes ressources musicales que l’opéra, avec lequel il partageait le style récitatif, la structure des airs et leurs passaggi, les ensembles vocaux et les chœurs, et un goût marqué, qui n’était pas nouveau, pour la virtuosité. À ce titre, le succès d’un Corelli, qui mena l’essentiel de sa carrière à Rome, peut être compris comme la manifestation d’un goût et d’une sociabilité musicale qui valorisent la prouesse des interprètes, qu’elle s’exerce dans le cadre d’un oratorio ou d’un concert de musique instrumentale. Déjà dans les années 1620, le sopraniste Rosini arrachait des larmes aux fidèles qui se pressaient à l’Oratoire, par son interprétation de la Madeleine repentante. On peut d’ailleurs s’interroger sur la nature propre de ces affetti spirituali tolérés par l’Église, qui ne se distinguent guère de ceux de l’opéra, au point que bien des airs circulent librement d’un genre à l’autre, comme le célèbre « Lascia la spina » que Haendel introduisit dans son Trionfo del Tempo e del Disinganno : ce magnifique Carpe Diem – dans lequel, suivant la pure tradition de l’opéra allégorique, le Plaisir invite la Beauté à jouir de la vie – était repris d’une sarabande d’Almira, opéra qu’il avait composé quelque temps plus tôt pour Hambourg… et fut par la suite transformé en lamento d’Almirena dans Rinaldo. Anne Piéjus 2 JEU Ale Colp Al A Edu Sha Mar Jor VEN Il C Mus Œu Col San Ber Str Arc La Jea 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 3 JEUDI 29 MARS, 20H SAMEDI 31 MARS, 15H JEUDI 5 AVRIL, 20H Alessandro Scarlatti Colpa, Pentimento e Grazia Forum Rome 1700 Œuvres de Arcangelo Corelli, Antonio Vivaldi et Georg Friedrich Haendel Al Ayre Español Eduardo López Banzo, direction Sharon Rostorf-Zamir, soprano (Colpa) Maria Grazia Schiavo, soprano (Grazia) Jordi Domènech, contre-ténor (Pentimento) VENDREDI 30 MARS, 20H Il Concerto Capitolino Musique des palais et des rues Œuvres de Francesco Magini, Lelio Colista, Alessandro Scarlatti, Pietro Sanmartini, Girolamo Kapsberger, Bernardo Pasquini, Alessandro Stradella, Pietro Baldassare et Arcangelo Corelli 15H : Rencontre Musique, politique et religion dans la ville Il Giardino armonico éternelle Giovanni Antonini, direction Anne Piéjus, musicologue Viktoria Mullova, violon Ivan A. Alexandre, musicographe 16H : Table ronde Animée par Ivan A. Alexandre Avec Anne Piéjus et Denis Morrier, musicologues VENDREDI 6 AVRIL, 20H SALLE PLEYEL Georg Friedrich Haendel Il Trionfo del tempo e del disinganno 17h15 : Concert Arcangelo Corelli Sonates pour violon et basse continue op. 5 Georg Friedrich Haendel Salve Regina L’Assemblée des honnestes curieux Maria Ercolano, soprano La Fenice Jean Tubéry, direction Les Musiciens du Louvre-Grenoble Marc Minkowski, direction Olga Pasichnyk, soprano (Bellezza) Anna Bonitatibus, mezzo-soprano (Piacere) Nathalie Stutzmann, alto (Disinganno) Stefano Ferrari, ténor (Tempo) SAMEDI 7 AVRIL, 20H SAMEDI 31 MARS, 20H Œuvres de Arcangelo Corelli, Silvius Leopold Weiss et Domenico Scarlatti Guido Balestracci, basse de viole Bruno Cocset, violoncelle piccolo Eduardo Egüez, archiluth Sergio Ciomei, clavecin, orgue DIMANCHE 1er AVRIL, 16H30 Alessandro Scarlatti La Santissima Annunziata Europa Galante Fabio Biondi, direction et violon Roberta Invernizzi, soprano (Maria) Emanuela Galli, soprano (Angelo) Marta Almajano, soprano (Verginità) Marina De Liso, mezzo-soprano (Humiltà) Magnus Staveland, ténor (Sospetto) Alessandro Scarlatti La Vergine dei dolori Les Agrémens Rinaldo Alessandrini, direction Anna Simboli, soprano Romina Basso, mezzo-soprano Sara Mingardo, contralto Daniele Zanfardino, ténor 3 Forfait pour les trois concerts des jeudi 29 mars à 20h, dimanche 1er avril à 16h30 et samedi 7 avril à 20h : 51€. 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 4 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 5 JEUDI 5 AVRIL – 20H Salle des concerts Arcangelo Corelli Concerto grosso en ré majeur op. 6 n° 4 Antonio Vivaldi Concerto pour violon, cordes et basse continue en do majeur RV 187 Georg Friedrich Haendel Concerto grosso en la mineur pour cordes et basse continue op. 6 n° 4 entracte Antonio Vivaldi Concerto en si mineur pour violons, violoncelle, cordes et basse continue RV 580 * Arcangelo Corelli Concerto grosso en do mineur op. 6 n° 3 Antonio Vivaldi Concerto « Grosso Mogul » en ré majeur pour violon, cordes et basse continue RV 208 Il Giardino Armonico Giovanni Antonini, direction Viktoria Mullova, violon Viktoria Mullova*, Stefano Barneschi*, Marco Bianchi*, Liana Mosca*, violons Paolo Beschi*, violoncelle Ce concert est filmé par la Cité de la musique et enregistré par France Musique, partenaire de la Cité de la musique. Fin du concert vers 21h40. 5 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 6 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 7 JEUDI 5 AVRIL Arcangelo Corelli (1653-1713) Concerto grosso en ré majeur op. 6 n° 4 Adagio Allegro Adagio Vivace Allegro Allegro Durée : environ 13 minutes. Antonio Vivaldi (1678-1741) Concerto pour violon, cordes et basse continue en do majeur RV 187 Allegro Largo non molto Allegro Durée : environ 12 minutes. Georg Friedrich Haendel (1685-1759) Concerto grosso en la mineur pour cordes et basse continue op. 6 n° 4 Larghetto affetuoso Allegro Largo e piano Allegro Durée : environ 13 minutes. Antonio Vivaldi Concerto en si mineur pour violons, cordes et basse continue RV 580 Allegro Largo Larghetto Allegro Durée : environ 9 minutes. 7 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 8 Arcangelo Corelli Concerto grosso en do mineur op. 6 n° 3 Largo Allegro Grave Vivace Allegro Durée : environ 13 minutes. Antonio Vivaldi Concerto « Grosso Mogul » en ré majeur pour violon, cordes et basse continue RV 208 Allegro Grave recitativo Allegro Durée : environ 13 minutes. 8 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 9 JEUDI 5 AVRIL L’héritage de Corelli Le créateur du concerto grosso Arcangelo Corelli fut le plus grand virtuose du violon que la Rome baroque eût connu. Quoiqu’il n’ait jamais été le maître de chapelle d’une quelconque institution, ce « symphoniste » eut régulièrement pour charge de diriger les vastes ensembles instrumentaux réunis pour les grandes fêtes solennelles, civiles ou religieuses, de la Cité éternelle. C’est dans ce cadre particulier que Corelli produisit ses concerti grossi, qui suscitèrent l’admiration des compositeurs du XVIIIe siècle, et devinrent de véritables modèles pour l’Europe entière. Giovanni Crescimbeni, dans ses Notizie istoriche publiées à Rome en 1720, souligne l’impressionnante dimension de l’orchestre de Corelli : « Il (Corelli) fut le premier qui introduisit à Rome l’usage de sinfonie avec un tel nombre et une telle variété d’instruments ». Les livres de compte de ses protecteurs, le cardinal Pamphili puis, à partir de 1690, le cardinal Ottoboni, révèlent que le nombre d’exécutants variait généralement entre trente et quarante instrumentistes. Mais, en certaines occasions, ce nombre pouvait s’élever jusqu’à soixante-dix ou quatre-vingts, voire cent cinquante musiciens selon certains commentateurs enthousiastes. Corelli laissa à la postérité un unique recueil de douze concerti grossi, qui forme son sixième et ultime opus. Il fut publié pour la première fois en 1714, un an après la mort du compositeur. Cependant, leur composition fut bien antérieure, et certains d’entre eux datent certainement des années 1680. Les huit premiers concertos de l’Opus 6 (parmi lesquels les n° 3 et 4 donnés ce soir) adoptent la structure de la sonata da chiesa, en quatre mouvements principaux sans référence chorégraphique explicite (généralement : lent – vif – lent – vif). Les concerti grossi de Corelli se caractérisent par l’opposition de deux groupes instrumentaux contrastés au sein de l’orchestre : le concertino, qui regroupe les musiciens solistes, et le ripieno ou concerto pieno (« plein concert »). La technique de composition de Corelli se fonde alors sur un simple trio pour deux violons et basse : c’est l’écriture du concertino qui forme la trame fondamentale du concerto. Le ripieno, quant à lui, ne vient qu’épisodiquement amplifier ce discours, le plus souvent en doublant les parties solistes ou en offrant une ou deux parties supplémentaires à la polyphonie. Un Saxon à Rome Le 14 janvier 1707, le chroniqueur romain Francesco Valesio mentionne dans son journal l’arrivée de Haendel dans la Cité Éternelle : « Il est arrivé ici à Rome un Allemand, excellent claveciniste et compositeur. Aujourd’hui, il a démontré ses talents en jouant de l’orgue dans l’église de Saint-Jean-de-Latran et en provoquant l’admiration universelle ». À Rome, le compositeur saxon fréquente l’Accademia dell’Arcadia, s’adonne à une joute mythique au clavecin avec Domenico Scarlatti, compose de la musique liturgique catholique, des cantates, de la musique pour clavier. Il s’approprie surtout le style 9 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 10 cantabile et le bel canto italien, mais aussi les formes instrumentales magnifiées par Corelli. Trente-trois ans plus tard, l’éditeur londonien John Walsh publia ses douze Grands Concertos op. 6. Le compositeur en a supervisé l’édition, apportant un soin extrême à leur gravure, précisant les dates de composition de chacun des concertos, détaillant l’orchestration et l’ornementation. Le Concerto op. 6 n° 4 fut achevé le 8 octobre 1739. Il revêt la forme du concerto da chiesa telle que Corelli l’a instituée. Le premier mouvement est un larghetto affetuoso, écrit pour quatre parties de cordes, desquelles ne se dégage aucun épisode soliste. Le second mouvement est une fugue rapide (allegro). Elle est également écrite à quatre parties réelles, mais fait concerter le tutti avec un trio de violons. Le mouvement lent (largo e piano), en fa majeur, retourne au style polyphonique sévère à quatre parties perpétuelles. Le dernier mouvement (allegro) réintroduit l’opposition entre le trio soliste et le ripieno, renouant avec la technique d’écriture initiée par Corelli. Un Vénitien à Rome Quoique citoyen de la Sérénissime République, Antonio Vivaldi fit de fréquent séjours à Rome entre 1720 et 1725 : il y reçut trois années de suite des commandes d’opéras, fut à deux reprises invité à venir jouer devant le pape et composa pour les églises romaines quelques-uns de ses chefs-d’œuvres liturgiques, dont l’imposant Beatus Vir à double chœur. Dès cette époque, sa production instrumentale le désigne clairement comme le véritable héritier de Corelli. Comme lui, il laissa des sonates et des concertos qui servirent de modèle universel. Pour preuve, Johann Sebastian Bach transcrivit sous diverses formes plusieurs compositions du Prete Rosso. Ainsi, le célèbre Concerto en la mineur pour quatre clavecins et cordes créé à Leipzig est une savante relecture du Concerto en si mineur pour quatre violons que Vivaldi avait publié dans son Opus 3, L’estro armonico, en 1711. De même, Bach adapta à l’orgue (BWV 594), en do majeur, le Concerto « Grosso Mogul ». Celui-ci revêt une organisation assez inhabituelle autour d’un éloquent récitatif instrumental en guise de mouvement central. Ainsi, de Rome à Londres et de Venise à Leipzig, l’esprit du concerto corellien vint-il à souffler sur toutes les nations d’Europe. Denis Morrier 10 Giov Né à étud Mus sa fo Anc fond Il Gi 1989 conc Unis Aus que (flût Il tra que et M et G Arm disc Viva qu’à italie (Con Igna Ces nom Echo un G d’or Albu Bart avec que d’or la C le S la D de B Enli Tene l’Orq du G il tra de C 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 11 JEUDI 5 AVRIL Giovanni Antonini Né à Milan, Giovanni Antonini a fait ses études musicales à la Civica Scuola di Musica de sa ville natale puis a complété sa formation au Centre de Musique Ancienne de Genève. Il est membre fondateur de l’ensemble baroque Il Giardino Armonico, qu’il dirige depuis 1989, et avec lequel il a donné des concerts dans toute l’Europe, aux ÉtatsUnis, en Amérique du Sud, au Canada, en Australie, au Japon et en Malaisie, en tant que chef d’orchestre et comme soliste (flûte à bec et flûte traversière baroques). Il travaille également avec des artistes tels que Cecilia Bartoli, Christophe Coin, Katia et Marielle Labèque, Viktoria Mullova et Giuliano Carmignola. Avec Il Giardino Armonico il a enregistré une importante discographie chez Teldec consacrée à Vivaldi (dont Les Quatre Saisons) ainsi qu’à d’autres compositeurs du XVIIIe siècle italien, à Johann Sebastian Bach (Concertos Brandebourgeois), à Heinrich Ignaz Franz von Biber et Matthew Locke. Ces enregistrements ont obtenu de nombreuses récompenses (Diapason d’or, Echo-Preis, etc.). En 2000, il a obtenu un Grammy Award en tant que chef d’orchestre pour le disque The Vivaldi Album enregistré chez Decca avec Cecilia Bartoli. À ses nombreux engagements avec Il Giardino Armonico s’ajoute, depuis quelques années, une activité de chef d’orchestre invité. Il a dirigé entre autres la Camerata Academica de Salzbourg, le Scottish Chamber Orchestra, la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, l’Orchestra of the Age of Enlightenment, l’Orquesta Sinfónica de Tenerife, l’Orquesta Sinfónica de Galice, l’Orquesta Nacional d’Espagne, l’orchestre du Gewandhaus de Leipzig, etc. En outre, il travaille régulièrement avec l’Orchestre de Chambre de Bâle, avec lequel il effectue une série de tournées et ainsi que des enregistrements, dont les Symphonies nos 1 et 2 de Beethoven, parues en 2006 chez Oehms Classics. En janvier 2004 et en décembre 2005, sur l’invitation de Sir Simon Rattle, Giovanni Antonini a dirigé, avec grand succès, le Berliner Philharmoniker dans un programme de musique baroque et classique (dans lequel il tenait également la partie de soliste). En octobre 2006, il a dirigé Ascanio in Alba de Mozart au Teatro alla Scala de Milan ; il y retournera prochainement pour diriger Les Noces de Figaro de Mozart et Alcina de Haendel. Ces incursions ont continué avec des œuvres spécialement commandées à de jeunes compositeurs comme Dave Maric (création avec Katia Labèque au City of London Festival de 2002 puis en tournée à travers toute l’Europe) ou Fraser Trainer (création avec l’ensemble expérimental Between the Notes au City of London Festival de 2003). En juillet 2005, elle a créé une nouvelle œuvre de Fraser Trainer aux BBC Proms. Avec un groupe d’instrumentistes partageant sa vision artistique, Viktoria Mullova a créé l’Ensemble Mullova, dont la première tournée a eu lieu en juillet 1994. Cet ensemble a depuis enregistré deux Viktoria Mullova disques (Concertos de Bach, Octuor de Viktoria Mullova a fait ses études à l’École Schubert) et donné de nombreux concerts centrale de musique de Moscou et au en Europe, où son mélange unique Conservatoire de Moscou. Elle a accédé d’approche savante et de musicalité ainsi à une reconnaissance internationale en que sa capacité à donner vie à la musique remportant le Premier Prix au Concours nouvelle et à la musique ancienne n’a eu Sibelius d’Helsinki en 1980 et la Médaille de cesse d’enthousiasmer le public et la d’or au Concours Tchaïkovski en 1982. critique. En tant que récitaliste, Viktoria Depuis cette époque, elle a été applaudie Mullova se produit régulièrement avec avec les plus grands orchestres et sous Katia Labèque. Cette année, elles seront la direction des chefs les plus renommés. rejointes par Gautier Capuçon pour une Elle joue sur un Stradivarius (son “Jules série de récitals en trio. Avec le Falk”) de 1723. Depuis qu’elle a tourné claveciniste Ottavio Dantone ou en solo, dans le monde entier avec l’Orchestre Viktoria Mullova joue aussi des de l’Âge des Lumières et Il Giardino programmes Bach sur des cordes Armonico en 2000, Viktoria Mullova en boyaux. Plusieurs des disques que entretient une véritable passion pour le Viktoria Mullova a enregistrés pour Philips répertoire baroque et pour l’interprétation Classics ont été récompensés par des prix de la musique ancienne sur instruments prestigieux. Toujours avide d’expériences d’époque. En 2005-2006, on a pu l’entendre nouvelles, Viktoria s’est associée en 2005 aux BBC Proms (Last Night of the Proms), au jeune label Onyx Classics. Le premier mais aussi en tournée européenne disque qu’elle a sorti dans le cadre de cette et américaine avec l’Orchestre du collaboration (Concertos de Vivaldi avec Minnesota. Les premières incursions Il Giardino Armonico dirigé par Giovanni de Viktoria Mullova dans la musique Antonini) a remporté le Diapason d’or de contemporaine datent de l’album Through l’année en 2005. Avec Ottavio Dantone, the Looking Glass, qu’elle a enregistré en elle sortira également une intégrale des 2000 avec le célèbre pianiste de jazz Sonates pour violon et clavecin en mai britannique Julian Joseph. 2007. 11 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:56 Page 12 Et Il Giardino Armonico Fondé à Milan en 1985, Il Giardino Armonico regroupe des musiciens issus des meilleurs conservatoires d’Europe, tous spécialisés dans le jeu sur instruments d’époque. Giovanni Antonini est membre fondateur et directeur de l’ensemble depuis 1989. Le répertoire de l’ensemble est centré sur les XVIIe et XVIIIe siècles et, selon le programme, l’effectif varie de 3 à 30 musiciens. Il Giardino Armonico est régulièrement invité dans les festivals internationaux et dans les plus grandes salles de concerts, comme le Concertgebouw d’Amsterdam, le Wigmore Hall et le Barbican à Londres, le Konzerthaus et le Musikverein à Vienne, le Théâtre des Champs-Élysées et le Théâtre du Châtelet à Paris, l’Alte Oper à Francfort, la Staatsoper Unter den Linden à Berlin, la salle Glinka et la Philharmonie à Saint-Pétersbourg, le Théâtre Bolshoï à Moscou, le Konserthus à Oslo, le Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, l’Auditorio Nacional à Madrid, l’Oji Hall à Tokyo, la Library of Congress à Washington, le Lincoln Center et le Carnegie Hall à New York, l’Opera House de Sydney, le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles et le Teatro Colón à Buenos Aires. Pendant de nombreuses années, Il Giardino Armonico a eu un contrat d’exclusivité avec Teldec et a effectué de nombreux enregistrements. Leurs disques dédiés à la musique de Vivaldi – notamment Les Quatre Saisons – et d’autres compositeurs du XVIIIe siècle ont été largement salués par le public et par la critique internationale. Ils font aujourd’hui référence. L’ensemble a reçu plusieurs récompenses importantes : Prix de la Fondazione Giorgio Cini de Venise, Prix Caecilia de Belgique, Diapason d’or, Choc du Monde de la Musique, Grand Prix des Discophiles. Leur enregistrement des concertos de Vivaldi pour violoncelle et orchestre (avec Christophe Coin), sorti sous le titre Il Proteo, a reçu un Gramophone Award en octobre 1996 ainsi qu’un Diapason d’or. Leur disque des Concertos brandebourgeois (Bach) a reçu l’Echo-Preis 1998 et leur CD dédié à des œuvres de Matthew Locke et de Heinrich Ignaz Franz von Biber a obtenu le Diapason d’or en 1999. The Vivaldi Album, enregistré en 1999 pour Decca avec Cecilia Bartoli a été récompensé en 2000 d’un Grammy Award. Leurs CD Viaggio Musicale (consacré à la musique italienne du XVIIe siècle) en 2000 et Violons I Stefano Barneschi Francesco Colletti Liana Mosca Musica Barocca (florilège de morceaux choisis) en 2001 ont tous deux obtenu le 10 de Répertoire. En 2002 Teldec a dédié à Il Giardino Armonico un CD dans sa collection Artist Portraits, avec des musiques de Vivaldi, Bach, Albinoni, Torelli, Merula et Pachelbel. En 2005, deux nouveaux CD sont sortis : La Casa del Diavolo (œuvres de Boccherini, Locatelli, Gluck, Carl Philipp Emanuel et Wilhelm Friedrich Bach) enregistré pour Naïve, et un CD des Concertos pour violon de Vivaldi avec Viktoria Mullova ; ce disque, publié par Onyx, a remporté un Diapason d’or en 2005. Il Giardino Armonico interprète également des opéras, et notamment l’Orfeo de Monteverdi, La serva padrona de Pergolèse, ainsi qu’Agrippina, Il Trionfo del Tempo e del Disinganno, La Resurrezione, Acis et Galathée de Haendel et La Serva Padrona de Pergolèse. L’ensemble collabore régulièrement avec des solistes reconnus tels que Cecilia Bartoli, Magdalena Kožená, Bernarda Fink, Lynne Dawson, Sara Mingardo, Katia et Marielle Labèque, Christoph Prégardien, Viktoria Mullova, Christophe Coin et Giuliano Carmignola. SA DIM Violons II Marco Bianchi Fabrizio Haim Cipriani Œu Arn van Elin Gabrielsson Maria Cristina Vasi Ele Sol Altos Ernest Braucher Ewa Miribung SA Violoncelles Paolo Beschi Elena Russo La Hug Ber Gui Sté Contrebasse Giancarlo De Frenza Basson Alberto Guerra Clavecin Riccardo Doni Luth Luca Pianca Jea Uly JE Son Pie DIM Jos Mes Geo Psa Ode Aka RIA Han Sim Tov Tho He Kon Concert enregistré par France musique 12 >C 7/04/5 IL GIARDINO ARMONICO:N 28/03/07 16:57 Page 13 Et aussi… > CONCERTS > COLLOQUE > MÉDIATHÈQUE SAMEDI 19 MAI, 20H DIMANCHE 20 MAI, 16h30 Existe-t-il une école française de piano (1780-1815) : Facture, écriture et pratique instrumentale • Venez réécouter ou revoir les concerts que vous avez aimés. • Enrichissez votre écoute en suivant la partition et en consultant les ouvrages en lien avec l’œuvre. • Découvrez les langages et les styles musicaux à travers les repères musicologiques, les guides d’écoute et les entretiens filmés, en ligne sur le portail. http://mediatheque.cite-musique.fr Œuvres de Robert Schumann, Franz Liszt, Arnold Schönberg, Alban Berg, Ludwig van Beethoven et Paul Hindemith Elena Bashkirova, piano Solistes du Festival de Jérusalem Samedi 28 et dimanche 29 avril, de 10h à 18h à La Borie-en-Limousin (87110 Solignac) Organisé par le Musée de la musique et l’Ensemble Baroque de Limoges Renseignements : 05 55 00 51 90 SAMEDI 9 JUIN, 20H LA SÉLECTION DE LA MÉDIATHÈQUE Jean-Féry Rebel Ulysse Nous vous proposons… JEUDI 14 JUIN, 20H Sonates de Domenico Scarlatti Pierre Hantaï, clavecin DIMANCHE 17 JUIN, 16H30 > MUSÉE DIMANCHE 1ER AVRIL À 15H Visite en musique pour adultes et adolescents « Autour du chant » SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 AVRIL DE 14H30 À 17H30 Concert promenade « Itinéraires d’Orient et d’Occident » Pendant les vacances, des visites ateliers et des visites contes sont proposées du mardi au dimanche pour le jeune public à partir de 4 ans. José Antonio Carlos de Seixas Messe en sol majeur Georg Friedrich Telemann Psaume 71 Ode au tonnerre Akademie für Alte Musik Berlin RIAS Kammerchor Hans-Christoph Rademann, direction Simone Nold, soprano Tove Dahlberg, alto Thomas Walker, ténor Henryk Böhm, basse Konrad Jarnot, basse > COLLÈGE … de consulter en ligne dans les « Dossiers pédagogiques » : Le Baroque dans « Repères musicologiques » … d’écouter : L’Estro Armonico : concertos op. 3 n° 7 à 12 d’Antonio Vivaldi par l’Orchestre de Chambre I Filarmonici, direction Alberto Martini … de lire : Arcangello Corelli de Philippe Venturini • Antonio Vivaldi de Marcel Marnat • Georg Friedrich Haendel de Jonathan Keates … d’écouter en suivant la partition : Concerti grossi op. 6 n° 1, 2, 3, 5, 10 et 11 de Georg Friedrich Haendel par The Academy of Ancient Music, direction Andrew Manze L’opéra baroque 20 séances du mardi 7 novembre au mardi 15 mai, de 15h30 à 17h30 > ÉDITIONS Figures de la passion Collectif. Catalogue d’exposition, 287 pages. sique Éditeur: Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef: Pascal Huynh | Rédactrice: Gaëlle Plasseraud | Correctrice: Angèle Leroy | Maquettiste : Elza Gibus Photo couverture © Isabel Munoz/Agence Vu | Imprimeur SIC | Imprimeur Gerfau | Licences no 757541, 757542, 757543 La Simphonie du Marais Hugo Reyne, direction Bertrand Chuberre, baryton Guillemette Laurens, mezzo-soprano Stéphanie Révidat, soprano