Le chemin bleu – Préface du Professeur Henri Joyeux PREFACE En
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Le chemin bleu – Préface du Professeur Henri Joyeux PREFACE En
Le chemin bleu – Préface du Professeur Henri Joyeux PREFACE En terminant ce livre, on a envie de le relire, tant sont forts les sentiments qui se dégagent d’un vécu hors du commun. Secrètement, après la mort d’un enfant, on aspire à mourir. C’est ce qui arrive à tout parent touché par cette blessure inhumaine. Les animaux eux-mêmes peuvent ne pas s’en remettre. Nul ne peut prendre la place de l’autre qui souffre atrocement. Ce livre éclaire en nous quelques-unes de nos parts d’héroïsme. Quand on a enfermé dans le même cercueil ses deux trésors d’enfants. Deux enfants arrachés dans des conditions ignobles. Perdre la raison, face à l’irraisonnable, ou affronter le réel, refuser les médecines ? Tel est ce Chemin bleu qui s’ouvre et se construit. Et le rêve prend sens. Ce livre est rempli de secrets que nous portons au plus profond de notre être. Ce qui est enseveli sous une épaisse couche de béton que nous nous sommes construits. Douce lueur dans le chaos du commencement d’une épreuve sans nom. Puis viennent les étapes et des détails, vie et nature, jalons pour se reconstruire. C’est toute son histoire qui ressort des « palais de la mémoire » : la mémoire qui rend possible de retenir le temps. Elle permet ce chemin d’intériorité, jusqu’à la prière, première brasse pour remonter à la surface. Le Chemin bleu est une démarche d’humilité, de simplification… avec ses pas de vulnérabilité, l’affrontement intérieur que cela suppose, l’empressement qui désoriente. Ne pas brûler les étapes. Une lente métamorphose se met en place. La solitude devient un ressourcement en soi-même, un outil de guérison… sur le chemin de l’altruisme. Pourquoi la mort serait-elle une finalité de la finalité ? Voici des pages d’une grande profondeur sur l’impossible pardon qui doucement se transforme en un possible fragile. La magie du quotidien qui nous est donnée vient, inattendue et fraîche, percer notre carapace de dureté. Ce voyage intérieur conduit loin, pour mieux nous comprendre et développer le meilleur de nous-mêmes. Nous sommes dans le même bateau. Celui d’une humanité qui cherche dans l’éphémère ce qui prend source dans l’Eternel. Vous découvrirez la devise des 3 « hum… », la mélodie des émotions que crée la flûte en plein désert et le feu purificateur. A la recherche de notre richesse intérieure, le cœur le plus broyé cicatrise sans oublier. Léo et Théa sont là, source de vie pour que Marie redevienne une « maman comme les autres » et plus encore. Professeur Henri Joyeux De la Faculté de Médecine de Montpellier Président de Familles de France