Végétalisation : ne pas perdre de vue la qualité

É TA N C H É I T É . I N F O
est une publication trimestrielle
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Éd IT O
ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 38 j uin 2 01 3
Végétalisation : ne pas perdre
de vue la qualité
P H I L I P P E d R I AT, d É L É g U É g É N É R A L d E L A C S F E
F
orce est de constater la propension croissante que prend le
concept de toiture-terrasse végétalisée (TTV) dans les appels
d’offres et les concours. Ceci fait suite à l’investissement de la
CSFE dans le domaine du toit vert depuis une quinzaine d’années
qui s’est concrétisé par l’élaboration de Règles professionnelles.
Très récemment, l’Adivet signalait que 2012 avait vu l’installation
d’environ 1,3 millions de mètres carrés de TTV et que le marché
français, devenu le second au monde après l’Allemagne, restait
très prometteur. La pente de la courbe de croissance s’est infléchie
depuis deux ans, mais il faut néanmoins tenir compte de la crise
actuelle et de la diminution des surfaces en travaux neufs, domaine
de prédilection des TTV.
Ces dix dernières années ont vu une évolution des motivations des
donneurs d’ordres. Elles sont très variées, avec mise en avant de
l’esthétique, de l’apport en thermique d’été, de la rétention d’eau
ou de la biodiversité. Il reste toutefois un motif d’inquiétude dans le
cas où le choix n’est dicté que par l’obligation de satisfaire à un PLU.
Dans ce cas, on s’oriente souvent vers le système le moins coûteux, ce
qui conduit parfois à rogner sur l’épaisseur de substrat ou la qualité,
à des improvisations ou des assemblages aléatoires de composants
par certains, qui s’estimant compétents mais manquant d’expérience
dans le domaine, ont vu là un effet d’aubaine. Evidemment, dans
ce cas, l’entretien n’est pas prévu et à moyen terme, le résultat n’est
pas satisfaisant.
Les rédacteurs des Règles professionnelles ont imposé le recours à une
évaluation technique des procédés d’étanchéité et de végétalisation.
Cette approche avait le mérite de poser par écrit la définition des
systèmes et d’éviter de tirer la qualité vers le bas. C’est sur cette base
que la commission C2P de l’AQC a classé les Règles professionnelles
sur la liste verte. L’apparition de nouveaux entrants n’est pas un
problème en soi, mais demander aux fournisseurs de systèmes de
végétalisation et à leurs poseurs des références où les systèmes sont
clairement identifiés, cela ne peut être que rassurant.
« il reste
toutefois
un motif
d’inquiétude
dans le cas où
le choix n’est
dicté que par
l’obligation
de satisfaire
à un PLu. »
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