Qualité d`éclairage et confort visuel

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Pro-Bulding
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« C’est pour mieux
te voir… »
Avant/Après : quand l’éclairage fait toute
la différence entre confort et inconfort visuel…
Le « relighting » est une
opération destinée à
améliorer l’éclairage tout
en économisant l’énergie.
Bien que sujettes à
interprétation, les normes
NBN fixent des objectifs
concrets. Bénéfice
secondaire : les
améliorations augmentent
la productivité et
réduisent le nombre
d’accidents du travail.
A
«
ugmenter la qualité de
l’éclairement, c’est comme
remplacer un vieux matelas
par un neuf : la qualité du sommeil
dans un cas, du travail dans l’autre, augmente parce que le confort s’en
est accru », assure Didier Duchêne, responsable technico-commercial de
ETAP Eclairage. Il prenait la parole à
ce sujet lors d’un séminaire sur le relighting organisé par « Energy Pooling »
(www.energypooling.be).
Pour lui, pas de doute : tout en permettant d’importantes économies d’énergie, le relighting améliore le confort du
travailleur. Mais aussi sa productivité :
« Des études ont démontré des progressions de productivité pouvant atteindre
+ 7 % après un relighting. Avec un bon
éclairement, l’œil doit moins faire d’efforts pour sur la pièce à travailler ou le
texte à lire, l’information essentielle est
plus aisément perçue. Le confort et l’efficacité augmentent. »
Quantité et qualité
Pour atteindre ce résultat, il ne suffit pas
d’augmenter la quantité de lumière,
il faut encore supprimer les effets
d’éblouissement, intégrer la réflexion
lumineuse produite par l’environnement de travail, obtenir une lumière la
plus rasante possible, éliminer les
contrastes trop forts…
« L’éclairage sert
à donner un
maximum de lumière
utile sur la tâche,
pas à décorer ! »
Ces précautions, valables pour tout lieu
de travail, le sont encore plus dans les
bureaux. La présence de feuilles
blanches fortement réfléchissantes, d’ordinateurs dont les écrans, même plats,
génèrent beaucoup de reflets. Et les
fenêtres compliquent encore la tâche.
Les professionnels du secteur proposent des solutions : « Il existe des cellules adaptant l’éclairage en fonction
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La norme NBN EN 12464-1 : 2002
Spécifie les prescriptions quantitatives
et qualitatives pour les systèmes d'éclairage
des lieux de travail intérieurs :
Type d'intérieur,
tâche ou activité
Eclairement moyen
à 85 cm du sol (lux)
Classement, transcription
300
Écriture, dactylographie, lecture,
traitement de données
500
Dessin industriel
750
Postes de travail de CAO
500
Salle de conférence
et de réunion
500
Réception
300
Archives
200
Ces valeurs sont indicatives et doivent être ajustées
en fonction de valeurs d’éblouissement (UGR - Unified
Glaring Rate), de l’indice de rendu des couleurs des
lampes (RA) et des conditions spécifiques à chaque
cas particulier.
Le RGPT
(règlement général pour la protection du travail)
Il décrit le type de tâches pour lesquelles un certain
niveau d’éclairage est indispensable, et notamment :
200 lux : Travaux nécessitant une perception modérée
des détails (assemblage, façonnage mécanique, travail
des textiles, mise en conserve d'aliments, découpage
des viandes, travail du bois sur établi, montage et
débosselage de carrosseries)
300 lux : Travaux nécessitant une perception assez
poussée des détails : travail sur machines, tests de
précision, travaux de bureau de toute nature, travaux
de réparation dans les garages...
500 lux : Travaux nécessitant une perception poussée
des détails durant de longues périodes de temps :
assemblage de précision, dessin et de mécanographie,
dactylographie effectuée de manière permanente,
comptoirs de vente.
750 lux : Travaux nécessitant une perception
très poussée des détails : travail des textiles,
travaux de dessin ou de monographie.
de l’évolution de la lumière naturelle, ce qui permet de
réaliser une économie d’énergie. Elles sont placées sur
chaque appareil afin d’avoir une meilleure uniformité du
contrôle de la lumière ». La consommation d’énergie s’en
trouve réduite et le bien-être du travailleur augmenté : fini
en effet les différences entre un bureau proche de la fenêtre
et un autre qui en est éloigné, entre une table de travail claire et une autre sombre.
Confort et sécurité
Pour convaincre leurs clients potentiels, les sociétés spécialisées en éclairage proposent la visite de leurs showrooms.
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Didier Duchêne (ETAP) :
selon les études, la productivité peut
augmenter de + 7 % après un relighting.
Primes et avantages fiscaux
Les entreprises peuvent bénéficier de primes régionales dans un dossier de relighting.
L’analyse des consommations électriques et le travail sur la gestion des installations
peuvent aussi faire l’objet d’aides financières régionales. Le gouvernement fédéral
octroie des réductions d’impôt pouvant atteindre 13,5 % de l’investissement réalisé.
Sites utiles :
• Gouvernement fédéral : www.mineco.fgov.be et www.minfin.fgov.be
• Région wallonne : www.energie.wallonie.be
• Région flamande : www.energiesparen.be et www.bouwenenwonen.be
• Région bruxelloise : www.ibgebim.be et www.ecosubsibru.be
La mise en situation réelle peut s’avérer très instructive
pour les décideurs. Ces derniers devraient être sensibles à
un nouvel argument : un éclairage bien pensé prévient aussi
les accidents. On estime que 10 % des accidents du travail
pourraient ainsi être évités en agissant sur la lumière.
« Si l’éclairement n’est pas bon, les yeux sont fatigués en fin
de journée » souligne D. Duchêne. « Un obstacle, un problème sur une machine qui auraient été vus en début de journée ne le sont plus ! Avec un bon éclairement, à 16 heures,
le travailleur garde sa plénitude visuelle car il n’est pas
fatigué ! »
Le relighting est d’autant plus pertinent qu’il s’applique à une
installation ancienne. Il s’effectue par la réalisation d’une
toute nouvelle installation, ou par l’amélioration des points
d’éclairement déjà en place.
Dans les deux cas, il accroît le bien-être du personnel.
« Ce n’est pas comme une chaise de bureau ergonomique qui
soulage le dos, l’importance de la lumière dans le confort du
travailleur, ça ne se voit pas et pourtant c’est essentiel.
Mieux la lumière est adaptée à la tâche, mieux le travailleur
se porte ! La lumière, c’est la vie ! » conclut Didier Duchêne.
Alain SPILNER !
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