Huitième rencontre : L`HEURE DE LA GLORIFICATION DE JESUS

Huitième rencontre : L'HEURE DE LA GLORIFICATION DE JESUS
Préparatifs : Placez un crucifix
sur un pagne blanc; montez autour
un petit jardin avec des fleurs, des
plantes, un bassin d'eau, de la
terre, des cailloux, des insectes
(bêtes), etc.
1 Accueil et chant
Evaluation des décisions prises.
Chant sur le thème de la croix...
Prière : Père bien-aimé, tu as par la croix fait surgir le salut de l'humanité. La vie
jaillit, où régnait la mort. Si le mal prévalut sur l'humanité par l'arbre du paradis,
l'amour de ton fils a vaincu le mal par l'arbre de la croix. C'est pourquoi,
contemplant notre Seigneur crucifié, nous pouvons dire : « Nous t'adorons, ô
Christ, et nous te bénissons car par ta sainte croix tu as racheté le monde. »
Symboles : Regardant le crucifix et les symboles tout autour, nous allons partager
sur ce qu'ils représentent pour nous.
Normalement, nous rapprochons la croix à la souffrance, à la douleur, à la
tristesse. Est-il possible de la mettre en relation avec la joie, là victoire, la paix ?
2 Chant d'acclamation à la Parole. Lecture de l'Évangile. Pour traiter de
différents passages de la passion de Jésus, nous proposons que plusieurs lecteurs
(narrateur, Jésus, peuple, Pilate) marquent dans leurs Bibles les versets que
chacun d'eux lira lentement une seule fois :
Chap. 17, 1-5 ;chap. 18, 1-11 ; chap. 19, 13-16.20-30 et 40-42.
Approfondir le texte. Pour Jean, le Règne de Dieu commence avec l'« heure » de
Jésus. Cette « heure » est pré-annoncée dans le premier signe réalisé aux noces
de Cana. C'est la passion de Jésus et, spécialement sa mort sur la croix. Pour saint
Jean il n'est pas question de la mort angoissante, douloureuse, injuste. Jésus
marche vers la mort comme un roi qui va entrer dans son royaume, et « monta »
sur la croix comme s'il s'asseyait sur son trône. L'« heure » de Jésus est sa mort,
ainsi que sa résurrection. St. Jean définit ce mystère comme la « glorification de
Jésus ».
• Cherchons les versets qui parlent de : heure, glorification, roi, croix, Pâques.
Qu'est-ce qui attire le plus notre attention ?
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• Quelle est l'attitude de Jésus face à tout ceci ?
Répéter le chant d'acclamation
3 Message pour aujourd'hui
Répondons aux questions suivantes :
Comment réagissons-nous devant les « croix » d'aujourd'hui, la
souffrance, les déceptions, les luttes, la discrimination ?
Il existe une manière positive de comprendre ces « croix » d'aujourd'hui,
comment l'évangile de Jean comprend-il la passion de Jésus ?
Et nous, comment comprenons-nous « notre passion » ?
4 Prier la Parole. Chaque personne choisi un des symboles placés au début de la
réunion et fait une prière spontanée à partir de ce que l'inspire ce symbole.
5 Vivre la Parole. Pouvons-nous organiser quelque chose pour rendre agréable
l'ambiance dans laquelle nous vivons ? Par exemple : nettoyage salubre,
jardinage sur la place publique ou dans rue, plantation d'arbres ou de fleurs,
collecte sélective de la poubelle, fête des habitants d'une même rue, inviter les
non compatriotes ou les non chrétiens à une tasse de thé, etc.
Préparer la prochaine rencontre. Nous allons clôturer l'étude sur l'évangile de
Saint Jean à la prochaine rencontre avec une célébration. Essayer de voir et de
préparer ce dont on aura besoin.
Chant final dans le sens de Jésus Roi.
Pour en savoir plus
La vie l'emporte sur la mort
La passion de Jésus dans l'évangile selon Saint Jean, commence et termine
dans un jardin (lire Jn 18, 1 et 19, 41). Ce détail est propre au quatrième
évangéliste. Ce jardin fait rappel du jardin d'Éden, décrit dans la Genèse (lire Gn
2, 8-17). Tout jardin est toujours un beau lieu, agréable et tranquille.
En commençant la passion de Jésus au jardin, Jean ne voulait pas uniquement donner une information sur un lieu physique, où se trouvait Jésus quand
il fut arrêté par la troupe commanditée par Judas, il voulait surtout lier la mort de
Jésus à ce qui était arrivé au début de la création dans le jardin du Paradis. On y
parle de l'origine de la vie, de l'harmonie universelle, de la communion entre
Créateur et créatures. Il parle aussi du péché et de la rupture de cette communion,
de la mort (lire Gn 3, 1-7.22- 24). Maintenant, commence la nouvelle création
avec l'« heure de Jésus ». La dysharmonie provoquée par le péché est restaurée
en harmonie par la mort du Christ. C'est un nouveau commencement pour toute
l'humanité et toutes les créatures : le « nouveau ciel » et la « nouvelle terre », le
nouvel homme et la nouvelle femme, la nouvelle cité et la nouvelle société.
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La rencontre entre Marie Madeleine et le Seigneur Ressuscité se déroule
dans un jardin aussi. Elle pensait que Jésus c'était un jardinier (Jn 20, 15).
Un arbre devient symbole du péché au jardin d'Éden, à partir du « non »
au plan du Père. Un autre arbre symbole de la vie, au centre du jardin, resta
inaccessible à l'homme et à la femme, ainsi la communion fut rompue.
Maintenant, le bois de la croix dans la passion du Christ, qui était considérée
humainement comme malédiction, souffrance et mort honteuse, devient symbole
de grâce, du « oui » à la volonté du Père. Jésus lui-même, élevé sur le bois,
devient source de la vie éternelle. Jean trouve ouvert le chemin d'accès à « l'arbre
de la vie ». Tandis que l'être humain pensait obtenir la vie où règne la mort, règne
maintenant la vie où l'être humain ne trouvait que la mort.
Il y avait une « femme » au jardin d'Éden. Après l'expérience du péché,
elle fut appelée « Eve, parce qu'elle est la mère de tous les vivants » (le nom Eve
est en relation avec le concept de « vie » en hébreu). Jean est l'unique évangéliste
qui place la mère de Jésus « proche » de la croix. Ici, Jésus l'appelle «femme »,
parce qu'« à partir de cette heure » elle devient la « mère » des « nouveaux
vivants », personnifiés par le disciple aimé (lire Jn 19,25-27). Aussi cette
nouvelle femme dit « oui » au plan du Père, restant « proche » de la croix et
rendant possible le rachat de l'humanité entière par sa maternité féconde.
Ainsi Jean nous ouvre un horizon infini par la croix. C'est une relecture de
toute l'œuvre créatrice, de toute l'histoire. La rédemption est une nouvelle
création. La vie éternelle règne déjà sur la mort à l'heure même où meurt sur la
croix le Fils de l'homme, le Verbe éternel du Père fait chair, par qui « tout tient
existence » (Jn 1, 2).
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