24 heures, 04.06.2015 - Tennis Club Stade Lausanne

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24 heures, 04.06.2015 - Tennis Club Stade Lausanne
16 Sports
Finales de 1re ligue: Yverdon
n’a pas fait le poids face à Kriens
KEYSTONE
Entretien avec Didier Tholot
avant la finale de la Coupe
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Tennis
Timea Bacsinszky s’est offert
une demi-finale de rêve à Paris
La Vaudoise a battu
la Belge van Uytvanck en deux sets.
Place, cet aprèsmidi, à l’Américaine
Serena Williams
Arnaud Cerutti Paris
Il y a encore eu ce cri de joie, cette
raquette qui vole, ce sourire qui se
dessine jusqu’aux oreilles. Le
bonheur grand comme le monde
– et même plus grand que ça – qui
accompagne Timea Bacsinszky
depuis le début de son périple parisien ne semble pas près de la
quitter. Il la suit comme un amoureux épris et la porte à renverser
des montagnes, à alimenter son
conte de fées d’autres pages, toutes plus belles les unes que les
autres. Hier, le cinquième chapitre de la belle histoire a vu la Vaudoise s’installer dans le dernier
carré de Roland-Garros en laissant
sur le carreau la Belge Alison van
Uytvanck (6-4, 7-5). «Un truc juste
extraordinaire», savoure-t-elle.
Aussi extraordinaire que l’affiche
qui se profile aujourd’hui sous ses
yeux.
Quoi de mieux en effet, pour
une première apparition dans le
dernier carré d’un «majeur», que
de s’offrir la possibilité de vivre le
défi ultime, contre une Serena
Williams (No 1 WTA) qui vient
d’atomiser Sara Errani (6-1, 6-3)?
Quoi de plus excitant qu’un faceà-face, les yeux dans les yeux,
avec l’épouvantail du circuit féminin, avec la bête des courts, désireuse de compléter sa panoplie de
titres en Grand Chelem ce samedi? «Dix-neuf sacres majeurs,
ça montre qu’elle est pas mal, se
marre «Timi». J’ai d’ordinaire tendance à dire qu’on est toutes égales en arrivant sur le court, mais
là… Cela étant, je vais comme
d’habitude tenter de trouver la
brèche. Peu importe qui j’affronte, c’est mon seul objectif
lorsque je pénètre sur le terrain.»
Hier, au détour d’un Bacsinszky-van Uytvanck digne de
faire saliver les amateurs de scrabble, la No 24 WTA n’a pas tardé à
ouvrir une fenêtre dans le jeu de la
Belge. Cela en s’appuyant sur les
mêmes atouts que lors des tours
précédents: revers déroutant,
tennis tout en variations et amortis bien sentis. Dans le même registre que Wawrinka la veille, la
«machine Timea» a par moments
étouffé son adversaire (39 coups
gagnants, 7/8 au filet). Et si elle a
un brin toussoté après avoir réussi
un premier break au 2e set, elle a
su se ressaisir pour ne plus céder
un pouce de terrain dans la dernière ligne droite. «Alison s’est
battue comme une dingue, mais
j’ai su resserrer mon jeu et je suis
très fière de m’en être sortie», se
félicitait la Suissesse.
Bien qu’elle n’ait pas fait
d’heures sup, Timea aura en revanche à peine eu le temps de
savourer cette qualification pour
cette demi-finale historique – elle
rejoint Manuela Maleeva-Fragnière, Martina Hingis et Patty
VL4
Contrôle qualité
Beaucoup d’émotions pour Timea Bacsinszky, qui décidément n’a pas fini de surprendre. EPA
«Timea est
une battante,
une guerrière
qui ne lâche rien.
Je ne vais pas
avoir une partie
facile»
Serena Williams,
prochaine adversaire
de Timea Bacsinszky
Schnyder, seules Suissesses à
avoir vécu cela auparavant –
qu’elle croisera le fer cet aprèsmidi déjà avec l’ogre du circuit.
Mais comment s’y prendre afin de
vaincre le mythe?
Le souvenir d’Indians Wells
Pour avoir déjà eu par deux fois
affaire à l’Américaine (en 2010 à
Rome, puis il y a trois mois à Indian Wells), la Vaudoise a bien évidemment une idée derrière la
tête. «Je vais faire de mon mieux
en tentant de la placer dans des
zones qu’elle n’apprécie guère,
souffle-t-elle. J’aurai des éléments
tactiques en tête et on verra ce
que ça peut donner. Mais la
grande force de Serena, c’est
qu’elle ne te donne pas beaucoup
d’occasions. Je me souviens toutefois avoir eu des ouvertures lors
de notre dernière confrontation.»
Si rares puissent-elles être, les
opportunités existeront bel et
bien face à la reine de la WTA.
Libre dans sa tête, Timea Bacsinszky se dit prête à les saisir: «Je
ne joue pas ma vie sur ce match,
mais je vais me battre.» De l’autre
côté du filet, Miss Williams, qui
sait que le temps est compté pour
battre le record de victoires en
Grand Chelem détenu par Margaret Court (24), sera dans un tout
autre état d’esprit. «Timea est une
battante, une guerrière qui ne lâche rien, observe Serena. Je ne
vais pas avoir une partie facile.»
Ce n’est pas ce que la Suissesse
veut lui réserver…
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dossier complet sur
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Pour ce Nadal, Djokovic était cette fois-ci inaccessible
U Un pet dans l’eau. On nous
promettait l’affiche du siècle
en quart de finale de RolandGarros, mais le Rafael NadalNovak Djokovic a, hier, accouché
d’une souris, ou presque. Non,
soyons respectueux pour le
Serbe: en le voyant s’en sortir en
trois sets rondement menés (7-5,
6-3, 6-1), ce duel a accouché d’un
immense champion. Mais si
intense en fin de premier set,
la bataille n’a plus atteint de
sommets par la suite. Ceux
qui espéraient assister à un
monument du jeu sont repartis
déçus. Comme l’Espagnol qui,
le jour de souffler ses 29 bougies,
a concédé sa deuxième défaite
en… onze participations au
tournoi parisien.
Résultat: les deux «pays»
les mieux représentés dans
le dernier carré du tournoi sont
la Serbie (Djokovic et Ivanovic)
Pour ses 29 ans, Nadal avait imaginé un autre match. EPA
ainsi que… le Pays de Vaud
(Bacsinszky et Wawrinka).
Tout le mérite d’avoir pu faire
chuter «Rafa» dans son jardin
revient au No 1 mondial, dont
le revers et la «caisse» physique
font des dégâts partout où il
passe. Impeccable, pour ne pas
dire monstrueux, Djokovic
n’a connu qu’un moment de
ronronnement lorsque, après
avoir entamé les débats tambour
battant (4-0), il vit Nadal recoller
à 4-4. La suite ne fut qu’un
cavalier seul, comme si le
nonuple vainqueur avait compris
qu’en face de lui se dressait un
mur et qu’il ne trouverait aucune
solution. «C’en était trop, cela
fait onze jours que je doute de
moi», a lâché l’Ibère, qui sera
classé au-delà de la 10e place
mondiale lundi. «Je n’ai jamais
été rassuré depuis mon arrivée
à Paris.»
Quant à Djokovic, il jouera
demain pour se rapprocher du
seul titre majeur qui lui manque.
Ne lui reste «plus que» deux
marches à gravir pour y accéder.
La première se nomme Andy
Murray, beau vainqueur hier de
David Ferrer (7-6, 6-2, 5-7, 6-1).
Une formalité de plus pour un
«Nole» dont on se demande bien
qui pourra en venir à bout?
Et, surtout, comment…
PHILIPPE MAEDER
24 heures | Jeudi 4 juin 2015
22 sports
à découvrir
gratuitement
et en famille
Initiation
Dimanche (de 9 h à 17 h),
le stade de Coubertin et
ses environs accueilleront
les 5es Family Games
Pousser un bob, prendre les commandes d’un simulateur de vol,
tester son habilité sur une slackline, expérimenter l’équitation ou
encore sauter sur un trampoline
volant: dimanche, les enfants et
leurs parents auront la possibilité
de tester 22 disciplines lors des 5es
Family Games.
Organisée par le Panathlon
Lausanne, cette manifestation ne
cesse de grandir au fil du temps.
En 2011, lors de la première édition, 300 personnes avaient testé
la dizaine de sports présentés.
L’an dernier, ils étaient 3200 à
prendre part aux différentes activités. Victime de son succès, l’organisation a réagi cette année en
invitant quatre nouveaux clubs
(unihockey, vol à voile, zumba et
slackline). «Pour permettre à chaque enfant de participer aux initiations, un pass à poinçonner sera
en outre distribué», explique
Pierre Scheidegger, membre du
comité d’organisation et multiple
champion de Suisse d’athlétisme.
Animée par une quarantaine
de panathloniens et par plus de
septante bénévoles, cette journée
permettra aux jeunes de découvrir
gratuitement des activités gérées
par des moniteurs expérimentés.
Les Family Games sont ouverts à
tous (âge minimum conseillé:
6 ans). Il suffit de s’inscrire sur
place pour pouvoir accéder aux
activités. «L’objectif est de présenter les sports, leur éthique et leur
philosophie, reprend Pierre Scheidegger. En athlétisme, j’ai pu observer le plaisir des enfants de courir et de battre leurs parents sur
40 m. A la fin, ils reçoivent un diplôme. Les sports d’eau, comme
l’aviron, la voile et le kayak.» Un
esprit positif qui permet aux clubs
présents de s’y retrouver. «Je sais
qu’en athlétisme, le Stade-Lausanne accueille chaque année trois
ou quatre nouveaux membres
grâce à cette journée», observe
Pierre Scheidegger.
Pierre-Alain Schlosser
Family Games.
Dimanche 7 juin de 9 h à 17 h.
Lieu: stade Pierre-de-Coubertin
à Vidy/Lausanne.
Avec un encadrement compétent,
22 sports à découvrir gratuitement .
Inscriptions sur place.
Infos sur:
www.panathlon-lausanne.ch
Du plaisir pour toute
la famille. FLORIAN CELLA