163ème SR - Ihedn Région lyonnaise

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163ème SR - Ihedn Région lyonnaise
PREMIER MINISTRE
NOTE DE PRESENTATION
SUR
L'INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE DEFENSE NATIONALE
Créé au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l'Institut des hautes études de défense
nationale (IHEDN) visait à donner à des hauts responsables français de la fonction publique,
des armées et des autres secteurs d'activité du pays une information approfondie sur la
Défense Nationale comprise au sens le plus large.
En démontrant que la Défense n'était plus l'apanage exclusif des armées et de l'administration,
mais concernait tous les citoyens et tous les domaines, les conflits modernes avaient souligné
l'intérêt et le besoin d'une telle information.
Simultanément, la notion de Défense avait évolué : les évènements laissaient apparaître que
les valeurs de civilisation inscrites dans les grands intérêts d'une nation ne pouvaient être
défendues que de manière globale. Il était dès alors indispensable au plus grand nombre de
responsables de la vie nationale de recevoir une large information sur la Défense, pour
conduire à ce propos une réflexion personnelle et diffuser ensuite l'esprit de Défense à travers
le pays tout entier.
Succédant au Collège des Hautes Etudes de Défense Nationale, crée en 1936 au profit des
hauts fonctionnaires et des militaires, l'Institut était appelé, en 1949, à étendre son champ
d'action aux personnalités du secteur privé. Cette large ouverture confère à l'IHEDN un
caractère original.
Les missions de l'Institut
Le décret constitutif du 30 janvier 1949 précisait que l'Institut avait pour mission de "préparer
des hauts fonctionnaires, des officiers généraux ou supérieurs, et des personnes
particulièrement qualifiées au point de vue économique et social, à tenir les emplois les plus
élevés dans les organismes chargés de la préparation et de la conduite de la guerre".
Au cours de son histoire, l'Institut a été amené à comprendre sa tâche de façon extensive.
Son domaine s'est d'abord étendu avec la nécessité, rapidement apparue, de porter
l'information auprès des personnes qui ne pouvaient consacrer qu'un temps limité à l'Institut
ou qui, habitant la province, ne pouvaient en suivre les activités à Paris : ainsi sont nées, en
1954, les sessions régionales.
Son action s'est ensuite prolongée lorsque les anciens auditeurs se sont regroupés en
associations pour entretenir les liens d'amitié noués au cours des sessions, mais surtout pour
continuer leurs réflexions sur la Défense avec le soutien de l'Institut. Elle s'est également
élargie lorsque des universitaires, pour la plupart anciens auditeurs, ont créé des
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enseignements de Défense, diplômes d'études supérieures spécialisées (DESS) ou diplômes
d'études approfondies (DEA), et se sont adressés à l'Institut pour lui demander son aide (par
l'organisation, notamment, d'une semaine annuelle consacrée aux étudiants préparant le DESS
de Défense à Paris et le DEA de Défense à Lille) et pour assurer, entre eux, une certaine
liaison.
Cette évolution a été confirmée par le décret n°97-817 du 5 septembre 1997 qui l'érige en
Etablissement Public Administratif, placé sous la tutelle du Premier ministre, et en fixe les
missions :
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donner dans les sessions nationales ou régionales, à des hauts responsables français des
différents secteurs d'activité, une information approfondie sur les grands problèmes qui
intéressent la Défense,
soutenir, dans ces domaines, l'activité de ces personnalités devenues anciens auditeurs,
conduire ou susciter des études ou des recherches concernant la Défense,
apporter son concours, dans le domaine de la Défense, aux universités et organismes ayant
vocation à l'enseignement, à l'information, aux études et aux recherches,
recevoir les instituts et collèges étrangers en vue de les informer sur la politique de
Défense de la France.
Divers organismes demandent à l'Institut de les aider à mener à bien l'enseignement,
l'information, les études ou les recherches sur la Défense qu'ils ont entrepris pour leur compte;
c'est ainsi qu'au cours des dernières années l'Institut, seul ou avec ces organismes, a mis sur
pied des cycles d'information de quelques heures ou quelques jours au profit de hauts
responsables de l'industrie ou du commerce.
De même, le champ d'activité s'est ouvert à l'extérieur des frontières grâce à de nombreux
contacts avec d'autres Instituts ou Collèges de Défense, ou encore avec des organismes
désireux de mettre sur pied, dans leur pays, une semblable institution.
Depuis 1995, l'Institut a créé et développé de nouvelles formes d'enseignement : séminaires
consacrés à l'Intelligence Economique ou destinés à des groupes socioprofessionnels (Préfets,
TPG …) ou bien ouverts à des jeunes de 18-25 ans, ou encore destinés aux élus locaux; toutes
ces formations cherchent à informer un public diversifié pour répandre très largement l'esprit
de Défense et en accroître le maillage social et territorial.
L'organisation
Bien qu'implanté à l'Ecole militaire, à proximité d'écoles et de centres de l'enseignement
militaire supérieur, l'Institut n'est pas un établissement militaire d’enseignement supérieur. En
effet, il est placé sous l'autorité du Premier ministre, responsable de la Défense Nationale aux
termes de la Constitution.
Il est dirigé par un officier général ou par un haut fonctionnaire de rang équivalent, assisté
d'un directeur adjoint. L'encadrement est constitué de personnels civils et militaires mis à
disposition de l'IHEDN, à temps plein ou partiel, par les ministères et administrations
d'origine; ces cadres sont essentiellement recherchés pour leur compétence dans les domaines
diplomatique, civil, militaire, économique, scientifique et technique.
Les orientations générales des travaux d'enseignement et les programmes de l'Institut sont
soumis à l'agrément du Conseil d'Administration et à l'approbation du Premier ministre.
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Le recrutement des auditeurs
Qu'il s'agisse de sessions nationales ou régionales, les effectifs sont d'environ 84 auditrices et
auditeurs. Conformément à l'article 4 du décret du 5 septembre 1997, les personnes admises à
suivre les session nationales et régionales de l'Institut sont désignées par arrêté du Premier
ministre sur proposition du directeur de l'Institut. Elles sont choisies parmi :
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les magistrats et fonctionnaires d'un rang correspondant à celui d'administrateur civil de
1ère classe et dont les candidatures sont présentés par les ministres concernés. Des
fonctionnaires appartenant à des corps de catégorie A et appelés à exercer de hautes
responsabilités peuvent être également retenus.
les officiers de grade égal ou supérieur à celui de lieutenant-colonel ou équivalent,
proposés par le ministre chargé des armées.
les personnalités civiles exerçant des responsabilités importantes dans les différents
secteurs d’activités économiques, sociales, scientifiques, juridiques et culturelles, ainsi
que dans la presse écrite ou audiovisuelle. Leurs candidatures sont présentées par des
associations professionnelles ou par les candidats eux-mêmes auprès de leur préfecture de
résidence.
Les officiers généraux et supérieurs désignés pour suivre la session du Centre des Hautes
Etudes Militaires par décision du ministre chargé des armées sont de droit membres de la
session nationale de l'Institut.
Dans tous les cas, la connaissance précise de l'assiduité qu'implique une participation à une
session est requise tant des candidats que de leur supérieur hiérarchique ou employeur.
Leur âge est compris entre 35 et 50 ans pour la session nationale et 30 et 55 ans pour la
session régionale. Ils possèdent donc une expérience affirmée et disposent encore de larges
perspectives de carrière.
En outre, six auditeurs étrangers sont invités à participer à la session nationale.
Les méthodes de travail
Les méthodes de travail sont les mêmes pour les sessions nationales et les sessions régionales,
mais la durée des études et, par voie de conséquence, la variété des thèmes abordés n'ont pas
la même importance.
La session nationale se déroule à PARIS de septembre à mai. Les travaux mobilisent les
auditeurs à raison de trois demi-journées hebdomadaires (lundi, mardi et samedi). Les
auditeurs sont répartis en six comités reflétant la diversité de la promotion. Certaines visites
(un à trois jours) et les missions d'études (cinq jours l'une, une dizaine de jours l'autre)
peuvent exiger un effort de disponibilité supplémentaire.
Le programme est aménagé pour permettre aux auditeurs de recevoir une information sur les
grands thèmes retenus et de conduire, en comités, des discussions et des réflexions orientées
vers la rédaction de rapports. Les deux phases du programme s'enchaînent pour amener les
auditeurs, en fin de session, à faire porter leurs réflexions ou leurs propositions sur la Défense
de la France dans un contexte international :
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• La première phase est simultanément consacrée à :
- la découverte des réalités de la défense militaire,
- l'étude des grandes données géopolitiques et géoéconomiques du monde,
• La seconde phase est l'occasion d'un élargissement des perspectives :
- découverte approfondie de l'Europe et de l'identité européenne de sécurité et de défense
par des conférences, des voyages et des travaux,
- ouverture sur une problématique plus large de la Défense, incluant les aspects
économiques, industriels, sociétaux, etc…
Les sessions régionales, au nombre de quatre, se déroulent chaque année dans plusieurs villes
de province ou Outre-mer, pendant quatre semaines de quatre jours (du mardi au vendredi
inclus) réparties sur deux mois selon le calendrier annuel. Comme en session nationale, les
auditeurs travaillent en comités. Les thèmes étudiés permettent d'aborder les grands
problèmes de la Défense globale (Défense civile, militaire, économique, culturelle,
environnement …) auxquels notre pays est confronté. A l'issue de la session, chaque comité
fournit un rapport formulant des propositions constructives sur un thème qui peut,
opportunément, se décliner dans sa dimension régionale. Ce mémoire est défendu
publiquement lors de séances de restitutions qui durent deux jours.
Depuis 1994, l'IHEDN accueille également des auditeurs de nationalité étrangère au cours des
sessions régionales organisées dans les départements frontaliers.
Les séminaires IHEDN-Jeunes sont destinés à un public très diversifié composé d'étudiants et
de jeunes actifs âgés de 18 à 25 ans. Dans un contexte géostratégique renouvelé dont la
réforme de notre système de Défense a tiré les conséquences, l'Institut a jugé utile d'organiser
ces séminaires Jeunes, d'une durée d'une semaine pour les sensibiliser aux problèmes de
Défense, leur donner une vision lucide des réalités du monde actuel et soutenir leur
engagement citoyen. Les méthodes de travail de l'Institut (conférences, visites et travaux de
comité) sont appliquées.
L'information
Elle est prioritairement donnée aux auditeurs sous la forme de conférences prononcées par des
responsables de haut niveau ou des spécialistes, de séminaires ou de tables rondes toujours
suivis de débats.
Complétée par des dossiers établis sur certains thèmes, l'information repose enfin sur des
visites et les missions d'étude effectuées auprès des commandements, des unités et des
installations les plus représentatives de notre effort de Défense.
La réflexion
La réflexion est conduite dans chaque comité sous la direction d'un président choisi par les
auditeurs. Les conclusions tirées de ces débats sont consignées dans des rapports.
Travaux et séances plénières se déroulent dans un esprit particulièrement ouvert et toutes les
opinions sont admises avec, pour seule limite, la correction qui sied à tout citoyen vis-à-vis de
l'Etat aussi bien que de ses camarades. Les travaux écrits peuvent donner libre cours à
l'imagination des auditeurs, à condition que le réalisme y soit présent et qu'en soient bannies
la démagogie et l'irresponsabilité.
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Fruits de l'effort de tous, les conclusions de ces rapports font l'objet de synthèses que l'Institut
adresse aux ministres intéressés leurs services peuvent y trouver, en raison de la diversité des
personnes qui les ont exprimées, des analyses, des suggestions et aussi des vues originales
complétant utilement leurs propres réflexions.
Le rayonnement de l'Institut
L'intérêt des travaux demandés, le haut niveau de réflexion réclamé, la notoriété des
conférenciers invités par l'Institut, les missions d'études et les visites en groupe créent
rapidement, dans les sessions, une ambiance où les auditeurs d'horizons divers trouvent une
occasion privilégiée de contacts.
Dans l'exercice de leurs fonctions, la plupart peuvent diffuser, à leur tour, une information sur
la Défense. Beaucoup, conscients de l'importance des sujets abordés à l'Institut, ressentent la
nécessité de poursuivre l'effort de réflexion au sein des associations régionales et de
l'Association des Auditeurs de l'IHEDN qui rassemblent respectivement les auditeurs des
sessions régionales et ceux des sessions nationales. Les auditeurs Jeunes ont eux aussi, crée
leur association : l’Association des Auditeurs Jeunes : ANAJ .
Fédérées au sein d'une l'Union Nationale, elles regroupent près de 6 000 adhérents, reflets de
la diversité des origines, des professions et des opinions de tous. Ces derniers constituent des
comités d'études sur des sujets intéressants la Défense et peuvent prendre part à certaines
activités de réflexion des sessions en cours.
L'ouverture internationale
Depuis 1980, l'IHEDN organise diverses sessions internationales. Au départ sur un rythme
bisannuel et désormais annuel, le Forum de l'IHEDN sur le Continent Africain (FICA)
rassemble à Paris, durant 10 jours, des officiers et auditeurs civils originaires des pays
francophones africains et plus récemment de pays du Maghreb, anglophones et lusophones.
Outre le souci d'établir, avec des interlocuteurs privilégiés, un dialogue capable de resserrer
les liens entre les Etats, l'objectif est d'expliquer notre politique africaine et de conduire une
réflexion sur les données à considérer pour l'élaboration d'une politique de Défense adaptée à
chaque pays.
En 1993 et 1994, l'Institut a organisé une session internationale de deux semaines destinées
aux ressortissants des pays d'Europe centrale, orientale et balte, et en 1995 une session
internationale pour les pays membres, associés et observateurs de l'UEO. Depuis 1998, la
session internationale Centre Europe, Etats Baltes et Balkaniques (SICEB) a lieu chaque
année, durant une semaine au mois de novembre.
En outre, depuis 1999, une session annuelle sur deux à destination de cette zone est organisée
en partenariat avec la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
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Institut des hautes études de défense nationale
Direction des sessions
Département des sessions en région
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Edition DS/DSR novembre 2008
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