Espèces fruitières sauvages comestibles de Côte d`Ivoire

Transcription

Espèces fruitières sauvages comestibles de Côte d`Ivoire
Espèces fruitières sauvages comestibles de Côte d’Ivoire :
inventaire, étude et essai de domestication
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Auteur 1 : DJAHA Akadié Jean-Baptiste, CNRA, [email protected]
Auteur 2 : N’DA ADOPO Achille, CNRA, [email protected]
Auteur 3 : KEHE Martin, CNRA, [email protected]
Wild edible fruit tree species of Côte d’Ivoire: Inventory, study and domestication trial
RESUME
10
Beaucoup d’espèces fruitières sauvages occupent une place de choix dans l’alimentation des
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populations ivoiriennes. Malheureusement ces plantes sont en voie de disparition à cause de la
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déforestation. Il est nécessaire de les sauvegarder. L’inventaire et l’étude de certaines espèces
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recensées dans des localités des Département d’Agboville, d’Aboisso, d’Abidjan, de Divo et
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d’Oumé ont été effectués. Au moins 22 espèces ont été inventoriées. Elles appartiennent à 20
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genres et 18 familles. Les formes biologiques rencontrées sont les arbres, les arbustes, les
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lianes et les herbes, avec prédominance des arbres. L’on les rencontre dans trois types
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d’habitats : forêt, jachère et plantations. Les fruits, les graines et les feuilles sont consommés.
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Ces espèces ont une grande valeur nutritionnelle. Une pépinière et une collection ont été
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crées.
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Mots clés : espèce fruitière, sauvage, comestible, inventaire, domestication
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ABSTRACT
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Many wild fruit species are consumed by the ivorian population. Thoses plants are
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desapearing because of deforestation. It is necessary to save them. This survey took place in
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the departments of Agboville, Aboisso, Abidjan, Divo and Oumé; in the south of Côte
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d’Ivoire, to inventory and study the species met. Twenty-to species belonging to 20 genera
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and 18 families were inventoried. Trees, little trees, liana and grass were met. The habits were
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forest, jachère and fields. Fruit, seeds and leaves are eaten. They have high level of nutrient. A
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nursery and collection were created.
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Key words: fruit specie, wild, edible, survey, inventory, domestication
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INTRODUCTION
Les plantes ont été toujours utiles à l’homme ; il s’en sert pour son alimentation, ses soins, son
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habitat, etc. (Dupriez et De Leener, 1993). Malheureusement, en quelques siècles, par son
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action (exploitations agricoles et forestières, urbanisation, etc.), beaucoup d’espèces ont
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disparu.
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En Côte d’Ivoire, la dégradation de la forêt a été excessive. Environ 12 millions d’hectares de
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forêt ont disparu en moins de 40 ans, à cause de l’exploitation forestière anarchique et de
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l’agriculture itinérante. Cette situation a entraîné la disparition
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alimentaires spontanées autrefois utiles aux populations (Kouamé et al., 2008).
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En Côte d’Ivoire, les espèces fruitières sauvages alimentaires, bien connues des populations
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rurales et qui sont en voie de disparition, à cause des activités humaines, méritent une
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attention particulière. L’inventaire, l’étude, la domestication et la valorisation de ces espèces
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végétales pourraient contribuer à la sécurité alimentaire.
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Dans le monde, des chercheurs se sont intéressés aux espèces fruitières sauvages comestibles
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à travers des études ethnobotaniques, écologiques (Malaisse, 1997), sur leur histoire, leur
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culture et l’utilisation de leurs fruits (Bois, 1920). En Côte d’ivoire, des études de base ont été
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conduites en Botanique (aubreville, 1950), Ethnobotanique (Tehe, 1980 et 1986 ; N’dri,
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1986 ; Gauthier-béguin,1992 ; Ambé, 2001 ; Kouamé, 2008) et Biochimie.
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De toutes les études conduites sur les espèces fruitières sauvages comestible de Côte d’Ivoire,
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il n’y en a pas eu en agronomie, surtout pour celles qui sont prisées par les populations parce
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qu’entrant dans la confection des repas. En effet, ces études auraient permis de connaître leur
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mode de reproduction, leur comportement lorsqu’elles ne vivent plus individuellement, mais
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en association (culture pure ou associées à d’autres espèces). La conséquence en est qu’aucun
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itinéraire technique n’a été mis au point pour créer des plantations de ces espèces, et en faire
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des vergers économiquement rentables et éviter ainsi leur disparition.
de beaucoup de plantes
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Les travaux ont été conduits en trois étapes : Prospection, enquêtes ethnobotaniques,
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description des espèces et collecte de matériel végétal pour herbier (feuilles, fleurs, écorce,
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etc.) et pépinière (fruits et boutures). Ensuite, le matériel végétal a été semé en pépinière où
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des données ont été collectées (dates de semis, de germination, de levée, évaluation de la
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sensibilité des jeunes plants aux maladies et aux ravageurs). Enfin transplantation des plants
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en collection où les données suivantes (dates de plantation, de floraison et de production),
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prises annuellement devraient aider à connaître la phénologie de chaque espèce.
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Ce travail vise à faire connaître les résultats des travaux entrepris sur la question dans la
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période de 1994 à 1997.
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MATERIEL ET METHODES
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Site d’étude
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Les prospections et les enquêtes ont été conduites en zone forestière, du Sud-Est au Centre-
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Ouest de la Côte d’Ivoire. Les localités visitées appartiennent aux chefs lieux de département
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suivants : Aboisso, Agboville, Abidjan, Divo et Oumé.
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Les études relatives à la domestication, notamment les essais de germination et d’élevage en
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pépinière de quelques espèces très appréciées par les populations ont été menées à la station
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IDEFOR/DFA
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d’Anguedédou/Azaguié du CNRA). Cette station, localisée à environ 50 km d’Abidjan est à
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5°63’ de latitude Nord. Le climat, de type Attiéen est caractérisé par deux saisons des pluies,
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une grande (mars à juin), une petite (octobre à novembre) et deux saisons sèches, une grande
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(décembre à février) et une petite (août à septembre). Les données climatiques enregistrées
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pendant la période de l’essai sont consignées dans le tableau 1.
d’Azaguié
(actuel
site
d’expérimentation
et
de
production
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Matériel végétal
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Le matériel végétal est constitué d’espèces fruitières sauvages comestibles (arbre, arbuste,
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liane et herbe) dont les organes sont consommés (feuilles, bourgeons, fruits, graines ou
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amande, etc.).
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METHODE
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Prospection, enquête et collecte de matériel végétal
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Les prospections ont été effectuées en zone forestière, du Sud-Est au Centre-Ouest de la Côte
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d’Ivoire. Les choix des sites de prospection et d’enquête ont été guidés par la présence de
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forêt.
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De façon générale, avant les enquêtes ethnobotaniques, des visites de prise de contact ont été
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effectuées auprès des paysans.
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Dans le Département d’Aboisso, huit localités ont été visitées : Adiaké, Aboisso, Krinjabo,
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Maféré, Ayamé, Saykro, Mohoua et M’braty.
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Dans le Département d’Agboville, plus précisément dans la sous-préfecture d’Azaguié, quatre
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sites ont été prospectées : Elévi, Kassiguié, Alahin et Odoguié.
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A Abidjan, quatre marchés ont été prospectés : Adjamé, Treichville, Abobo et Koumassi.
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Dans le Département de Divo, quatre localités ont été visitées : Divo-ville, Braboré, Datta et
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Tabléguikou.
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Dans toutes les localités, les enquêtes ethnobotaniques, réalisées au moyen d’une fiche
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d’enquête, et la collecte de matériel végétal, ont été réalisées prioritairement dans le milieu
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naturel et secondairement dans les marchés. Exceptionnellement, des enquêtes ont été
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conduites dans un établissement scolaire primaire dans le Département d’Aboisso.
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Le questionnaire a porté sur le nom local, la période et le mode de consommation ou
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d’utilisation, l’abondance ou la rareté de l’espèce. L’enquête a été menée avec un interprète.
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En dehors du cas de l’établissement scolaire, ou des enfants ont été interrogés, la majeure
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partie des enquêtés était constituée de personnes âgées d’au moins quarante ans supposées
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savoir davantage sur les espèces fruitières sauvages.
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Au total une soixantaine de personnes âgées d’au moins 40 ans ont été interrogées.
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Le matériel végétal collecté, composé de fruits, de graines, de sauvageons et de boutures a été
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obtenu de trois manières :
123
-
Achat de fruits au marché ;
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-
Prélèvement du matériel végétal dans la forêt par les paysans et mise à la disposition
des chercheurs ;
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-
Participation des chercheurs à la prospection et à la récolte du matériel végétal dans le
milieu naturel.
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La récolte du matériel végétal a consisté au ramassage des fruits tombés, à l’extirpation du sol
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des sauvageons et au prélèvement des boutures et des feuilles (quand les plantes sont de petite
130
taille).
131
Les outils utilisés à ce propos ont été des machettes, des couteaux, des sécateurs, etc.
132
Les échantillons une fois prélevés ont été mis dans de grands sachets plastiques que l’on a
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étiquetés. Sur les étiquettes sont portés le nom du chef lieu de département ou de sous-
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préfecture, du village, la date de collecte du matériel végétal et le nom du collecteur.
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Une fois revenus des missions de prospection, le matériel végétal prélevé a été conservé sous
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cinq formes :
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-
Herbier ;
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-
Conservation alcoolique ;
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-
Photo ;
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-
Pépinière ;
141
-
Jardin botanique.
142
Ceci pour permettre une meilleure connaissance des espèces d’une part et accroître les
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chances de leur préservation d’autre part.
144
Méthode d’analyse des espèces inventoriées
145
L’inventaire effectué a permis de dresser une flore des espèces fruitières sauvages pour
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chaque région. Pour nommer les taxons, divers manuels de Botanique ont été utilisés : la flore
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de Aubreville (1950), les ouvrages de Aké Assi (2001), et les publications de Fouqué (1981)
148
parues dans la revue Fruits.
149
Par ailleurs, des articles de recherche et autres ouvrages ont permis de recueillir les
150
informations relatives à la valeur nutritionnelle des espèces inventoriées.
151
Création d’un jardin botanique
152
Mise en place du matériel végétal collecté en pépinière
153
A l’issue des prospections, le matériel végétal de plantation rapporté (fruits, graines, boutures,
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sauvageons) a été mis en place dans des pots contenant du substrat composé de terre franche,
155
de sable et de fumier ayant les mêmes proportions. Après semis des graines ou repiquage des
156
sauvageons ou mise en place des boutures dans les pots, les plants ont séjourné en pépinière
157
avant d’être transplantés au champ. Les observations ont consisté à enregistrer d’une part les
158
dates de semis des graines ou de mise en place des boutures ou des sauvageons, et d’autre part
159
celles de transplantation des plants au champ.
160
Création de la plantation
161
La création de la plantation a comporté deux étapes :
162
1. La préparation du terrain, à savoir le désherbage, le piquetage, la trouaison, l’épandage
163
de la fumure de fond et le rebouchage. Le piquetage a été réalisé en respectant
164
l’espacement de 10 m entre les plants. Les trous ont été faits aux dimensions de 60 cm
165
aussi bien pour la profondeur que pour le diamètre.
166
167
2. La transplantation des plants au champ. A cette occasion huit plants ont été mis en
place par espèce.
168
Essai de domestication d’une espèce majeure
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Toutes les espèces recensées ont été mises en pépinière. Celles pour lesquelles suffisamment
170
de plants ont été disponibles ont servi à créer la collection.
171
Cependant, en raison de l’intérêt que porte la population à l’espèce Ricinodendron heudelotii
172
Baill. (Euphobiaceae) dont les amandes servent à la confection de plusieurs mets, il a été
173
entrepris d’étudier les conditions de domestication de cette espèce. La première étape a été
174
l’étude de la germination des graines de l’espèce.
175
Etude de la germination
176
Cette étude vise à de déterminer les conditions optimales de germination des semences de
177
Ricinodendron heudelotii.
178
Semis et entretien de la pépinière
179
Avant le semis, les graines ont été extraites de fruits mûrs de couleur marron de verts qu’ils étaient à
180
maturité physiologique.
181
Les graines munies de leurs coques, n’ont subi aucun traitement particulier destiné à hâter leur
182
germination. Elles ont été semées telles quelles dans 156 pots de 25 cm de long, 20,5 cm de large et
183
0,3 mm d’épaisseur chacun, perforés sur les côtés et à la base et contenant du substrat composé de
184
terre, de sable et de fumier en proportions égales. Chaque graine a été enfouie dans le substrat
185
préalable mouillé, et les pots ont été ensuite répartis en trois blocs de 52 pots chacun sous abris où
186
l’incidence des rayons solaires est réduite.
187
Variables observées
188
Après le semis, l’essai a été visité quotidiennement jusqu’à la fin de la germination. Les
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Les données enregistrées ont été les dates de germination, le nombre de noix germées
190
correspodant.
191
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Analyses statistiques
193
Les statistiques élémentaires ont été utilisées pour l’analyse des données. Le logiciel Genstat
194
5 Release 3.2. a été utilisé pour conduire les analyses statistiques.
195
196
RESULTATS
197
198
ETUDE DES ESPECES INVENTORIEES
199
200
Familles, genres et formes biologiques des espèces inventoriées
201
Vingt deux espèces appartenant à 20 genres, réparties en 18 familles ont été inventoriées.
202
La forme biologique prépondérante a été l’arbre. Elle a regroupé 86,35% de l’ensemble des
203
espèces. Les arbustes, les lianes et les herbacées ont eu le même taux de représentation
204
(4,55%) [tableau 2].
205
206
Habitat
207
Différents milieux écologiques abritent les différentes espèces. En effet, 63,64% des espèces
208
sont ubiquistes, 31,82% se rencontrent en forêt et 4,54% en savane.
209
danielii se rencontre aussi bien en forêt que dans les jachères (tableau 2).
Thaumatoccocus
210
211
Utilisation et valeur nutritionnelle
212
Les fruits sont les organes les plus consommés. Ils représentent 59% des espèces rencontrées.
213
Les amandes des graines (31,81%) et les feuilles (4,55%) sont surtout utilisées dans la
214
confection des sauces. Certaines d’espèces sont utilisées en médecine traditionnelle.
215
Par ailleurs, les différents organes consommés ont une grande valeur nutritionnelle. En effet,
216
ils contiennent des glucides, des lipides, des protéines et sont riches en vitamines et en
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éléments minéraux (tableau 2).
218
219
Mode de reproduction
220
Toutes ces espèces se reproduisent par semis (100%). En plus de se reproduire par semis,
221
certaines se reproduisent par bouturage (Spondias mombin) et par drageonnage
222
(Thaumatococcus danielii) [tableau 2].
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ESSAI DE DOMESTICATION
230
Elevage en pépinière et mise en collection de quelques espèces inventoriées
231
Le processus de domestication s’est fait en deux étapes : la mise en place du matériel végétal
232
et l’élevage des plants en pépinière puis la transplantation des plants au champ.
233
Le matériel végétal utilisé était composé de graines et de sauvageons.
234
La majeure partie des semis a été effectuée en 1994. Seules quelques espèces ont été mises en
235
pépinière en 1995.
236
La durée moyenne du séjour en pépinière a été de 11,64 mois. Les durées minimales et
237
maximales ont été respectivement 3,5 et 24 mois. Huit plants par espèces ont été transplantés.
238
Toutefois, toutes les espèces inventoriées n’ont pas été mises en collection. Les introductions
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devraient se faire de façon progressive (tableau 3).
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Etude de la germination d’une espèce très prisée par les populations locales :
268
Ricinodendron heudelotii Baill. (Euphorbiaceae)
269
270
Le semis des graines a été réalisé le 13/09/1994. La première graine germée a été observée le
271
17/10/1994, et au-delà du 22/11/1994, aucune germination n’a plus été observée. Le délai de
272
la germination a donc été de 34 jours après semis et la durée du processus a été de 35 jours
273
après germination (figure 1).
274
Après le début de la germination, de nouvelles graines ont germé, en moyenne tous les 2 à 3
275
jours. Une alternance a été observée au niveau de la germination. En effet, des jours
276
d’abondante germination ont été suivis de ceux de faible germination (figure 1).
277
Les plus grands nombres de graines germées ont été 27 et 30. Elles ont été observés les 7 et
278
14/11/1994, soit 20 et 27 jours après la germination (figure 1).
279
280
Faculté germinative
281
La faculté germinative ou pourcentage de noix germées est de 80,76% (tableau 4).
282
283
Energie germinative
284
L’énergie germinative ou rapidité de germination, est le taux moyen de semences ayant germé dans le
285
1/3 du temps nécessaire à la germination de toutes les noix. Il est de 25,39% (tableau 4).
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DISCUSSION
298
299
Seulement vingt-deux espèces appartenant à 20 genres, réparties en 18 familles ont été
300
inventoriées. En outre 86,35% des espèces inventoriées sont des arbres. Cette situation peut
301
s’expliquer par l’objectif de l’étude qui avait accordé la priorité aux arbres et arbustes à fruits
302
et autres organes comestibles. En marge de cela, les milieux prospectés étaient constitués
303
aussi bien de forêts secondaires que de plantation de cacaoyers et de caféiers où quelques
304
arbres utiles étaient laissés sur place. Or, les espèces prisées par les populations, et qui sont
305
surtout celles dont les fruits servent à la confection des sauces, ne sont pas mises dans des
306
conditions qui puissent favoriser leur régénération. En effet, les fruits sont ramassés pour la
307
consommation, sans que l’on songe à les replanter pour assurer leur pérennité. Ce que l’on se
308
contente de faire, c’est de laisser sur place quelques arbres qu’on exploite jusqu’à leur
309
disparition par sénescence ou abattage lors de la création de nouvelles plantations. Dans un tel
310
contexte, la disparition des espèces ne pourra que s’accentuer.
311
Au contraire, la situation inverse est constatée chez les populations où les traditions agricoles
312
sont encore peu importantes et qui laissent la cueillette le soin de compléter les ressources
313
alimentaires (Thomas, 1960).
314
Les espèces fruitières sauvages poussent naturellement de façon spontanée. C’est pourquoi
315
elles sont plus nombreuses dans les milieux naturels que sont la forêt et la savane.
316
Toutefois, on peut les rencontrer dans les jachères, les plantations pérennes (cas des
317
plantations de cacaoyers et des caféiers ayant en leur sein de grands arbres tels que
318
Ricinodendron heudelotii, Irvingia gabonensis, Beilschmiedia manii, etc., en Côte d’Ivoire
319
forestière) et en association avec les cultures vivrières ou annuelles (cas du coton, de
320
l’arachide, du maïs partageant le même espace que Parkia biglobosa (néré) et Vittelaria
321
paradoxa (karité) en zone de savane, au Nord de la Côte d’ivoire). Dans de telles conditions,
322
en zone forestière, on dénombrera peu d’arbres sauvages, ceux laissées sur place dans les
323
plantations parce qu’étant utiles à l’homme qui en tire des profits alimentaires et
324
économiques. Nos observations sont en accord avec celle de N’dri (2008) qui a montré que
325
les espèces alimentaires spontanées sont plus nombreuses dans les forêts et les jachères que
326
dans les plantations.
327
328
Les fruits sont les organes les plus consommés. Ils représentent 59% des espèces rencontrées.
329
Les amandes des graines (31,81%) et les feuilles (4,55%) sont surtout utilisées dans la
330
confection des sauces.
331
Les différents organes consommés ont une grande valeur nutritionnelle. En effet, ils
332
contiennent des glucides, des lipides, des protéines et sont riches en vitamines et en éléments
333
minéraux (Sahoré et al., 2012). Il a été même été démontré que les espèces fruitières sauvages
334
sont de véritables concentrés de nutriments la plupart du temps en tête de liste pour celles
335
dont les analyses sont disponibles. Les feuilles des plantes sauvages contiennent des quantités
336
significatives de protéines complètes, contrairement à celles des plantes cultivées, donc de
337
même qualité que celles que l'on trouve dans la viande. Comme les plantes cultivées, elles ont
338
toutes des propriétés médicinales plus ou moins connues. Ayoka et al.(2008) ont rapporté que
339
toutes les partie de Spondias mombin sont importantes en médecine traditionnelle. Par
340
ailleurs, dans des travaux antérieurs (Ayoka et al, 2006) ont mis en évidence les propriétés
341
sédatives, anxiolytique, antiépileptique de cette espèce. Selon Ambé (2001), la détermination
342
de la valeur nutritionnelle des fruits de certaines espèces est un argument de leur valorisation.
343
Toutes ces espèces se reproduisent par semis (100%). En plus de se reproduire par semis,
344
certaines se reproduisent par bouturage (Spondias mombin) et par drageonnage
345
(Thaumatococcus danielii)
346
Toutefois, il est possible de les reproduire par voie végétative quand cela s’y prête. C’est
347
d’ailleurs la voie par excellence pour reproduire fidèlement une espèce et réduire son cycle de
348
développement. Actuellement la majeure partie des espèces fruitières cultivées telles que le
349
manguier, l’avocatier, les agrumes sont multipliés par greffage. Aussi dispose –t- on de
350
vergers fruitiers homogènes du point de vue variétal et dont la première mise à fruit a été
351
réduite (Bidima, 2006).
352
353
Le processus de domestication a comporté une phase de pépinière et une phase de plantation.
354
La pépinière est une étape importante. En effet, c’est à ce niveau que l’on test la capacité de
355
germination des semences ou de démarrage des boutures, sauvageons ou marcottes. Et lorsque
356
des difficultés se révèlent à ce niveau, des solutions palliatives peuvent être trouvées. Entre
357
autres, traitement physique ou chimique des semences (à tégument dure), pour induire la
358
germination des graines à forte dormance. Nos observations sont en accord avec celles de
359
Danthu et al.(2003) qui ont montré que les semences dont les téguments sont imperméables à
360
l’eau et à l’air peuvent différer la germination pendant plusieurs années. Il faut alors procéder
361
à la scarification de ces graines pour permettre leur imbibition et la germination.
362
La pépinière est aussi le lieu d’élevage des plants qu’ils soient greffés ou de franc pied. Elle
363
offre la possibilité de disposer de matériel végétal homogène (plant de même taille et de
364
vigueur identique), permettant de créer des plantations dans lesquelles la floraison et la
365
fructification seraient synchrones.
366
La relative longue durée du séjour des plants en pépinière est en rapport avec le délai de
367
germination des semences et la croissance des plants.
368
Sans traitement préalable, le délai (34 jours) et la durée (35 jours) de la germination des
369
semences de Ricinodendron heudelotii sont longs. Cela est imputable à l’endocarpe scléreux
370
qui qui entoure l’amande, siège de l’embryon. Cette contrainte doit être levée pour raccourcir
371
le délai et la durée de la germination et par conséquent le séjour en pépinière des plants. Les
372
travaux de N’dri et al.(2012) ont donc été conduits pour répondre à cette préoccupation. Ces
373
travaux ont permis de ramener le délai de germination de 34 jours (sans traitement) à 12-14
374
jours avec traitement.
375
Même si dans nos condition la faculté germinative (taux de germination) a été de 80,76%,
376
l’énergie germinative (vitesse de germination) a par contre été faible (25,39%). Selon Lasnier-
377
Lachaise (1973), c’est à partir de 50% que l’énergie germinative est dite bonne. Nos résultats
378
ne concordent pas avec ceux de N’dri (2012) qui est de l’ordre de 20% (graines non traitées).
379
Cela pourrait s’expliquer par le fait que les graines semées dans des pots contenant un substrat
380
équilibré ont été mis sous hangar où les rayons incidents étaient réduits. En outre ils étaient
381
arrosés 3 à 4 fois dans la semaine. Il est important de signaler que l’ombrage contribue aussi à
382
atténuer les attaques des psylles sur les plants de Ricinodendron heudelotii.
383
384
385
386
387
388
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470
471
472
473
474
475
476
477
478
479
480
481
Tableau 1 : Données pluviométriques à la station d’Azaguié en 1994 et 1997
PLUVIOMETRIE (mm)
JANV
FEV
MAR
AVR
MAI
JUIN
JUIL
AOÜT
SEPT
OCT
NOV
DEC
TOTAL
ANNUEL
1994
1997
482
483
484
485
486
487
488
489
490
491
492
493
494
495
496
497
498
499
500
501
502
503
504
505
506
507
508
35,1
47,2
112,8
296,1
135,1
277,1
34,9
12,5
68,7
179,7
92,1
1,5
50,2
12,1
110,5
118,8
185,6
333,3
64,9
14,2
42,8
163,8
125,8
41,2
1292
1263,2
509
510
511
512
513
Espèce
Tableau 2 : Inventaires des espèces recensées
Famille
Nom local
Antrocaryon micraster
Anacardiaceae
Akwa (Abey)
Beilschmiedia mannii
Lauraceae
Atiokouo (Abey),
Bietou, Bitéi
(centre-ouest et
sud-ouest)
Forme
biologique
Arbre
Habitat
Forêt
Arbre
Ubiquiste
Valeur
nutritionnelle
Utilisation
Protéine :
Les
cotylédons
servent à
confectionner
des sauces
Glucides
Lipides :
Eléments
minéraux :
Ca, Mg, K,
Na, Fe
Mode
multiplication
Semis des
graines
Semis des
graines
Buchholzia coriacea
Capparidaceae
Amon (Abey)
Arbre
Forêt
Non obtenu
Cleistopholis patens
Anonaceae
Bouhoubou
(Dida),
Sobou(Abey)
Arbre
Ubiquiste
Non obtenu
L’amande de
la graine sert à
aromatiser les
sauces
Semis des
graines
Coula edulis
Olacaceae
Attia(Abey)
Arbre
Ubiquiste
Non obtenu
L’amande de
la graine, à
goût de noix
est très
appréciée
Semis des
noix
Dacryodes klaineana
Burseraceae
Krinja (Agni),
Arbre
Ubiquiste
Non obtenu
Fruits
consommés en
frais.
Semis des
graines
Sagnon (Dida)
Feuilles
utilisées en
médecine
traditionnelle
Garcinia kola
Clusiaceae
Petit kola
Aouolié (Abey)
514
515
516
517
518
519
520
521
Arbre
Ubiquiste
Non obtenu
Les graines
amères
consommées
pour leur effet
stimulant
Semis des
graines
522
523
Espèce
Tableau 2 : Inventaire des espèces recensées (suite)
Irvingia
gabonensis
Famille
Nom local
Irvingiaceae
Boborou (Abey),
Kakourou(Gouro)
Forme
biologique
Arbre
Habitat
Ubiquiste
Valeur
nutritionnelle
Protéine
Lipide
Glucide
Ca, Fe
Myrianthus
arboreus
Cecropiaceae
Wougnan(Abey),
Arbre
Ubiquiste
Pissia(Dida)
Dans les feuilles, il
ya :
Protéine
Djin (Akyé)
Ca, Mg, K, P, N
Na, Mn, Fe, Cu, Zn
(en ppm)
Utilisation
Les cotylédons
servent à
confectionner
des sauces
gluantes et
aromatiques
Les fruits
sucrés acidulés
sont
consommés
Mode
multiplication
Semis des
graines
Semis des
graines
Les jeunes
feuilles servent
à la confection
de sauces
Napoleanaea
vogelii
Napoleonaceae
Tèkpi(Akyé)
Arbuste
Forêt
Non obtenu
La pulpe
entourant la
graine est
consommée
Semis des
graines
Parkia
biglobosa
Mimosaceae
Néré (Malinké)
Arbre
Savane
Glucide
Les fruits
interviennent
dans beaucoup
de recettes
alimentaires.
Semis des
graines
Kpalè (Baoulé)
Lipides
Protéine
Vitamines : A, C,
B1, B2
Minéraux : Fe, Zn,
Ca et P
Ricinodendron
heudelotii
Euphorbiaceae
Akpi (Abey,
Agni, Baoulé)
Arbre
Ubiquiste
Protides
Lipide
Sodium
Gbakouè(Dida)
Drageonnage
Les autres
parties de la
plante sont
employées en
médecine
traditionnelle
L’amande sert à
confectionner
des sauces
Semis des
graines
Cellulose Eléments
minéraux
Saba florida
Apocynaceae
Sagba(Malinké)
Liane
Savane
Non obtenu
La pulpe
entourant la
graine, charnue
et acidulée est
consommée
Semis des
graines
Spondias
mombin
Anacardiaceaee
N’gba (Abey,
Akyé), Toto
(Dida)
Arbre
Ubiquiste
Propriétés
antibactériennes,
Fruits
consommés et
feuilles utilisées
en
pharmacopée
Semis et
bouturage
524
Antiépileptique,etc.
525
526
Tableau 2 : Inventaire des espèces recensées (suite)
527
Espèce
Famille
Nom local Forme
Habitat
biologique
Tamarindus
indica
Caesalpiniaceae
Tomi
(Malinké)
Arbuste
Ubiquiste
Valeur
nutritionnel
le
Protéine,
Lipides
Glucides
Utilisation
Mode
multiplication
La pulpe des
fruits sert à
fabriquer des
boissons
Semis des
graines
Vitamines
(B1, B2,
B3, B5,
B6, C)
Eléments
minéraux
(Ca, Cu,
Fe, Mg, P,
K, Se, Na)
Tarrietia utilis
Sterculiaceae
Niangon
Arbre
Forêt
Non obtenu
Les graines sont
consommées
Semis des
graines
Tetrapleura
tetraptera
Fabaceae
Essèhèsè
Arbre
Ubiquiste
Non obtenu
Le fruit entier sert
à parfumer l’eau
de boisson
Semis des
graines
Thaumatococcus
daniellii
Marantaceae
Angondro
N’gna
Herbacée
Forêt
Non obtenu
Le mucilage qui
entoure la graine
des fruits mûrs
est un édulcorant
Semis des
graines
Transplantation
des rhizomes
Jachère
(Agni,
Baoulé)
Tieghemella
heckelii
Sapotaceae
Makoré
Arbre
Forêt
Non obtenu
L’amande séchée
de la graine
donne une
matière grasse
alimentaire
appelée beurre de
Makoré
Semis des
graines
Treculia
africana
Moraceae
Bléblé
n’dou
Arbre
Ubiquiste
Prot (6,1%)
La pulpe du
syncarpe séchée
sert à faire des
sauces comme
succédané de la
viande. Les
graines grillées
sont comestibles
Semis des
graines
Lip(2,4%)
(Agni)
Eléments
minéraux :
P, Na, K,
Ca,
Mg,
Mn, Cu et
Zn
Tricoscypha
arboreae
Anacardiaceae
Dao
(Abey),
Alakpin
(Agni),
Arbre
Forêt
Non obtenu
Consommation
des fruits frais
très sucrés
Semis des
graines
Xylopia
aethiopica
Annonaceae
Essin
Arbre
Ubiquiste
Non obtenu
Graines utilisées
comme
condiment,
succédané du
poivre
Semis des
graines
(Agni)
528
529
530
531
Espèce
Tableau 3 : Espèces mises en collection
Famille
Nom local
Date de
mise en
pépinière
25/08/1994
Type de
semence
Date de
plantation
24/07/1995
Durée du
séjour en
pépinière
11 mois
Nombre de
plants
transplantés
8
Antrocaryon
micraster
Beilschmiedia
mannii
Anacardiaceae
Akwa (Abey)
Sauvageon
Lauraceae
Atiokouo
(Abey),
Bietou, Bitéi
(centre-ouest et
sud-ouest)
4/08/1994
Sauvageon
24/07/1995
11 mois
8
Buchholzia
coriacea
Cleistopholis
patens
Capparidaceae
Amon (Abey)
25/08/1994
Graine
24/07/1995
11 mois
8
Anonaceae
Bouhoubou
(Dida),
Sobou(Abey)
30/11/1994
Graine
24/07/1995
8 mois
8
Dacryodes
klaineana
Burseraceae
Krinja (Agni),
25/08/1994
Sauvageon
24/07/1995
11 mois
8
Garcinia kola
Clusiaceae
25/08/1994
Graine
16/08/1996
24 mois
8
Sagnon (Dida)
Petit kola
Aouolié
(Abey)
532
533
534
535
536
537
538
539
540
541
542
543
544
545
546
547
548
549
550
551
552
553
Tableau 3 : Espèces mises en collection (suite)
Espèce
Famille
Nom local
Irvingia
gabonensis
Irvingiaceae
Boborou (Abey),
Kakourou(Gouro)
Myrianthus
arboreus
Cecropiaceae
Wougnan(Abey),
Date de
mise en
pépinière
10/04/1995
Type de
semence
Date de
plantation
24/07/1995
Durée du
séjour en
pépinière
3,5 mois
Nombre de
plants
transplantés
8
Sauvageon
25/08/1994
Graine
24/07/1995
11 mois
8
25/08/1994
Graine
12/07/1996
23,5
mois
8
10/04/1995
Graine
12/07/1996
15 mois
8
Pissia(Dida)
Djin (Akyé)
Ricinodendron
heudelotii
Euphorbiaceae
Akpi (Abey,
Agni, Baoulé)
Gbakouè(Dida)
Saba florida
554
555
556
557
558
559
560
561
562
563
564
565
566
567
568
569
570
571
572
573
574
Apocynaceae
Sagba(Malinké)
575
576
577
Tableau 3 : Espèces mises en collection (suite)
Espèce
Famille
Nom local
Tieghemella
heckelii
Treculia
africana
Sapotaceae
Makoré
Moraceae
Bléblé
n’dou
Date de
mise en
pépinière
22/04/1994
Type de
semence
Date de
plantation
Durée du séjour
en pépinière
Nombre de
plants
transplantés
8
Graine
24/07/1995
9 mois
25/08/1994
Sauvageon
24/07/1995
11 mois
8
(Agni)
Tricoscypha
arboreae
Anacardiaceae
Dao
(Abey),
Alakpin
(Agni),
10/04/1995
Graine
24/07/1995
3,5 mois
8
Xylopia
aethiopica
Annonaceae
Essin
2/09/1994
Sauvageon
24/07/1995
10,5 mois
8
578
579
580
581
582
583
584
585
586
587
588
589
(Agni)
35
30
Nombre de graines
germées
25
20
15
Série1
10
5
0
Date de
germination
590
Figure 1 : Processus de germination des graines de Ricinodendron heudelotii
591
592
593
594
595
596
597
598
599
600
601
602
603
604
605
606
607
608
609
610
611
612
613
Tableau 4 : Quelques caractéristiques de la germination des graines de Ricinodendron heudelotii
Paramètres
Nombre de graines semées
156
Nombre total de noix germées
126
Taux de germination correspondant(%)
Durée de la période de germination (JAG)
11,66
Nombre de semences germées pendant le
tiers du temps nécessaire à la germination
32
614
615
617
35
Tiers du temps nécessaire à la germination
(Jour)
Taux de germination correspondant (%)
616
80,76
JAS – Jour après semis ; JADG – Jour après début de germination.
25,39%

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