MILLE JOUETS aU Grand PaLaIS

Transcription

MILLE JOUETS aU Grand PaLaIS
petit
grand palais, galeries nationales
14 SEPTEMBRE 2011
23 janvier 2012
N° 434 – 3,50 e
le journal
DES JOUETS
et des
hommes
MILLE JOUETS
au Grand Palais
Les Galeries nationales du Grand Palais accueillent pour
la première fois une exposition sur le monde fascinant
du jouet.
P
lus thématique que chronologique, l’exposition « Des jouets et des hommes » propose des
enseignements et des interrogations sur le jouet de l’Antiquité à nos jours. Évolue-t-il au cours
du temps ? A-t-on toujours rêvé de devenir pompier ou maîtresse d’école ? Quelle est la part de
mimétisme ou au contraire de liberté et d’invention dans son usage ? Quelles valeurs les parents
veulent-ils transmettre à travers ce singulier monde en réduction qu’ils offrent à leurs enfants ?
Beaucoup de questions pour beaucoup de jouets. Au-delà de sa fonction essentielle de divertissement, ce
petit objet singulier révèle la relation que les adultes entretiennent avec l’enfant, la façon dont ils désirent
le préparer à l’avenir et à la vie en société.
Ils sont près d’un millier en rangs serrés, issus de prestigieuses
institutions européennes, américaines, ou prêtés par des collectionneurs privés. En bois peint, en métal brillant, en plastique
rutilant, en fourrure véritable, en biscuit, en vermeil, une joyeuse
tribu de jouets bivouaque au Grand Palais. C’est un rassemblement totalement inédit par son ampleur et son ambition que
vous propose la Rmn-Grand Palais, avec la collaboration exceptionnelle du musée des Arts décoratifs de Paris qui prête un tiers
des jouets de l’exposition. Vous y trouverez l’ensemble de la vie,
mais en beaucoup plus coloré, pétillant et drôle. Peut-être la
plus fournie et la plus savante des hottes de Père Noël au
monde, puisque s’y côtoient des petits cochons animés,
des poneys perruqués, une voiture d’agent secret, un
carrosse chinois, des trains de légende, des avions,
des bateaux mythiques, des armées disciplinées, des
monstres, des cow-boys, des poupées antiques et
princières… L’artiste vidéaste Pierrick Sorin leur
donne vie grâce à ses installations interactives : des
poupées en tenue de plongée vont nager dans un
aquarium, des ours gigoter, des bolides foncer sous
le ciel, des robots vous regarder dans
les yeux, et puis tout va prendre feu !
Poupée ours
Allemagne, 1993
Aucun danger pourtant, sauf peut-être
Sigikid (1968–), fabricant
Plastique peint, peluche, bois celui – délicieux – d’être étonné, interH. 47 cm
rogé par cet univers ludique riche de
Don Sigikid, 1995
sens, qui vogue entre l’illusion de la
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. 994.107.2
vie et la joie de réinventer le monde.
2
L’interview : Bruno Girveau, chef du département du
Développement scientifique et culturel à l’École nationale
supérieure des beaux-arts de Paris, et Dorothée Charles,
conservateur au musée des Arts décoratifs, chargée du
département des Jouets, sont les deux commissaires de
l’exposition « Des jouets et des hommes ».
3
Petites histoires de jouets : À chaque objet sa petite biographie
dans laquelle tout compte : le matériau, le fabricant, la beauté,
les symboles, les sentiments, la notoriété…
4-5
Parcours de l’exposition : De la première salle, dévolue au rituel
du don, à la dernière, consacrée au renoncement d’une part
de notre enfance, le cœur de l’exposition bat entre les jouets
de filles et ceux des garçons, entre les objets ou tableaux
d’exception et les jouets de facture plus modeste, entre le rire
et la nostalgie…
6
Jouer, c’est la vie : Réinventer le monde, communiquer,
se rassurer, grandir, s’identifier… Jouer, c’est se sentir en vie.
Sortis de leurs réserves grises ou de leurs musées plus ou moins
lointains, les jouets, ici en pleine lumière, ont endossé tous
les rôles au gré des désirs enfantins.
6
Collections de jouets : Les petits ne sont pas les seuls à
s’intéresser aux jouets. Musées, collectionneurs privés,
chercheurs, artistes se sont penchés chacun à leur manière
sur cet objet multiforme.
7
Cinq jouets de l’Antiquité à aujourd’hui : Un buffle, un roi en
peluche, une belle blonde, une petite voiture de président,
un astronaute un peu planant : tous ponctuent à leur manière
l’histoire du jouet.
8
« Autour de l’exposition ». Agenda des conférences et activités.
© Éditions de la Rmn-Grand Palais, 2011
© Adagp, 2011
ISBN : 978-2-7118-5829-3
EJ 10 0068
code barre
L’interview
Comment ce projet est-il né ?
Bruno Girveau – Il prend sa source dans mon histoire personnelle. Jeune, je faisais du rock et de la BD à Bordeaux. La
culture populaire a toujours été importante pour moi, même
si mes études m’ont ensuite conduit à devenir conservateur et
commissaire d’exposition. Vers l’âge de 40 ans, je suis revenu à
mes premières amours. Pourquoi ne pas aborder sérieusement
– sans être ennuyeux –, un sujet comme le jouet au même titre
qu’une œuvre d’art ? Les expositions « Disney » et, aujourd’hui,
« Des jouets et des hommes » participent de cette volonté profonde. Par ailleurs, le jouet est un objet qui me fascine par sa
beauté, sa simplicité, son pouvoir d’évocation et sa charge symbolique. D’ailleurs, je suis collectionneur de jouets. Leur étude
permet de croiser une multitude de champs de savoirs : histoire,
anthropologie, psychologie, sociologie, économie…
Dorothée Charles – Les 17 000 jouets que possède le musée
des Arts décoratifs sont une vraie mine que l’on se devait d’exploiter pour le projet « Des jouets et des hommes ». J’organise
depuis des années nombre d’expositions comme « Il était une fois
Playmobil » – , qui a connu un énorme succès public.
Mais j’ai aussi longtemps travaillé sur les catalogues de la
Fondation Cartier, riche en expositions transversales comme
celles consacrées à Murakami ou aux robots. C’est grâce aux
livres et aux arts populaires que je me suis intéressée au jouet.
Bruno Girveau, chef du département du Développement scientifique et culturel à l’École
nationale supérieure des beaux-arts de Paris, et Dorothée Charles, conservateur au
musée des Arts décoratifs, chargée du département des Jouets, sont les deux commissaires de l’exposition « Des jouets et des hommes ».
Pouvez-vous nous expliquer le choix de votre titre :
« Des jouets et des hommes » ?
BG – Je voulais rendre compte du lien qui unit l’humain et l’objetjouet. Cette exposition ne se réduit pas à une simple présentation
de belles pièces, elle raconte une histoire : celle du statut du jouet
occidental, qui n’est pas un objet comme les autres puisqu’il n’engage pas seulement notre regard sur la société mais aussi de l’affect. Son histoire est faite de permanences et de métamorphoses.
« Il est étonnant d’observer combien le corps
d’un certain type de poupée, par exemple,
n’a pas changé depuis l’Antiquité… »
Mille jouets c’est énorme, mais la variété des jouets
existants est bien plus pléthorique encore. Quel mode
de sélection avez-vous adopté ?
DC – C’est vrai, il existe des milliards de jouets fabriqués et vendus de par le monde. Sans compter la variété de leurs typologies.
Nous avons délibérément choisi de mettre de côté un certain
nombre de thèmes comme ceux du théâtre, de la musique, ainsi
que les jeux car, au contraire du jouet, ils impliquent des règles
précises. Cinq critères ont prévalu à nos choix de jouets : ceux
fabriqués en série, ceux d’exception comme ce magnifique cheval
de la collection Hermès, ceux de grands fabricants comme Bru,
Jumeau, Mattel, Hasbro, etc., ceux qui ont marqué l’histoire, et
enfin les jouets d’artistes.
Comment le jouet est-il représenté dans l’art ?
BG – Dès ses premières apparitions, il n’est jamais figuré comme
un sujet à part entière : il définit plutôt des passages d’une période
de l’existence à une autre. À partir du Moyen Âge, c’est une allégorie d’un âge de la vie, celui de l’innocence : plutôt que constituer
un sujet pictural intrinsèque, le jouet est donc davantage porteur
de sens. La gravure de Mathias Stimmer (xvie siècle) est en cela
emblématique ; il en est de même pour le tableau de Chardin
L’Enfant au toton. L’artiste contemporaine Annette Messager
nous livre, elle, des mues de l’enfance à travers ses peluches évidées. Dans le film Toy Story, ce sont les jouets eux-mêmes qui
ressentent leur propre finitude…
Le catalogue et l’exposition posent deux
interrogations sujettes à controverse : les filles sontelles vraiment nées pour être mère ? Et les garçons
pour découvrir le monde ?
DC – Il ne s’agit pas d’un point de vue mais plutôt d’un état de fait
historique et sociologique. Garçons et filles jouent avec des jouets
différents, ils sont encore élevés aujourd’hui selon des stéréotypes
quasi ancestraux. Si les filles adoptent plus facilement des jouets
de garçons, l’inverse n’est pas vrai et le rejet du jouet de l’autre
sexe croît même avec l’âge. L’identité des enfants est à la fois
conditionnée par les parents et par les conventions sociales, cela
transparaît très clairement dans le monde du jouet ; l’exposition
en fait le constat, attristant peut-être, mais fondé historiquement.
Quelle surprise attend le visiteur non spécialiste ?
BG – Peut-être la même que pour moi : la permanence dans les
formes de jouets. Il est étonnant d’observer combien le corps d’un
certain type de poupées, par exemple, n’a pas changé depuis l’Antiquité ; de même pour les animaux sur roulettes. Les matériaux
ont évolué, mais les formes restent identiques.
DC – Beaucoup de surprises ! La beauté de certaines pièces
d’abord, telles les poupées princières ou l’Aston Martin de James
Bond, mais aussi l’inventivité des installations interactives de
Pierrick Sorin, qui vont dérégler les échelles et la vue du visiteur.
Je pense à ses théâtres optiques, qui relèvent de la magie, et aussi
à ses dispositifs participatifs surprenants et poétiques.
Quel jouet a marqué votre enfance ?
BG – En fait, il y en a deux : une automobile à pédales de facture
assez simple mais à laquelle j’étais très attaché, et mon déguisement de Zorro, avec le chapeau, la cape et le masque bien sûr !
DC – Je parlerais plutôt de trois jouets : une poupée Corolle blonde
articulée avec laquelle je jouais à la maman, des Playmobil, et plus
tard, j’ai passé des heures sur la console Atari 520ST et le célèbre
jeu Pac-Man, dont j’ai cassé plusieurs manettes !
Tata l’écolière
France, vers 1925
Roullet-Decamps
(1865-1995), fabricant
Mécanisme d’horlogerie
Plâtre moulé et peint, carton,
bois, cuir, textile, Celluloïd,
fibres végétales, papier
mouillé et collé, métal
H. 35 cm
Don Bellancourt, 1990
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. 990.1118
2
Toto l’écolier
France, vers 1925
Roullet-Decamps
(1865-1995), fabricant
Mécanisme d’horlogerie
Plâtre moulé et peint, bois,
fibres végétales, textile,
carton, cuir, métal, Celluloïd
H. 36 cm
Achat, 1996
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. 996.24.2
PETITEs HISTOIRES DE JOUETS
À chaque objet sa petite biographie dans laquelle tout compte :
le matériau, le fabricant, la beauté, les symboles,
les sentiments, la notoriété…
P’tits trous chantants
Aujourd’hui, beaucoup de poupées parlent, rient, éternuent… Hier,
c’est-à-dire à la fin du xixe siècle, les poupées n’offraient que leur
regard bleu et leur mutisme, jusqu’à l’année 1893, date à laquelle
apparut la première poupée parlante française, la Lioretgraph.
Précurseur, l’Américain Thomas Edison avait commercialisé une
poupée phonographe en 1889. Chic, parisienne et haute de 63 cm,
la Lioretgraph fut inventée par un brillant horloger du nom d’Henri
Lioret et fabriquée par la maison Émile Jumeau. L’idée de Lioret ?
Insérer dans la cage thoracique criblée de trous de la poupée un
résonateur lisant un cylindre sur lequel une voix est enregistrée.
Le moteur se remonte à l’aide d’une clé, il suffit de l’actionner
pour entendre la poupée parler. Voici ses tout premiers mots : « Je suis bien contente, Maman m’a
promis d’aller au théâtre, je vais entendre chanter,
tralala… »
L’ours sauvage
Avant le doudou, l’ours à muselière. Avant la douceur, la peur.
Il y a bien une vie de l’ours en peluche – ou ici, plutôt en fourrure – avant le célèbre Teddy’s Bear du président Roosevelt,
qui marque la naissance des ours-doudous. Cet ours mécanique
américain de la marque Ives est un témoin exceptionnel de ce
qu’a représenté l’ours dans le folklore mondial : un animal sauvage, mais capable d’exécuter des tours de foire. Nomades venus
des Balkans, Italiens des Abbruzes, Ariégeois, les « oursaillés »
ont su tirer partie des facultés intellectuelles développées de ce
plantigrade. Cet ours mécanique nous plonge donc dans ce que
fut l’activité des montreurs d’ours, attractions des places de foire,
des Balkans au Connecticut, État où était installé Edward R. Ives,
fabricant américain réputé notamment pour ses jouets à clé,
et distributeur de ce « Mechanical Bear ». La présence d’une
muselière en métal et la fourrure véritable qui habille ce jouet
nous rappellent le caractère féroce de l’ours des montagnes.
Lioretgraph
Bébé Jumeau
Un jardin à kangourous
Paris, ses jardins et ses bêtes sauvages… Ours, girafe, chameaux et
même kangourous, tels sont les animaux exotiques que Napoléon III
découvre le 6 octobre 1860 lors de l’inauguration du Jardin d’acclimatation. Situé au cœur du bois de Boulogne, ce zoo attire une foule
de curieux. Douze ans plus tard, certains enfants poursuivent la visite à
leur façon, puisque l’entreprise C.B.G. crée pour eux un jardin miniature peuplé d’animaux très ressemblants, bien qu’en plomb. Fondée
en 1825, cette maison spécialisée dès le xixe siècle dans la fabrication
et la vente de jouets en plomb et en étain soigne aujourd’hui comme
hier la fabrication de ses figurines ; un alliage de plomb et d’étain est
versé dans des moules, puis les pièces sont ébarbées, soudées et enfin
peintes à l’unité, avec des pinceaux en poils de martre.
France, 1893
Henri Lioret (1848-1938), inventeur
Maison Jumeau (1842-1899), fabricant
Porcelaine peinte, mohair, métal
H. 63 cm ; L. 24 cm
Monaco, Nouveau Musée national,
inv. 1967.2.18
Le Jardin d’acclimatation
France, 1893
C.B.G. (1825–), fabricant
Plomb, métal, carton
H. 61 cm ; L. 78 cm ; l. 9,5 cm
Achat, 1989
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. 989.490
États-Unis, 1885
Frederick Aberle, brevet
Ives Manufacturing Co.
(1868-1931), fabricant
Jouet mécanique
Fourrure, bois, verre, métal
H. 17 cm ; L. 24 cm
Achat, 1988
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. 989.90
Balky l’âne récalcitrant
Brandenburg an der Havel,
Allemagne, vers 1920
Ernst Paul Lehmann Patentwerk
(1881-2006), fabricant
Tôle peinte, tissu, ficelle
H. 13,5 cm ; L. 19 cm ; l. 7 cm
Achat, 1983
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. 54271
l’âne récalcitrant
G.I. Joe
Figurine pour jouer ? Figurine de propagande à la gloire de l’armée
américaine ? Le G.I. Joe des débuts est un peu des deux. Avant d’être
une action figure, G.I. Joe fut un personnage de bande dessinée
imaginé en 1942 par l’illustrateur David Breger (1908-1970) à la
demande des chefs de l’état-major américain, désireux de promouvoir leur armée. L’histoire de la figurine débute, elle, en 1963 dans
les bureaux de la société Hasbro, où Don Levine, son directeur, et
Stan Weston, qui dirige la Weston Merchandising Corporation, ont
l’idée de créer un soldat articulé destiné aux garçons. Le sculpteur
Phil Kraczkowski modèle le visage de G.I. Joe en s’inspirant de celui
de John F. Kennedy. Le petit bonhomme incarne alors les traits de
l’Amérique. Mais lors de la guerre du Vietnam, son côté militariste
est critiqué et Hasbro réoriente son personnage vers l’aventure.
Ours
Au début du xxe siècle, Ernst Paul Lehmann, le fabricant allemand
de ce jouet, bien connu pour la fantaisie de ses créations mécaniques, l’était aussi pour un trait de son caractère : l’entêtement.
Dès lors, rien d’étonnant à ce qu’il ait nourri une amitié particulière
pour l’une de ses réalisations fétiches : l’âne récalcitrant. Né en
1897 et vendu jusqu’en 1939 dans le monde entier, il emprunte à
l’imaginaire coloré du cirque. Actionné par un remontoir et armé
de solides cordes de piano, l’âne têtu bondit d’avant en arrière,
de sorte que son clown-cocher parvient à peine à le maîtriser. Ce
mécanisme à effets de surprise, commun à d’autres de ses jouets
comme le Singe grimpant Tom ou le Marin dansant, provoquait
immanquablement le rire. En 1901, le père de ce petit jouet révolté
fit même installer sur la façade de sa maison un relief pourvu du
motif de l’âne récalcitrant.
G.I. Joe militaire
opérateur de radio
États-Unis, 1964
Hasbro (1923–), fabricant
Vinyle, plastique dur, textile
H. 29 cm
Don Arbois, 1966
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. 41110.B
3
Parcours de l’exposition
De la première salle, dévolue au rituel du don, à la dernière, consacrée au renoncement
d’une part de notre enfance, le cœur de l’exposition bat entre les jouets de filles et
ceux des garçons, entre les objets ou tableaux d’exception et les jouets de facture plus
modeste, entre le rire et la nostalgie…
Nos amies les bêtes
L’animal est le compagnon préféré des enfants. Adulé vivant, il
apparaît sous différentes formes et matériaux en jouet. Sur roulettes, à bascule, animés de mécanismes, en peluche, les animaux
s’incarnent de multiples façons. Citons aussi les arches de Noé,
les fermes, les cirques, les dinosaures, les hamsters… L’ours et le
cheval étant les figures les plus prisées des enfants.
Le cheval du prince impérial, issu de la collection Hermès en
est un exemple fastueux.
Autre époque, autre échelle, autre matériau : les Littlest Pet Shop,
petites figurines en plastique dodelinant de leur grosse tête, s’accessoirisent à l’envi non loin des animaux virtuels que sont les
Tamagotchis japonais.
Cheval mécanique
du prince impérial
France, vers 1862-1865
Allier fils et Cie, maître bronzier
Bois sculpté, peau de poulain,
crin, bronze doré, ivoire, cuir,
velours de soie brodé
H. 75 cm ; L. 88 cm ; l. 56 cm
Paris, collection Émile Hermès,
inv. EH-00-ST-1-3
Vocations d’un jour
Depuis l’Antiquité, l’enfant apprend par le jeu et l’imitation à s’intégrer dans le corps social, quelle qu’y soit sa place. Son désir de
se projeter dans un métier ne dure peut-être qu’un jour, qu’une
heure, mais les jouets sont là pour matérialiser avec d’infinis raffinements ses désirs fugaces.
En termes de sophistication, les douze objets de culte miniatures, dont encensoir, ostensoir, chandeliers et crucifix, fabriqués
par la firme C.B.G. en 1917, sont exceptionnels.
Tout aussi réaliste, la poupée communiante, confectionnée par
Simon & Halbig ; plus contemporaine, la salle d’opération de
Playmobil pour jouer au docteur relève du même registre.
L’illusion de la vie
Seul, un jouet reste inerte… sauf l’automate, et ses avatars modernes, le jouet mécanique et le robot, qui simulent la vie des
grandes personnes.
Les automates de Fernand Martin (1849-1919) nous transportent
par exemple dans l’univers nostalgique des petits métiers de Paris.
S’y côtoient une « Portière » (1895) ou un rouleur de barriques
appelé « Chand’tonneaux » (1907).
Aujourd’hui, les automates ont laissé place à la tribu des robots.
À leur tête, le célèbre Robosapien (2004) – rejoint en 2011
par son alter ego féminin Femisapien, imaginé par le physicien
Mark Tilden pour la marque WowWee.
Autel
France, vers 1930
Bois naturel
H. 27 cm ; L. 42 cm ; l. 25 cm
Don Fourgeot, 1983
Paris, Les Arts Décoratifs, inv. 53978
Poupée communiante
Allemagne, 1907
Simon & Halbig (1869 – vers 1930),
fabricant
Biscuit, tissu
H. 33 cm
Don Colette Mouzon, 1998
Paris, Les Arts Décoratifs, inv. 998.146.3
Les filles et les garçons…
Sur la planète jouets, deux mondes balisés en rose ou en bleu se
font face depuis des siècles. Les poupées, le monde de la maternité
et des arts ménagers pour les filles, les voitures, les trains, les
avions, la guerre… pour les garçons. Heureusement, le célèbre
couple d’Amoureux de Peynet (1957) les réunit par les liens
d’un mariage en Technigom et, pour une fois, c’est le garçon qui
serre un cœur rose dans sa main.
Space Whale Ship
Japon, vers 1960
Yoshiya KO (vers 1950 – vers 1970),
fabricant
Tôle lithographiée
H. 8,5 cm ; L. 23,5 cm ; l. 9 cm
Suisse, collection Fifo Stricker
Femisapien]
Hong Kong, 2011
WowWee Ltd. (1988 – )
États-Unis, fabricant
Mécanisme à piles
Plastique
H. 38,5 cm ; l. 18 cm
Don WowWee Ltd., 2011
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. PR 2011.32.1
4
Les Amoureux de Peynet
France, 1957
Raymond Peynet (1908-1999), créateur
Technigom (vers 1950 – vers 1970),
fabricant
Oscar du jouet, catégorie filles
Technigom, tissu, feutre
H. 21 cm
Don de Marie-Ange et Brigitte
Delamarche en souvenir de leur sœur,
Véronique Delamarche, 1990
Paris, Les Arts Décoratifs, inv. 990.411.1
En avant toute !
Depuis toujours, l’homme a tenté d’abolir les distances en imaginant Carrosse musical
1919-1926
des modes de locomotion et de transport plus performants. Depuis États-Unis,
Hubley Manufacturing Compagny
toujours, ces derniers ont fasciné les petits garçons et ont été tra- (1894–), fabricant
peint
duits sous forme de jouets. La conquête du monde s’exprime aussi Métal
H. 27,9 cm ; L. 55,9 cm ; l. 12,7 cm
de façon plus sombre, en faisant ou plutôt en mimant la guerre. La Don Laura Harding
variété de petites voitures, autobus, trains, bateaux, sous-marins, New York, The New York Historical
Society, inv. 1998.2
avions ou soucoupes volantes est étourdissante.
Conduire. Vite, très vite. Maîtriser la machine, faire corps avec les
courbes du paysage et se sentir comme dans un film. Ou peutêtre est-ce la voiture elle-même qui surgit de l’écran ? Comme
avec l’exacte réplique de l’Aston Martin DB5 qui est directement
issue des premiers films de James Bond. Ce modèle unique a été
construit par les usines Aston Martin pour le prince Andrew en
1966. Tout y est : trois plaques d’immatriculation rotatives, pareballes et pare-chocs escamotables, éjecteurs d’eau dans les feux
arrière, mitrailleuses, fumigènes, radios…
Ceux qui n’ont pas de voiture prennent le train… Pourquoi pas le
train électrique en tôle lithographiée La Flèche d’or, datant de
1928 et fabriquée par JEP (1902-1965). Un jouet de luxe pour un
train symbole : dix voitures de luxe de type pullman à livrée chocolat
et crème, équipées de cuisines pour certaines, de boiseries, de
marqueteries pour toutes et d’un mobilier différent pour chacune.
Jouer à la guerre. Une grande occupation masculine figurée dans
l’exposition par nombre de saynètes et par le jeu vidéo World of
Warcraft, The Burning Crusade, sorti en 1994.
Ma poupée !
Poupée, pupula et pupa en latin, signifie « petite fille ». On la trouve
déjà, en terre cuite, dans les tombeaux égyptiens. Le chanvre, le
lin, le bois sont les matériaux fréquemment utilisés au Moyen Âge.
Au cours des xixe et xxe siècles, les fabricants déposent de nombreux brevets et lancent des poupées qui deviennent de vrais succès
commerciaux.
Au premier rang, la Bleuette, un coup de génie de l’éditeur de
La Semaine de Suzette, Henri Gautier, qui lance « la poupée qui
suit la mode » en 1905. Il en écoule 20 000 exemplaires la première
semaine, 60 000 la seconde, et SFBJ, son fabricant, ne cesse par la
suite de renouveler sa garde-robe. D’autres marques prestigieuses
lui succéderont : Bru, Jumeau, Petitcollin, etc.
Plus chics encore sont les poupées France et Marianne – issues
de la collection royale du château de Windsor en Angleterre –,
offertes aux jeunes princesses Elizabeth et Margaret lors de la visite
en France de la famille royale d’Angleterre en 1938. Ces poupées
exceptionnelles disposent d’un incroyable trousseau de 360 pièces
griffées par Madeleine Vionnet, Jean Patou, Vuitton et bien d’autres.
France, poupée offerte
par la France aux princesses
Elizabeth et Margaret
France, 1938
Poupée : SFBJ (1899-1957), fabricant
Yeux : M. Peigné, « oculariste » ;
robe du soir : Jean Patou, couturier
Biscuit (tête) ; cristal et émail (yeux) ;
composition, bois (corps)
H. 86,2 cm
Londres, The Royal Collection Trust,
inv. RCINs 93160
Marianne, poupée offerte
par la France aux princesses
Elizabeth et Margaret
France, 1938
Poupée : SFBJ (1899-1957), fabricant
Yeux : M. Peigné, « oculariste » ;
robe du soir : Lucile Paray, couturier ;
sac : Henry à la Pensée ; couronne en
soie : Lucien ; manteau : Weill (1892–) ;
bijoux : Cartier (1847–), joaillier
Biscuit (tête) ; cristal et émail (yeux) ;
composition, bois (corps)
H. 86,2 cm
Londres, The Royal Collection Trust,
inv. RCINs 93161
L’âge des médias
L’influence des différents médias, du conte pour enfants à la télévision et au cinéma en passant par la bande dessinée, a fait basculer
le jouet dans une nouvelle ère.
Après la première héroïne jouet que fut la candide Bécassine, puis
le non moins touchant Babar, les poupées de chiffon Nicolas
et Pimprenelle de Bonne nuit les petits créés en 1962 par
Claude Laydu, récemment disparu, se pressent sur les cœurs
des enfants des années soixante.
Davantage du côté du cauchemar que du rêve, le seigneur
Dark Vador, héros maléfique de la saga Star Wars, est
lui proposé en jouet par la firme américaine Kenner en
1978. C’est le début de l’explosion des produits dérivés.
Renoncer à ses jouets ?
Il y a ceux que nous perdons. Et il y a ceux auxquels nous renonçons. Jean–Baptiste Siméon Chardin
Petits cailloux sur le chemin initiatique qui mène à l’âge adulte, nos (1699-1779)
L’Enfant au toton
doudous et autres petites voitures, abandonnés, signent l’entrée France, Salon de 1738
Huile sur toile
dans le monde des grandes personnes, et ce depuis l’Antiquité.
H. 67 cm ; l. 76 cm
L’Enfant au toton peint par Chardin en 1738 est presque un jeune Acquis en 1907
homme ; il s’attarde, songeur, sur le mouvement d’une toupie. Dans Paris, musée du Louvre,
département des Peintures,
son œil pointe la nostalgie d’un âge qui le quitte.
inv. RF 1705
Dans le film Citizen Kane (1941) d’Orson Wells, c’est l’imminence
de la mort qui fait balbutier au richissime Charles Foster Kane une
requête surgie du fond de son enfance… Il demande « Rosebud,
Rosebud » : la luge qu’il délaissa, petit, au moment de quitter sa
maman pour être élevé par un financier. Un jouet avant de mourir…
Dark Vador
D’après le film Star Wars
de George Lucas (1944 – )
États-Unis, 1978
Kenner Products
(1947-2000), fabricant
Plastique
H. 38 cm
Achat, 1991
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. 991.505
5
JOUER, C’est la vie
Réinventer le monde, communiquer, se rassurer, grandir, s’identifier… Jouer, c’est se
sentir en vie. Sortis de leurs réserves grises ou de leurs musées plus ou moins lointains,
les jouets, ici en pleine lumière, ont endossé tous les rôles au gré des désirs enfantins.
I
l était une fois… Cette expression, porte d’entrée magique
à quantité de contes issus de la littérature enfantine, habite
aussi dans les chambres d’enfants. Le jouet prend alors valeur
d’outil nécessaire à l’invention d’histoires. Les draps bleus
accueillent des flottilles de canonnières et de voiliers en bois
survolées par le Concorde ou même des soucoupes volantes, tandis
que sous le lit, des super-héros tentent d’échapper à une cohorte
de dinosaures en plastique.
Offrir des jouets lors de moments codifiés – Noël et anniversaire
aujourd’hui, ou fête des Anthestéries en Grèce antique – est un
rite quasi ancestral. La joie qui en résulte également. Le rituel du
don, figuré dans l’exposition par d’anciennes affiches de grands
magasins parisiens mettant en scène le Père Noël ou par une
magnifique huile sur toile allemande de 1840, nous indique clairement combien le geste de donner est aussi important que l’objet
lui-même.
Si certains bébés-princes, tel le prince impérial, accrochaient leurs
menottes à des hochets en vermeil, d’autres enfants ne mâchonnent
que leur Sophie. Entendez par là la célèbre girafe en caoutchouc.
Le but est le même toutes générations et conditions sociales confondues : se rassurer. Les psychanalystes considèrent que le jouet prend
sa place à un peu plus d’un an, âge auquel l’enfant est censé trouver
un substitut au plaisir donné par sa mère, c’est-à-dire commencer à affronter le principe de réalité. Les hochets présentés dans
l’exposition témoignent de ce passage.
Anonyme
Table de Noël avec cadeaux
pour un petit garçon
Vers 1840
Huile sur toile
H. 85,5 cm ; L. 63,5 cm
Nuremberg, Germanisches
Nationalmuseum,
inv. Nr.Gm 1644
Anonyme
Table de Noël avec cadeaux
pour une petite fille
Vers 1840
Huile sur toile
H. 85,5 cm ; L. 63,5 cm
Nuremberg, Germanisches
Nationalmuseum,
inv. Nr.Gm 1645
COLLECTIONS DE JOUETS
Les petits ne sont pas les seuls à s’intéresser aux jouets. Musées, collectionneurs privés,
chercheurs, artistes se sont penchés chacun à leur manière sur cet objet multiforme.
L
a naissance au début du xxe siècle de collections de jouets
muséales est concomitante avec l’émergence des valeurs
familiales, la croissance de l’industrie et son corollaire,
le marketing. Plusieurs musées présentent leur collection
de façon permanente, qu’il s’agisse du Victoria and Albert
Museum à Londres, des musées du jouet de Nuremberg et de
Sonneberg ou encore du Strong National Museum of Play à Rochester
(États-Unis) ; tous ont d’ailleurs contribué avec enthousiasme à ce
projet. D’autres, parmi lesquels des musées privés, assurent une
programmation régulière d’expositions ; c’est le cas notamment du
musée du Jouet de Poissy (Yvelines), et plus encore du musée des
Arts décoratifs de Paris, co-organisateur de cet événement.
La collection de jouets raconte qui nous sommes. Comme les livres
de notre bibliothèque, nos jouets trahissent une part de nous-mêmes
et donnent peut-être l’illusion de ne pas vieillir. Les collectionneurs
sont majoritairement des hommes, et cela est encore plus vrai dans
le domaine du jouet, à l’exception des ours et des poupées. Les
collections débutent parfois dès les plus jeunes années, mais se
constituent plus communément à l’âge adulte. Les raisons invoquées
sont fréquemment le désir de retrouver les jouets qu’on a eus ou
ceux dont on a été privé, ou de posséder enfin ceux dont on avait
seulement rêvé. Nombre de collectionneurs privés ont aimablement
contribué à cette exposition.
L’arrivée du langage signe le temps de
l’altérité
et du désir d’identification à
Suède, 2010
un héros. L’enfant choisit alors une
Lundby (1945–), fabricant
Plastique, bois, tissu
« petite chose », plus petite que lui,
H. 26 cm ; l. 24 cm ; Pr. 47 cm
en bois, en tissu, en métal, un animal,
Don Lundby, 2011
Paris, Les Arts Décoratifs,
une poupée, un robot, une figurine,
inv. PR 2011.33.11
qu’importe. Il choisit un regard, un
objet qu’il regarde et qui le regarde. Un double, confident ou
souffre-douleur. On se déguise en Davy Crockett, on s’autoproclame maître de l’univers, Musclor lorsqu’on se voit en gentil et
Skeletor lorsqu’on a envie de faire le méchant. On s’identifie à la
poupée Shirley Temple, sage et jolie comme une image… « Tous
les enfants parlent à leurs joujoux ; les joujoux deviennent acteurs
dans le grand drame de la vie », notait Baudelaire.
Les fabricants de jouets dits réalistes ne se sont pas trompés de
cible en créant des écoles miniatures, des stands de marchandes Fish Cart Toy
1927
des quatre-saisons ou des camions de pompiers aptes à éteindre États-Unis,
Alexander Calder (1898n’importe quels incendies imaginaires.
1976), artiste
Manufacturing Company
Pour faire comme maman, la petite fille se contente d’une maison Gould
(1848–), fabricant
de poupée, d’une dînette, son film intérieur ne demande aucune Bois peint, clous
mise en scène hollywoodienne, la valeur symbolique du jouet lui H. 33 cm ; L. 19,6 cm ;
l. 15,8 cm
suffit. De même, l’apprentissage de la guerre, historiquement dévo- Don Briggs et Myra Gettys
lu au garçon, s’appréhende depuis toujours avec l’appui logistique Pittsfield (Massachusetts),
Berkshire Museum,
de petits soldats de plomb, ou aujourd’hui de figurines en plastique. inv. A09810
Maison de poupée
Stockholm électrifiée
6
Quelques artistes se sont intéressés aux rapports que nous entretenons avec l’objet jouet. Benjamin Rabier (1864-1939), illustrateur
français de renom, est passé du papier au bois pour figurer ses
animaux rieurs. Ignorant la hiérarchie habituelle entre beaux-arts
et culture populaire, Alexander Calder expose régulièrement ses
jouets au milieu de ses autres œuvres ; son bestiaire va du phoque
au poisson en passant par l’ours, le canard et le taureau. Plus
près de nous, des artistes contemporains comme Annette Messager,
Valérie Sonnier ou Olivier Rebufa, pour n’en citer que quelques-uns,
réinterprètent le motif du jouet. Mais c’est au cinéma et dans les
jeux vidéo que le jouet mène la vie la plus trépidante : comme dans
Panique au village (2009), de Vincent Patar et Stéphane Aubier, où
nous suivons les tribulations d’un cow-boy, d’un Indien et d’un cheval, tous trois des figurines en plastique. Les trois opus de Toy Story
sont à coup sûr les films cultes sur le sujet. Enfin, cette exposition
est l’occasion pour l’artiste vidéaste nantais Pierrick Sorin de nous
livrer une interprétation complètement inédite des jouets.
Cinq jouets
de l’Antiquité à aujourd’hui
Un buffle, un roi en peluche, une belle blonde, une petite voiture
de président, un astronaute un peu planant : tous ponctuent à leur
manière l’histoire du jouet.
Grèce, époque romaine
Buffle sur roulettes
Grèce, époque romaine
Terre cuite
H. 13 cm ; L. 16,5 cm
Paris, musée du Louvre,
département des Antiquités
grecques, étrusques et
romaines, collection Campana,
inv. Cp 4699
Buffle sur roulettes
Cheval, mule, âne, tels étaient les jouets, souvent en bois, avec lesquels
les enfants de Grèce s’amusaient le plus communément à l’époque archaïque. Les exemplaires conservés sont pourtant en terre cuite – plus
rarement en métal –, et proviennent souvent de tombes d’enfants. Ce
buffle sur roulettes prêté par le Louvre est beaucoup plus rare. Ces
animaux à traîner étaient offerts à l’occasion de fêtes. Les enfants en
confectionnaient aussi eux-mêmes, comme le raconte Strepsiade à
propos de son fils, dans Les Nuées d’Aristophane : « Il était encore tout
mioche, pas plus haut que cela, qu’il modelait chez nous des maisons,
sculptait des bateaux, construisait de petits chariots de cuir, et, avec
l’écorce de grenades, faisait des grenouilles à merveille. »
De 1995 à 2010
Début du xxe siècle
Teddy Bear : le roi des doudous
Le peuple des doudous n’a qu’un roi : l’ours. Le Teddy Bear, créé
par Margarete Steiff en 1902, est le premier né d’une longue lignée
qui donnera naissance à des milliards de nounours. Dans le bestiaire des peluches, aucun animal, aussi sympathique ou effrayant
soit-il, n’a pu détrôner le monarque amateur de miel. Pourquoi ?
L’ours est celui qui vient d’ailleurs, moitié bête, moitié humain,
à la fois doux et féroce, bref, ambivalent. Capable d’enfiler aussi
bien une tenue de motocycliste qu’un uniforme de gendarme ou
un tutu rose, il change de taille, de couleur, sert de symbole ; il est
malléable. Trois ans après la mort de Margarete Steiff, en 1912,
lors du naufrage du Titanic, la société Steiff mit sur le marché
des ours tout noirs, « en deuil », réservés au public britannique.
Barbie Roman Holidays
États-Unis, 1959
Mattel (1945–), fabricant
Plastique, tissu
H. 29 cm
Collection Sylvie Dantec
Buzz l’Éclair
D’après le film Toy Story
(1995) de John Lasseter
(1957–)
États-Unis, 2003
Hasbro (1923–), fabricant
Pixar Animation Studio
(1996–) et Walt Disney
Company (1923–), licence
Plastique, textile
H. 30 cm
Don La Grande Récré, 2006
Paris, Les Arts Décoratifs,
inv. 2006.15.9.1-4
Ours
Giengen an der Brenz,
Allemagne, 1905
Margarete Steiff, créatrice
Steiff (1880-1909),
fabricant
Mohair blanc, métal
H. 50 cm
Giengen an der Brenz,
Margarete Steiff GmbH,
inv. 5335 (35PB)
De l’écran à la lune : Buzz l’Éclair
Le jouet Buzz l’Éclair, un astronaute à piles haut de 30 cm, n’existerait
pas sans les films Toy Story (1995, 1999 et 2010) créés par John
Lasseter. Buzz connaît sa première vie sur les écrans et fait à ce titre
partie d’une ribambelle de produits dérivés issus du cinéma. Mais
ce personnage bonhomme persuadé qu’il est en mission sur Terre
a une place à part, puisqu’il naît dans un film consacré aux jouets et
qu’il en devient un pour de vrai en 2003. Sur la pellicule, il cohabite
avec Woody et d’autres dans la chambre d’Andy, son propriétaire ; en
plastique, il amuse déjà 1,6 million d’enfants, une semaine après sa
commercialisation. Hasbro décroche la lune avec, en 2007, 25 millions de figurines vendues, tous personnages confondus.
Années 1960
Barbie, la baby-doll
Tous aux armoires les poupons potelés ! Dans l’histoire de la poupée,
il y a un avant et un après Barbie. 1959 : le fabricant Mattel lance le
célèbre mannequin miniature aux mille tenues chics à grand renfort
de publicité télévisuelle. Les petites filles la veulent, l’habillent, la
déshabillent, la customisent ; elles tiennent enfin une vraie baby-doll
entre leurs menottes. Son corps longiligne est troublant. Ce n’est pas
le nôtre, et pourtant il possède tous nos atours. Sa nudité pourrait
nous ressembler. Barbie adore le sport, la coiffure, l’indépendance,
la mode… D’ailleurs tout lui sied : les robes du soir, les panoplies
de cavalière, le maillot de bain, tenue de sa première version…
Depuis cinquante ans, Barbie est une star planétaire.
1950-1970
Ma DS est une Dinky
— T’as vu ma DS Citroën 19, 1956 ?
— Pas aussi belle que ma 2 CV fourgonnette « Pompiers de
Paris » 1952… Au fait, je recherche la Chrysler Newyorker 1957.
— Et moi la Simca 1000, 1962 !
Ce petit dialogue imaginaire entre collectionneurs de Dinky Toys
s’est sûrement produit des milliers de fois eu égard à l’incroyable
succès de la marque de petites voitures. Ces modèles miniatures
créés par Frank Hornby sont les plus diffusés et les plus collectionnés au monde. La production française égrène tous les modèles qui
font l’actualité, constituant au fil du temps une véritable encyclopédie de l’automobile. Solides, bien finies, présentées dans une boîte
jaune joliment lithographiée, elles sont reconnaissables entre toutes.
Ensemble de 27 voitures
au 1/43
France, de 1952 à 1968
Dinky Toys (1934-1981)
Zamak peint
H. de 3,5 cm à 5,2 cm ;
L. de 8,4 cm à 14,9 cm ;
l. de 3,3 cm à 4,3 cm
Collections Frédérick BressySully, Michel Nikolay, galerie
du Jouet ancien, Gilbert
Moutié
7
Des Jouets et des hommes
Grand Palais, Galeries nationales
14 septembre 2011 – 23 janvier 2012
www.rmngp.fr
Table ronde : Les jouets ont-ils un genre ?
• Avec Jean-Baptiste Clais, conservateur, commissaire de l’exposition Game Story ; Catherine
Monnot, professeur, auteur de Petites filles d’aujourd’hui, l’apprentissage de la féminité (Éditions
Autrement) Céline Sciamma, réalisatrice, auteur de Tomboy (sous réserve), Vanessa Saab, directrice
de rédaction à Psycho Enfants. Modérateur : Arnaud Balme.
Mercredi 11 janvier
Cette exposition est organisée par la Rmn-Grand Palais en collaboration avec Les Arts Décoratifs,
Paris, et co-organisée par le Helsinki Art Museum
Publications autour de l’exposition
Mercredi 7 décembre
L’exposition bénéficie du soutien en nature de Sony
Les activités pédagogiques de l’exposition bénéficient
du soutien de Vitra, Djeco, Canson® et Pébéo.
Performance en duo : Pierrick Sorin et Pierre Bastien
Pierre Bastien a longuement construit et mis au point un orchestre domestique et privé fait de dizaines
de robots en Meccano qui jouent avec des instruments traditionnels ou parfois des objets usuels.
Pierrick Sorin, artiste vidéaste créateur de dispositifs audiovisuels, réalise des images en direct sur
leur musique mécanique.
Pour les enfants
Entrée libre et gratuite
Trois journées : Animaux, Héros et Robots !
Commissariat
L’espace détente et jeux, dédié aux familles, avec boutiques, café-bonbons, jouets pour les enfants,
propose, lors de ces trois journées thématiques, des animations en continu, des jeux,
des rencontres avec des auteurs jeunesse, des films…
Commissaires
• Mercredi 26 octobre : les animaux
Bruno Girveau
Chef du département du Développement scientifique et culturel à l’École nationale supérieure
des beaux-arts de Paris
Dorothée Charles
Conservateur en charge du département des Jouets, Les Arts Décoratifs, Paris
Pollux et le manège enchanté, film d’animation, 2004, 1 h 25
précédé de Cœur de grenouille, de Benjamin Rabier, 1920
Studio Clemenceau, séances à 11 h et 15 h
Assistés de
Claire Didier, Les Arts Décoratifs, Paris
Direction artistique : Pierrick Sorin
Scénographie : Yves Kneusé
Informations pratiques
Horaires
Ouvert tous les jours de 10 h à 20 h, nocturne le mercredi jusqu’à 22 h, fermeture le mardi.
Pendant les vacances (du 22 octobre au 6 novembre et du 17 décembre au 2 janvier),
ouverture dès 9 h.
Fermeture exceptionnelle à 18 h les 24 et 31 décembre, fermeture le 25 décembre.
L’exposition participe à la Nuit Blanche le 1er octobre 2011. Entrée gratuite de 19 h 30 à 0 h 15.
Fermeture à 1 h.
Localisation et accès
3, avenue du Général-Eisenhower, 75008 Paris
Métro Champs-Élysées-Clemenceau (lignes 1 et 13), Franklin-Roosevelt (lignes 1 et 9) ;
bus 28, 32, 42, 72, 73, 80, 83, 93.
Renseignements et achats des billets sur : www.rmngp.fr
Informations vocales : 01 44 13 17 17
Tarifs
• Tarif plein : 11 B ; tarif réduit : 8 B (13-25 ans, demandeur d’emploi, famille nombreuse)
• Billet famille (2 adultes + 2 enfants) : 30 B (1 entrée enfant gratuite)
• Gratuit pour les moins de 13 ans
• Billet jumelés ou triple :
– Des jouets et des hommes + L’Aventure des Stein : 20 B, tarif réduit 16 B
– Des jouets et des hommes + Game Story : 17 B, tarif réduit 14 B, tarif famille 48 B
– Des jouets et des hommes + Game Story + Jours de fêtes : 30 B
Visites adultes et enfants
Hors jours fériés, dans la limite des places disponibles.
Visites guidées
Durée : 1 h 30. Du 19 septembre 2011 au 21 janvier 2012 (hors jours fériés), les lundis,
jeudis, vendredis à 16 h 30, les mercredis à 19 h et les samedis à 12 h.
Tarif : 16 B – Sésame : 7 B
Visites guidées en famille
Durée : 1 h. Du 21 septembre 2011 au 21 janvier 2012 (hors jours fériés),
les mercredis et samedis à 15 h.
Visites supplémentaires pendant les vacances scolaires de Toussaint et de Noël les lundis,
jeudis et vendredis à 15 h.
Tarif famille (2 adultes + 2 enfants dès 5 ans) : 42 B (1 visite enfant gratuite).
• Mercredi 21 décembre : les héros
Super-Héros Blues, films d’animation de Roberto Ceriani
L’Enlèvement de Sabine et Les Bijoux de famille, 20 min
précédé de Bonne nuit les petits : les jouets de Noël, 1966
Studio Clemenceau, séances toutes les heures de 11 h à 18 h
• Mercredi 28 décembre : les robots
Le Géant de fer, film d’animation de Brad Bird, 1999, 1 h 25
précédé de Bonne nuit les petits : il pleut des jouets, 1964
Studio Clemenceau, séances à 11 h et 15 h
Trois films : les jouets prennent vie !
Chaque semaine du 5 octobre au 16 janvier, les enfants sont invités au cinéma :
• Panique au village : chaque mercredi à 16 h, sauf le 26 octobre et les 21 et 28 décembre.
Studio Clemenceau.
• Drôle de grenier : chaque samedi à 16 h 30. Auditorium Champs-Élysées.
• Toy Story : chaque dimanche à 16 h 30. Auditorium Champs-Élysées.
Un ciné-concert pour les petits
Samedi 3 décembre à 15 h 30. Auditorium Champs-Élysées.
La Petite Fabrique de jouets (à partir de 2 ans)
Chapi Chapo et les petites musiques de pluie
De la musique avec de vieux jouets… toy-pianos, typatune, moulins à musique et autres trésors…
Créé spécialement pour les tout-petits, ce ciné-concert met à l’honneur le cinéma d’animation
polonais : les jouets s’animent comme par magie, accompagnés d’une musique originale jouée
en direct par quatre musiciens qui utilisent de vrais jouets comme instruments. Ce ciné-concert
se dévore des yeux et des oreilles et fait découvrir les joies du septième art dès le plus jeune âge.
Ciné-midi
Les rendez-vous du vendredi midi À 12 h, auditorium Champs-Élysées
Entrée libre et gratuite
Le Grand Palais sort le grand jeu !
Vendredi 2 décembre
Les Jouets : Babes in Toyland
De Charley Rogers et Gus Meins, 1934, avec Stan Laurel, Oliver Hardy et Charlotte Henry.
V.O. sous-titrée en français, 1 h 10
Amours et aventures au pays des jouets : le méchant Barnaby veut épouser l’innocente Bo-Beep
amoureuse du beau Tom-Tom… Le duo Laurel et Hardy, époustouflant de drôlerie.
Vendredi 9 décembre
Les jeux vidéo : Wargames
De John Badham, 1983, avec Matthew Broderick, Dabney Coleman, John Wood, Ally Sheedy.
V.O. sous-titrée en français, 1 h 50
Un jeune passionné d’informatique voulant pirater des jeux vidéo s’introduit dans un ordinateur
secret de l’armée américaine… Un film sur le jeu vidéo des années 80 entré dans l’histoire.
Visite-atelier pour enfant
Vendredi 16 décembre
Seuls les enfants participent à la visite.
À toi de jouer ! (7-10 ans)
Durée : 2 h, comprenant la visite de l’exposition (45 min), puis l’atelier pratique (1 h 15).
Du 21 septembre 2011 au 21 janvier 2012, tous les mercredis à 14 h, les samedis à 10 h 30 et 14 h.
Pendant les vacances scolaires de Toussaint et de Noël, visites-ateliers, tous les jours, à 10 h 30 et
14 h, sauf les mardis, les dimanches et le lundi 2 janvier.
Tarif : 10 B
De Jacques Tati, 1949, avec Jacques Tati, Paul Frankeur, Guy Descombes. 1 h 15
Des forains montent leur chapiteau dans un petit village. Le facteur découvre dans leur cinéma
ambulant un reportage sur les postes américaines. Il décide alors de faire lui aussi sa tournée
« à l’américaine ». Humour et poésie, un chef-d’œuvre absolu de Jacques Tati (www.tativille.com).
• Ce film est également projeté tous les jeudis matin à 10 h pour les scolaires.
Visite de groupes accompagnés
Réservation obligatoire. Simplifiez-vous la vie ! Achetez votre prestation de groupe directement sur
www.rmngp.fr. Informations : Tél. 01 44 13 17 64
• Adultes : aucun groupe n’est admis le dimanche ni les jours fériés. Des visites sont proposées
avec un conférencier Rmn-Grand Palais ou un autre intervenant, sous forme de :
– conférences projections de 1 h en studio
– visites guidées de 1 h 30 dans les salles d’exposition.
• Enfants : aucun groupe n’est admis le dimanche ni les jours fériés. Des visites sont proposées
sous forme de :
– visites guidées de 1 h 30 dans les salles d’exposition
– visites-ateliers, en salle puis en atelier (durée 2 h).
Achat de billets en nombre et à l’avance
À partir de 20 billets, auprès de Musée & Compagnie : [email protected]
Audio-guides
Tarif plein : 5 B ; tarif réservé aux abonnés Sésame : 4 B ; tarif en téléchargement sur le site
www.rmngp.fr : 3 B. ; Langues : français, anglais, allemand.
Librairies-boutiques
Ouvertes pendant la durée des expositions, nos librairies-boutiques proposent également des bijoux,
textiles et objets inspirés par les œuvres présentées dans les expositions. Tél. 01 44 13 17 42.
Restauration
Deux espaces de restauration pour une halte privilégiée :
– restaurant-salon de thé Les Galeries, ouvert jusqu’à 18 h ;
– restauration rapide : Comptoir Moka, ouvert jusqu’à 1 h avant la fermeture des Galeries nationales.
Tél. 01 44 24 27 96 ; réservation pour les groupes : [email protected].
Activités culturelles autour de l’exposition
Les rendez-vous du mercredi soir :
conférences-rencontres
À l’auditorium, entrée Champs-Élysées à 18 h 30 - Entrée gratuite
Mercredi 5 octobre
Des jouets et des hommes : l’exposition
La fête foraine : Jour de fête
Documentaires et fictions
Entrée libre et gratuite
Les séances du jour
Auditorium Champs-Élysées Du 5 octobre 2011 au 16 janvier 2012
Sauf 20 octobre, 21 octobre, 3 décembre et 11 janvier : pas de projection à l’auditorium
24 décembre, 31 décembre et 14 janvier : dernière projection à 16 h 30
Les mardis 25 octobre, 1er novembre, 20 décembre et 27 décembre : reprise du programme du mercredi
Histoires de jouets
De Michel Viotte et Pascal Pinteau, 2011, 52 min
Tous les jours à 15 h 30
Des jouets pour grandir
D’Antonio Wagner de Reyna, 2001, 52 min
Le lundi à 19 h
La Magie des jouets
Archives INA, 1970, 26 min
Le mercredi à 14 h
Panique au village (dès 6 ans)
De Vincent Patar et Stéphane Aubier, 2007, film d’animation, 1 h 15
Un bijou de drôlerie loufoque dont les héros sont des figurines en plastique animées par deux
réalisateurs inventifs et délirants.
Studio Clemenceau, le mercredi à 16 h, sauf le 26 octobre et les 21 et 28 décembre
Le Monde selon Barbie
De Philippe Picard et Jérôme Lambert, 2008, 52 min
Production MFP / avec la participation de France 5 et du CNC
Le jeudi à 16 h 30
Gens du jouet du Jura
De Georges Nivoix, 1990, 15 min
Suivi de :
Giengen, berceau du Teddy Bear
Archives INA, 2000, 15 min
Le vendredi à 14 h
Drôle de grenier (dès 5 ans)
Par Dorothée Charles, conservatrice au département des Jouets du musée des Arts décoratifs, et
Bruno Girveau, chef du département du Développement scientifique et culturel à l’École nationale
supérieure des beaux-arts de Paris, commissaires de l’exposition
De Jiri Barta, 2009, film d’animation tchécoslovaque, 1 h 15
De courageux jouets sortis d’une valise oubliée dans un grenier reprennent vie et s’en vont
à la recherche de leur amie Madeleine dans un voyage rempli de dangers et de surprises.
Le samedi à 16 h 30
Mercredi 26 octobre
Les Industries du Père Noël
Jouets cultes, icônes de la culture populaire
Par Pascal Pinteau, auteur de l’ouvrage « Jouets cultes » et co-réalisateur avec Michel Viotte du
documentaire « Histoires de jouets »
• À l’issue de cette conférence, une séance de dédicace sera organisée à la librairie.
Mercredi 30 novembre
Un nouveau régime du jouet : la rupture des années 60
Par Gilles Brougère, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Paris XIII
Archives INA, 1960, 20 min
Le dimanche à 14 h
Toy Story (dès 5 ans)
De John Lasseter, 1996, Walt Disney production, 1 h 15
Les jouets d’Andy s’animent et, menés par l’intrépide Woody le Cow-Boy, vivent d’innombrables
péripéties. Le premier volet de la célèbre trilogie.
Le dimanche à 16 h 30
8
Éditions Rmn-Grand Palais
Catalogue de
l’exposition
Des jouets et des hommes
Ouvrage collectif
328 pages
Format 25 x 29 cm
750 illustrations en
couleurs
Prix de vente public : 50 B
ISBN : 978-2-7118-5795-1
Album de l’exposition
Des jouets et des hommes
Dorothée Charles
48 pages
Format 21 x 26,5 cm
80 illustrations en
couleurs
Prix de vente public : 9 B
ISBN : 978-2-7118-5830-9
L’Alphabet des jouets
116 pages
Format 10 x 10 cm
26 illustrations en couleurs
Prix de vente public : 14 B
ISBN : 978-2-7118-5898-9
Les Coloriages de l’art –
Jouets
Jack Garnier
32 pages
Format 24 x 31 cm
29 illustrations en couleurs
Prix de vente public : 6,50 B
ISBN : 978-2-7118-5836-1
Gommettes : Les Jouets
Iris Guichard-Voorhuis
16 pages
Format 20 x 30 cm
13 illustrations en couleurs
Prix de vente public : 5,95 B
ISBN : 978-2-7118-5758-6
Découvertes Gallimard
– Grand Palais
Film de l’exposition
Histoires du jouet
Michel Viotte et Pascal Pinteau, auteursréalisateurs
Dvd-vidéo
Prix de vente public : 22 B
Langues : français, anglais
NTSC – toutes zones
EAN : 3333297836821
© 2010 – Rmn-GrandPalais/FTD. Coproduction
© 2011 – 909 Productions, INA,
Rmn-Grand Palais avec la participation de
France
Télévision et TV5 Monde
Activités-jeux en ligne
Mon ciné jouets, les jouets font leur cinéma
www.rmngp/larmndesenfants
et sur www.lesartsdecoratifs.fr
Le Jouet
Un monde offert aux enfants
Bruno Girveau
64 pages
Format 12,3 x 17,5 cm
Prix de vente public : 8,40 B
ISBN : 978-2-07-013242-3
Applications en téléchargement
L’e-album de l’exposition
Disponible sur App Store / pour support iPad
Prix de vente public : 4,99 B
L’e-l’alphabet des jouets
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Crédits photographiques : Giengen an der Brenz, Steiff Museum © Margarete Steiff GmbH : p. 7
Londres, The Royal Collection © 2011 Her Majesty Queen Elizabeth II : p. 5 ; New York, Collection
of the New York Historical Society : p. 5 ; Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum : p. 6 ; Paris,
Les Arts Décoratifs / Jean Tholance : p. 1, 2, 3, 4, 5, 7 ; Michel Pintado : p. 4 ; Paris, Réunion des
musées nationaux / Stéphane Maréchalle : p. 5 – Christian Larrieu : p. 7 ; Pittsfield, Berkshire
Museum : p. 6 ; © Frédérick Bressy-Sully : p. 7 ; © François Doury : p. 3, 4, 7 ; © André Giese
Photographie : p. 4 ; © Lundby : p. 6
Fabricants : © C.B.G. Mignot : p. 3 ; © Gould Manufacturing Company : p. 6 ; © Hasbro : p. 3, 7 ;
© Hubley Manufacturing Company : p. 5 ; © Lundby : p. 6 ; © Margarete Steiff GmbH : p. 7 ;
© Märklin : p. 3 ; © Mattel : p. 7 ; © Sigikid : p. 1
Légende de couverture : Création Pierrick Sorin © Les Arts Décoratifs
Droits réservés – Graphisme Dame Loky
Le Petit Journal – Grand Palais, Galerie nationales
Texte : Claire Didier, journaliste et auteur jeunesse • Responsable d’édition : Josette Grandazzi,
assistée de Mathilde Dérien • Relectrice : Cécile Reichenbach • Graphiste : Romain Hisquin
• Fabricant : Philippe Gournay • Photograveur : IGS, L’Isle-d’Espagnac • Imprimeur : Déjà GLMC,
France.
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