Valorisation du récolement des collections du musée des Arts et

Aïda BELHAMD Emilie CHABERT Mélanie KNOCKAERT
Sonia SBITILI Sophie VALMORIN
Pour la valorisation du récolement au
Musée des Arts et Traditions Populaires
ORGANISATION DE JOURNÉES PORTES OUVERTES
Université de Paris X Nanterre
Master 2 Conduite de projets culturels, connaissance des publics.
Cours d’ethnologie et patrimoine, Martine SEGALEN
PRESENTATION
Nous proposons d’organiser des journées portes ouvertes aux Musées des Arts et Traditions populaires, à
l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine. Plusieurs temps sont envisagés au cours de ce weekend : d’abord une exposition continue, ouverte spécialement pour ces deux jours où nous choisirons de
montrer des objets mais également le matériel de récolement pour valoriser et expliquer toutes les étapes
de ce travail. Des visites guidées dans la galerie culturelle du musée seront également possibles. Enfin,
des conférences et tables rondes regrouperont les professionnels du Musée, des chercheurs, la presse et le
grand public.
Ce projet favorise donc la rencontre et l’échange en sensibilisant le public à la particularité d’un musée de
société, en mettant en valeur le processus de récolement, les différentes techniques, les personnes
investies et les métiers concernés. De plus, nous souhaitons mettre en lumière la continuité qui existe
entre le Musée des ATP à Paris et le MUCEM à Marseille.
Pour participer aux Journées européennes du Patrimoine il suffit de préciser à la DRAC Ile de France : les conditions d’ouverture du musée et d’organisation des animations,
- d’inscrire les manifestations dans le programme régional,
- de répondre aux commandes de matériel de promotion.
Ainsi cet événement bénéficiera d’emblé d’une grande lisibilité puisque l’ensemble du programme sera
diffusé dans les offices de tourisme, les mairies, les sites touristiques, mis en ligne sur le site Internet du
ministère de la culture et de la communication et, repris par la presse régionale quotidienne.
LES OBJECTIFS DU WEEK-END PORTES OUVERTES:
 Faire vivre une dernière fois les collections à Paris avant le déménagement à Marseille.
Ré-ouvrir une dernière fois le Musée des ATP et faire vivre une dernière fois les collections à Paris
est notre premier objectif.
 Communiquer sur le transfert des collections du Musée des ATP au MUCEM
Suite à de nombreuses sollicitations d'anciens visiteurs nous demandant des précisions sur le devenir
des collections, il nous semble important d'expliquer le travail en cours au Musée pour organiser leur
transfert, ainsi que tous les éléments qui sont à notre disposition concernant l'ouverture du MUCEM.
 Faire découvrir de façon ludique et en toute transparence le travail de récolement au Musée
des ATP et rappeler le contexte et la continuité dans lequel il s’inscrit.
Le récolement est un travail considérable de classification et la restauration des oeuvres. Il est donc
nécessaire pour intéresser le visiteur de proposer une communication particulièrement attractive sur
ce travail.
 Organiser des interventions de spécialistes et des responsables des 2 musées pour
sensibiliser le public au récolement et à son utilité, sa finalité. Questionner les problématiques
actuelles liées aux musées de société.
Pour cette dernière exposition au ATP, l'interaction entre les professionnels et le public fait partie de
nos objectifs. L'intérêt étant de répondre à toutes les questions que le public se pose et de le
sensibiliser à la particularité des musées de société.
 Faire de cette journée un événement marquant de la rentrée aussi bien pour le public du
Musées des ATP, que pour les étudiants, les professionnels et les chercheurs).
Notre objectif est de créer un véritable événement autour de ces journées, tournées vers un public
aussi large que possible.
LES MOYENS MIS EN OEUVRE:
Pour mettre en valeur du travail de récolement en cours au Musée, nous pensons organiser :
 Une installation expliquant les différentes étapes du récolement.
Cette installation permettra au visiteur de comprendre d’une part la nécessité du travail de
récolement, d’autre part, l’ampleur de ce travail.
 Des conférences retraçant l’histoire du Musée des ATP et l’élaboration du projet du
MUCEM.
Il est nécessaire pour le visiteur (grand public, presse ou professionnels) de connaître le contexte
dans lequel s’inscrit le récolement : l’histoire du Musée, la particularité d’un musée de socitété, et
enfin, l’élaboration d’un nouveau musée utilisant les collections de l’ancien.
 La création d’une base de données des collections, accessible au public, permettant de
retracer l’histoire et le devenir des objets.
La mise à disposition d’un outil professionnel aux personnes ayant fait des dons au Musée permettre
de rassurer ces personnes sur le devenir des collections.
Pour la communication autour de l’évènement :
 Inscrire l’événement aux Journées Européennes du Patrimoine.
Cela permettra une diffusion généralisée de l’information, afin de pouvoir toucher le grand public.
 Mettre à l’honneur les habitués du Musée, toutes les personnes ayant offert ou vendu des
objets au Musée des ATP, ainsi que tous les professionnels et chercheurs.
La communication sera ciblée selon les publics. Le fichier public du musée sera utilisé, pour inviter
personnellement les habitués et les donateurs. Ces journées sont dédiées à chacun de ces visiteurs
particuliers.
 Elaborer une revue de presse des différentes chroniques relayées par les médias des
expositions temporaires au Musée des ATP, ainsi que de l’ouverture du MUCEM.
Cette revue de presse sera à la disposition des journalistes et des personnes assistants aux
conférences. Elle appuiera les interventions concernant l’historique du Musée.
 Contacter les journalistes de la presse spécialisée.
Avoir l’appui de la presse est un moyen de communication très important, qu’il ne faut pas négliger.
C’est pourquoi les journalistes seront invités personnellement à ces journées.
PROGRAMME DES JOURNEES PORTES OUVERTES
AU MUSEE DES ARTS ET TRADITIONS POPULAIRES :
L’EXPOSITION :
Une exposition sera présente dans le hall d’accueil du Musée durant les deux journées. Celle ci sera
organisée comme suit :
Etape 1 : Une présentation générale du travail de récolement sur un panneau présentant toute
les étapes du processus du chantier des collections
Ce panneau introductif à l’entrée de l’exposition permettra une introduction au travail de récolement à
l’aide d’explications claires et concises à destination du visiteur.
Etape 2 : Une présentation détaillée de chacune des phases du récolement, sous forme
multimédia.
Comme Georges Henri Rivière qui a su s’aider et créer des nouvelles technologies, nous souhaitons
organiser l’exposition avec tous les moyens techniques dont nous disposons actuellement pour rendre
cette visite dynamique et interactive.
Nous souhaitons ainsi reproduire virtuellement toutes les étapes du récolement par une animation 3 D sur
grand écran. Le visiteur pourra suivre le cheminement de 5 objets particuliers présents dans le Musée à
travers les différentes étapes du chantier des collections. Les commentaires des spécialistes seront
diffusés en voix off. Une société de design ou d’infographie réalisera un film de 10 minutes qui sera
diffusé en boucle.
Etape 3 : Description d’un élément du processus : le système de nettoyage et de restauration
symbolisé par la machine correspondnate accompagné d’un panneau explicatif.
Nous souhaitons présenter dans le hall l’étape de restauration et de nettoyage, matérialisée par un des
outil du récolement la machine qui permet d’aspirer les poussières présentes sur les objets. Le visiteur
pourra voir la machine et sera guidé par des explications et des commentaires visibles sur un panneau
Etape 4 : La base de données qui recense les collections sera accessible au public. Cet outil
permettra de connaître l’historique et le devenir des objets.
Ce dispositif destiné au donateur donnera une transparence sur le traitement des collections.
Il nous semble nécessaire de permettre aux visiteurs de se renseigner sur l’un des objets présents dans le
Musée et de connaître son parcours dans le récolement mais également sa situation future.
Etape 5 : En dernier lieu, nous envisageons de présenter le nouvel endroit d'exposition à
Marseille par une exposition des plans d’architecture, maquettes, photos du site, plans 3D....
Une manière ludique de connaître l'espace, le type d'architecture prévu, la place des collections
et leur agencement.
La fin de l’itinéraire permettra aux visiteurs de clore cet aperçu du travail de récolement. Ainsi la
présentation du MUCEM concrétise la finalité du travail de récolement.
A la fin de la visite de l’exposition, les visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir la galerie culturelle.
PROGRAMME DES CONFERENCES
Samedi 16 septembre 2006
9h30 : Accueil des participants
10h : Martine SEGALEN : Historique du Musée des Arts et Traditions Populaires.
Directrice pendant dix ans du Centre d'ethnologie française et rattachée au musée des Arts et Traditions
populaires, elle publie en 2005 Vie d’un musée, 1937-2005 (ed. Stock, coll. « Un ordre d’idée »). A
travers cet ouvrage, elle évoque les origines du musée en 1937, son ouverture en 1972 sous l’égide de
Georges Henri Rivière, jusqu’à sa fermeture définitive à l’automne 2005. Ce livre illustre notamment la
crise que traverse aujourd’hui le patrimoine.
10h00 : Questions du public
11h15 : Michel COLARDELLE : présentation du projet du Musée des civilisations de l’Europe et
de la Méditerranée (MUCEM).
Dernier conservateur du Musée des Arts et Traditions Populaires, Michel Colardelle est également chargé
depuis six ans de la mission de Marseille. L’inauguration est prévue pour 2008.
Un nouveau projet scientifique et culturel, élaboré par l'équipe du musée, enrichi par les travaux d'un
comité scientifique composé de spécialistes nationaux et internationaux, est établi.
Le nouvel établissement qui conservera comme ressource essentielle son laboratoire de recherche, se
veut, au-delà de sa fonction de patrimonialisation et de conservation de la mémoire populaire, un véritable
outil social.
12h30 : Buffet
14h : Table ronde : Enjeux et développement de la muséologie.
A partir des années 1980–1990, le musée devient un objet d'étude en sciences de l'information et de la
communication. Il est alors interrogé comme media, institution culturelle, lieu de médiation, territoire ou
encore temple spectaculaire ; on s'intéresse aussi à ses publics ou à l'usage des nouvelles technologies.
Aujourd’hui, on situe la muséologie au croisement de quatre domaines scientifiques complémentaires : la
sociologie, la pédagogie, la communication et bien entendu l'histoire. Comment la muséologie
contemporaine prend-elle en compte ces multiples dimensions ?
16H30 : Table ronde : Un musée des civilisations euro-méditérranéennes: enjeux et perspectives.
Invités: Michel Colardelle, conservateur du MUCEM, Leila Badis, Chargée de mission au Relais Culture
Europe, Yves Daugé, Vice-président de l’association nationale des villes et pays d’art et d’histoire,
Andreu Claret, directeur de l’IEMED
Qui sont les peuples de l’Europe géographique? Comment présenter ces civilisations dans le présent?
Quels sont les enjeux d’une telle réalisation? Nous verrons au cours de cette table ronde, les défis
auxquels sont confrontés les ethnologues et les conservateurs du futurs MUCEM de Marseille, et ce qu’ils
nous apprennent sur notre vision de l’Europe et sur son devenir.
LES ETAPES DU RECOLEMENT
• L’INVENTAIRE
La première étape du récolement a lieu dans les réserves du musée. A l’aide du logiciel
« Micromusée », les assistants du patrimoine procèdent à l’inventaire des collections.
Il existe une fiche d’inventaire pour chaque objet : le rôle de l’assistant est de vérifier la concordance
des informations entre l’objet et la fiche, et de la mettre à jour. Les champs suivants sont détaillés :
- Origine géographique
- Statut administratif
- Constat d’état
- Date
- Dégradation
- Localisation (dans le musée, les réserves, ou en dépôt dans un autre établissement)
• LA RESTAURATION
La restauration consiste le plus souvent en un dépoussiérage des objets, réalisé à l’aide d’aspirateurs
spécifiques.
• LES POIDS ET MESURES
On pèse et on mesure méticuleusement les objets. Les informations ainsi recueillies servent à anticiper
sur l’emballage et le conditionnement. Certains objets font partie d’un ensemble, comme par exemple
les différentes pièces d’un costume, ils sont donc rassemblées lors du conditionnement.
• LA PHOTOGRAPHIE
Un laboratoire photographique a été mis en place, afin d’obtenir une photographie numérique de
bonne qualité pour chaque objet. Les photos sont conservées dans un fichier spécifique, et une version
compressée est réalisée pour figurer sur la fiche d’inventaire.
• LES CODES BARRES
A la fin du récolement, on ajoute un code barre à chaque objet, afin de pouvoir le suivre lors de son
transport. Les objets sont ensuite conditionnés dans des emballages sécurisés, et acheminés dans des
UMTS (Unités Mobiles de Transport Sécurisées).
L’ampleur du chantier des collections est considérable, si l’on considère le nombre d’objets à récoler,
qui se monte à 1 million.