Quoi de neuf à la Blanche Maison?

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Quoi de neuf à la Blanche Maison?
Quoi de neuf à la Blanche Maison?
N°10 (Juillet 2015)
c
Itinéraires en agro-écologie sur les prairies :
1) Semis direct de cultures fourragères sur des prairies envahies d’Agrostis.
Les prairies normandes sont très sensibles à l’envahissement de l’Agrostis, les rendant peu productives et
peu qualitatives. Pour rénover ce type de prairies, des essais en micro-parcelles sont mis en place à La
blanche Maison depuis le mois d’avril en agro-écologie : en semis direct sur les mulch, sans labour ni travail
du sol, sans déstockage de carbone et sans pertes de fertilisants. Il a été implanté 9 cultures fourragères
différentes (colza fourrager, sorgho fourrager, vesce, féverole, sarrasin, luzerne, pois fourragers, trèfles,
mélanges protéagineux/légumineuses…), de manière à casser le cycle des adventices. Cet essai a pour
objectif de :
Tester l'implantation sur l'Agrostis et la capacité allélopathique des plantes fourragères cultivées,
Produire du fourrage pendant la période de rénovation de la prairie,
Réinstaller en prairie multi-espèces à N+1.
2) Rénovation de prairies du système herbager : du pâturage de haute qualité en été !
La parcelle de prairie P101 (envahie d’Agrostis) a été rénovée le 29 mars 2015, en y semant directement
(semoir à disque) un mélange multi espèce (TB, TV, TH, RGA, fétuque, fléole semés à respectivement 2, 6,
4, 8, 11, 3 kg/ha). La première pâture a eu lieu le 15 juin et la seconde le 20 juillet, avec des quantités de
fourrage de 1.8 tonnes/ha pour le premier cycle et 2,6 tonnes/ha au deuxième cycle et une production
laitière supplémentaire moyenne de 2 kg de lait par vache et par jour.
Pâturage des vaches laitières
dans certaines modalités
Vue d’ensemble de l’essai
Pâturage de la P101
Les news de juillet

Troisième coupe sur les
parcelles de fauche

Témoignage de Vincent, stagiaire pendant 6 semaines à la
Blanche Maison.
« Etant en BTS au lycée agricole de Saint-Lô Thère, le but de ma
présence à La Blanche Maison est de suivre l’essai « implantation de
cultures fourragères en semis direct sur prairie envahie d’Agrostis ».
L’objectif est d’étudier les capacités de développement et de lutte des
espèces fourragères innovantes sur un support d’Agrostis, pour
réinstaller ensuite la parcelle en prairie. Lorsque je ne suis pas à
travailler sur ces essais, je participe aux tâches quotidiennes telles que
la traite ou encore l’alimentation, ce qui est très intéressant du fait de
la conduite du troupeau en deux lots expérimentaux. »
Survol de drone pour
estimer le stock d’herbe

Pâturage des essais
rénovation de prairies
Production initiale des vaches laitières vêlées au printemps 2015
Après plus de deux mois de lactation déjà effectués pour les vaches vêlées à la période printanière, un
premier bilan des productions initiales peut être dressé ainsi que l’évolution du poids et de la note d’état
corporelle (NEC) dans les 6-8 semaines après leur mise bas.
Système
Mais
Primipare
8
Production
initiale
(kg/j)
18,5
Multipare
11
27,8
33,2
2,9
743
3,25
-39
-0,85
Système
herbager
Primipare
4
18,3
23,3
2,3
603
2,25
-48
-0,63
Multipare
14
23,1
27,2
3,6
680
2,14
-35
-0,48
Effectif
Production
maximale
(kg/j)
22,4
Semaine
maximale
3,8
Poids
vêlage
(kg)
602
NEC
vêlage
(point)
2,38
Evolution
poids
(kg)
-7
Evolution
NEC
(point)
-0,44
La différence de production entre les multipares et les primipares est confirmée pour les deux systèmes
étudiés :
- Les primipares du système herbager sont affectées au début de leur lactation. Malgré un pic de
lactation identique à celui du système « maïs », la ration du système herbager couvre moins les
besoins des primipares. On observe par conséquent une dégradation de leur état corporel.
- La production laitière des multipares du système « maïs » est supérieure à celle du système
« herbager ». En revanche, l’évolution de l’état corporel des multipares du lot « maïs » se dégrade
davantage que celle du lot « herbager », mais reste tout de même supérieure. La NEC des vaches
laitières du lot maïs, ainsi que leur poids étaient également plus important au vêlage.
Des mesures du stock d’herbe disponible grâce à un drone
Le 09 juillet, un drone a décollé au-dessus de deux parcelles de La Blanche Maison pour mesurer le stock
d’herbe disponible. Les vols sont expérimentaux et ont pour objectif de mettre au point des méthodes
mesures de biomasse d’herbe. Les drones sont actuellement en capacité de mesurer des biomasses de colza
ou de céréales mais pas encore le stock d’herbe disponible. Dans cette démarche, des mesures de biomasses
ont été réalisées au sol grâce à 27 placettes d’une dizaine de mètres carrés fauchées à la motofaucheuse.
Ces mesures seront comparées à celles réalisées par le drone et intégrées dans les équations. Les mêmes
essais, qui sont actuellement en cours en Loire Atlantique (notamment à la ferme expérimentale de Derval),
ont pour objectif de définir un modèle de collecte et de calcul fiable.
Le vol a duré une petite dizaine de minutes pour estimer le stock d’herbe disponible de 5,50 ha. La durée
nécessaire pour cette estimation par des mesures herbomètre serait de minimum une heure. Un second vol
aura lieu en septembre prochain.
Plan de vol du drone (les
différents astérisques jaunes
correspondent aux
photographies prises)
Contact :
[email protected] – 02 33 56 12 04

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