Le Blu-ray - HomeCinema-FR

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Le Blu-ray - HomeCinema-FR
#99
Edition du
7 Novembre 2014
Magic in the Moonlight
Gone Girl
Aguirre, la colère de dieu
Tueur de dames
La Dernière Maison sur la gauche
Palo Alto
Jersey Boys
Mötley Crüe
La Bande à Renaud, Volume 2
Mes pelures sont plus belles que vos fruits
Illinois
Unstoppable
The Last Legion (La Dernière Légion)
[3D] Maléfique (Maleficent)
[3D] - Edge of Tomorrow
Pulp Fiction
[3D] Dragons (How to Train Your Dragon)
Edition du
7 Novembre 2014
Numéro 99
REDAC' CHEF
Fabi
REDACTEURS
Djee
Guyness
Lazein
Le Loup Céleste
Pravda
Saint-John Poivrot d’Arvor
Sergent Pepper
takeshi29
Ze Big Nowhere
CONCEPTION
ET MISE EN PAGE
Fabi - Laric
SOUTIEN ET
PUBLICATION
Syntaxeror
Pixelounge
CORRECTIONS
Fabi
Edité par l’association
HomeCinema FRancophone (HCFR)
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75012 PARIS
SIREN : 444 601 892 00029
www.homecinema-fr.com
SOMMAIRE
A l’affiche
Sergent Pepper - Woody Allen - Magic in the Moonlight
Guyness et takeshi29 - David Fincher - Gone Girl
Vie sauvage, Chemin de croix, Fièvres
Gimme Shelter, Fils de, Canailles Connection
Félix et les Loups, John Wick, The Giver
The November Man, Une nouvelle amie, A girl at my door
Bouboule, Paradise Lost, Interstellar
Historia del miedo, De l’autre côté du mur, ‘7
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15
7ème ART
Djee - Werner Herzog - Aguirre, la colère de dieu
Djee - Alexander Mackendrick - Tueur de dames
Pravda - Wes Craven - La Dernière Maison sur la gauche
Sergent Pepper - Gia Coppola - Palo Alto
Guyness - Clint Eastwood - Jersey Boys
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MUSIQUE
Lazein - Mötley Crüe - Mötley Crüe
Ze Big Nowhere - Various Artists - La Bande à Renaud, Volume 2
Ze Big Nowhere - Teki Latex - Mes pelures sont plus belles que vos fruits
Saint-John Poivrot d’Arvor - Sufjan Stevens - Illinois
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BLU-RAY
Le Loup céleste - Tony Scott - Unstoppable
Le Loup céleste - Doug Lefler - The Last Legion (La Dernière Légion)
Le Loup céleste - Robert Stromberg - [3D] Maléfique (Maleficent)
Le Loup céleste - Doug Liman - [3D] Edge of Tomorrow
Le Loup céleste - Quentin Tarantino - Pulp Fiction
Le Loup céleste - Chris Sanders, Dean DeBlois - [3D] Dragons
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A l’affiche
Sergent Pepper
Magic in the Moonlight
Woody Allen
L
e prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir
qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas
les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan,
Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et
se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer
la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.
Date de sortie: 22 octobre 2014 (1h38min)
Réalisé par: Woody Allen
Avec: Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins
Genre: Comédie , Romance
Nationalité: Américain
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www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
L’éternité et un tour
A la tête d’une mécanique
implacable, Woody Allen semble
échapper à la fuite du temps en
répétant un film unique décliné
tous les automnes.
Ce qui constitue son système peut
autant irriter que séduire. Depuis de
nombreuses années, sa fascination
pour les riches oisifs tourne à
l’obsession : ici, c’est la haute société
anglo-saxonne dans de luxuriantes
villas du sud de la France qui sert
de prétexte. De la même manière,
l’exploration
d’une
période
antérieure, ici la fin des années 20
est l’occasion d’une reconstitution
précise et plaisante, mais qui achève
aussi, après Midnight in Paris, de
muséifier son cinéma où les figures
ancestraux de son autoportrait.
Firth s’en sort plutôt bien, même si
son personnage (comme bien des
précédents) est assez sur-écrit. Face
à lui, la mignonne nouvelle égérie
use comme il faut de ses grands
yeux et de son sourire taquin,
assortis à une garde-robe du plus
bel effet.
Autre thème mainte fois évoqué
chez Allen, la magie prend ici une
tournure peut-être un peu plus
intéressante, car moins fantaisiste.
Toute la question tourne autour de
de cire se succèdent.
Woody Allen a beau recourir à une la croyance et de la possibilité d’un
nouvelle garde, personne n’est dupe élan qui donnerait du sens à une vie
quant à la réécriture des thèmes qui en est a priori dépourvue. Face
au cynisme pessimiste de l’auteur,
les petites fulgurances de l’amour,
les mystères indicibles de la passion
sont mêlés aux thématiques de
l’illusionnisme. De l’utilité du
mensonge et des illusions pour
rendre plus supportable l’existence,
jusqu’aux rivages incertains de la
foi…
Tout cela est charmant, déployé
avec le sens de la réplique et des
situations auquels nous a habitués
le cinéaste. On ne peut cependant
s’empêcher de s’ennuyer poliment
face aux redondances des échanges,
surlignées un peu grossièrement,
et un scénario bien clairet et sans
surprise.
Toujours aussi décomplexé et
nonchalant, Allen livre une mise
en abyme transparente : faire des
films est sa thérapie, et la magie du
cinéma, lui permettant de voyager
dans le temps et de rester le même
à travers des interprètes encore
fringants conjure ses angoisses par
un mensonge glamour et chatoyant.
…Woody Allen qui écrivait, il y a
fort longtemps « L’éternité, c’est
long, surtout vers la fin » : un
sentiment qui s’applique bien à sa
filmographie.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
5
A l’affiche
Guyness et takeshi29
Gone Girl
David Fincher
A
l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous
la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les
mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué
sa femme ?
Date de sortie: 8 octobre 2014 (2h29min)
Réalisé par: David Fincher
Avec: Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris
Genre: Thriller
Nationalité: Américain
Genre : Action, Fantastique
6
www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
Cadrages, débordements (de joie)
Sur la balance ou vous déposez ce
que vous avez aimé (/adoré) et ce
que vous avez regretté (/détesté)
dans un film, parfois un plateau
vous semble instinctivement bien
plus lourd que l’autre. Et c’est bien le
cas de ce dernier film de Fincher qui
ne manque pas de déséquilibres,
d’invraisemblances ou de moments
superflus. Mais ce qui y est ici réussi
est si jouissif qu’à l’heure du verdict,
le reste est balayé d’un revers de
clavier critique. Ce qui est raté ne
compte peu, ou pas. On l’admet
comme effet collatéral, quantité
négligeable
d’une
colonne
«pertes et profits» parfaitement
déséquilibrée.
Car les qualités sont légions, et
déjà parfaitement identifiées :
sur l’aspect thriller-jeu, sur la
monétisation des sentiments, sur
la réversibilité des illusions, sur
la construction du scénario, pour
ne citer que quelques-unes des
critiques les plus brillantes publiées
jusque là.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
Tous ces thèmes ayant été
brillamment exposés, je me
contenterai d’appuyer sur un
aspect essentiel et fondamental,
que confirme définitivement ce
film.
Il s’agit de l’absolue maitrise du
réalisateur qui atteint, à ce point de
sa carrière, une forme de plénitude
qui le place aujourd’hui parmi
les plus grands directeurs de son
temps, dans la catégorie grand
public.
Dès un générique, au rythme si
particulier mais si esthétique, les
bases d’une perfection stylistique
sont posées, de la plus éclatante
des manières. Chaque cadrage,
chaque mouvement de caméra, la
qualité de la photo, de l’illustration
sonore (excellent travail de Trent
Reznor, collant parfaitement au
propos), la précision consommée
du montage, constituent un
ensemble imparable, une jubilation
constante pour l’amateur plus ou
moins éclairé de cinéma, conférant
à Fincher le statut rare d’entertainer
au sommet de son art. Nul doute
que nombre de ses films seront
considérés dans peu de temps
comme des classiques des années
2000 et 2010, et il est encore moins
douteux que Gone Girl fera figure
d’emblème ostentatoire d’une
certaine forme de paroxysme de sa
maitrise formelle.
Il fait désormais partie de ces types
capables de vous filmer une brosse
à dent avec une telle maestria que
vous auriez envie de repasser la
scène pour en apprécier encore
une fois l’art de la mise en scène.
Quand, en plus, il se décide à
illustrer un scénario diabolique et
en abime, le résultat est absolument
brillant, et en tout cas pleinement
convainquant.
Et le spoil dans tout ça ? Oui,
pardon, j’allais oublier. Le voici:
h t t p s : / / w w w. yo u t u b e. c o m /
watch?v=rr52gvGmv5g
Guyness
7
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Il y a quelques semaines, ma
fille m’avait tendu un piège en
m’emmenant voir «Nos étoiles
contraires».
Cette fois, la laissant à nouveau
mener la danse, elle me propose a
priori une aventure fort différente.
Mais cette demoiselle ayant de la
suite dans les idées, je m’aperçois au
bout de 2h30 que c’est à nouveau à
une histoire de cancer que j’ai été
convié.
Celui qui ronge le parcours d’un
couple, qui dévore une société
américaine
malade
jusqu’au
trognon de sa folie médiatique.
Bien entendu après le visionnage
de ce «Gone Girl», les discussions
tourneront autour de cette histoire
quasi-horrifique, les questions
fuseront pour tenter de compléter
et mettre dans le bon ordre les
pièces de ce puzzle morbide.
comme aurait pu le faire un
Hitchcock en son temps, il décide
à mi-récit de convoquer deux
autres de ses petits copains, en
l’occurrence Sam Mendes et David
Lynch. Ainsi impossible de ne pas
penser aux «Noces rebelles» (1)
(et sa description au scalpel de la
décomposition d’un couple) et à
«American beauty» (et son passage
au vitriol d’une société américaine
fracassée) pour le premier et
au plaisir sadique que prend le
second à rendre le spectateur aussi
schizophrène que lui.
Il vous faudra du temps pour digérer
ce «Gone Girl», plus d’une douche
(ceux qui l’auront vu comprendront
le clin d’œil) pour vous débarrasser
de cette crasse qui vous recouvre au
fil des minutes, et surtout un paquet
de visionnages pour apprécier la
mise en scène de Fincher.
Et pourtant si Fincher tord le La maturité a poussé le bonhomme
spectateur tel une poupée de à exclure de sa réalisation, autrefois
chiffon avec son thriller malin, si ostentatoire, tout tic superflu,
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
afin de ne conserver que l’essentiel
: le plan aux abords simplistes qui
s’avère d’une complexité rare si on
le regarde de plus près, à l’image
de la bande-son de son désormais
complice Trent Reznor, aussi
discrète qu’efficace.
Si je ne rentre pas plus dans le
détail du film en lui-même, c’est
que cet acte serait trop périlleux,
qu’il risquerait à tout moment de
dévoiler un détail que vous ne
devez pas connaitre avant ces 2h30.
Je me contenterai donc pour
conclure de vous donner un petit
conseil : laissez-vous faire par
Fincher, ne réfléchissez pas trop
au risque de vous gâcher le plaisir
d’une plongée dans une histoire
moite à souhait, et regardez juste le
maestro travailler.
takeshi29
9
Vie sauvage
Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 46mn )
Réalisé par Cédric Kahn
Avec Mathieu Kassovitz, Céline Sallette, David Gastou, Sofiane Neveu, Romain Depret
Drame français
Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur
mère qui en avait obtenu la garde. Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont rester cachés sous différentes identités. Greniers, mas, caravanes, communautés sont autant de refuges qui leur permettront de vivre avec leur père, en
communion avec la nature et les animaux. Traqués par la police et recherchés sans
relâche par leur mère, ils découvrent le danger, la peur et le manque mais aussi la
solidarité des amis rencontrés sur leur chemin, le bonheur d’une vie hors système
: nomades et libres. Une cavale de onze ans à travers la France qui va forger leur
identité.
Chemin de croix
Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 50mn )
Réalisé par Dietrich Brüggemann
Avec Lea van Acken, Franziska Weisz, Klaus Michael Kamp, Florian Stetter,
Lucie Aron
Film allemand
Genre Drame
Maria, 14 ans, vit dans une famille catholique fondamentaliste. A la maison
comme à l’école, son quotidien est régi par les préceptes religieux. Entièrement dévouée à Dieu, elle n’a qu’un rêve : devenir une sainte. Suivant
l’exemple de Jésus, elle entame son propre chemin de croix dont rien ni
personne ne peut la détourner.
Fièvres
Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 30mn )
Réalisé par Hicham Ayouch
Avec Didier Michon, Slimane Dazi, Farida Amrouche, Emilia Derou-Bernal, Lounès Tazairt
Film français
Genre Drame
Déterminé, Benjamin décide à 13 ans d’aller vivre chez son père qu’il
ne connaît pas. Benjamin veut grandir. Vite. Karim, son père, habite
toujours chez ses parents et se laisse porter par la vie. Il se retrouve
démuni face à cet adolescent insolent et impulsif qui va violemment
bouleverser leur vie, dans ce quartier aux multiples visages.
10
www.homecinema-fr.com - Septembre 2014
Gimme Shelter
Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 41mn )
Réalisé par Ron Krauss
Avec Vanessa Hudgens, Rosario Dawson, Brendan Fraser, Stephanie
Szostak, James Earl Jones
Film américain
Genre Drame
Apple, une jeune adolescente de 16 ans, s’enfuit de chez sa mère
toxicomane pour se lancer à la recherche de son père qu’elle n’a
jamais vu.
Fils de
Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 10mn )
Réalisé par HPG
Avec HPG, Gwenaëlle Baïd, Christophe, Izïa Higelin, Karina Testa
Comédie française
Alors qu’il s’apprête à commencer le tournage de son nouveau film de fiction,
Hervé découvre, médusé, son fils faire ses premiers pas. Pour Gwen, sa compagne, c’est l’occasion de mettre Hervé au pied du mur : soit il continue seul sa vie
d’acteur-réalisateur porno minable, soit il prend ses responsabilités et devient un
cinéaste traditionnel et un papa normal. Sans scrupule, il décide de tout arrêter et
laisse son équipe en plan pour tourner un documentaire improvisé sur sa paternité. Caméra à la main, il se met à interroger ses proches pour l’aider à trouver une
réponse : comment être un bon père ? Entre tournages X, préparation des biberons et discussions en famille, une semaine tragi-comique dans la vie d’HPG.
Canailles Connection
Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 47mn )
Réalisé par Reshef Levi
Avec Sasson Gabai, Moni Moshonov, Patrick Stewart, Gil Blank, Yaël Abecassis
Film américain
Genre Comédie
Jonathan a 12 ans. Il est brillant, peut-être un peu trop. C’est pour ça que tout le
monde s’en prend à lui à l’école, même ses profs. Son meilleur ami est son père,
Daniel, qu’il retrouve après l’école, durant ses heures de travail à la banque. Daniel,
chargé de la sécurité de la banque meurt d’une crise cardiaque lors d’une garde de
nuit, en présence de son fils qui ne peut le sauver. Avec l’aide d’Eliyahu, son grandpère grincheux, de Nick, l’ami rusé d’Eliyahu, et d’un Lord excentrique tombé
en disgrâce, Jonathan a un plan fou pour sauver sa famille et faire payer l’ancien
patron de son père : dévaliser la banque !
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
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Félix et les Loups
Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 30mn )
Réalisé par Philippe Sisbane
Avec Julien Baumgartner, Patrick Messe, Claire Hélène Cahen, Alexis
Gilot, Claude Vernick
Film français
Genre Thriller
A la suite d’une tentative de suicide, un jeune biologiste influençable
se retrouve embrigadé dans une organisation criminelle basée sur
les hauteurs de Nice. L’apprenti serrurier qui lui a sauvé la vie, entretemps devenu son ami, tente de l’arracher aux griffes de l’Arche des
Loups...
John Wick
Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 41mn )
Réalisé par David Leitch, Chad Stahelski
Avec Keanu Reeves, Michael Nyqvist, Alfie Allen, Adrianne Palicki, Bridget Moynahan
Action américain
Depuis la mort de sa femme bien-aimée, John Wick passe ses journées à retaper sa
Ford Mustang de 1969, avec pour seule compagnie sa chienne Daisy. Il mène une
vie sans histoire, jusqu’à ce qu’un malfrat sadique nommé Iosef Tarasof remarque
sa voiture. John refuse de la lui vendre. Iosef n’acceptant pas qu’on lui résiste,
s’introduit chez John avec deux complices pour voler la Mustang, et tuer sauvagement Daisy… John remonte la piste de Iosef jusqu’à New York. Un ancien contact,
Aurelio, lui apprend que le malfrat est le fils unique d’un grand patron de la pègre,
Viggo Tarasof...
The Giver
Date de sortie; Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 37mn )
Réalisé par Phillip Noyce
Avec Jeff Bridges, Meryl Streep, Brenton Thwaites, Alexander Skarsgård, Katie Holmes
Film américain
Genre Science fiction
Dans un futur lointain, les émotions ont été éradiquées en supprimant toute trace d’histoire. Seul «The Giver» a la lourde tâche de se
souvenir du passé, en cas de nécessité. On demande alors au jeune
Jonas de devenir le prochain «Giver»...
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www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
The November Man
Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 48mn )
Réalisé par Roger Donaldson
Avec Pierce Brosnan, Olga Kurylenko, Luke Bracey, Eliza Taylor, Bill Smitrovich
Film américain
Genre Espionnage
Il n’y a pas pire ennemi que celui que l’on a formé. Peter Deveraux est un ex-agent
de la CIA réputé pour sa redoutable efficacité et un passé trouble. Contacté pour
assurer la protection d’Alice Fournier, responsable d’un centre d’accueil pour
réfugiés, dont le témoignage pourrait compromettre l’un des favoris à l’élection
présidentielle russe, Devereaux comprend rapidement qu’il a été manipulé et qu’il
est devenu la cible de son ancien élève, David Mason…
Une nouvelle amie
Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 47mn )
Réalisé par François Ozon
Avec Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz, Isild Le
Besco, Aurore Clément
Film français
Genre Drame
À la suite du décès de sa meilleure amie, Claire fait une profonde dépression, mais une découverte surprenante au sujet du mari de son
amie va lui redonner goût à la vie.
A girl at my door
Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 59mn )
Réalisé par July Jung
Avec Doona Bae, Kim Sae-Ron, Song Sae-Byeok, Jang Hee-Jin, SungGeun Moon
Film sud-coréen
Genre Drame
Young-Nam, jeune commissaire de Séoul, est mutée d’office dans
un village de Corée. Elle se retrouve confrontée au monde rural avec
ses habitudes, ses préjugés et ses secrets. Elle croise une jeune fille,
Dohee dont le comportement singulier et solitaire l’intrigue. Une
nuit, celle-ci se réfugie chez elle…
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
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Bouboule
Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 24mn )
Réalisé par Bruno Deville
Avec David Thielemans, Julie Ferrier, Swann Arlaud, François Hadji-Lazaro, Lisa Harder
Film français
Genre Comédie dramatique
Bouboule, c’est ainsi qu’on appelle Kevin, 12 ans, 100 kilos et pas
vraiment un avenir. S’empiffrant de frites, de viennoiseries et de petits pots de crème, il n’attend que sa crise cardiaque. A moins qu’il ne
change. Et Kevin changera...
Paradise Lost
Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 54mn )
Réalisé par Andrea Di Stefano
Avec Benicio Del Toro, Josh Hutcherson, Claudia Traisac, Brady Corbet,
Carlos Bardem
Film français
Genre Thriller
Nick pense avoir trouvé son paradis en rejoignant son frère en Colombie.
Un lagon turquoise, une plage d’ivoire et des vagues parfaites ; un rêve
pour ce jeune surfeur canadien. Il y rencontre Maria, une magnifique Colombienne. Ils tombent follement amoureux. Tout semble parfait… jusqu’à
ce que Maria le présente à son oncle : un certain Pablo Escobar.
Interstellar
Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (2h 49mn )
Réalisé par Christopher Nolan
Avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica Chastain,
Michael Caine, Casey Affleck
Film américain
Genre Science fiction
Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de
repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances
astronomiques dans un voyage interstellaire.
14
www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
Historia del miedo (Histoire de la peur)
Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 20mn )
Réalisé par Benjamin Naishtat
Avec Jonathan Da Rosa, Tatiana Giménez, Mirella Pascual, Claudia Cantero,
Francisco Lumerman
Film argentin
Genre Drame
Buenos Aires, dans la chaleur de l’été, entre quartiers pavillonnaires sécurisés et terrains vagues recouverts d’immondices. Les aboiements de chiens
errants, les coupures de courant à répétition et les nuages de fumées
incontrôlables poussent les habitants à se confronter à leurs instincts les
plus primaires.
De l’autre côté du mur
Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 42mn )
Réalisé par Christian Schwochow
Avec Jördis Triebel, Tristan Göbel, Alexander Scheer, Anja Antonowicz,
Jacky Ido
Film allemand
Genre Drame
Fin des années 70, quelques années après la mort de son fiancé, Nelly
décide de fuir la RDA avec son fils afin de laisser ses souvenirs derrière elle.
La jeune femme croit à un nouveau départ de l’autre côté du mur, mais en
Occident où elle n’a aucune attache, son passé va la rattraper… La jeune
femme va-t-elle enfin réussir à trouver la liberté ?
‘71
Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 39mn )
Réalisé par Yann Demange
Avec Jack O’Connell (II), Paul Anderson (III), Richard Dormer, Sean Harris,
Martin McCann
Film britannique
Genre Action
Belfast, 1971. Tandis que le conflit dégénère en guerre civile, Gary, jeune
recrue anglaise, est envoyé sur le front. La ville est dans une situation
confuse, divisée entre protestants et catholiques. Lors d’une patrouille
dans un quartier en résistance, son unité est prise en embuscade. Gary
se retrouve seul, pris au piège en territoire ennemi. Il va devoir se battre
jusqu’au bout pour essayer de revenir sain et sauf à sa base.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
15
7eme Art
Djee
Aguirre, la colère de dieu (1972)
Werner Herzog
E
n 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la recherche de l’Eldorado.
Mais l’équipée s’enlise dans les marais. Une plus petite expédition est alors constituée, placée sous la
conduite de Pedro de Ursua et de son second, Lope de Aguirre, qui devra reconnaître l’aval du fleuve sur
des radeaux. Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, manoeuvre habilement pour proposer à ses compagnons un nouveau chef, le falot Fernando de Guzman, promu solennellement «empereur du Pérou et de
l’Eldorado»...
Date de sortie: 26 février 1975 (1h31min)
Réalisé par: Werner Herzog
Avec: Klaus Kinski, Ruy Guerra, Helena Rojo
Genre: Aventure , Drame , Action
Nationalité: Allemand
16
www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
Maraude en forêt d’émeraude
Tourné avec une seule caméra par
un Herzog âgé de 28 ans, « Aguirre,
la colère de Dieu » est une légende
fabriquée de toutes pièces. Une
quête de l’Eldorado qui se transforme en folie mégalomane, où
l’hébétude côtoie sans rougir la
fièvre et la fureur d’un Kinski qui tutoie les cimes.
Affronter l’absolu, la jungle à perte
de vue, les tourbières inaccessibles
des affluents de l’Amazone, la canopée de l’immensité végétale, décor
suffocant, où tu deviens l’égal des
insectes qui t’entourent.
Et Lope de Aguirre en suppôt du
chaos.
qui, lentement, se décomposent. La
graine insidieuse de la folie germe
en leurs esprits et petit à petit, ils
se fondent à la forêt tropicale, juste
une excroissance, quelques feuilles
de plus. La fièvre chlorophylle .
Sanglé de cuir pour tenir debout,
Kinski se déplace en titubant, difforme, une bosse sur la cuirasse,
l’épée portée presque sous son
menton, le visage battu par une grimace immarcescible.
Il a le cheveu blond, long, sale, et le
regard incandescent.
Un type qui hurle au point de faire
s’écrouler un cheval.
On sent la mort qui approche et
avec elle, son inceste morbide.
fique, en mouvement, cette procession à mille pattes, à flanc de montagne, quand les brumes et la clarté
semblent faire bon ménage, prend
des allures de manège, semble tourner en rond au fil de l’eau, jusqu’à ne
plus être qu’immobile.
Ce cheval, cette femme, abandonnés, inexorablement dévorés par la
végétation.
Cet alliage miraculeux de reportage
et de fresque religieuse où le malin
s’insinue, la spirale qui te mène dans
le gouffre, qui réveille l’animal et ce
reflet dans le miroir qui te dit que tu
es un Dieu.
Un voyage à la lisière d’un territoire
inconnu, plus grand que l’homme.
Les natifs invisibles aux silences inIls sont grotesques, abreuvés de Où les casques rouillent comme les
quiétants, l’humanité qui se délite
chimères et cette expédition qui illusions.
tandis que procèdent les hommes
commençait par un plan magni-
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
17
7eme Art
Djee
Tueur de dames (1955)
Alexander Mackendrick
L
e commissariat de police de la petite ville de Richmond a l’habitude de la visite de Margaret Wilberforce,
veuve d’un officier de marine, complètement mythomane. Un jour, le digne professeur Marcus loue une
chambre à la vieille dame où, tous les soirs, il répète avec ses amis musiciens un menuet de Boccherini. En
réalité, ils préparent le hold-up du siècle.
Date de reprise: 8 octobre 2014
Date de sortie: 1955 (1h37min)
Réalisé par: Alexander Mackendrick
Avec: Alec Guinness, Peter Sellers, Cecil Parker
Genre: Comédie , Policier
Nationalité: Britannique
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C’t’extase Ealing !
Alors que la couleur annonce
comme une friandise, une petite bulle de bonheur, Lady Killers
s’avère sombre, anguleux et oppressant. Et pourtant, de cette histoire
judicieusement pensée, soigneusement structurée, naît l’étincelle zygomatique.
C’est à la fois féroce et débordant
d’empathie, un équilibre précaire
où l’ambiance est lourde et légère,
ça tient à peu, c’est du velours. Un
monde parallèle, un peu magique,
où tout est de travers, un peu en
biais.
Ça commence par ce plan sur cette
bicoque tarabiscotée du bout du
bout de la rue, vestige d’un autre
temps, coincée entre des immeubles
mastodontes, mais toujours debout.
Un plan simple, anodin mais annonciateur.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
Quand madame W. sort de sa maison, elle semble flotter et tout avec.
Madame W. c’est l’archétype de la
vieille anglaise emmerdeuse qui jacasse tant qu’elle n’a pas son thé. Elle
a quelque chose de fascinant, une
sérénité constante, un ironie mordante. Cette certitude qui construit
des Empires et la crédulité qui les
faits s’écrouler. Une anglaise pur jus. de jouer du maillet. Elle est une ode
à l’économie de jeu, tout dans la faPuis, soudain, le vent tourne. Il fait çon de ciller, c’est une brindille avec
plus froid, le tonnerre gronde et la une main de fer. Comme Lo Lieh.
pluie vient. Une ombre recouvre Et elle traverse le film comme si elle
le quartier, des malfaisants s’inté- était installée sur un nuage, en piloressent à elle et à sa maison. La voilà tage automatique.
partie intégrante d’un plan machia- MacKendrick filme ses acteurs (dont
vélique. Elle, pauvre folle, accueil- le débutant Peter Sellers) avec prélante, droite comme i, n’a rien à faire cision, se joue des décors confiavec ces types tordus comme des s. nés, qui peinent à tous les contenir
sans heurts et réussit un délire exAlec Guinness et ses drôles de dents, centrique, un peu méchant, un peu
est le cerveau de l’affaire. Il a tout gothique, toujours drôle, raffiné et
préparé, tout calculé. Un don naturel cocasse, sournois et mélodieux, un
pour l’obséquieux, une constance peu ombrageux et foutrement causdans le malsain, un air vicieux à nul tique.
autre pareil. Un tel talent, ça force le Une petite bonne femme, toute
respect. Il a tout prévu sauf le grain vieille, coincée entre des malfrats
de sable, la vieille casse-nougats mastodontes. Mais toujours debout.
n’est pas si dupe.
Et aux ruisseaux de la colère, peu Bye bye et que Dieu te garde.
s’en faut. Quand d’autres fuient, elle
dispose.
Katie Johnson est impressionnante,
minuscule mais ferme quand il s’agit
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7eme Art
Pravda
La Dernière Maison sur la gauche (1972)
Wes Craven
P
our fêter son dix-septième anniversaire, Mari, accompagnée d’une amie, décide de se procurer de la
marijuana. Lorsqu’un jeune marginal, Junior, se propose de leur en procurer, elles acceptent, ne se
doutant pas que le dealer fait partie d’une bande de sadiques meurtriers emmenés par le terrifiant Krug.
Leur calvaire va bientôt commencer.
Date de sortie: 30 août 1972 (1h21min)
Réalisé par: Wes Craven
Avec: Sandra Cassel, Lucy Grantham, David Hess
Genre: Epouvante-horreur
Nationalité: Américain
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Ici ça spoile à tout va
Il n’y a pas que les méchants
assassins délinquants drogués qui
peuvent commettre des atrocités
sanglante. Derrière l’image polie et
jolie du couple bourgeois américain
typique, se cache une violence qui
ne demande qu’une bonne raison
pour éclater. Tremblez, brave gens.
J’avoue, l’idée me plait assez, soit,
mais avoir des idées c’est bien,
encore faut-il savoir les mettre en
scène, et vous pourrez me dire que
je suis passée à côté du film, il n’en
reste pas moins que pour moi il est
mal fichu comme c’est pas permis.
Et raté, car le côté «dérangeant/
malsain/choquant» que l’on m’avait
tant vanté, vous m’excuserez mais il
ne m’a pas atteint.
Que ce soit les
actes, au mieux
stupides,
au
pire totalement
improbables, de
notre
joyeuse
bande de tueurs
(et vas-y que je
fourgue en plein
jour, au su et au vu
de tout le monde, les deux gourdes
dans mon coffre. et que je me laisse
attacher les mains dans le dos.
et... j’en passe), la bluette country
mignonnette lors des scènes de
viols (sensée créer un décalage, elle
m’a surtout empêcher de ressentir
la quelconque horreur de ce qui se
déroulait sous mes yeux tant j’avais
envie d’enfiler mes santiags et de
me lancer dans une line-dance
épique), et, pire que tout, le duo
comico-débilo
lourdingue
composé
de
Débile Premier,
le shériff, et
de son second
Débile Second
(l’adjoint
du
shériff ) qui ne
sont là que pour
remplir les vides et nous amener à
l’heure vingt de film. Un peu comme
les plans qui s’éternisent sur des
branches d’arbres ou les canards. Et
dieu sait si j’adore les canards, mais
pas dans les films d’horreur.
J’aurais pu ressentir de la pitié pour
les deux jeunes-filles agressées si je
n’avais pas passé le premier quart
d’heure du film à les gratifier de
tous les synonymes de godiches
que je peux connaître.
J’aurais pu être esbaudie ou terrifiée
par les tueurs s’ils s’étaient révélés
autre chose qu’une bande de crétins
des Alpes.
J’aurais pu me laisser prendre au
jeu et moi aussi souhaiter voir papa
et maman leur en mettre plein la
gueule si seulement on n’avait pas
tant appuyé le trait sur le fait que les
méchants et ben ils sont vraiment
très très méchants parce que, au
choix, ils tuent des nonnes, des
enfants et pire : même les chiens !
Les salauds ! Histoire que, si pour
les âmes peu sensibles que nous
sommes, une jeune fille violée ne
nous émouvait pas plus que cela,
nous remémorant l’homicide de ce
brave Rex, on en soit quand même
tout remonté.
Alors oui à l’époque peut-être
que ça en ouvrait des yeux
écarquillés et des bouches bées,
mais personnellement j’étais plus
à zyeuter l’heure en baillant aux
corneilles qu’autre chose. Un peu
comme pour La colline a des yeux
d’ailleurs.
Désolé M’sieur Craven, je crois que toi
et moi ça ne va pas être possible.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
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7eme Art
Sergent Pepper
Palo Alto (2014)
Gia Coppola
P
iégés dans le confort de leur banlieue chic, Teddy, April, Fred et Emily, adolescents livrés à eux-mêmes, cherchent
leur place dans le monde. Ils ont soif de sensations fortes et testent leurs limites. L’alcool, les drogues et le sexe
trompent leur ennui. Ils errent sans but dans les rues ombragées de Palo Alto incapables de voir clair
dans le tourbillon confus de leurs émotions. Sauront-ils éviter les dangers du monde réel ?
Date de sortie: 11 juin 2014 (1h40min)
Réalisé par: Gia Coppola
Avec! James Franco, Emma Roberts, Nat Wolff
Genre: Drame
Nationalité: Américain
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Liens ténus dans l’âge ingrat
Filmer l’adolescence. Le sujet est
complexe, porteur et glissant.
Qu’on se remémore des récents
Spring Breakers ou Bling Ring, le
potentiel dramatique de ces êtres à
la conduite ordalique fulgurante est
indéniable.
Palo Alto se distingue d’emblée de
ses prédécesseurs par une volonté
de s’inscrire dans un quotidien
assez éloigné des faits divers.
Si événement il y a, c’est par le
prisme d’une distance ironique non
dénuée de tendresse : désabusés,
à la recherche d’un frisson dans
ce monde suranné, les jeunes
écervelés tronçonnent des chênes
centenaires ou roulent à contresens,
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
se biturent et baisent sans passion.
Les désillusions et la vanité de ces
cris dans la nuit n’ont rien d’original,
et c’est précisément cette prise
de risque qui séduit le plus. Gia
Coppola (petite fille de Francis,
nièce de Sofia) s’attache avant tout
à restituer sur la durée l’essence
même de cet âge ingrat, fondé sur
le bancal de l’entre deux et l’ennui
d’un avenir qui n’advient pas, ou
alors dans la désillusion.
par Emma Roberts (nièce de Julia)
et Jack Kilmer (fils de Val dont
l’apparition est pathétique dans
tous les sens du terme) semble
pétrifié par les codes d’un âge où
l’on se dit Fuck à la place de bonjour.
Les scènes les plus réussies sont ainsi
celles de l’oisiveté des mornes aprèsmidi solitaires, de conversations
ineptes où l’on voyage dans le
temps pour s’inventer des destinées
différentes, ou de l’incapacité à
traduire en mots ce que le regard
hurle : le couple adolescent formé
Parce qu’il évite le piège du clip et
la pose clinquante, en prenant le
risque de la modestie et l’humilité,
Palo Alto parvient à toucher sans
pour autant renouveler le regard
sur son sujet.
A cela s’ajoute la thématique du
deuil de l’enfance, discrètement
évoquée dans ses vestiges d’objets
sur les étagères et de balançoires
qui tournent à vide.
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7eme Art
Guyness
Jersey Boys (2014)
Clint Eastwood
Q
uatre garçons du New Jersey, issus d’un milieu modeste, montent le groupe «The Four Seasons» qui
deviendra mythique dans les années 60. Leurs épreuves et leurs triomphes sont ponctués par les tubes
emblématiques de toute une génération qui sont repris aujourd’hui par les fans de la comédie musicale…
Date de sortie : 18 juin 2014 (2h14min)
Réalisé par : Clint Eastwood
Avec : Christopher Walken, John Lloyd Young, Vincent Piazza
Genre : Musical , Biopic
Nationalité : Américain
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Le choeur au bord des lèvres, Jersey
Je sais, tout ceci n’est pas bien grave et
tient du pinaillage zélé de l’ex homme
Film sur un destin musical, Jersey Boys de l’intérieur, mais c’était ici l’occasion
réussit le minuscule exploit de décliner d’exprimer une vieille rancœur.
la 2541ème version d’un des clichés Ça va mieux.
les plus éculés de l’histoire du cinéma,
tout en proposant d’autre part une fa- -La solitude du coureur de fionscette bien plus rare de l’univers auquel
L’aspect plus rare, et d’autant plus touil donne vie.
chant qu’il est fidèle à nombre de trajectoires cabossées de musiciens, c’est
celui de l’incroyable parcours qu’il faut
souvent avant (ou parfois après) de
pondre le titre que la postérité, cette
maitresse intraitable et insaisissable,
voudra bien choisir. Qui se souvenait,
avant que Clint ne décide de mettre
son histoire en image, que Frankie Valli
était l’interprète original de «Can’t take
my eyes of you», «December, 1963»
(version pré-cloclo) ou même beggin
-voix de velours sur toile de Jersey(oui oui, la même qui est reprise par
Le cliché, pas si grave (et surtout éner- Madcon, en 2007), sous la houlette duo
vant pour les musiciens j’imagine), s’ex- de compositeurs Gaudio et Crewe ?
plique parfaitement.
Tu vois plusieurs types n’ayant jamais
joué ensemble réussir du premier coup
le morceau parfait, sans un couac, sans
une hésitation, sans presque un regard,
avec des arrangements à rendre fou de
jalousie George Martin et une qualité
de son à faire pâlir Phil Spector.
C’est sûr, montrer des types s’accorder
pendant cinq minutes, reprendre trois Les estrades au fond des bars torves,
fois une intro, décider de placer ou non les salle des fêtes ou les galas de maiun pont, s’accorder sur le nombre de sons de retraites sont occupés non seumesures avant un break ou se mettre lement de gens qui sont passés à côté
d’accord sur une tonalité, n’est pas de la gloire dont ils rêvaient, mais aussi
très sexy. Mais l’absence d’une de ces d’artistes qui ont connu un décalage
phases projette le musicos hors d’un ombre/lumière qu’on a souvent le plus
tel film avec la violence d’une catapulte
macédonienne.
Je n’en disconviens pas, il est possible
à plusieurs musiciens chevronnés (et
c’est bien le cas, souvent, des fictions
en question) de faire un bœuf quasi-parfait ou une reprise nickelle d’entrée de jeu. Par contre, une chanson
nouvelle, jamais.
Sur l’enfer du décor, la réaction du bassiste, lors de la mise à plat des comptes
du groupe en présence de la mafia, est
d’une justesse surprenante. Le gars
veut juste rentrer chez lui.
-To be free: partir un jour, pour toujoursEt le film de Clint dans tout ça ? A part
relever que le bonhomme se fait apparaitre jeune et en pleine gloire naissante sur un écran de télé au détour
d’un cadrage mutin ? Un mélange de
jolis moments et de passages creux,
sans plus-value particulière. Un objet
élégant et sans véritable émotion, qui
s’inscrit sans à-coup dans la filmographie d’un auteur qui ne fait rien plus
d’autre depuis une dizaine d’année
que d’écrire les chapitres oubliés (et
pas toujours passionnants) de l’histoire
de son pays.
La volonté des héros de se sortir du
New Jersey des années 50 est plaisante
sans être proprement stupéfiante.
Le mix mafieux / zicos est parfois
étrange, au point qu’on se demande
régulièrement comment un guitariste
peut tenter un tel casse, ou comment
grand mal à imaginer, ne trainant de un mafieux parvient à assurer une telle
clubs sinistres en soirées lugubres que tierce.
par la grâce de la stupéfiante combinaison amour-de-son-art / traites (ou Un mélange des genres propre à son
pensions)-à-payer. Le tout, d’ailleurs, histoire et à l’époque qui éveille la cucouronné par une reconnaissance ané- riosité avant de laisser circonspect.
mique venue de ses seuls pairs, gratification tout aussi rassérénante que
déprimante.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
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MUSIQUE
Lazein
Mötley Crüe (1994)
Mötley Crüe
Qui l’eût Crüe ?
«Mötley Crüe» (1994) ou la tragédie d’une
oeuvre maudite trop vite considérée
comme un échec commercial au mépris
de son contenu artistique.
Cinq longues années se sont écoulées
entre le carton planétaire de «Dr Feelgood» et la sortie de cet effort éponyme. Une
interminable jachère musicale aux oreilles
de millions de hardos du contingent Metal durant laquelle la brailleuse blondasse
Vince Neil s’est faite bannir par le reste de
son équipage.
«Mötley Crüe», c’est aussi l’histoire du destin dramatique de John Corabi qui officiait
au sein de The Scream, un honnête groupe
d’artisans du Hard-Rock, qui décroche l’opportunité de sa vie en héritant du micro
d’une des plus grandes entreprises musicales de l’époque.
Avec Corabi, le Crüe s’arme d’un chanteur
du niveau vocal de Chris Cornell, doté
d’une puissante voix éraillée et d’un véritable guitariste rythmique doublé d’un
harmoniciste. Sa perfection vocale permet
au groupe de se débrider niveau compo et
d’explorer d’ambitieux horizons.
Le fruit de cette union restera à jamais
comme LE chef d’œuvre de la carrière du
groupe, un chef d’œuvre parmi d’autres
toutes catégories confondues.
Et pourquoi ça ?...
Pasque l’album est surdopé par la production lourde et puissante comme la charge
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d’un troupeau de tanks signée Bob Rock,
l’homme qui métamorphosa Metallica
avec le «Black Album». Incontestablement,
par la même occasion, le sorcier du son enfanta lui aussi son chef d’œuvre.
Pasque l’architecture des compo, répandue tout au long de l’album, est une véritable réforme du Crüe, désormais frontalement heavy («Uncle Jack», «Hammered»,
«Til Death Do Us Apart», «Smoke The
Sky»...). Le groupe s’essaye aussi à l’acoustifolk («Loveshine») ou s’aventure sur des
contrées plus complexes, alambiquées
(«Misunderstood», une power-ballad de 7
minutes escortée de cordes).
Pasque «Hooligan’s Holidays» combine
tous les arguments précédents et qu’elle
est la meilleure chanson du répertoire du
groupe et qu’elle inspira
le groupe Hooligan (mondialement réputé rue du
Chevaleret à Paris XIII)
pour se baptiser.
Pasque l’ouragan Grunge étant passé par
là, les textes signés Sixx/Corabi sont dorénavant plus profonds, réfléchis ou introspectifs, recalant ainsi les thèmes axés
baise, picole et fête ayant fait la gloire de
Mötley. Un tel revirement de discours décontenança ou traumatisa carrément leur
auditoire fanatique.
Pasque jamais la puissance d’une batterie
n’aura été aussi bien restituée en rendant
grâce à ce point au talent d’un des bastonneurs de fûts les plus groovy de l’histoire
du Rock. Sa partition mériterait à elleseule d’être isolée pour en jouir pleinement. Chacun de ses toms cogne comme
un poing, chacune de ses cymbales gifle et
griffe. Chacun des breaks de Tommy Lee le
frappadingue est l’assurance de recevoir
une branlée auditive («Power To The Music», «Misunderstood», «Welcome To The
Numb»...)
Pasque Mick Maars exhibait enfin un maniement de son manche jusque-là inavoué
et pasque la basse de Nikki Sixx y est magnifiée. Sixx le capitaine, le membre le plus
ambitieux et le plus malin du groupe recyclera quelques années plus tard l’humeur
de cette expérience via son groupe Sixx
A.M.
Pasque «Mötley Crüe» était si jouissif que
j’ai commandé l’EP japonais «Quaternary»
aussi cher qu’une passe de luxe pour prolonger le plaisir par quelques titres inédits,
demos ou remixes tout aussi juteux.
Quelques mois après la sortie de l’album,
Corabi est éjecté du groupe et déposé sur
le trottoir comme une poubelle. La queue
entre les jambes, Sixx/Lee & Mars réintégreront leur poufiasse pour racoler et relancer le business tari du Crüe.
Par embarras ou par l’impuissance de Neil,
pas la moindre pépite de l’album éponyme
ne figurera sur le moindre setlist de leurs
gigs futurs.
Corabi anéanti à jamais par cette recréation idyllique, malheureusement sans
lendemain, qui ne connut pas la moindre
lune de miel sur scène, se contentera par la
suite de quelques piges au sein de groupes
éphémères, de featurings sur des tribute
albums ou de tournées acoustiques en
solo dans des casinos lors desquelles il ne
peut s’empêcher de ressasser le passé («et
dire qu’il était question d’intituler l’album
« ‘til Death Do Us Apart !» se morfond-il en
se rongeant une ****).
Actuellement, il tourne avec une guitare
acoustique en bandoulière pour célébrer,
seul, les 20 ans de l’album...
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MUSIQUE
Ze Big Nowhere
La Bande à Renaud, Volume 2 (2014)
Various Artists
Les «Bande-mou» à Renaud. Volume 2
Alléluia !
Après l’odieux premier volume de «La
bande à Renaud» où quelques artistes Universal triés sur le volet venaient vomir leur
hommage au poète à cheveux jaunes et
persécuter nos tympans innocents, voilà
la suite.
Des reprises au rabais produites avec
les pieds et chantées avec le talent et la
fougue d’un candidat du karaoké quotidien de Nagui, massacrant allègrement le
répertoire français avec le sentiment du
travail bien fait.
Une souffrance auditive de tous les instants.
Renaud violé sans ménagements dans
cette partouze sans préservatifs organisée
par Pascal Nègre et filmée par TF1.
Alors quand le second gang bang a été
annoncé, la bave aux lèvres, par un Pascal
nègre en demi-molle, quand je visualisai ce
pauvre Renaud (obligé de rendre par tout
les moyens les deux albums qu’il doit à
Universal) subir à nouveau les assauts sans
ménagements de jeunes étalons en quête
de gloire, je sentis la nausée reprendre
possession de mes entrailles nouées.
Quelques hardeurs ayant dèjà participé à
la première partie fine rempilent pour finir
ce qu’ils avaient piteusement commencé:
Benjamin Biolay ronronnant à moitié endormi une «Miss Maggie» sans saveur, Nicolas Sirkis qui, après la reprise immonde
d’»Hexagone», s’attaque à «P’tite conne»
et lui inflige le même traitement affligeant
ou encore le transparent Renan Luce qui
s’attaque au monument anar, au coup de
poing dans la gueule qu’est «Où c’est qu’j’ai
mis mon flingue» et en fait une bluette ridicule pour ados boutonneux, une reprise
navrante aussi brutale qu’un concours de
petits chevaux dans une maison de retraite et aussi subversive qu’un épisode de
«Joséphine ange gardien».
D’autres étalons viennent prendre leur
place dans la queue devant la «backroom»
dégoulinante qu’est ce deuxième volume:
Emmanuelle Seigner et son «Marche à
l’ombre» dont le refrain semble avoir été
crée spécialement pour son joli p’tit cul,
Vincent Lindon qui vient tranquillement
décuver de sa soirée «Whisky à gogo» en
vomissant sur la magnifique «Morgane de
toi».
Et pour couronner le tout, le duo *****
entre Thomas Dutronc et Nikki Yanof reprenant avec la même énergie qu’un Francis Cabrel sous héroïne «Manhattan-Kaboul» , que je vous déconseille fortement
d’écouter si vous devez prendre le volant.
Et en dehors de tout ça ?? De toute cette
guimauve mollasse et mal produite ??
Quelques miettes, quelques artistes qui
viennent faire le boulot correctement.
Des professionnels qui ont la courtoisie de
ne pas s’essuyer aux rideaux une fois leur
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
petite affaire terminée, comme tous ces
amateurs pervers.
Lavilliers qui vient rendre l’hommage en
toute discrétion et dans une douceur ouatée avec le magnifique «Mort les enfants».
Arno qui gueule sur «Ma gonzesse» au
rythme saccadé d’une fanfare en état
d’ivresse et qui nous réveille gentiment du
coma profond dans lequel nous avait jeté
le fadasse Calogero sur la chanson d’avant
ou un Arthur H rigolard, faisant tourner
son spliff sur «Dans mon HLM» prouvant
par là qu’il n’y a pas que la môme du huitième qui l’aime, le Hash.
Au final, deux ou trois morceaux sauvés de
ce naufrage made in TF1.
Deux ou trois artistes tentant vainement
de protéger Renaud des assauts «Siffredesques» de ces partouzeurs morts-de-faim et
vérolés.
Mais le nombre et la puissance destructrice de ces professionnels de la défonce,
de ces vicelards sans morale, détruit le
peu d’espoir d’insuffler un peu d’amour ou
de finesse dans cette partie de baise cradingue.
Renaud est violé pour la deuxième fois
sans que personne ne bouge, ni ne porte
plainte.
C’en est trop ! Il est temps que ça s’arrête.
Mais putain, que fait la police ?
27
MUSIQUE
Ze Big Nowhere
Mes pelures sont plus belles que vos fruits (2009)
Teki Latex
De délicieuses épluchures
2006. «3615 TTC» vient clore la belle aventure de TTC, tête de proue de ce Hip-Hop
underground qui a sévi durant les années
2000. Cette mouvance très parisienne
(et ses environs) permit à certains «crew»
de filer un petit coup de neuf à ce Rap
français ronronnant paisiblement entre
un discours anti-flics rabâché et stérile
et des «bihatchs» huilées comme des
beignets aux pommes frottant un cul «éléphantesque» sur les vitres d’une bagnole
américaine.
Le «crew» dissout, l’imposant Teki Latex
part en solitaire pour tenter de faire son
trou dans ce Rap hexagonal qu’il a contribué à réveiller.
Après de nombreux projets dont le monumental «Buffet des anciens élèves» avec
L’atelier (qu’il crée avec Fuzati, Cyanure,
James Delleck, Tacteel et Para One en
2003).
Album concept complètement barré,
innovant et avant-gardiste qui fascine
encore, plus de dix ans après sa sortie,
par l’originalité de ses samples et son
ambiance glauque et oppressante https://
www.youtube.com/watch?v=5AblL7GXpUQ.
Après des collaborations et autres featurings avec différents DJ’s plus marqués Electro, la création de divers labels
comme Institubes ou Sound Pellegrino,
Il sort en 2007 son premier album solo
«Party de plaisir».
«Party de plaisir» tend clairement vers
une Electro/Pop acidulée et fun avec
des collaborations musicales intéressantes (Katerine, Chilly Gonzales...) et en
prime une petite douceur très 80’s en
duo avec Lio https://www.youtube.com/
watch?v=Of4MmYVOeLY.
L’album déconcerta les habitués du travail
plus underground, plus Hardcore de Latex
qui ont vu dans cette sucrerie au parfum
léger, une trahison commerciale.
L’enterrement d’une figure majeure du
Hip-Hop français.
morceaux connus ( Intro d’ «Oranges
mécaniques», Lil’ Wayne, Jacno...) et beats
«maison» façon Electro épurée emportent
le disque vers des horizons encore peu
explorés.
Des couplets longs, presque littéraires,
une auto-biographie sous ecsta’, un flow
limpide pour des textes entre impro’ enfumée et langage pesé et travaillé.
Une aisance et une facilité impressionnantes dans le maniement de la langue,
dans le rythme des mots et la façon de les
poser.
Mais c’était sans compter la capacité de
réaction du garçon et son approche toute
personnelle du son en général et du Rap
en particulier.
Un album moderne, avant-gardiste, qui ne
s’accommode d’aucun compromis.
Un disque qui trace, comme l’avait fait TTC
ou l’Atelier à son époque, une nouvelle
voie dans le Hip-Hop français, un nouveau
sillon dans les perspectives d’un Rap en
pleine évolution.
Un Rap révolutionnaire en marche, dont
Tekitek avec un talent et un charisme bien
au-dessus de la grande majorité des MC
hexagonaux, domine nonchalamment de
sa tour d’ivoire.
« Mes pelures sont plus belles que vos
fruits», voilà le titre.
Un titre aussi long que les 17 titres du
skeud et aussi modeste que le garçon.
Mais là où «Party de plaisir» tentait de caresser le joli p’tit cul du Top 50 en adoucissant le propos et en baissant le son, «Mes
pelures...» ne fait aucune concession.
Teki Latex devenu entre temps Tekitek
vient libérer, dans une sorte d’urgence,
un flot de lyrics tantôt improvisées, tantôt
ciselées avec soin, mais nerveuses et
percutantes comme une baston de fin de
soirée.
Les instru’ barrées mixant allègrement
28
...Et en effet, ses pelures sont plus belles
que vos fruits.
https://www.youtube.com/watch?v=ZBJdztLIqr8
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MUSIQUE
Saint-John Poivrot d’Arvor
Illinois (2005)
Sufjan Stevens
From Illinois, with care and affection
Il est bien gentil le Sufjan, là, mais je crois
bien qu’il s’est un peu payé nos trombinettes le jour où il a claironné vouloir produire une galette pour chacun des états
zétazuniens. Soit l’équivalent de 50 galettes, vous imaginez ?! C’est bien simple,
la seule fois où j’ai vu autant de galettes
sortir d’un seul homme moi c’était place
des Lices, à Rennes. Sept en l’espace d’une
seule nuit. Et déjà c’était estomaquant
comme performance. Alors quand le
Sufjan s’est amené avec son projet des 50
galettes de l’oncle Sam, je me suis demandé s’il avait pas viré complètement fol, le
troubadour. J’étais un peu sceptique sur
les bords, quand bien même l’entreprise
se révélait bigrement séduisante sur le
papier.
Une bonne dizaine d’années plus tard, on
va pas se cacher qu’on est loin du compte.
Son petit délire de maniaque, il aura duré
le temps de deux albums seulement, Michigan en 2003 et Illinois en 2005. Mais si
la quantité n’est pas (encore) au rendez
vous, la qualité elle, est néanmoins bien
présente. Car avec Illinois on touche du
doigt l’un des albums les plus brillants
de ce siècle commençant. Carrément !
Même pas peur de le dire. Avec ces deux
petits albums le Sufjan, mine de rien, il a
redonné un peu de lustre à un genre qui
fut bien trop souvent malmené dans l’histoire de la musique pop : le fameux album
concept, d’habitude propice aux idées les
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
plus fumeuses et aux délires les plus pompeux.
Mais dans le cas présent, point de champion de flipper sourd-aveugle-muet-monocouille à l’horizon, rassurez vous : Illinois
parle de l’Illinois, tout simplement. Tous
les lieux, événements ou personnages
évoqués sont en effet liés d’une manière
ou d’une autre avec l’état de Lincoln et
vous trimbaleront aux quatre coins et aux
quatre saisons de celui-ci. De l’arrière pays
de Decatur à la puissante mégalopole
Chicago en passant par la paisible Peoria.
Et pour peu que vous soyez un peu curieux d’histoire et de géographie, Illinois
incarne typiquement le genre de disque
qui vous enrichira culturellement. Car il
n’est en effet pas exclu que vous cherchiez
à en savoir un peu plus sur des personnes
telles que Carl Sandburg ou John Wayne
Gacy Jr par la suite, par exemple, entre
autres curiosités. Compris, les cancres ?!
Musicalement, l’objet ne s’offre toutefois
pas entièrement à la première écoute.
Plusieurs rotations sont nécessaires pour
en découvrir toute la richesse et toute la
sophistication. Seulement alors, pourrez
vous apprécier à leur juste valeur la finesse
des textes et des orchestrations ainsi que
la somptuosité des arrangements et des
mélodies. Car l’album sait distribuer sa
joliesse de façon éclatante. Avec un «Casimir Pulaski Day» aux cuivres tristounes,
contant la perte d’un proche avec une
pudeur propre à vous étreindre le cœur.
Avec la frissonnante «John Wayne Gacy
Jr», narrant avec une sensibilité éprou-
vante les forfaits diaboliques du célèbre
serial-killer. Avec une «Chicago» à l’attrait
pop irrésistible et à l’enthousiasme communicatif. Avec tant de choses encore,
du banjo et des chœurs entraînants, et
la voix magnifiquement suave de Sufjan
pour guide touristique des environs. Le
tout mis en cohérence par les nombreux
intermèdes musicaux, pas toujours très
intéressants je vous l’accorde, mais qui
présentent néanmoins pour double avantage d’être courts et de donner du liant à
l’ensemble de l’oeuvre.
Un peu rock, un peu country, beaucoup
folk, passionnément pop, Illinois est un
coup de maître par moment véritablement touché par la grâce. Un voyage fabuleux du côté du Midwest américain.
Un album érudit aux qualités d’écriture
indéniables et aux références ultra pointues. Une oeuvre magistrale, débordante
d’intelligence et d’humanité marquant
le point culminant de la carrière du songwriter originaire du Michigan. Parole de
Saint-John. Et un saint ne saurait mentir.
En revanche la pochette est vraiment très
laide, c’est vrai. Mais bon, elle pourra toujours servir d’avatar à Lazein un de ces
quatre pour le coup.
John Wayne Gacy Jr :
https://www.youtube.com/watch?v=otx49Ko3fxw
Chicago :
https://www.youtube.com/
watch?v=c_-cUdmdWgU
29
Blu-ray
Le Loup Celeste
Unstoppable
Tony Scott
U
n ingénieur vétéran et un jeune conducteur de train vont s’associer au péril de leur vie pour tenter
d’arrêter un train lancé à toute vitesse, dont la cargaison toxique menace de dévaster toute une
région...
Nationalité : Américain
Genre : Action, Catastrophe
Année : 2010
Durée : 98 min
Réalisateur : Tony Scott
Acteurs : Denzel Washington, Chris Pine, Rosario Dawson, Kevin
Dunn
30
www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
D’une efficacité redoutable, “Unstoppable” est une série B catastrophe à la tension permanente qui
mêle avec brio action et suspense.
La réalisation nerveuse et percutante porte indubitablement la
patte de feu Tony Scott, le scénario
d’une grande simplicité est très haletant, les scènes mouvementées
qui s’enchaînent à toute allure sont
palpitantes et l’alchimie entre Denzel Washington et Chris Pine est
Le Blu-ray
Image
Aucun défaut ne vient parasiter ce transfert HD très léché qui se veut fidèle en tout
point à l’univers visuel du réalisateur. La précision est chirurgicale, les détails submergent sensiblement l’écran, la profondeur de champ est fantastique, les couleurs aux teintes bleues/vertes sont saturées à souhait, les contrastes sont pêchus,
les noirs sont particulièrement corsés et le grain argentique omniprésent. C’est
absolument magnifique !
Audio
Des pistes sonores pleines de fougue qui sortent l’artillerie lourde pour assurer face à ce spectacle très musclé. Les voix sont limpides, la dynamique est
tonitruante, la spatialisation est immersive (l’intensité des sons extérieurs, le
bruit des rails, le sifflement des freins), la scène avant est riche en effets, les
enceintes surround sont très actives, la musique est parfaitement ventilée et
les basses sont colossales. C’est du très lourd !
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
évidente. Voilà donc un concentré
d’adrénaline qui nous dépose en
gare à bout de souffle ... un peu
comme “Speed” en son temps.
Fiche technique
Format vidéo
1080p24 (AVC) / [2.40]
Pistes sonores
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Français (VFF) DTS 5.1
Sous-titres
Français
Anglais pour malentendants
Région : B (France)
Éditeur : 20th Century Fox
Date de sortie : 16 mars 2011
31
Blu-ray
Le Loup Celeste
La Dernière Légion
Doug Lefler
R
ome, 476 après J-C : l’empire est menacé par les armées barbares. Oreste, maître de l’Empire romain
d’Occident assiste au couronnement de son fils Romulus Auguste. Celui que l’on va nommer à présent
le dernier des Césars est désormais menacé par l’invasion des Goths. Malgré la protection d’Aurelius, commandant de la quatrième légion, Romulus est capturé par Odoacre, chef des Goths, et emmené sur l’île
forteresse de Capri...
Titre original : The Last Legion
Nationalité : Britannique, Italien, Français, Tunisien
Genre : Aventure, Péplum, Action
Année : 2007
Durée : 102 min
Réalisateur : Doug Lefler
Acteurs : Colin Firth, Ben Kingsley, Aishwarya Rai, Kevin McKidd, Thomas Brodie-Sangster
32
www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
Tiré du roman éponyme de Valerio Massimo Manfredi qui s’est inspiré de la vie
du dernier Empereur romain d’Occident
Romulus Augustule et des légendes arthuriennes pour le rédiger, “La Dernière Légion” est un agréable divertissement sans
prétention plus proche du film d’aventure
à l’ancienne que du péplum.
Loin des superproductions à la “Gladiator”,
“La Dernière Légion” est à ranger du côté
des films d’aventure tous publics qui ne
cherchent jamais à impressionner par ses
combats (pourtant nombreux, dynamiques et toujours différents) ou ses SFX.
Avec son ton léger et ses quelques pointes
d’humour, il se concentre sur l’aventure (la
véracité historique est à mettre de côté)
avec la “visite” de sites atypiques (les décors sont dépaysants) et graphiques (les
paysages sont magnifiques) où les personnages, interprétés par des acteurs qui se
font plaisir, évoluent au fil de leur périple.
C’est frais, rythmé et bon enfant, mais quel
Le Blu-ray
Image
De rares taches sur le master, un peu d’aliasing sur quelques objets lointains, l’utilisation
assez discrète d’edge enhancement et un grain argentique trop variable selon les séquences ne permettent pas à ce transfert HD bien détaillé et très coloré de pleinement
briller et c’est quand même dommage car le piqué est très bon, la profondeur de champ
est excellente, la palette colorimétrique est robuste avec des teintes bien saturées (les
bleus, les verts et les rouges sont superbes), les contrastes sont appuyés et les noirs jamais bouchés.
Audio
Si la VF SD peut paraître de prime abord plus puissante que la VO HD c’est juste parce
qu’elle a été encodée à un volume plus élevé que sa consœur, mais elle s’avère plus timorée dans la répartition des effets et le rendu des basses sans pour autant démériter.
La VO quant à elle est percutante, même si le mixage n’a rien de vraiment spectaculaire,
avec des voix claires, un champ sonore large, des ambiances appliquées, un score tout
en relief de Patrick Doyle et des basses robustes.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
dommage que la réalisation quelconque
(Doug Lefler est un metteur en scène de
séries TV) et le manque d’ampleur se fassent parfois ressentir.
Un film d’aventure à l’ancienne qui apporte un peu de fraicheur au péplum. Pas
un grand film certes, mais un divertissement sympa et pas prise de tête.
Fiche technique
Format vidéo
1080i30 (AVC) / [2.33]
Pistes sonores
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Dolby Digital 5.1
Français (VFF) Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Aucun
Région : A (Canada)
Éditeur : Alliance Films
Date de sortie : 27 juillet 2010
33
Blu-ray
Le Loup Celeste
[3D] Maléfique
Robert Stromberg
M
aléfique est une belle jeune femme au cœur pur qui mène une vie idyllique au sein d’une paisible
forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs
menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de
cette terre. Mais trahie par l’humain qu’elle aimait, elle décide de se venger de lui en jetant sur sa fille, la
princesses Aurore, une terrible malédiction...
Titre original : Maleficent
Nationalité : Américain, Britannique
Genre : Conte de fées, Fantastique, Aventure
Année : 2014
Durée : 97 min
Réalisateur : Robert Stromberg
Acteurs : Angelina Jolie, Elle Fanning, Sharlto Copley, Sam Riley, Juno Temple
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Porté par une Angelina Jolie parfaite
dans la peau de l’effrayante et séduisante Maléfique, par un monde
onirique peuplé de créatures ailées
et autres monstres de la forêt, et par
des effets spéciaux à couper le souffle,
ce conte de fées destiné à un public
familial, qui revisite intelligemment
le film d’animation de 1959 sans mièvrerie ni trahison, surprend d’abord
par la beauté visuelle de son univers
fantastique, ensuite par la densité ro-
manesque de son récit et enfin par
la description nuancée de son icône
malfaisante. Voilà donc une aventure
disneyenne prenante et féerique à savourer en famille.
Le Blu-ray
Image
Un transfert HD assurément grandiose et d’une netteté implacable dont la perfection de la définition, la précision impressionnante
des détails, la beauté de la palette colorimétrique, la pondérance des contrastes et la profondeur des noirs impriment durablement la
rétine.
Audio
Des pistes sonores soignées et immersives qui assurent un envoûtement multi-canal certain
grâce à la finesse de la spatialisation, à la clarté des dialogues, à la présence presque irréelle de
la voix off, à l’intégration des ambiances, à l’utilisation abondante de la scène arrière, à l’ouverture stupéfiante de la musique et à l’ampleur des basses.
La 3D
Dans la bonne moyenne mais moins magique qu’attendue, cette conversion propre et presque
toujours lisible (certaines scènes sont un peu trop agitées pour de la 3D) oriente l’essentiel de
son spectacle vers la profondeur en délaissant quelque peu les sorties d’écran. La fenêtre de
profondeur est donc globalement très bonne malgré les habituels flous d’arrière-plans qui
parasitent les vues rapprochées, la sensation de hauteur est importante lors des plans aériens
(les survols du royaume), les détachements sont dans l’ensemble valables (si ce n’est lors d’une
séquence nocturne plus écrasée) et la sensation de volume permet de bien s’immerger au
cœur du monde fantastique de Maléfique. Quel regret alors de se rendre compte que les débordements (des bustes, des parties de décors et de la végétation) sont vraiment peu poussés
et que les jaillissements (des effets météorologiques, des projections de magie et des personnages volants) se font très rares.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
Fiche technique
Format vidéo
1080p24 (MVC) / [2.40]
Pistes sonores
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Français (VFF) DTS-HD Audio 5.1
Sous-titres
Français
Anglais pour malentendants
Région : B (France)
Éditeur : Walt Disney France
Date de sortie : 22 octobre 2014
35
Blu-ray
Le Loup Celeste
Edge of Tomorrow [3D]
Doug Liman
D
ans un futur proche, des hordes d’extra-terrestres ont livré une bataille acharnée contre la Terre et semblent
désormais invincibles : aucune armée au monde n’a réussi à les vaincre. Le commandant William Cage, qui n’a
jamais combattu de sa vie, est envoyé dans ce qui ressemble à une mission-suicide. Il meurt en l’espace de quelques
minutes et se retrouve projeté dans une boucle temporelle, condamné à revivre le même combat et à mourir de
nouveau indéfiniment...
Nationalité : Américain, Australien
Genre : Science-fiction, Action
Année : 2014
Durée : 113 min
Réalisateur : Doug Liman
Acteurs : Tom Cruise, Emily Blunt, Bill Paxton, Brendan Gleeson
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www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
En dehors d’une fin bien trop consensuelle, ce croisement entre “Un jour
sans fin”, “Il faut sauver le soldat Ryan”
et “Starship Troopers” brille dans sa façon d’équilibrer l’action, l’humour et la
romance à travers un scénario malin
riche en boucles spatio-temporelles;
en outre, la mise en scène est brillante, le rythme ne souffre d’aucun
temps mort, les scènes guerrières
sont impressionnantes, plusieurs
séquences jouissent d’un comique de
situation plaisant et l’interprétation de
Tom Cruise, qui démontre un sens de
l’autodérision appréciable, est musclée. “Edge of Tomorrow” ne révolutionne donc pas le cinéma de sciencefiction mais assure le spectacle avec
beaucoup d’efficacité.
Le Blu-ray
Image
La présence d’un plan très bruité, la baisse sensible de piqué lors des scènes sombres et les contrastes parfois un peu justes ne permettent pas à ce transfert HD d’atteindre les références du support, mais la définition est
irréprochable, la précision est effarante lors des séquences diurnes qui regorgent de détails,
Fiche technique
les couleurs aux teintes grisées sont parfaitement rendues et les noirs sont globalement solides (cf la séquence finale).
Format vidéo
Audio
1080p24 (MVC) / [2.40]
Deux pistes sonores de démonstration hyper-enveloppantes où la densité du mixage, l’ouverture de la spatialisation, la puissance de la dynamique, la clarté des dialogues, la richesse
Pistes sonores
des effets explosifs, la précision de la scène arrière, la présence du score et le souffle des
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
basses sont un ravissement permanent pour les oreilles.
Anglais (AD) Dolby Digital 5.1
Français (VFF) DTS-HD MA 7.1
La 3D
Une conversion convaincante qui permet à ce blockbuster de science-fiction d’être encore
Sous-titres
plus intense lors des scènes d’action et par-dessus tout plus immersif. La fenêtre de profonFrançais
deur varie au fil du visionnage (les plans rapprochés souffrent d’arrière-plans floutés) mais
Anglais pour malentendants
reste toujours bonne et s’avère même parfois très bonne lors des vues aériennes, les détachements sont souvent honnêtes même s’ils peuvent paraître de temps en temps écrasés, et
Région : B (France)
les sorties d’écran sont régulières. Les débordements de bustes et de visages sont omnipréÉditeur : Warner Bros.
sents avec quelques décors qui s’étirent hors de l’écran, et les jaillissements qu’ils soient méDate de sortie : 22 octobre 2014
téorologiques (la pluie) ou spéciaux (les tentacules des envahisseurs) sont réussies, surtout
qu’il y a de nombreuses projections de débris, de poussières et d’étincelles lors des combats.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
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Blu-ray
Le Loup Celeste
Pulp Fiction
Quentin Tarantino
L
’odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Hollywood, où s’entrecroisent les destins de
deux tueurs, d’un dangereux gangster marié à une camée, d’un boxeur roublard, de prêteurs sur gages sadiques,
d’un caïd élégant et dévoué, d’un dealer bon mari et de deux tourtereaux à la gâchette facile...
Nationalité : Américain
Genre : Polar, Thriller
Année : 1994
Durée : 154 min
Réalisateur : Quentin Tarantino
Acteurs : John Travolta, Samuel L.Jackson, Bruce Willis, Uma Thurman, Ving Rhames
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www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
Culte pour toute une génération, “Pulp Fiction” tient son nom des pulp magazines et
se distingue des polars noirs conventionnels par sa narration non linéaire, ses dialogues incisifs, ses personnages déjantés,
sa distribution hétéroclite (la résurrection
de John Travolta), son mélange maîtrisé
de violence (verbale ou graphique) et
d’humour, ses références multiples à la
culture populaire et sa sélection musicale
géniale. Cette leçon de cinéma qui n’a pas
volé sa Palme d’or à la 47e édition du festi-
Le Blu-ray
Image
Les rares scintillements et les quelques petites faiblesses de luminosité n’entachent en
rien la qualité supérieure de ce transfert HD qui redonne une seconde jeunesse à ce
grand classique de 1994. La définition est impressionnante, le piqué casse la baraque,
les plans foisonnent de détails, les couleurs sont éclatantes, les contrastes sont en béton
armé et les noirs sont profonds.
Audio
Une VF moins sourde, plus détaillée (les ambiances) et surtout mieux localisée (les voix
sur les surrounds) que la VO. Dans les deux cas, il s’agit de deux pistes sonores à la mécanique sacrément bien huilée et à la dynamique explosive (les envolées musicales) qui
diffusent des dialogues claires et des effets spatialisés avec soin (le chant des grillons, les
ambiances de la rue), et ventilent sur toutes les enceintes la cultissime bande-originale
composée de «Misirlou» - Dick Dale & His Del-Tones, «Jungle Boogie» - Kool & The Gang,
«Let’s Stay Together» - Al Green, «Bullwinkle Part II» - The Centurians, «You Never Can
Tell» - Chuck Berry, «Comanche» - The Revels, «Surf Rider» - The Lively Ones et j’en passe.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
val de Cannes ainsi que l’Oscar du meilleur
scénario original à la 67e cérémonie des
Oscars, reste encore aujourd’hui un chefd’œuvre du 7e art.
Fiche technique
Format vidéo
1080p24 (AVC) / [2.35]
Pistes sonores
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres
Français imposés sur la VO
Français pour malentendants
Région : B (France)
Éditeur : TF1 Vidéo
Date de sortie : 19 mars 2009
39
Blu-ray
Le Loup Celeste
Dragons [3D]
Chris Sanders, Dean Debois
L
’histoire d’Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie
va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde
d’un point de vue totalement différent...
Titre original : How to Train Your Dragon
Nationalité : Américain
Genre : Animation, Aventure, Fantastique
Année : 2010
Durée : 98 min
Réalisateurs : Chris Sanders, Dean DeBlois
Doubleurs : Jay Baruchel, Gerard Butler, America Ferrera, Jonah Hill (VO)
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www.homecinema-fr.com - Octobre 2014
Visuellement bluffant (une animation sans faute), cette production
Dreamworks réalisée par des transfuges de chez Disney est un beau
conte initiatique au souffle épique
certain qui combine subtilement spectaculaires que virevoltantes et
l’aventure et l’humour. Les person- le tout est parfaitement rythmé. Un
nages sont attachants, l’atypique bijou de l’animation.
design des dragons fait mouche,
les scènes aériennes sont aussi
Le Blu-ray
Image
Qui dit film d’animation dit transfert HD de qualité et le Blu-ray Disc de «Dragons» ne déroge
pas à la règle et s’impose comme un disque de référence. La finesse des textures, la richesse
des détails, l’excellence de la profondeur de champ, le festival de couleurs et la beauté des
contrastes sont un régal pour les yeux.
Audio
Des pistes sonores dynamiques et bien spatialisées. Les nombreux effets sonores tournoient
dans la pièce grâce à l’utilisation continue de chaque enceinte, l’intégration de la superbe
partition de John Powell est plus que réussie et le caisson gronde méchamment lors de la
bataille finale. La VF mi-débit a certes du coffre mais ne peut lutter face à la fureur de la VO.
La 3D
Tout simplement une claque avec un relief parfaitement maîtrisé (le détachement des éléments est parfait) qui sublime tous les plans comme jamais. La fenêtre de profondeur est
incroyable (les scènes aériennes), les volumes sont généreux (les personnages), les débordements sont permanents (les premiers plans sortent tout le temps du cadre de l’écran) et
quelques jaillissements sont fort sympathiques (des braises qui volent dans le salon, des
dragons qui foncent vers le spectateur et un bout de bois qui tombe à nos pieds). Une 3D
toujours aussi remarquable qui invite le spectateur à rejoindre les Vikings de l’île de Berk.
Numèro 99 - HCFR l’Hebdo
Fiche technique
Format vidéo
1080p24 (MVC) / [2.35]
Pistes sonores
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais (AD) Dolby Digital 5.1
Français (VFF) Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Aucun
Région : B (France)
Éditeur : DreamWorks Animation
Date de sortie : 30 novembre 2011
41
La Semaine Prochaine
#100
Numéro Spécial
En plus du site web et surtout de ses forums, HCFR s’est diversifié grâce
au travail de Fabi et son équipe avec la mise en place du magazine
HCFR l’Hebdo
Depuis 2013, SnipizZ, avec la participation de nombreux invités, vous
propose des émissions audio podcastées sur les thèmes du cinéma, du
jeu-vidéo & des technologies du Home-cinéma et de la HiFi.

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