Rapport de gestion 2012 - Centre hospitalier Bienne

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Rapport de gestion 2012 - Centre hospitalier Bienne
Rapport de gestion 2012
Impressum
Editeur: Centre hospitalier Bienne SA
Responsable: Marie-Pierre Fauchère
Interviews: Jodok Kobelt, Berne
Photos: Marcel Bieri, Gondiswil; Rolf Siegenthaler, Berne
Traduction: Didier Coquet, Lannion (F); Inter-Translations SA, Berne
Retouches d’images: artbeat graphic design, Berne (page de couverture et pages photos)
Mise en page: media perret, Aarberg
Impression: Ediprim SA, Bienne
Imprimé sur du papier contenant 100% FSC fibres naturelles
Centre hospitalier Bienne SA
Chante-Merle 84
Case postale
2501 Bienne
Téléphone 032 324 24 24
www.hopital-bienne.ch
Table des matières
4 Préface
7 Management
17 Prestations et ressources
37Qualité
49Finances
65 Rapport de l’organe de révision
Préface l
Un hôpital fort pour la population de la région
qu’à l’avenir également nous puissions répondre de la
meilleure façon aux souhaits et aux besoins de nos patients. En tant qu’organe responsable, le Conseil d’administration a donc lancé un processus stratégique au
cours de l’exercice écoulé. Nous entendons formuler
en commun des réponses aux défis spécifiques qui
s’avèrent importants pour l’avenir du Centre hospitalier Bienne. La nouvelle stratégie – nous en sommes
convaincus – nous fournira des repères importants
pour les prochaines années.
Un changement de génération
Bruno Letsch, président du Comité directeur
Dr Fredy Sidler, président du Conseil d’administration
Chère lectrice, cher lecteur,
Le paysage hospitalier bernois est en mouvement, et
le Centre hospitalier Bienne bouge, lui aussi. De nouvelles structures et de nouvelles constellations naissent
à l’échelle du canton. En tant que premier hôpital de
la région Bienne – Seeland – Jura bernois, le Centre
hospitalier Bienne affirme son attachement à sa région
et – de concert avec des partenaires – contribue à renforcer le pôle médical de Bienne.
Une responsabilité particulière
En effet, le Centre hospitalier Bienne est conscient de
la responsabilité particulière qui est la sienne. Quelque
profonde que puisse être la mutation dans le secteur
hospitalier, en tant qu’hôpital public de soins aigus,
nous continuons à avoir pour mission d’assurer un haut
niveau de prestations à l’ensemble de la population de
notre région, indépendamment de la couverture d’assurance ou des ressources financières de chacun. C’est
pourquoi nous concentrons toute notre attention sur
un large éventail – éventail élargi – de prestations et sur
des offres optimales en termes de médecine et de soins
pour nos patients.
Compte tenu des conditions cadres modifiées et de
la pression constante exercée sur les coûts, il s’agit de
renforcer encore notre offre; et ce en particulier pour
En 2012, le Centre hospitalier Bienne a vécu un premier changement de génération parmi les m
­ édecins-­
chef(fe)s. De nouvelles personnalités sont désormais
aux commandes dans cinq domaines de compétence
essentiels – l’anesthésie, la chirurgie, la cardiologie, la
néphrologie et la pédiatrie. Ces personnes n’insufflent
pas seulement des idées et des motivations nouvelles,
elles apportent aussi une expérience et des intérêts
scientifiques qui marqueront le profil de notre hôpital
de leur empreinte. Nous sommes heureux d’être parvenus à obtenir l’engagement à long terme de ces médecins de haut vol. Car le fait que le Centre hospitalier
Bienne continue à exercer auprès des médecins spécialistes un fort pouvoir d’attraction est aussi une garantie
déterminante à long terme de notre qualité médicale.
Le paysage hospitalier bernois est en mouvement, mais
l’importance de notre hôpital pour la région Bienne –
Seeland – Jura bernois est incontestée. Fin 2011, le
canton de Berne s’est clairement prononcé en ce sens
en accordant un crédit d’investissement pour une rénovation générale des bâtiments. C’est pourquoi, au
cours de l’exercice écoulé, nous avons pu entamer avec
confiance les premières étapes de cet important projet.
Un hôpital moderne nous aidera à rester en mouvement à l’avenir également.
Confiance et engagement
Notre principale force – et en même temps la condition
première pour pouvoir remplir notre tâche – réside toutefois dans nos collaboratrices et nos collaborateurs.
Ce sont eux qui – jour après jour et vingt-quatre heures
4 l 5
sur vingt-quatre – s’engagent dans notre hôpital en faveur des personnes qui nous confient leur santé. Nous
leur sommes très reconnaissants pour tout ce qu’ils accomplissent chaque jour. Car une chose est certaine:
seuls la compétence et l’engagement de nos collaboratrices et collaborateurs nous permettront, à l’avenir
également, d’assumer avec succès nos responsabilités
vis-à-vis de la population de notre région.
Dr Fredy Sidler, président du Conseil d’administration
Bruno Letsch, président du Comité directeur
Une équipe bien rodée
Pour qu’un traitement soit réussi et qu’un séjour à
l’hôpital se déroule dans la confiance et la sécurité,
il faut plus qu’un bon médecin. Qu’il s’agisse d’une
naissance, d’une brève intervention ou d’une opération complexe, nombreux sont les professionnels
à intervenir dans leur domaine de compétence pour
qu’un séjour à l’hôpital – et finalement le traitement
lui-même – soit couronné de succès.
Car il ne suffit pas de disposer d’un médecin, d’une
infirmière ou d’un infirmier spécialisés et d’un(e)
anesthésiste. Qu’un séjour à l’hôpital corresponde
aux attentes et aux besoins de nos patients dépend
aussi du cuisinier, de la laborantine et de l’informaticien, de la physiothérapeute, du menuisier et de
l’employé administratif – sans oublier le responsable
de la sécurité et le technicien de surface.
Dans ce rapport de gestion, nous vous présentons à titre
d’exemple quelques-uns des collaboratrices et collaborateurs
qui contribuent activement à ce que nos patients conservent le
meilleur souvenir de leur séjour au Centre hospitalier Bienne.
Sandra Gyger
Conseillère des apprenantes en soins
6 l 7
M AN AG E M E N T
Un hôpital fort dans la région, une offre diversifiée et de qualité à proximité de leur lieu
de vie, bref: un concentré de compétence médicale à portée de main – voilà ce que
les patients de la région de Bienne – Seeland – Jura bernois recherchent et apprécient.
En tant qu’hôpital public, le Centre hospitalier Bienne considère qu’il est de son devoir
de répondre à cette attente. Fort d’un large éventail de prestations et grâce à une
collaboration ciblée avec des partenaires régionaux, il s’investit également dans le
renforcement de l’attractivité du pôle médical de Bienne. Au cours de l’année sous
revue, le Centre hospitalier Bienne a accompli d’importantes étapes dans sa stratégie
de coopération.
Les nouvelles structures ont fait leurs preuves
Par ailleurs, la mise en œuvre d’une réorganisation à l’échelle de l’hôpital a été réalisée
avec succès. Dans le cadre d’un réaménagement des structures internes, il a été
possible de mettre en place des processus et des organes encore plus efficaces, et de
tisser un réseau plus étroit entre les responsables. Les nouvelles structures ont d’ores
et déjà fait leurs preuves: elles contribuent dans une large mesure à renforcer les
activités et prestations médicales, à améliorer la rentabilité et à favoriser la collaboration
interdisciplinaire. D’excellentes conditions pour répondre aussi, dans les années à venir,
aux besoins des patients de la région par une offre de qualité élevée.
Médecine
Médecine interne
Cardiologie
Néphrologie
Neurologie
Oncologie
Rhumatologie
Soins infirmiers
Chirurgie
Chirurgie
Oto-rhinolaryngologie
Ophtalmologie
Orthopédie
Rückenzentrum
Urologie
Soins infirmiers
Soins infirmiers
Soins infirmiers
Radiologie
Salle d’opération
Services &
logistique
Urgences &
soins intensifs
Chirurgie
pédiatrique
Pédiatrie
Formation &
controlling
Consultation &
thérapie
Soins infirmiers
Pharmacie &
laboratoire
Anesthésie
Clinique de la
gynécologie &
obstétrique
Direction
Clinique
pour enfants
Services
médicaux
Femme &
enfant
Départements
Médecine
Comité directeur
Conseil d’administration
Comptabilité
financière
Gestion
des patients
Recrutement &
développement
des collaborateurs
Gestion du temps
de travail
Tarifs
Controlling
Finances
Gestion
des salaires
Ressources humaines
Technique &
bâtiments
Sécurité
Gestion
du matériel
Informatique
Hôtellerie
Exploitation
Développement de
l‘entreprise
Communication
Codage ICD
Centre hospitalier Bienne Mars 2013
Organigramme
Organisation
Etat au 1.1. 2013
Conseil d’administration
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Membres au 1.1.2013
D.g.à.d: Thomas von Burg, Daniel Borer, Fredy Sidler, Urs Metzger, Philippe Paroz
Fredy Sidler, président, Dr oec. HSG, Biel-Bienne
Président de la Conférence régionale des transports (Bienne –
Seeland – Jura bernois) ainsi que de la Fondation Suisse-Santé-Haïti; membre du conseil scientifique de l’Organe d’accréditation et d’assurance qualité des hautes écoles suisses
(OAQ); membre du comité de la Chambre économique
Bienne-Seeland.
Philippe Paroz, vice-président, Dr sc. nat., Péry
Vice-président exécutif d’une société spécialisée dans la lutte
contre les maladies transmissibles du groupe Johnson & Johnson; président du conseil d’administration des Ambulances
Région Bienne, membre du groupe de travail sur la thérapie
génique de la Commission fédérale d’experts pour la sécurité
biologique ainsi que de l’Académie des sciences de New York.
Daniel Borer, Dr med., spécialiste en médecine
générale FMH, Mörigen
Membre du comité de SeelandNet (réseau des médecins du
Seeland); mandats de conseil d’administration et de conseil
de fondation dans les domaines du health management et de
la gestion de fortunes; président du conseil de fondation de
la caisse de pension du Centre hospitalier Bienne.
Urs Metzger, Prof. Dr med., Uitikon ZH
Membre du comité de l’Académie suisse des sciences médi­
cales (ASSM); mandats de conseil d’administration et de con­
seil de fondation dans différentes institutions scientifiques et
médicales; 1999 –2010: directeur médical de l’Hôpital Triemli
de la ville de Zurich.
Thomas von Burg, Biel-Bienne
Membre de la direction et responsable Innovation auprès
de BANK-now SA (Credit Suisse Group); vice-président du
conseil d’administration de Swiss Bankers Prepaid Services
AG; membre de différents conseils d’administration de la région, dont Sanu Future Learning SA, Bienne; président du
conseil de la fondation de prévoyance Privilegia et membre
du conseil de fondation de Rütte-Gut à Sutz.
Comité directeur
Membres au 1.1. 2013
D.g.à.d: Urban Laffer, Urs Kellerhals, Isabelle Spérisen, Bruno Letsch, Paul Saxer, Fabian Schwab
Bruno Letsch
Président du Comité directeur
Isabelle Spérisen
Directrice des ressources humaines
Urban Laffer, Prof. Dr med.
Directeur médical
Urs Kellerhals
Directeur des finances
Fabian Schwab
Directeur des soins
Paul Saxer
Directeur de l’exploitation
Rapport du Comité directeur
10 l 11
Aujourd’hui comme demain, le Centre hospitalier
Un bon départ dans une nouvelle ère
Bienne entend donner la priorité absolue à la quali-
Le nouveau système de forfaits par cas SwissDRG pour
la rémunération des prestations stationnaires a été introduit dans toute la Suisse le 1er janvier 2012. Dans le
même temps, de nouvelles règles de financement des
hôpitaux sont entrées en vigueur. Grâce à une bonne
préparation durant l’année 2011, le Centre hospitalier
Bienne a parfaitement mené à bien la mise en œuvre
de ces nouveautés.
té dans la prise en charge de ses patients. Avec l’introduction du nouveau système de forfaits par cas
SwissDRG et du nouveau financement des hôpitaux
au 1er janvier 2012, les conditions cadres ont considérablement changé dans l’année sous revue. L’examen et le développement nécessaires de l’offre de
prestations de notre hôpital sont en cours, et les ajustements requis des processus et structures déjà bien
avancés. Forts de l’engagement et de la compétence
de nos collaboratrices et collaborateurs, nous sommes
Ne pouvant néanmoins être appréhendés d’ores et
déjà dans le détail, les effets des nouveaux systèmes
à moyen terme restent un défi de taille pour tous les
hôpitaux, en particulier les prix stationnaires soumis à
une pression constante.
convaincus de parvenir à maîtriser avec succès les défis de l’avenir.
Le premier hôpital de la région
En tant qu’hôpital central, le Centre hospitalier Bienne
propose une offre médicale diversifiée et de haute qualité. Celle-ci est reconnue par la liste des hôpitaux du
canton de Berne en vigueur, qui continue à mentionner
pratiquement l’ensemble des prestations de soins élargis du Centre hospitalier (en partie avec des consignes).
Nos collaborateurs et collaboratrices sont au service de
nos patients jour après jour, 24 heures sur 24. En 2012,
plus de 66 000 patientes et patients ont recouru à nos
services. Ces chiffres font du Centre hospitalier le premier hôpital de la région de Bienne – Seeland – Jura
bernois.
En 2012, nous avons soigné 12 444 patients stationnaires (année précédente: 12 537) et 54 355 patients
ambulatoires (année précédente: 51 923). (Du fait des
nouvelles exigences méthodologiques, les statistiques
2012 affichent 350 patients de moins que d’après la méthode de décompte en vigueur en 2011. Sans cet effet
exceptionnel, une hausse de quelque 2% aurait pu être
recensée par rapport à l’année précédente.) La durée
moyenne de séjour s’est élevée à 5,8 jours (année précédente: 5,9 jours). Dans le secteur ambulatoire, une nette
hausse (+ 4,7%) du nombre de patients a de nouveau pu
être relevée (année précédente: + 9,5%).
Un résultat en demi-teinte en dépit d’une
évolution positive des prestations
Compte tenu de l’évolution positive des prestations, les
produits d’exploitation ont augmenté de 0,4% pour
atteindre 175,9 millions de francs (année précédente:
175,2 millions de francs). Les charges d’exploitation ont
augmenté de 1,7% à 174,7 millions de francs (année
précédente: 171,7 millions de francs). Ce résultat a été
nettement marqué par la baisse des prix stationnaires
tout comme par le recul des contributions du canton
pour la rémunération des prestations convenues.
En revanche, on constate d’une part une hausse des recettes ambulatoires et d’autre part un allégement des
coûts, notamment induit par des mesures engagées
pour améliorer la rentabilité.
Une provision de 3 millions de francs visant à assurer la
pérennité financière de la caisse de pension grève les
charges et, partant, le résultat 2012.
Dans l’ensemble, les comptes 2012 ont été clôturés avec
une perte de 1,4 million de francs (année précédente:
bénéfice de 1,2 million de francs). Sans la provision susmentionnée pour la caisse de pension, un bénéfice de
1,6 million de francs aurait été obtenu.
Les patients au cœur de nos priorités
D’importants changements de la politique de ­
santé
sont en cours et les adaptations des processus et
structures internes se font également ressentir dans
le quotidien de l’hôpital. Toutefois, la crainte souvent
exprimée de renvoi prématuré des patients du fait de
la pression financière des hôpitaux ne s’est pas trouvée confirmée dans la pratique. Une chose est claire
au Centre hospitalier: la prise en charge et les soins de
grande qualité proposés à nos patients demeurent au
cœur des efforts que nous déployons.
Nous saluons la volonté d’instaurer dans toute la Suisse
plus de transparence sur la qualité des prestations médicales. Le Centre hospitalier Bienne participe aussi à
tous les recensements de qualité déterminants au niveau national et cantonal. Par ailleurs, des mesures
de la satisfaction des patients et des recensements
de la qualité supplémentaires menés en interne permettent d’identifier rapidement les éventuelles lacunes
et d’engager des mesures d’amélioration. Nos patients
peuvent être assurés que leur santé et leur bien-être
bénéficient chez nous de la première des priorités.
Nouvelle offre de prestations
En 2012 également, le Centre hospitalier Bienne a développé son offre de prestations. Notre hôpital travaille
désormais également dans le domaine de la médecine
de la colonne vertébrale, notamment dans la chirurgie
spinale. Cette orientation vient ainsi compléter le vaste
éventail de la chirurgie orthopédique, qui englobe déjà
les secteurs épaule, hanche, genou, cheville et main.
Nous proposons les thérapies de la colonne vertébrale en collaboration avec le spécialiste «leCentredudos SA», partenaire solide qui fournit d’ores et déjà
des prestations spécialisées en médecine de la colonne
vertébrale à Berne, Thoune et Langenthal.
Des coopérations renforcées et développées
Durant l’année sous revue, le Centre hospitalier Bienne
a poursuivi sa stratégie consistant à renforcer et développer au travers de coopérations son spectre de prestations dans des domaines importants. Outre l’approfondissement de coopérations existantes, de nouvelles
collaborations ont été établies.
La coopération de longue date avec l’Hôpital de l’Ile à
Berne a pu être intensifiée en neuroradiologie. De même,
la collaboration avec l’Hôpital du Jura bernois a été nettement étendue dans le domaine de la neurologie.
Le cabinet d’urgencesbienne, mis en service en 2011
en collaboration avec les médecins de famille de la région, connaît une évolution réjouissante. En 2012, le
concept a également convaincu les médecins du rayon
des urgences de La Neuveville.
Au printemps 2012, un nouvel accord de coopération
avec la Clinique privée des Tilleuls a pu être scellé. A l’avenir, les deux hôpitaux biennois souhaitent davantage
collaborer, permettant ainsi à un maximum de patients
12 l 13
de rester dans leur région pour des hospitalisations. Un
premier projet visant à intensifier la collaboration dans
la chirurgie et la médecine intensive est en préparation.
Une nouvelle coopération a également été engagée
avec le Centre médical Bienne qui voit le jour dans
la ville de Bienne. Au regard du besoin croissant en
réseaux de soins intégrés, l’étroite collaboration d’hôpitaux de soins aigus avec de tels centres médicaux
ambulatoires constitue un modèle d’avenir. Mi-2013,
le Centre hospitalier Bienne transférera son service de
neurologie au Centre médical Bienne.
Changement de génération parmi
les médecins-chefs
Parmi les médecins-cheffes et médecins-chefs du
Centre hospitalier, un changement de génération a débuté en 2012, qui se poursuivra en 2013.
Ainsi, au 1er janvier 2012, Karl Hampl, privat-docent,
a endossé sa nouvelle fonction de médecin-chef (pour
succéder à Michael Bührer), tandis que Kirsten Stähler
est devenue co-médecin-cheffe en gynécologie et obstétrique. Au 1er octobre 2012, Anja Kruse a pris les
rênes de la néphrologie (pour succéder à Zeev Glück),
Christian Röthlisberger celles de la cardiologie (en
succédant à Heinz Schläpfer). Depuis le 1er décembre
2012, Rodo von Vigier est le médecin-chef de la pédiatrie (pour succéder à Christine Aebi). Enfin, le 1er janvier
2013, Carsten Viehl, privat-docent, a repris la fonction
de médecin-chef de la chirurgie précédemment aux
mains du professeur Urban Laffer, qui se concentre
désormais à plein temps sur sa fonction de directeur
médical au sein du Comité directeur.
La nouvelle organisation fait ses preuves
Au 1er janvier 2012, une nouvelle structure organisationnelle a été introduite. La principale nouveauté réside dans le regroupement en quatre départements de
divisions médicales organisées jusque-là de façon peu
contraignante: chirurgie, médecine, femme et enfant
ainsi que services médicaux. Les tâches financières et
logistiques ont aussi été rassemblées plus clairement et
affectées à différents secteurs. Les expériences réalisées
jusqu’ici sont globalement positives et les principaux
objectifs ont été atteints. Cette nouvelle organisation
améliore la rentabilité et promeut la collaboration interdisciplinaire.
Dans ce contexte, diverses mesures d’amélioration de
la rentabilité ont également été prises. Dans un premier temps, elles se sont traduites par la suppression
de plus de 90 postes dans tout l’hôpital durant les
années 2011 et 2012. Grâce aux mesures d’accompagnement efficaces convenues avec les associations du
personnel et grâce au grand investissement des Ressources humaines, cette restructuration a malgré tout
pu être mise en œuvre presque sans cas de rigueur. Parallèlement, il a été créé 50 nouveaux postes qui nous
permettent aujourd’hui de développer de nouvelles
offres et d’assumer de nouvelles tâches.
Garantie de la prévoyance vieillesse
de nos collaborateurs
Le Centre hospitalier Bienne a particulièrement à cœur
d’assurer à long terme l’équilibre financier de sa fondation de prévoyance. Après diverses mesures prises
au cours de ces dernières années, la caisse est passée
de la primauté des prestations à la primauté des cotisations au 1er janvier 2013. De sorte à atténuer les pertes
de prestations dans la phase transitoire, l’hôpital soutient ce changement par une somme de 13 millions de
francs tirée de ses propres provisions. Dotée d’un taux
de couverture de 106% et d’une structure d’assurés
saine, la caisse de pension se situe à présent sur une
base nettement plus sûre que précédemment.
Que nos collaboratrices et collaborateurs soient sincèrement remerciés pour le dévouement et la compétence avec lesquels ils s’engagent jour après jour au
service des patients qui nous confient leur santé. A
l’avenir également, nos collaborateurs constitueront
notre principal appui, et c’est à eux que nous devrons
le succès de notre entreprise.
Aperçu des défis à relever en 2013
L’environnement dans lequel nous évoluons reste délicat et les changements structurels dans le secteur de
la santé vont se poursuivre en 2013. De même, la tendance à la baisse des prix dans le domaine stationnaire
devrait perdurer.
Chiffres clés
Après le passage réussi aux nouveaux systèmes de financement, il s’agira au cours des prochaines années
d’identifier et de maîtriser les effets à moyen et long
terme de ces changements. Le défi consistera alors à
concilier durablement qualité médicale de haut niveau
et rentabilité accrue.
Pour ce faire, le Centre hospitalier Bienne entend poursuivre résolument la voie déjà empruntée et adapter en
continu son offre médicale et ses processus aux nouveaux besoins. Dans ce contexte, il élabore une nouvelle stratégie qui lui servira de repère pour les années
à venir.
Il ne fait nul doute que le Centre hospitalier Bienne
entend rester le premier hôpital de la région de Bienne
– Seeland – Jura bernois et continuer de proposer à la
population régionale des prestations de haute qualité
dans le domaine des soins de base élargis.
Aux côtés de ses collaboratrices et collaborateurs, le
Centre hospitalier Bienne se mobilise ainsi pour renforcer la confiance de la population, des médecins et
des autorités de la région, mais aussi pour accroître
toujours davantage la satisfaction de ses patientes et
patients.
20122011
Patients ambulatoires (cas)
54 355
51 923
Patients stationnaires (cas)
12 4441
12 537
66 799
64 460
21 207
20 049
976
910
72 586
73 914
Durée moyenne de séjour (jours)
5,8
5,9
Nombre de lits
256
270
8
8
927 949
Produits d‘exploitation (mio CHF)
175,9
175,2
dont produits des patients
165,8
161,3
Charges d‘exploitation (mio CHF)
174,7
171,7
dont charges de personnel
115,2
117,3
–1,4
1,2
Total patients
dont:
au service des urgences
à l’unité des soins intensifs
Journées de séjour
dont placés aux soins intensifs Personnel (postes) 2
Perte / bénéfice de l’exercice (mio CHF)
1 Durant
l’exercice 2012, selon la nouvelle méthode de décompte statistique (SwissDRG), le Centre hospitalier a traité 12 444 cas, ce qui correspond à 12 794 cas selon la méthode en vigueur jusqu’en 2011 (APDRG).
² Postes à plein temps, sans le personnel en formation.
Bruno Letsch
Président du Comité directeur
Le Centre hospitalier Bienne
désormais certifié REKOLE®
Le Centre hospitalier Bienne a été certifié par
l’Association des hôpitaux H+ conformément
aux directives de certification REKOLE®. Il peut
ainsi se prévaloir d’un label de qualité reconnu
attestant de la transparence de sa comptabilité
et, partant, de son haut niveau de professionnalisme en la matière.
Mélanie Vergara
Responsable d’application en informatique
Dr Peter Luggen
Médecin chef de clinique en pédiatrie
16 l 17
PRE STAT I O N S E T
RESS O U R C E S
Qu’il s’agisse de la naissance d’un enfant ou de situations palliatives en fin de vie, d’inter­
ventions simples et de routine ou d’opérations d’une extrême complexité – au Centre
hospitalier Bienne, l’on trouve des interlocuteurs compétents à chaque phase de la vie et pour
pratiquement tous les problèmes de santé. Des spécialistes et des soignants expérimentés
mettent tout en œuvre pour vous proposer un traitement personnalisé et de qualité élevée.
Car, au Centre hospitalier Bienne, la satisfaction des patients est la toute première priorité.
En 2012, l’hôpital a une nouvelle fois élargi et enrichi son éventail de prestations. Grâce à
la collaboration avec une société spécialisée dans les pathologies du rachis, il a été possible
de créer une offre dans le domaine de la médecine de la colonne vertébrale, permettant aux
patients de la région d’avoir accès sur place à un traitement intégral de leurs maux de dos.
Une prise en charge sur mesure
Pour pouvoir répondre de la meilleure façon aux besoins individuels, le Centre hospitalier
Bienne met également de nombreuses offres à disposition en ambulatoire. En effet, le fait de
pouvoir choisir avec plus de souplesse les modalités d’un traitement est souvent la clé d’une
meilleure qualité de vie et de plus d’autonomie, en particulier pour les malades chroniques.
Ainsi, en tant que deuxième centre de compétence par l’importance pour les maladies rénales
dans le canton de Berne, l’hôpital veille par exemple à offrir aux patients sous dialyse un large
éventail d’options thérapeutiques pouvant être adaptées à la situation de chacun.
Les patientes bénéficient elles aussi d’une prise en charge personnalisée, adaptée à leurs
besoins et à leurs ressources, dans l’unité de soins nouvellement créée de la clinique de
gynécologie et obstétrique. A leur demande, les femmes peuvent y être accompagnées
exclusivement par des femmes. Assurer aux patientes à toutes les phases de la vie le bien-être
et la sécurité nécessaires est une préoccupation majeure du Centre hospitalier Bienne – tout
autant pour une intervention chirurgicale que pour l’expérience inoubliable d’une naissance.
Néphrologie l Préserver l’autonomie
Le rein est un organe qui assure
de nombreuses fonctions. C’est
un filtre et un régulateur fiable,
et s’il s’avère un jour qu’il cesse
de fonctionner, on peut rempla­
cer une partie de ses fonctions
par des moyens techniques. Les
patients qui nécessitent une telle
aide – la dialyse – ne perdent
plus aujourd’hui automati­
quement leur mobilité et leur
autonomie. En faisant preuve
d’un peu d’engagement, l’on
peut parfaitement entreprendre
un traitement à domicile. Les
patients sont formés et accom­
pagnés par les professionnels
du Centre hospitalier.
Dr Anja Kruse, quel rôle le rein
joue-t-il dans l’organisme humain?
Dr Kruse: Il joue un rôle extrêmement important comme régulateur
du bilan hydrique, du bilan électrolytique et du bilan acide-base,
comme système excréteur des
déchets ou comme producteur
d’hormones et de vitamines. On
peut dire que si le rein est malade,
de nombreux autres systèmes organiques sont également touchés. Et
si d’autres organes sont atteints, le
rein va en ressentir tôt ou tard les
effets.
Dr Anja Kruse
Médecin-cheffe en néphrologie
Est-ce que je peux, par exemple,
protéger mes reins à titre préventif
en consommant plus d’eau ou en
veillant à une alimentation saine?
Une forte consommation d’eau
n’est pas obligatoire. Si l’on est en
bonne santé, le rein régule le bilan
hydrique de façon très précise.
Malheureusement, il existe des
maladies contre lesquelles aucune
prévention n’est possible, par
exemple les maladies auto-immunes
ou les prédispositions génétiques.
Mais il existe aussi de nombreuses
maladies dans lesquelles le rein joue
un rôle et où l’on peut apporter
un soutien. A titre d’exemple: si un
diabétique parvient à équilibrer son
taux de sucre dans le sang ou si des
patients contrôlent leur pression
sanguine, cela rejaillit positivement
sur les reins. Par ailleurs, il faut être
aussi extrêmement vigilant lorsque
l’on prend des médicaments pour
traiter d’autres troubles, car ils
peuvent avoir d’énormes répercussions sur la fonction rénale.
Est-ce qu’il suffit d’être soi-même
très attentif et de faire pratiquer un
contrôle régulier chez son médecin?
Les reins réagissent rarement à des
perturbations en provoquant des
douleurs; on ne remarque donc pas
automatiquement qu’il existe une
lésion. Consulter régulièrement son
médecin traitant est certainement
indiqué, car, dans le cadre d’analyses de routine, on contrôle non
seulement la pression de la fonction
rénale mais également les urines.
Les résultats peuvent y déceler la
présence de sucre, d’albumine ou de
cellules inflammatoires.
Lorsque les reins sont sérieusement
touchés, la solution est la dialyse.
Mais celle-ci est très complexe et
oblige le patient ou la patiente à se
rendre régulièrement à l’hôpital.
Cela n’est pas automatique.
Pratiquer une dialyse ne signifie
pas nécessairement dépendre en
permanence du personnel hospitalier. De nos jours, le patient
peut organiser son traitement de
manière autonome et flexible grâce,
par exemple, à la dialyse péritonéale. Et si vous vous décidez pour
une hémodialyse, autrement dit
pour une épuration du sang, vous
pouvez y procéder à la maison.
18 l 19
Nous apprenons aux patients à
manipuler les appareils, et l’on
peut nous joindre 24 heures sur 24
si l’on a des questions ou en cas
d’urgence. En tant que patient,
vous avez donc la possibilité d’aménager vous-même votre calendrier
thérapeutique.
Existe-t-il d’autres possibilités pour
les patients qui ne peuvent ou ne
veulent pas passer par un appareillage technique?
Il existe la dialyse péritonéale. Dans
ce cas, on introduit quatre fois par
jour environ deux litres d’eau dans
la cavité abdominale par l’entremise d’un cathéter. Les déchets se
mélangent au liquide via le péritoine, et les deux litres d’eau sont
ensuite à nouveau drainés avec
les substances nocives. Tout cela
fonctionne grâce à la pesanteur,
dure environ 25 minutes par séance
et peut être réalisé chez soi de
manière autonome.
Les deux méthodes assurent une
certaine autonomie. Mais il faut
alors oublier les vacances et les
voyages, n’est-ce pas?
Pas du tout. Tout cela est une question d’organisation. Si vous voulez
entreprendre un voyage urbain,
vous devez d’abord vous assurer
qu’il existe un centre de dialyse sur
votre lieu de destination et vous y
inscrire. Les voyages en croisière ou
les grandes destinations touristiques
proposent aujourd’hui également
des centres de dialyse. Un patient
sous traitement par dialyse péritonéale a pratiquement déjà tout avec
lui, en dehors du liquide de dialyse.
Mais, dans ce cas, les fabricants
sont tellement à l’écoute des clients
qu’ils livrent aujourd’hui aussi les
poches d’eau à leur hôtel ou dans
leur résidence de vacances. En tant
que patiente, je peux donc organiser mon voyage avec beaucoup de
flexibilité.
Cette possibilité de traitement à
domicile est-elle valable pour tous
les patients?
Le patient doit faire preuve de
motivation. J’ai connu une patiente
de 72 ans qui disait: «Quoi? Trois
fois par semaine à l’hôpital? Plutôt
mourir!» Nous lui avons fait la proposition suivante: «Dans ce cas,
nous allons vous apprendre à le faire
vous-même à la maison.» Et c’est
ainsi que cela s’est passé. Nous ne
voyons plus ensuite ces patients que
toutes les quatre à six semaines pour
effectuer les analyses de laboratoire
nécessaires.
Aucune personne n’est donc nécessaire pour pratiquer ce traitement à
domicile?
Non, absolument. Mais quelqu’un
qui veut venir se faire dialyser chez
nous peut aussi continuer à le faire.
Je propose toujours les trois possibilités de traitement aux patients,
et lorsque j’entends que le patient
recherche l’autonomie et la flexibilité, je tiens compte très volontiers
de sa motivation.
Le Centre hospitalier offre-t-il
toutes les prestations médicales en
relation avec les reins?
Nous prenons en charge les
patients présentant tous les types
de maladies rénales, et ce, tout au
long de l’évolution de la maladie.
Au sein de l’hôpital, nous travaillons en étroite collaboration avec
les autres disciplines, par exemple
la médecine interne, l’urologie ou
la gynécologie. Nous sommes aussi
un interlocuteur pour les médecins
de famille. Seuls quelques rares traitements spécifiques ou transplantations ne sont pas de notre ressort.
Nous transférons ces cas à l’Hôpital
de l’Ile, à Berne, et nous assurons
le suivi.
Une unité de soins féminine pour les femmes l
Savoir prendre au sérieux et donner confiance
Dans le cadre de la réorgani­
sation du Centre hospitalier
Bienne, une unité de soins entiè­
rement dévolue aux femmes a
été créée. Les unités de gynéco­
logie et mère & enfant ont en
effet été fusionnées. La prise en
charge de femmes dans diffé­
rentes phases de leur vie confère
à cette unité de soins une atmo­
sphère unique.
A l’origine, l’unité de soins pour les
femmes n’est pas née d’un besoin
médical, mais d’une réorganisation.
Damiana Hafner, responsable des
soins au département Femme &
enfant, explique: «Il y a quelques
années encore, il s’agissait d’une
unité mixte: d’un côté, nous avions
des patientes de gynécologie,
mais, de l’autre, également des
patients du service interdisciplinaire
d’hospitalisation de courte durée
et de la clinique opérative de jour.
On travaillait plutôt de manière
fonctionnelle. Côté soins, dès qu’il
Dr Kirsten Stähler
Co-médecin-cheffe, clinique de
gynécologie et obstétrique
Damiana Hafner
Responsable des soins,
département Femme & enfant
s’agissait d’approfondir certains
sujets médicaux et infirmiers ou
d’acquérir des compétences et un
savoir spécifique, les possibilités
étaient réduites. Ayant été chargées d’améliorer les processus et
d’optimiser l’occupation des lits,
nous avons eu l’idée de regrouper
tout ce qui était du même ordre – à
savoir de fusionner en une unité de
soins unique la prise en charge des
femmes, qu’il s’agisse de gynécologie ou d’obstétrique.»
La reconversion a posé des défis
importants pour les soins. Damiana
Hafner: «Chez les médecins, suivre
une spécialisation est une chose
qui va de soi. Dans les soins, on
ne forme que des généralistes. Le
savoir spécifique en obstétrique et
en gynécologie (conseil en matière
d’allaitement; prise en charge des
nouveau-nés; incontinence ou
suivi des interventions du sein, par
exemple) doit être acquis sur la
base de cours de formation continue pour permettre de prendre
en charge et d’accompagner les
femmes avec compétence dans les
différentes situations de leur vie.»
Les femmes communiquent
autrement
En fait, il n’existe aucune raison
purement médicale pour expliquer qu’un personnel presque
exclusivement féminin travaille
dans cette unité. «Cela ne doit en
aucun cas être ressenti comme un
affront par nos collègues masculins», souligne la Dr Kirsten Stähler,
co-médecin-cheffe de la clinique de
gynécologie et obstétrique. «Si une
patiente souhaite être traitée par
un gynécologue, il va de soi que
cela est possible.» Or, la communication joue un rôle très important.
«J’ai souvent entendu des collègues
dire: ‹J’ai aussi posé la question à
la patiente, mais elle ne m’a rien
raconté.›» De sa pratique médicale,
Kirsten Stähler connaît bien ces différents niveaux de communication:
«Je propose aussi bien de la médecine classique que de la médecine
complémentaire. Il peut alors arriver
que la même patiente me parle,
lors de consultations différentes, de
perceptions de son corps totalement divergentes. Le dialogue avec
le médecin a beaucoup à voir avec
le face-à-face. Chez le médecin de
20 l 21
famille, la patiente parle de son état
de manière beaucoup plus générale, chez la spécialiste, la communication est plus spécifique.»
Entre femmes, on parle plus
facilement de problèmes de santé
féminins. La Dr Stähler explique: «Il
s’agit souvent de choses que l’on
peut à peine traduire en mots. Au
dialogue portant sur des problèmes
médicaux vient s’ajouter une sensation très aiguisée du fait qu’il ne
s’agit pas seulement du symptôme
manifeste, mais qu’il y a davantage
derrière le tableau clinique objectif.
Ces dérèglements masqués, nous
ne les découvrons pas toujours au
premier examen, car nous réagissons et communiquons tous dans
le cadre de modèles de communication fondés sur des bases
sociétales.»
Bienne est une ville où vit une forte
proportion de personnes issues
de cultures différentes. La famille,
la condition de femme, l’importance de l’enfant sont vécues de
manière très diverse. Ces différen­
ces, Damiana Hafner entend les
intégrer dans le quotidien des soins
prodigués: «La femme n’est pas
en premier lieu une représentante
d‘une culture, c’est un être, un
individu. C’est tout l’art des soins
que de savoir «saisir» la femme là
où elle se trouve présentement, de
percevoir ce qu’il lui faut et de fortifier ses ressources. A la maternité,
nous observons que de nombreuses
jeunes femmes font souvent ce
qu’il convient de faire de manière
instinctive. Notre tâche consiste
alors plutôt à les conforter dans
leur nouveau rôle et à les renforcer
dans leur confiance en elles-mêmes.
Dans l’unité de gynécologie, il
s’agit de mettre en évidence où se
situent les ressources de la femme.
Durant la brève période où elle
séjourne chez nous, nous devons
lui apprendre à gérer sa situation
nouvelle une fois qu’elle est rentrée
chez elle.»
Communiquer à hauteur
de regard
Peu importe l’image qu’une femme
a d’elle-même, peu importe le
milieu culturel dont elle vient:
l’entretien médical, thérapeutique,
est essentiel pour bâtir la confiance.
Dr Kirsten Stähler: «L’entretien est
fondamental, tant pour le diagnostic que pour le traitement. Je dois
d’abord établir quel est le type
de femme qui est assise en face
de moi, comment elle veut que je
m’adresse à elle, si je peux le mieux
la toucher au niveau factuel ou au
niveau émotionnel.» Pour la Dr
Stähler, il est capital que ces entretiens se déroulent à hauteur de
regard avec la patiente, car «c’est le
seul moyen de créer la confiance».
«J’explique toujours chaque étape
du traitement, chaque geste, à
mes patientes. A l’échographie,
par exemple, j’explique ce que
je vois, comment je regarde les
images et comment il faut les
déchiffrer. Si une opération est
nécessaire, j’essaie d’expliquer de
manière aussi visuelle que possible – autrement dit à l’aide de
dessins ou de matériel illustratif –
comment et pourquoi l’intervention va avoir lieu. Après de tels
entretiens, il m’arrive souvent
d’entendre la patiente me dire:
‹Un grand merci, c’est la première fois que je comprends de
quoi il retourne chez le médecin›
ou bien: ‹C’est la première fois
que je me sens vraiment prise au
sérieux comme patiente›.»
Chirurgie spinale l
Ne pas opérer la radiographie!
Depuis mai 2012, des interven­
tions chirurgicales sont prati­
quées sur la colonne vertébrale
au Centre hospitalier Bienne.
Pour assurer cette prestation,
celui-ci travaille en étroite col­
laboration avec les spécialistes
de la société «leCentredudos».
Une situation gagnant-gagnant
classique: ici les spécialistes, là
une très bonne infrastructure et
un personnel compétent. Le Dr
Othmar Schwarzenbach, à l’ori­
gine de la création du «Centre­
dudos», revient sur la première
année et explique pourquoi,
dans le domaine de la colonne
vertébrale, il ne faut pas tou­
jours opérer aussitôt.
Dr Schwarzenbach, pouvez-vous
faire brièvement le bilan de la première année de collaboration entre
le CHB et «leCentredudos»?
Nous avons été accueillis à Bienne
de manière très ouverte et avec
beaucoup de générosité, et j’opère
ici très volontiers. Les relations sont
agréables, et les professionnels
intervenant en salle d’opération
ont une bonne formation. L’hôpital a même été jusqu’à mettre
un microscope flambant neuf à
notre disposition. Pour ma part, je
Dr Othmar Schwarzenbach
Chef d’équipe en chirurgie spinale
considère de manière générale la
forme de collaboration que nous
avons développée comme l’avenir
des prestations médicales: le Centre
hospitalier met ses infrastructures
et son personnel à disposition et
recourt au savoir et à l’expérience
de spécialistes externes pour les
interventions spécifiques.
«leCentredudos» existe à Bienne
depuis environ cinq ans. Pourquoi
cette collaboration n’a-t-elle pas
déjà commencé plus tôt?
En raison d’une autre de mes
convictions, à savoir que chaque
hôpital n’a pas besoin d’une chirurgie du dos. Les patients du Jura
que je traitais dans mon cabinet,
à Bienne, et qui devaient être
opérés, je les emmenais auparavant
à Thoune, où j’opère depuis des
décennies. Médicalement parlant,
cela était parfaitement justifié, mais
sur le plan des soins, ce n’était
simple ni pour le personnel ni pour
les patients. Il y avait toujours entre
eux la barrière de la langue. Cette
barrière, nous l’avons efficacement
surmontée dans notre collaboration
avec le Centre hospitalier.
Peut-on faire du bien au dos à titre
préventif, par exemple à travers le
sport?
Aucune étude n’atteste que la
pratique régulière d’un sport est
bénéfique pour la colonne vertébrale. Je le vois chez mes patients: il
s’agit d’un groupe très hétérogène,
allant de l’impotent au sportif de
pointe, de l’employé de bureau
au travailleur de force; or, tous se
plaignent de souffrir du dos. En
disant cela, je n’exprime rien de
négatif vis-à-vis de l’activité sportive
en général. Or, celle-ci n’a malheureusement aucune influence directe
sur la colonne vertébrale. La sensibilité à certains maux de dos et les
manifestations dégénératives sont
beaucoup plus profondes et d’ordre
génétique.
L’un de vos principaux messages est
que le chirurgien ne doit pas opérer
la radio. Pouvez-vous développer?
Bien sûr! Nous n’opérons pas la
radiographie, nous opérons la
personne. Tout être humain est
un individu. Les troubles exprimés
ne peuvent souvent pas s’ex-
22 l 23
pliquer uniquement par ce que
montrent les radios. Tout mal de
dos constitue ce que l’on appelle
un ‹problème bio-psychosocial›,
à savoir qu’à côté du problème
physique lui-même, il s’agit aussi
d’analyser à la loupe l’environnement psychosocial du patient. Si un
patient ressent des douleurs – par
exemple à la suite d’un glissement
vertébral – au niveau d’une jambe
ou du dos, on pourrait lui venir en
aide en pratiquant une arthrodèse
en cas d’échec des traitements
conservateurs. Or, le résultat d’une
opération dépend du fait qu’il vit
ou non dans un environnement
psychosocial stable. Les facteurs
psychosociaux déterminent le résultat dans une mesure nettement
plus importante que la technique
chirurgicale qui est appliquée.
En ce qui concerne la chirurgie du
dos, il existe un autre cliché: une
fois qu’on est passé sous le bistouri, ça n’arrête plus jamais. Est-ce
exact?
Il peut arriver à tout chirurgien du
dos de devoir réopérer. Mais, là
encore, rien n’est systématique. Je
connais des personnes chez lesquelles le blocage de quelques vertèbres a fait qu’il a fallu ensuite visser d’autres vertèbres. Mais il existe
aussi suffisamment d’exemples
qui attestent qu’une intervention
unique peut libérer pour toujours
un patient de ses symptômes. La
question de fond est la suivante:
quelle est la structure génétique
du patient? Nous ne pouvons
pas faire grand-chose contre des
manifestations dégénératives dues
à l’hérédité.
Etes-vous un chirurgien qui veut
résoudre tous les problèmes de dos
par le bistouri?
Certainement pas; simplement,
j’ai assurément une bien meilleure
formation de chirurgien que de
psychologue. Néanmoins, dans
mes consultations, je suis souvent
davantage psychologue que chirurgien. Il est important que, dans mes
entretiens avec le patient, j’apprenne des détails sur son problème
physique. Mais des questions sur la
personne, telles que ‹Quel est votre
métier? Comment fonctionne votre
relation? Avez-vous des problèmes?›
sont tout aussi instructives. L’art de
notre métier consiste avant tout à
sélectionner le patient idoine pour
une opération éventuelle. Seule une
fraction de tous nos patients est
finalement opérée. Comme je l’ai
dit: l’environnement psychosocial
du patient doit être en concordance
pour qu’un traitement chirurgical
soit couronné de succès. Je ne peux
pas simplement retirer le rachis, le
réparer sur l’établi, et hop!, la personne fonctionne à nouveau.
Vous pratiquez aussi l’hypnose
clinique. Avec succès?
Il existe des études qui attestent
que l’hypnose est très indiquée
comme traitement de la douleur, en
particulier chez les patients souffrant de douleurs chroniques. C’est
aussi notre expérience. Le gros
inconvénient vient de ce qu’il ne
s’agit pas d’un traitement que l’on
peut se contenter de consommer:
le patient doit aussi y mettre du
sien, il lui faut apprendre la technique. Chez la plupart des patients,
le déclic se produit pour la première
fois lorsqu’ils remarquent sous
hypnose qu’il est possible de ne
plus ressentir de douleurs bien que
l’appareil locomoteur soit toujours
le même.
Traitement interventionnel de la douleur l
S’attaquer à la douleur de manière ciblée
Il y a quelque temps encore, on
définissait la douleur comme un
symptôme concomitant d’une
maladie, d’un accident ou d’une
intervention chirurgicale. Depuis
quelques années, on prend
toutefois conscience que les
douleurs chroniques constituent
une maladie en soi. Une chose
est certaine: plus tôt la maladie
est identifiée et traitée, plus
la possibilité de guérison sera
complète. Le Dr Dariusz Kwiat­
kowski, médecin chef de service
en anesthésie et spécialiste de la
douleur, raconte.
«En Suisse, il n’existe que depuis
juin 2012 une reconnaissance FMH
des unités fonctionnelles pour le
traitement interventionnel de la
douleur», souligne le Dr Dariusz
Kwiatkowski. «Au Centre hospitalier
Bienne, nous accordons déjà depuis
des années une grande attention à
la question dans la pratique clini­
que.» Qu’il s’agisse de douleurs
postopératoires, de douleurs liées à
une tumeur ou de douleurs chroniques: le Centre hospitalier propose
l’éventail complet du traitement
interventionnel de la douleur.
Le cas particulier des douleurs
chroniques
Le Dr Kwiatkowski explique: «Pour
comprendre par exemple ce qu’il
en est des douleurs chroniques, il
Dr Dariusz Kwiatkowski, médecin chef de service en anesthésie
faut savoir une chose: nous autres,
êtres humains, sommes des êtres
capables d’adaptation. Si nous
allons au pôle Nord, notre ressenti
va s’adapter, nous allons nous
‹habituer au froid›.» Nos nerfs
peuvent établir un nouveau réseautage, et les réactions en direction
du cortex cérébral sont réétalonnées. On parle de neuroplasticité.
Dans le cas des douleurs chroniques, il s’agit cependant d’une
modification persistante des connexions nerveuses ou d’une com­
position chimique modifiée des
médiateurs au niveau des synapses.
«C’est un processus évolutif, qui
est toutefois également réversible»,
précise le Dr Kwiatkowski. «Nous
travaillons sur diverses approches
thérapeutiques fondées sur l’évidence scientifique pour pouvoir
agir sur la neuroplasticité. On peut
recourir à des substances pharmaceutiques au moyen d’infiltrations
extrêmement précises, déconnecter
des nerfs par des interventions
invasives ou restimuler des zones
nerveuses entières par électro­
stimulation.» Ce faisant, chaque
intervention se déroule avec l’aide
des procédés d’imagerie les plus
modernes sous contrôle visuel.
Ne pas perdre de temps
L’essentiel, c’est de poser le diagnostic à temps. «La douleur se
niche dans le corps et commence
à le dominer. Elle capte toutes
les énergies et peut entraîner des
complications psychosociales. Il
est important que patient comme
médecin prennent conscience à
temps qu’un certain type de douleur n’est pas le symptôme concomitant d’une maladie, mais qu’il
s’agit d’une douleur chronique. Si
l’on en prend conscience à temps,
on peut faire régresser la maladie
dans les deux premières années,
autrement dit, guérir le patient. Or,
si la douleur n’est pas traitée suffisamment vite, au bout d’environ
cinq ans, les chances de guérison
ne sont plus que petites.»
Les douleurs chroniques et leur traitement sont un sujet complexe et
multidisciplinaire ou bien, comme
le dit le Dr Kwiatkowski: «Chaque
médecin peut traiter des douleurs,
mais identifier à partir de quel
moment commencent les douleurs
chroniques réclame de l’expérience
et des compétences spécifiques.»
Nos médecins-chefs et médecins-cheffes
24 l 25
Etat au 1.1. 2013
D.g.à.d: Anja Kruse, Markus Borner, Hans-Peter Sieber, Jonas Rutishauser, Uli Herrmann, Claudio Jenni, Karl Hampl, Filippo Donati,
Christian Röthlisberger, Rodo von Vigier, Kirsten Stähler, Erwin Wyss, Thomas Zysset, Carsten Viehl
Dr Anja Kruse
Médecin-cheffe Néphrologie
Prof. Dr Markus Borner
Médecin-chef Oncologie
Dr Hans-Peter Sieber
Médecin-chef Orthopédie
Prof. Dr Jonas Rutishauser
Médecin-chef Médecine interne
Prof. Dr Uli Herrmann
Médecin-chef Gynécologie et
obstétrique
Dr Claudio Jenni
Médecin-chef Urgences et soins
intensifs
Dr Kirsten Stähler
Co-médecin-cheffe Gynécologie
et obstétrique
PD Dr Karl Hampl
Médecin-chef Anesthésie
Dr Erwin Wyss
Médecin-chef Rhumatologie
Dr Filippo Donati
Médecin-chef Neurologie
PD Dr Thomas Zysset
Pharmacien-chef
Dr Christian Röthlisberger
Médecin-chef Cardiologie
PD Dr Carsten Viehl
Médecin-chef Chirurgie
Dr Rodo von Vigier
Médecin-chef Pédiatrie
Absents sur la photo:
Dr Markus Bittel, médecin-chef Chirurgie pédiatrique, Dr Marianne Braunschweig, médecin-cheffe Radiologie,
PD Dr Roberto Casella, médecin-chef Urologie.
Unités opérationnelles et responsables
Etat au 1.1. 2013
Médecine
Directeur médical
Prof. Dr Urban Laffer
Adjointe
Mirjam Morgenthaler
Département
Chirurgie
Responsable de
département/
Responsable médical
Dr Hans-Peter Sieber
Responsable des soins
Susanne Fink
Economiste d’entreprise
Ludmilla Sturny
Chirurgie
Médecin-chef
PD Dr Carsten Viehl
Chefs de service
Dr Paul-Martin Sutter
Dr Seline Voney
Dr Hans-Ueli Würsten
Médecins adjoints
Dr Francis Chammartin
Dr Walther Keller
Ophtalmologie
Médecin-chef
Dr Pierre Fitting
Orthopédie
Médecin-chef
Dr Hans-Peter Sieber
Urologie
Médecin-chef
PD Dr Roberto Casella
Chefs de service
Dr Roland Brantschen
Dr Daniel De Menezes
Dr Manfred Stucki
Médecin adjoint
Dr Helen Segmüller
Chef de service
Dr Martin Daepp
Médecins adjoints
Oto-rhino-laryngologie Dr Marcel Stampfli, Dr Daniel Althaus,
Dr Ariane Baumann, Dr Thomas Schweri
Centre du dos Dr Othmar Schwarzenbach, Dr Rolf Busch
26 l 27
Département
Médecine
Responsable de
département/
Responsable médical
Prof. Dr Jonas Rutishauser
Responsable des soins
Alice Bart
Economiste d’entreprise
Isabelle Müller
Médecine interne
Médecin-chef
Prof. Dr Jonas Rutishauser
Chefs de service
Dr Sandra Fatio
Dr Michael Grob
Dr Anne-Chantal Lambert
Dr Madeleine Rothen
Dr Martin Ulrich
Dr Thomas Widmer
Cardiologie
Médecin-chef
Dr Christian Röthlisberger
Chefs de service
Dr Tomasz Kujawski
Dr Andreas Indermühle
Médecin adjoint
Dr Heinz Schläpfer
Néphrologie
Médecin-cheffe
Dr Anja Kruse
Cheffe de service
Dr Silvia Rüegger
Neurologie
Médecin-chef
Dr Filippo Donati
Chef de service
Dr Hans-Albert Pihan
Médecins adjoints
Prof. Dr Kai Rösler
Dr Jindrich Strnad
Oncologie
Médecin-chef
Prof. Dr Markus Borner
Rhumatologie
Médecin-chef
Dr Erwin Wyss
Médecin hospitalier
Dr Annette Winkler Vatter
Département
Femme & enfant
Responsable de
département/
Responsable médical
Dr Kirsten Stähler
Responsable des soins
Damiana Hafner
Economiste d’entreprise
Marcel Rüfenacht
Clinique de gynécologie
et obstétrique
Médecin-chef
Prof. Dr Uli Herrmann
Clinique de gynécologie
et obstétrique
Co-médecin-cheffe
Dr Kirsten Stähler
Chirurgie pédiatrique
Médecin-chef
Dr Markus Bittel
Pédiatrie
Médecin-chef
Dr Rodo von Vigier
Médecins adjoints
Dr Regine Bitter
Dr Béatrice Frei
Chef de service
Dr Philippe Liniger
Chef de clinique
(médecin cadre suppléant)
Dr Reto Villiger
Médecin adjoint
Prof. Dr Christine Aebi
Médecins agréés
Dr Avihay Blumberg, Dr Jean Klingler
28 l 29
Département
Services médicaux
Responsable de
département/
économiste d’entreprise
Luca Todeschini
Responsable médical
Dr Claudio Jenni
Responsable des soins
Manfred Kleist
Anesthésie
Médecin-chef
PD Dr Karl Hampl
Pharmacie & laboratoire
Pharmacien-chef
PD Dr Thomas Zysset
Chefs de service
Dr Peter Bigler
Dr Dariusz Kwiatkowski
Dr Markus Schily
Technicienne en analyses
biomédicales responsable
Nadine Gerber
Urgences &
soins intensifs
Médecin-chef
Dr Claudio Jenni
Chef de service
Dr Marcus Laube
Bloc opératoire
Responsable
Dr Peter Bigler
Chargée de gestion
du bloc opératoire
Rosi Stanglmair
Radiologie
Médecin-cheffe
Dr Marianne Braunschweig
Physiothérapie
Chefs de service
Prof. Dr Zsolt Szücs
Dr Ursula Tesche
Responsable TRM
Renato Leuenberger
Responsable physiothérapie
George Pels
Soins
Fabian Schwab
Développement des soins
Déléguée
Yvonne Basile
Formation
Responsable
Barbara Spiegel
Formation continue
Responsable
Cornelia Willi
Disposition des lits
Responsable
Claudia Modugno
Transport interne des patients Responsable
Naser Demiraj
Conseil en diabétologie
Responsable
Corinne Widmer Lüdi
Ergothérapie
Responsable
Ina Zienteck-Krummrein
Diététique
Responsable
Karin Hangartner
Service social
Responsable
Monika Güntert
Aumônerie
Aumônier protestant
Eric Geiser
Aumônier catholique
Judith Bélat
Logopédie
Responsable
Monica Koenig-Bruhin
Ressources
humaines
Gestion des salaires
Responsable
Laurette Charmillot
Recrutement & développement des collaborateurs Responsable
Marianne Zumbach
Isabelle Spérisen
Gestion du temps de travail
Responsable
Andreas Fluri
Finances
Controlling
Responsable
Anita Berger
Comptabilité financière
Responsable
Fabrice Gurtner
Gestion des patients
Responsable
Jacqueline Wannier
Tarifs
Responsable
Rosemarie Noesberger
Urs Kellerhals
Exploitation
Paul Saxer
Direction
Bruno Letsch
HôtellerieResponsable
Andrea Krähenbühl
Informatique
Responsable
Laurent Juillerat
Gestion du matériel
Responsable
Bernhard Roder
Sécurité Responsable
Christian Grossenbacher
Technique & bâtiments Responsable
Fredy Wäfler
Codage ICD
Responsable
Dr. Monika Loeffel
Communication
Responsable
Marie-Pierre Fauchère
Développement
de l’entreprise
Responsable
Michael Stettler
Rahel Ammann
Physiothérapeute
Statistiques des patients
Patients stationnaires
Patients par discipline
Le nombre de patientes et patients
stationnaires a diminué de 93 per­
sonnes par rapport à l’année précédente. La durée moyenne de séjour
a de nouveau pu être réduite de
0,1 jour par rapport à l’année 2011.
Angiologie
32 Médecine interne (y c. rhumatologie dès 2012) 3 056 Médecine interne (gériatrie aiguë)
110 Pneumologie
27 Cardiologie invasive
130 Néphrologie
159 Rhumatologie
–
Total médecine (M 100)
3 514 26 3 018 97 25 116 157 41 3 480 21 6 23,1%
2 881 38 1,3%
86 13 13,4%
11 2
8,0%
264 14 12,1%
186 2
1,3%
77 – 41 –100,0%
3 526 34 1,0%
Chirurgie (y c. adipositas)
Orthopédie
Chirurgie de la main
Urologie
Chirurgie spinale
Total chirurgie (M 200)
2 777 981 17 408 46 4 229 3 016 1 103 15 461 –
4 595 2 939 – 239 1 147 – 122 25 2
379 – 53 –
46 4 490 – 366 Gynécologie
Obstétrique
Nouveau-nés en bonne santé
Total maternité (M 300)
713 1 091 889 2 693 731 1 071 891 2 693 659 –18 – 2,5%
1 093 20 1,9%
944 – 2 – 0,2%
2 696 –
0,0%
Pédiatrie
Chirurgie pédiatrique
Total Clinique pour enfants (M 400)
762 469 1 231 645 427 1 072 707 117 18,1%
424 42 9,8%
1 131 159 14,8%
–
–
1
1
300 109 409 310 135 445 (Le recul des patients stationnaires
est dû à de nouvelles prescriptions
régissant l’établissement des statistiques selon SwissDRG. Considéré
selon la méthode de calcul du système APDRG utilisée jusqu’en 2011,
en 2012, le nombre des patients
stationnaires a augmenté de 257
personnes par rapport à l’exercice
précédent.)
Ophtalmologie adultes
Total ophtalmologie (M 600)
ORL adultes
ORL enfants
Total ORL (M 700)
Sous-total patients stationn. aigus
Réadaptation gériatrique (M 950)
Patients longue durée (M 950)
Accompagnateur enfant
Total patients stationnaires1
Case-mix
Durée de séjour
Journées de séjour
2012 20112010
∆ 2012 / 2011
2
2
–1 –100,0%
–1 –
270 –10 – 3,2%
120 – 26 –19,3%
390 – 36 – 8,1%
12 076 12 286 12 235 – 210 221 108 39 201 28 22 – 7,9%
–11,1%
13,3%
–11,5%
–
– 8,0%
211 19 –
–1,7%
20 10,0%
80 285,7%
17 77,3%
12 444 12 537 12 465 – 93 – 0,7%
2012 20112010
Case-mix-index patients aigus selon APDRG
jusqu'en 2011; à partir de 2012 selon SwissDRG0.8842 0.8662 0.9003
–
Durée de séjour
∅ Durée de séjour aigu (recensement des nuits)5,6 5,6 5,7
∅ Durée de séjour total
5,8 5,96,0
Journées de séjour
Journées de séjour aigu (recensement des nuits) 67 064 69 098 69 926
Journées de séjour total
72 586 73 914 74 477
1
Durant l’exercice 2012, selon la nouvelle méthode de décompte statistique (SwissDRG), le Centre hospitalier
a traité 12 444 cas, ce qui correspond à 12 794 cas selon la méthode en vigueur jusqu’en 2011 (APDRG).
–
32 l 33
Patients ambulatoires
En 2012, nous avons soigné 54 355
patientes et patients en mode ambulatoire, soit 2432 patients de plus
que l’année précédente. Le nombre
de patients ambulatoires a ainsi
affiché une hausse de 4,7%.
Patients par discipline
201220112010
∆ 2012 / 2011
Angiologie
Médecine interne
Médecine interne, infectiologie
Médecine interne, service ambulatoire
Médecine interne, serv. méd. p. personnel
Endocrinologie/ diabétologie
Pneumologie adultes
Cardiologie invasive
Insuffisance cardiaque
Corfit adultes
Néphrologie
Oncologie
Gastroentérologie
Rhumatologie
Neurologie adultes
Le Drive
Memory Clinic «Résidence au Lac»
Gériatrie «Résidence au Lac»
Total Médecine (M 100)
87 4 354 283 485 62 535 456 1 376 15 126 497 769 119 20 1 578 80 174 2
11 018 99 4 260 271 605 77 344 343 536 13 133 527 684 74 40 1 316 98 173 14 9 607 92 –12 –12,1%
3 916 94 2,2%
250 12 4,4%
666 –120 –19,8%
71 –15 –19,5%
– 191 55,5%
75 113 32,9%
316 840 156,7%
24 2 15,4%
120 – 7 – 5,3%
525 – 30 – 5,7%
649 85 12,4%
102 45 60,8%
4 – 20 – 50,0%
1 404 262 19,9%
142 –18 –18,4%
140 1 0,6%
21 –12 – 85,7%
8 517 1 411 14,7%
Chirurgie
Adipositas (sép. dès 1.4.2012, avant chirurgie)
Conseils en stomathérapie adultes
Chirurgie orthopédique
Chirurgie de la main
Urologie
Proctologie Fast-track Chirurgie spinale (dès 1.5.2012)
Total Chirurgie (M 200)
6 064 6 069 6 378 – 5 – 0,1%
240 –
– 240 100,0%
159 156 159 3 1,9%
2 214 2 334 2 404 –120 – 5,1%
477 554 517 – 77 –13,9%
1 558 1 628 1 663 – 70 – 4,3%
301 319 529 –18 – 5,6%
27 24 45 3 12,5%
73 – – 73 100,0%
11 113 11 084 11 695 29 0,3%
Gynécologie/ consult. gynécologiques Gynécologie planning familial*
Obstétrique
Nouveau-nés en bonne santé
Total Maternité (M 300)
5 781 2 098 1 382 6
9 267 5 479 2 149 1 388 14 9 030 3 916 2 064 1 171 6
7 157 302 5,5%
– 51 – 2,4%
– 6 – 0,4%
– 8 – 57,1%
237 2,6%
Pédiatrie, fonction pulmonaire incl.
Chirurgie dentaire enfants
Chirurgie pédiatrique
Neuropédiatrie enfants
Total Clinique pour enfants (M 400)
4 599 74 4 830 473 9 976 4 431 54 4 785 492 9 762 4 062 82 4 713 479 9 336 168 3,8%
20 37,0%
45 0,9%
–19 – 3,9%
214 2,2%
Orthoptique/ périmétrie adultes
Ophtalmologie enfants
Orthoptique/ périmétrie enfants
Total Ophtalmologie (M 600)
611 4
106 721 687 2
99 788 672 5
90 767 – 76 –11,1%
2 100,0%
7 7,1%
– 67 – 8,5%
ORL adultes
ORL enfants
Total ORL (M 700)
28 295 323 20 311 331 11 313 324 8 40,0%
–16 – 5,1%
– 8 – 2,4%
Radiologie adultes
Radiologie enfants
Total Radiologie
5 781 572 6 353 5 996 601 6 597 6 709 – 215 – 3,6%
569 – 29 – 4,8%
7 278 – 244 – 3,7%
Cabinet d’urgences (médecins hospitaliers)
Cabinet d’urgences (médecins externes)
Autres adultes
Autres enfants
–
3 375 2 019 190 492 2 406 1 617 209 910 – 492 –100,0%
– 969 40,3%
1 258 402 24,9%
191 –19 – 9,1%
Total patients ambulatoires
* Sans les consultations suivantes dans le planning familial
54 355 51 923 47 433 2 432 6 211
5 974
4 662
237
4,7%
4,0%
Personnel
1
Collaborateurs 2012
2011
Diff. 2012/2011
11.6
28.7
35.2
9.1
13.3
2.1
Ärzte
Pflege
Medizinisch-technische und therapeutische Berufe
Verwaltung
Ökonomie
Technische Betriebe
11.6
28.7
35.2
9.1
13.3
2.1
Médecins
163148
Soins infirmiers
355
367
–12
Professions paramédicales
techniques et thérapeutiques
456
451
5
Administration
117117
Economat
149
171
– 22
28
27
1
1 268
1 281
–13
2012
2011
Diff. 2012/2011
Services techniques
Total
1
Postes à plein temps 15
140131
Soins infirmiers
241
256
–15
Professions paramédicales
techniques et thérapeutiques
304
308
– 4
Economat
Services techniques
Total
1 Sans
8785
130145
1 Soins
infirmiers
Pflege Ärzte 2 3 Professions
paraMedizinisch-­‐technische und therapeu5sche Berufe Pflege 4 médicales
techn.
5 Verwaltung et thérapeutiques
Medizinisch-­‐technische und therapeu5sche Berufe 6 Ökonomie Administration
Verwaltung Technische Betriebe Economat
Ökonomie Services techniques
Technische Betriebe 9
2
–15
25
24
1
927
949
– 22
le personnel en formation
Collaborateurs 2 selon
degré d’occupation et sexe
Hommes
dont à temps partiel
2012
2011
1 113
669
1 131
703
Total des collaborateurs
dont à temps partiel (%)
1 504
48,9
1 493
54,6
Y compris postes de formation et salaires horaires
Diff. 2012/2011
Ärzte
Pflege
Medizinisch-technische und therapeutische Berufe
Verwaltung
Ökonomie
Technische Betriebe
391362 29
67
112
– 45
Femmes
dont à temps partiel
2
Médecins
Ärzte – Médecins
Administration
Répartition en groupes professionnels
Ärzte
Pflege
Medizinisch-technische und therapeutische Berufe
Verwaltung
Ökonomie
Technische Betriebe
–18
– 34
11
– 5,7
22
4
30
44
11.6
28.7
35.2
9.1
13.3
2.1
Diagramm'tel 22% 44% 4% Hommes
Ärzte à temps plein
Hommes
Pflege à temps partiel
Femmes à temps plein
Medizinisch-­‐technische und therapeu5sche Berufe 30% Femmes à
Verwaltung temps partiel
Ökonomie Technische Betriebe 34 l 35
Collaborateurs selon âge et sexe, 2012
Classes
d’âge
Femmes
65 – 69
Hommes
60 – 64
55 – 59
50 – 54
45 – 49
40 – 44
35 – 39
30 – 34
25 – 29
20 – 24
15 – 19
7060 5040 3020 10 0 1020 3040 5060 70 8090100110120130140150160170
Collaborateurs selon nationalité
2012
Suisse
12321209
Allemagne
2011
Diff. 2012/2011
23
10596
9
Portugal
5165
–14
Espagne
19
France
1714
Italie
15
24
21
– 5
3
– 6
Kosovo
88
Autriche
7
Croatie
32
1
Monténégro
33
0
Pologne
11
Serbie
1
Turquie
10
Autres
11
4
4135
0
– 4
0
– 3
1
6
Total collaborateurs
1504
1493
11
Nombre de nations
39
32
7
Naguleswaran Muthiah
Cuisinier
36 l 37
QUA L I T É
La qualité – une idée, une représentation familière à chacun, un concept sur
toutes les lèvres. Indispensable dans le système de santé, incontournable dans
le quotidien hospitalier. Pourtant, il n’existe pas de réponse simple à la question
de savoir ce que l’on doit entendre par la notion de qualité, et en particulier par
la qualité des soins. Indicateurs chiffrés, valeurs prises à titre de comparaison,
séries chronologiques et seuils critiques – les instruments relevant de l’assurance
de la qualité ne décrivent jamais que des parcelles de la réalité. Parallèlement, les
dimensions dans lesquelles nous saisissons, appréhendons et décrivons la qualité
afin de l’optimiser progressivement, sont d’une grande diversité.
Au Centre hospitalier Bienne également, toutes les prestations sont placées sous
le signe d’une exigence élevée de qualité. Que nous améliorions les processus
par des itinéraires cliniques standardisés, que nous veillions avec la plus grande
attention à l’hygiène alimentaire dans la préparation des repas, que nous
renforcions la communication interpersonnelle avec nos patients ou que nous
créions des réseaux interinstitutionnels pour garantir le meilleur traitement possible
aux patientes atteintes d’un cancer du sein – nous œuvrons constamment en
faveur de la qualité.
Dans la perception des patients
Or, ce faisant, nos efforts sont toujours tendus entre une multitude de mesures
ciblées, d’une part, et la vision d’un tout pluridimensionnel, d’autre part. Ainsi,
au Centre hospitalier Bienne, nous accordons une attention toute particulière à la
satisfaction des patients. Car, pour savoir si nous sommes parvenus à atteindre la
qualité des prestations à laquelle nous aspirons, nous devons en définitive nous
référer à la perception qu’en ont nos patientes et nos patients.
Mesures de qualité de l’Association nationale pour le
développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ)
Soucieux d’assurer à ses patientes et patients la meilleure qualité médicale et de soins, le Centre hospitalier Bienne s’investit dans une amélioration permanente de ses processus. Pour ce faire, il procède à des
collectes de données sur de nombreuses questions et
de multiples thèmes, dans le but d’identifier les possibilités d’amélioration et d’engager consécutivement
les optimisations requises.
En 2012 également, le Centre hospitalier Bienne
a effectué l’ensemble des mesures prescrites dans
le contrat qualité national ou dans le plan de mesures de l’Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques
(ANQ). La réalisation des mesures de la qualité des
résultats, homogène dans toute la Suisse, a pour
objectif de documenter la qualité et de l’améliorer
en permanence. En 2012, les mesures suivantes
ont été effectuées:
– mesure des réhospitalisations potentiellement
évitables avec SQLape®
– mesure des réopérations potentiellement
évitables avec SQLape®
– mesure des taux d’infection après certaines
interventions chirurgicales selon les critères de
SwissNOSO
– mesure de la prévalence des chutes et du
décubitus (avec LPZ)
– mesure de la satisfaction des patients avec le
questionnaire cours ANQ
– nouveau: Registre suisse des implants SIRIS
Les résultats de ces mesures ne permettent
d’émettre aucune affirmation absolue. Avec les
valeurs caractéristiques calculées, il s’agit d’indicateurs à l’aide desquels il est possible de découvrir
un éventuel problème de qualité. Il est cependant
fréquent que l’existence réelle d’un problème ne
soit établie qu’après une analyse détaillée. Une sélection des résultats est présentée ci-dessous.
Réhospitalisations potentiellement
évitables
Une réhospitalisation est un événement lourd pour
les patientes et patients, surtout lorsqu’elle aurait été
potentiellement évitable. De plus, elle occasionne des
coûts supplémentaires. Le taux de réhospitalisation est
donc considéré comme un indicateur important de la
qualité de prestation des hôpitaux et des cliniques.
Cette information de base permet de tirer des conclusions sur la qualité des sorties et de prendre des décisions concernant d’éventuelles mesures d’amélioration.
Les réhospitalisations potentiellement évitables sont
recensées au moyen d’une méthode standardisée
(SQLape®) permettant de parvenir à des valeurs spécifiques de qualité en s’appuyant sur les données statistiques des hôpitaux. Pour des raisons méthodiques,
les évaluations des réhospitalisations effectuées durant
l’année sous revue 2012 concernent les prestations de
l’année civile 2010.
Selon SQLape®, une réhospitalisation est considérée
comme potentiellement évitable lorsque, primo, elle
est associée à un diagnostic déjà disponible lors du précédent séjour hospitalier, que, secundo, elle n’était pas
prévisible (imprévue) et, tertio, qu’elle a lieu dans les
30 jours suivant la sortie de l’hôpital. Les rendez-vous
de poursuite de soins et les séjours à l’hôpital répétés
et planifiés (par ex. dans le cadre de la thérapie d’un
cancer) ne sont pas pris en compte.
Pour le calcul des résultats, les taux observés sont mis
en regard avec les taux attendus. Le taux attendu est ce
faisant calculé sur la base du profil de risque du patient
hospitalisé en fonction de son âge, de son sexe, du
mode d’admission à l’hôpital (urgence ou non), d’une
hospitalisation au cours des six mois précédents et de
considérations médicales (maladies, opérations).
Pour l’interprétation des résultats, ce n’est pas le chiffre
des taux de réhospitalisation observés qui est déterminant mais l’écart entre valeur observée et valeur attendue. Dans l’idéal, la valeur observée sera inférieure ou
au moins située dans la fourchette du taux attendu.
38 l 39
Taux de réhospitalisation
CHB 2009 et 2010
Taux global de
réhospitalisation observé Taux global de
réhospitalisation attendu
(valeurs la plus basse
et la plus élevée, intervalle
de confiance de 95%)
Enquête nationale auprès des patients 2012
Données 2010 Données 20091
5,17%
5,57%
5,15%
5,58%
(4,77– 5,53%)
(5,17– 6,00%)
2
Nombre de cas considérés 89829316
1 Il
s’agissait ici de la première mesure suisse, dans un premier temps
facultative, de l’ANQ sur ce thème.
2 Sont
inclus dans les calculs tous les patients et patientes stationnaires,
y c. les enfants. Ne sont pas pris en compte les patients décédés, les
nouveau-nés en bonne santé, les patients transférés dans d’autres
hôpitaux et les personnes domiciliées à l’étranger.
Evaluation: pour les deux années, le taux observé de
réhospitalisation se situe dans l’intervalle de confiance
(95%) des valeurs attendues, ce qui constitue un résultat normal.
La satisfaction des patients au quotidien
Les mesures suivantes ont été décidées en 2012
pour promouvoir la satisfaction des patients:
• Pour une amélioration supplémentaire de la communication, les cours internes de communication
pour tous les collaborateurs en contact avec les
patients ont été évalués et revus. A compter du
printemps 2013, de nouveaux cours seront proposés.
• Le processus d’initiation et le transfert de con­
naissances pour les médecins assistants débutant
à l’hôpital sont évalués.
• Afin d’améliorer la coordination de l­ ’encadrement
des patients pour les cas complexes et d’organiser l’accompagnement de façon ciblée, un projet
pilote de case management a été lancé.
L’évaluation des prestations d’un hôpital par les patientes et patients – la satisfaction des patients – est un
indicateur de qualité important et reconnu. En 2012
également, le recensement de la satisfaction des patients a été réalisé à l’aide du questionnaire court développé par l’ANQ. Est pris en compte l’ensemble des
patientes et patients (≥ 18 ans) sortis du Centre hospitalier Bienne en septembre 2012.
Indice de satisfaction
Résultats des mesures de 20122011
l’enquête 2011 et 2012 au CHB (valeur moyenne)1 (valeur moyenne)1
Choisiriez-vous de revenir dans
notre hôpital pour une prise en
charge similaire?
8,888,64
Que pensez-vous de la qualité
des soins que vous avez reçus?8,72 8,55
Lorsque vous avez posé des
questions aux médecins, avez-vous
reçu des réponses compréhensibles?
8,88
8,60
Lorsque vous avez posé des questions
aux infirmier(ère)s, avez-vous reçu
des réponses compréhensibles?
8,69
8,53
Estimez-vous que le personnel
hospitalier vous a traité(e) avec
respect et a préservé votre dignité?
9,13
9,20
1
10 = plus grande valeur possible,
0 = plus petite valeur possible pouvant être cochées par les patients.
Entre 2011 et 2012, la satisfaction des patients s’est légèrement améliorée pour chacune des cinq questions.
Satisfaction des patients – autres évaluations
Enquête avec le Patient’s Experience
Questionnaire (PEQ) 2012
Echos positifs et critiques dans les questionnaires 2009 - 2012 (en %)
Lob und Kritik in Fragebögen 2009 - 2012 (%-Anteile)
Echos positifs dans
Echos
critiques dans les questionnaires
Lobles
in questionnaires Fragebögen
Kritik
in Fragebögen
Satisfaction des patients PEQ1
Satisfaction vis-à-vis du traitement
médical 2 (échelle 1)
20122011
5,2
5,2
5,2
5,2
Satisfaction vis-à-vis de l’organisation,
du management et du service pendant
le séjour à l’hôpital 4 (échelle 3)
5,1
5,1
Nombre de retours
714708
= satisfaction maximum, 1 = satisfaction minimum.
2 Valeur
moyenne de quatre questions, par ex. concernant la prise en
compte des souhaits, les relations des médecins avec les patients ou
l’information par les médecins
3 Valeur
moyenne de quatre questions, par ex. concernant la prise en
compte des souhaits, les relations du personnel soignant avec les patients ou l’information par le personnel soignant
4
Valeur moyenne de cinq questions concernant les délais d’attente, l’organisation de l’admission et de la sortie, la propreté et les repas.
Enquête interne continue auprès des patients
En plus des recensements évoqués plus haut, l’ensemble des patients ont également pu évaluer leur
séjour à l’hôpital en 2012 à l’aide d’un questionnaire
interne et y exprimer leurs expériences personnelles ou
leurs propositions d’améliorations.
Retours des patients
par le biais d’un questionnaire 2012
Nombre de questionnaires reçus
1166 11991117
dont avec l’évaluation
«excellent» ou «bon»1
dont avec un commentaire
2011
2010
89,8%86,9%88,6%
77% 78%79%
Pourcentage de commentaires critiques 31,6% 31,4% 25,3%
1
90%
26.0
25.3
74.0
74.7
2009
2010
80%
31.4
31.6
68.6
68.4
2011
2012
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Jahr
Satisfaction vis-à-vis des soins et
de l’encadrement 3 (échelle 2)
1 6
Lob und Kritik in Fragebögen (%-Anteile)
100%
De sorte à disposer, en plus de l’enquête nationale,
d’informations plus détaillées sur la satisfaction des patients, une enquête a de nouveau été réalisée durant
l’année sous revue au moyen du Patient’s Experience
Questionnaire (PEQ), en collaboration avec l’institut de
mesure hcri AG de Zurich.
Echelle d’évaluation: excellent / bon / satisfaisant / insatisfaisant /
mauvais / très mauvais
La satisfaction moyenne des patients est restée forte
Die durchschnittliche Zufriedenheit der Patientinnen und Patienten blieb auch
en 2012 également. Comparé à l’année précédente, la
Allerdings ist der Anteil der kritischen Kommentare erneut leicht gestiegen. M
proportion des avis critiques est demeurée constante.
auf eine generell erhöhte Sensibilisierung der Patienten für Qualitätsfragen zu
Les retours des patients sont collectés et exploités sta-
Die Rückmeldungen der Patientinnen und Patienten werden von der Patiente
tistiquement par le service de conseils aux patients. La
gesammelt und statistisch ausgewertet. Die Verantwortliche leitet die Komme
responsable transmet les commentaires et propositions
an die zuständigen Stellen weiter. Sie spielt auch eine zentrale Rolle im Besc
des patients aux services compétents. Elle joue égaleIm Berichtsjahr wurden 146 neue Beschwerden bearbeitet (2011: 142). Aufgru
ment un rôle central pour la gestion des réclamations.
rückmeldungen wurden 2012 zusätzliche Massnahmen getroffen, z.B. wurden
Au cours de cet exercice, 146 nouvelles réclamations
Informationsunterlagen für Angehörige und Patienten angepasst.
(2011: 142) ont été traitées. Sur la base des retours
des patients, des dispositions supplémentaires ont été
prises en 2012. Entre autres, différents documents desMassnahmen
für eine erhöhte Patientensicherheit
tinés aux patients et à leurs proches ont été revus et
adaptés.
Haemovigilance
– ein Meldesystem für die sichere Transfusion vo
Trotz aller Sicherheitsmassnahmen, die im Spitalalltag bei der Herstellung, Te
chung von Blut und labilen Blutprodukten getroffen werden, kann es in Einzel
ten Reaktionen wie z. B. Fieber oder Blutdruckabfall kommen.
Um die Qualitätssicherung zu gewährleisten, besteht in der Schweiz bei Ereig
menhang mit der Verabreichung von Blut und labilen Blutprodukten eine Meld
Schweizerische Heilmittelinstitut Swissmedic. Dieses Überwachungssystem –
emovigilance – umfasst die gesamte Transfusionskette. Es erfasst und analys
unerwünschte
Vorkommnisse vor, während und nach der Verabreichung mit d
Lien
heit der Transfusionstherapie zu verbessern. Aufgrund von Rückmeldungen v
die Spitäler können spitalintern Verbesserungsmassnahmen getroffen werden
Chaque année, le Centre hospitalier Bienne publie un
rapport de qualité
détailléjährlich
selon les
directives
du grouIm Spitalzentrum
Biel werden
mehrere
Tausend
labile Blutprodukte tra
belle).
Die Einhaltung
der gesetzlichen
Qualitätssicherungsanforderungen
(v.a
pement
«Développement
de la qualité
dans les hôpiwirdtaux
durch
interne
überwacht. S
deeine
soins
aigusinterdisziplinäre
du canton de Transfusionskommission
Berne» (QABE). Le
che die Mitarbeitenden regelmässig für die Problematik sensibilisiert sowie Em
rapport peut être téléchargé sur le site web du Centre
Swissmedic oder anderen relevanten Stellen intern kommuniziert und umsetz
hospitalier Bienne: www.hopital-bienne.ch > Notre entreprise > Publications (PDF).
Hämovigilance-Meldungen
des SZB
Macintosh
HD:Auftraege_MAC:2013:04_April_2013:13100_szb_gb12_layout:GB2012:Texte:Qualität_Zahlenteil_1403
_Satz.doc
Seite 5
40 l 41
Dispositions pour augmenter la sécurité des patients
Rapports sur les incidents (CIRS)
La plupart des cliniques du Centre hospitalier Bienne
utilisent le système de rapports d’erreurs CIRS (Critical Incident Reporting System) depuis 2005 déjà. Ce
système informatisé permet d’enregistrer les incidents
ayant mis en danger un patient ou qui auraient pu
le faire. Le CIRS sert toutefois uniquement à prévenir
accidents et dérangements futurs. Il s’agit donc d’un
système d’alerte précoce qui peut aider à détecter des
points faibles des systèmes et des processus.
Durant l’année sous revue, le logiciel a été actualisé tant
du point de vue technique qu’au niveau du contenu, et
une interface avec le CIRRNET a été intégrée. Le CIRR­
NET (Critical Incident Reporting & Reacting Network)
est un système reconnu de déclaration des erreurs exploité par la Fondation pour la sécurité des patients.
Depuis 2006, les rapports d’erreur en provenance des
hôpitaux suisses sont rassemblés sur cette plateforme.
Un réseau d’experts identifie dans les messages d’erreur les problèmes importants au niveau interrégional
et élabore des recommandations d’action pour y faire
face. Ces recommandations sont diffusées sur le plan
national et international et utilisées sur place pour apporter des améliorations concrètes. A partir de 2013, le
Centre hospitalier Bienne est rattaché au réseau CIRR­
NET, ce qui lui permettra d’accéder à une précieuse
source d’information supplémentaire pour l’amélioration de la sécurité des patients.
En 2012, moins de cas relevant du CIRS ont été enregistrés dans les cliniques du Centre hospitalier Bienne par
rapport à l’année précédente (2012: 183; 2011: 262).
Les saisies les plus fréquentes (57%) concernaient une
fois encore la médication et/ou la prescription. Le fait
que les erreurs de médication soient citées le plus souvent correspond au résultat d’études scientifiques.
Hémovigilance – système d’annonce pour une
transfusion sûre de produits sanguins
En dépit des mesures de sécurité engagées dans le quotidien hospitalier pour la préparation, le test et la transfusion de sang et de produits sanguins labiles, il peut se
produire occasionnellement des réactions indésirables
comme de la fièvre ou une chute de tension artérielle.
Afin de garantir l’assurance de la qualité, il existe en
Suisse, pour les incidents en lien avec l’administration
de sang et de produits sanguins labiles, une obligation
d’annonce à l’Institut suisse des produits thérapeutiques Swissmedic. Ce système de surveillance – dit
«hémovigilance» – englobe l’ensemble de la chaîne
transfusionnelle. Il saisit et analyse les événements inattendus ou indésirables avant, pendant ou après l’administration, afin d’améliorer la sécurité de la thérapie
transfusionnelle. Les retours de Swissmedic aux hôpitaux permettent d’engager des mesures d’amélioration
en interne dans les hôpitaux.
Le Centre hospitalier Bienne transfuse chaque année
plusieurs milliers de produits sanguins labiles (cf. tableau). Le respect des exigences légales d’assurance
qualité (avant tout la loi sur les produits thérapeutiques)
est surveillé par une commission interdisciplinaire interne. Cette dernière sensibilise régulièrement les collaborateurs à la problématique mais aussi communique et
met en œuvre en interne les recommandations de Swissmedic ou d’autres instances pertinentes.
Annonces d’hémovigilance du CHB
Total des produits sanguins administrés
Nombre d’annonces d’hémovigilance
à Swissmedic
2012
3246
2011
3129
4
4
Selon Swissmedic, le taux d’annonce moyen global
2011 pour la Suisse s’est monté à 3,9 annonces (y c.
near misses) pour 1000 transfusions.
La sécurité des transfusions au quotidien
• Double analyse des groupes sanguins avant l’administration de sang ou de produits sanguins labiles, afin de garantir que le patient reçoive du
sang conservé du bon groupe sanguin.
• Actualisation périodique du concept transfusionnel interne basé sur l’évidence scientifique.
• Mise en œuvre et surveillance des mesures prescrites par l’office du pharmacien cantonal concernant le stockage correct de produits sanguins
dans la banque du sang de l’hôpital.
Sécurité alimentaire l Une vigilance permanente
Contrôler, c’est bien, multiplier
les contrôles, c’est mieux. Gérer
des aliments dans un hôpital
signifie plus que préparer des
repas et des menus de régime
savoureux. Une densité élevée
des contrôles selon un concept
issu de la recherche spatiale
ainsi que la restructuration et
l’extension des infrastructures
de la restauration garantissent
un contrôle élevé de la qualité
au Centre hospitalier.
Un concept dit HACCP («Hasard
Analysis Critical Control Points»)
– autrement dit «analyse aléatoire
de points critiques» –, voilà qui ne
met pas vraiment l’eau à la bouche.
Développé à l’origine par la NASA
pour garantir la qualité lors de
l’élaboration des aliments destinés
aux astronautes, ce concept a également été mis en œuvre au Centre
hospitalier Bienne. Il s’applique à
chaque étape de la transformation
d’un aliment, depuis sa livraison
jusqu’à son élimination.
«Il existe des domaines qu’il con­
vient d’observer avec beaucoup
d’attention», explique Andrea Krä­
henbühl, responsable de l’hôtellerie. «Chaque aliment qui nous est
Andrea Krähenbühl
Responsable de l’hôtellerie
livré est transféré de l’emballage
du fournisseur dans un récipient
appartenant à l’hôpital. Il s’agit
là en même temps d’un contrôle
approfondi de la qualité. Dans
le cas de transport frigorifique,
on contrôle la température de
réfrigération: ce qui est livré à
des températures supérieures à
cinq degrés est immédiatement
retourné.»
Frais et chaud
«Nous travaillons selon le principe ‹Cook and Serve›, c’est-àdire que tout est préparé à la
minute», explique encore Andrea
Krähenbühl. «Avec 300 menus
par repas, on ne peut pas éviter
de précuire dans une certaine
mesure. La difficulté consiste à
refroidir les aliments aussi vite
que possible au-delà de la zone
de température critique située
entre 65 et 5 degrés. A l’intérieur
de cette zone, le risque est grand
de voir se développer des germes.
C’est pourquoi nous soumettons
les aliments à une congélation
choc. De plus, les mets précuits
doivent être retravaillés dans
l’espace de 24 heures ou être
éliminés en cas de non-emploi.»
La restructuration de la cuisine a
constitué un gros progrès pour la
livraison des repas dans les départements. «Chaque repas parvient
maintenant au département sur
un réchaud à induction. L’énergie
emmagasinée dans ce réchaud
maintient le repas au chaud
jusqu’à une heure à 65 degrés.»
Contrôles
Pour que toutes les mesures
d’hygiène et de qualité requises
soient effectivement respectées,
des contrôles sont opérés en
permanence. Cela commence
par des contrôles quotidiens de
routine. Ensuite, la restauration
se soumet quatre fois par an à un
audit externe, à quoi s’ajoutent
des contrôles cantonaux. «Il faut
sans cesse rappeler que nous ne
travaillons pas dans une cuisine
de collectivité normale, mais dans
un environnement hautement
sensible. C’est pourquoi toute
réclamation éventuelle nous fournit l’occasion d’aborder à nouveau notre situation particulière»,
déclare Andrea Krähenbühl, qui
souligne encore les éléments clefs
de l’assurance qualité dans l’environnement hospitalier: «Rester
vigilant, se contrôler sans cesse et
vérifier sans cesse les processus.»
Centre du sein de l’Aar l
Accroître les chances
42 l 43
Le type de cancer le plus fré­
quent chez la femme est le
cancer du sein. Afin de garantir
à toutes les femmes des cantons
de Berne, du Valais et de Soleure
une prise en charge optimale,
huit hôpitaux – dont le Centre
hospitalier Bienne en tant que
membre fondateur – forment
depuis 2006 le Centre du sein
de l’Aar. Car la pose du diagnos­
tic et le traitement du cancer
constituent une tâche inter­
disciplinaire qui réclame une
grande expérience. En affinant
les traitements et en pratiquant
résolument l’échange du savoir,
on accroît constamment les
chances de traitement efficace
chez les femmes concernées.
Les hôpitaux du Centre du sein de
l’Aar se sont dotés d’une charte
de qualité. L’un des critères retenus stipule que chaque opérateur
doit réaliser entre 30 et 50 interventions. Combien d’opérations
effectuez-vous chaque année?
Prof. Dr Uli Herrmann: Au Centre
hospitalier Bienne, nous traitons
chaque année 100 cas, dont 80 à
90 sont nouveaux. Je suis présent
lors de chaque intervention, même
lorsque je n’opère pas personnelProf. Dr Uli Herrmann
Médecin-chef, clinique de gynécologie
et obstétrique
lement. Il s’agit en effet aussi de
transmettre à nos jeunes collègues
les connaissances et le savoir-faire.
Un autre critère réside dans
l’échange d’expérience entre les
hôpitaux. Comment fonctionne-t-il?
Nous nous réunissons quatre fois
par an pour procéder à un échange
de vues. Mais ce qui est beaucoup
plus important et plus utile au
quotidien, c’est la mise en réseau
électronique. Elle va au-delà du
Centre du sein de l’Aar. Il n’existe
guère de maladie dont le traitement
soit aussi bien documenté, dont les
processus soient aussi bien contrôlés que le cancer du sein. Nous
nous contrôlons donc réciproquement, et tout écart par rapport à la
norme de qualité est aussitôt repéré
– et bien entendu corrigé.
Qu’est-ce qui a changé ces dernières années en termes de
diagnostic?
Il n’y a plus eu de bond en avant,
comme avec l’introduction de
l’imagerie par résonance magné-
tique (IRM). Globalement, toutes les
techniques de pose du diagnostic –
de la mammographie à l’échographie – ont toutefois enregistré
d’énormes progrès qualitatifs au
cours de ces dix dernières années.
Quand utilise-t-on telle technique
ou telle autre?
Avant de recourir à une technique
donnée, il y a l’entretien, suivi d’un
examen. Les principaux points à
déterminer sont les suivants: Quel
est l’âge de la patiente? Quels sont
ses troubles? Cette femme fait-elle
partie d’un groupe à risque? Cela
donne une première idée. Nous
procédons en outre à une échographie. Si le résultat n’est pas clair,
nous réalisons une mammographie,
et nous disposons aussi de l’IRM
comme autre méthode.
Pourquoi autant d’étapes?
Il y a des tumeurs que l’on sent au
toucher, mais qu’on ne peut pas
voir. Et il y a des tumeurs que l’on
peut voir, mais que l’on ne sent pas.
Chez une femme jeune, le tissu du
sein est encore si dense qu’il est
difficile de porter un avis. La mammographie permet de voir s’il s’agit
d’une tumeur ou seulement de
microcalcifications dans les canaux
galactophores. L’échographie et la
mammographie se complètent pour
poser le diagnostic. Si une biopsie –
un prélèvement ciblé de tissu au
moyen d’une aiguille creuse – est en
outre indiquée, nous obtenons des
renseignements supplémentaires.
Mais, lors de toutes ces étapes, nous
devons veiller à ne pas soumettre
les femmes à des surdiagnostics, car
ce serait pour elles une contrainte
supplémentaire, souvent inutile.
Les radiographies et les clichés IRM
sont toujours évalués par deux
spécialis­tes, car cela réclame le
regard acéré du radiologue. Et le
pathologiste nous livre des informations sur les échantillons tissulaires.
A ce stade, nous pouvons délivrer
environ les deux tiers des femmes
examinées de la crainte d’un cancer.
Quand l’oncologue intervient-il?
Seulement une fois que le diagnostic a établi de manière indiscutable
que l’on est en présence d’un can­
cer. Ensuite, il s’agira d’en définir
exactement la nature. Il existe un
nombre considérable de types
de cancer, de taille et de forme
variables. C’est seulement à partir
du moment où l’on a établi la fiche
signalétique de la tumeur que nous
pouvons proposer un calendrier de
traitement à la patiente.
suivie d’une radiothérapie. Pour
la chimiothérapie, on a atteint
une telle précision que l’on peut
instaurer un traitement ciblé pour
presque chaque type de tumeur. Le
traitement le meilleur possible est
débattu de manière approfondie
dans le cadre d’une séance interdisciplinaire dite tumorboard. Ici se
réunissent une vingtaine de spécialistes de toutes les disciplines, qui
sont impliqués dans le traitement.
Le tumorboard a pour fonction
de trouver la meilleure stratégie
thérapeutique possible. Celle-ci
est alors présentée à la patiente,
et toutes les étapes ainsi que ses
conséquences lui sont expliquées.
Car, en définitive, c’est à elle-même
qu’il revient de choisir.
La patiente peut-elle saisir toutes
les conséquences médicales?
Toute patiente intègre progressivement sa maladie. Elle s’informe, et
peut ainsi aussi intervenir. Il existe
très peu de tumeurs très agressi­
ves qui nécessitent un traitement
immédiat. Habituellement, on
dis­pose jusqu’à trois semaines de
temps pour réfléchir à une intervention ou à une chimiothérapie. Il est
Auparavant, le diagnostic de cancer
était presque synonyme d’ablation
du sein, et la chimiothérapie constituait une énorme épreuve pour
l’organisme. Est-ce toujours le cas?
Aujourd’hui, l’on procède le plus
souvent à une intervention conservatrice du sein. L’opération est
Tumorboard
très important de faire comprendre
à la patiente qu’elle n’a commis
aucune erreur, qu’elle ne doit pas
se sentir coupable d’avoir développé un cancer. Il est tout aussi
important de lui redonner confiance
en elle-même après un traitement
réussi. Elle doit reconstituer ses
défenses et apprendre à être de
nouveau en bonne santé, au lieu
de se vivre le reste de sa vie comme
quelqu’un d’en partie malade.
Vous-même et la patiente êtes
soutenus dans toutes ces étapes
thérapeutiques par une «breast
care nurse», autrement dit par une
infirmière spécialisée dans le cancer
du sein. Quelle est sa fonction?
Un traitement suscite beaucoup
de questions: Est-ce que je peux
prendre des bains de soleil après
une chimiothérapie? Comment
gérer la perte de mes cheveux?
Quelle est la meilleure stratégie? Il
existe un nombre infini de questions liées à la vie quotidienne.
L’infirmière spécialisée apporte un
accompagnement tout à la fois
psychologique et médical; elle complète ainsi notre prise en charge
clinique.
Communication avec les patients l
Une oreille attentive et aiguisée
44 l 45
L’échange, le dialogue, déter­
mine bien des décisions de
notre vie quotidienne. Dans
la situation d’exception que
représente un séjour à l’hôpital,
la communication revêt d’autant
plus d’importance. Les soignants
jouent en l’occurrence un rôle
tout particulier, car ils sont en
contact permanent avec les
patients et ont une grande part
dans la qualité que ces derniers
perçoivent et dans la confiance
qu’ils ressentent.
Nous communiquons tous, en permanence. Mais savons-nous comment une information a réellement
été perçue par notre interlocuteur?
A l’hôpital, la communication va
bien au-delà de la seule transmission de l’information. Une communication réussie est facteur de
confiance et peut aider à dissiper
les craintes et la désorientation.
C’est pourquoi, pour chaque soi-
Susanne Fink
Responsable des soins,
département Chirurgie
Rula Selo
Assistante en soins et
santé communautaire
gnant et chaque collaboratrice ou
collaborateur nouveau venu appelé
à être en contact avec les patients
au Centre hospitalier Bienne, un
cours de communication est prévu
au programme.
En tant qu’assistante en soins
et santé communautaire dans la
clinique de chirurgie, Rula Selo
a appris les règles de base de la
communication dès sa période
de formation: «Cela commence
par l’attitude à choisir vis-à-vis
du patient. A cela s’ajoutent des
choses simples, comme regarder le
patient dans les yeux lorsqu’on lui
parle ou toujours le laisser s’exprimer. Le sens des besoins spécifiques
d’un patient s’accroît au fur et à
mesure que l’on gagne en expérience professionnelle.»
Ecouter, demander, répéter
Pour être certain qu’une information a bien été perçue, on peut
utiliser une astuce toute simple:
la répétition systématique ou la
reformulation de ce qui a été dit.
Susanne Fink, responsable des
soins au département Chirurgie,
explique: «La technique de la reformulation est utilisée dans les deux
sens. D’une part, je fais répéter au
patient ce que j’ai exprimé comme
souhait, livré comme information
ou donné comme consigne. D’autre
part, je répète encore une fois avec
mes propres mots ce que le patient
m’a dit. Peu importe que ce soit
une critique ou une simple observation. Cette technique de communication est aussi un signe d’estime,
car le patient note ainsi que je l’ai
vraiment écouté.»
Au chevet du patient, c’est souvent
le soignant qui se voit confronté
avec les questions et les angoisses
des malades. Peut-il et doit-il
répondre à toutes les questions
qu’on lui pose? «Non, pas à
toutes», déclare Madame Selo.
«Je peux répondre aux questions
qui concernent les soins, mais s’il
s’agit d’une information médicale,
celle-ci doit venir du médecin.»
Faire preuve de sensibilité est également indiqué lorsque le patient
vient d’un milieu culturel étranger.
«Là, je fais doublement attention
à qui je transmets quelle information et à quel moment. En cas de
doute, je demande conseil à mes
collègues ou à mes supérieurs.» Il
suffit souvent d’un peu d’intuition
et de diplomatie pour expliquer,
par exemple, qu’en Suisse ce n’est
pas l’habitude que la famille élargie
se retrouve chaque jour au grand
complet au lit de son parent.
Bilinguisme actif
Biel-Bienne: Ce nom seul suffit à
dire que, dans cette ville – et par là
même aussi dans son hôpital –, le
bilinguisme est une réalité vécue. A
cela viennent s’ajouter bon nombre
d’autres langues et modes de vie,
car Bienne accueille des personnes
de toutes les régions du monde.
Qu’en est-il dès lors des barrières de
langue et de culture? «Nous nous
efforçons de recruter des collaborateurs bilingues», explique Susanne
Fink. De plus, au Centre hospitalier,
tout collaborateur en contact avec
les patients est tenu de maîtriser
activement les deux langues de
la région. Celle ou celui qui ne le
fait pas encore sera encouragé de
manière ciblée et invité à suivre un
cours de langue. «Nous souhaitons que nos patients puissent se
faire comprendre dans leur langue
maternelle. Ils doivent se sentir en
sécurité et en de bonnes mains.»
Afin de favoriser le bilinguisme des
équipes de soins, l’on constitue
aussi souvent des tandems linguistiques dans lesquels travaillent
des soignants de diverses langues
maternelles.
S’agissant de patients d’autres
langues maternelles, l’on s’efforce
dans la mesure du possible de
clarifier la situation en amont du
séjour à l’hôpital, lors des examens
préalables, avec l’aide d’interprètes.
«Si nécessaire, nous pouvons avoir
recours aux services d’un interprète
interculturel», précise Susanne
Fink. «Nous sommes conscients du
fait que la communication butte
souvent moins sur des barrières
linguistiques que sur des barrières
culturelles.»
Une situation d’exception
Etre attentif à la façon de communiquer ne met toutefois pas
encore automatiquement à l’abri
des malentendus et des divergen­
ces d’opinion entre patient et
soignant. A cet égard, comme le
dit Susanne Fink: «En particulier
chez les patients au long cours, il
peut arriver que les rapports avec le
soignant dérapent au fil du temps.
Il suffit le plus souvent de déplacer
pour un temps les collaborateurs
pour détendre la situation.»
«Mais il existe aussi des situations
où nous ne pouvons pas faire
grand-chose. Il nous faut simplement l’accepter», souligne Rula
Selo. «J’ai un patient dont je sais
d’ores et déjà qu’il n’acceptera
pas plus de faire une petite promenade avec moi qu’il n’acceptera l’infusion de fleurs d’oranger
que je lui propose. Mais cela ne
m’empêche pas de la lui proposer
chaque jour avec la même gentillesse. Je ne me laisse pas déstabiliser par son ‹non merci!› quotidien. Lorsqu’il tire ostensiblement
le rideau de son lit, je ne le prends
pas non plus à titre personnel. Je
sais que chaque patient se trouve
ici dans une situation d’exception,
qui rend parfois aussi quelque
peu susceptible.»
Itinéraires cliniques l
Hôpital et patient font preuve de conséquence
46 l 47
Depuis janvier 2012, les hôpitaux
et les cantons facturent leurs
coûts selon le système SwissDRG
des forfaits par cas. L’une des
conséquences qui en résulte est
que les processus de traitement
internes à l’hôpital doivent être
passés au crible jusque dans les
moindres détails et, pour partie,
restructurés. Chaque traitement
nécessite donc des directives
précises pour les soins infirmiers,
le médecin, l’administration et le
patient.
«Un itinéraire clinique est un
guide pratique pour les employés
de l’hôpital et une garantie de
la qualité vis-à-vis des patients»,
explique le professeur Urban Laffer,
directeur médical. «Un tel itinéraire commence parfois déjà avant
même l’hospitalisation. On définit
des examens préalables ou l’on
pose des conditions, telles que des
consultations spécifiques – concernant l’anesthésie, par exemple. Le
traitement du patient à l’hôpital est
fragmenté en segments, de sorte
que chaque intervenant – médecin,
soins infirmiers, laboratoire, thérapeute – sait exactement quand il
doit pratiquer un acte et lequel. Il
en résulte en définitive une sorte
de liste de contrôle qui garantit une
grande sécurité au patient, parce
Prof. Dr Urban Laffer
Directeur médical
qu’aucune étape du traitement
n’est omise ou oubliée. Pour le
patient lui-même, la documentation
de cet itinéraire offre une compréhension aussi globale que possible
du traitement et des soins qu’il
reçoit, et définit en même temps le
rôle et la tâche qui vont lui revenir
pendant son séjour à l’hôpital.»
Documentation et transparence
Le travail sur les itinéraires cliniques
a commencé dès 2011. «Nous
avons choisi le traitement d’une
vésicule biliaire comme test», ex­
plique le professeur Laffer. «L’expé­
rience tirée de cet itinéraire test a
été prise en compte au cours de
l’exercice écoulé dans l’élaboration
de quinze autres itinéraires, et cinq
itinéraires supplémentaires seront
conçus cette année.» Trente traitements sur les 50 les plus fréquents
doivent être ainsi analysés et documentés. Chacun de ces itinéraires
est décrit dans un dépliant ou une
brochure à l’intention des patients.
L’élaboration d’itinéraires cliniques
est la conséquence directe de
l’in­troduction des forfaits par cas
SwissDRG (Swiss Diagnosis Related
Groups). Le nouveau système de
facturation entre hôpital et canton définit un traitement minimal
et un traitement maximal pour
chaque maladie. «Les DRG nous
contraignent, nous autres médecins, à considérer non seulement
l’aspect médical de notre travail,
mais également l’aspect économique», explique le professeur Laffer. «En même temps, ils montrent
au patient comment il peut et
doit contribuer activement à son
traitement. Lorsque, par exemple,
on exige d’un point de vue thérapeutique que le premier souper
après l’opération soit déjà pris à
table, le patient devrait se soumettre à cette injonction. Il apprend
aussi dans la documentation qui lui
est remise pourquoi, par exemple,
il doit rester trois jours ou pourquoi il ne peut être pris en charge
que huit jours au maximum.» Et
n’y a-t-il aucune exception? «Si,
mais seulement pour des raisons
médicales», explique Urban Laffer.
«Les DRG changent non seulement
la vie à l’hôpital, mais également
la vie des patients. Et l’instauration
de l’itinéraire clinique a pour but
d’apporter de la transparence et de
documenter la réalité.»
Fritz Habegger
Menuisier
48 l 49
FI NA NC E S
Le nombre de patients ayant fréquenté le Centre hospitalier Bienne a enregistré
une évolution légèrement positive en 2012. Alors qu’il avait tendance à stagner
dans le secteur stationnaire, il a à nouveau affiché une hausse réjouissante dans
le secteur ambulatoire.
Par rapport à l’année précédente, les recettes ambulatoires se sont en conséquence
accrues de 7,0 mio de francs. Cela a permis, d’une part, de compenser le recul
significatif des recettes provenant du contrat de prestations passé avec le canton
et, d’autre part, d’atténuer la baisse des recettes stationnaires, à laquelle il fallait
s’attendre après de nouvelles baisses de tarifs. Au total, les produits d’exploitation
ont progressé de quelque 0,7 mio de francs par rapport à l’année précédente.
Les charges d’exploitation ont enregistré une légère progression de 2,9 mio de
francs. Les charges totales incluent toutefois également les provisions au titre
d’investissements ultérieurs pour un montant de 7,3 mio de francs. Dans le canton
de Berne, les investissements relèvent en effet de la responsabilité des hôpitaux
depuis le 1er janvier 2012.
Une préoccupation importante du Centre hospitalier Bienne durant l’année sous
revue a été de garantir l’équilibre financier de sa fondation de prévoyance à
long terme. Le fait que les comptes annuels aient été clôturés par une perte de
1,4 mio de francs est dû pour une part non négligeable à la constitution d’une
provision de 3,0 mio de francs pour faire face à un changement de primauté. Sans
cet investissement important dans la prévoyance vieillesse de ses collaborateurs,
l’hôpital aurait obtenu une clôture des comptes positive pour cet exercice exigeant.
La tendance à la baisse des prix pour les prestations stationnaires se poursuit; les
conditions cadres restent difficiles. Grâce à la compétence de ses collaborateurs et
à la rentabilité améliorée de l’entreprise, le Centre hospitalier Bienne est toutefois
convaincu de pouvoir relever avec succès les défis des années à venir.
Comptes annuels
Actifs en CHF
Des explications concernant le ­bilan
se trouvent à partir de la page 59.
Actifs circulants
Liquidités
31.12.2012
31.12.2011
26 935 459
21 450 015 11.2
23 744 301
18 629 765 11.3
2 385 459
2 572 701 11.4
419 484
414 154 11.5
Notice no
Bilan
Créances résultant de livraisons et prestations
– envers des tiers
– envers le canton Autres créances
– envers des tiers
– envers des sociétés apparentées
82 710
87 684
Créances envers les fonds
– résultant d’investissements non décomptés
0
225 000 11.6
Stocks
4 382 776
4 457 436 11.7
Actifs de régularisation
1 970 307
1 533 279 11.8
Total actifs circulants
59 920 496
49 370 034
Actifs immobilisés
Immobilisations financières
– Titres
12 355
12 855
3
2
12 358
12 857
– Immobilisations en cours
8 428 058
8 921 694
– Biens immobiliers
2 758 070
513 014
– Biens mobiliers
4 899 064
5 080 529
73 924
89 794
5 822 950
5 270 094
– Installations informatiques
155 256
415 459
– Valeurs immatérielles
889 178
424 130
0
0
– Participations
Total immobilisations financières
Immobilisations
– Véhicules
– Installations médico-techniques
dont leasings
Total immobilisations
23 026 500
20 714 714 11.9
Total actifs immobilisés
23 038 858
20 727 571
Total actifs
82 959 354
70 097 605 11.1
Passifs en CHF
31.12.2012
31.12.2011
Notice no
50 l 51
Fonds étrangers
Fonds étrangers à court terme
Dettes résultant d’achats et prestations de service
– envers des tiers
– envers des sociétés apparentées
9 314 018
6 720 191 11.10
96 986
65 395
– envers des tiers
5 924 679
5 297 762
– envers le canton
1 954 072
Autres dettes financières à court terme
– envers des sociétés apparentées
0
0 11.11
91 020
Passifs de régularisation
5 470 934
4 924 674 11.12
Provisions à court terme
10 633 667
9 124 001 11.13
Total fonds étrangers à court terme 33 394 356
26 223 043
30 401 823
23 131 105 11.14
7 800 000
8 000 000 11.15
Fonds étrangers à long terme
Provisions pour le financement des investissements 1
Provisions à long terme
Total fonds étrangers à long terme
38 201 823
31 131 105
1 033 543
1 033 543
281 372
305 454
Fonds
Financements spéciaux 2
Fonds scientifiques
Total fonds
1 314 915
1 338 997 11.16
Capital actions
7 750 000
7 750 000
Réserves légales
2 350 000
2 350 000
Réserves libres
1 300 000
0
4 460
146 902
Perte/Bénéfice de l’exercice
–1 356 200
1 157 558
Total fonds propres
10 048 260
11 404 460 11.17
Total passifs
82 959 354
70 097 605
Fonds propres
Bénéfice reporté
1
Moyens liés au financement d’investissements futurs
2
Moyens à affectation déterminée, destinés au financement propre de constructions
Produits en CHF
2012
2011
∆ 2012 / 2011
Après la comptabilisation de charges
de 3,0 mio de francs pour garantir à
long terme l’équilibre financier de la
fondation de prévoyance du Centre
hospitalier, les comptes 2012 ont été
clôturés avec une perte de 1,4 mio
de francs (année précédente: bénéfice de 1,2 mio de francs).
Les baisses de 3,9 mio de francs des
recettes stationnaires (– 3,2%) et
de 3,7 mio de francs (– 45,6%) des
entrées liées au contrat de prestation
avec le canton ont pu être compensées par l’augmentation des recettes
ambulatoires de 7,0 mio de francs
(+16,6%). Grâce à la diminution de
la provision pour pertes sur débiteurs, il n’y a pas de réductions sur
les produits au cours de cet exercice,
ce qui représente un impact positif
de 1,4 mio de francs. Au total, les
produits d’exploitation progressent
de 0,7 mio de francs (+ 0,4%) par
rapport à l’année précédente.
Les charges d’exploitation totales
sont de 2,9 mio de francs plus
élevées que l’année précédente
(+1,7%). Elles comprennent la dotation de 7,3 mio de francs (+76,0%)
à la provision pour investissements
futurs. Alors que les charges salariales ont augmenté de 1,3 mio de
francs (+1,5%) et les charges sociales de 0,7 mio de francs (+ 5,5%),
les autres charges de personnel se
sont réduites de 4,5 mio de francs
(– 52,0%). Ainsi, les charges totales
de personnel ont baissé de 2,1 mio
de francs (–1,8%) au cours de
l’exercice.
Explications supplémentaires à partir
de la page 60.
%
Notice no
Compte de résultat
Produits résultant de
livraisons et prestations
– Recettes stationnaires
116 776 144
120 683 615
– 3 907 471
– 3,2
– Recettes ambulatoires
48 989 588
42 026 261
6 963 327
16,6
56 850
–1 385 279
1 442 129 –104,1
165 822 582
161 324 597
Contrat de prestation
envers le canton
4 369 744
8 027 551
Prestations envers des tiers
5 740 674
5 860 038
–119 364
– 2,0
175 933 000
175 212 186
720 814
0,4
Réductions sur les produits
Total produits
envers patients
Total produits
d’exploitation
4 497 985
2,8 12.2
– 3 657 807 – 45,6 12.3
Charges en CHF
2012
2011
∆ 2012 / 2011
%
Charges salariales
88 921 885
87 649 008
1 272 877
1,5
Charges sociales
13 932 811
13 200 582
732 229
5,5
Charges d’honoraires des médecins
8 210 628
7 808 289
402 339
5,2
Autres charges de personnel
4 160 842
8 669 024 – 4 508 182 – 52,0
Total des charges de personnel
Matériel médical d’exploitation
115 226 166 117 326 903 – 2 100 737
–1,8
12.4
7,9
12.5
31 020 582
28 738 808
Charges de produits alimentaires
2 145 102
2 152 979
Charges de ménage
1 674 666
988 606
Charges d’entretien et de réparation
3 199 658
3 833 843
Charges d’utilisation des installations
1 726 889
1 213 812
513 077
Charges d’énergie et d’eau
2 054 308
2 114 331
– 60 023 – 2,8
Charges d’admin. et d’informatique
6 897 084
6 824 107
72 977
1,1
Autres charges liées aux patients
1 279 125
1 211 608
67 517
5,6
Autres charges non liées
aux patients
2 168 090
3 202 449 –1 034 359 – 32,3
Constitution de provision pour le
financement des investissements
7 270 717
4 131 838
3 138 879
76,0
59 436 221
54 412 381
5 023 840
9,2
174 662 387 171 739 284
2 923 103
1,7
Total des charges pour biens
et services
Total des charges de personnel
et pour biens et services
EBITDA (Résultat avant
amortissements et intérêts)
1 270 613
Amortissements
– 2 675 276
EBIT (Résultat avant intérêts)
–1 404 663
2 281 774
– 7 877 – 0,4
686 060
69,4
– 634 185 –16,5
42,3
– 2 289 843
– 385 433
16,8
12.7
1 183 059 – 2 587 722–218,7
– 7 724
–14 331
6 607 – 46,1
Produits financiers
56 187
64 640
– 8 453 –13,1
–1 356 200
12.6
3 472 902 – 2 202 289 – 63,4
Charges financières
Résultat d’exploitation
Notice no
52 l 53
1 233 368 – 2 589 568– 210,0
12.8
Résultat fonds 0
–1 028 928
1 028 928–100,0
12.9
Produits exceptionnels
0
953 118
– 953 118–100,0
12.9
1 157 558 – 2 513 758– 217,2
12.1
Perte/Bénéfice de l’exercice
–1 356 200
Vous trouverez des explications
concernant le flux de trésorerie à
la page 62.
Fonds – Liquidités en CHF
2012
2011
–1 356 200
1 157 558
+ Amortissements
2 675 276
2 289 843
– Diminution / + Augmentation provisions et
fonds de capitaux
– 224 083
7 593 811
Flux de trésorerie avant variation
du fonds de roulement net
1 094 993 11 041 212 13.2
Notice no
Flux de trésorerie
Activités opérationnelles:
Perte / Bénéfice de l’exercice Fonds de roulement net:
– Augmentation des actifs circulants
– 5 065 017 –1 026 310 13.3
+ Augmentation des dettes à court terme
7 171 313
452 567 13.4
Flux de trésorerie provenant
des activités opérationnelles
3 201 289 10 467 469
Activités d’investissement:
– Immobilisations corporelles
+ Provisions pour futurs investissements
– 4 987 061 – 6 595 167
7 270 717
4 131 837
Immobilisations financières
0
0
Désinvestissements d’immobilisations corporelles
0
0
+ Désinvestissements d’immobilisations financières
499
0
Flux de trésorerie provenant
des activités d’investissement
2 284 155 – 2 463 330 13.5
Activités de financement:
Octroi de financement
0
0
Remboursement du financement
0
0
0
0
Flux de trésorerie provenant
des activités de financement
Variation des liquidités
5 485 444
8 004 139 13.1
Concordance
Liquidités nettes au 01.01.
21 450 015 13 445 876
Liquidités nettes au 31.12.
26 935 459 21 450 015
Variation des liquidités
5 485 444
8 004 139
54 l 55
Annexe aux comptes annuels
6Participations
Les positions du bilan sont évaluées selon le Code des obligations (CO). L’évaluation des stocks de marchandises, des
débiteurs et des prestations non facturées pour 2012 est basée sur les mêmes principes qu’en 2011. Ces principes correspondent aux recommandations Swiss GAAP RPC.
ARB Ambulance Région Bienne SA
Service de transport de malades et de blessés pour le sauvetage dans la région de Bienne et environs.
Capital actions nominal Taux de participation
1 Cautionnements, obligations de
garantie et constitutions de gages
en faveur de tiers
2012 aucun / 2011 aucun
Valeur comptable
garantir des engagements de la société
2012 aucun / 2011 aucun
Capital actions nominal 3 Engagements de leasing ne figurant
2012 aucun / 2011 aucun
Valeur comptable
immobilisations corporelles
2012: CHF 316 104 100
2011: CHF 312 454 100
Capital actions nominal Taux de participation
5 Dettes envers des institutions
66,6%
66,6%
1.00
1.00
20122011
2 700 000
2 700 000
0,4%
0,4%
1.00
1.00
PET Diagnostik SA (à partir du 13.07.2012)
Société commune de l’Hôpital de l’Ile, du groupe d’hôpitaux
Lindenhof-Sonnenhof, du Centre hospitalier Bienne et d’Aurea Borealis SA.
PET Diagnostik SA gère deux tomographes à émission de
positrons, combinés avec la tomographie computerisée
(Scanner
PET-TC).
4 Valeurs d’assurance incendie des
300 000
Centre de radio-oncologie
Bienne – Seeland – Jura bernois SA
Centre régional pour le traitement de tumeurs
par radiothérapie.
Taux de participation
pas au bilan
300 000
Cette participation n’est pas considérée comme significative
et ne fait pas l’objet d’une consolidation intégrale.
2 Actifs mis en gage ou cédés pour
20122011
20122011
600 000.00
0.00
4,2%
Valeur comptable
1.00
0.00
Total valeur comptable
des participations
3.00
2.00
de prévoyance professionnelle
Dettes (CHF)
2012 2011
Compte courant
fonds de prévoyance CHB SA
–11 176
– 38 228
ASMAC
111 545
95 834
AMDS (anc. Pendia SA)
122 325
– 671
Total
222 694
56 935
7 Rémunération du Conseil d’administration
8
et du Comité directeur
Montants en CHF
2012
Daniel Borer
14 000
14 700
Urs Metzger
21 3001
20 300 4
Philippe Paroz 17 9002
16 100
Fredy Sidler
31 800
31 900
Thomas von Burg
18 2003
17 500
103 200
100 500
Total
1 Y compris
travaux supplémentaires CHF2800.–
travaux supplémentaires CHF 800.–
3 Y compris travaux supplémentaires CHF 700.–
4 Y compris travaux supplémentaires CHF3800.–
2 Y compris
Salaires en CHF
Comité directeur
dont président du
Comité directeur
2012
1 179 041
314 000
Le Conseil d’administration se penche régulièrement
sur le thème des risques et de leurs évaluations.
2011
Forfaits + honoraires Forfaits + honoraires
Conseil d’administration
pour réunions
pour réunions
20111
940 1802
294 960
1 Y compris
allocations familiales et d’entretien (non comprises dans le
rapport annuel 2011)
2 Un poste au sein du Comité directeur n’était pas occupé durant
l’année 2011.
Les salaires versés au Comité directeur comprennent le supplément pour le responsable médical, mais pas son revenu
en tant que médecin-chef.
Les frais du Comité directeur ont été payés sur la base des
coûts effectifs.
Evaluation des risques
9
Obligations conditionnelles
envers le canton
Valeur résiduelle de contributions pour constructions
et investissements qui ont été financés par le canton
de Berne:
2012: CHF 34 545 947
2011: CHF 38 488 633
56 l 57
En référence à Swiss GAAP RPC et
au nouveau mode de financement
des hôpitaux, la présentation des
postes suivants a été adaptée en
comparaison à leur publication
dans le rapport de gestion 2011.
Ces adaptations ne concernent que
la présentation des comptes et le
résultat n’a pas été modifié.
10 Dérogation au principe de la continuité
en CHF
31.12.2012 31.12.2011
Bilan
Passifs de régularisation (chiffre 11.12)
Publication dans le rapport de gestion 2011
+ Provisions pour vacances dues
+ Provisions pour heures supplémentaires dues
Publication dans le rapport de gestion 2012
5 470 934
2 188 793
1 385 723
1 350 158
4 924 674
Provisions à court terme (chiffre 11.13)
Publication dans le rapport de gestion 2011
./. Provisions pour vacances dues
./. Provisions pour heures supplémentaires dues
Publication dans le rapport de gestion 2012
10 633 667
11 859 882
–1 385 723
–1 350 158
9 124 001
Compte de résultat
20122011
Recettes stationnaires
Publication dans le rapport de gestion 2011 116 555 903
+ Part des recettes pour investissements futurs
4 131 838
./. Recettes des médecins adjoints du domaine ambulatoire
– 4 126
Publication dans le rapport de gestion 2012
116 776 144 120 683 615
Recettes ambulatoires
Publication dans le rapport de gestion 2011 44 627 234
./. Contrat de prestation envers le canton – 2 605 099
+ Recettes des médecins adjoints du domaine ambulatoire
4 126
Publication dans le rapport de gestion 2012
48 989 588 42 026 261
Contrat de prestation envers le canton
Publication dans le rapport de gestion 2011
+ Contrat de prestation envers le canton (recettes ambulatoires)
+ Contrat de prestation envers le canton (autres recettes)
Publication dans le rapport de gestion 2012
4 369 744
0
2 605 099
5 422 452
8 027 551
Prestations envers des tiers
Publication dans le rapport de gestion 2011
6 627 452
+ Produits hors exploitation de prestations envers des tiers
4 655 037
./. Contrat de prestation envers le canton (autres recettes) – 5 422 452
Publication dans le rapport de gestion 2012
5 740 674
5 860 037
Charges salariales
Publication dans le rapport de gestion 2011
+ Charges salariales des cabinets médicaux
+ Charges pour honoraires des médecins
+ Charges salariales des activités hors exploitation
Publication dans le rapport de gestion 2012
97 132 513
84 816 618
911 490
7 808 289
1 920 899
95 457 297
en CHF
2012
2011
Autres charges du personnel
Publication dans le rapport de gestion 2011
./. Résultat des activités de la garderie d’enfants
./. Résultat des activités du restaurant ./. Résultat des activités des cabinets médicaux
Publication dans le rapport de gestion 2012
4 160 842
9 857 740
–13 293
–1 135 456
– 39 967
8 669 024
Charges de produits alimentaires
Publication dans le rapport de gestion 2011
+ Charges de la caféteria et du restaurant
Publication dans le rapport de gestion 2012
2 145 102
715 894
1 437 085
2 152 979
Autres charges non liées aux patients
Publication dans le rapport de gestion 2011
+ Autres charges des activités hors exploitation
./. Autre résultat hors exploitation (GOPS)
Publication dans le rapport de gestion 2012
2 168 090
2 657 097
545 613
– 262
3 202 449
Dotation de la provision pour le financement des investissements
Publication dans le rapport de gestion 2011
+ Dotation de la provision pour financement des investissements Publication dans le rapport de gestion 2012
7 270 717
0
4 131 838
4 131 838
Produits hors exploitation
Publication dans le rapport de gestion 2011
5 844 015
./. Produits hors exploitation de prestations envers des tiers – 4 655 037
./. Résultat des activités de la garderie d’enfants
–13 293
./. Résultat des activités du restaurant –1 135 456
./. Résultat des activités des cabinets médicaux
– 39 967
./. Autre résultat hors exploitation (GOPS)
– 262
Publication dans le rapport de gestion 2012
0
0
Charges de personnel hors exploitation
Publication dans le rapport de gestion 2011
./. Charges salariales des cabinets médicaux ./. Charges salariales des activités hors exploitation
Publication dans le rapport de gestion 2012
0
2 832 390
– 911 490
–1 920 900
0
Résultat des fonds
Publication dans le rapport de gestion 2011
./. Autres charges des activités hors exploitation
+ Charges de la caféteria et du restaurant
0
3 011 626
– 545 613
–1 437 085
1 028 928
58 l 59
11 Notices explicatives au sujet du bilan
En référence à Swiss GAAP RPC 11 et 12, les créances r­ ésultant
de soldes de vacances et heures supplémentaires ont été transférées des provisions à court terme aux passifs de régularisa­
tion. Le bilan au 31.12.2011 a été adapté en conséquence.
Les détails des modifications sont présentés dans l’annexe
aux comptes annuels (v. point 10: dérogation au principe de
la continuité).
11.1 Somme du bilan
La somme du bilan a augmenté de 12,9 MCHF ou 18,4%.
Cette augmentation s’élève à 10,6 MCHF (+ 21,4%) au niveau des actifs circulants et à 2,3 MCHF (+11,2%) au niveau
des actifs immobilisés.
11.2Liquidités
Les liquidités affichent une hausse de 5,5 MCHF (+ 25,6%).
Les raisons de cette augmentation sont indiquées dans le flux
de trésorerie.
11.3 Créances résultant de livraisons et prestations
Les créances résultant de livraisons et prestations ont augmenté de 5,1 MCHF (+ 27,5%) par rapport à l’année précédente. Cette hausse s’explique par l’augmentation de l’avoir
envers les assurances et les patients de 3,6 MCHF ainsi que
par la diminution de la provision sur débiteurs de 1,5 MCHF.
11.4 Créances envers le canton en tant qu’actionnaire
Durant l’année sous revue, la créance envers le canton a diminué de 0,2 MCHF par rapport à l’année précédente. Cette baisse provient du décompte relatif au contrat de prestations 2012.
11.5 Autres créances envers des tiers
Les créances envers des tiers sont restées pratiquement inchangées à 0,4 MCHF durant l’exercice sous revue.
11.6 Créances envers des fonds résultant
d’investissements non décomptés
La valeur résiduelle à fin 2011 de 0,2 MCHF concernant le financement du parking a été entièrement remboursée durant
l’exercice en cours.
11.7Stocks
Les stocks ont diminué de 0,1 MCHF (– 2%). L’évaluation des
existants a été réalisée, comme l’année précédente, sur la
base des directives Swiss GAAP RPC.
11.8 Actifs de régularisation
Les actifs de régularisation ont progressé d’environ 0,4 MCHF
(+ 28,5%). Cette variation est due principalement à la progression des patients stationnaires soignés à l’hôpital en fin
d’année (+ 240 KCHF) et aux factures pour bien et services
payées d’avance (+ 200 KCHF).
11.9Immobilisations
Le montant brut des immobilisations en cours de construction s’élève à 30,0 MCHF dont 21,6 MCHF sont financés par
le canton (montant net présenté au bilan: 8,4 MCHF). Cette
position a diminué de 0,5 MCHF par rapport à l’exercice précédent et comprend au total 8 projets de fonds hospitalier en
construction ainsi que divers projets financés par l’hôpital. Les
principaux projets en cours sont l’assainissement de l’économat (dépenses: 21,2 MCHF; paiements d’acomptes canton:
19,0 MCHF), le système d’information clinique (dépenses:
2,2 MCHF; paiements d’acomptes canton: 2,0 MCHF),
l’assainissement global (dépenses: 2,2 MCHF; paiements
d’acomptes canton: 0) et l’assainissement partiel du système
domotique du bâtiment (dépenses: 1,1 MCHF; paiements
d’acomptes canton: 0,4 MCHF). Divers projets moins importants représentent le solde de ce poste au bilan (dépenses:
3,3 MCHF; paiements d’acomptes canton: 0,2 MCHF).
Les immobilisations en exploitation s'élèvent à 14,6 MCHF et
ont augmenté de quelque 2,8 MCHF. Cette hausse est due à
l’acquisition de nouveaux biens de 5,2 MCHF et aux amortissements de 2,4 MCHF.
Le total des immobilisations a augmenté de 2,3 MCHF par
rapport à l’année précédente.
11.10 Dettes résultant d’achats et
prestations de service
Les engagements en fin d’année envers nos fournisseurs
s’élèvent à 9,3 MCHF et ont augmenté de quelque 2,6 MCHF
(38,6%).
11.11 Dettes envers le canton
Le décompte du contrat de prestations 2012 présente un solde
en faveur du canton pour quelque 1,9 MCHF.
11.12 Passifs de régularisation
Les passifs de régularisation ont augmenté de 0,5 MCHF ou
11,1% par rapport à l’année précédente. Cela est surtout dû
à la progression de l’avoir envers les collaborateurs/trices des
heures supplémentaires et vacances pour 0,7 MCHF.
Le montant 2011 de ce poste à été adapté en référence à Swiss
GAAP RPC. Les détails sont présentés au point 10 de l’annexe
(dérogation au principe de la continuité).
12
Notices explicatives au sujet
du compte de résultat
11.13 Provisions à court terme
Les provisions à court terme ont progressé de 1,5 MCHF à
10,6 MCHF. Cela est dû à la constitution d’une provision pour
risque sur les tarifs dans le secteur stationnaire à hauteur de
1,7 MCHF.
La présentation du compte de résultat a été adaptée en
référence à Swiss GAAP RPC et en tenant compte du nouveau mode de financement des hôpitaux. Les montants de
certaines positions ont étés adaptés par rapport à l’exercice
précédent. Cependant, ces changements ne concernent que
la présentation des comptes et le résultat n’a pas été modifié.
Le montant 2011 de ce poste à été adapté en référence à Swiss
GAAP RPC. Les détails sont présentés au point 10 de l’annexe
(dérogation au principe de la continuité).
Les détails des modifications sont présentés dans l’annexe
aux comptes annuels (v. point 10: dérogation au principe de
la continuité).
11.14 Provisions pour le financement
des investissements
Durant l’année sous revue, des dotations à hauteur de
quelque 7,3 MCHF ont été créditées aux provisions pour le
financement d’investissements futurs. Ainsi, cette position du
bilan a atteint la valeur de 30,4 MCHF.
12.1Résultat
Le résultat de l’exercice se solde par une perte de 1,4 MCHF
après augmentation exceptionnelle d’une provision de
3,0 MCHF pour l’assainissement de la caisse de pension.
Tableau de variation de la provision 31.12.201231.12.2011
Solde de la provision au 1.01.
23 131 105 18 999 267
./. Coûts d’utilisation des
immobilisations
– 2 630 745 – 2 551 831
+ Augmentation de la provision
(invest. futurs)
9 901 463 6 683 669
Solde de la provision au 31.12.
30 401 823 23 131 105
11.15 Provisions à long terme
Les provisions à long terme ont baissé de quelque 0,2 MCHF.
Cette réduction est due à l’augmentation de la part en faveur
de la fondation de prévoyance du personnel du CHB à hauteur de 3,0 MCHF et du versement d’une première tranche de
3,2 MCHF. En fin de période, cette position du bilan s’élève
à 7,8 MCHF.
11.16Fonds
Les capitaux de fonds sont restés pratiquement inchangés à
1,3 MCHF durant l’exercice sous revue.
11.17 Fonds propres
La perte de l’exercice sous revue de quelque 1,4 MCHF a eu
pour conséquence de réduire les fonds propres. Un montant
de 1,3 MCHF a été attribué aux réserves libres provenant de
l’utilisation du bénéfice de l’exercice précédent.
12.2 Produits envers les patients
En 2012, nous avons soigné 12 444 patients stationnaires
(correspondant à 12 794 patients selon l’ancien système
APDRG qui ne déduisait pas les réadmissions) contre 12 537
l’année précédente, enregistrant ainsi une diminution de
93 patients ou de 0,7%. La durée moyenne de séjour (recensement des nuits dès 2012) a été réduite de 0,1 jour à
5,8 jours par rapport à l’année précédente (5,9 jours selon le
recensement des nuits).
Durant l’exercice sous revue, nous avons soigné 54 355 patients ambulatoires contre 51 923 l’année précédente, soit
2273 adultes et 159 enfants de plus qu’en 2011 (+ 4,7%).
Les recettes stationnaires qui comprennent des honoraires
de médecins pour 4,9 MCHF (année précédente: 5,3 MCHF)
ont diminué de 3,9 MCHF ou 3,2%. Cette baisse provient
principalement de la diminution du tarif. Les recettes ambulatoires ont par contre enregistré une hausse réjouissante de
6,9 MCHF (16,6%) grâce au nombre de patients plus élevé
ainsi qu’aux prestations des cabinets médicaux facturées par
l’hôpital. Un montant de 4,6 MCHF d’honoraires des médecins est inclus dans les recettes ambulatoires (année précédente: 3,9 MCHF).
De plus, grâce à la diminution de la provision pour pertes
sur débiteurs, il n’y a pas de réductions sur les produits au
cours de cet exercice, ce qui provoque un impact positif de
1,4 MCHF.
60 l 61
Le montant 2011 de ce poste à été adapté en référence à
Swiss GAAP RPC ainsi qu’au nouveau mode de financement.
Les détails sont présentés au point 10 de l’annexe (dérogation
au principe de la continuité).
12.3 Financement supplémentaire du canton
Les recettes concernant le financement supplémentaire du
canton ont baissé de 3,7 MCHF (– 45,6%).
Le montant 2011 de ce poste à été adapté en référence à
Swiss GAAP RPC ainsi qu’au nouveau mode de financement.
Les détails sont présentés au point 10 de l’annexe (dérogation
au principe de la continuité).
12.4 Charges de personnel
Comparé à l’année précédente, les charges salariales ont
augmenté de 1,3 MCHF (1,5%). En moyenne, 10 postes
de moins ont été occupés durant l’année, représentant une
économie de 1,0 MCHF. Par contre, le renchérissement, les
mesures salariales et l’augmentation des honoraires des médecins ont provoqué une hausse de 2,2 MCHF.
Les charges pour les prestations sociales ont subi une hausse
de 0,7 MCHF par rapport à l’année précédente, notamment
en raison de cotisations à la caisse de pension plus élevées
(médecins) ainsi que du taux plus élevé de l’assurance d’indemnités journalières maladie.
Les autres charges de personnel ont diminué de 4,5 MCHF, ce
qui s’explique principalement par la constitution d’une provision en faveur de la caisse de pension moins élevée que
l’année précédente (3,0 MCHF contre 7,0 MCHF en 2011).
Globalement, les charges de personnel ont diminué de
2,1 MCHF ou de 1,8%.
Le montant 2011 de ce poste à été adapté en référence à
Swiss GAAP RPC ainsi qu’au nouveau mode de financement.
Les détails sont présentés au point 10 de l’annexe (dérogation
au principe de la continuité).
12.5 Matériel médical d’exploitation
Les coûts du matériel médical d’exploitation ont augmenté de
2,3 MCHF (+7,9%). La hausse d’activité dans des domaines
tels que l’infectiologie et l’oncologie a occasionné essentiellement une augmentation du coût des médicaments de
1,2 MCHF (+11,4%).
Le niveau plus élevé des patients en cardiologie et les nouveaux patients de la chirurgie de la colonne vertébrale occasionnent des dépenses supplémentaires pour les matériaux
d’implantation et les stents de 0,5 MCHF par rapport à l’année précédente. Les coûts du matériel à usage unique ont
subi une hausse de 0,4 MCHF pour les mêmes raisons.
Les honoraires des médecins agréés, qui sont recensés dans
ce groupe comme prestations médicales de tiers, ont augmenté de 0,4 MCHF (honoraires stationnaires + 0,1 MCHF;
honoraires ambulatoires + 0,3 MCHF). Les coûts des examens
dans les laboratoires externes et institutions sont en hausse
de 0,2 MCHF.
12.6 Autres charges d’exploitation
Les autres charges d’exploitation (sans le matériel médical
d’exploitation) ont augmenté de 2,7 MCHF par rapport à
l’année précédente.
La hausse de 0,7 MCHF des charges de ménage est attribuable à l’externalisation des travaux de lessiverie. Quant
aux charges d’utilisation des installations, elles ont augmenté de 0,5 MCHF par rapport à l’année précédente. Il s’agit
de dépenses constituées de petites acquisitions. La baisse de
1,0 MCHF au niveau des autres charges non liées aux patients
s’explique par la constitution d’une provision pour les restructurations lors de l’exercice précédent.
La part du tarif des patients stationnaires servant au financement des futures immobilisations représente 7,3 MCHF par
rapport à 4,1 MCHF (+ 3,1 MCHF) lors de l’exercice p
­ récédent.
Le montant 2011 de ce poste à été adapté en référence à
Swiss GAAP RPC ainsi qu’au nouveau mode de financement.
Les détails sont présentés au point 10 de l’annexe (dérogation
au principe de la continuité).
12.7Amortissements
Les amortissements ont légèrement augmenté de 0,4 MCHF
suite aux nouvelles acquisitions de biens d’investissement.
12.8 Résultat d’exploitation
La perte d’exploitation s’élève à 1,4 MCHF, soit un résultat inférieur de 2,6 MCHF à celui de l’année précédente. Avant la dotation extraordinaire de 3,0 MCHF pour l’assainissement de la
caisse de pension, le résultat serait positif avec CHF 1,6 MCHF.
12.9 Résultat hors exploitation et extraordinaire
En référence aux normes Swiss GAAP RPC, il n’y a ni résultat hors exploitation, ni résultat extraordinaire en 2012. Le
montant de 1,0 MCHF présenté comme résultat des fonds en
2011 correspond à une attribution aux fonds de financement
spéciaux.
Le montant 2011 de ce poste a été adapté en référence à
Swiss GAAP RPC ainsi qu’au nouveau mode de financement.
Les détails sont présentés au point 10 de l’annexe (dérogation
au principe de la continuité).
13
Notices explicatives au sujet
du flux de trésorerie
13.1 Augmentation des liquidités
Durant l’exercice sous revue, les liquidités ont augmenté de
5,5 MCHF, passant de 21,4 MCHF à 29,9 MCHF.
13.2 Augmentation des liquidités provenant
des activités opérationnelles
L’accroissement des liquidités se monte à 1,1 MCHF. Il s’agit
des amortissements pour 2,7 MCHF auxquels se déduisent la
perte de l’exercice de 1,4 MCHF et la réduction des provisions
à long terme et fonds pour 0,2 MCHF.
13.3 Diminution des liquidités liées à l’actif circulant
L’augmentation de l’actif circulant provoque une sortie de liquidités de 5,0 MCHF. Ce flux négatif est principalement dû
à l’augmentation de 5,1 MCHF des créances résultant de livraisons et prestations. D’autres postes tels que la hausse des
créances envers les tiers ou la baisse des créances envers le
canton ainsi que la baisse des stocks influencent les liquidités.
13.4 Augmentation des liquidités liées
aux dettes à court terme
La hausse des dettes à court terme entraîne une entrée de
fonds de quelque 7,2 MCHF. Ce flux provient de la hausse
des dettes résultant d’achats et prestations de service pour
2,6 MCHF, de l’augmentation des dettes envers le canton
pour 2,0 MCHF, de la progression des provisions à court
terme pour 1,5 MCHF ainsi que des passifs de régularisation
pour 0,5 MCHF. Enfin, la hausse des autres dettes envers des
tiers engendre une entrée de fonds de 0,6 MCHF.
13.5 Augmentation des liquidités provenant
des activités d’investissement
Durant l’exercice sous revue, nos activités d’investissement
nettes ont représenté 5,0 MCHF. La provision pour investissements futurs s’élevant à 7,3 MCHF, il en résulte donc une
augmentation de liquidités de 2,3 MCHF.
62 l 63
Affectation de la
perte au bilan
Proposition du Conseil d’administration
pour l’affectation de la perte au bilan, en milliers de CHF
La perte au bilan de 1,352 mio
de francs est reportée à compte
nouveau.
Bénéfice reporté de l’année précédente
2012
2011
4
147
Perte / Bénéfice de l’exercice –1 356
1 157
Sous-total Perte/ Bénéfice au bilan
–1 352
1 304
Versement d’un dividende
–
–
Attribution à la réserve légale
–
–
Attribution aux réserves libres
–
1 300
–1 352
4
Montant à disposition de l’assemblée générale
Proposition pour l’affectation du résultat au bilan
Report Perte / Bénéfice au bilan à compte nouveau
Total–1 3521 304
Justification
des fonds propres
Bénéfice /
Total
en milliers
Capital Réserve Réserves
Perte Résultat de fonds
de CHF
actions légale
libres reporté/e l’exercice propres
Fonds propres
au 1.1.2012
7 750
2 350
Utilisation du
bénéfice 2011 –
Attribution aux
réserves libres
Utilisation du
bénéfice reporté
0
147
1 157
11 404
1 157
– 1 157
–
–143
–
143
Résultat de l’exercice 2012
–1 356
–1 356
Fonds propres
au 31.12.2012
7 7502 3501 300
4
–1 356
10 048
Perte reportée
à compte nouveau
–1 356
1 356
0
Fonds propres après
perte reportée 2012 7 750
–1 352
–
10 048
2 350
1 300
Immobilisations
au 31.12.2012
Les immobilisations en cours de
construction nettes s’élèvent à
8,4 mio de francs en fin d’année.
Elles sont composées de 30,0 mio
de francs moins la part de 21,6 mio
de francs financée par le canton.
Les sorties de 0,5 mio de francs représentent le montant net transféré
dans les immobilisations définitives.
Les investissements dans les immo­
bilisations en exploitation représentent 5,2 mio de francs et les
amortissements ordinaires 2,4 mio
de francs. Le total des amortissements présenté au compte de
résultat est de 2,7 mio de francs,
car aux amortissements ordinaires
s’ajoutent 0,3 mio de francs
d’amor­­­­­­­tissements d’actifs financiers.
Le total des actifs immobilisés
augmente de 2,3 mio de francs par
rapport à l’année précédente.
Voir aussi les explications sous le
point 11.9 dans les notes explicatives au sujet du bilan.
Sorties / Valeur compImmobilisations
Valeur comptable
Total des
Mises en
Amortis-
table fin
en milliers de CHF début de période
entrées exploitation
sements de période
– Immobilisations
en cours – Biens
immobiliers
8 921 694 – 493 636 0 8 428 058
513 014 2 300 254 0
– 55 198 2 758 070
– Biens
mobiliers
5 080 529 – Véhicules
89 794 – Installations
médico-techniques
621 081 – 7 169 – 795 377 4 899 064
7 934 5 503 427 1 585 583 – 23 804 73 924
0 –1 199 394 5 889 616
– Installations
informatiques
182 126 59 546 0
–153 082 88 590
– Valeurs
immatérielles
424 130 656 300 0
–191 252 889 179
Total
20 714 715 5 230 698 – 500 805 – 2 418 108 23 026 500
Rapport de l’organe de révision
64 l 65