PROJET DE SOCIETE final vers Aziz TAM

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PROJET DE SOCIETE final vers Aziz TAM
PROJET DE SOCIETE
Action-Efficience-Intégrité
P R E S I D E N T I E L L E 2016
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SOMMAIRE
CADRE GÉNÉRAL
Chapitre I : ÉTAT - STRUCTURES - VIE PUBLIQUE ET COOPÉRATIONS
Axe 1 : ETAT DE DROIT
Axe 2 : STRUCTURES ET DÉCENTRALISATION
Axe 3 : VIE PUBLIQUE
Axe 4 : SOUVERAINETÉ TERRITORIALE - INTÉGRATION SOUS RÉGIONALE - COOPÉRATIONS
MULTILATÉRALE ET BILATÉRALE
4.1 SOUVERAINETÉ TERRITORIALE
4.2 INTÉGRATION SOUS RÉGIONALE
4.3 COOPÉRATIONS MULTILATÉRALE ET BILATÉRALE
Chapitre II : CROISSANCE
Axe 5 : SOURCES DE CROISSANCE
5.1 ÉCONOMIE VERTE
5.2 INDUSTRIE
5.3 SERVICES
5.4 ENTREPRENARIAT
5.5 SPORT ET CULTURE
5.6 ÉDUCATION ET SANTÉ
Axe 6 : INFRASTRUCTURE DE SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
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6.1 INFRASTRUCTURE DE PRODUCTION D'EAU ET D'ÉLECTRICITÉ
6.2 INFRASTRUCTURE DE TÉLÉCOMMUNICATION
6.3 INFRASTRUCTURE DE TRANSPORT
Chapitre III : ACTIONS SOCIALES
Axe 7 : GESTION DES RESSOURCES PUBLIQUES
AXE 8 : PROMOTION DE L’INITIATIVE PRIVEE
AXE 9 : LUTTE CONTRE LES INÉGALITÉS, LA PAUVRETE ET L’EXCLUSION
9.1 RÉDUCTION DES INÉGALITÉS ET DES MAUX SOCIAUX
9.2 JEUNESSE ET EMPLOIS
9.3 MÉTHODE DE GESTION DU POUVOIR ET LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
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CADRE GÉNÉRAL
Le présent cadre général présente les politiques sectorielles qui doivent permettre d’instaurer une
gouvernance qui contribuera à renforcer la démocratie et les droits de l’homme, à promouvoir la prospérité
économique et la cohésion sociale, à réduire la pauvreté, à soutenir la protection de l’environnement et
l’utilisation durable des ressources naturelles, et à renforcer la confiance publique dans l’action et
l’administration de l’Etat.
En résumé et au titre des points saillants du présent projet, il faut promouvoir la croissance pour
donner les revenus: 1) aux unités administratives et collectivités territoriales pour les investissements
locaux; 2) au citoyen (surtout les plus démunis) pour satisfaire ses besoins fondamentaux; et 3) à l'Etat
pour les infrastructures, les politiques agricoles, sociales, industrielles et environnementales.
Pour ce faire, après l'état des lieux secteur par secteur, une conférence nationale économique
sociale et environnementale sera organisée en début de mandat.
Le partage des richesses se fera donc par :
1) la décentralisation à savoir une dotation de 40 millions par an par village et de 2 milliards par an par
commune;
2) des mesures sociales pour les marginalisés que sont les femmes, les handicapés et les personnes
âgées;
3) L’emploi aux jeunes basé sur i) une politique décentralisée jusqu'au niveau village; ii) l'aide aux
entreprises vertes industrielles (petites entreprises et artisanat de transformation);
4) les microcrédits et crédits aux petites entreprises;
5) la formation et l'assistance des jeunes.
Au plan politique, une nouvelle constitution doit veiller à disposer de l'eau potable et de l'énergie à
tous les citoyens et consacrer un conseil semestriel des partis politiques à présidence tournante entre la
majorité et la minorité.
Au total, la lutte contre la corruption se mènera depuis les villages jusqu'au plus haut niveau. Les
déclarations de biens vont être généralisées et semestrielles. L'école sera à 50% théorique et 50% pratique.
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Ce projet de société comprend 3 Chapitres et 9 axes stratégiques.
Chapitre I : ÉTAT - STRUCTURES - VIE PUBLIQUE ET COOPÉRATIONS
Axe 1 : ETA DE DROIT
L’ensemble des acteurs politiques du Bénin, en s’appuyant sur les valeurs de base que sont la
paix, l’unité et la cohésion de la Nation, a su faire évoluer les institutions de l'Etat avec les exigences de
chaque époque. Notre époque nous oblige également à aller plus loin et à poursuivre d'une part, l’ancrage
de notre système institutionnel sur des socles solides et de l'autre, une gouvernance incontestable A basée
sur la séparation des pouvoirs. En plus des institutions existantes, il faut créer des avances de
gouvernance en vue de déconcentrer l'Etat de sorte que l'exécutif ne gère que 20% du personnel public.
Notre Pays doit rester un Etat de droit, condition sine qua none pour consolider notre démocratie.
Nous devons continuer à garantir et renforcer le pluralisme politique, la liberté d’opinion et d’expression, la
liberté d’association et d’entreprise à travers les institutions républicaines existantes. Dans cette
perspective, l’Opposition aura un statut en rapport avec les exigences de la démocratie de sorte à lui
permettre de se gérer au quotidien sans avoir besoin de l'Etat central. De même, l’État doit soutenir le
développement de la presse et encourager les initiatives de la société civile.
Axe 2 : STRUCTURES ET DÉCENTRALISATION
Il faut rééquilibrer dans la Constitution les pouvoirs des institutions. Il s'agit principalement de
l’exécutif, le législatif et le judiciaire. A cet effet, il convient de repréciser les rôles et les missions de chaque
pouvoir, tout en veillant à renforcer les capacités du Parlement à l'interne comme à l'international et celles
de la justice pour permettre à ces deux pouvoirs de jouer efficacement leurs rôles.
L’étendue de notre territoire et la diversité ethnique de notre peuple doivent être considérées
comme des facteurs de richesse et non comme des facteurs de division et de centralisation qui n’ont plus
droit de cité. Certaines compétences exercées par l’Etat doivent être transférées au pouvoir local ainsi que
les moyens y relatifs.
La déconcentration et la décentralisation seront ainsi les règles plutôt que l’exception. La cour des
comptes sera aussi décentralisée et la décentralisation budgétaire sera effective. Ainsi, l’Etat central doit
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justifier à chaque fois ses motivations lorsqu’il décide de conserver certaines fonctions par devers lui. A cet
égard, l'avis du collectif des maires du pays est requis par voie de vote si nécessaire. Dans ce cadre, les
lois relatives à la décentralisation doivent être modifiées, afin d'intégrer les éléments du présent projet.
C'est le seul gage pour que les services publics soient le plus proches des citoyens et des usagers et en
mesure de mieux les servir et de répondre plus rapidement à leurs besoins.
Axe 3 : VIE PUBLIQUE
Il importe de restaurer la confiance entre la Nation et sa classe politique, entre l’Administration et
les administrés. L’égalité de tous devant la loi, l’existence et l’action des structures d’inspection et de
contrôle crédibles, la vigilance d’une presse libre et responsable doivent résolument ramener et maintenir
les hommes politiques, l’administration, les cadres et acteurs du public, du para public et du privé dans le
strict respect de l’éthique républicaine et de la bonne gouvernance : tâche essentielle des organes de
gouvernance.
Des dispositions seront prises afin d'instaurer une solidarité nationale entre les citoyens démunis et
ceux nantis. De ce fait, il sera encouragé, entre autres, auprès des nationaux la réalisation des
investissements à l'interne en lieu et place des fuites de biens, richesses et patrimoines nationaux vers
l'extérieur.
La réforme de l’Administration publique sera engagée, pour en faire un moteur du développement.
Les fonctionnaires bénéficieront de meilleures conditions de travail et d’une gestion plus dynamique de leur
carrière, et seront de plus en plus gérés sur la base unique du mérite et de l’effort dans le travail.
La consultation, l’écoute et le dialogue social seront promus comme des valeurs cardinales, à tous
les niveaux. Les organisations de la Société Civile et les institutions traditionnelles seront légalement
reconnues, mieux organisées et leurs capacités renforcées, de manière à ce qu’elles puissent contribuer
activement à la conception et à l’exécution de la médiation et du contrôle citoyen des politiques publiques.
S’agissant Particulièrement des confessions religieuses, il sera mis en place un Conseil National
des Communautés Religieuses qui devra être un cadre de concertation interreligieux susceptible de
consolider nos valeurs morales et de garantir la Participation de toutes les confessions en tant que
partenaires au développement. Leurs dignitaires participeront au conseil national des sages.
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Au demeurant, des cadres de concertation en guise de conseil verront le jour : le conseil des
anciens présidents de la République, le conseil des anciens présidents des institutions de l'Etat, le conseil
sectoriel et global des anciens ministres, le conseil des sages du pays, le conseil des partis politiques
représentés au parlement, et le conseil sectoriel des anciens travailleurs afin d’instaurer un dialogue entre
les différentes générations du pays. Ces conseils se réuniront tous les deux ans.
Il sera organisé dans les six premiers mois du premier mandat une conférence économique,
sociale, environnementale et industrielle. La mise en œuvre des décisions qui y seront issues mettra au
premier rang l'investissement national sans condition ni barrière spéculative.
Axe 4 : SOUVERAINETÉ TERRITORIALE - INTÉGRATION SOUS RÉGIONALE - COOPÉRATIONS
MULTILATÉRALE ET BILATÉRALE
4.1 SOUVERAINETÉ TERRITORIALE
Les Forces de défense et de sécurité feront l’objet de toute attention. Le candidat sait combien leur
rôle est décisif dans le maintien de la paix, de l’intégrité territoriale, de la sécurité et de la stabilité au Bénin,
ainsi que dans la lutte contre la délinquance au quotidien. Les priorités d’action concerneront la
professionnalisation de l’armée et l’opérationnalité effective de toutes les composantes de nos forces.
Pour ce qui est de l'intégrité territoriale, il sera entrepris une initiative visant à reconsidérer les
frontières partout où notre pays aurait perdu des portions de terre.
Au demeurant, la défense du territoire national ainsi que celle de la souveraineté du peuple
Béninois est un impératif. Aucune Partie du territoire national ne pourra et ne devra être cédée ou occupée
sans l’avis du peuple souverain.
La défense de l’intégrité de notre territoire requiert des efforts soutenus en matière de ressources
humaines qualifiées. Toutes les dispositions seront prises dans ce sens, depuis le niveau village et quartier
de ville par la fourniture obligatoire d'informations.
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4.2 INTÉGRATION SOUS RÉGIONALE
Dans un monde où les Pays sur tous les continents se regroupent dans des ensembles plus
grands, notre vision sera de faire du Bénin une nation forte. De ce fait, l'Afrique de l’Ouest sera également
plus forte, du fait des options de développement qui seront prises au Bénin.
C’est la raison pour laquelle, mon équipe gouvernementale poursuivra, avec une intensité
renouvelée, les chantiers de l’approfondissement de l’intégration régionale en Afrique, à commencer par
l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui doit progressivement devenir une vraie Union
économique et monétaire, dotée d’un marché unique et de politiques sectorielles communes dans tous les
domaines économiques, et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Au-delà, le Bénin doit maintenir le rang de moteur de l’intégration africaine que notre Pays a
toujours su occuper, dans le cadre de l’Union Africaine. Le Bénin continuera également d’être très actif
dans la promotion du Nouveau Partenariat pour le Développement en Afrique (NEPAD) qui reste un
important levier de développement de l’Afrique et de son intégration dans la dynamique de la
mondialisation.
Dans le cadre de la mise en œuvre du CAADP "Comprehensive Africa Agriculture Development
Programme", le rôle "Grenier de l'Afrique" que notre pays se propose de jouer sera une réalité vivante.
C'est une occasion pour la création de centaines de milliers d'emplois directs et indirects avec un
renforcement inédit du tissu industriel dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication totale
de la faim en Afrique. Pour ce faire, il faut mettre en place des chambres industrielles régionales et
africaine et faire de certains pays des greniers ou garde-manger régionaux ou africains.
4.3 COOPÉRATIONS MULTILATÉRALE ET BILATÉRALE
Sur la scène internationale en général et, particulièrement en Afrique, le Bénin se fera écouter et
respecter. Notre pays sera un acteur continental actif de la paix et de la culture et de la compréhension
mutuelle entre les peuples.
Notre Pays a soutenu, à plusieurs reprises, les initiatives des Nations Unies et intégré dans son
arsenal juridique interne la plupart des conventions internationales. Le nouvel exécutif les soutiendra et les
mettra en œuvre.
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Le candidat veillera donc à consolider et à amplifier la place et le rôle du Bénin dans les
organismes internationaux, notamment au sein du système des Nations Unies et des institutions
financières internationales. Dans ce sens, le positionnement des cadres béninois dans ces institutions
devra être un grand cheval de bataille; uns structure sera créée pour veiller au placement de nos
compatriotes.
Au niveau bilatéral, les représentations consulaires et les chancelleries seront utilisées plus pour
les questions de développement. Les investisseurs privés nationaux seront considérés comme des
ambassadeurs pour le développement.
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Chapitre II : CROISSANCE
Axe 5 : SOURCES DE CROISSANCE
Cet axe stratégique du projet de Société est relatif au développement durable et vise l'économie, le
social et l'environnement.
C'est de cet axe que le logo de cette élection présidentielle est tiré : combinaison au profit du social,
de l'agriculture suivie de la transformation au respect de l'environnement.
Toutes productions ne pouvant être transformées
au plan local ou régional ne devront pas être
faites. Pour ce faire, la promotion des filières sera renforcée. Les filières porteuses sont : le coton, l'ananas,
le karité, le manioc, le bois, l'élevage, la pêche, ...
5.1 ÉCONOMIE VERTE
En 2025, l’économie du Bénin ne doit plus reposer seulement sur la simple exploitation des
richesses de ses sols et sous-sols, ni sur la récolte et la vente des produits agricoles.
L’agriculture s’appuiera sur la valorisation et au besoin la reconstitution du « pétrole vert » que
constitue notre formidable écosystème. Le Bénin a consacré 1 269 000 ha de son territoire aux parcs
nationaux en vue de Participer à l’effort mondial de préservation de l’environnement et de lutte contre le
réchauffement climatique. Cet effort sera maintenu tout en tenant compte des impératifs de développement
et d’industrialisation de notre Pays.
L’économie verte s’annonce, en effet, comme un des vecteurs de l’économie mondiale du XXIème
siècle et notre Pays dispose des atouts pour y devenir un grand acteur. Pour cela, nous devons préserver
notre forêt et nous assurer que sa contribution à la lutte mondiale contre le changement climatique est
rémunérée à sa juste valeur. Nous devons transformer entièrement notre bois localement à travers un
artisanat et une industrie dynamiques. Nous devons bâtir une agriculture, un élevage, une pêche et une
aquaculture modernes, garantissant notre sécurité alimentaire. Nous devons exploiter pleinement nos
fortes potentialités dans l’écotourisme que nous confèrent nos immenses réserves de faune aussi bien
terrestres qu’aquatiques.
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Au demeurant, la préservation de ce précieux écosystème se fera dans un souci profond de
respect de l’environnement, qui doit transparaître aussi bien dans l’intégration de la dimension
environnementale dans chacun de nos initiatives court, moyen et long termes, que dans les actes au
quotidien de chaque Béninois.
Pour la pêche continentale, le slogan "chaque village, son poisson" sera mis en œuvre.
Les jardins et bois urbains doivent être promus afin d'offrir à chaque béninoise et à chaque
béninois un cadre de vie adéquat conformément aux dispositions de la constitution de notre pays et des
autres textes environnements. Dans ce cadre, la verdure doit dominer toutes nos agglomérations.
5.2 INDUSTRIE
L’industrie s’appuiera sur la valorisation locale de nos matières premières. Car, il est vrai qu’aucun
Pays ne peut se développer en exportant uniquement des matières premières. Des ratios d'exportation
régressifs doivent être définis. A long terme, le Bénin a la vocation de devenir, dans toute la sous-région et
au-delà, un pôle de développement économique avec un tissu industriel dynamique n'exportant que des
produits finis à base de nos cultures de rente (palmier à huile, ananas, orange, soja, anacarde, karité et
autres spéculations à développer. Dans tous les cas l'option "une commune, une usine" au moins sera faite
pour rendre équitable le développement.
De même, notre pays sera, dans la limite de ses réserves, un pôle pétrochimique, avec la
valorisation des métaux et des ressources en hydrocarbures et la production d’engrais divers sous le label
béninois et garantissant le bien être de l'environnement.
Pour y parvenir, de façon déconcentrée chaque commune bénéficiera de deux milliards de francs
CFA par afin de faire exécuter sa politique industrielle dans le but de stimuler les privés.
5.3 SERVICES
Le Bénin doit se construire une position forte et disposer des ressources humaines de référence
régionale et internat dans des domaines tels que les services financiers, les nouvelles technologies de
l’information, les métiers de services liés à l’économie verte ou encore certains domaines spécialisés de
l’enseignement supérieur ou de la santé et de tous autres domaines d'intérêt national.
5.4 ENTREPRENARIAT
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Les sources d’emplois et de richesses de demain seront dans les nouveaux métiers, et nous
devons commencer aujourd’hui à y préparer notre économie et notre jeunesse. Pour y parvenir des centres
d'excellence et d'innovation seront promus de sorte à lier la recherche et le développement en vue
d'éliminer le fossé qui existe entre ces deux grands secteurs d'activités.
Des écoles de formation seront créées avec des firmes sur base de gros contrat. Ecole de coton et
de textile, école de rail, école de technologie de fabrication des rails, école de technologie de fabrication
des trains de grande vitesse, école de fabrication de matériel d'énergie renouvelable : solaire, éolienne,
biomasse, etc.
5.5 SPORT ET CULTURE
Dans le cadre du sport, plusieurs options seront faites et le sport de masse partout sur le territoire
national sera encouragé. De ce fait, une fois par mois toutes les catégories socioprofessionnelles seront
invitées à une sortie sportive d'entretien. De plus, le sport d'élite sera encouragé avec une prise en charge
permanente des jeunes ainsi sélectionnés. Le matériel d'entraînement sera modernisé pour tous les types
de sport. Les encadreurs subiront des stages de perfectionnement animés par des sommités connues du
monde sportif, catégorie par catégorie et sur le territoire national. Enfin, un complexe sportif complet sera
construit dans chaque département à moyen terme et dans chaque commune à long terme afin de donner
les mêmes chances à toutes les filles et tous les fils du pays.
Pour la culture, des centres de formations culturelles seront créés et animés par des experts
nationaux et internationaux. Nos universités et écoles doivent bénéficier des départements de formation
culturelle, aussi bien que sportives. Les enseignants de ces écoles dans un premier temps devraient
provenir et des spécialistes universitaires et des praticiens nationaux. Ces formations se tiendront dans les
après-midi. La phase théorique n'aura lieu que dans la matinée.
5.6 ÉDUCATION ET SANTÉ
Concernant la santé, il va falloir s’attaquer en priorité à la pandémie du sida qui touche encore une
bonne Partie de la population. Des mesures énergiques de prévention et de traitement seront mises en
œuvre, de manière à inverser rapidement la tendance.
Au-delà du VIH/Sida, l’intérêt portera sur l’ensemble du système de santé qui continue de se
caractériser par de faibles indicateurs. Les efforts seront concentrés sur l’amélioration de l’accès aux soins
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de santé, sur la généralisation de la couverture vaccinale et l’assurance maladie, sur un meilleur
approvisionnement en médicaments ainsi que sur une meilleure qualité des soins.
L'hygiène, l'assainissement et le paludisme bénéficieront d'une attention particulière. Il s'agit de
faire une politique sanitaire qui voit les affectations les affections les plus fréquentes et les moyens d'y
remédier (hygiène, paludisme et VIH sida).
De manière spécifique, le Parti s’engage à rendre gratuits tous les frais d’accouchement dans les
structures de santé publique. La protection sociale recevra d’importants moyens financiers, en ciblant en
priorité les handicapés, les personnes âgées, les enfants, les indigents, les veuves, les orphelins, les filles
mères, la femme rurale et les peuples autochtones.
Dans le domaine de l’éducation, le Bénin bénéficie d’une scolarisation au primaire offrant presque
la parité entre les filles et les garçons. Toutefois, cette performance doit être relativisée, en raison de la
faible efficacité interne du système éducatif Béninois qui se manifeste dans les taux de redoublement
élevés et dans les faibles taux d’achèvement à tous les niveaux, du primaire au supérieur. Il s’y ajoute,
l’inadéquation entre la formation et l’emploi.
Pour y remédier l'école sera revue entièrement à travers son programme de sorte que 50% soient
théorique et 50% pratique: travaux professionnels, ménagers, culturels, artisans, artistiques, etc.
Le candidat poursuivra la politique de gratuité scolaire et favorisera un meilleur accès aux
fournitures scolaires et un encadrement renforcé, en qualité et en quantité.
De nouvelles écoles supérieures et techniques, ainsi que des centres de formation médecine,
seront créées, dans chaque département du territoire national, et les contenus des formations seront
repensés pour mieux préparer les élèves aux réalités du milieu du travail et au développement endogène
de notre pays. Chaque village fait sa politique avec ses 40 millions par an.
Le candidat organisera des Etats généraux de l’éducation et de la formation, afin que tous les
acteurs concernés dessinent ensemble, de nouveau, les voies à suivre pour générer un système éducatif
d’excellence dans notre Pays.
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Axe 6 : INFRASTRUCTURE DE SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
6.1 INFRASTRUCTURE DE PRODUCTION D'EAU ET D'ÉLECTRICITÉ
La vision d’une économie béninoise forte et diversifiée à l’horizon 2025 n’est pas un rêve. Par
contre, sa concrétisation nécessite de bâtir, avec courage et détermination, les préalables requis durant les
cinq prochaines années. Il s’agira de doter le Bénin d’une infrastructure économique de base compétitive,
en particulier dans trois domaines : les réseaux de transport, l'eau et l’électricité et les télécommunications.
Notre infrastructure de transport (route, mer ou fleuve, air, chemin de fer, voie de production et de
desserte rurale) sera mise à niveau par la réhabilitation des ouvrages défectueux et la construction de
nouveaux tronçons critiques. L’ensemble du Bénin devra ainsi, à l’horizon 2025, être désenclavé, afin de
permettre à notre Pays de se positionner comme un « hub » régional de référence, en conformité avec son
rôle de Grenier ou garde-manger de l'Afrique.
La politique infrastructurelle doit privilégier les zones industrielles et privilégier les voies fluviales du
Sud au Nord.
Notre production d’électricité sera triplée d’ici à 2025 grâce à la construction d'unités de production
énergétique durable, donc moins nocives pour l'environnement et à usage domestique et industrielle. Ces
unités doivent permettre de garantir l’électricité à tous les citoyens et de réduire le coût de l’électricité. A
terme, il faudra évoluer vers des énergies purement écologiques.
6.2 INFRASTRUCTURE DE TÉLÉCOMMUNICATION
Le développement accéléré de notre infrastructure de télécommunications concrétisera, en plus
des autres infrastructures de base traditionnelles, le saut qualitatif que notre économie doit connaître d’ici à
2025, avec une baisse significative des coûts de communication et la généralisation de l’accès à Internet
haut débit. Les coûts au Bénin devront être des plus bas de la sous-région.
Ceci se fera notamment grâce à la mise en place d'une infrastructure haut débit en fibre optique
sur l’ensemble du territoire, l'équipement des écoles du Bénin en salle multimédia (avec connexion à
Internet, faisant de l'école le point d'accès communautaire dans les villages) et la mise en place d’une
administration numérique, avec en particulier l’informatisation de l'archivage de l'état civil, de la carte
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d'identité, du passeport et des procédures administratives, permettant une amélioration majeure de la
qualité du service administratif apporté aux citoyens.
Cette mise à niveau de notre infrastructure économique de base ne pourra se faire en gardant les
approches et les instruments du passé. Du volontarisme et de l’innovation seront nécessaires; en
particulier, un cadre juridique et réglementaire favorable au partenariat public privé sera rapidement mis en
place pour favoriser une forte implication du secteur privé national et international dans tous les projets.
6.3 INFRASTRUCTURE DE TRANSPORT
Dans ce sous-axe, il y sera question du développement des différents types de transport : terrestre,
ferroviaire, aérien et par voies fluviales et maritimes. La politique actuelle du gouvernement sera poursuivie.
Cependant, en lieu et place des pavés, de la bitume verra le jour pour les chaussées bénéficiant d'un trafic
énorme. La pratique des pavés se fera dans les aires et pistes piétonnes. Dans tous les cas, les matériaux
locaux seront privilégiés.
Pour le transport terrestre, une organisation de transport en commun moins cher et attractif de
travailleurs, d'écoliers, d'élèves et d'étudiants sera faite afin de désengorger le trafic routier urbain.
Le transport ferroviaire viendra en rescousse au transport routier afin de mieux conserver nos
routes. Le transport ferroviaire sera modernisé et urbanisé dans les villes où cela est praticable.
Le transport aérien devra être développé à l'interne comme dans la sous-région. Notre pays doit se
faire chaque année une option sectorielle de développement et le transport aérien doit en occuper une des
années après bien entendu l'eau et l'électricité pour tous. Les aérodromes des différentes villes devront
être réaménagés dans ce but.
La gestion de nos plans d'eau avec la mise en place d'infrastructure permettant le maintien du
cours 12 mois sur 12 mois favorisera le transport fluvial dont une étude globale doit être réalisée. Dans le
choix du lieu de la "ville industrielle" du pays, ce critère de transport fluvial peut contribuer. Quant au
transport maritime et la gestion des infrastructures portuaires, la gouvernance va être suffisamment
améliorée de sorte que la destination Portuaire Bénin soit la meilleure de la sous-région.
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Chapitre III : ACTIONS SOCIALES
Axe 7 : GESTION DES RESSOURCES PUBLIQUES
Une meilleure gestion des ressources publiques sera engagée, à travers une réduction du train de
vie de l’Etat et un meilleur choix des dépenses à travers le ciblage prioritaire des secteurs sociaux et des
infrastructures. Des pôles de développement seront définis de façon concertée.
De plus, la lutte contre la corruption et la concussion, ainsi que la promotion de la transparence et
de la bonne gouvernance seront désormais des valeurs cardinales dans le service public. Des excès de
biens et de patrimoine, non justifiables ou non justifiés, seront soumis à une gestion au profit partagé avec
la communauté.
En ce qui concerne les entreprises publiques et parapubliques, un bilan de la privatisation sera fait.
Les enseignements tirés permettront de corriger les manquements observés et de renégocier
éventuellement les contrats dans le cadre d’un nouveau partenariat privé-public pour le bien toute la nation.
AXE 8 : PROMOTION DE L’INITIATIVE PRIVEE
Il nous faut aussi favoriser l’émergence d’un Béninois plus entreprenant, plus orienté vers le
secteur privé et prêt à faire les sacrifices nécessaires.
Aujourd’hui, le don est malheureusement préféré au gain ou il le domine. Le cadeau est promu et
préféré au résultat de l’effort. La facilité est recherchée, le travail dévalorisé. Plus que jamais, il importe de
restaurer le goût de l’effort, du travail bien fait, du mérite, de la rigueur et du professionnalisme, pour
gagner décemment sa vie et contribuer à l’émergence de son Pays, même au prix du sacrifice. Pour y
parvenir, les lois agricoles et industrielles doivent être prises.
Au demeurant, nous ne pourrons réussir le renforcement et la diversification de notre tissu
économique si le secteur privé, notamment national, ne prend pas toute sa place de moteur du
développement, y compris dans l’aménagement des infrastructures. Pour cela, l’Etat doit accélérer les
réformes sectorielles, renforcer les politiques d’appui aux entrepreneurs et leur faciliter les formalités et
procédures administratives dans le souci d'un développement équilibré de toutes les régions du pays.
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AXE 9 : LUTTE CONTRE LES INÉGALITÉS, LA PAUVRETE ET L’EXCLUSION
9.1 RÉDUCTION DES INÉGALITÉS ET DES MAUX SOCIAUX
Les Béninois, malgré les efforts de ces dernières années, ne ressentent pas encore assez au
quotidien les fruits du développement économique de notre Pays. Les infrastructures sociales restent
insuffisantes (hôpitaux, logement, etc.), près d’un quart de nos concitoyens vivent en dessous du seuil de
pauvreté et les écarts de revenus demeurent importants. Ceux qui possèdent beaucoup côtoient ceux qui
n’ont presque rien. Et, en dépit des moyens et des programmes que l’Etat a mis en place pour les rendre
accessibles à l’ensemble des Béninois, les services sociaux de base demeurent une préoccupation
majeure.
Dans ces conditions, certains compatriotes se sentent marginalisés. Ces disparités accentuent la
fracture sociale, remettant en cause la cohésion nationale.
Parallèlement, on déplore une montée sensible du tribalisme dans la vie sociopolitique. Or, le
tribalisme, manifestation régressive et facteur d’exclusion, est en partie une manipulation politicienne. Il
faut procéder à l'autonomisation des villages, des communes et promouvoir des langues nationales.
Il faut donc réduire les inégalités et promouvoir la solidarité nationale dont le fondement est notre «
vouloir vivre collectif ». La nation a le devoir moral de venir en aide aux couches de la population les plus
vulnérables. Pour cela, il sera nécessaire d’accroître et d’étendre le système d’allocations et d’aides
sociales, les équipements collectifs, les internats, les écoles publiques, la santé publique, la couverture
maladie, en Particulier celle des plus démunis. Le cas particulier de l'eau et de l'électricité fera l'objet de
décision sociale forte.
Il faut que le Béninois moyen et les démunis soient les premiers bénéficiaires de la richesse
nationale. Cette exigence de transformation sociale sera une des hautes priorités.
En effet, le candidat souhaite placer l'Homme au cœur de l'action, à la fois en tant qu'acteur du
développement et bénéficiaire de ce développement. Le candidat invite donc solennellement les
concitoyens à un nouveau contrat social, qui permettra de réussir cette transformation d’ici 2025.
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Les urgences sociales sont nombreuses et concernent aussi bien l’éducation, la protection sociale,
l'inégalité face aux soins de santé que l’accès à l’eau potable, à l'énergie, à un logement décent et à
l’assainissement, ainsi qu’à un emploi rémunéré et à des opportunités de revenus.
Le développement du potentiel humain de notre Pays suppose également qu’un appui conséquent
soit accordé aux acteurs culturels, aux artistes et aux intellectuels, pour leur permettre d’exprimer
pleinement leur art et leur savoir tout en assurant une protection de leurs droits en tant qu’auteurs.
Les industries culturelles seront donc encouragées à travers tout le Pays et plusieurs
infrastructures culturelles (musées, conservatoires, théâtres, bibliothèques, maisons de production) seront
mises en place ou redynamisées. L’apprentissage des langues nationales sera encouragé.
La pension des retraités sera revalorisée et une couverture sanitaire gratuite leur sera garantie
dans les centres de santé de l’Etat. Leur mobilisation dans des activités d’intérêt public sera également
promue. Il sera encouragé au niveau de chaque secteur, la mise en place des foyers de retraités.
La dimension genre sera prise en compte dans toutes les politiques publiques. Ceci débutera par
une parité depuis l'école primaire jusqu'à l'université. Cependant, dorénavant les femmes bénéficieront de
plus de pouvoir politique. Leurs capacités économiques seront également renforcées, notamment par la
facilité de l’accès au crédit et à la formation. Les droits des veuves et des orphelins seront protégés
notamment en ce qui concerne la succession. Les handicapés auront une place de choix dans toutes les
initiatives publiques et privées.
Le candidat, une fois élu, et lors du second mandat, veillera également, à l’horizon 2025, à rendre
universel, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, partout sur le territoire national. Il s’agit là d’un droit
fondamental de tout citoyen Béninois. L’habitat social sera fortement relancé, à travers la mise en œuvre
d’un programme de construction d'habitat aux ruraux les plus démunis et d’aménagement de parcelles, de
façon à permettre à tout citoyen de pouvoir disposer d’un logement digne. Les quartiers insalubres des
centres urbains notamment ceux des grandes villes doivent être réhabilités et modernisés. Les
financements proviendront de la richesse créée par les valeurs ajoutées qui seront à leur tour imposées.
Dans tous les cas, les taxes doivent favoriser le développement des différentes activités créatrices de
richesse et non en constituer une entrave.
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9.2 JEUNESSE ET EMPLOIS
L’emploi sera soutenu, grâce à la mise en place de lignes de crédit et à l’encadrement des
promoteurs de projets productifs. Les jeunes doivent être les grands bénéficiaires. Des opportunités de
stage leur seront offertes, en encourageant la signature de conventions Etat-Patronat et en valorisant
l’apprentissage dans les ateliers d’artisans.
Afin de mieux cerner les besoins et attentes de la Jeunesse, un programme spécial
d’accompagnement des jeunes sera élaboré.
Concernant le sport en Particulier, nous devons en faire un facteur privilégié de l’épanouissement
de notre jeunesse. Nos établissements primaires, secondaires et supérieurs doivent devenir des pépinières
de champions. Outre les moyens que l’Etat mettra en place, le Parti s’engage à encourager le mécénat. De
même, les Artistes bénéficieront de l’attention des pouvoirs publics, notamment par la création d’un
conservatoire, des centres culturels dans chaque département et par la protection effective des droits
d’auteur.
Ces neuf axes stratégiques vont être détaillés et renforcés dans le cadre des visites de proximité
que le Parti compte rendre. Pour chaque axe retenu, le Parti indiquera, de manière précise, les mesures
d’urgence qui seront prises.
9.3 MÉTHODE DE GESTION DU POUVOIR ET LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Le candidat une fois au pouvoir, détaillera encore plus, dans sa Déclaration de Politique Générale,
les actions envisagées dans chaque secteur. Nous pourrons ainsi disposer d’un agenda gouvernemental
chiffré et daté. La lutte contre la corruption aura une place de choix. Chaque six mois, chacun déclaration
ses biens en justifiant les sources de ses revenus devant les organes de bonne gouvernance locaux,
communaux ou nationaux.
Le candidat souhaite en effet gouverner dans une option de gestion axée sur les résultats. Nous y
parviendrons en plaçant l’homme au cœur de l’action et en adoptant des méthodes de travail simples,
pragmatiques et performantes.
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Le programme que propose le candidat sera constamment suivi, pour veiller à sa bonne mise en
œuvre. Une évaluation systématique des performances atteintes sera effectuée, afin d’apporter si besoin,
les correctifs nécessaires.
Tel est le projet de Société pour lequel le candidat sollicite l’adhésion totale, afin de sortir le peuple
béninois des arcanes du sous-développement.
Nous espérons que les résultats seront immédiats, visibles, palpables et concrets, grâce à la
Participation de tous. Dans tous les cas, dans notre République, les séances de Conseil des ministres
seront diffusées en direct.
Signature
Azizou EL HADJ ISSA, Candidat à l'élection présidentielle 2016 au Bénin.