Le boulanger reste au village
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Le boulanger reste au village
Saint-Agil, Loir-et-Cher, 300 habitants Le boulanger reste au village La municipalité de Saint-Agil exprime depuis longtemps sa volonté de maintenir les commerces dans le village. Signalons que le contexte villageois est marqué par une vitalité associative et culturelle impressionnante et la présence d’une union commerciale dynamique. Il y a trente-cinq ans, la boulangerie est à reprendre, la commune achète les murs en lançant une souscription auprès des habitants sous la forme d’un prêt sans intérêt. Après une mise aux normes des locaux d’activité, un jeune boulanger s’y installe avec un bail commercial. Les minotiers contribuent au succès de la boulangerie avec le lancement d’un pain spécial, le Percheron. « Mais le problème est que les jeunes boulangers se sont succédés depuis », raconte Jean Roncier, maire de Saint-Agil. « Ils font leur première expérience professionnelle au village puis s’en vont s’installer en ville ». Depuis un an et demi, un jeune couple s’est installé. Il est aidé par deux apprentis et un membre de leur famille. « Nous en sommes très satisfaits », commente le maire. « Il ont même repris une autre boulangerie dans une commune voisine pour y vendre leurs pains et pâtisseries fabriqués à Saint-Agil. Et ils se sont bien intégrés dans la vie locale ». La commune vient d’investir pour refaire l’espace de vente. « Cette opération a été longue car ce n’est pas toujours facile de coordonner les différents corps de métier sur un chantier », précise le maire. Le coût des travaux d’aménagement s’est élevé à 36 600 euros HT, subventionné à 30% par le Fisac (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce), 30% par le FACAS (Fonds d’aide aux commerces, à l’artisanat et aux services en milieu rural), et 20% par le conseil régional au titre des Contrats de Pays. Mais l’intervention de la municipalité dans le commerce de proximité ne s’arrête pas à la boulangerie. Citons aussi l’épicerie-boucherie. Après bien des aventures, un couple s’est récemment installé dans les locaux. Lui aussi donne toute satisfaction et ambitionne de reprendre une seconde boucherie dans un village voisin. « Nous avons finalement eu de la chance mais cela ne s’est pas fait tout seul !», souligne Jean Roncier. « C’est en publiant des annonces dans des supports spécialisés, comme le journal Village-Magazine ou sur le site Internet de l’association Notre village, que nous avons pu enfin les trouver ». XT Contact Jean Roncier, maire de Saint-Agil 02 54 80 94 13 [email protected] 48 réalisations de communes de moins de 3500 habitants Tome 2 Mairie-conseils Caisse des Dépôts Juin 2009 43