Financer ses études
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Financer ses études
Financer ses études Les études supérieures ont un coût, même si l'écart est immense entre les universités et les écoles de commerce ou de management. Mais une batterie d'aides est disponible. Pousser ses études suppose de mettre la main au portefeuille : frais d'inscription, budget livres et fournitures, se doublent, pour ceux qui ne vivent plus chez leurs parents, des charges de la vie quotidienne (logement, alimentation, santé...). C’est particulièrement vrai au niveau master, où des frais de candidature (déplacements, éventuelles épreuves payantes comme le test d'anglais TOEFL...) peuvent s’ajouter. Mais tous les étudiants ne sont pas à la même enseigne. A l'université, la scolarité coûte moins de 300 euros jusqu’au master 2, bien que certains Bac + 5 tentent d'imposer des frais supplémentaires. Dans le privé, c'est le grand écart : 4000 euros dans telle école, 7000 euros dans une autre plus cotée, et jusqu'à 15000 euros pour un MS ou un MBA ! Si vous souhaitez compléter votre cursus juridique par une de ces formations, assurez-vous que vous avez les moyens de la payer. Les bourses publiques Plus du tiers des étudiants français bénéficient d’une aide financière directe de l’Etat. Les boursiers sur critères sociaux, en augmentation, représentent 96% des quelque 660 000 étudiants aidés, selon « L’Etat de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en France », publié par le ministère éponyme en juin 2015. Ces aides sociales sont attribuées en fonction des ressources et charges de la famille. Elles permettent d’avoir un emploi à condition de prouver sa présence aux cours. Elles vont de l’exonération des droits d’inscription et de la cotisation à la « sécurité sociale étudiante » à l’attribution d’un montant financier qui peut atteindre au maximum 5500 euros par an. A noter : 1/3 Financer ses études les boursiers sont prioritaires pour l’obtention d’une place en résidence universitaire. Par ailleurs, il existe des aides d’urgence et des aides d’urgence annuelle, financées par le fonds national dédié mis en place à la rentrée 2008. Enfin, les aides au mérite , très rares, remplacent les bourses sur critères universitaires et les bourses au mérite supprimées. Elles sont un complément pour les étudiants bénéficiant d’une bourse sur critères sociaux. Les étudiants peuvent également bénéficier d’une allocation de logement social (ALS) et de l’ aide personnalisée au logement (APL) versées par la Caisse nationale d’allocations familiales. A cela s'ajoutent des aides pour partir à l’étranger ( aides à la mobilité internationale , bourses Erasmus ), ainsi que des services (médecine préventive, action culturelle, pratique sportive, soutien aux projets étudiants, etc). Le prêt étudiant Afin de faciliter l’accès des étudiants à l’emprunt, un système de prêts bancaires garantis par l’État a été mis en place. D’un montant maximal de 15 000 euros, ouvert aux étudiants de moins de 28 ans, boursiers ou non, Il ne requiert aucune caution ou condition de ressources. Les banques partenaires de ce dispositif sont la Société générale, les Banques Populaires, le Crédit Mutuel, le C.I.C. et les Caisses d'épargne du groupe B.P.C.E. Toute l’enveloppe de ce dispositif ayant été intégralement consommée pour 2015, ces prêts étaient suspendus. Une reprise est attendue courant 2016. Les financements des écoles privées Les établissements supérieurs privés, très onéreux, ont eux aussi développé des formes de soutien financier, mais qui restent limitées. Les écoles peuvent par exemple faciliter l’accès à des prêts à taux réduits et se porter caution. L’alternance Ces formules sont assez rares dans les filières juridiques mais elles se développent. Dans ce cas, l'entreprise d'accueil prend en charge les frais de scolarité et rémunère l'étudiant jusqu'à 78% du SMIC. Attention : l'apprenti prend alors le statut de salarié, ce qui lui fait perdre tout droit aux bourses du CROUS. Les jobs étudiants Les jobs étudiants ont l’avantage de confronter le jeune au monde de l’entreprise, lui donnant une maturité que les directeurs d’études et recruteurs apprécient. Mais attention à maintenir la priorité des études. Près de 20% des étudiants travaillent au moins à mi-temps, une partie de l’année ou plus, selon l'enquête sur les conditions de vie menée par l'Observatoire de la vie étudiante (OVE) en 2013. Et c'est parmi eux que l'on trouve le plus d'abandons en cours de cursus. Aujourd’hui, 13% des étudiants sont considérés en « surtravail ». 2/3 Financer ses études Pour les doctorants Le « contrat doctoral » est ouvert aux doctorants en première année de thèse. Rémunération minimale : environ 1700 euros bruts mensuels pour une activité de recherche seule et 2000 euros bruts mensuels en cas d'activités complémentaires. Bonne nouvelle pour les vocations tardives : la limite d’âge a été abrogée. Les « conventions Industrielles de Formation par la Recherche », ou convention CIFRE, permettent d'associer à un projet de recherche un étudiant titulaire d'un diplôme récent de grade master et inscrit en formation doctorale, une entreprise (de droit français) et un laboratoire de recherche. Pendant trois ans, le doctorant travaille en alternance dans l’entreprise et sur sa thèse. Il signe avec l’employeur un contrat de travail en CDI ou CDD et est rémunéré au minimum 23 500 euros bruts par an. Les conseils en plus • Pour tout savoir sur la vie étudiante, direction le CROUS, présent dans chaque université (liste complète sur www.cnous.fr ). • Curieux de connaître les conditions de vie des étudiants en Europe ? L’étude Eurostudent IV propose une batterie de chiffres comparatifs. 3/3