STRATEGIE DE COMMUNICATION DU PROJET
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STRATEGIE DE COMMUNICATION DU PROJET
STRATEGIE DE COMMUNICATION DU PROJET « STRENGTHENING VOICES FOR BETTER CHOICES (SVBC) », Renforcement des Voix pour des Choix Meilleurs Par : Joël KIYULU Coordonnateur National du Projet en RDC Chantal WANDJA Assistante à la communication du Programme Forêts de l’UICN-BRAC Cléto NDIKUMAGENGE Coordonnateur du Programme Forêts de l’UICN-BRAC Avril 2007 1 I. INTRODUCTION Un monde plus juste, qui valorise la nature, telle est la vision du monde de l’Union mondiale pour la Nature (UICN). Pour parvenir à cette vision, l’UICN s’est donnée pour mission d’influer sur les sociétés du monde entier, de les encourager et de les aider à conserver l’intégrité et la diversité de la nature, et à veiller à ce que toute utilisation des ressources naturelles soit équitable et écologiquement durable. Fondée en 1948, l’Union mondiale pour la Nature est une alliance internationale qui regroupe 1014 membres dont 75 Etats, 81 Agences Gouvernementales dans les Etats membres, 30 Agences Gouvernementales dans les Etats non membres 720 Organisations Non Gouvernementales Nationales, 74 Organisations Non Gouvernementales internationales et 34 affiliés sans droit de vote. L’UICN a notamment associé son nom à la plupart des grandes conventions internationales dans le domaine de l’environnement. Ses compétences s’étendent non seulement aux domaines traditionnels de la protection de la nature tels que la sauvegarde des espèces animales et végétales menacées d’extinction, la création de parcs nationaux et d’aires protégées, l’évaluation de l’état de la conservation des espèces et des écosystèmes en aidant à les restaurer, mais aussi aux stratégies de conservation et de gestion des ressources naturelles, au droit de l’environnement, à la politique sociale et économique, dans une approche globale et interdisciplinaire. Les principaux axes intervention de l’UICN pour la période intersessionnelle 2005 – 2008 sont : a- Inverser le processus de dégradation des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale ; b- Réduire la perte de la biodiversité et contribuer à l'amélioration des politiques dans les pays d'Afrique centrale ; c- Favoriser la gestion durable des zones humides et marines ; d- Contribuer à la bonne gouvernance des ressources naturelles et à l'amélioration des moyens d'existence durable des populations ; e- Gérer le programme du BRAC au moyen d’une communication efficace. Bien que les causes de la dégradation des écosystèmes et de la perte de la biodiversité connaissent de légères variations d’un pays à un autre et parfois à l’intérieur d’un même pays, il est admis qu’en Afrique centrale, l’homme est à 2 l’origine de ces problèmes. Ceci signifie que pour parvenir à notre vision, il faut nécessairement passer par un changement d’attitudes et de comportements. Pour susciter ces changements, il faut impérativement élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication adaptée au contexte. La composante communication du Programme Afrique centrale de l’UICN permet de : - - - Contribuer à la promotion de la conservation de la diversité biologique à travers l’utilisation durable des ressources naturelles par la modification des comportements et la mobilisation des ressources ; Consolider les relations qui existent déjà avec nos partenaires (Organismes de conservation, agences gouvernementales, ONG, Ministères…) et nos bailleurs de fonds ; Assurer une meilleure visibilité de ses activités. Cette stratégie de communication qui s’inscrit donc dans le cadre du Projet « Renforcement des Voix pour des Choix meilleurs » en République Démocratique du Congo, avec possibilité de collaboration avec les autres partenaires, est évolutive. II. CONTEXTE DU PROJET Dans le but de contribuer à créer les conditions favorables à la gestion durable des ressources forestières et à lever les contraintes institutionnelles, sociales et économiques auxquelles bien des pays sont confrontés dans la gestion de leur capital forestier, en l’occurrence l’insécurité de la tenure foncière, la mauvaise gouvernance forestière, l’exploitation illégale des ressources forestières, la corruption et le commerce irrégulier des produits des forêts ainsi que l’aliénation des droits de communautés autochtones et locales, l’Union mondiale pour la Nature a mis en œuvre le projet global de gouvernance forestière intitulé « Strenghtening Voices for Better Choices , Renforcement des Voix pour des Choix Meilleurs » en appui à l’application du plan d’action FLEG ( Forest Law Enforcement and Governance) de l’Union Européenne. C’est dans ce contexte que six pays forestiers clé ont été retenus, à savoir le Brésil, la République Démocratique du Congo, le Ghana, le Sri Lanka, la Tanzanie et le Vietnam pour servir des sites d’application de l’approche « tripartite » visant à améliorer la gouvernance forestière en comptant sur la participation 3 concertée de trois parties prenantes : le Gouvernement, le Société civile (ONGS et communautés dépendantes des forêts) et le secteur privé (notamment les exploitants forestiers) à cinq niveaux : local, provincial, national, régional et global. La République Démocratique du Congo comme pays cible de l’Afrique centrale retenue pour son importance géostratégique représente un cas intéressant dans la mesure où, en cette phase aux consonances des réformes multiformes, les orientations stratégiques et novatrices arrêtées par les trois parties prenantes peuvent contribuer à assurer la croissance économique des communautés locales tout en préservant les écosystèmes forestiers et servir d’expériences modèles à d’autres pays. Le projet SVBC a été lancé en RDC en début d’année 2006. Plusieurs activités ont déjà été réalisées entre autre l’étude sur les « Mécanismes d’amélioration de la gouvernance forestière en République Démocratique du Congo » En matière de communication relative à la gouvernance forestière et environnementale et malgré les efforts fournis par les autres initiatives et les autres organisations (CARPE, ECOFAC, RAPAC, COMIFAC, ADIE et la CEFDHAC) en la matière, force est de constater que la communication n’est pas entrée dans la pratique des organisations de la sous région. En ce qui concerne le projet SVBC, le constat suivant s’impose : la communication n’est pas assez développée au niveau local, provincial, national et entre le BRAC et la RDC. D’autre part, la communication pourrait être un atout pour augmenter l’impact du projet au niveau local, provincial et national. La communication permettrait aussi à l’UICN d’informer, de former, de motiver et de souder ses membres et ses partenaires autour des même idéaux dans le cadre de la gouvernance forestière. III. NOTRE STRATEGIE Dans le contexte du projet SVBC, la stratégie de communication a pour objectif global de contribuer à la compréhension des mécanismes juridiques, sociaux, économiques et politiques visant l’amélioration de la gouvernance forestière en RDC et Afrique Centrale et plus spécifiquement de : 1. Contribuer à une meilleure connaissance des informations liées au projet « Renforcement des Voix pour des Choix Meilleurs » ; 4 2. Amener toutes les parties prenantes à s’approprier les thèmes qui font l’objet de la mise en œuvre de ce projet ; 3. Promouvoir le travail des nouvelles structures à base tripartite (Groupe National de Travail, Réseau Provincial pour la bonne Gouvernance Forestière, Comité Consultatif, Comité de Développement) ; 4. Promouvoir auprès de toutes les parties prenantes les connaissances sur les processus AFLEG-FLEGT et FORCOMS. III.1 But et résultat attendu par objectif spécifique du projet Le but du projet est d’assurer la promotion des mécanismes juridiques, sociaux, économiques et politiques visant l’amélioration de la gouvernance forestière en RDC en particulier et en Afrique centrale en général. Ces dispositifs devraient être la conservation et la gestion durable des forêts tropicales. Résultat attendu par objectif : Objectifs du Projet Résultats par rapport à la Cibles stratégie de communication Identifier des politiques, problèmes Des problèmes juridiques, juridiques, institutionnels en (y contre compris la la l’exploitation l’exploitation connus frauduleuse) et connaissance lutte en place contre illégale) portés des prenantes Mettre et vue la gouvernance forestière (y d’améliorer la gouvernance compris lutte institutionnels et économiques en vue d’améliorer économiques forestière politiques, sont à la parties Décideurs, partenaires, bailleurs de fonds, parlementaires, populations locales, secteur privé, les membres de l’UICN, Réseaux de la CEFDHAC, UICN-BRAC, UICN Kinshasa, les partenaires de l’UICN Kinshasa, Groupe National de Travail une Les acteurs nationaux du Projet Décideurs, capacité nationale et locale sont suffisamment formés et locales, d’impulsion des approches informés sur les populations secteur approches Parlementaires, privé, ONG, novatrices pilotes d’essai en novatrices partenaires, bailleurs de vue fonds, les membres de de obstacles surmonter ces l’UICN, siège de l’UICN, UICN-BRAC, autorités provinciales, UICN 5 Kinshasa, les partenaires de l’UICN Kinshasa, le Réseau Provincial pour la bonne Gouvernance Forestière Renforcer des capacités des Les parties parties prenantes clés dans disposent la mise en œuvre réformes en matière des prenantes Décideurs, outils leur ONG, populations, Parlementaires, des permettant d’accélérer la mise partenaires, bailleurs de de en œuvre des réformes fonds, RIFFEAC gouvernance Appuyer également processus des Les parties prenantes du Projet Décideurs, régionaux sont impliquées dans populations, le secteur privé, officiels d’Application des processus AFLEG-FLEGT parlementaires, Lois la partenaires, bailleurs de (FLEG) fonds, siège de l’UICN, autres membres Forestières Gouvernance organisés par les et partenaires de ONG, l’UICN, UICN-BRAC, TRAFFIC, WWF, Partenaires FORCOMS, Comité Consultatif, UICN Kinshasa, les partenaires de l’UICN Kinshasa Diffuser des Les leçons apprises du Projet Décideurs, enseignements niveaux tirés local, régional et mondial aux sont diffusées national, parties prenantes auprès des ONG, populations, Parlementaires, Partenaires, les membres de l’UICN, bailleurs de fonds, siège de l’UICN, UICN Kinshasa, partenaires de les l’UICN Kinshasa 6 III.2 Eléments de la stratégie de communication Promouvoir des partenariats à travers des conventions de collaboration avec les partenaires du secteur privé et des média ; Promouvoir des liens de synergies entre les différents acteurs oeuvrant au niveau local, provincial, national et transfrontalier ; Promouvoir des échanges d’information entre les nouvelles structures à base tripartite en RDC ; Promouvoir les échanges d’information dans le cadre de ce projet entre la RDC et les autres pays où le projet est mis en œuvre ; Promouvoir les formes novatrices et adaptées de communication ; Traduire les différents textes et lois en langue locale et les vulgariser. IV. GROUPES CIBLES Les groupes cibles sont choisis en fonction des sites d’exécution du Projet, d’où nous avons quatre niveaux : le niveau local qui correspond au site de Bikoro, le niveau provincial à celui de Mbandaka, le niveau national à l’ensemble du pays et le niveau mondial aux autres régions. Niveau local (Bikoro) o L’administration o La population rurale o Les ONG locales o Le comité consultatif o Les Parlementaires o Les populations autochtones o Les communautés religieuses o Les Associations o Les groupes de femmes o Les sociétés forestières o Les partenaires o Les média locaux Au niveau provincial (Mbandaka) o L’administration o Les parlementaires o Les ONG o Les exploitants forestiers o Les partenaires o Les forces de l’ordre o Le Réseau provincial de la bonne gouvernance forestière o Les media provinciaux 7 Au niveau national, régional et mondial (Kinshasa, Yaoundé et autres) o Les Organisations et Initiatives internationales o Les réseaux sous régionaux o Les média internationaux V. LES OUTILS/CANAUX DE COMMUNICATION Ce sont les supports qui nous serviront à véhiculer des messages. La radio La télévision Les magazines d’information Les affiches Les dépliants Les boîtes à images L’Internet L’Intranet Les sketchs Les chansons Les poèmes Les calendriers Les représentations théâtrales VI. METHODOLOGIE La démarche que nous allons utiliser pour atteindre nos objectifs et finaliser notre stratégie est la suivante : Identifier les parties prenantes de contact Consulter les partenaires clés pour enrichir la présente stratégie de communication Evaluer leurs besoins en communication Identifier les outils de communication adaptés à leur contexte Elaborer un plan de communication pour le projet VII. QUELQUES ACTIVITES 1. Contribuer à une meilleure connaissance des informations liées au projet « Renforcement pour des Voix pour des Choix Meilleurs » Répertorier les différents moyens de communication accessibles auprès de toutes les parties prenantes et les utiliser ; 8 Traduire les différents textes et lois en langue locale et les vulgariser ; Diffuser les informations liées au projet SVBC ; Héberger régulièrement les informations liées au projet dans le site Web du BRAC ; Identifier les médias écrits, audiovisuels locaux, provinciaux et nationaux fonctionnels ; Préparer et diffuser les émissions d’information et explication sur les radio et les chaînes de télévision ; Produire et publier les articles dans les organes de presse ; Produire et diffuser les supports de communication liés au projet SVBC (dépliants, affiches, calendriers, brochures, etc.) ; Assurer la couverture médiatique de tous les évènements qui ont lieu dans le cadre du projet ; Créer une banque de données ; Créer une photothèque ; Diffuser les informations relatives à FORCOMS. 2. Amener toutes les parties prenantes à s’approprier les thèmes qui font l’objet de la mise en œuvre de ce projet Impliquer toutes les parties prenantes dans l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action 3. Promouvoir le travail des nouvelles structures à base tripartite (Groupe National de Travail, Réseau Provincial de la Gouvernance Forestière, Comité Consultatif, Comité de Développement) Diffuser régulièrement les rapports d’activités ; Vulgariser les résultats des actions du projet ; Capitaliser les leçons apprises. 4. Promouvoir auprès de toutes les parties prenantes les processus AFLEGFLEGT et FORCOMS. Organiser des ateliers d’information et d’explication ; Diffuser régulièrement les informations sur les avancées de ces processus dans les autres pays de la sous région. 9 VIII. CONCLUSION Pour bien mettre en œuvre cette stratégie, il faudrait : Promouvoir l’implication de toutes les parties prenantes ; Recourir à des outils et mécanismes de communication adaptés à chaque niveau ; Investir davantage dans la communication. 10