Format PDF - Mélanges de la Casa de Velázquez
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Mélanges de la Casa de Velázquez Nouvelle série 42-2 | 2012 Género, sexo y nación: representaciones y prácticas políticas en España (siglos XIX-XX) Maximiliano BARRIO GOZALO, El clero en la España moderna Ignasi Fernández Terricabras Éditeur Casa de Velázquez Édition électronique URL : http://mcv.revues.org/4729 ISSN : 2173-1306 Édition imprimée Date de publication : 15 novembre 2012 Pagination : 269-270 ISBN : 978-84-96820-90-6 ISSN : 0076-230X Référence électronique Ignasi Fernández Terricabras, « Maximiliano BARRIO GOZALO, El clero en la España moderna », Mélanges de la Casa de Velázquez [En ligne], 42-2 | 2012, mis en ligne le 29 novembre 2012, consulté le 02 octobre 2016. URL : http://mcv.revues.org/4729 Ce document a été généré automatiquement le 2 octobre 2016. © Casa de Velázquez Maximiliano Barrio Gozalo, El clero en la España moderna Maximiliano BARRIO GOZALO, El clero en la España moderna Ignasi Fernández Terricabras RÉFÉRENCE Maximiliano BARRIO GOZALO, El clero en la España moderna, Córdoba, CSIC-CajaSur: Obra Social y Cultural, 2010, 507 p. 1 Dans les dernières années, les recherches et les publications sur l’histoire religieuse de l’Espagne moderne ne cessent de s’accroître, à tel point qu’elle est devenue un des axes de recherche les plus fréquentés par les chercheurs. Un indice : la rencontre organisée par la Fundación Española de Historia Moderna à Saragosse, au mois de janvier 2012, afin que les jeunes thésards espagnols montrent les premiers résultats de leurs recherches portait le titre, révélateur à bien des égards, « Entre la tierra y el cielo », vu la profusion de communications présentées sur l’Église et sur le clergé modernes. Une telle floraison d’études ne laisse pas d’étonner ceux qui ont connu la marginalisation de l’histoire religieuse lors du grand renouvellement de l’historiographie espagnole depuis les dernières années du franquisme : l’histoire religieuse était enfermée dans le huis clos d’une génération de vénérables érudits, pour la plupart des ecclésiastiques qui menaient ses recherches sans dissimuler leurs fins apologétiques. À quelques dignes exceptions près, l’historiographie universitaire ne s’y mêlait pas. 2 Que ce soit à cause du processus de sécularisation accéléré qu’a connu la société espagnole, de l’abandon (définitif ?) des postulats du national-catholicisme, de l’arrivée de nouvelles croyances à travers l’immigration ou du regain du poids politique, économique et social de la religion dans le monde entier, la situation historiographique actuelle n’a rien de comparable avec ce qu’elle était il y a vingt ans. Certes, tous les sujets ne sont pas abordés dans la même mesure : alors que les études sur les jésuites, sur les religieux influents dans la Cour ou sur les missions intérieures abondent, d’autres aspects Mélanges de la Casa de Velázquez, 42-2 | 2014 1 Maximiliano Barrio Gozalo, El clero en la España moderna tels que la situation du bas clergé sont encore très peu connus. Or l’heure est venue de faire le point sur ce que l’on sait et sur ce qui reste encore à étudier. 3 Tel est l’effort entrepris par Maximiliano Barrio Gonzalo dans l’ouvrage que nous commentons. L’auteur, professeur à l’Université de Valladolid, est l’auteur de recherches bien connues sur différents aspects de l’histoire ecclésiastique de l’Espagne moderne et est à ce titre très bien placé pour le mener à terme. Il a notamment consacré plusieurs années a mené une profonde étude prosopographique de l’épiscopat espagnol entre le XVI e et le XIXe siècles. Ses travaux ont permis de révéler les critères de sélection des évêques par la Couronne et les traits majeurs de ce corps ecclésiastique tellement important dans la société espagnole de l’époque. 4 Dans son nouvel ouvrage, Maximiliano Barrio fait preuve d’un esprit de synthèse et d’une clarté dignes de tout éloge. Dans un plan très bien organisé, structuré en trois parties, il débute d’abord par les aspects généraux : la géographie des diocèses espagnols ; la démographie ecclésiastique (qui doit encore beaucoup aux travaux pionniers de Felipe Ruiz Martín et d’Annie Molinié-Bertrand) ; les revenus du clergé — notamment la dîme et ceux liés à la propriété foncière — ainsi que les impôts qui étaient levés sur ces derniers. Un des principaux atouts du livre est de consacrer à l’institution du bénéfice ecclésiastique, à sa régulation juridique et à ses conséquences pratiques, notamment sur le recrutement du clergé, des pages qui seront extrêmement utiles à tous ceux qui désirent entamer une recherche dans les abondantes archives diocésaines espagnoles. 5 Dans une deuxième partie, l’auteur se penche sur le clergé séculier : outre les évêques, le riche et coloré monde du clergé paroissial et cathédral apparaît dans toute sa diversité, du bas clergé villageois — certes, encore très mal connu — à l’opulence des chanoines des chapitres les plus somptueux. La troisième partie aborde dans ses chapitres le clergé régulier masculin et féminin. L’abondance des études récentes consacrées à des cas concrets (sur tel ou tel ordre religieux, voire sur tel ou tel monastère) rendait indispensable une mise à jour de ce genre. 6 Maximiliano Barrio ne se borne pas à employer les abondantes monographies sur le clergé espagnol moderne, il utilise aussi à profusion les rapports des visites ad limina conservés dans les Archives Vaticanes et les consultas du Conseil de Castille des Archives Historiques Nationales. Cette utilisation des sources primaires s’avère spécialement utile pour la période encore peu étudiée par les chercheurs espagnols, le Siècle des Lumières, qui est en fait celui auquel le professeur Barrio consacre le plus d’efforts. L’auteur présente en détail l’état du clergé espagnol du XVIIIe siècle du point de vue juridique, moral, culturel, économique et social. En élargissant les études pionnières de Christian Hermann, il insiste souvent sur les conséquences juridiques et sociologiques des réformes des Bourbons, ainsi que celles des concordats passés avec le Saint-Siège, et mène ses réflexions jusqu’au règne de Ferdinand VII, époque des disputes entre libéraux et absolutistes et des « desamortizaciones ». Dans ce sens-là, le livre de Maximiliano Barrio dépasse largement les caractéristiques d’un ouvrage de synthèse pour devenir ce qui pouvait être l’amorce d’une étude féconde sur l’Église espagnole des Lumières. Mélanges de la Casa de Velázquez, 42-2 | 2014 2 Maximiliano Barrio Gozalo, El clero en la España moderna AUTEURS IGNASI FERNÁNDEZ TERRICABRAS Universitat Autònoma de Barcelona. Mélanges de la Casa de Velázquez, 42-2 | 2014 3