échos d`emlyon - Studyrama grandes écoles

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échos d`emlyon - Studyrama grandes écoles
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© Pierto/SIPA
■ Patrice Houdayer et Arthur Lagarde
répondent à nos questions
ÉCHOS D’EMLYON
C’est un échange entre EMLYON et Espace Prépas que nous retranscrivons
de manière inédite dans ces pages : Patrice Houdayer, le directeur général
délégué de la business school et Arthur Lagarde, étudiant en 3e année et
président du Conseil de Corporation*, répondent ensemble à nos questions.
Nous avons retrouvé Patrice Houdayer en pleine tournée des prépas, tandis
qu’Arthur Lagarde achevait une semaine de partiels à Lyon. Même si nous
n’avons pas pu leur parler simultanément, leurs propos se font écho d’une
manière qui vous intéressera. Vous lirez la vision portée par l’institution et
sa concrétisation dans le programme Grande École.
tion du cycle Master qui se déroule sur
quatre périodes de six mois. Libre à l’étudiant de partir sur notre campus Asie, à
Shanghai, de faire un échange académique
en Argentine, d’effectuer un stage à
Paris, etc.
A.L. Ma 1 re année de Master, la 2 e dans
l’École, donc, je l’ai passée au sein du BDE,
puisque les étudiants qui ont envie de s’investir dans la vie associative peuvent y
consacrer leur 2e année et partir en stage
plus tard. Ce que j’ai fait ensuite à la direction de la communication au sein d’Axa
France. Aujourd’hui, je suis de nouveau
présent sur le campus car j’ai des responsabilités au sein de la « Corpo » qui nécessitent que je sois présent à Lyon, mais la
plupart de mes camarades de promotion
sont soit sur le campus de Shanghai, soit
en échange universitaire à l’étranger, une
expérience que je validerai au second
semestre.
Espace Prépas. Lors de nos précéde l’étranger, d’une prépa
dents échanges, vous avez
commerciale ou littéraire,
insisté sur la variété de
auront obtenu un premier
profils des étudiants qui intèdiplôme en droit, en biologie
grent EMLYON. Comment se
ou en économie, etc.
répartissent-ils ?
Arthur Lagarde. Mon parcours
Patrice Houdayer. Chaque promoillustre bien cette diversité,
tion compte environ 600
puisque je viens d’une prépa
étudiants, dont la grande majo- Patrice Houdayer,
ENS Cachan qui me destinait au
rité est issue des classes prépa- directeur général délégué départ à intégrer l’École
d’EMLYON.
ratoires économiques et
Normale Supérieure de Cachan.
E.P. Voyez-vous tout de même de
commerciales — 380 exactement — à l’inJ’ai tout de même souhaité passer le
grandes tendances de rythme d’apprentérieur même desquelles il existe difféconcours d’EMLYON car il m’a semblé
tissage se dessiner chez les étudiants ?
rentes voies, correspondant à des profils
que l’École m’offrirait une palette plus
P.H. Ils sont nombreux à rester à EMLYON
académiques différents. Nous recrutons
large pour faire s’exprimer mes projets.
durant le premier semestre de l’année de
également 100 étudiants qui auront déjà
Master et se lancent dans le
réalisé un premier cycle universitaire via
E.P. Comment prenez-vous en
choix des 10 électifs qu’ils
les admissions sur titre et 120 étudiants
compte cette diversité au
auront à valider sur les 22 obliétrangers via le Service des Admissions
sein du cursus ?
gatoires. Nous nous assurons
Internationales. Nous recensons environ
P.H. Nous considérons qu’il est
qu’ils disposent du bagage
1 200 candidats pour chacun de ces deux
essentiel de donner la possibinécessaire dans les fondamenderniers types de profils et vous constatez
lité à chaque étudiant de choitaux du management (droit du
que le niveau de sélectivité est élevé. Nous
sir un parcours d’apprentissage
travail, finance, marketing,
retrouvons donc sur le campus d’EMLYON
en fonction de son projet Arthur Lagarde,
responsabilité sociale, intellides étudiants aux profils homogènes mais
personnel et professionnel. étudiant en 3e année
gence économique, etc.) dont
très différents. Ils viendront de France ou
Cela passe par la libre structura- à EMLYON.
l’enseignement peut être suivi
■ Espace Prépas n° 135
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espace
en anglais, et nous leur demandons en
parallèle de faire un choix parmi les
presque 200 cours que nous déclinons
environ 500 fois chaque année. C’est le
moment où ils mettent en cohérence leurs
envies professionnelles avec notre portefeuille académique. Pour aider ceux qui en
ont besoin, nous avons identifié une
quarantaine de parcours fléchés qui
regroupent cinq électifs. Les étudiants
peuvent donc suivre deux parcours
fléchés.
P.H. Avec l’entrepreneuriat, je dirais que
cette liberté dans le choix des parcours est
la seconde force d’EMLYON. Cela me
permet aujourd’hui de prolonger une
expérience associative qui m’a enthousiasmé en 2e année. En tant que président
de la « Corpo », j’ai un regard sur l’ensemble des associations et un contact privilégié avec la direction de l’École, puisque
le Conseil de Corporation est à l’interface
entre les étudiants et la direction. Nous
disposons d’un budget à répartir entre
associations pour le financement de leurs
projets, nous organisons la campagne qui a
lieu en 1re année et permet aux étudiants
de monter des listes et de se faire élire
pour intégrer l’une des quatre associations
phare d’EMLYON : le BDE, le BDA, le Ski
Club ou le Petit Paumé. Nous sommes
également les témoins privilégiés de l’avancée du rapprochement entre l’École et
Centrale Lyon…
E.P. Dans cette configuration, il est étonnant que vous ne proposiez pas de
double diplôme avec Centrale Lyon…
P.H. C’est une volonté des deux institutions. Nous pourrions le mettre en place
mais cela ne concernerait qu’un nombre
très restreint d’étudiants et l’idée n’est pas
de pouvoir afficher une liste de doubles
diplômes que les étudiants pourraient être
tentés d’empiler ! Dans ce cas, nous préférons faire vivre des liens plus essentiels
avec Centrale Lyon, mais aussi avec
d’autres
établissements
comme
l’Université Lyon 2, avec laquelle nous
venons d’ouvrir un double cursus
Management et Droit. Dès la rentrée
prochaine, ceux de nos étudiants qui
auront validé le parcours fléché « Juriste
d’affaires » pourront être admis directe-
ment en licence de droit à l’Université.
L’année suivante, ils poursuivront leur
Master en parallèle à EMLYON et Lyon 2
pour obtenir un double diplôme à l’issue
de leur parcours. C’est une autre manière
de prendre en compte la diversité dans nos
parcours, tout comme le récent accord
signé avec l’Université Lyon 1, qui permettra aux étudiants de la Faculté de
Pharmacie d’intégrer EMLYON pour y
effectuer deux années de Master et obtenir
une double compétence très recherchée, à
condition qu’ils aient validé leur 4e année
et réussi le concours d’entrée pour les
admissions parallèles. Nous souhaitons
faire se rapprocher des champs différents
(management, ingénierie, droit, pharmacie, etc.) pour faire évoluer les modèles et
faire avancer l’entreprise autrement. Car
l’objectif est bien celui-là : influer sur le
développement économique et faire en
sorte que nos étudiants préparent l’entreprise de 2050. Tout ceci, vous le lisez
quand EMLYON déploie sa vision :
« Former des entrepreneurs pour le
monde ».
E.P. Arthur, comment vivez-vous ce lien
à l’entrepreneuriat ?
A.L. Très concrètement ! En première
année, le Projet de Création d’Entreprise
(PCE) m’a permis de découvrir les différentes facettes d’un projet en travaillant en
équipe — avec des étudiants ingénieurs !
— à l’installation d’éoliennes. Nous avons
figuré parmi les douze meilleurs projets de
l’année. Via mon stage ensuite et, bien
entendu, au sein des associations. Cette
année, j’ai eu la chance d’assister au World
Entrepreneurship Forum qui s’est déroulé
début décembre sur le campus et a rassemblé une centaine d’entrepreneurs, d’experts et d’hommes politiques. Mon
prochain objectif : monter une association
étudiante dédiée à cet événement. En
novembre 2011, il aura lieu à Singapour.
J’espère que ceux qui sont encore en
prépa aujourd’hui pourront en profiter !
* Le Conseil de Corporation est l’« association
des associations ». À ce titre, elle encadre le
déroulement de l’activité associative d’EMLYON
en lien avec la direction de l’École.
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E.P. Où en est le projet Yin-Yang qui
réunit vos deux écoles ?
P.H. Cela fait maintenant quinze ans que les
étudiants d’EMLYON peuvent effectuer
leur dernière année à Centrale, et inversement. Il n’y a aujourd’hui qu’une rue à
traverser pour rejoindre l’un ou l’autre des
bâtiments et le projet de campus commun
facilitera encore les déplacements
physiques mais aussi la naissance de
projets d’une autre ampleur. C’est tout
l’objet de l’accord de rapprochement
baptisé Yin-Yang que nos deux institutions
ont signé au printemps 2009. Aujourd’hui,
nous nous appliquons non seulement à
mettre en commun les activités qui
peuvent l’être naturellement comme les
services « support » (services d’information, laboratoires de langues, etc.), mais
également à trouver les synergies les plus
pertinentes au sein de nos activités de
formation initiale et continue. Nous déclinons ensemble une vision commune qui
consiste à soutenir qu’entre managers-
entrepreneurs et ingénieurs-technologues,
le lien doit être renforcé pour une
meilleure compréhension des deux
univers. Aujourd’hui, c’est la création
d’IDEA School qui mobilise notre énergie.
Nous avons récemment ajouté le « A » de
« Arts » qui fait référence de manière
globale aux sciences du management, de
l’ingénierie et aux sciences humaines et
sociales… Si je précise que le début de
l’acronyme se réfère à « Innovation »,
« Design » et « Entrepreneurship », vous
aurez compris qu’il s’agit d’une école à
l’approche transdisciplinaire.
A.L. Nous avons eu pour habitude d’entendre parler des étudiants de Centrale
Lyon autrement que comme de simples
voisins de campus ! Certains de mes camarades les côtoient au sein de l’incubateur
où ils montent des projets communs. De
mon côté, j’observe un rapprochement
entre associations des deux écoles qui
promet de belles choses. Pour le moment,
c’est au sein du pôle « Hommes et
partages » (faut-il y voir un signe…) que les
liens sont les plus évidents, notamment
avec
l’association
humanitaire
Solidari’Terre et Astuce-Lycéen qui gère la
« Cordée de la réussite » TUMM (Trait
d’Union Multicampus Multiquartiers). Ce
sont maintenant les Junior-Entreprises qui
travaillent au rapprochement.
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Décembre 2010 - Janvier 2011 ■

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