Fondation Anton-et-Katharina-Kippenberg - Goethe

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Fondation Anton-et-Katharina-Kippenberg - Goethe
Musèe
Goethe
Fondation Anton-et-Katharina-Kippenberg
D-40211 Düsseldorf Jacobistr. 2,
Tel. (02 11) 89-9 62 62
Heures d‘ouvertures:
du mardi au vendredi et le dimanche de 11-17 heures
le samedi 13-17 heures
Goethe. Portrait par Franz Gerhard von Kügelgen. 1810.
Anton Kippenberg, né en 1874 à Brême et décédé à Lucerne en 1950
devint mondialement célèbre en tant que directeur et propriétaire de la
maison d‘édition Insel-Verlag à Leipzig. Jeune libraire déjà, il avait établi
les bases de ce qui devait être la deuxième grande oeuvre de sa vie: la collection d‘objets illustrant la vie de Goethe. La collection Goethe, réunie
en un demi-siècle, a permis à ses filles de créer en son nom et celui de sa
femme une fondation autonome possédant une personnalité juridique et
ayant son siège à Düsseldorf.
Aucun édifice ne pouvait mieux abriter la Fondation Anton et Katharina
Kippenberg que le Schloß Jägerhof situé sur la bordure est du Hofgarten au centre de la ville. Le bâtiment fut construit à l‘initiative du Prince Carl Théodore de Palatinat par le maître d‘oeuvre J.J. Couven d‘Aix
La Chapelle selon des plans de 1748 vraisemblablement remaniés par
l‘architecte Nicolas de Pigage. Conçu un an avant la naissance de Goethe,
l‘édifice ne sera achevé qu‘en 1772. Bien que Goethe ne le mentionne
pas, il doit l‘avoir vu en 1774 quand, lors de son premier séjour à Düsseldorf, il rendit visite à la famille Jacobi, dans sa propriété de Pempelfort,
séparée du Schloß Jägerhof par des jardins. De même lors d‘un séjour de
quatre semaines à Pempelfort en 1792 au retour de la première guerre de
coalition contre l‘armée de la Révolution Française, Goethe ne nomme
pas expressément le château mais loue le „voisinage de grands jardins
soignés“. Quatre ans plus tard en 1796, les troupes révolutionnaires pillent Jägerhof qui devient inhabitable et ne sera restauré qu‘en 1811, à
l‘occasion de la visite de Napoléon à Düsseldorf, d‘après les plans et sous
la régie d‘Adolf von Vagedes.
Au-delà des relations avec la famille Jacobi, il existe de nombreux liens
artistiques et intellectuels entre Goethe et des personnalités originaires
de Düsseldorf et des environs, ou ayant vécu un certain temps à Düsseldorf. Citons Johann Jacob Heinse, Johann Peter Melchior, Johann Heinrich Lips, Friedrich Bury, Peter Cornelius, Heinrich Kolbe, Felix Mendelssohn Bartholdy, Ferdinand Hiller et Heinrich Heine. De tels noms
expliquent que grâce à la Fondation Anton et Katharina Kippenberg Musée Goethe de Düsseldorf - la ville de Düsseldorf soit devenue avec
Francfort et Weimar le troisième haut-lieu en Allemagne où l‘on entretient le souvenir de Goethe.
Le principe d‘après lequel Kippenberg lui-même constitua sa collection
et qui est resté déterminant pour la Fondation correspond au concept goethéen du symbole: ne sont admis dans la collection que des objets qui,
selon ce qu‘écrivait Goethe dans sa lettre du 16 août 1797 à Schiller constituent des „cas éminents“, des objets „qui sont là en tant que représentants de nombreux autres dans une diversité caractéristique“ et qui donc,
au-delà des faits particuliers dont ils témoignent, caractérisent l‘esprit de
Goethe et de son époque. Tous les objets de la collection ont pour but
d‘illustrer de façon concrète l‘esprit de l‘époque de Goethe: on trouve
ainsi de nombreuses monnaies, médailles et plaquettes portant en relief
les portraits des hommes d‘Etat, des savants et des artistes du monde de
Une tasse en porcelaine de la manufacture de Meissen avec: les portraits
de Werther et Lotte.
la porcelaine décorée de vues de Weimar, les nombreux tableaux de villes et de paysages représentant des régions et des localités à l‘époque où
Goethe les visita et s‘en fit une image, les nombreux portraits et bustes
de contemporains avec lesquels Goethe entretint une correspondance.
Les témoignages les plus éloquents de ce monde demeurent bien entendu
la grande diversité des lettres, manuscrits, notes et livres qui constituent
pour cette raison même le fond le plus précieux du musée.
Tous ces trésors, un ensemble de plus de 50 000 objets ne sauraient être
exposés en même temps: ni les salles d‘exposition ni la réceptivité du
visiteur n‘y suffiraient. Ainsi la plus grande partie de la collection est
conservée en dépôt et présentée de façon sélective à certaines occasions
dans le cadre d‘expositions temporaires. Toutefois, les visiteurs intéressés
peuvent se faire apporter des pièces de la collection dans la salle d‘études
du musée.
***
Le thème central „Goethe, sa vie, son oeuvre“ est présenté au visiteur du
musée par plus de 1000 témoignages exposés par ordre chronologique
dans 11 salles. Les éditions originales des différentes oeuvres, entourées
de brouillons et de lettres datant de l‘époque de leur genèse sont exposées
dans des vitrines. Des vues de villes et de paysages montrent les lieux où
sont nées ces oeuvres; des portraits de Goethe et de ses amis complètent
l‘ordre chronologique.
Friedrich Heinrich Jacobi,
Eau-forte d‘après un dessin
de François Hemsterhuys.
Düsseldorf, 2 mars 1788
A l‘entrée de la salle consacrée à l‘enfance et à la jeunesse de Goethe
on peut voir un plan de sa ville natale, Francfort sur le Main, gravé sur
du cuivre et colorié par Seutter et daté de 1749, année de naissance de
Goethe. Ce plan permet de se faire une idée exacte du site et de l‘aspect
de cette ville libre de l‘Empire, ville fortifiée à l‘époque où Goethe y vit
le jour. Près de ce plan une vitrine renferme le faire-part de baptême de
Goethe publié dans les „Wochentliche Franckfurter Frage - und Anzeigungsnachrichten“, c‘est la première mention publique de son nom! Un
portrait en relief réalisé par le médailleur sur porcelaine Melchior nous
présente ses parents. Au-dessous, une aquarelle représente l‘imposante
maison de famille „am Großen Hirschgraben“ où Goethe eut jusqu‘à son
départ pour Weimar sa chambre au troisième étage sous le pignon. C‘est
là qu‘il commença dès sa plus tendre enfance l‘étude du latin sous la direction de son père, comme en témoigne dans la même vitrine un feuillet
où l‘enfant écrivit ses traductions de fables antiques. À seize ans Goethe
est envoyé par son père à l‘université pour y étudier le droit afin qu‘il
puisse plus tard obtenir ce qui était toujours resté interdit à son père: une
charge au conseil de sa ville natale. À cette époque les meilleurs juristes enseignaient à Leipzig, aussi Johann Caspar Goethe ne lésina-t-il pas
pour y envoyer son fils. Le fils lui s‘intéressa plus au théâtre, au dessin, à
la poésie. Parmi les souvenirs des années d‘études à Leipzig se trouve un
exemplaire de la première création poétique véritablement indépendante
de Goethe: les „Neue Lieder“. Le frontispice ne porte que le nom de son
ami le compositeur Breitkopf et tait celui de l‘auteur des vers. Mais c‘est
en tant qu‘auteur que Goethe a dédicacé notre exemplaire à son compagnon d‘étude Langer, qui était également le confident de son amour
Goethe. Manuscrit des derniers vers de »Faust II«
de jeunesse pour Käthchen Schönkopf, qui lui inspira ces poèmes. Des
lettres adressées à Käthchen et sa famille, le manuscrit de la traduction
de la scène du „Menteur“ de Corneille, que Goethe effectua à Leipzig,
de même que des gravures réalisées sous la direction de son professeur
de dessin Oeser, témoignent du fait que le jeune homme ne pensait pas
exclusivement à ses études juridiques. Acquérir une culture générale à
l‘université était son intention; des hommes tels que Gottsched et Gellert
y ont contribué plus que les professeurs de droit. Dans la mesure où Goethe insiste sur leur souvenir dans son autobiographie, nous les présentons
ici par des portraits. Lorsqu‘au printemps 1770 Goethe poursuivit ses
études à l‘université de Strasbourg, ses idéaux artistiques avaient déjà beaucoup évolué. Quoique dans la vitrine consacrée au séjour à Strasbourg
une lettre de Goethe de février 1770 montre qu‘il nourissait alors le projet
de continuer son voyage vers Paris, ses études à Strasbourg achevées.
Goethe n‘a jamais vu Paris; l‘expérience de Strasbourg l‘a trop fortement
marqué pour que des modèles français puissent désormais l‘influencer.
Pour Goethe la cathédrale, Herder et Shakespeare se fondaient en une
unité spirituelle le conduisant sur des voies toutes nouvelles. On voit donc
Goethe. Portrait par Heinrich Christoph Kolbe. Huile sur bois (1826).
à côté de la vitrine, une gravure coloriée de Strasbourg mettant en évidence l‘imposante grandeur de la cathédrale. C‘est également la raison
pour laquelle nous présentons un buste de Herder et au centre de la vitrine
une édition de l‘Othello de Shakespeare dédicacée de la main de Goethe à
son camarade d‘étude Lerse „pour le plus éternel souvenir“. L‘amour de
Goethe pour Friederike Brion, fille du pasteur de Sesenheim est évoqué
dans cette même vitrine où l‘on peut également voir une traduction de la
version anglaise de l‘Ossian écrite par Goethe lui-même.
A cela viennent s‘ajouter des documents témoignant d‘autres relations
de Goethe: le cercle de Darmstadt, les „Sensibles“, est représenté par
un portrait de Johann Heinrich Merck et par la collection des „Odes et
Elégies“ de Klopstock publiée en seulement 34 exemplaires par Merck à
la demande de la Landgräfin Caroline de Hessen-Darmstadt. Un potrait
à l‘huile de Klopstock que vénéraient les Sensibles est accroché près de
cette vitrine. Une dernière vitrine consacrée à la vie de Goethe à Francfort
est réservée à la famille Goethe: elle renferme un portrait de la soeur de
Goethe Cornélia, épouse Schlosser, la lettre de félicitations adressée à
„mes chers amis Schlosser et Goethe“ à l‘occasion de leur mariage par
Susanna Katharina von Klettenberg, dont le livre de prêche piétiste nous
rappelle le rôle dans l‘évolution spirituelle de son neveu entre ses séjours
à Leipzig et Strasbourg. Dans cette vitrine, se trouve aussi un témoignage des activités de Goethe, avocat à Francfort, sa plaidoirie pour Rachel
Wetzlar, dans l‘affaire „Natan Wetzlar contre créancier“ du 18. 07. 1774.
Ces annés à Francfort furent interrompues pour la dernière fois en 1772
par un séjour à la cour de justice impériale de Wetzlar, auquel nous devons
le roman publié deux ans plus tard „les souffrances du jeune Werther“.
Werther est, après la pièce „Götz von Berlichingen“ dont le musée Goethe présente entre autres témoignages quelques scènes manuscrites de la
version pour la scène, l‘oeuvre du jeune Goethe qui le rendit célèbre du
jour au lendemain, non seulement dans toute l‘Allemagne, mais encore
en Europe. Pour cette raison une salle spéciale a été consacrée à Werther.
Elle montre des portraits et des manuscrits de personnages historiques
ayant servi de modèle aux figures du roman, l‘édition origonale, ainsi que
l‘édition du jubilé de 1824 dédicacée de la main de Goethe à Madame
von Stein. Des lettres et des pamphlets pour ou contre le roman permettent de comprendre à quel point la discussion fut passionnée. Parmi ces
documents, un manuscrit de Lenz rédigé pour défendre Werther „Über
die Moralität der Leiden des jungen Werthers“ revêt une importance toute particulière. Une tasse de collection en porcelaine de Saxe avec les
portraits de Werther et de Lotte spécialement commandée à Meissen par
un émule de Werther, ainsi que de nombreuses illustrations du roman
accrochées au mur, permettent d‘imaginer l‘émotion des contemporains
à la lecture de cette histoire d‘amour sentimentale.
La polémique qui se développait autour de „Werther“ suscita l‘attention
du jeune Duc Carl August de Weimar pour Goethe qu‘il invita dans sa résidences de Thuringe. L‘arrivée de Goethe à Weimar, le 7 novembre 1775
marque le début d‘un nouveau chapitre de sa vie et de l‘histoire de la
culture allemande. Une salle est spécialement réservée aux onze importantes années que Goethe passa à Weimar jusqu‘à son départ pour l‘Italie.
Une vitrine consacrée à la Duchesse-Mère Anna Amalia et sa „cour des
Muses“ témoigne de la vie culturelle à Weimar dont elle fut l‘initiatrice
avant l‘arrivée de Goethe. A côté du portrait d‘Anna Amalia se trouve une
pièce unique exécutée par Gottlieb Martin Klauer, sculpteur à la cour de
Weimar, un buste de son fils Carl August à dix-huit ans lorsqu‘il accéda
au trône et invita Goethe son aîné de huit ans.
Aux murs, des vues permettent de se faire une idée de la capitale du Duché
de Weimar qui comptait alors 7000 âmes. Goethe devait bientôt partager
la responsabilité du gouvernement de la principauté. Il est vrai que la vie y
fut encore bien agitée au cours des premières semaines, comme en atteste
l‘une des toutes premières lettres que Goethe a écrit à Weimar. Le visiteur
peut contempler cette lettre en même temps que d‘autres témoignages datant de cette époque et parmi ceux-ci des dessins de la main de Goethe.
Mais dans cette lettre Goethe laissait déjà apparaître qu‘il jouerait bientôt
un rôle sur la scène mondiale. Ce document annonce le tournant vers la
prise de conscience de sa responsablilité vis à vis de ses semblables vers la
conception de cet idéal humanitaire du classicisme allemand, dont il écrivit
le manifeste dans son hymne „Edel sei der Mensch, hilfreich und gut...“ La
première version de ce grand poème rédigé par Goethe en traits vigoureux
constitue le document le plus précieux de cette salle. C‘est en ce sens que
Goethe accepta un grand nombre de charges, comme en témoignent des
documents administratifs rédigés en partie de sa main.
Madame von Stein joua un rôle essentiel dans cette évolution spirituelle
au cours du premier séjour de Goethe à Weimar. Sa silhouette et un billet,
trace de l‘échange animé d‘informations qu‘elle entretenait avec Goethe,
Goethe. L‘égliste de Ehringsdorf. Dessin au crayon et à la plume
(vers 1778)
une copie de sa main de la première version du poème de Goethe „An den
Mond“ dont le contenu pouvait à juste titre la toucher personnellement,
sont exposés dans une vitrine placée en face du buste de Goethe par Klauer qui a appartenu à Madame von Stein.
En raison de ses nombreuses obligations officielles Goethe s‘intéressa
vivement aux sciences naturelles: la botanique, l‘ostéologie, la géologie,
la météorlogie, la chromatique. Après la salle „Weimar“, un cabinet scientifique est donc consacré aux études de Goethe sur la métamorphose
des plantes, des animaux, à sa découverte de l‘os inter-maxiliaire chez
l‘homme, à ses études géologiques, à ses recherches sur le magnétisme
et la climatologie. Dans ce cabinet des appareillages d‘époque mais aussi
des techniques de projection modernes permettent de reproduire les expériences de Goethe sur la chromatique.
L‘abondance des charges acceptées au cours des années menaçait
d‘étouffer l‘oeuvre poétique de Goethe, c‘est pourquoi il obtint du Duc
Carl August un congé illimité et parti pour l‘Italie en septembre 1786. Il
espérait de ce voyage une régénération. Il la ressentit si intensément qu‘il
put écrire dans la première lettre qu‘il adressa de Rome à sa mère: „je
reviendrai un homme nouveau et ma vie sera désormais source de joie
plus grande tant pour moi que pour mes amis.“ Cette lettre exposée dans
une des premières vitrines des salles consacrées au voyage en Italie, au
premier étage du musée. Dans une autre vitrine, la version définitive de la
Vème Elégie Romaine que Goethe offrit à Fritz Jacobi nous montre combien il se sentait „transporté sur la terre classique.“ Pour Goethe l‘esprit
et l‘art des formes de l‘Antiquité prirent vie dans un cercle d‘artistes allemands débordant de joie de vivre. Un dessin à la plume du peintre Fried-
»Devant la porte«. Dessin au crayon et à l‘encre de Peter Cornelius.
Illustration pour »Faust II«. 1811.
rich Bury exposé parmi d‘autres oeuvres de ces artistes illustre comment
Goethe découvrit dans leurs cercles ses lois de l‘art classique. Au total,
trois salles sont dédiées au premier et au deuxième voyage en Italie et à
l‘excursion en Sicile.
Un an après le retour de Goethe d‘Italie commencent en 1789 les années
troubles de la Révolution Française et des Guerres de coalition jusqu‘à
la victoire sur Napoléon. Une salle d‘exposition a été consacrée à ces
évènements et aux réflexions de Goethe à ce sujet. De cette époque datent
l‘amitié et la collaboration avec Schiller, une vitrine de cette salle témoigne tout particulièrement de l‘action de Schiller à Weimar.
Après la campagne en France dans les premiers jours de novembre 1792,
Goethe descendit une deuxième fois le Rhin de Coblence à Düsseldorf,
et se rendit auprès de la famille Jacobi à Pempelfort, afin de prendre du
recul vis à vis des évènements. De nombreux legs de la famille Jacobi,
des portraits de famille, des lettres et des souvenirs, ont permis d‘installer
une salle illustrant les séjours de Goethe à Düsseldorf, et ses relations
ultérieures avec Fritz Jacobi.
„Faust“ est l‘oeuvre qui occupa Goethe tout sa vie. Pour montrer dans quelle traditions s‘inscrit Faust, une salle distincte est réservée à ce thème: le visiteur peut suivre l‘évolution de l‘histoire de Faust, des livres populaires à la
première oeuvre dramatique de Marlowe, de la tradition des marionnettes
aux adaptations postérieures à l‘oeuvre de Goethe. La collection Faust du
musée Goethe réunit une impressionante documentation sur l‘exploitation
artistique du thème dans la littérature, les arts plastiques et la musique.
Goethe entouré de ses amis à Rome. Dessin à la plume de Friedrich Bury.
1786.
Dans la salle d‘exposition le visiteur trouvera des illustrations des premiers
„pactes avec le diable“ et il verra pour le „Faust“ de Goethe des dessins et
gravures de Peter Cornelius, des miniatures à l‘aquarelle de Ramberg, des
lithographies de Delacroix et, jusqu‘à la période contemporaine, des gravures coloriées de Salvador Dali et des tableaux de Paul Struck pour le „Faust
II“. Gounod et Hugo Wolf représentent l‘exploitation musicale du thème de
„Faust“ pour l‘opéra et l‘art lyrique.
Une vitrine renferme des projets manuscrits de Goethe pour des scènes
du „Faust II“ et des essais de versification pour l‘acte d‘Hélène par son
Goethe. Manuscrit du poème »Gingko biloba« avec deux feuilles séchées
de gingko. 15 septembre 1815.
assistant Riemer; une autre contient par ordre chronologique les différentes versions du „Faust“ de Goethe en éditions originales. D‘autres encore
montrent le manuscrit de l‘adaptation scénique d‘Eckermann, des traductions et des essais d‘interprétations de contemporains.
Faust nous conduit à l‘oeuvre de la maturité. Une salle consacrée aux
dernières années s‘ouvre à nous. Un portrait à l‘huile de Franz Gerhard
von Kügelgen nous montre le visage rayonnant d‘énergie de Goethe à
soixante et un an. Les bustes de Christian Friedrich Tieck et Christian Daniel Rauch le montre à soixante et onze ans. Le portrait peint par Heinrich
Kolbe fait apparaître les soucis de Goethe à soixante-dix-sept ans. Deux
vitrines renfermant des souvenirs de séjours à Francfort en 1814 et 1815
contiennent, résultat le plus précieux de ces voyages au bord du Rhin et
du Main, des poésies écrites de la main de Goethe pour le „livre de Suleika“ qui fait partie de l‘oeuvre „West-östlicher Divan“ dans laquelle on
trouve le manuscrit définitif de „Vollmacht“ et de „Ginkgo biloba“. Les
poésies dédiées à Suleika s‘adresse à Marianne von Willemer de Francfort que Goethe rencontra une dernière fois en septembre 1815 au château de Heidelberg. Goethe a peint le lieu des adieux dans une aquarelle
exposée à côté de ses poèmes à Suleika. Lors de son premier voyage
sur le Rhin et le Main, Goethe avait rencontré Zelter. Après des adieux
douloureux à Marienbad, Goethe avait quitté Ulrike von Levetzow, dont
un portrait en relief est exposé avec le texte de l‘Elégie de Marienbad.
C‘est à Zelter, le premier, qu‘il donnera à lire ce poème. Une vitrine est
dédiée à l‘ami intime de Goethe vieillissant avec des copies de poèmes
goethéens écrites de sa main. Une toile de Johann Eduard Wolf montre
au visiteur son portrait. Goethe publia l‘abondante correspondance qu‘il
assura avec son ami surtout dans l‘intention d‘assurer après sa mort un
revenu à sa famille que l‘on voit ici peinte par Joseph Friedrich Raabe et
Louise Seidler. C‘est pour la même raison que Goethe décida la réédition
complète de ses oeuvres en 1828. Ce travail réalisé par les fidèles assistants de la maison Goethe fait l‘objet de l‘avant dernière vitrine. La dernière enfin, nous conduit à la chambre mortuaire de Goethe qu‘une petite
lithographie en couleur présente au visiteur. Le dessin réalisé au chevet
du défunt par Preller nous transmet le spectacle boulversant de la tête du
poète couronnée de laurier. Tout aussi émouvant: un plan de travail daté
de janvier 1832, car il n‘aura pas été donné à Goethe le temps de réaliser
les projets qu‘il avait notés en partie lui-même dans ce document. En
face, dans la même vitrine, se trouve le contrat passé avec Eckermann,
écrit de la main de Goethe et concernant la publication de ses oeuvres
posthumes, et en particulier du „Faust II“. Il sera publié en 1832 l‘année
de la mort de Goethe.
Exposition permanente „Goethe en son temps“ (10 salles d=exposition,
studio consacré à la „Théorie des couleurs“ de Goethe)
Bibliothèque:
17000 ouvrages et 3000 partitions d=époque.
Collection:
Plus de 50000 manuscrits, tableaux, œuvres graphiques, bustes, médailles et monnaies.
Expositions temporaires. Cycles de conférences. Activités éducatives.
Guichet d‘information et de vente.
Musée Goethe
Fondation Anton-et-Katharina-Kippenberg
Schloß Jägerhof, Jacobistraße 2, 40211 Düsseldorf
Tel.: (02 11) 89-9 62 62, Fax: (02 11) 89 29 144
e-mail: [email protected]
www.goethe-museum.com
Heures d‘ouverture
Musée:
du mardi au vendredi et le dimanche de 11 à 17 heures,
le samedi de 13 à 17 heures, fermé le lundi.
Bibliothèque et salle d‘études:
du mardi au vendredi de 10 à 12 et de 14 à 16 heures, ainsi que sur
demande.