Autofestival 2015 – Discours Ernest Pirsch

Transcription

Autofestival 2015 – Discours Ernest Pirsch
FEDERATION DES GARAGISTES
DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG "FEGARLUX"
51. AUTOFESTIVAL
30. Janvier - 9. Février 2015 inclus
Discours de Monsieur Ernest Pirsch, Président de la Fédération des Garagistes du
Grand-Duché de Luxembourg „FEGARLUX“ à l’occasion de la réception-conférence
de presse relative à l’Autofestival 2015, lundi le 19 janvier 2015 à 11.00 heures à la
Chambre des Métiers à Luxembourg-Kirchberg
(Seul le discours prononcé fait foi).
(Allein das gesprochene Wort ist maßgebend).
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Discours de Monsieur Ernest Pirsch, Président de la Fédération des Garagistes du
Grand-Duché de Luxembourg „FEGARLUX“ à l’occasion de la réception-conférence
de presse relative à l’Autofestival 2015, lundi le 19 janvier 2015 à 11.00 heures à la
Chambre des Métiers à Luxembourg-Kirchberg
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(Traduction libre du discours prononcé en luxembourgeois qui seul fait foi)
Monsieur le Ministre, François Bausch,
Chers représentants de la Presse,
Chers Invités,
Au nom de la Fégarlux il m’est un très grand plaisir de vous accueillir aujourd’hui à l’occasion
de la présentation de la 51ème édition de l’Autofestival.
Monsieur Müller va vous présenter le détail de l’évolution du marché automobile
luxembourgeois. Mais vu une croissance de 6,6 pourcent ont peut affirmer que le secteur a
pu tirer son épingle du jeu au cours de l’année passée. L’annonce de l’augmentation de la
TVA y a certainement joué un rôle.
Pour une entreprise, hélas, rien n’est plus ancien que le succès antérieur.
Il est évident que les entreprises doivent atteindre leurs objectifs qu’elles se sont fixées pour
2015. Cela ne va pas de soi. Permettez-moi dès lors de m’attarder sur quelques thématiques
qui intéressent plus particulièrement notre secteur.
En ce qui concerne la procédure d’immatriculation, le gouvernement a pris la décision
d’abolir le contrôle de conformité. Décision pour laquelle nous souhaitons féliciter Monsieur
Bausch, qui a pris l’initiative. Toujours est-il que le projet de règlement afférent se trouve
maintenant depuis plus d’un an sur le chemin des instances. En tant que garagistes nous
espérons que cette simplification administrative devienne une réalité dans les meilleurs
délais. Généralement, on voit encore un certain potentiel en vue d’alléger encore davantage
l’immatriculation des véhicules. Nous allons, ensemble avec les autorités du contrôle
technique, explorer les différentes pistes à envisager.
Mesdames, Messieurs,
Un autre dossier de première importance était celui de la protection légale des investissions
réalisées par les concessionnaires en vue de se conformer aux prescriptions des
constructeurs en ce qui concerne l’aménagement des espaces de vente.
En effet, jusqu’à présent, quand un constructeur décidait de dénoncer ou de ne pas
prolonger le contrat de collaboration, le concessionnaire en faisait les frais. Avec la nouvelle
loi de garanti, le constructeur doit respecter certain délais de préavis et, ce qui est encore
plus important, dédommager le concessionnaire pour la partie de l’investissement qui n’a
pas encore été amortie.
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En tant que Fégarlux nous saluons le fait que l’ancienne ministre des Classes Moyennes,
Madame Françoise Hetto, ait pris l’initiative de lancer ce projet dans l’intérêt des PME et que
le gouvernement actuel l’a mené à bon port.
En tant que Fégarlux, nous sommes aussi un peu fières car le projet a pris son départ ici dans
cette maison.
La Chambre des Métiers a favorablement avisé le projet de loi et nous a accompagnées dans
nos démarches.
Dans son avis, d’autres instances se sont prononcées pour une solution générale pour
l’économie entière au lieu d’une initiative sectorielle pour l’automobile.
Le secteur des garagistes et concessionnaire qui connaît un lien de dépendance
particulièrement accentué envers les constructions salue évidemment le fait, que notre
argumentaire a finalement prévalu.
Dans ce contexte, en tant que FEGARLUX, nous préconisons que la Chambre des Métiers
conserve sa légitimité et son autonomie à l’avenir et qu’elle puisse défendre les intérêts de
l’artisanat et des moyennes entreprises.
Mesdames, Messieurs,
Un autre dossier qui nous occupe est celui de la formation professionnelle. Nos entreprises
ont besoin de main-d’œuvre qualifiée. Nos métiers deviennent de plus en plus techniques et
très souvent nous ne trouvons les jeunes gens qui disposent du profil que nous recherchons
pour leur offrir un apprentissage.
Pour l’instant la réforme de la réforme de la formation professionnelle est sur le point d’être
finalisée. On espère que la réforme aura, cette fois-ci, les effets escomptés.
La FEGARLUX et l’ADAL ont récemment prouvé que le dialogue social peut fonctionner au
niveau sectoriel alors qu’ils ont signé avec les syndicats à représentativité nationale une
convention collective qui profite à chaque salarié du secteur automobile.
La nouvelle convention s’applique aussi bien aux anciens « ouvriers » qu’aux anciens
« employés privés » de façon à ce qu’au niveau des relations de travail collectives, le statut
unique devient réalité pour notre secteur.
Mesdames, Messieurs,
Un dernier point tout aussi important dont je souhaite encore vous parler, est celui des
voitures de leasing. Le leasing représente au Luxembourg un marché annuel de plus de 260
Millions d’Euro. Pour beaucoup de salariés du secteur privé – dont une grande partie de
frontaliers – la voiture de leasing constitue un avantage accordé par leur employeur.
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Mais également pour notre économie et nos finances publiques les avantages sont évidents :
les voitures sont achetées, assurées et imposées au Luxembourg. Et l’entretien est
également effectué ici au Luxembourg.
Pour cette raison, lors de la réforme fiscale envisagée, il faut rester extrêmement vigilant
afin de ne pas mettre en péril ce marché et ces recettes fiscales.
Pour l’instant, les voitures en leasing sont imposées en tant qu’avantage en nature à
concurrence de 1,5 pourcent + TVA de leur valeur à neuf. Sur base d’une durée moyenne de
leasing de 48 mois, la voiture sera imposée pour plus de 80%. Ce pourcentage est déjà
maintenant assez élevé et dépasse le niveau appliqué de nos pays voisins. Toute nouvelle
augmentation de cet impôt mènera à la situation que pour le salarié l’avantage en nature
deviendra dans l’optique fiscale un désavantage en nature. Il est plus que sûr que le salarié
renoncera à l’avantage en nature d’une voiture de leasing en faveur d’un salaire plus élevé.
La conséquence d’une telle évolution sera le fait que tous les frontaliers n’achèteront plus
leurs voitures au Luxembourg, qui ne seront plus assurées et imposées au Luxembourg.
Surtout les frontaliers effectueront en conséquence leur trajet quotidien avec un véhicule
plus vieux et moins écologique.
Pour les garages, les assureurs et les carrossiers un marché important disparaît entièrement
avec les répercussions corrélatives sur l’emploi.
Les voitures de leasing ont une part de marché de 21 % du parc automobile. En même
temps, presque chaque deuxième voiture nouvellement immatriculée est une voiture de
société. Ceci s’explique par un taux de rotation plus élevé auprès des voitures de société.
Une voiture privée a en moyenne 8,5 ans tandis qu’une voiture de société 18 mois.
Vous comprenez que la question d’imposition des voitures de leasing est un dossier très
sensible pour notre secteur.
Si l’imposition des voitures de leasing est augmentée, nous risquons un dommage de 260
mio d’Euro avec mise en péril directe de 1300 emplois.
D’un point de vue économique, social, écologique et fiscal nous estimons qu’une telle
augmentation serait un but contre son camp, qu’on ne devra pas marquer
intentionnellement.
En tant que FEGARLUX, ADAL et Fédération des Loueurs de véhicules, nous allons dans les
prochains mois chercher le débat avec les responsables politiques afin de leur présenter –
pièces à l’appui – notre point de vue.
Dans les prochaines semaines, il y a beaucoup de travail qui nous attend et nous nous
réjouissons pour l’attaquer. Les signes précurseurs nous semblent bons afin de lancer la
51ème édition de l’Autofestival avec un certain optimisme.
Les garages sont prêts et je suis sûr que l’enthousiasme pour l’automobile est aussi grand
auprès de la clientèle luxembourgeoise et étrangère que les années précédentes.
Ceci dit, je vous remercie tous pour votre attention
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