Question de départ Présentation Objectif global Objectifs
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Question de départ Présentation Objectif global Objectifs
Entretien à destination de 2 Infirmiers/ères d’une Unité de Soins Intensifs de Cardiologie. Question de départ Quelle place l’infirmier peut-il prendre lors de l’accompagnement et le prendre soin d’un patient souffrant d’une pathologie cardio- vasculaire, en début de sevrage tabagique et s’opposant à l’arrêt du tabac ? Objectif global Identifier la place de l’infirmier dans l’accompagnement et le prendre soin d’un patient souffrant d’une maladie cardio- vasculaire , en début de sevrage tabagique et s’opposant à l’arrêt du tabac. Objectifs spécifiques - Définir le rôle infirmier face à des patients fumeurs - Identifier les particularités de la prise en charge infirmière chez des patients fumeurs souffrant de pathologies cardio- vasculaire. - Exposer les difficultés de la prise en charge de ces patients - Justifier la nécessité d’un sevrage tabagique chez les patients souffrant de pathologies cardio- vasculaires. - Pointer les difficultés que les patients fumeurs ont pour arrêter de fumer - Définir les particularités du rôle infirmier face à un patient opposant à l’arrêt du tabac - Identifier les partenaires impliqués dans la prise en charge du sevrage tabagique d’un patient fumeur Présentation Les questions 1- Quelles actions mettez-vous en place dans l’accompagnement des patients fumeurs (protocole, …)? 2- Le sevrage tabagique est-il indispensable lors du traitement des patients souffrant d’une pathologie cardio- vasculaire ? Pouvez-vous préciser votre réponse ? 3- Qui décide de la mise en place d’un sevrage tabagique ? 4- Quelles difficultés peuvent rencontrer les patients fumeurs lors de l’arrêt du tabac ? 5- Quelles sont les limites et les difficultés que vous pouvez rencontrer lors de l’accompagnement des patients en sevrage tabagique ? 6- Quelles attitudes soignantes l’infirmier doit-il adopter face à un patient opposant à l’arrêt du tabac ? 7- A quels partenaires faites-vous appel pour accompagner un patient en sevrage tabagique et préciser leur rôle ? 8- Avez-vous quelque chose à rajouter ? Remerciements et conclusion Pierre NICOLAS – Promo 2004-2007 I Entretien à destination d’un patient hospitalisé dans une Unité de Soins Intensifs de Cardiologie. Ce patient souffrira d’une pathologie cardiovasculaire, sera fumeur et en début de sevrage tabagique. Question de départ Quelle place l’infirmier peut-il prendre lors de l’accompagnement et le prendre soin d’un patient souffrant d’une pathologie cardio- vasculaire, en début de sevrage tabagique et s’opposant à l’arrêt du tabac ? Objectif global Identifier les difficultés que peuvent rencontrer les patients souffrant d’une pathologie cardiovasculaire en début de sevrage tabagique. Objectifs spécifiques - Exposer l’intérêt du sevrage tabagique lors du traitement d’une pathologie cardio- vasculaire - Pointer les difficultés que les patients fumeurs rencontrent lors de leur sevrage tabagique - Identifier les attentes des patients fumeurs quant à l’accompagnement de l’infirmier lors de leur sevrage tabagique. Présentation Les questions 1- Savez-vous quel est l’intérêt de l’arrêt du tabac dans la prise en charge de votre pathologie cardio- vasculaire ? Pouvez-vous préciser votre réponse ? 2- Quelles difficultés rencontrez-vous lors de votre sevrage tabagique ? 3- Quelles sont vos attentes quant à l’accompagnement de l’infirmier dans votre sevrage tabagique ? 4- Avez-vous quelque chose à rajouter ? Remerciements et conclusion Pierre NICOLAS – Promo 2004-2007 II Entretien avec la première infirmière Etudiant en Soins Infirmiers (ESI) : Je suis Pierre NICOLAS étudiant Infirmier en 3é année à Rennes. Dans le cadre de mon TFE je dois faire des entretiens auprès de 2 infirmières et un patient en unité de soins intensifs de cardiologie. Mon TFE porte sur le sevrage tabagique des patients atteints de pathologies cardiovasculaires. Avec votre accord je me permets d’enregistrer cet entretien. Je préserverai votre anonymat ainsi que les noms qui pourront figurer dans l’entretien. Donc ma première question c’est : Quelles actions mettez vous en place dans l’accompagnement des patients fumeurs ? Est-ce qu’il y a des protocoles de service, ou des habitudes de service ? IDE : Infirmière Diplômée d’Etat (IDE) : Alors il y a des protocoles de services depuis que notre collègue s’est formée, je dirais ça fait 3-4 ans. C'est-à-dire pour tant de paquet consommé par jour, on met tel patch. Voilà, on met tel patch et des gommes à portée de main jusqu’à une certaine dose par jour. ESI : D’accord, donc votre collègue c’est … IDE : Mme A., une infirmière de médecine cardiologique qui s’est formée et qui fait donc des consultations anti-tabac le jeudi matin et qui vient juste là depuis cette semaine vient d’être indépendante totalement du service, qui est maintenant infirmière en éducation tabac et surtout elle a eu ce poste grâce à l’éducation de l’insuffisant cardiaque. Donc elle est complètement en dehors du service, elle vient d’avoir son poste donc elle est indépendante de l’équipe et euh … voilà. Elle a des horaires de 8h30 à 16h30, elle est complètement indépendante et donc elle, elle s’est formée pendant une année pratiquement et puis on lui avait donné tout le jeudi matin, non, toute la journée jeudi elle a des consultations antitabac et donc elles sont, au sein de l’hôpital elles sont 2 : une de cardiologie et une de pneumologie. Donc elles sont 2 sur l’hôpital à faire des consultations antitabac avec un médecin tabacologue, Mme B. qui les chapote si il y a besoin d’ordonnances ou quoi que ce soit. ESI : Le sevrage tabagique est-il indispensable lors du traitement des patients souffrant de pathologies cardiovasculaires ? IDE : Est-il indispensable ? Ca dépend des patients. Il y en a qui le supporte très mal, le servage tabagique, d’autres qui le gèrent. Qui le gèrent bien, d’autres qui ne le gère pas III - 1 bien. Donc il y en a o propose toujours de patcher les gens parce que on peut, parce que c’est vrai qu’autrefois, moi je travaillais ici et on avait rien et il fallait se débrouiller avec. Il fallait donner un petit lexomil pour que ça puisse calmer les gens. On avait rien, on avait pas de patch, il fallait laisser passer la crise et maintenant comme on a les patchs on peut proposer tout de suite : « est ce que vous voulez qu’on vous patch ? ». C’est suivant la volonté du patient. Parce que contre son grès, on sait très bien que ça ne marchera pas. Donc euh … je dirais que ça dépend de chacun, chacun est différent. ESI : En fonction des patients. IDE : Voilà oui et il n’y a pas de problème le cardiologue va nous prescrire ça facilement, ce qui n’était pas le cas il y a 2-3 ans. Un infarctus il disait « Non pas de patch, ça apporte de la nicotine supplémentaire » et donc on était un petit peu en désaccord avec les médecins par contre, nous au niveau infirmier grâce à notre collègue, elle disait « Non il faut patcher même en phase aiguë d’infarctus, il vaut mieux ça qu’un sevrage mal toléré ou alors un cigarette. Là ça va mieux mais c’est vrai qu’on a eu un décalage, un flottement pendant une année ou 2. ESI : 3éme question, vous y avez un peu répondu : qui décide de la mise en place d’un sevrage tabagique ? Donc c’est … un protocole de service IDE : Oui c’est un protocole de service donc nous si on oit que le patient le supporte mal ou si c’est une demande, on fait un petit entretien avec lui et on fait la demande donc auprès du cardiologue qui nous prescrit patchs et gommes. ESI : Les infirmières d’éducation n’ont pas le droit de prescription par rapport aux gommes ou … IDE : Alors je ne sais pas, il faudrait lui poser la question parce que il me semble qu’elle peut faire la prescription mais je ne suis pas sûr. Il faudra qu’on redemande à une collègue mais il me semble que je crois qu’elle peut avec l’accord bien sûr du tabacologue, c’est un protocole. Mais c’est à repréciser. Donc en tout cas nous on ne peut pas. Nous on est obligé de demander au cardiologue pour les patchs, c'est-à-dire même, je dirais quand Mme A. notre collègue est là, on lui dit de passer voir le patient. C’est donc le protocole de « vadenschtön », je sais pas comment on dit, c’est un test pour savoir le taux de dépendance du patient et donc elle voit le taux de dépendance et elle va dire il faut tel patch avec tant de gommes. Et elle va nous le marquer sur ses transmissions et on va demander au cardiologue de nous prescrire ça. Alors en consultations externe est-ce qu’elle peut, elle, faire la prescription ça il faudra poser la III - 2 question mais en tout cas au sein du service elle nous met ce qu’il faut et on demande au cardiologue de retranscrire, ils ont toute confiance en l’infirmière parce que, bon, il y a des médecins « c’est une infirmière qui me prescrit… » c’est mal vécu mais là il sait qu’elle est bien formée, il n’y a pas de problème, ils lui font confiance, ils estiment qu’elle en sait parfois plus qu’eux. ESI : Quelles difficultés peuvent rencontrer les patients fumeurs lors de l’arrêt du tabac ? IDE : Et bien c’est tous les symptômes de manque. Sueurs, énervement, tous les facteurs de manque de drogues, que ce soit alcool euh … drogues et puis tabac c’est … peut être moindre selon chaque personne … la question c’était ? ESI : C’était : quelles difficultés peuvent rencontrer les patients fumeurs lors de l’arrêt du tabac ? IDE : C’est ça oui, oui, c’est le manque. ESI : D’accord. Quelles sont les limites et les difficultés que vous pouvez rencontrer lors de l’accompagnement de patients en servage tabagique ? IDE : Difficultés c'est-à-dire que c’est vrai qu’on a pas été tellement, on a été formé sur le tas et on a chacune je dirais selon son vécu, une petite expérience, c’est pas évident et c’est vrai que on a eu une information avec un tabacologue sur les dangers du tabac, cela un peu plus approfondi que ce qu’on connaît et toute l’équipe d’infirmière et de médecin ont fait une formation sur le tabac qui nous a un petit peu plus appris aussi mais je trouve qu’on est, on a pas tous les éléments pour répondre complètement aux désirs du patient c’est pour ça que on fait une pré information auprès du patient mais tout de suite on donne le relais à notre collègue qui est beaucoup plus à l’aise suivant les question du patient et je dirais que maintenant avec le patch, on a moins de difficultés à patcher les patients qu’autrefois. Autrefois le médecin était pas trop d’accord mais là on est sur la même longueur d’onde donc on a moins de difficultés mais c’est vrai que on est pas tous au même stade. Donc moi je dirais que j’ai eu plusieurs patients et je demandais à Mme A. qu’est ce que tu mettrais, euh … ceci cela et j’ai appris au fur et à mesure mais ça dépend si on a eu plusieurs cas. Si on a pas eu de cas on peut pas en discuter avec notre collègue c’est vrai qu’on apprend moins. Donc je sais maintenant un petit peu plus ce qu’il faut mais c’est avec l’expérience c’est sur le tas. Et c’est vrai que moi j’aurais aimé avoir un petit peu plus de formation parce que je veux pas dire mais c’est presque un patient sur 2 qui fument et ça va être de pire en pire. III - 3 ESI : Et à quel niveau vous sentez des manques de formation ? IDE : Euh peut être au niveau … relationnel, psychologie mais bon est-ce qu’on aura le temps ça je ne sais pas. Et puis il faut, il faut être formé aussi. Donc on a notre collègue maintenant. Je dirais que c’est plus facile pour elle maintenant. Je pense que ça va être plus facile pour nous et elle parce qu’elle est en dehors de l’équipe. Avant c’était sur son temps de travail alors on disait « Mme A. dès que tu as 2 minutes, est ce que tu peux … ? » et c’est très gênant parce qu’elles ont énormément de travail en médecine cardiologie et donc c’est pas évident pour elle tandis que là ça va être beaucoup plus facile. Elle est en dehors … sauf pendant ses semaines de vacances mais on peut appeler quelqu’un d’autre. Mais je pense que là ça va être beaucoup plus facile, elle va être beaucoup plus disponible. ESI : Quelles attitudes soignantes l’infirmier ou l’infirmière doit-il adopté face à un patient opposant à l’arrêt du tabac ? IDE : C’est une écoute. J’ai appris avec ma collègue que c’est une écoute d’abord. Ne pas dire « il faut arrêter de fumer !» mais « Est-ce que vous avez déjà pris conscience d’arrêter de fumer ? » c’est vrai qu’on a appris à l’école, autrefois, à dire « faut pas faire ci ! Faut pas faire ça ! », « Vous devriez faire ci, vous devriez faire ça ! » et c’est toute une politique maintenant inverse. C’est très difficile et je dirais même que les médecins sont comme ça, sont comme la politique autrefois et il faut faire une démarche différente de ce qu’on a appris et c’est très difficile mais c’est surtout une écoute et puis voir si ils sont réceptifs ou pas parce que et je dirais de la patience parce que les premiers jours ils arrivent aux soins intensifs c’est déstabilisant, c’est le coups de bambou, donc difficile à accepter et là on voit bien, je vois que au bout de 2-3 jours d’abord ils s’habitue à nous donc il y a une relation de confiance qui se forme et tout. Au début ils ne sont pas réceptifs du tout parce que d’abord ils n’acceptent pas d’être aux soins intensifs, d’avoir fait un infarctus. Il suffit que vous soyez jeune et c’est encore pire. Il y a d’abord l’acceptation comme dans tout processus psychologique et après il faut attendre, il faut renouveler la question après ils écoutent et puis après « ouais pourquoi pas ? ». Mais le premier jour ce n’est pas la peine et après ils écoutent. Dès fois je suis surprise il y a des gens je me dis « oh, c’est même pas la peine de … renouveler » et puis après la relation se détend entre soignant et soigné et ils écoutent plus, ils vont plus écouter et des fois on y arrive, on arrive à ce qu’il y ait un processus qui s’enclenche. Mais je ne dirais pas dans les premières journées, progressivement. ESI : Il faut attendre … III - 4 IDE : Il faut attendre un petit peu, c’est de la patience et c’est vrai que c’est une autre démarche d’esprit qu’on n’a pas appris ESI : C’est partir du patient … IDE : Oui. Pour après euh … je dirai l’ « apprivoiser », c’est vrai, on s’apprivoise mutuellement et après lui montrer quel est l’intérêt progressivement et tout mais il faut que ça chemine chez lui sinon on n’y arrive pas. Ce n’est pas la peine de le cloîtrer ni rien. C’est un cheminement. Et c’est vrai que des fois pendant l’hospitalisation, on a pas réussi et on donne le numéro de téléphone de notre collègue : « prenez-le ! » ESI : Elle a aussi ce rôle, elle a aussi la possibilité de répondre à des appels extérieurs ? IDE : Ah oui, tout à fait. Elle, elle le fait, elle le dit si elle sent qu’elle est pas bien perçue, elle va juste faire un petit bonjour, ça souvent je lui dit avant « tu sais celui là, il est un peu réticent et tout » elle me dit « je vais aller le voir lui faire juste un petit bonjour, montrer que je suis là si il y a besoin ». Elle ne va pas insister, elle va donner le numéro de téléphone pareil, elle va dire « si vous êtes chez vous et que vous avez envie d’arrêter ou que ça va pas du tout » parce que il a arrête de lui-même mais qu’il ne tient pas, il téléphone et elle peut lui donner un rendez-vous ou alors elle luis parle au téléphone. Il n’y a pas de problème. Donc souvent je donne le numéro de téléphone. Elle, elle le fait, elle dit « même si quelqu’un est réticent je ne vais pas insister et on va laisser cheminer l’information ». ESI : D’accord IDE : Ca va ? ESI : Très bien. IDE : (Rire) ESI : Vous m’avez dit que vous faisiez appel à des infirmières d’éducation … IDE : Oui ESI : … un médecin tabacologue … III - 5 IDE : Oui. En général c’est plutôt l’infirmière d’éducation qui va pouvoir elle peut être retransmettre plutôt au tabacologue. Nous on n’est pas e relation avec le tabacologue sauf s’il n’y a aucune infirmière d’éducation on va l’appeler pour qu’il puisse voir quelqu’un qui en a vraiment besoin. Mais c’est rare qu’on ait euh … qu’on l’appelle. C’est plutôt notre infirmière d’éducation qui parle avec le tabacologue. ESI : D’accord. Est-ce qu’il y a d’autres partenaires avec lesquels vous travailler pour prendre en charge ces patients en sevrage tabagique ? IDE : Je dirai la diététique mais je sais pas si … vous allez voir si ça a un rapport ou pas parce que très souvent les gens me dise « je vais prendre du poids » donc nous on dit très souvent « il faut voir une infirmière d’éducation et la diététicienne en même temps ». Et elle, elle est en partenariat avec l’infirmière d’éducation. Justement elles essaient de combiner ensemble une consultation antitabac et une consultation diététique. ESI : Et … un psychologue ? Est-ce que vous faites appel à un psychologue ? IDE : Un psychologue non. Là il faudrait voir avec Mme A. mais il ne me semble pas. Elle, elle peut orienter le patient pour aller voir quelqu’un peut être parce qu’elle sent que, il y a un problème psychologique très souvent et des … comment on dit … des comportementaux … des ESI : Une thérapie comportementale ? IDE : Oui parce que il y a des attitudes voilà, comportementales, à changer. Il n’y a pas que le tabac, la dépendance au tabac mais il y a des comportements à changer et une psychologie à changer aussi. Elle peut le ressentir au fur et à mesure des consultations et peut être diriger vers … suggérer au patient de … mais ça je ne sais pas. Nous le problème aux soins intensifs c’est qu’ils ne restent que 3-4 jours en général et après ils passent en médecine cardiologie pour finir leur hospitalisation d’une semaine en général et donc nous on gère le manque des premiers jours. Donc on gère avec patch ou pas patch, un peu de Lexomil si ils ne veulent pas être patchés. On arrive à les apprivoiser après, bon, c’est Mme A. qui gère. Toute la partie psychologie. Souvent elle nous dit « on patch et ce serait bien avec un petit peu de Lexomil parce que il y a un problème psychologique sous jacent. Elle suggère. ESI : J’arrive à la fin de mes questions. Est-ce que vous avez quelque chose à rajouter ? III - 6 IDE : Je dirais que le sevrage tabagique est mieux géré maintenant parce que c’est vrai qu’autrefois on avait rien avant, pas de patch après quand il y a eu les patchs les médecins ne voulaient pas, c’était dommage, on avait du matériel mais on ne pouvait pas le mettre parce qu’ils étaient en phase aiguë. Et maintenant donc on a évolué donc on peut mettre des patchs donc c’est vrai que c’est beaucoup plus facile pour nous en tant que soignant parce que sinon vous avez un fauve dans le lit (rire), c’est pas facile à gérer donc c’est vrai que c’est plus gérable déjà pour nous comme pour les soignés. Euh, quoi dire d’autre euh… c’est vrai que d’avoir une collègue qui fait des consultations antitabac c’est, je trouve génial parce que vous dites à un patient « il va falloir arrêter de fumer » ou alors « il va falloir penser à arrêter de fumer » et on ne lui donne pas de moyen : pas de patch, pas de consultation antitabac et c’est très stressant et donc on a eu une collègue qui a voulu se former et, c’est vrai que si elle ne l’avait pas fait c’est vrai que j’aurais fait la démarche de chercher à … parce que je trouve ça un peu destabilisant de dire « non on ne peut plus, il faut arrêter » mais on ne leur donne pas de moyen et je trouve ça très confortable on va dire, d’avoir le matériel plus la collègue qui fait le travail pour pallier donc euh … on est content ! (Rire) On est content, moi en tout cas, moi je le ressent comme ça. Bon après, mes autres collègues je ne sais pas, vous verrez, vous avez un autre entretien ? ESI : Oui IDE : Donc vous verrez avec elle, en plus c’est N. je crois que vous voyez ? ESI : Je ne sais pas IDE : Je crois que c’est N., elle a 24 ans de cardiologie, on va voir si elle a le même ressenti que moi, on a vu l’évolution, donc euh … une bonne évolution heureusement. Euh … non je ne voit pas autre chose mais bon c’est un problème … c’est un problème qui va aller en s’accentuant, ça c’est sûr avec tous les … tous les jeunes qui fument et qui fument de plus en plus jeune…Oui si je peux dire que dans l’évolution, je dirais qu’il y a 10 ou 15 ans on voyait, je dirais on soignait, et là on en parle depuis je dirais quelques mois avec des collègues … sur notre tableau aux soins intensifs on met les âges nous … avant je dirais on soignait tous les 2-3 mois des patients de 40 ans, un ou 2 patients de 40 ans, un ou 2 nom avec 40 ans, maintenant c’est toutes les semaines ESI : D’accord. Dû au tabac, enfin, des patients fumeurs ? III - 7 IDE : Beaucoup, oui, beaucoup. Tabac et je dirais cholestérol. C'est-à-dire un homme qui a un petit peu d’hérédité ou pas hérédité qui ne fume pas qui va avoir un bon cholestérol alors là, il risque d’y passer ESI : D’accord IDE : Le cholestérol encrasse bien ! Et la c’est flagrant. Moi je dirais depuis une année ou deux c’est flagrant. On soigne je dirais presque par semaine ou tous les 15 jours au moins 2 patients de 40 ans, qui il y a 10 ans, on n’en voyait que tous les 3 mois ou tous les 6 mois. Et là … et j’en parlais avec le cardiologue qui est avec nous depuis une dizaine d’années qui me disais « oui c’est vrai » j’ai fait la réflexion à plusieurs et c’est flagrant. Les femmes on va les voir de plus en plus, nous aussi, on est protégée, on fume on n’est plus protégée. Je dirais que c’est un peu affolant. Voilà. ESI : D’accord. Et bien très bien. Je vous remercie beaucoup … IDE : Oui, il n’y a pas de quoi ! ESI : … d’avoir répondu à mes questions, d’avoir pris un peu de temps sur votre travail. Donc merci beaucoup. III - 8 Entretien avec la deuxième infirmière Etudiant en Soins Infirmiers (ESI): Je suis Pierre Nicolas, je suis étudiant en 3ème année à l’IFSI de Rennes. Donc dans le cadre de mon TFE sur le sevrage tabagique des patients atteints de pathologies cardiovasculaires. Je réalise 2 entretiens auprès d’infirmières en unité, enfin, en service de cardiologie. Infirmière Diplômée d’Etat (IDE) : Ah oui d’accord ESI : Donc avec votre accord je me permet d’enregistrer l’entretien ? Oui ESI : Donc votre anonymat sera conservé ainsi que les noms que vous pourrez dire. Donc … Quelles actions mettez-vous en place dans l’accompagnement des patients fumeurs ? Soit des protocoles de service, des habitudes de service … IDE : Disons qu’au niveau de nos services, on a une infirmière qui est détachée pour s’occuper des patients tabagiques. Qui est en consultation tabagique au rez de chaussée au niveau des consultations externes et elle intervient aussi dans le service quand il y a des malades à voi Et rapidement elle vient les voir dès que possible si elle est là enfin selon son emploi du temps. Et autrement, enfin bon, déjà nous même on doit intervenir aussi pour essayer de sensibiliser les patients, vu que leur pathologie cardiaque est très liée au tabac donc euh … on se doit d’intervenir quand même. Mais sachant que, peut être par manque de temps et puis bon … peut être que notre collègue est plus spécialisée aussi pour ces entretiens là, on la laisse faire. Et les médecins ont leur rôle aussi. Ils ne sont pas toujours très diplomates, peut être un peu trop direct, un peu trop brusques. Des fois ça bloque les gens … ESI : Le sevrage tabagique est-il indispensable lors du traitement des patients souffrant de pathologies cardiovasculaires ? Pouvez-vous préciser votre réponse ? IDE : Il est … non, il n’est pas indispensable. Il est fortement souhaitable et puis euh … enfin il n’est pas indispensable mais il est inévitable chez un patient qui est par exemple ici aux soins intensifs, il y a de l’oxygène et tout, il ne peut pas fumer donc euh … il ne faut pas qu’il fume. C’est une interdiction momentanée. Si la personne n’a pas le désir d’arrêter de fumer, c’est une interdiction momentanée, bon sachant qu’on a quelques IV - 1 surprises quand même des fois. Alors qu’on a beau dire que si jamais ils fument alors qu’il y a des l’oxygène à l’hôpital, ils risquent de faire sauter l’établissement, il y en a qui vont vraiment le faire. Donc vraiment les gros dépendants ils se débrouillent, ils fument, dès qu’ils le peuvent, dès qu’ils sont descopés ils descendent à la cafétéria et ils vont fumer. Il y en a même qui fument dans la chambre … C’est difficile. Bon « indispensable » tu pensais par rapport au traitement ou quelque chose comme ça ? ESI : Par rapport aux différents traitements, aux différentes interventions qui peuvent être faites, est ce que … ça ne peut pas annuler les bénéfices ? IDE : Si voilà tout a fait parce que la première chose à faire c’est d’éliminer la cause de la pathologie cardiaque et c’est le tabac qui est en cause mais bon la première chose à faire c’est d’arrêter de fumer. Bon c’est vrai que … il y a des patients qui reviennent maintes et maintes fois pour problèmes cardiaques, enfin coronariens, on s’entend, ça peut être une insuffisance cardiaque aussi et qui reviennent maintes et maintes fois et qui n’arrêtent pas de fumer alors on est découragé avec des patients comme ça, c’est sûr que … On les prend en urgence, on fait tout ce qu’on peut pour ne pas les revoir et ils reviennent régulièrement … ESI : Qui décide de la mise en place d’un sevrage tabagique ? IDE : C’est le médecin quand même. Il faut une prescription médicale pour la consultation tabagique, etc., pour la prescription de patchs et tout ça … c’est une décision médicale ESI : Quelles difficultés peuvent rencontrer des patients fumeurs lors de l’arrêt du tabac ? IDE : Le manque, c’est le manque essentiellement ESI : Comme ça se … est ce que vous pourriez préciser un petit peu « le manque » ? IDE : Ils sont nerveux, d’ailleurs on est obligé de les mettre sous tranquillisants. Les ros dépendants c’est pareil on les met sous tranquillisant en commençant une … comme dire, un traitement par patch et euh … oui c’est mal vécu, c’est sûr que, ils sont nerveux, ils ne sont pas .. C’est comme ça, ils sont agaçés. Ou alors ils se renferment, il y en a carrément qui se renferme. Ils n’adressent plus la parole. Ils ne sont pas toujours faciles. IV - 2 ESI : Quelles sont les limites et les difficultés que vous pouvez rencontrer lors de la prise en charge des ces patients en sevrage tabagique ? IDE : Les difficultés c’est ça, c’est un patient qui va refuser d’arrêter de fumer, qui va se bloquer complètement, ne plus nous parler, un blocage quoi. Sur le plan relationnel, ce n’est pas très concluant. ESI : Quelles attitudes soignantes l’infirmier ou l’infirmière doit-elle adopter face à un patient opposant à l’arrêt du tabac ? IDE : Malgré tout on essaie, on remet ça sur la tapis comme on dit, on essaie, on relance le patient mais bon, tout en sachant que vouloir trop en dire ou trop en faire on … ça a l’effet inverse donc, il faut savoir le dire, pas trop brusquer le patient, le dire gentiment, ne pas … ESI : A quels partenaires faites vous appel pour accompagner un patient en sevrage tabagique et préciser leur rôle ? Donc vous m’avez parlé de l’infirmière d’éducation IDE : Oui voilà, oui. Essentiellement ça. Oui ou alors euh … éventuellement on peut dire au patient de voir avec son médecin traitant. Si notre collègue n’est pas disponible à ce moment là, qu’ils voient ça, enfin notre collègue n’est pas seul, il y en a d’autres, bon de préférence on la fait intervenir elle étant donné qu’elle est travailler en cardio donc éventuellement qu’ils voient ça avec leur médecin traitant ou alors euh … on le dit de revenir, on leur donne le numéro de la consultation antitabac et puis qu’ils recontactent se service là s’ils sont vraiment motivés parce que, si, il y a des patients qui se donnent un petit délais de réflexion, enfin c’est difficile, il faut les laisser faire, ils sont pas prêt c’est vrai qu’il y a la pathologie, ils ont fait un infarctus ou autre, une grosse pathologie, c’est vrai qu’ils sont pas prêt psychologiquement à s’arrêter et donc à se moment là on leur donne un petit fascicule sur la consultation antitabac avec les numéros à contacter pour qu’ils s’inscrivent etc. …ça peut se faire comme ça aussi. C’est pas parce qu’il va fumer une semaine de moins qu’il y aura un gain énorme, il faut les laisser quand même… ESI : Pour qu’ils puissent prendre le temps de réfléchir… IDE : Oui, ça dépend, il y en a qui sont prêt à le faire tout de suite d’autant plus qu’ils sont obligé d’arrêter ici donc il y a des patients qui vont rester une semaine hospitalisés, IV - 3 pendant une semaine ils n’auront pas fumé, ils s’aperçoivent que, ma foi, ça peut se faire donc, il y en a on fait intervenir notre collègue rapidement ESI : D’accord. Est-ce que vous pensez qu’il y a une prise de conscience des patients, que généralement les patients prennent conscience que, le fait de fumer c’est une des causes pour laquelle ils sont dans le service ? IDE : Oui quand même. Il y en a beaucoup qui ne veulent pas reconnaître parce qu’ils ne veulent pas s’arrêter, il y a ça aussi. Mais dans l’ensemble oui quand même. Simplement peut être dire que, ce n’est pas évident de faire arrêter les gens. Mais bon, il y en a qui vont arrêter un moment et puis … on voit bien parce que ce sont des patients qui reviennent régulièrement parce que la maladie coronarienne ça s’arrête pas le jour de la sortie, il y a une évolution qui se fait. Et donc, ils reviennent et on voit bien ceux qui ont arrêté de fumer et ceux qui n’on pas arrêté de fumer parce que il y en a beaucoup. C’est dommage parce que … ça fait évoluer encore plus rapidement les choses. ESI : Et bien écoutez, je vous remercie beaucoup d’avoir pris du temps pour répondre à mes questions. Merci. IDE : C’est bien, ça peut être intéressant pour le travail, c’est bien. IV - 4 Entretien avec le patient Etudiant en Soins Infirmiers (ESI): Donc je suis Pierre NICOLAS, étudiant infirmier en 3ème année. Dans le cadre de mon mémoire de fin d’étude, je prépare … je dois faire des entretiens. C’est pour ça que je suis là aujourd’hui. Comme je vous l’ai dis, l’entretien va durer à peu près 10 minutes à un quart d’heure. Je garderai votre anonymat. Donc la première question : savez-vous quel est l’intérêt de l’arrêt du tabac dans la prise en charge de votre pathologie cardiovasculaire, de votre infarctus ? Patient : Ah oui. Oui il y a un intérêt, c’est d’éviter au maximum la récidive de faire un 2ème infarctus, artériel ou quelconque. ESI : D’accord. Quelle difficulté rencontrez-vous lors de votre sevrage tabagique. Alors là, pour l’instant, vous venez de commencer donc durant les dernières 24h ? Patient : Je n’ai pas éprouvé de manque parce que j’étais dans des circonstances un peu particulières, un début d’hospitalisation après un infarctus donc … ESI : Vous n’avez pas ressenti de manque ? Patient : Pas spécialement non. ESI : D’accord. Et maintenant, en ce moment ? Patient : J’ai toujours un peu envi de fumer … depuis quelques heures mais sans plus. ESI : Ca se traduit concrètement … Patient : J’y pense beaucoup, mais sans plus. ESI : Vous parliez tout à l’heure (pendant la consultation de tabacologie) peut-être d’irritabilité, d’émotions exacerbée ? Patient : Je ne ressens pas, pas encore ça. Alors que je n’ai pas fumé de cigarette depuis presque 30 heures. ESI : Ce qui est rare ? V-1 Patient : Ce qui ne m’est jamais arrivé. ESI : Quelles sont vos attentes quant à l’accompagnement d’infirmier ou d’une infirmière dans votre sevrage tabagique ? Pour les prochains jours, jusqu’à mardi (date probable de sortie), est-ce que vous avez des attentes particulières concernant le personnel du service ? Patient : Pas vraiment d’attente particulière. Je suis assez satisfait dans le sens qu’on soit venu vers moi et qu’on m’ait proposé la consultation, c’est très bien. Mais je n’ai pas vraiment d’attente, à partir de maintenant spécialement. ESI : D’accord. Ca aura été plus court (rire). Avez-vous quelque chose à rajouter ? Patient : Non V-2 Elaboration du plan de synthèse 3 concepts - La pathologie cardiovasculaire - La dépendance au tabac et son sevrage - L’accompagnement infirmier et le prendre soin 4 objectifs d’analyse - Objectif 1 : Identifier les ressources disponibles pour accompagner dans leur sevrage tabagique les patients fumeurs hospitalisés en unité de soins intensifs de cardiologie Ressources matérielles (25 items) Ressources humaines (34 items) La substitution nicotinique (9 items) Les traitements par anxiolytiques (5 items) La prescription médicale et les protocoles de service (11 items) Une infirmière d’éducation (15 items) Les médecins (6 items) La consultation de tabacologie (4 items) Les autres intervenants (5 items) Les infirmiers/ères du service (4 items) - Objectif 2 : Identifier le vécu des soignants lors du prendre soin d’un patient fumeur hospitalisé en unité de soins intensifs de cardiologie Les difficultés rencontrées (28 items) Les satisfactions (9 items) Juridiquement (2 items) Formation empirique (9 items) Par rapport à la formation institutionnelle (8 items) L’hospitalisation (2 items) Par rapport au patient fumeur (7 items) Formation empirique (3 items) Ressources humaines et matérielles (6 items) VI - 1 - Objectif 3: Identifier le vécu de l’arrêt du tabac par le patient fumeur hospitalisé en unité de soins intensifs de cardiologie Les difficultés rencontrées (36 items) L’arrêt du tabac est bien vécu (11 items) Le manque, le refus de sevrage (20 items) L’hospitalisation (16 items) Le contexte d’hospitalisation (8 items) L’aide au sevrage (3 items) - Objectif 4 : Identifier les principes de l’accompagnement du patient fumeur hospitalisé en unité de soins intensifs de cardiologie Savoir être (19 items) Savoir faire (39 items) Patience et humilité (16 items) Accepter les différences (3 items) Instaurer une relation de confiance (9 items) Ecouter (6 items) Questionner (6 items) S’entretenir et informer (15 items) Être présent sans insister (3 items) Le plan de synthèse I- L’état du patient à l’arrivée aux soins intensifs de cardiologie : favorable à un sevrage tabagique passif mais inapproprié pour débuter un sevrage tabagique actif - Définition du traumatisme - Le deuil de la bonne santé - Le changement brutal d’environnement II- Retour sur la question de départ : une opposition à l’arrêt du tabac en début de sevrage tabagique - Cadre conceptuel - Pourquoi le patient s’oppose-t-il ? - Quelles attitudes le soignant doit-il adopter ? III- L’espace de manœuvre de l’infirmier a. Le conseil minimal : une première étape indispensable et un devoir pour l’infirmier. b. L’accompagnement au sevrage : l’infirmier peut-il trouver sa place ? VI - 2 Objectif 1 : Identifier les ressources disponibles pour accompagner dans leur sevrage tabagique les patients fumeurs hospitalisés en unité de soins intensifs de cardiologie La substitution nicotinique (9 items) Ressources matérielles (25 items) Les traitements par anxiolytiques (5 items) La prescription médicale et les protocoles de service (11 items) Ressources humaines (34 items) Une infirmière d’éducation (15 items) * On a les patchs * On gère avec un patch ou pas * On peut mettre des patchs * Un traitement par patch * (Autrefois) On n’avait pas de patch * Il faut patcher même en phase aiguë d’infarctus * Pour tant de paquets consommés par jour, on met tel patch * On met tel patch et des gommes à portée de main jusqu’à une certaine dose par jour * On propose toujours de patcher les gens * (Autrefois) il fallait donner un petit lexomil * Un peu de Lexomil n’ils ne veulent pas être patcher * « On patch et ce serait bien avec un petit peu de Lexomil parce qu’il y a un problème psychologique sous-jacent * On est obligé de les mettre sous tranquillisant * Pour que ça puisse calmer les gens * Il y a des protocoles de service * Ordonnance * Le cardiologue va vous prescrire facilement * Protocole de service * On fait la demande auprès du cardiologue qui nous prescrit patchs et gommes * C’est un protocole * Elle va nous marquer sur ses transmissions et on va demander au cardiologue de nous prescrire ça * Elle nous met ce qu’il faut et on demande au cardiologue de retranscrire * Protocole de Fagerström : un test pour savoir le taux de dépendance du patient * Il faut une prescription médicale pour la consultation tabagique, pour la prescription de patchs * C’est une décision médicale * Une infirmière de médecine cardiologique s’est formée * Infirmière en éducation tabac * Elles sont 2 (infirmières d’éducation) : une en cardiologie et une en pneumo * Elles sont 2 sur l’hôpital à faire des consultations anti-tabac * Notre collègue * Quand notre collègue est là, on lui dit de voir le patient * Elle voit le taux de dépendance * Elle va dire s’il faut tel ou tel patch avec tant de gommes VII - 1 * Tout de suite, on donne le relais à notre collègue qui est beaucoup plus à l’aise suivant les questions du patient * Une infirmière est détachée pour s’occuper des patients tabagiques * Elle intervient aussi dans le service * Elle vient les voir rapidement dès que possible * Notre collègue est plus spécialisée pour ces entretiens * On fait intervenir notre collègue rapidement * On fait intervenir [l’infirmière d’éducation] étant donné qu’elle a travaillé en cardiologie Les médecins (6 items) La consultation de tabacologie (4 items) Les autres intervenants (5 items) Les infirmiers/ères du service (4 items) * Médecin tabacologue * (Avant) Le médecin disait : « non pas de patche, ça apporte de la nicotine supplémentaire » * Les médecins ont leur rôle aussi * Le médecin décide [de la mise en place du sevrage tabagique] * On peut dire au patient de voir avec son médecin traitant * Avec leur médecin traitant * Consultations anti-tabac * Consultations anti-tabac * Consultations tabagiques * On leur donne un petit fascicule sur la consultation antitabac avec les numéros à contacter * La diététique * Il faut vois l’infirmière d’éducation et la diététicienne en même temps * La diététicienne est en partenariat avec l’infirmière d’éducation * Elles essaient de combiner ensemble une consultation antitabac et une consultation diététique * Elle peut orienter le patient pour aller voir quelqu’un (psychologue) * Nous même on doit intervenir pour essayer de sensibiliser les patients * On se doit d’intervenir * Autrefois on avait rien, il fallait se débrouiller * (Avant) On avait rien VII - 2 Objectif 2 : Identifier le vécu des soignants lors du prendre soin d’un patient fumeur hospitalisé en unité de soins intensifs de cardiologie Juridiquement (2items) Formation empirique (9items) Les difficultés rencontrées (28 items) Par rapport à la formation institutionnelle (8 items) L’hospitalisation (2 items) Par rapport au patient fumeur (7 items) Formation empirique (3 items) Les satisfactions (9 items) Ressources humaines et matérielles (6 items) * Nous on ne peut pas (prescrire) * On est obligé de demander au cardiologue pour les patchs * On a été formé sur le tas * On a chacune une petite expérience * On n’est pas tous au même stade * J’ai appris au fur et à mesure * Ca dépend si on a eu plusieurs cas * Si on n’a pas eu plusieurs cas, on peut pas en discuter avec notre collègue, on apprend moins * Avec l’expérience * C’est sur le tas * J’ai appris avec ma collègue * J’aurais aimé avoir un petit peu plus de formation * On a appris à l’école […] c’est toute une politique inverse * C’est très difficile * Il faut faire une démarche différente de ce qu’on a appris * C’est très difficile * C’est une autre démarche d’esprit qu’on a pas appris * On a pas tous les éléments pour répondre complètement aux désirs du patient * On a eu un décalage, un flottement * Le problème aux soins intensifs c’est qu’ils ne restent que 3 ou 4 jours * Des fois pendant l’hospitalisation, on a pas réussi * C’est pas évident * Contre son grés, on sait très bien que ça ne marchera pas * Ca n’est pas facile à gérer * Je trouve ça un peu destabilisant de dire « non, on ne peut plus, il faut arrêter » * Ils ne sont pas toujours faciles * Les difficultés c’est un patient qui va refuser d’arrêter de fumer, qui va se bloquer complètement, ne plus nous parler, un blocage quoi * Ce n’est pas évident de faire arrêter les gens On est découragé avec des patients [qui reviennent maintes et maintes fois et qui n’arrêtent pas de fumer] * On a eu une information avec un tabacologue sur les dangers du tabac * Formation sur le tabac * Je sais maintenant un petit peu plus ce qu’il faut * Autrefois on avait rien * On avait du matériel mais on ne pouvait pas le mettre parce qu’ils n’étaient pas en phase aiguë * Je trouve ça très confortable d’avoir le matériel plus la collègue qui fait le travail pour pallier * On est content, on est assez content * Avec le patch, on a moins de difficultés * C’est beaucoup plus facile pour nous en tant que soignant VIII Objectif 3: Identifier le vécu de l’arrêt du tabac par le patient fumeur hospitalisé en unité de soins intensifs de cardiologie Le manque, le refus de sevrage (20 items) Les difficultés rencontrées (36 items) L’hospitalisation (16 items) * Symptômes de manque * Sueurs * Enervement * Facteurs de manque de drogues * Le manque * Il a arrêté de lui-même mais il ne tient pas * Le manque * C’est le manque essentiellement * Ils sont nerveux * C’est mal vécu * Ils sont nerveux * Ils sont agacés * Ils se renferment * Il y en a carrément qui se renferment * Ils n’adressent plus la parole * Le patient le supporte mal * Il y en a beaucoup qui ne veulent pas reconnaître parce qu’ils ne veulent pas s’arrêter * « Je vais prendre du poids ? » * Il y a un problème psychologique très souvent * D’autres [patients] qui ne le gèrent pas bien * Les premiers jours, ils arrivent aux soins intensifs, c’est déstabilisant * Difficile à accepter * Ils n’acceptent pas d’être aux soins intensifs, d’avoir eu un infarctus * Au début il ne sont pas réceptifs du tout * Il ne peut pas fumer * Il ne faut pas qu’il fume * Il y a de l’oxygène * C’est une interdiction momentanée * C’est une interdiction momentanée * Si jamais ils fument alors qu’il y a de l’oxygène à l’hôpital, ils risquent de faire sauter l’établissement * Les gros dépendants il se débrouillent, ils fument dès qu’il le peuvent [pendant l’hospitalisation] * Il y en a même qui fument dans la chambre * Ils ne sont pas prêt, (…) il y a la pathologie, ils ont fait un infarctus ou autre * Ils ne sont pas prêts psychologiquement à s’arrêter IX - 1 * [Le sevrage tabagique] n’est pas indispensable mais il est inévitable chez un patient qui est (…) aux soins intensifs * Il y en a qui sont prêts à le faire tout de suite d’autant plus qu’ils sont obligés d’arrêter ici L’arrêt du tabac est bien vécu (11 items) Le contexte d’hospitalisation (8 items) L’aide au sevrage (3 items) * Il y a des patients qui vont rester une semaine hospitalisés, pendant une semaine ils n’auront pas fumé, ils s’aperçoivent que ça peut se faire * Je n’ai pas éprouvé de manque parce que j’étais dans des circonstances un peu particulières, un début d’hospitalisation après un infarctus * Je ne ressens pas [d’irritabilité, d’émotions exacerbées] alors que je n’ai pas fumé de cigarette depuis presque 30 heures * Au bout de 2-3 jours, ils s’habituent à nous * Peut-être moindre selon chaque personnes * J’ai toujours un peu envi de fumer (…) mais sans plus * J’y pense beaucoup mais sans plus Il y en a qui le supporte très mal d’autres qui le gèrent * [Certains patients] le gèrent bien * Je suis assez satisfait qu’on soit venu vers moi et qu’on m’ait proposé la consultation, c’est très bien * Pas vraiment d’attentes particulières * Je n’ai pas vraiment d’attentes IX - 2 Objectif 4 : Identifier les principes de l’accompagnement du patient fumeur hospitalisé en unité de soins intensifs de cardiologie Savoir être (19 items) Patience et humilité (16 items) Accepter les différences (3 items) Savoir faire (39 items) Instaurer une relation de confiance (9 items) Ecouter (6 items) * De la patience * Il y a d’abord l’acceptation * Après il faut attendre * Des fois on arrive à ce qu’il y a ait un procesuus qui s’enclenche * Pas dans les premiers jours, progressivement * Progressivement * Il faut que ça chemine chez lui * C’est un cheminement * Vouloir trop en dire ou trop en faire, ça a l’effet inverse * Il y a des patients qui se donnent un petit délais de reflexion * Il faut les laisser faire * Le premier jour, ce n’est pas la peine * Il faut attendre un petit peu * Patience * Il fallait laisser passer la crise * Ca n’est pas parce qu’il va fumer une semaine de moins qu’il y aura un gain énorme, il faut le laisser quand même * Chacun est différent * Ca dépend de chacun * Ca dépend des patients * Relation de confiance * Après ils écoutent * La relation se détend entre soignant et soigné * Ils écoutent plus * Ils vont plus écouter * L’ « apprivoiser » * On s’apprivoise mutuellement * Lui montrer quel est l’intérêt * On arrive à les « apprivoiser » après * Si c’est une demande * C’est une écoute * C’est une écoute d’abord * C’est surtout une écoute * Voir s’ils sont réceptifs X- 1 Questionner (6 items) S’entretenir et informer (15 items) Être présent sans insister (3 items) * Suivant la volonté du patient * « Est-ce que vous voulez qu’on vous patche » ? * « Est-ce que vous avez déjà pris conscience d’arrêter de fumer » ? * Renouveler la question * On « remet ça sur le tapis » * On relance le patient * On peut proposer tout de suite * Si on voit que le patient le supporte mal, on fait un petit entretien avec lui * Pré- information auprès du patient * Il faut savoir le dire * Pas trop brusquer le patient * Le dire gentiment * On donne le numéro de notre collègue * Elle va donner son numéro de téléphone * Elle peut lui donner un rendez-vous ou, elle lui parle au téléphone * Je donne souvent le numéro de téléphone * On leur donne le numéro de la consultation antitabac * La première chose à faire c’est d’arrêter de fumer * Il y a des attitudes comportementales à changer * Il n’y a pas que le tabac, la dépendance au tabac mais il y a des comportements à changer et une psychologie à changer aussi * Le première chose à faire c’est d’éliminer la cause de la pathologie * [Le sevrage tabagique] n’est pas indispensable, il est fortement souhaitable * « Montrer que je suis là s’il a besoin » * Elle ne va pas insister * Même si quelqu’un est réticent, je ne vais pas insister et on va laisser cheminer l’information X- 2 XI XII XIII