TélédéTecTion eT impacTs des pressions humaines sur l

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TélédéTecTion eT impacTs des pressions humaines sur l
Télédétection et Impacts des pressions humaines
sur l’intégrité et la biodiversité des aires
protégées en Côte d’Ivoire
Subvention Geoforafri : 15 461 500 fCFA soit 23 571 €
Durée : 15 mois
Porteur : Institut de Géographie Tropicale (IGT)
Partenaire : Université Félix Houphouet Boigny (UFHB)
Lieu : Côte d’Ivoire
Mots-cles : Télédétection, impact, intégrité, biodiversité, aires protégées
Le contexte
La déforestation compte parmi les dérives écologiques les plus difficiles à
maîtriser. Dans les années 1980, l’ampleur du déboisement mondial a atteint 15 millions d’hectares par an (Word Rainforest Movement, 2008). Sur
la période 1990-2005, l’Afrique a perdu 9,1% de sa superficie forestière,
tandis que l’Europe a augmenté la sienne de 1,2% (Duval et Wolff, 2009).
Le déboisement est causé á 90% par les pratiques agricoles non durables,
tandis que l’exploitation et la plantation forestière contribuent surtout à la
dégradation des forêts (Word Rainforest Movement, 2008).
Dans le cas de la Côte d’Ivoire, qui disposait dans les années 1900 d’un
couvert forestier de 16 millions d’hectares (U.E, 2006), la croissance économique enregistrée en 1980 s’est faite au détriment de ses ressources
forestières. En effet, depuis plus de vingt ans, le développement de la Côte
d’Ivoire est principalement axé sur l’économie forestière. Ce qui fait que la
forêt ivoirienne subit de fortes pressions diverses entraînant une dégradation
massive des ressources naturelles renouvelables. Toutes les études au sujet
de la déforestation dans les pays tropicaux ont conclu que la Côte d’Ivoire
a connu l’un des taux de déboisement le plus rapide au monde (6% / an)
(Yedmel, 2004).
La déforestation en Côte d’Ivoire a réduit l’extension des forêts dans les
aires protégées. La plus grande partie de la surface déforestée a été transformée en terre agricole.
Les actions des populations riveraines sur les aires protégées entraînent
chaque année la disparition de plusieurs milliers d’hectares de forêt. Il est
donc important d’analyser et de mesurer le sens de l’évolution de la pression humaine et son impact sur ces environnements écologiquement fragiles.
Pour une gestion forestière durable, l’utilisation d’une approche fondée sur
la télédétection pour explorer les caractéristiques structurales et la condition
physiologique de la végétation, suite à une perturbation de la forêt, s’avère
très utile.
Pourquoi ce projet ?
Les aires protégées, en principe, sont appelées à jouer le rôle de conservation de la diversité
biologique. Dans les faits, elles sont l’objet d’une dégradation avancée liée à une pression
démographique de plus en plus accrue.
Pour une gestion forestière durable, l’utilisation d’une approche fondée sur la télédétection
pour explorer les caractéristiques structurales et la condition physiologique de la végétation,
suite à une perturbation de la forêt, s’avère très utile. Afin de comprendre le mécanisme entre
les activités humaines et la conservation de l’intégrité et de la biodiversité, ce projet sera
initié dans le Parc National d’Azagny et de la Comoé. Il a pour objectif principal de contribuer
à la conservation de la biodiversité par une approche nouvelle dans la gestion des aires
protégées.
Mise en œuvre
Cette étude se propose de caractériser les types d’occupation du sol et les types de peuplement afin d’analyser leur dynamique. L’outil utilisé est la télédétection qui à travers ses
méthodes de traitement sur les images satellitales, donne une cartographie de l’occupation
du sol et celle des types de peuplement des parcs. A ces images, ont été associés la carte
de la végétation du parc ainsi que des relevés effectués sur le terrain pour mieux matérialiser
la réalité.
La méthodologie développée dans ce travail permettra de mettre en place une base cartographique qui, à l’aide d’un Système d’Informations Géographiques (SIG), peut constituer un
précieux outil de gestion des aires protégées.
Spécifiquement, les résultats attendus sont :
• La réalisation de données spatiales (cartes d’occupation du sol) susceptibles d’être exploitées
dans les programmes et politiques de gestion forestière;
• La fourniture d’un inventaire exhaustif des types d’occupation du sol de la forêt classée ;
• L’identification des variables géographiques sur lesquelles on pourrait baser les stratégies
d’aménagement et de régulation des comportements spatiaux ;
• L’élaboration d’un programme de formation en SIG, afin de renforcer les capacités (outils et
compétences) de l’Institut de Géographie Tropicale (IGT) de l’Université Félix Houphouët
BOIGNY (UFHB) de Cocody-Abidjan.
CONTACT
Geoforafri
Financé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et mis
en oeuvre par l’UMR Espace-Dev, le projet vise à renforcer les capacités et
l’accès aux données satellitaires d’observation de la Terre dans les pays
d’Afrique Centrale et de l’Ouest en appui au suivi du couvert forestier en
conformité avec les exigences internationales proposées dans le cadre du
mécanisme de réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la
déforestation et la dégradation des forêts.
www.geoforafri.org
Maquette : Véronique Rousseau - © UMR ESPACE-DEV
Zuéli KOLI BI - [email protected]
Kouadio Eugene KONAN - [email protected]