6. Les circuits de base en technologie MOS
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6. Les circuits de base en technologie MOS
Les circuits de base en technologie MOS Référence de tension Miroir de courant Amplificateur différentiel Amplificateur large-bande Master IGIS, spécialité Microélectronique Cours de R. Grisel Récapitulation I D = µ n C OX V W (VGS − Vth − DS ) ⋅ VDS 2 L ID = µ n C OX W (VGS − Vth ) 2 (1 + λVDS ) 2 L ID = I D = µ nCOX µ nCOX W 2 L (VGS − Vth ) 2 W [(VGS − Vth ) ⋅VDS ] L V GS V − DS W nU t ID = kx 1 − e nU t e L Référence de tension Vdd P iD N Vss Vref Paramètres • Technologie : 0.8 µm • Vdd = 5 à 10V • Vss = 0V • Kn = 103,6 µA/V² • Kp = 34,53 µA/V² • Vthn = 0.8 V • Vthp =- 0.8 V • K = µnCox Les deux transistors fonctionnent avec Vgs=Vds, le point de fonctionnement est donné par l’intersection des deux courbes « de diode » (voir l’inverseur push pull) ou par le calcul Exercice : Donnez Vref (et Id) pour W/L(n)=2 et W/L(p)=6, pour VDD=5V et 7V. 1 Vdd Miroir de courant Idnm Le montage précédent avec un transistor de « recopie » donne un miroir de courant. Si (W/L)nm=(W/L)n, alors Idnm=Id Si (W/L)nm=K.(W/L)n alors Idnm=K.Id Charge P iD Vref N NM Vss Vss Exercice : Donnez Idnm pour W/L(nm)=4 avec la référence du transparent précédent pour Vdd=5V. Faire la vérification en simulation. Limites : Les conditions de fonctionnement de NM (Droite de charge et alimentation) doivent le maintenir en saturation. Impé Impédance de sortie petits signaux du miroir de courant z L’impédance petits signaux vue de Q2(N) n’est pas infinie, on utilise d’abord le schéma équivalent ci-dessous pour trouver le thévenin équivalent à l’ensemble Q1-source de courant (la tension équivalente de thévenin vaut 0, puisqu’il n’y a pas de composante alternative petits signaux). iy = vy rds1 + g m1v gs1 = Si rds1 >> 1 z g m1 vy rds1 + g m1v y donne alors rs1 = 1 g m1 vy iy = 1 // rds1 g m1 ( transistor connecté endiode) Le modèle précédent inclus dans le modèle général du miroir donne le schéma suivant (AC) ce qui conduit au fait que l’impédance de sortie petits signaux du miroir est simplement égale à rds2, il n’y a pas de courant AC ds 1/gm1, donc vgs2=0. 2 Miroir de courant (dé (dérivation de source) z Pour augmenter l’impédance de sortie du miroir précédent, on peut utiliser le schéma suivant, qui conduit au modèle petits signaux. v s = R s i x et v gs = -vs i x = g m2 .v gs + v x - R si x rds2 soit : i x = − R s i x g m2 + z La résistance de sortie est donc donnée par : rout = vx = rds2 + rds2 g m2 R s + R s ix rout = rds2 (1 + R s (g m2 + g ds2 )) avec g ds2 = 1 rout ≅ rds2 (1 + R s g m2 ) car g ds2 << g m2 z v x - R si x rds2 rds2 Ce qui correspond à un facteur multiplicatif par rapport au miroir précédent Miroir de courant type cascode z Partant du schéma ci-dessous et en appliquant le fait que Q2 est une dérivation de source pour Q4 de résistance rds2 rout = rds4 (1 + rds 2 (g m4 + g ds4 )) soit rout ≅ rds4 (1 + rds 2 g m4 ) ≅ rds4 (rds 2 g m4 ) La résistance de sortie se voit augmenter D’un facteur (entre 10 et 100), cela peut Être intéressant pour les étages Amplificateur faible gain 3 Inverseur à charge active z z z Donnez la caractéristique de transfert en fonction des courbes données pour les 2 transistors Dire quelle tension de polarisation permet de travailler sur Vin en petits signaux Donner le schéma équivalent BF ainsi que le gain et la résistance de sortie du montage V+=2V Vin W=90u P L=20u iD Vout N W=30u L=20u Vss Paramètres • Technologie : 0.8 µm • Vdd = 5 V • Vss = 0V • Kn = 103,6 µA/V² • Kp = 34,53 µA/V² • Vthn = 0.8 V • Vthp =- 0.8 V • K = µnCox Amplificateur diffé différentiel z Les amplificateurs possèdent une entrée différentielle, réalisée par une paire différentielle. L’objectif est d’amplifier uniquement la différence de potentiel sans se préoccuper du mode commun (le rapport de réjection de mode commun CMRR est d’ailleurs une caractéristique importante). Une autre caractéristique est la dynamique d’entrée pour laquelle le gain différentiel reste le même (CMR), ainsi que l’offset (5 à 20 mv). Nous commencerons par l’exemple avec Drains connectés par une même résistance RD. Fonctionnement avec une tension en mode commun Considérons les deux grilles connectées ensemble à vcm, tension de mode commun (vg1=vg2=vcm). Si on suppose que Q1 et Q2 sont appariés, le courant I se divisera également entre les deux branches. On a donc iD1=iD2=I/2 et vs=vcm-VGS où VGS est la tension correspondant à I/2, on peut écrire (modulation de canal négligée): I Kn W I Kn W (VOV )2, VOV = = = (VGS − Vth)2 soit 2 2 L 2 2 L I ( ) Kn W L La tension de Drain est : v = v = V − I R la différence de potentiel entre les deux D1 D2 DD D Drains sera nulle 2 Si on augmente vcm, que Q1 et Q2 restent en saturation, les tensions de Drain seront inchangées (réjection de la tension de mode commun). La valeur limite est : I vcmmax = Vt − VDD − RD 2 La valeur minimale de vcm est déterminée par la tension minimale nécessaire au fonctionnement de la source I (soit VCS cette tension) v = −V + V + V + V cmmin ss cs t OV 4 Fonctionnement avec une tension diffé différentielle Soit le schéma suivant (vG2=0). vid=vGS1-vGS2, si vid est positif, vGS1>vGS2 et iD1>iD2, (vD2-vD1) est positif. Si vid est négatif, c’est l’inverse qui se produit. vGS1 peut atteindre une valeur pour laquelle iD1=I (vGS2 est réduit à Vt, donc vS=-Vt), cette valeur de vGS1 correspond à : I = ( ) Kn W (vGS1 − Vt )2 soit vGS1 = Vt + 2.I Kn W = Vt + 2VOV L 2 L VOV est la tension « d’overdrive » correspondant à un courant de I/2 (voir page précédente). On a donc : vid max = vGS1 + v s = Vt + 2VOV − Vt = 2VOV Si vid augmente encore au-delà, vGS1 reste le même et vS augmente de manière à le laisser égal. Le même raisonnement conduit à un comportement équivalent dans l’autre sens lorsque vid est négatif. définit la plage de − 2VOV ≤ vid ≤ 2VOV fonctionnement du mode différentiel Exercice : Trouvez l’expression des courants en fonction de vID = VGS1-VGS2 : Suite du calcul, soit : 2 à v I + 2 β .I v ID 2 1 − β v ID 4 .I (8 a ) iD2 = I − 2 β .I v ID 2 2 1 − β v ID 4 . I (8 b ) I 2 = 0, on a i D 1 = i D 2 = ID I 1 K = 2 2 soit i D1 = n W L (V GS - Vt ;v ) 2 GS1 = v GS2 = V GS I 1 K = = 2 2 W L n (V OV )2 Ce qui permet d’exprimer les relations (8) sous la forme alternative suivante : i D1 = I v ID I + 2 V OV 2 2 1 − v ID 2 V OV (9 a ) iD2 = I I − 2 V OV 1 − v ID 2 V OV (9 b ) v ID 2 2 Allure des courants normalisés dans une paire différentielle MOS. Notez que VOV est « l’overdrive » correspondant à Q1 et Q2 fonctionnant à I/2. Si l’on se place dans la zone linéaire les expressions des courants deviennent : i D1 ≅ v ID (10 a ) 2 iD2 v ID (10 b ) 2 I I + 2 V OV I I ≅ − 2 V OV I ∆ i d = i d = V OV v ID = K . v ID 2 5 Sachant que nous avons vu qu’un MOS polarisé à un courant ID a une transconductance gm qui vaut g==2.ID/VOV, le facteur ID/VOV est donc le gm de chaque transistor pour une polarisation de ID=I/2. Le vID/2 s’explique par le fait que vID se répartit entre les deux circuits, nous reviendrons sur ceci lors du schéma petits signaux. Concernant la plage linéaire de la courbe, on peut l’augmenter par VOV (plus petits rapports W/L par exemple), mais dans ce cas on aura une diminution du gain, voir la courbe suivante pour diverses valeurs de VOV. On peut aussi augmenter la valeur du courant de polarisation I, au détriment de la consommation. Fonctionnement petits signaux A partir des schémas suivants (vG1=VCM+½vID; vG2=VCM-½vID) avec VCM tension de mode commun nécessaire à la polarisation des transistors. Schéma petits signaux Schéma de polarisation Variante du schéma petits signaux La sortie de amplificateur différentiel peut être prise entre un des drains et la masse (on parle alors de sortie simple) ou entre les deux drains (on parle alors de sortie différentielle). Du fait de la symétrie (vGS1=vID/2 et vGS2=-vid/2 et en supposant que vID/2<<VOV, Q1 a un incrément de courant gm(vID/2) et Q2 un décrément de courant de gm(VID/2). Avec gm correspondant à l’expression suivante : 2 .I 2 (I 2 ) g Nous avons donc v o1 = −g m (v ID ) R Le gain simple correspond donc à : Et le gain différentiel A d ≅ m 2 D = = V OV D et v = +g o 2 v o1 1 = − g v ID 2 V m R v o 2 − v o1 = gmR v ID D m et OV (v ID ) R 2 v v o 2 ID = + D 1 g 2 m R D D L’avantage du choix du gain différentiel est une multiplication par 2 du gain, cependant certaines applications nécessitent une sortie simple. 6 Effet de la ré résistance r0 Si l’on considère l’effet de r0 (modulation de largeur de canal) et si l’on considère aussi que la source de courant a une résistance finie RSS, nous avons les schémas suivants. Il faut remarquer que les circuits étant considérés comme symétriques, vS=0V et donc RSS n’entre pas en ligne de compte. On peut donc écrire : v o1 = −g m (R D //r0 ) v ID 2 et v o 2 = +g m (R D //r0 ) v ID 2 vo = vo2 − vo1 = gm (R D //r0)vID Gain de mode commun et rapport de ré réjection associé associé (CMRR) Considérons une perturbation vicm, sur les deux entrées (voir les schémas). La tension DC de polarisation est toujours présente (non représentée). Considérant toujours la symétrie, on peut séparer chacun des transistors (I/2 et résistance de dégénération 2RSS). Ce qui permet d’exprimer le gain de chacun des demi-circuits. v o1 v = o2 = − 1 v icm vicm RD gm + 2.R SS avec R SS >> 1 gm on a v o1 v R = o2 ≅ − D vicm v icm 2.R SS Considérons maintenant deux cas : Sortie simple (non différentielle) : A cm ≅ Sortie différentielle : RD 1 A et A d ≅ g m .R D et CMRR = d = g m R SS A cm 2 .R SS 2 Acm ≅ vo 2 − vo1 v −v = 0 et Ad ≅ o 2 o1 = g m .R D et CMRR = ∞ vicm vid Donc même si RSS existe, la sortie différentielle donne un CMRR infini (sous réserve que le circuit soit « parfait ». (a) Paire différentielle avec signal de mode commun vicm. (b) Circuit équivalent pour la détermination du gain de mode commun (avec ro négligée). Chaque moitié de circuit correspond au ½ circuit de mode commun. 7 Effet de « mismatch » de RD sur le CMRR Considérons qu’il existe une différence ∆RD, c’est-à-dire que Q1 voir RD et Q2 une résistance (RD+ ∆RD). Les expressions deviennent : v o1 ≅ − v − v o1 ∆R D RD R + ∆R D R ∆R D =− = − D , vo2 = − D , A cm = o 2 2.R SS 2.R SS vicm 2.R SS 2.R SS 2.R D Le gain différentiel étant peu affecté par un déséquilibre sur RD, le CMRR devient : CMRR = Ad A cm = (2.g m R SS ) ∆R D RD avec A d = −g m R D Paire diffé différentielle et charge active Si l’ l’on fonctionne uniquement en sortie simple, on perd un facteur 2 sur le gain, puisque qu’ qu’on n’ n’utilise que la moitié moitié du circuit de sortie. Pour palier à cela il suffit de trouver une solution pour ne pas « gâcher » le courant de drain de Q1, c’ c’est le but de la charge active proposé proposée ici. Gain diffé différentiel de la paire MOS avec charge active Nous prendrons r0 en considé considération et calculerons Gm(transconductance Gm(transconductance de CC) et R0 (ré (résistance de sortie) pour avoir le gain GmR0 car le circuit n’ n’est plus symé symétrique. Sché Schéma avec i0=0 (CC), le circuit voit un 0 virtuel, car VD-Vgnd de Q1 est trè très petite (car 1/gm3 entre drain et source). Cela nous permet le sché schéma équivalent suivant : 8 La tension vg3 à la grille commune du miroir est : v // r // r ≅ − g m 1 v id pour r et r >> 1 v g 3 = − g m 1 id 1 03 01 03 01 g m 3 2 g m3 2 g m 3 Cette tension contrôle le courant de Drain de Q4 (gM4.vg3). Le CC CC fait que le courant dans r02 et r04 est nul., on a donc i0 par : g v v v i o = − g m 4 v g 3 + g m 2 id soit i o = g m 1 m 4 id + g m 2 id 2 2 g m 3 2 Si la condition gm3=gm4 et gm1=gm2=gm est parfaite, alors i o = g m vid ce qui permet d’écrire court-circuit est égale à la ’écrire que Gm=gm. Ainsi la transconductance de courttransconductance de chacun des transistors de la paire diffé différentielle (en l’ l’absence de miroir Gm serait égale à gm/2). Pour la ré résistance de sortie on utilise le sché schéma suivant. En supposant que 1/gm3 (ré (résistance vue du Drain de Q1) est faible devant 1/gm1, la ré résistance vue par la source de Q2 est approximativement 1/gm1. On se ramè ramène au sché schéma équivalent de la page suivante. i gm2.v. v x = (i + g m 2 v )r02 + v , avec v = i g m1 Donc R 02 = r02 + (1 + g m 2 r02 ) 1 g m1 Pour g m 1 = g m 2 = g m et g m 2 r02 >> 1 , ix+gm2.v on obtient R 02 ≅ 2 r02 1/gm2. R02 gm2.v. 1/gm1. i v=ix/gm1. En revenant au circuit de la figure pré précédente, on peut écrire le courant à la sortie: ix = i + i + vx v v v = 2i + x = 2 x + x r04 r04 R 02 r04 Donc R 0 = vx = r02 // r04 ix Ce ré résultat semble relativement logique, le gain du montage est donc le suivant : v A 1 Ad ≅ o = G mR 0 = g m (r02 // r04 ) , pour r02 = r04 = r0 on a Ad = gm r0 = 0 vid 2 2 A0/2 étant le gain dit intrinsè intrinsèque du transistor MOS. Gain de mode commun et CMRR On part des deux schémas suivants (où l’on a séparé RSS en 2 parties), on peut considérer Q1 et Q2 comme des transistors avec une résistance de dégénération (dérivation) élevée (voir cette partie précédemment) et donc écrire : R 01 = R 02 = r0 + 2R SS + 2g m r0R SS 9 Le courant i1 passe dans (1/gm3)//r03 et donne vg3 : vg3 = −i1 ((1 g m3 ) // r03 ) Le transistor Q4 donne donc un courant : i 4 = −g m4 vg3 = i1g m4 ((1 g m3 ) // r03 ) La différence de courant entre i4 et i2 passe dans r04 (RO2>>r04) et donne vO : vo = (i4 −i2 )r04 = (i1gm4 ((1 gm3 ) // r03) −i2 )r04 2RSS étant plus grande que 1/gm (pour Q1 et Q2) et considérant que l’effet de r01 et r02 est négligeable on peut écrire : v i1 = i 2 ≅ icm 2R SS En remplaçant i1 et i2 dans l’équation précédente et en posant gm3=gm4, on obtient: A cm ≡ vo 1 r04 1 =− ≅avec g m 3 r03 >> 1 et r03 = r04 , v icm 2 Rss 1 + g m 3 r03 2g m 3 Rss Comme RSS est élevée, on obtient une valeur assez faible. Le CMRR s’obtient avec la formule suivante (il faut une source de courant à RSS très élevée pour avoir CMRR élevé et gain de mode commun faible) : Ad v CMRR ≡ = icm = ( g m (r02 // r04 ))(2 . g m 3 R SS ) ≅ ( g m r0 )( g m R SS ) A cm v id pour r02 = r04 = r0 et g m3 = g m Comportement en fré fréquence de l’l’amplificateur source commune Avant d’étudier le comportement en fréquence de l’amplificateur différentiel nous allons faire l’étude du montage CS (qui sera utilisé par la suite). Considérons à cet effet le schéma équivalent de l’amplificateur CS, l’entrée représentée par Vsig et Rsig est soit le générateur AC, soit un équivalent Thévenin calculé d’après les valeurs du montage. RG représente les résistances de polarisation. RL représente l’action de la charge (si présente), RD l’action de la résistance de sortie de la charge du transistor (source de courant généralement). R’L désignera ces 3 résistances en //. Les condensateurs de liaison sont supposés parfaits (CC). Le thévenin équivalent pour l’entrée est donné à coté. On peut supposer qu’aux fréquences de travail de l’amplificateur le courant dans la capacité Cgd sera très inférieur à gmVgs. On aura donc une valeur approximative pour Vo Vo ≅ −(g m Vgs )R 'L = −g mR 'LVgs avec R 'L = r0 // R D // R L Comme Vo=Vds, on retrouve bien le gain du CS. Avec cette approximation on peut continuer le calcul de Igd : Igd = p.Cgd Vgs − Vo = p.Cgd Vgs − gm R 'LVgs = p.Cgd 1 + g m R 'L Vgs ( ) ( ( )) (1+ g R )V ( ) ( ' On retrouve l’effet Miller p.Cequ = p.Cgd m gs donc Cequ = p.Cgd 1 + g m R L Ce qui permet de faire le schéma équivalent suivant : ' L ) C’est un circuit passe-bas du premier ordre en entrée 10 L’expression de Vgs s’écrit donc RG 1 Vgs = V avec w 0 = 1 C = Cgs + Cequ = C gs + Cgd 1 + g m R 'L R G + R sig sig p Cin R 'sig in 1+ ' R sig = R sig // R G w0 ( ) En la combinant avec la précédente on obtient le gain HF de l’amplificateur CS RG Vo (g R ' ) 1 = A M = − R +R m L p p Vsig sig G 1+ 1+ ω0 ωH A M = Gain BF et ωH = fréquence de coupure 3dB fH = 1 ωH = ' 2π 2πCin R sig La courbe de réponse est donnée ci-contre, la bande passante est généralement faible à cause de l’effet Miller. Comportement en trè très basse fré fréquence de l’l’amplificateur CS Nous allons pour ce faire partir du schéma ci-dessous On néglige l’effet de modulation, les sources DC ont été éliminées, on ne met que les capacités de liaison. On va d’abord calculer la fraction de Vsig qui apparaît à la grille du transistor, puis faire l’analyse fréquentielle. RG V g = V sig 1 + R sig R G + pC C1 RG = V sig R G + R sig p 1 p+ C C 1 (R G R sig ) Cette première expression fait apparaître un facteur fréquentiel correspondant à un filtre passe-haut de fréquence de coupure ω = ω = 1 p1 0 (CC1 (R G + R sig )) Nous allons maintenant exprimer Id en divisant Vg par l’impédance totale de source du circuit. Vg g p ; ωp 2 = m Id = = g m Vg g 1 1 CS p+ m + CS g m pC S Ce qui fait apparaître un autre facteur du type passe-bas. Il reste à calculer Vo en utilisant le diviseur de courant en sortie. R DR L p RD , Vo = R L I o = − I D ; 1 1 RD + RL p + + RL C C 2 (R D + R L ) pC C 2 1 ωp 3 = C C 2 (R D + R L ) Ce qui donne un troisième terme de type passe-haut. La fonction de transfert globale est trouvée en combinant les 3 termes précédents et en remplaçant les fréquences de coupure par leur symbole. Io = −I D RD + RG Vo = − R +R Vsig sig G (gm (R D // R L )) p p p p + ω p + ω p + ω p1 p 2 p3 11 La fréquence de coupure basse limite (fL), de manière générale, est liée à l’expression de gm, et donc wp2 est généralement séparée des autres et c’est la capacité CS qui détermine fL. Cette situation est représentée sur la figure suivante. Les 3 bandes de fré fréquence La figure ci-dessous représente le comportement fréquentiel général du montage CS. Le gain diminue en TBF à cause des capacités de liaison et de découplage (de l’ordre du µF), puis le gain correspond au gain statique (toutes les capacités sont négligées) et commence à décroître en HF du fait des capacités Cgs et Cgd (de l’ordre du pF). La bande passante (fréquence utile du circuit) est définie par la différence fH-fL (fréquences de coupure à – 3dB) elle est notée BW (ou BP). BW ≡ f H − f L BW ≅ f H si f H >> f L Comportement HF – Analyse dé détaillé taillée pour le CS Nous reprenons le schéma équivalent de l’amplificateur CS, l’entrée représentée par Vsig et Rsig est soit le générateur AC, soit un équivalent Thévenin calculé d’après les valeurs du montage avec notamment les résistances de polarisation RG et RD qui figuraient sur le montage précédent. RL représente la combinaison de la résistance de charge et de la résistance de sortie de la source de courant, combinée avec r0 on appellera l’équivalent R’L. CL représente la capacité totale entre le Drain et la masse, elle comprend la charge capacitive de l’étage suivant, la capacité Cdb, et parfois une capacité ajoutée spécialement pour la compensation en fréquence. On va mener l’analyse selon 3 possibilités et les comparer : -Reprendre le théorème de Miller -Open Circuit Time Constant -Analyse exacte 12 Analyse par le thé théorè orème de Miller Quand Rsig est de valeur élevée, le théorème de Miller permet une approximation rapide de la fréquence de coupure. Nous avons déjà présenté ceci. La figure suivante donne les circuits équivalents et les formules donnant le pôle dominant. RG Vo 1 AM g R' = − = R +R m L p p Vsig sig G 1+ 1+ ω0 ωH ( ) A M = Gain BF = -g m R 'L et ωH = fréquence de coupure 3dB fH = ωH 1 = 2π 2πCin R sig Cin = C gs + Cgd (1 + g m R 'L ) Analyse OpenOpen-Circuit Time constants (OTC) Cette méthode s’appuie sur le calcul des RC équivalents en prenant pour chaque condensateur la résistance vue à ses bornes quand le circuit est rendu passif du point de vue des sources non dépendantes. Pour les 3 capacités nous avons donc 3 schémas équivalents et 3 constantes de temps à calculer. Pour C gs la résistance vue est R gs = R sig Pour C L la résistance vue est R CL = R 'L Pour Rgd, il faut calculer le rapport Vx/Ix du schéma ci-contre Rgd = Rsig(1+ gmR'L ) + R'L Ainsi la constante de temps total du circuit est calculée en additionnant toutes les constantes de temps trouvées : τ H = C gs R gs + C gd R gd + C L R CL [ ] = C gs R sig + C gd R sig (1 + g m R 'L ) + R 'L + C L R 'L 1 fH ≅ , fréquence de coupure estimée à - 3dB 2 πτ H Pour les cas où CL n’est pas négligeable, cette approximation est meilleure que celle de Miller précédente qui la néglige complètement. 13 Analyse exacte Les analyses approchées permettent d’avoir une idée des limites haute-fréquence, néanmoins l’analyse détaillé du circuit est intéressante, et nous redonnons le schéma ci-dessous. L' équation des noeuds au Drain : pC gd ( Vgs − Vo ) = g m Vgs + Vo + pC L Vo (1) R 'L ' - Vo 1 + p(C L + C gd ) R L , à l' entrée Vsig = R sig I i + Vgs ' g m R L 1 − p C gd g m soit Vgs = Au noeud G : I i = pC gs Vgs + pC gd ( Vgs − Vo ) donc : [ ] Vsig = Vgs 1 + p(C gs + C gd )R sig − pC gd R sig Vo (2) En remplaçant Vgs de (2) dans (1) on obtient l' équation du gain Gain de l' amplificateur : [ ] [ − g m R 'L 1 − p(C gd g m ) Vo = Vsig 1 + p C gs + C gd 1 + g m R 'L R sig + (C L + C gd ) R 'L + p 2 (C L + C gd )C gs + C L C gd R sig R 'L {[ )] ( } ] Cette fonction de transfert indique un dénominateur du second ordre (2 pôles) et un numérateur du premier ordre. Le zéro du numérateur correspond à p=pZ=gm/Cgd et à une pulsation ω Z = g m C gd Comme gm est grand et Cgd petit, fZ est généralement très haute fréquence et a un effet négligeable sur fH. Avant de considérer les pôles, on peut remarquer dans l’équation ci-dessus que Vo/Vsig approche le gain statique (-gmR’L) quand p tend vers 0, ce qui est logique. On peut remarquer que le coefficient du terme en p correspond à la constante de temps obtenue en utilisant la méthode OTC (précédente). Maintenant si l’on regarde les fréquences des deux pôles que nous appellerons ωp1 et ωp2, on peut exprimer le dénominateur sous la forme : 1 p p 1 p2 D ( p ) = 1 + 1+ = 1 + p + + ω ω ω p1 p2 p1 ωp 2 ωp1ωp 2 p p2 D ( p) ≅ 1 + + si ωp 2 >> ωp1 ωp1 ωp1ωp 2 La mise en correspondance de l’équation ci-dessus avec le numérateur du gain donne ω p1 ≅ {[C gs 1 + C gd 1 + g m RL' Rsig + (C L + C gd ) RL' )] ( } Cette équation donne le même résultat que l’approximation par les OTC et est différente de celle obtenue par Miller par le terme (CL+Cgd)R’L (ignoré dans le calcul Miller simple). Le terme en p2 permet de donner la fréquence du deuxième pôle : ω p2 = [C gs ( )] + C gd 1 + g m R L' R sig + ( C L + C gd ) R L' [( C L ] + C gd ) C gs + C L C gd R sig R L' Exercice : Pour l’amplificateur de la figure, on a W/L=7.2 µm/0.36µm pour tous les transistors. µnCox=387µA/V2, IREF=100 µA, VEn=5V/ µm, et |VEp|=6V/ µm. Pour Q1, Cgs=20fF, Cgd=5fF, CL=25fFet Rsig=10kΩ. En supposant que CL comprend toutes les capacités introduites par Q2 en sortie, trouver fH en utilisant Miller et la méthode OTC, et par la méthode exacte fp1, fp2 et fZ et donc une autre estimation de fH. 14 Cas particulier : Rsig faible Quand l’amplificateur est alimenté avec une faible résistance de source, le gain haute fréquence ne dépend plus de cette résistance mais les limitations vont venir du circuit de sortie. La figure donne le schéma équivalent, la fonction de transfert s’exprime en mettant Rsig=0 dans l’expression complète du gain calculé précédemment. − g m R 'L 1 − p(C gd g m ) Vo = Vsig 1 + p(C L + C gd )R 'L [ ] Ainsi, alors que le gain DC et la fréquence du zéro ne changent pas, la fréquence de coupure haute est déterminée par un pôle donné par (CL+Cgd)R’L. 1 fH = 2π (C L + C gd ) RL' Le schéma équivalent à Vo=0 montre la formation de ce pôle, capacité CL+Cgd en // avec R’L. La fonction de transfert, pour laquelle le zéro interviendra uniquement en très hautes fréquences (pour redresser la courbe de gain), voit donc une asymptote à – 20dB/décade à partir de la fréquence de coupure et atteint le gain unité (0dB) à la fréquence ft, qui correspond au produit gain-bande (GW : Gain – Bandwith). Le gain étant 20log|Am|, le produit gain-bande vaut : 1 gm f t = Am f H = g m RL' = 2π (C L + C gd ) RL' 2π (C L + C gd ) La courbe de réponse est donnée ci-dessous : Comportement en hautes fré fréquences de l’l’amplificateur diffé différentiel Considérons d’abord le schéma de base à charge résistive RD. On montre explicitement le transistor QS qui fournit le courant de polarisation. On a une impédance entre S et GND qui est ZSS, généralement on inclut dans CSS Cdb et Cgd de QS ainsi que Csb1 et Csb2. RS est la résistance de la source de courant. Le schéma b) peut être utilisé pour étudier le gain différentiel en fonction de la fréquence (c’est un montage de type CS déjà étudié précédemment). 15 Le demi-circuit pour le mode commun est donné ci-dessous. Si la sortie est simple alors le gain de mode commun qui nous intéresse est Vocm/Vicm. En mode différentielle Vocm/Vicm joue quand même un rôle dans le gain de mode commun. Reprenons par exemple le cas du mode différentielle avec un décalage ∆RD entre les deux résistances, on a vu que le gain de mode commun résultant était R ∆R A cm = − D D 2.R SS 2.R D La dépendance fréquentielle se fait en remplaçant RSS par ZSS, et on a un zéro dans la fonction de transfert correspondant à la fréquence fZ A cm = − R D ∆R D R ∆R D R ∆R D = − D YSS = − D (1 + pR SSCSS ) 2.ZSS 2.R D 2 2.R D 2R SS 2.R D ωZ = 1 C SS R SS fZ = ωZ 1 = 2 π 2 πC SS R SS fZ est une fréquence très basse (RSS élevée) et donc l’allure des courbes est donnée ci-dessous. Les autres composantes l’amènent à diminuer (mais à des fréquences inintéressantes car très élevées). CMRR(en dB)= |Ad|-|Acm| Amplificateur à charge active Considérons le circuit suivant dans lequel on a ajouté 2 capacités, Cm, capacité au nœud du miroir (comprend Cgs3, Cgs4, et Cgd1, Cdb1 et Cdb3) et CL, capacité totale à la sortie (comprend Cgd2, Cdb2, Cgd4, Cdb4 et la capacité de charge ou de l’étage suivant, Cx). Ces deux capacités déterminent la dépendance en fréquence de l’amplificateur. Cm = Cgd1 + Cdb1 + Cdb3 + Cgs3 + Cgs4 CL = Cgd2 + Cdb2 + Cgd4 + Cdb4 + Cx Vid est appliquée de manière « balancée », Q1 conduit donc gm.Vid/2 qui va vers la combinaison 1/gm3 (Q3) en parallèle avec Cm (pas de modulation donc pas d’effet r01 et r03). Vg3 = − avec g m 3 = g m 4 on a I d4 = V V g m id g m 4 g m id 2 2 , I d4 = − g m 4 Vg3 = g m 3 + pC m g m 3 + pC m g m V id 2 , et le courant 1 + p C m g m3 I o = I d4 + I d2 = g m V id 2 + g m (V id 2 ) 1 + p C m g m3 16 Le courant Io traverse la combinaison R0=r02//r04 et CL donc : 1 1 Vid = gmR 0 Vo = I o , Vo = I o 1+ 1 1 pCm 1 + pCL R 0 2 + pCL + pCL 1 + R0 R0 g m3 pCm 1+ Le gain est donc : 2g m3 V 1 A d (p) = o = (g m R 0 ) Vid 1 + pCL R 0 1 + pCm g m3 On reconnaît dans le premier facteur le gain DC de l’amplificateur, le second terme indique un pôle formée par CL et R0 de fréquence fp1. ω 1 C’est un résultat attendu, notamment lorsque l’on charge f p1 = p1 = 2 π 2 πC L R 0 sur une forte capacité (pôle dominant). Le troisième terme indique que la capacité Cm à l’entrée du miroir de courant donne un pôle de fréquence fp2 et un zéro de fréquence fZ, la fréquence du zéro est deux fois celle du pôle. ωp 2 g ω 2g m 3 fp2 = = m3 , f Z = Z = = 2f p 2 2 π 2 πC m 2 π 2 πC m 1 1 Comme C m ≅ C gs3 + C gs4 ≅ 2C gs3 f p 2 ≅ g m3 f ≅ T donc f Z = f T 2 π (2C gs3 ) 2 Exercice Amplificateur CS z On considère le schéma de la page suivante correspondant à un amplificateur source commune. On prendra L=6µm pour M1, M2 et M3. IREF est fixé à 100µA, VDD à 10V, la technologie est une technologie CMOS 5µm dont les modèles NMOS5P0 et PMOS5P0 sont donnés ci-dessous : z .model NMOS5P0 NMOS(Level=1 VTO=1 GAMMA=1.4 PHI=0.7 +LD=0.7E-06 WD=0 UO=750 LAMBDA=0.01 TOX=85E-9 PB=0.7 CJ=0.4E-3 +CJSW=0.8E-9 MJ=0.5 MJSW=0.5 CGDO=0.4E-9 JS=1E-6 CGBO=0.2E-9 +CGSO=0.4E-9) .model PMOS5P0 PMOS( Level=1 VTO=-1 GAMMA=0.65 PHI=0.65 LD=0.6e-06 WD=0 + UO=250 LAMBDA=0.03 TOX=85E-9 PB=0.7 CJ=0.18E-3 CJSW=0.6E-9 MJ=0.5 MJSW=0.5 + CGDO=0.4E-9 JS=1E-6 CGBO=0.2E-9 CGSO=0.4E-9) z z z z z z z z z z z 1) Trouvez (W/L) pour M3 et M2 pour avoir VOV2=VOV3=1V 2) Trouvez (W/L) pour M1 pour avoir VOV1=0,5V Ne pas oublier l’effet de modulation de largeur de canal (LAMBDA) 3) Donnez l’allure de la caractéristique de transfert VOUT=f(VIN), le gain statique AC obtenu et les conditions pour qu’il soit obtenu en termes de polarisation de M1 4) Donnez les fréquences de coupure (-3dB) et gain unité (0dB) pour : – a) R’L=∞ et RSIG=0 (générateur AC parfait) – b) CL=10pF (comme sur le schéma) et RSIG=0 Schéma pour l’exercice 17 Solution ré référence de tension Fichier reftensmicrowind08.sch Avec Vgs = Vds, les deux transistors fonctionnent en saturation (limite Vgs - Vt) ID = µ p COX W µ n COX W 2 2 (VSGp − Vth ) (VGSn − Vth ) = 2 L n 2 L p ( L) = 3.(W L) Sachant que K n = 3.K p et W p n Donne (VGSn − Vth ) = (VSGp − Vth ) 2 2 Comme VSGp = Vdd − VGSn , la solution est : VGSn − Vth = Vdd − VGSn − Vth soit VGSn = Vref = Vdd /2. A.N. évidente Vref = 2,5V pour Vdd = 5V, Id = 300µA Vref = 3,5V pour Vdd = 7V, Id = 755µA Solution miroir de courant On a W/L(nm)=4 =2 x(W/L)n avec Idn=300 µA, on doit obtenir Idmn=600 µA. 18