213. GOTHIQUE. Synth..

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213. GOTHIQUE. Synth..
LE TEMPS DES VILLES.
III. La Culture : L’ART
GOTHIQUE
.
Remarque importante.
Dans le domaine religieux, l’art gothique, suivant en cela l’art roman, est marqué par une
mentalité fonctionnelle , c’est-à-dire que sa principale raison d’être est de remplir une fonction. En
l’occurrence, il s’agit de glorifier Dieu (et la Vierge Marie) et de favoriser l’entrée en contact des fidèles
avec Lui . Rien n’est trop beau ni trop coûteux pour parvenir à cette double fin, à laquelle doit concourir non
seulement l’église, mais également tout son contenu. Puisque l’ouvrage est avant tout une offrande à Dieu,
peu importent les prouesses techniques, peu importe que certains détails ne soient pas visibles d’en-bas ; peu
importent aussi les noms des artisans et artistes qui y ont travaillé, ou des personnalités qui ont contribué à
son financement, car c’est l’oeuvre collective de toute une communauté qui, en dépit d’une légitime fierté,
n’avait pas en vue la gloire des hommes mais bien celle de Dieu.
A. Architecture.
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1. Le plan.
Eglises en forme de croix latine, à trois et parfois cinq nefs (dès lors le transept
tend à se confondre dans l’alignement des nefs latérales). Autour du choeur, déambulatoire et
chapelles rayonnantes.
2. Caractéristiques.
La grande nouveauté de l'art gothique a consisté à voûter (c'est-à-dire revêtir
d'une couverture cintrée en maçonnerie) de très vastes édifices tout en permettant de les éclairer. En
effet, depuis son invention dans l'Orient classique, puis son perfectionnement par les Romains, et à
leur suite par les architectes romans, ce procédé de recouvrement, extrêmement lourd, obligeait à
combattre de fortes poussées, à la fois verticales (par d'imposantes fondations) et horizontales (au
moyen de piliers massifs et de murs épais, donc pratiquement sans ouvertures, sinon dans les parties
les plus élevées).
a) Trois nouveaux procédés architecturaux.
1/ L’arc brisé. * A l’opposé de l’arc en plein cintre, qui est formé d’un seul
arc de cercle, l’arc brisé est un arc aigu formé de deux arcs de cercles (cercles de même rayon mais
de centres différents) se coupant suivant un certain angle. Il est très solide, car les petites pierres qui
le composent (appelées claveaux* ou voussoirs*) sont disposées plus obliquement, ce qui supprime
pratiquement le risque de les voir glisser vers le bas.
Grâce à l’arc brisé, les poussées seront surtout verticales (de haut en bas)
et presque pas horizontales (de l’intérieur vers l’extérieur). En conséquence, les murs pourront être
moins épais que dans l’architecture romane.
2/ La croisée d’ogives *. L’ogive est un arc tendu diagonalement d’un pilier
à l’autre pour renforcer les arêtes formées par le croisement de deux voûtes en arc brisé. Ce
croisement sera soutenu par une armature formée de deux arcs diagonaux qui se croisent. Une telle
armature, en forme de croix concave, est appelée croisée d’ogives ; elle soutient les arêtes (jouant
ainsi le rôle d’un cintre permanent) et transmet toute la poussée verticale (de haut en bas) vers
chacun des quatre piliers qui supportent les angles de la voûte
N.B. La voûte sur croisée d’ogives de l’art gothique correspond à la voûte
d’arêtes de l’architecture romane. Cependant, dans le gothique, la clé de voûte centrale est située
beaucoup plus haut que les sommets des quatre arcs périphériques. Ainsi, les claveaux composant la
voûte sont tous disposés beaucoup plus obliquement et ne risquent plus de glisser vers le sol.
En conséquence, la localisation des poussées en quatre points (les piliers
recevant les deux arcs diagonaux) fait de chaque voûte sur croisée d’ogives un élément
indépendant, ce qui exclut l’écroulement de tout l’édifice (jeu de dominos) ; elle permet en outre
d’ajourer les murs, car ceux-ci ne subissent pratiquement aucune poussée.
3/ L’arc-boutant * : arc rampant (c’est-à-dire dont les naissances - points
de départ de la montée de l’arc - sont situées à des niveaux différents ; ici, la naissance de l’arc est
plus élevée du côté le plus proche du mur) qui, partant d’un contrefort extérieur (appelé la culée*)
sur lequel il s’appuie, contre-bute (bouter = pousser) les grands arcs de la nef depuis l’extérieur.
Lancé dans le vide par-dessus le bas-côté (ou le déambulatoire), l’arcboutant, placé à l’extérieur de l’église et à hauteur de chaque pilier, a pour fonction de contrer la
poussée latérale (de l’intérieur vers l’extérieur, au niveau de la naissance des arcs) exercée par les
grands arcs de la nef (ou du choeur), en lui opposant une poussée latérale équivalente.
En conséquence :
- réduction d’épaisseur des piliers, qui ne reçoivent plus qu’une charge
légère et verticale ;
- augmentation de la hauteur possible de l’édifice ;
- les murs situés au-dessus des bas-côtés pourront être davantage
ajourés.
Remarques.
- Autre avantage de l’arc-boutant : sa structure servira de support à des
canalisations terminées par des gargouilles*, permettant ainsi l’évacuation des eaux pluviales à
bonne distance du droit des murs (important contre l’humidité !).
- L'arc-boutant avait déjà été employé par les architectes romans ;
cependant, au lieu d'être apparent, il se trouvait dissimulé dans la charpente du bas-côté. Un tel
procédé ne permettait pas de l'ériger à une hauteur suffisante pour contrer efficacement les poussées
latérales exercées par les grands arcs de la nef centrale.
Conclusion. Le système architectural gothique représente le triomphe des
vides sur les pleins (à l’opposé du roman), grâce à un procédé où les poussées sont localisées (n° 1
et 2 ci-dessus) et compensées par des poussées équivalentes en sens opposé (n° 3).
b) Trois caractères généraux de l’art gothique.
1/ Originalité . L’art gothique, bien qu’il semble redevable à des
civilisations étrangères (les croisades ont mis les Occidentaux en contact avec l’architecture
musulmane, elle-même tributaire en partie de la Perse antique) et surtout qu’il se présente comme
l’aboutissement des recherches menées par les architectes romans, apparaît avant tout comme une
manifestation novatrice. Non seulement il a su rompre avec le passé, mais il a créé de toutes pièces
un système merveilleux de construction. Aucune comparaison ne peut être établie avec l’art antique,
ni pour la disposition des diverses parties de l’édifice, ni pour ses dimensions. L’art gothique est,
avec l’art grec, l’un des plus originaux de toute l’histoire.
2/ Unité . Tandis que l’art roman, dans un monde encore relativement
cloisonné, présente des variantes assez importantes selon les régions, l’art gothique, au contraire,
adopte partout les mêmes principes de construction.
3/ Rationalité . La construction gothique est la logique même. Dans un
édifice gothique, on constate une concordance absolue entre la structure et la forme. En d’autres
termes, la forme est l’expression rigoureuse de la structure ; tout est clair : les façades expriment
nettement la coupe et le plan. Tout est raisonné, logique, motivé par la construction :arcs plus ou
moins larges, à un ou plusieurs rangs de claveaux suivant l’importance des poussées ; arcs-boutants
qui, outre leur rôle de contrebutement, servent à l’écoulement de l’eau de pluie ; grandes roses,
destinées non seulement à l’éclairage mais aussi à jouer le rôle d’étrésillon (soutien du mur), tout en
élégissant la construction. Rien n’est laissé au hasard, rien n’est sacrifié à la décoration (sauf dans la
phase finale de l’art gothique).
3. Evolution.
L’évolution de la construction gothique suit une triple direction : toujours plus
de lumière (évidement des murs), de hauteur (élévation accrue) et d’ornements (prolifération de la
sculpture décorative dans le gothique final).
(A 64)
On distingue, en particulier en France, quatre grandes phases :
a) gothique primitif ou de formation (1150-1225). Ex. : cathédrales de Laon,
Noyon, Sens, Saint-Denis, Paris.
b) gothique lancéolé (ou à lancettes) ou primaire (1225-1300), caractérisé par
l’emploi d’arcs surhaussés, ressemblant à des fers de lance. Ex. : Chartres, Bourges, Soissons,
Reims, Strasbourg, Le Mans, Amiens, Troyes, Beauvais ; Sainte-Chapelle à Paris.
c) gothique rayonnant ou secondaire (fin XIIIe et XIVe s.), caractérisé par
l’importance de motifs circulaires rayonnants et l’extrême complexité apportée aux divisions des
fenêtres et rosaces. Ex. : Saint-Ouen à Rouen ; Limoges, Auxerre, Tours, Bordeaux, Albi.
d) gothique flamboyant ou tertiaire (XVe et début XVIe s.), caractérisé par les
réseaux de courbes et contre-courbes en forme de flammes qui compartimentent les fenêtres et
rosaces. Ex. : La Trinité à Vendôme ; Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris ; Saint-Jacques à Lisieux ;
Abbeville ; Dieppe.
N.B. L’évolution présente naturellement des variantes selon les pays : plus
rapide en Angleterre, plus tardive aux Pays-Bas où le gothique, d’abord scaldien (Tournai) puis
mosan et brabançon, se prolongera, surtout en milieu rural, jusqu’au début du XVIIe siècle.
4. Types d’édifices.
L’architecture gothique est principalement urbaine. Outre les bâtiments
religieux, elle comporte d’importantes manifestations dans l’architecture civile. Il y a d’abord
l’architecture militaire (châteaux forts) - à son apogée au XIIIe siècle, pour ensuite faire place à
des demeures de prestige ou de plaisance. Au XIVe siècle, la forteresse se transforme en palais
(Poitiers, Avignon, Pierrefonds), et au XVe apparaît l’hôtel (Cluny à Paris, Jacques Coeur à
Bourges), demeure de la bourgeoisie urbaine montante. C’est aussi la grande période de
l’architecture municipale : enceintes et portes relevant de l’architecture militaire (Carcassonne,
Provins, Aigues-Mortes, Avignon, Bordeaux, Tournai, Bruges, Gand), de même que certains ponts
(Cahors, Tournai, Courtrai) ; mais aussi hôtels de ville (Bruges, Bruxelles, Louvain, Audenarde),
beffrois (Tournai, Bruges, Gand, Lierre, Alost, Courtrai), halles (Bruges, Louvain, Nieuport,
Ypres), hôpitaux (hôpital Saint-Jean à Bruges, hôtel-Dieu de Beaune).
N.B. Pour l’architecture religieuse de nos régions, on citera Bruxelles (cathédrale,
Notre-Dame de la Chapelle, Notre-Dame du Sablon, Saints-Pierre-et-Guidon à Anderlecht), Tournai (choeur
de la cathédrale), Audenarde (Notre-Dame de Pamele), Ypres (Saint-Martin), Gand (cathédrale), Bruges
(Notre-Dame), Tongres, Léau, Huy, Liège (Sainte-Croix, Saint-Paul et Saint-Jacques), Malines (SaintRombaut), Lierre (Saint-Gommaire), Louvain (Saint-Pierre), Mons (Sainte-Waudru), Ath (Saint-Julien),
Anvers (cathédrale).
B. Sculpture.
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1. Rôle.
a) Complément de l’architecture (comme dans l’art roman).
Les statues soulignent et ornent le portail, les balustrades et, à l’intérieur, les
chapiteaux. Cependant, elles prennent de la profondeur et se dégagent de plus en plus du support
(mur ou colonne) : on évolue vers l’autonomie de la sculpture.
b) Instruction.
La cathédrale est un livre d’images, qui raconte l’histoire du monde, de la
Rédemption, et enseigne l’ordre de l’univers. Les sujets sont empruntés aux deux Testaments (le
nouveau davantage que dans l’art roman), mais aussi aux Images du Monde, compilations
didactiques enseignant - de manière peu scientifique d’ailleurs - la géographie, la flore, la faune.
2. Caractéristiques.
a) Idéalisation faite de raffinement et de sérénité.
L’idéalisation, déjà présente dans l’art roman, se présente sous un jour
nouveau : la sculpture gothique apparaît plus raffinée et apaisée - à l’opposé des simplifications ou
des visions apocalyptiques de l’art roman. Attitudes nobles, visages sereins et accueillants d’une
humanité parfaite, éclairés d’un fugitif sourire. Ex. : l’archange Gabriel dans le groupe de
l’Annonciation au portail central de la cathédrale de Reims.
b) Naturalisme
L’approche de la réalité par les sculpteurs gothiques traduit une meilleure
observation de la nature et du monde extérieur, notamment par des proportions plus justes.
c) Humanisation .
La représentation de l’homme, bien que toujours idéalisée, sera également
marquée par le naturalisme, ainsi que par une approche beaucoup plus humaine du monde divin.
Ainsi, la Vierge, autrefois trônant en majesté, devient peu à peu une tendre mère jouant avec son
enfant. Cette tendance, associée aux progrès de l’individualisme, donnera naissance au portrait.
N.B. La fin de la période gothique verra la sculpture - comme, d’ailleurs, la
peinture - s’orienter vers la mondanité et le maniérisme, avec des poses artificielles et affectées,
ainsi qu’un souci excessif du détail pittoresque.
C. Peinture.
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Présent dans les manuscrits, les fresques et les panneaux, l’art de la peinture accuse
d’abord un net retard sur les autres activités artistiques. Son évolution présentera les caractères
suivants.
1. Maintien des traditions d’un art exclusivement religieux hérité de
Constantinople (art byzantin) et de l’Orient. Il se manifeste - comme c’est resté le cas jusqu’à nos
jours pour les icônes - par la priorité donnée à la démarche religieuse, s’interdisant tout ce qui
pourrait distraire le fidèle et l’empêcher de communier intensément (foi) à la scène représentée, ou,
pire, qui pourrait le porter à l’idolâtrie ;
a) refus du naturalisme trop poussé ;
b) fond souvent doré ou neutre (comme le vitrail) ;
c) convention de hiérarchie ;
d) absence de profondeur et de perspective ;
e) hiératisme.
2. Dans un second temps, les peintres gothiques se détacheront lentement de ces
contraintes : souci de la composition, détachement du hiératisme au profit d’une certaine souplesse,
voire de mouvements, coloris plus vifs et plus variés, raffinement des formes et des détails.
3. En fin de période, ce dernier trait s’illustrera de façon brillante, sans doute sous
l’influence des cours princières qui faisaient étalage de luxe. Ce sera le style gothique
international (ainsi nommé parce qu’il se manifeste alors un peu partout en Europe), illustré
notamment par l’Ecole de Sienne : beauté des lignes et des coloris, approche réaliste de la nature,
recherche du pittoresque, grâce et raffinement allant jusqu’à la préciosité (formes frêles aux poses
affectées, artificielles), goût du luxe.
Cette approche marquée par la mondanité et le maniérisme tourne
complètement le dos à la ferveur religieuse des siècles précédents et annonce les recherches de la
Renaissance. C’est dans ce contexte qu’évolueront les précurseurs de l’art moderne, appelés
primitifs (au sens de premiers à ouvrir une nouvelle voie). Au XVe siècle, on assistera, dans la
peinture comme dans la sculpture, à une rupture avec cet art devenu trop artificiel et superficiel, et à
une reconquête du réel. Celle-ci s’articulera sur deux pôles : d’une part l’Italie (à commencer par
Florence), inspirée par l’Antiquité, avec une approche intellectuelle, mathématique et humaniste
(voir le chapitre sur la Renaissance) ; d’autre part les possessions des ducs de Bourgogne
(Bourgogne, Franche-Comté, Pays-Bas), avec une approche plus sensible et réaliste (voir le chapitre
sur le Siècle de Bourgogne).
A la période gothique apparaissent des livres d’heures* et des bréviaires*
calligraphiés, magnifiquement ornés et illustrés par des miniatures (ainsi appelées, à l’origine, non
à cause de leurs petites dimensions mais bien à cause du minium dont on tirait la couleur rouge
servant à écrire les majuscules1) et des enluminures (terme équivalent, rappelant que ces peintures
contribuent à éclairer, à illuminer le texte et le livre qui le contient), oeuvres d’artistes ou d’ateliers
réputés. Ces ouvrages précieux seront souvent commandés par une clientèle aristocratique ou
bourgeoise soucieuse d’une pratique religieuse plus personnelle et plus profonde.
D. Arts mineurs.
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1. Le vitrail.
Pas plus que les autres arts, dont les manifestations contribuent à la
beauté et à la richesse de nos sanctuaires, les vitraux n’ont, bien entendu, pas pour fonction de
fournir un décor prestigieux à l’admiration des touristes ! Pour les fidèles auxquels ils sont
destinés, ils avaient à remplir une triple fonction :
a) Fonction d’enseignement, les scènes représentées (Ancien et
Nouveau Testament, vies de saints) mettent les fidèles en présence de modèles de vie chrétienne et
surtout de l’Ecriture, la Parole de Dieu, rendue ainsi accessible même aux illettrés.
b) Fonction d’illumination : leurs couleurs, traversées inégalement par
la lumière selon les moments de la journée, plongent les différentes parties de l’édifice dans une
ambiance surnaturelle propice au recueillement, à la méditation, à la prière (ainsi que le faisaient les
mosaïques dans l’art byzantin).
c) Fonction symbolique. Bien loin de jouer un rôle banal d’éclairage d’ailleurs très relatif, car la matière colorée des vitraux anciens, fondue avec le verre, est très dense
et tamise fortement la lumière -, les vitraux ont un rôle symbolique : comme le sanctuaire s’ouvre
largement à la lumière, nous devons nous laisser inonder par la grâce de Dieu, notre Lumière, et
devenir à notre tour lumière du monde. Car tel était bien le magnifique projet des architectes
gothiques, au-delà des performances techniques favorisées par l’émulation entre les villes.
L’art du vitrail connaît une extension considérable suite à
l’agrandissement des fenêtres.
- XIIIe s. : richesse et harmonie des tons intenses, dessin vigoureux.
Ex. : Chartres, Le Mans, Bourges, roses d’Amiens, Sainte-Chapelle et Notre-Dame à Paris.
- XIVe s. : tons plus pâles, fond uniforme, motifs architecturaux. Ex. :
1 La couleur rouge était également employée pour distinguer le titre (appelé pour cette raison rubrique, du latin ruber
= rouge) du texte proprement dit, qui était écrit à l'encre noire.
Clermont-Ferrand, Strasbourg, Metz.
- XVe s. : emploi de verres doublés, encombrement de la composition ;
véritables tableaux sur verre, annonçant le XVIe siècle. Ex. : chapelle de Bourges.
2. La tapisserie.
Destinée à revêtir les murs des églises ou ceux des salles des châteaux,
la tapisserie connaît également un essor remarquable. Ateliers de Paris (Apocalypse d’Angers),
d’Aras, de Touraine (La Dame à la Licorne ), de Bruxelles, de Tournai, de Bruges, de Courtrai.
3. L’orfèvrerie.
Le travail des métaux précieux (or, argent, laiton) devient plus souple et
raffiné. S’inspirant des formes architecturales et sculpturales, il produit châsses, reliquaires, lutrins,
chandeliers, etc.
4. L’émail.
Même évolution dans le style du petit mobilier à décor de luxe (croix,
crosses, coffrets, etc.). Paris et Limoges sont réputées.
5. L’ivoire.
L’ivoirerie, en grande faveur, présente une version réduite et pleine de
finesse de la grande sculpture.
6. Le mobilier.
Comme l’orfèvrerie, il puise son inspiration dans l’architecture et la
sculpture : bancs, bahuts, coffres, stalles, jubés.
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