Designfreebies free InDesign newsletter - HomeCinema-FR

Transcription

Designfreebies free InDesign newsletter - HomeCinema-FR
#100
Novembre 2014
XXL® DAC Ultra Amplificateur
pour
casque
convertisseur CNA intégré
d’écoute
avec
L’amplificateur pour casque d’écoute XXL DAC Ultra de la marque
Oehlbach se distingue par un taux de balayage jusqu’à 384 kHz et un taux
d’échantillonnage de 32 bits via USB. Le boîtier abrite des convertisseurs
numérique-analogique Burr Brown qui garantissent des signaux d’une pureté
absolue ainsi que des performances acoustiques maximales. Qu’il s’agisse
d’ambitieux casques d’écoute à arceau dernier cri ou de casques intraauriculaires compacts, l’amplificateur XXL DAC Ultra se présente comme le
compagnon idéal des casques d’écoute raccordés. Outre un port USB, il est
équipé d’une entrée numérique coaxiale et optique ainsi que d’entrées RCA
analogiques. Les signaux sont restitués par le biais de deux sorties jack 6,3
mm et RCA. Plus d‘informations sur: www.oehlbach.com
OEHLBACH® Kabel GmbH I Lise-Meitner-Str. 9 I D-50259 Pulheim I [email protected]
Edito
Edition de
Novembre 2014
Numéro 100
Après les numéros anniversaires (1er et 2eme), ce numéro 100 marque
une nouvelle étape dans le succès incontestable de l’Hebdo... Et oui
je sais, il y a 52 semaines dans une année et la chronologie normale
d’un hebdomadaire voudrait que le N° 100 arrive un peu avant le
2eme anniversaire et non pas après...
C’est qu’à l’Hebdo, on ne fait rien comme tout le monde ;)
REDAC' CHEF
Fabi
REDACTEURS
Djee - Djdactylo
Guyness - Igor
JMV - Laric - Lazein
Le Loup Céleste
Palm - Pravda
Saint-John Poivrot d’Arvor
Sergent Pepper
SnipizZ - Steph-Hifi
Takeshi29
Ze Big Nowhere
CONCEPTION
ET MISE EN PAGE
Fabi - Laric
CORRECTIONS
Fabi - Frahlt
PUBLICATION
L’Hebdo est le reflet d’HCFR.
Au niveau du contenu, initialement plutôt reflet du forum Œuvres,
il s’est enrichi d’articles plus techniques, de comptes-rendus de visites d’installations et de tests de matériel. Ce qui en fait maintenant
un concentré de ce qu’on trouve sur le site et ses forums. Il n’est pas
toujours facile de se faire prêter du matériel quand on annonce que
le test sera sans complaisance, les fournisseurs doivent être surs de
leurs produits. Mais notre indépendance, notre capacité à toujours se
garder le droit de dire ce qu‘on pense, est à ce prix.
Mais l’Hebdo est aussi le reflet d’HCFR dans son fonctionnement, il
est porté par une équipe de passionné(e)s bénévoles qui donne sans
compter de leur temps. Alors c’est vrai que des fois la technique a un
peu de mal à suivre, des fois la parution prend du retard “à l’insu de
notre plein gré” comme disait une marionnette des Guignols, des fois
on est en vacances mais c’est complètement assumé. “Il faut savoir
s’arrêter pour prendre le temps de savourer les choses plutôt que de
seulement les goûter.” disait Marc Favreau.
Je vous laisse donc savourer cet Hebdo numéro 100...
ogobert
Edité par l’association
HomeCinema FRancophone (HCFR)
association loi 1901 (JO 13/04/2002)
siège social : 21, rue de Fécamp
75012 PARIS
SIREN : 444 601 892 00029
www.homecinema-fr.com
SOMMAIRE
7ème ART
Sergent Pepper - Xavier Dolan - Mommy
Pravda - David Cronenberg - Maps to the Stars
Djee - Ethan Coen et Joel Coen - No Country for Old Men
takeshi29 - Andrew Huang - Solipsist
Saint-John Poivrot d’Arvor - Vince Gilligan - Breaking Bad
6
8
10
12
14
HCFR
L’Association HCFR - HCFR 2.0 : Evolutions en cours et à venir
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MATERIEL
Le Loup céleste - Samsung UE55HU8500 : la TV courbe, 4K UHD
Palm et Djdactylo - L’ensemble Dali Zensor
Steph-Hifi - Auralic Vega, un DAC haut de gamme
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20
23
A LIRE - BD - MUSIQUE
Djee - Cormac McCarthy - La Route
Ze Big Nowhere - Pierre Enckell - Dictionnaire des jurons
Guyness - Craig Thompson - Habibi
JMV - L’Arpeggiata - Music for a While: Improvisations on Henry Purcell
Lazein - Pantera - Far Beyond Driven
-IgoR- Lou Reed et Metallica - Lulu
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29
31
INSTALLATIONS
Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation d’Adrien
Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation d’Alain
Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation de Louis & Chantal
Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation de Michaël
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38
44
50
BLU-RAY
Les meilleurs extraits pour une démonstration de votre
Home Cinéma réussie
Le Loup céleste - Francis Lawrence - Hunger Games - L’embrasement
Le Loup céleste - Peter Berg - Du sang et des larmes (Lone Survivor)
Le Loup céleste - Alfonso Cuarón - Gravity
Le Loup céleste - Michael Bay - [3D] Transformers : Age of Extinction
Snipizz -
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La présentation (dénominations ou appellations, maquette, mise en page, logos), est la propriété de l’association HCFR. Aucune exploitation commerciale, reproduction, utilisation, modification, traduction, partielle ou intégrale des éléments de cette revue ne pourra en être faite sans l’accord préalable
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auteur(s). Les analyses et
et leæs
les jugements
jugementsqui
quipeuvent
peuventêtre
êtreexprimés
exprimésdans
dansles
lesarticles,
articles,compte-rendus
compte-renduset
et d’autres
d’autres textes
textes d’auteurs
d’auteurs identifiés comme tels,
publiés dans cette revue sont ceux de l’auteur et ne sauraient être considérés comme ceux de l’association HCFR.
7eme Art
Sergent Pepper
Mommy (2014)
Xavier Dolan
U
ne veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH (troubles de l’attention/hyperactivité)
impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment
grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une
forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir..
Date de sortie : 8 octobre 2014 (2h18min)
Réalisé par : Xavier Dolan
Avec : Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément
Genre : Drame
Nationalité : Canadien
6
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Homme libre, toujours tu chériras ta
mère
Il est difficile d’éviter les parallèles
qui se dessinent dès le début du
film entre le personnage de Steve
et la stature du cinéaste Dolan. A
l’image de Diane, le spectateur se
trouve forcé de cohabiter avec une
forte personnalité, qui impose ses
codes fougueux et exige que l’autre
s’adapte.
L’imagerie échevelée d’un ado
instable a de quoi irriter dans un
premier temps. Clip oscillant entre la
pop sucrée assumée (Dido…) et une
musique proche des ambiances de
Sigur Ros, le tout sur une imagerie lowfi des suburbs canadiennes et jaunie
par un soleil néanmoins poétique sur
ces trajectoires libertaires en caddie
ou longboard… Dans la droite lignée
de States of Grace, on est tenté de
décliner, surtout lorsqu’on sait qu’on
s’engage dans un film de 2h20.
Dingo, libre dans sa tête.
A croire qu’il le faisait volontairement
pour mieux nous conquérir par la
suite, Dolan opère un changement
de point de vue par l’irruption du
personnage de Kyla, voisine mutique,
puis bègue, qui s’épanouira au contact
de frappadingues comme une fleur
fragile.
«Accroche ta ceinture, on va décoller»,
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
prévient Diane quand Steve met la
compile du père décédé. Programme
audacieux, mais qui emporte tout:
il fallait quand même un sacré culot
pour m’émouvoir avec du Céline Dion.
Dès lors, le trio formé nous entraine
à sa suite, et le travail en tous points
exceptionnel des acteurs permet une
chevauchée sur les montagnes russes
du pathos: la vulgarité qui touche,
le rejet d’un monde conventionnel
et les crises qui brisent un temps
l’harmonie pour rappeler sa précarité.
Celle qui oppose Kyla à Steve, lorsqu’il
la provoque et arrache son collier,
est l’un des très grands moments
du film, et pose l’une de ses petites
limites: à trop vouloir jouer au yoyo
avec leur destin et les émotions de
l’audience, la répétition guette, ainsi
que l’affadissement, que Dolan a
tendance à conjurer par une certaine
surenchère (comme la scène de
karaoké ou du supermarché, par
exemple).
Quand on n’a que l’humour...
Il reste cette alchimie imparable,
la grâce avec laquelle Dolan sait
orchestrer l’humain, une langue
phénoménale, d’autant plus humaine
qu’elle est argotique. Portraitiste hors
pair des femmes, doté d’une tendresse
infinie pour son protagoniste, Dolan
creuse un sillon qui est le sien, se
débarrassant des motifs extérieurs
(du sexe ou du polar) pour plonger
tête baissée dans les soubresauts
d’une humanité fragile.
La came isole.
Vol au-dessus d’un nid de cassecou(ille)s.
Mommy est une bombe émotionnelle
; à prendre ou à laisser, mais s’y
exposer implique qu’on en accepte
les dommages collatéraux. Excessif,
jeune et fougueux, il ne fait pas de
concessions. On peut ergoter sur les
passages en force, comme ce carton
initial sur la loi de 2015, gage de
«crédibilité» assurant les rails vers
le dénouement, ou le jeu sur les
formats. Le 1/1 fonctionne assez bien
pour oppresser et l’élargissement
fonctionne la première fois, même
si le fait qu’il le soit par les mains du
protagoniste manque tout de même
de subtilité. Il en est de même pour
les caméras portées et les champs/
contre champs sans cut.
[Spoilers]
«L’amour n’a rien à voir là-dedans,
malheureusement» annonce une
responsable du centre au début du
film. Démenti lucide à cette malédiction initiale, Mommy hurle, mais
sait aussi s’épanouir avec une maturité impressionnante, à l’image de
l’échange final entre les deux femmes:
composant avec les non-dits, et la
prise de conscience que la parenthèse
enchantée s’achève, le film se teinte
alors d’une mélancolie qui nous a fait
accéder au triste monde des adultes
arrachés aux fulgurances de la jeunesse désormais anesthésiée par les
calmants.
7
7eme Art
Pravda
Maps to the Stars (2014)
David Cronenberg
A
Hollywood, la ville des rêves, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur
à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide à se réaliser en tant que femme et
actrice.
La capitale du Cinéma promet aussi le bonheur sur pellicule et papier glacé à ceux qui tentent de rejoindre les étoiles:
Agatha, une jeune fille devenue, à peine débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de limousine
avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité.
Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ? La ville
des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le déchainement des pulsions et l’odeur du
sang.
Date de sortie : 21 mai 2014 (1h51min)
Réalisé par : David Cronenberg
Avec : Julianne Moore, Mia Wasikowska , Olivia Williams
Genre : Drame
Nationalité : Canadien , américain , français , allemand
8
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
«Non, pas de jeu de mot à la «étoile» et l’autel de la gloire et des billets verts ?
«Cronenberger», z’êtes fous.»
On le sait déjà.
Mais Cronenberg le fait bien, avec une
-- Pour les plus pressés, prière de se téléporter
outrance que certains qualifient de
directement au dernier paragraphe -«trop cliché» il livre une satyre de ce
Dire que j’étais impatiente de voir star-system duquel il est resté toujours
ce film relève de l’euphémisme. Dire un peu en retrait, donc forcément le
que je fus désappointée lorsque je trait est très grossi.
constatai lors de sa sortie en salle qu’il Et c’est drôle. J’avoue avoir ri pendant
ne ferait l’objet que de deux séances Maps to the Stars. Pas aux éclats, et en
dans le cinéma proche de chez moi me disant presque que c’est horrible
aussi. Et quid de mon irritabilité de rire face à telle ou telle situation,
lorsque je me rendis compte que les mais j’ai vraiment eu l’impression que
dites-séances tombaient en plein dans c’était l’effet escompté.
mes horaires de boulot... C’est que, C’est soit ça, soit j’ai un humour à côté
dresser une horde d’hippopotames de la plaque, les deux hypothèses sont,
bien dodus dans le but de conquérir le je l’admets, aussi plausibles l’une que
l’autre.
monde, ça prend du temps.
Bref.
L’exagération ne m’a donc pas posé
problème. Ce qui m’a déplu, ce
sont les incursions du fantastique,
ces «apparitions» qui, je trouve,
n’apportent rien ou alors sont mal
exploitées. J’ai plus eu l’impression
que ce cher David voulait juste en
rajouter une couche et donner un côté
plus sombre à son film. Bof.
J’ai pu voir Maps to the Stars, en bonne
qualité et en vostfr, conditions somme
toute optimales pour donner mon avis
et... C’est là que le bât blesse. Deux
jours après le visionnage, j’ai toujours
autant de mal à l’exprimer. Aussi
bizarre que d’avouer que je me lançais
dans ce film avec un a priori presque
négatif alors que je suis une grande
fan du travail de Cronenberg.
J’ai aimé ce film et pourtant, en en
lisant des critiques négatives, je suis
souvent d’accord avec les divers points
noirs relevés, comme le fait que oui,
ou plutôt non, cela n’a rien d’inédit
de balancer sur l’univers malsain
d’Hollywood, sur ses dépravations. Les
actrices sont névrosées quand d’autres
sont prêts à sacrifier fils et fille sur
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Le point fort de l’oeuvre reste ses
interprètes, grâce à leur talent bien
sûr, et aussi au formidable don du
réalisateur pour diriger ses acteurs.
Julianne Moore est vraiment...
dérangeante, elle m’a mis mal à l’aise
avec son visage tour à tour figé puis
défiguré par l’envie / la colère / la peur,
faites votre choix, et avouons qu’elle
torture pas mal son image dans ce
film. Mia Wasikowska est troublante
et charmante alors qu’on va dire qu’ils
«ne l’ont pas arrangée» et devient
vraiment une actrice avec qui il faut
compter. Robert Pattinson confirme
mon impression que l’on a raison
d’oublier Twilight et de voir en lui un
bon acteur et le jeune Evan Bird joue
parfaitement son rôle, on a envie de
lui coller des baffes toutes les deux
minutes trente.
Seul bémol pour moi, John Cusack.
Je n’ai jamais aimé cet acteur, je ne le
trouve pas bon et si même Cronenberg
ne me réconcilie pas avec lui, je lâche
l’affaire.
Avec une mise en scène assez classique
mais réussie, toujours glaciale,
Cronenberg nous livre comme à
son habitude la petite explosion du
dernier quart d’heure mais qui, ici,
laisse finalement place à un terme
assez poétique et plutôt réussi.
DERNIER PARAGRAPHE
Je voulais écrire trois phrases sur ce film
et comme à mon habitude j’ai pondu
un annuaire donc on va dire pour
résumer : plutôt qu’aimer beaucoup,
j’ai été hypnotisée par Maps to the
Stars et je n’ai pas vu le temps passer.
Je vois ses défauts, mais après l’avoir
vu, je pensais au film, et le lendemain
matin aussi. Et deux jours après encore,
car me voilà en train de blablater à son
propos.
On peut trouver le film un peu «vide»
par moment, mais cela n’est-il pas le
reflet parfait d’Hollywood ? Toutes ces
«stars» cessent un jour de briller car
l’anonymat, par la grande faucheuse
personnifié, lui, n’oublie personne.
J’peux pas faire moins fouillis, vous
m’en voyez fort marrie.
9
7eme Art
Djee
No Country for Old Men (2008)
Ethan Coen et Joel Coen
A
la frontière qui sépare le Texas du Mexique, les trafiquants de drogue ont depuis longtemps remplacé
les voleurs de bétail. Lorsque Llewelyn Moss tombe sur une camionnette abandonnée, cernée de cadavres ensanglantés, il ne sait rien de ce qui a conduit à ce drame. Et quand il prend les deux millions de
dollars qu’il découvre à l’intérieur du véhicule, il n’a pas la moindre idée de ce que cela va provoquer...
Moss a déclenché une réaction en chaîne d’une violence inouïe que le shérif Bell, un homme vieillissant et
sans illusions, ne parviendra pas à contenir...
Date de sortie : 23 janvier 2008 (2h2min)
Réalisé par : Joel Coen, Ethan Coen
Avec : Tommy Lee Jones, Javier Bardem, Josh Brolin plus
Genre : Thriller , Drame
Nationalité : Américain
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www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
«Pile ou face»
Texas, début des années 80.
Alors qu’il chasse à l’ouest de l’état,
sur ce territoire encore sauvage, coincé entre les Etats-unis et le Mexique,
Llewelyn tombe sur un carnage, une
hécatombe : un deal de drogue qui
a mal tourné. Il ne reste que des cadavres, un pickup qui déborde de
brown sugar et 2 millions de dollars.
Ce cimetière à ciel ouvert serait-il le
départ à une nouvelle vie pour lui et
Carla Jean, sa femme?
Ou le début de la fin.
Pas une note de musique, ou presque,
et peu de dialogues ‘accompagnent ce
road-movie mâtiné de western et de
film noir, adapté d’un roman de Cormac Mc Carthy par les frères Coen qui
Numèro 85
100- -HCFR
HCFRl’Hebdo
l’Hebdo
pour le coup, reviennent à leurs premières amours : le Polar.
Au Texas, comme pour « Blood Simple».
Les frangins ont pris de la bouteille, et
canalisent leur verve incroyable pour
dresser le portrait d’un monde, d’une
époque, d’une pays et de quelques
hommes qui l’habitent.
Une triple poursuite où une souris a
sur les talons un méchant chat, avec à
leurs basques un vieux chien.
Et ils ne se rattrapent pas, semant sur
leur route mort et désolation.
Une souris jouée par Josh Brolin, parfait dans ce rôle de cul-terreux texan
que le destin va transformer en millionnaire itinérant, condamné dès
l’instant où il saisira une opportunité
et finira par se débattre avec les conséquences.
Un chien incarné par un Tommy Lee
Jones, vieux sage, compétent, rude et
subtil, le genre de type façonné par ce
personnage à part entière qu’est cette
terre sauvage et primitive, ça se voit
sur les fissures qu’il a sur la gueule.
Et, un chat campé par Javier Bardem,
massif, inquiétant, fichtrement charismatique, le diable en personne,
qui traverse ce film comme un intrus
(il est un des rares à ne pas porter de
chapeau sous le cagnard, mais une
jolie coupe de cheveux lorgnant vers
celle de Mireille Matthieu), porté par
un goût immodéré pour le destin et le
goût métallique que laisse le sang sur
la langue.
Un film violent, sombre, proche de la
tragi-comédie.
Un Coen majeur.
11
COURT METRAGE
takeshi29
Solipsist (2012)
Andrew Huang
N
ord du Maroc, 1997, dans le secret le plus total, une femme muette offrira un bel et digne enterrement
à un Sénégalais sans destin qui, la veille, a sauvé son mari de la noyade et que la mer a cruellement
rejeté aujourd’hui.
Date de sortie : mars 2012
Durée : 11 min
Réalisé par : Andrew Huang
Avec : Mary Elise Hayden, Marissa Merrill et Dustin Edward
Genre : Expérimental/essai et court métrage
Nationalité : américain
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www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
«Le solipsisme devient acte de partage»
La perception qu’on a d’un film, ou
de toute œuvre d’art, dépend forcément en partie des conditions
dans lesquelles on l’aborde.
Ainsi la nuit est selon moi un instant privilégié, car elle a cela de miraculeux qu’elle permet au temps, à
la vie, de s’arrêter.
L’insomniaque que je suis vit donc
parfois de grands moments quand
toute personne normalement
constituée se love dans les bras de
Morphée.
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Le «Solipsist» d’Andrew Huang est
l’exemple de l’œuvre parfaite si l’on
prend la peine de tout lui donner.
Tout lui donner pour recevoir pleinement son message qui, bien que
nébuleux sur le papier, est un merveilleux travail à la fois mystique et
philosophique de déconstruction
du concept de solipsisme.
Mais nulle crainte, Andrew Huang
n’intellectualise pas à outrance,
n’oubliant pas qu’il est avant tout un
formidable «bidouilleur» d’images.
Et en la matière, je peux vous assurer que le spectacle visuel n’est pas
de ceux qu’on voit tous les jours.
Ce film constitué de trois tableaux
est une expérience esthétique renversante, chaque seconde étant
une prouesse visuelle, chaque plan
un moment de grâce absolue, le
tout une œuvre tout simplement
virtuose.
On hésite, afin de ne pas galvauder
le mot, à employer trop souvent le
terme de chef-d’œuvre, mais là...
NB : Andrew Huang a également signé le
dernier clip de Björk et il semble prouver
qu’un univers Huang est véritablement en
train de se créer.
http://youtu.be/ZM80F_J-QHE
13
SERIE
Saint-John Poivrot d’Arvor
Breaking Bad (2008)
Vince Gilligan
W
alter White, 50 ans, est professeur de chimie dans un lycée du Nouveau-Mexique. Pour subvenir aux besoins
de Skyler, sa femme enceinte, et de Walt Junior, son fils handicapé, il est obligé de travailler doublement. Son
quotidien déjà morose devient carrément noir lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un incurable cancer des poumons.
Les médecins ne lui donnent pas plus de deux ans à vivre. Pour réunir rapidement beaucoup d’argent afin de mettre
sa famille à l’abri, Walter ne voit plus qu’une solution : mettre ses connaissances en chimie à profit pour fabriquer et
vendre du crystal meth, une drogue de synthèse qui rapporte beaucoup. Il propose à Jesse, un de ses anciens élèves
devenu un petit dealer de seconde zone, de faire équipe avec lui. Le duo improvisé met en place un labo itinérant
dans un vieux camping-car. Cette association inattendue va les entraîner dans une série de péripéties tant comiques
que pathétiques.
Créée par : Vince Gilligan (2008)
Avec : Bryan Cranston, Aaron Paul, Anna Gunn
Nationalité : Américaine
Genre : Drame
Statut : Production achevée
Format : 42 minutes
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www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Le prix de la vie
La Vie. La Vie ne tient qu’à un fil, et Walter White le perd, ce fil, le fil de tout,
le jour où son médecin lui diagnostique un crabe dans les soufflets. Seulement quelques mois à vivre. Rien de
plus à comprendre. Dés lors, une seule
priorité s’imposera à ce professeur
de chimie sans histoire : mettre sa famille à l’abri du besoin en amassant le
plus d’argent possible, avec le peu de
temps qu’il lui reste.
Mais tout a un prix dans le rêve américain, tout se paye. Même l’espoir de
guérir, rien que l’espoir, possède son
coût. Un coût exorbitant, dont le professeur White devra s’affranchir s’il
veut survivre. De fil en aiguille, Walter se retrouvera donc à produire du
poison, un cristal bleu d’une pureté
assassine, dévoreur d’âme et de chair
surnommé meth. Toutes ses valeurs
s’effondreront une à une à partir de ce
moment. Les lois et les conventions
deviendront de plus en plus floues et
secondaires aux yeux de Walt. Pour sa
famille, il sera prêt à repousser toutes
les limites.
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Car dans un monde où posséder, c’est
léser, où prendre c’est dessaisir, Walt se
rendra rapidement compte que pour
survivre et espérer des jours meilleurs,
il ne faudra pas hésiter à débobiner le
fil de vie des autres, au bénéfice du fil
de vie des siens. Il se rendra compte
que dans ce monde toutes les vies ne
se valent pas, que ce monde n’est en
définitive qu’une partie géante de dominos humains, où chaque décision,
même prise à l’aveuglette, possède un
coût, et révèle une conséquence dont
les raisons profondes se perdent dans
la nuit. Walt s’apercevra que ce monde
aux conséquences infinies se joue à la
seconde près, au réflexe près, à l’instinct, et que la différence entre la vie
et la mort ne se joue qu’à des détails,
aussi insignifiants qu’une sonnerie
de téléphone que l’on entend pas ou
qu’une rencontre fortuite faite au bout
d’une route empruntée au hasard.
sauvage de la société américaine que
l’on peut y apercevoir en filigrane.
Cette société où l’homme est toujours
un loup pour l’homme, quoi qu’on en
dise, et au sein de laquelle la raison du
plus fort(uné) est toujours la meilleure.
C’est la gueule de bois de «l’american
way of life» qui nous est offerte en pâture, avec son cortège de perdants qui
défilent: tous ces flippés, ces endettés,
ces paumés, ces effondrés, ces essoufflés, ces cabossés grouillant dans la
pénombre. Cette myriade de destins
qui s’entrechoquent. Ces fils de vie qui
filent, qui s’effilochent, ténus, tendus
au dessus du vide, d’autant plus vertigineux que nul n’en connait la profondeur.
C’est un monde où chacun fait ce qu’il
peut pour survivre et faire survivre les
siens, où chacun chemine avec ses raisons propres, bonnes ou mauvaises.
Un monde tribal où la seule chose qui
Ce n’est ni plus ni moins qu’une virée compte est de ne jamais perdre le fil.
sur la face cachée de la vie que nous Ce fil de vie à tout prix. Quelles qu’en
propose Breaking Bad, cet autre côté soient les conséquences.
qu’il nous plait tant d’ignorer, par peur
de se retrouver sans réponse. C’est
également une critique du libéralisme
15
Découvrez les installations
Home-cinéma de nos membres
dans notre Vitrine
Flashez-moi...
Facebook.com/homecinemafr
16
@HomeCinemaFR
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
HCFR 2.0
HCFR : Evolutions en cours et à venir
Si vous nous rendez visite régulièrement, vous avez certainement dû
constater de nombreux changements dans la structure du forum. En
effet, nous avons pris la décision de
nous attaquer à l’arborescence de celui-ci pour en améliorer sa lisibilité et
vous offrir une meilleure expérience
sur HCFR.
C’est ainsi que tout en haut de la liste
des forums, vous retrouvez désormais une section qui a une place
particulière dans le cœur des homecinéphiles, celle dédiée aux installations. Et pour animer cette section,
nous avons créé une équipe qui y est
100% dédiée, composée de Kbil69,
Corane et Kroutch.
Nous vous avons d’ailleurs proposé
à cette occasion pas mal de contenu
éditorial avec des news, des avis sur
les futures sorties et bien évidemment une émission spéciale de notre
Podcast Jeux-vidéo.
des jeux-vidéo et des technologies du
Home-cinéma et de la HiFi. Avec 21
heures de programmes et plus de 10
000 écoutes, l’ensemble des animateurs se mobilisent pour vous offrir
les meilleures émissions possibles.
Une première étape a donc été
franchie avec succès et nous allons
continuer à réfléchir aux améliorations que nous pourrions apporter
dans les deux sections majeures du
forum: Image et Son.
Enfin, l’Hebdo d’HCFR continue de
grandir chaque semaine, pour preuve
avec ce numéro 100. Outre les excellentes critiques cinématographiques,
musicales ou littéraires, et les différents tests de Blu-ray que vous retrouvez dans ce magazine, nous avons
relancé les articles dédiés aux installations Home-cinéma et/ou HiFi de
membres de
la communauté, que
nous
avions arrêté
de produire
depuis 2006.
Nous travaillons également sur
l’animation des différentes sections,
une priorité pour re-dynamiser les
débats au sein du forum.
Outre le forum, nous avons cette année mis l’accent sur l’IFA de Berlin,
avec un énorme contenu éditorial.
Plus d’une trentaine de news, des centaines de photos, plein de vidéos et
un Podcast spécialement dédié. Cette
édition a également été l’occasion
pour HCFR de véritablement se déployer sur les réseaux sociaux. Vous
avez été nombreux à nous suivre sur
Facebook et Twitter et nous vous en
remercions. L’impact de cet IFA va
également se mesurer dans les mois
à venir avec de nombreux tests de
matériels
homecinéma et hifi. Nos
équipes de testeurs
vont donc avoir
du boulot dans les
mois à venir.
Pour élargir notre activité, dans le but
d’attirer de potentiels futurs homecinéphiles, nous avons créé une toute
nouvelle section dédiée aux jeux-vidéo, et formé une équipe de passionnés pour l’animer, avec JulianF, BennJ, ManuXS et Mr Eric. Nous avons
d’ailleurs couvert la gamescom de
Cologne, avec une équipe sur place,
en
août
dernier, pour
suivre ce plus
Nos émissions podcastées vont congrand salon
tinuer de plus bel, avec deux émiseuropéen du
sions par mois autour du cinéma,
jeu-vidéo.
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Tout ceci est possible grâce aux activités quotidiennes de nos membres
et adhérents qui assurent un soutien
humain et financier. Si vous aussi
vous souhaitez contribuer à nos actions ou tout simplement apporter
votre soutien à HCFR, vous pouvez
adhérer à notre association pour
permettre au forum de garder son
indépendance. Flashez le QR Code cidessus pour en savoir plus.
HCFR entre donc dans une nouvelle
ère, celle de l’éditorial, celle des
réseaux sociaux, celle de l’avenir,
HCFR version 2.0 en quelque sorte !
l’Association HCFR
17
MATERIEL
Le Loup Céleste
La TV courbe et 4K UHD
Samsung UE55HU8500
HCFR c’est aussi des comptes rendus de membres sur le matériel qu’ils ont
récemment acquis et testé. Aujourd’hui, le Loup Céleste, que vous connaissez certainement pour ses tests de buray qu’il publie chaque semaine sur
son blog Le Cinéma du Loup et dans l’Hebdo d’HCFR, nous donne son avis
sur le Samsung UE55HU8500, le flagship du constructeur coréen, écran
UHD incurvé 3D.
Première des choses à noter, il intègre
des prises HDMI 2.0 level A, la compatibilité HEVC et permet, comme le Sony
KD-55X9005A de l’année dernière,
d’afficher un gamut (espace couleur)
étendu afin d’approcher le standard
DCI 4K sur les Blu-ray Mastered in 4K
de Sony, sur les prochains Blu-ray 4K et
les contenus Ultra HD.
Il dispose d’une dalle 100Hz combinée
au Clear Motion Rate 1200, réglable
sur Precis, Standard, Fluide ou Personnalisé, possède un rétroéclairage LED
Edge à quatre rangées de diodes avec
Local Dimming, Micro Dimming UHD
Ultimate couplé au procédé Précision
Black et une fonction qui permet d’optimiser les bandes noires des films, le
Detec LetterBox. Enfin, il est compatible 3D Ready, technologie active,
avec une conversion 2D/3D. Il y a également la technologie Auto Depth Enhancer qui accentue la profondeur des
images et donc la sensation de relief.
cro est intégrée au sommet du cadre,
ce qui permet de contrôler l’écran par
les gestes et la voix. Un micro plus efficace est aussi incorporé sur la petite
télécommande tactile, la Touchpad,
qui est une merveille dans son genre.
Il intègre la compatibilité Blutooth,
WiFi et HBBTV. D’ailleurs, le nouveau
portail internet Samsung, le Smart
Hub 2014, est de loin le plus complet
que j’ai pu connaître à ce jour, avec
une bonne centaine d’applications
comprenant entre autres : des services
de VOD, des réseaux sociaux, des jeux,
Une caméra rétractable est vendue des informations et j’en passe. L’appliavec, parfaite pour les appels Skype cation Media Remote est toujours là et
et pour se prendre en photo, avec mi- permet de contrôler le téléviseur avec
18
un téléphone portable ou une tablette
en plus de supporter l’accès à la fonction AllShare.
Toute la connectique, le CPU Quad
Core qui permet d’afficher quatre flux
vidéo simultanément à l’écran ainsi
que le GPU, sont dans le boîtier déporté One Connect, ce qui permettra
d’améliorer les performances de la TV
en changeant le boîtier au fil des années, garantissant une compatibilité
avec les nouvelles normes. Ce boitier
propose quatre entrées HDMI 2.0 level
A, dont une compatible ARC, une MHL
et une autre DVI, deux ports USB 2.0 et
un port USB 3.0 pour l’enregistrement,
un port CI+, un port pour adaptateur
péritel, composite et YUV, deux entrées antenne, intégrant un double tuner et donc la fonction PIP, une sortie
casque mini-Jack 3,5mm, une entrée
audio stéréo, une sortie optique en un
port Ethernet.
Il embarque un système audio 2.0
2×15 W RMS et un caisson de basse
de 30 W de qualité, même si inférieur
à celui du Sony KD-55X9005A, dont
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Normal, Chaud 1 et Chaud 2),
les réglages habituels de rétroéclairage, contraste, luminosité, netteté et saturation de
couleurs; mais aussi l’intensité
du contraste dynamique et du
Micro Dimming, les nuances
des noirs et l’amélioration du
blanc, des réducteurs de bruit,
le Color Management System,
la balance des blancs et le gamma. Le
Motion Plus, qui permet la réduction
du flou et des vibrations, est totalement paramétrable. Côté nouveautés,
il y a le Detec LetterBox, qui permet de
profiter de noirs plus profonds sur les
bandes noires, et l’UHD Color pour la
gestion du gamut étendu. Pour la 3D,
la gestion des parallaxes et de la profondeur est proposée.
le rendu est vraiment agréable grâce
à la clarté des voix, à la précision des
aiguës, à la présence de graves et à la
bonne dynamique de l’ensemble. Les
fréquences graves sont néanmoins en
retraits. Parmi les réglages possibles,
audio 3D pour les contenus en relief,
Virtual Surround, modes prédéfinis
-Standard, Voix Claire, Cinéma, Musique- etc., le Virtual Surround s’avère
étonnant et délivre un effet surround
virtuel assez enveloppant.
Du côté des réglages vidéo, le Samsung UE55HU8500 est très complet
même s’il lui manque un traitement
pour doser précisément les détails et
les contours comme sur le Sony KD55X9005A. À côté de cela, on trouve divers modes (Standard, Cinéma, Jeu…),
plusieurs températures de
couleur (Froide,
sence d’artefacts (Standard et Fluide),
même si Samsung a fait de gros progrès dans ce domaine. Le mode Précis
qui ne souffre ni de saccade ni d’artefact, lors des mouvements rapides, est
à privilégier pour un rendu agréable
et plutôt fluide sans l’effet de type caméscope.
Quant à l’homogénéité de la dalle, si
elle n’est pas parfaite sans l’activation
du Smart LED, avec un léger clouEn sortie de carton mais
ding et petites fuites de lumières sur
surtout une fois bien
les coins inférieurs/supérieurs, le decalibrée (Mes réglages
vient une fois ce dernier activé, même
sont sur l’article en ligne,
sur Bas, car totalement dépourvue
suivez le QR Code), les images offertes
de Clouding, DSE, Banding et autres
par ce téléviseur sont incroyables avec
fuites de lumières. C’est juste parfait !
une précision inédite, une dynamique
avantageuse et une profondeur hal- Pour conclure, le Samsung UE55HU8500
lucinante, particulièrement saisissant s’impose comme un modèle Ultra HD de
lors de la scène d’ouverture sur “The compétition dont la courbure n’est pas
Dark Knight”, qui se rapproche par- qu’esthétique mais bien utile. La confois de la 3D mais sans lunettes. Si la struction comme la finition sont de très
technologie Auto Depth Enhancer bonne qualité, la prise en main est intuiest donc une merveille en 2D, il faut tive grâce à la télécommande et contrôle
savoir qu’elle l’est aussi avec la 3D en vocal ou gestuel, le boîtier One Connect
intensifiant sensiblement la fenêtre de est un plus-value loin d’être négligeable
profondeur. C’est incroyable lors de la pour faire évoluer son écran, les imscène finale sur “Avengers”. Les images ages en 2D comme en 3D sont sublimes
sont ainsi supérieures sur presque tous avec l’upscaling, l’Auto Depth Enhancer,
les points au Sony KD-55X9005A que l’UHD Color et le Micro Dimming UHD
j’avais testé l’année dernière, l’amélio- Ultimate qui n’y sont pas étrangers, la
ration entre la première et la seconde fluidité est efficace, les réglages propogénération de TV 4K me semble ainsi sés sont très nombreux et permettent
évidente; que ce soit pour la finesse de s’approcher d’un écran certifié
de l’upscaling sur la TNT SD/HD, sur ISF, le son est très convenable
les Blu-ray Disc ou sur les jeux-vidéo, et les fonctionnalités sont
pour le taux de contraste, pour la ré- légions. Et oui, j’ai été
manence tout simplement invisible ici, c o m p l è t e m e n t
pour la richesse des couleurs et pour conquis !
la 3D active avec mise à l’échelle Ultra
HD, offrant un relief très puissant et
débordements/jaillissements spectaculaires, le tout très peu ghostée. De
plus, la courbure de l’écran m’a semblé
accentuer l’immersivité. Seul la fluidité est un peu en deçà par rapport au
Sony, avec de petites saccades (24p
natif et réglage manuel) et/ou la pré-
19
MATERIEL
Palm et Djdactylo
l’ensemble Dali Zensor
Cette semaine, nous vous proposons un compte rendu d’écoute et de
mesure de l’ensemble Dali Zensor 1 + 5 + Vokal + Sub en usage mixte
Hifi et Home-cinéma.
La marque Dali
stabilité. La finition est
simple mais sans reFondée en 1983, DALI (Danish Audioproche.
phile Loudspeaker Industries) propose
aujourd’hui une large gamme d’enceintes
Le
bornier
(mono
pour la hi-fi et le home-cinéma. Très large
câblage) inspire par
diront même certains, tant il peut être déliexemple
d’avantage
cat de s’y retrouver en terme de hiérarchie
confiance que des moentre les modèles. En mettant de côté le
dèles tout plastique
très haut de gamme (Megaline), les enque l’on retrouve parfois
ceintes sans-fil et la gamme design (Fazon),
dans cette gamme de
il ne reste pas moins de 8 familles : Zensor,
tarif. Les enceintes sont
Lektor, Ikon, Mentor, Rubikon, Helicon, Eulivrées par paire et le nuphonia, Epicon.
méro de série indique L
La gamme Zensor se distingue par l’abou R.
sence de super tweeter à ruban, mais utilise des grave-médium a fibre de bois dont
la teinte est caractéristique des enceintes
La ZENSOR 1 est la plus
Dali. Elle se compose de deux colonnes,
petite de la gamme.
deux bibliothèques et une centrale, dispoEquipée d’un seul 13cm,
nibles en 3 finitions : Black Ash, White, Light
son évent se situe à l’arrière. Souvent criWalnut.
tiquée, cette disposition a pour avantage
d’éviter une pollution du médium lorsque
La gamme Zensor
La ZENSOR 5 est une fine colonne équipée l’évent rayonne à ces fréquences de made deux haut-parleurs de 13cm se char- nière indésirable. Les éventuels soucis de
geant des basses et moyennes fréquences, positionnement par
avec un évent bass-reflex frontal. C’est une rapport au mur sont
enceinte deux voies : les 2 HP reproduisent à relativiser : quelques
le médium. Le tweeter de 25mm prend le dizaines de cm sufrelais au dessus d’une fréquence assez clas- fisent pour le bon
fonctionnement de
sique de 2.4KHz.
L’enceinte repose sur un piétement légère- l’évent. Un faible écart
ment plus large et garantissant une bonne renforcera certes les
20
graves, mais pas d’avantage qu’une enceinte close ou a évent frontal.
La fréquence de coupure avec le tweeter,
d’apparence identique, est plus élevée :
2.9KHz.
La ZENSOR VOKAL est l’enceinte centrale
de la gamme. Elle reprend les mêmes hautparleurs que la colonne, la découpe du
tweeter laissant astucieusement la place à
l’évent bass reflex.
Le caisson SUB E-12F embarque un 30cm
a membrane aluminium et un amplificateur de 220W RMS en classe D.C’est un
caisson bass-reflex, l’évent est situé sous le
caisson, le piétement métallique se chargeant de laisser l’espace nécessaire avec
le sol.L’extension dans l’extrême grave est
donnée à 28Hz, avec un accord à 36Hz.
Le cache en tissu se fixe magnétiquement
sur le haut parleur.
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
La ZENSOR 1
On retrouve les classiques contrôles de volume et de fréquence de coupure haute,
ainsi qu’un contrôle de la phase à deux
positions. Le bouton marche-arrêt comporte également une position auto, qui
lors des tests a parfaitement fonctionné, ce
qui n’est malheureusement pas toujours le
cas (coupures intempestives à bas niveau).
L’entrée LFE bypasse le filtre passe bas.
Mesures
La mesure acoustique d’une enceinte en
dehors d’une chambre anéchoïque pose
toujours le problème de l’influence du local.
Dans une pièce domestique il est courant
qu’au point d’écoute, l’énergie correspondant au signal direct issu de l’enceinte soit
plus faible que la réverbération (les réflexions multiples sur les parois) ce qui pose
évidemment le problème de la véracité de
ces mesures.
Les courbes brutes sont extrêmement chahutées, et même après lissage, il n’est pas
du tout évident de déterminer ce qui vient
de l’enceinte et de ses performances, et
ce qui résulte de la coloration de la pièce
d’écoute.
La courbe suivante est obtenue par la combinaison d’une mesure à proximité immédiate du haut parleur de grave et de l’évent,
avec une mesure quasi-anéchoïque (fenêtrée) du médium-aigu. La contribution de
l’évent est mise à l’échelle en fonction de sa
surface par rapport à la surface émissive du
haut parleur, puis ajoutée dans le domaine
complexe (en tenant compte de la phase)
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
L’enceinte centrale ZENSOR VOKAL, est
une deux voies. Les deux haut parleurs de
grave reproduisent le médium, ce qui conduit inexorablement à des soucis de directivité dans le plan horizontal, visible sur ces
mesures prises en s’écartant de l’axe :
mesures3
Une enceinte centrale plus ambitieuse (et
plus encombrante sauf à utiliser un coaxial)
avec un médium sous le tweeter, est préférable sur ce plan. Il faut cependant relativiser cet aspect, d’une part parce qu’une majorité des centrales dans cette gamme de
prix sont construites sur le même principe,
et d’autre part parce la mesure autour du
point d’écoute (pour une zone équivalente
à deux personnes assises) ne montre aucun
souci majeur.
Notons que la réponse du haut parleur de
grave (en vert) passe par un minimum à
la fréquence d’accord du bass reflex, tandis qu’a cette fréquence l’évent (en rouge)
passe par un maximum. A cette fréquence
d’accord, la somme des deux est environ à
-6dB. Sous la fréquence d’accord, évent et
haut parleur sont en opposition de phase,
ce qui explique la décroissance plus rapide
que pour une enceinte close (court circuit
acoustique)
La ZENSOR 5
La colonne ZENSOR 5 est également une
Cette méthode de mesure permet d’estimer deux voies, les deux haut parleurs de grave
la réponse dans le grave d’une enceinte et reproduisant le médium. Même réserve
de comparer des enceintes entre elles – donc que pour la centrale en ce qui consans influence du local. Par contre, elle ne cerne la directivité, mais cette fois ci dans
tient pas compte du rayonnement omnidi- le plan vertical. Les deux 13cm et le volume
rectionnel et par conséquent à tendance à de charge supérieur permettent de gagner
surévaluer le grave (ici la bosse vers 100Hz) environ 10Hz d’extension dans le grave par
L’expérience prouve qu’une enceinte rapport à la petite bibliothèque.
parfaitement droite en chambre sourde
aura une bosse encore plus prononcée L’examen des courbes de réponse des 3 enet d’ailleurs donnera l’impression d’être ceintes montre une belle homogénéité, gatrop généreuse dans le bas sauf dans une rante de bon résultats au sein d’un système
grande pièce loin des murs. A l’inverse, une home-cinéma.
enceinte parfaitement droite avec cette
méthode semblera manquer de grave si on Ecoutes
la place loin des murs.
ZENSOR 5
Dans le cas de la ZENSOR 1, la réponse dans J’ai commencé les écoutes avec les colle bas est donc plutôt équilibrée, ce qui est onnes, les Zensor 5, placées en triangle
confirmé par l’écoute. La légère remontée équilatéral, avec une distance d’écoute
dans l’aigu vers 10KHz, dans l’axe, est com- d’environ 2m50, et éloignées du mur
pensée par une diminution du niveau en d’environ 1m. La notice suggère de ne pas
dehors de l’axe. Ceci est confirmé par les orienter les enceintes vers le point d’écoute,
mesures au point d’écoute qui montrent ce qui est justifié à la mesure. J’ai obtenu
une belle linéarité. On n’observe par ailleurs pour ma part des bons résultats en pinçant
aucun souci autour de 2900Hz, signe d’une les enceintes de manière à ce qu’elles se
bonne mise en phase des transducteurs. croisent devant le point d’écoute. Comme
Il y’a bien sur beaucoup d’autres mesures toujours, c’est à chacun d’expérimenter et
nécessaires à l’évaluation complète d’une je conçois fort bien que cette disposition
enceinte, mais en terme d’équilibre ton- ne soit pas la préférée esthétiquement paral c’est une belle performance pour la lant.
ZENSOR 1.
L’équilibre tonal s’est révélé tout de suite
La ZENSOR VOKAL
assez bon, avec une assise suffisante dans
le bas pour ne pas être frustrante et un aigu
bien intégré, sans insistance métallique. Au
fil des écoutes et en comparaison A/B avec
mon système je constate une plus faible
ampleur, attendue considérant le diamètre des haut parleurs utilisés et une scène
sonore moins précise. Il faut cependant
relativiser et j’ai passé un bon moment à
enchainer les disques.
21
ZENSOR VOKAL
La Zensor Vokal m’a d’avantage laissé sur
ma faim. Je n’ai pas l’habitude de tester
des centrales mais écoutée seule, les voix
masculines m’ont semblé un peu colorées,
et en montant le niveau le coffret ne parait
pas parfaitement inerte. Lors de mes rapides test en HC je n’ai cependant pas constaté de défaut criant.
ZENSOR 1 + SUB
En configuration 2.1 avec le SUB E-12F, et
en prenant le soin de décharger les enceintes et l’ampli de l’extrême grave (ce
que permet le petit ampli Marantz utilisé
pour ces tests) on gagne évidemment en
ampleur et en capacité a sonoriser un large
espace. Le caisson mériterait sans doute un
test plus approfondi : dans un gabarit assez compact, il embarque tout de même
ZENSOR 1
un 30cm, et s’il ne descend pas très bas, il
Passant aux Zensor 1, j’ai été plutôt surpris semble être un bon compromis pour la hi-fi
par la capacité de ces petites enceintes, qui et le HC.
sonnent comme des grandes. Un cliché,
évidemment l’extension dans le grave est
limitée, mais sur une majorité de morceaux, Conclusion
le plaisir est bien là ! Le grave fait illusion
pour une écoute décontractée.
Avec cette gamme ZENSOR, le constructeur nous montre qu’il est possible de proUne écoute plus attentive révèle un haut poser des produits performants et accesgrave légèrement en avant, c’est je pense sibles. La biblio comme la colonne sont à
la rançon d’autres enceintes « mini » qui l’aise en hi-fi, et l’ensemble testé permet
privilégie une petite rondeur à bas volume de constituer un système HC homogène.
pour ne pas sonner trop maigre. Toujours Le savoir faire du constructeur en terme de
en comparaison A/B et sans considération mise au point et de gestion des compromis
de prix, on apprécie la neutralité globale, inévitables dans cette gamme de prix sont
une absence de coloration systématique, indéniables.
avec cependant une écoute un peu introvertie, pas au sens d’un équilibre tonal de- On aime
scendant, mais plutôt en terme d’ambiance + la facilité de mise en place
et de restitution des détails.
+ un système cohérent en HC
+ la finition simple mais de bonne facture
Des enceintes bibliothèques ayant pour
vocation à être utilisées dans des configu- On aurait aimé
ration diverses, j’ai fait - une ébénisterie plus inerte pour la cenquelques écoutes avec trale
les enceintes… dans une - un filtrage 2.5 voies sur la Zensor 5 ?
bibliothèque, ainsi que
posées sur une console, Vous pouvez réagir à ce
avec à chaque fois une test et poser vos questions
aisance et une facilité sur le fil de discussion
d’emploi remarquable.
du forum dédié aux enceintes Dali Zensor.
22
Conditions de test :
Titres écoutés
Esbjorn Svensson Trio – From Gagarin’s Point
Of View
Medeski, Martin and Wood – Hypnotized
Moondog – Bird’s Lament
Marc Moulin – Showbizz Suite
Oscar Peterson Trio – You Look Good To Me
Stan Getz, Luiz Bonfa, Maria Helena Toledo –
Menina Flor
Stanley Clarke - Quiet Afternoon (Live)
Erik Truffaz 4tet – More
O.S.I. – Terminal
Lamb – One
Matériel associé
Macbook Pro – E-MU 0404 – Denon 2809,
Marantz M-CR502
iTunes, Spotify Premium, Audio Hijack Pro,
Plex
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
MATERIEL
Steph-Hifi
Auralic Vega, un DAC haut de gamme
Auralic propose un tout nouveau DAC, le Vega, que nous avons pu essayer.
Voici les impressions de Steph-Hifi sur ce magnifique produit.
L’Auralic Vega est superbement construit
et sa finition exempte de tout reproche !
On pourrait même lui donner un petit air
de « nagra »
Nous avons donc la affaire a un Dac très « technologique » :
• Puce ESS Sabre de dernière génération
• Etage de sortie en Class A inspiré d’une console
pro très réputée
• Port USB 2.0 de « course » XMOS
• La compatibilité DSD (via USB)
• Une horloge « FEMTO » lui procurant un des taux
de jitter les plus bas du marché (le plus bas jamais mesuré par Stereophile)
• Des menus complets permettant de paramétrer
la bête dans tout les sens, type de filtres numérique, volumes de chaque entrées numérique
etc…
• Une télécommande et la possibilité de l’utiliser
en mode pré-ampli (numérique)
• Ainsi que des essais dithyrambiques de la presse
spécialisée et forum, notamment outre atlantique.
Depuis quelque temps je cherche a simplifier mon installation « dématérialisée », aujourd’hui composée d’un Mac mini, d’une
interface Weiss AIF1, d’une horloge Antelope trinity et d’un DAC Forssell Mada2a.
J’avais donc envie de tester l’Auralic Vega
qui à lui tout seul pourrait remplacer les 3
derniers appareils cités.
Le forssell VS le Vega c’est un peu l’antipode, le forssell utilise un DAC NOS BB 1704
en R2R alors que le Sabre est je crois un del-
ta sigma de toute dernière technologie.
taine jubilation devant tant de « matière »
Fréderic Chaplain de Magic Mastering m’a sonore.
gentiment prêté sous caution ce DAC pour
Plus je passe du temps avec le Vega et
une petite semaine.
plus quelque chose me gène. J’entend
Le voici donc installé dans mon système, tout avec une hyper définition. Rien ne
connecté en USB sur le Mac mini. Je laisse passe inaperçu, la couleur sonore globale
l’Auralic chauffer afin d’attendre la disponi- est cependant un peu verte et le medium
bilité du mode « Femto clock », ne me de- a du mal, je trouve, à apporter le liant sur
mandez pas si ce mode sonne mieux que l’ensemble du spectre et ce même si il a
les autres, je n’ai écouté que celui-là sensé une forte présence, il me manque « la big
être le meilleur. J’ai utilisé pour l’ensemble picture » celle qui présente une image mude mes écoutes, les sorties symétriques sicale crédible permettant de se plonger
XLR (une paire de RCA est également dis- dans ce qu’on écoute sans être perturbé
ponible, je ne l’ai pas testé) directement par la technique. Le Vega bien que bourré
branché sur mon pré-ampli Rogue Audio de qualité ne m’a pas procuré ce sentiment
Hera 2.
de plénitude qu’il m’est nécessaire quand
j’écoute de la musique.
MUSIQUE ! (PCM 16/44,1 Khz et Spotify en
320kbps)
Alors en premier lieu c’est, et je me fais
plaisir a utiliser ce terme très critiqué des
BE dithyrambiques, “la CLAQUE” , la signature sonore, n’est pas du tout celle du
forssell, tout est lumière, limpidité, défini- Alors est-ce mon installation qui n’est pas
tion et chatoyance, aiguille file haut avec a la hauteur du Vega ou bien mes Revel
tonique mais sans dureté, en souplesse et Salon Ultima 2 ne parviennent pas à tirer
fluidité. Le grave est extrêmement mod- convenablement partie du Vega ? Je ne
ulé, rapide, une boulle de nerf. Entre tant sais pas, c’est assez curieux, pour moi c’est
de qualité aux extrémités du spectre, on en même un peu une déception dans le sens
vient même à oublier le medium. La scène où je me faisais une certaine joie d’avoir un
stéréo est d’un beau relief 3D mais la très appareil permettant de simplifier grandegrande résolution et les couleurs sonores ment mon système tout en étant compattrès marquées du medium aiguë on tend- ible et ouvert avec les formats HD.
ance a hyper segmenter la scène en largeur A n’en pas douter je suis certain que sur
au détriment de la profondeur : l’écoute ne d’autres systèmes il pourra apporter satispousse pas les murs, ni ne fait disparaître le faction tant sa personnalité est marquée.
mur du fond.
Le Forssell restera dans le rack.
Je me repose un peu les oreilles et je réfléchis a ce que j’ai écouté, en fait mon cerveau a hyper disséqué ce j’ai écouté, voir
critiqué, mais ne s’est pas plongé dans la
musique, j’y retourne donc avec une cer-
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Pour discuter de l’Auralic
Vega, rendez-vous sur le
sujet qui lui est dédié sur
HCFR
23
Les podcasts HCFR, A écouter !
Depuis octobre 2013, HCFR vous propose des émissions podcastées sur les thèmes du cinéma,
du jeu-vidéo & des technologies du Home-cinéma et de la HiFi. C’est avec une grande joie que
nous abordons cette seconde saison de podcasts, avec un beau programme à la clef.
Si vous ne connaissiez pas l’existence de ces émissions audio web-diffusées, alors il faut absolument que vous y jetiez une oreille. Lancées il y a un an, nous cumulons plus de 21h de
programmes et 10 000 écoutes.
Avec Xavier, nous lançons donc la saison 2 d’HCFR le Podcast Cinéma,
émission dédiée, comme son nom l’indique, au 7ème Art. Après six premiers épisodes, nous souhaitons vous proposer toujours plus de contenu
avec cette année de nouveaux thèmes et plein d’invités. Le premier épisode de cette seconde saison était l’occasion de faire le bilan des films
sortis au cinéma cet été. Nous vous proposerons en novembre prochain
une émission spéciale films comics.
Pour ce qui est du Podcast Jeux-vidéo, après deux premiers épisodes
d’actualité dédiés à l’E3 et la gamescom, nous avons travaillé avec BennJ
et JulianF le concept de l’émission et nous vous proposerons désormais
un épisode tous les mois. Actualité, tests de matériels divers et de jeux,
dossiers et débats seront de la partie.
Enfin, dans la continuité du Podcast Tech, nous allons avec Patrice (Laric)
vous proposer une émission sur les installations dédiées fin-novembre.
Nous enchaînerons avec un épisode sur la HiFi avec Stéphane (StephHifi) où nous débattrons d’un sujet déterminé avec différents invités.
Pour conclure cette fin d’année, nous vous proposerons une émission
spéciale, hors-série, entièrement dédiée au dématérialisé, qui conclura
l’année 2014 des Podcasts d’HCFR.
Bref, un beau programme en perspective, que nous tenions à vous présenter. Merci pour votre
fidélité et à très vite !
Pour écouter nos émission, flashez le QR Code ci-dessus ou rendez-vous sur http://www.
homecinema-fr.com/podcast/
SnipizZ
A LIRE
La Route (2007)
Djee
Cormac McCarthy
“Apocalypse ? No !”
J’ai toujours pensé que ça allait mal
finir. Depuis petit, en fait. Qu’il fallait que ça crame.
Rien à voir avec un feu divin ou un
nuage dense de sauterelles *******.
Non non, point de courroux céleste.
Fallait que ça crame, c’est tout.
Une certitude qui flottait dans l’air
avant les volutes de ce bûchermonde de *****.
J’ai vu des films, j’ai lu des livres.
Mes choix se portant par goût vers
des œuvres qui mettaient en scène
la fin de l’espèce humaine, ces
hommes qui m’ont toujours donné
envie de gerber. Depuis cette première goulée d’air chaud qui déchira
mes poumons m’annonçant sans
détours que ça n’allait pas être une
partie de plaisir, comme pour me
dire « bienvenue ducon, tu vas en
chier » .De la vie et de tout le reste.
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Quand tout ne tient plus qu’à un fil.
Ce livre est un manifeste, une sorte
de bible apocalyptique qui parle
tellement bien, avec une infinie
justesse et une économie de mots,
de l’Homme.
De la vie en territoire hostile, celle
à laquelle on s’accroche, même si
l’horizon ne voit plus la moindre
fleur.
De la quête absurde inscrite dans
nos gènes depuis que la lumière est, depuis que l’eau mouille :
l’immortalité. Vivre encore quand il
n’y a plus rien, une poussière dans
un monde en cendres, un enfant
qui fait avancer .
Et la chair de ta chair c’est quoi
sinon des bouts de toi ?
Porter son enfant, l’élever, lui faire la
courte échelle et le protéger, c’est
couver nos gènes, les sauvegarder
et ainsi effleurer la vie éternelle.
On n’est pas dans le Sauveur, pas
dans l’Enfant-lumière sur lequel repose les espoirs d’un futur. Le futur,
c’est tout de suite.
On est dans le souffle qui fait avancer, grandir.
Réussir à trouver un trou pour s’y
cacher et ne pas penser à demain.
Juste parvenir à finir cette journée
sans croiser la Faucheuse.
C’est ciselé comme une pierre lugubre qui pourtant brillerait d’une
lumière noire.
Une écriture à la syntaxe minimaliste. Sèche mais profondément humaine, délestée d’un romantisme
superflu, comme un cadeau empoisonné qui s’imprime en toi et te
leste pour toujours.
C’est profond comme les tréfonds
de ton âme et ça glace le sang de
lire tellement d’amour avec si peu
de mots.
C’est tangible et terriblement
éprouvant.
Lire « La Route » c’est entamer
un chemin qui reste gravé en toi
longtemps, serpentant dans ton
âme.
Lire « La Route » ce n’est pas lire,
c’est vivre l’espoir fou de continuer.
25
A LIRE
Ze Big Nowhere
Dictionnaire des jurons
Pierre Enckell
«La ronde des jurons»
De la langue Française, des grands auteurs, du juron.
Juste ciel, tonnerre de Brest et merdazof, cré bon dieu et pute borgne, sacristi et
tabernacle, ventre-saint-gris et bordel à cul,» Tous les morbleus, tous les ventrebleus, les sacrebleus et les cornegidouilles «, comme chantait Brassens.
Place à la poésie, place au théatre, BORDEL !
Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...
En variant le ton, par exemple, tenez :
Agressif : «J’ t’ encule le cul, enculé !»
Amical : « Je chie dans ton cul.» ou bien « Si ton cul était humain, il se serait acheté
une fuego.» ou même «Allez, va t’faire mettre steuplé !!!»
Descriptif : «Je vais te transformer l’usine a suchard en fontaine a galak .» ou bien « C’est à partir du 12 ème centimètre que tu
vas sentir que ça chauffe pas mal. «
Curieux : « Comment ça, prépuce de moule..Pourquoi ?!?!» ou « Sac à merde ??!!...Et ça s’achète où ?»
Gracieux : «Votre progénitrice fait de merveilleuses caresses buccales au bord des routes nationales, paraît-il.»
Truculent : « Z’êtes tous des raclures de bidet que vot’mère a oublié de nettoyer avec sa petite balayette qui lui sort du cul...»
Prévenant : « Fais gaffe à la merde sur le trottoir !!! Ce serait dommage que tu piétines ton père.»
Tendre : « Salope !» ou « Tu vois ma chérie, c’est dans ces moments-là, quand on est au calme, tout les deux, que le mot connasse
te va le mieux !»
Pédant : « OUI, Môssieur, j’ai baisé votre grand mère... et sans toucher les bords!»
Cavalier : «On m’a dit que t’avais une pine de cheval !!?? .... Mais dans ton cul !» ou bien «
Ben contrairement à toi, j’ai p’têt les cheveux courts mais j’ai une queue de cheval !!»
Poetique : « C’est sous un ciel étoilé / que complètement bourré / Ma capote s’est percée / Et
pauvre de moi, neuf mois après / A mon grand désespoir, tu es né.»
Admiratif : « En 37 ans de vie et de rencontres diverses, j’ai pas trouvé plus con que toi...
Chapeau bas !»
Naïf : «Comment ça ma mère est à Prisu et bouffe un short taille 38 ...ça m’inquiète. J’vais
l’appeler tout de suite !!»
Respectueux : «Veuillez vous faire introduire par Laurent Ruquier. En vous remerciant.» ou
bien «Veuillez agréer mes morpions dans votre moustache.»
.................. Cyrano de Vergerac (Edmond Rouston).................
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BANDES DESSINEES
Guyness
Habibi
Craig Thompson
«Baba d’Habibi»
Vache ! Ça, c’est du pavé !
A la lecture de ces 660 pages, on reste
confondu devant l’ampleur du boulot.
Que ce ce soit en terme d’érudition ou de
travail de dessin déployé, quelle qualité!
Alors bien sûr, boulot qualité, tout ça
tout ça, ça ne suffit pas forcément à
emporter le morceau. Au contraire, cela
pourrait être synonyme de besogneux.
Mais on n’est pas là. Du tout.
L’énorme connaissance religieuse déployée ici est au service de l’histoire, et
27
présentée d’une telle façon qu’un athéecomme-manche-de-pioche-et-peuenclin-à-la-tolérance-envers-les-fanatiques-de-tous-poils que je suis n’en soit
à aucun moment indisposé. C’est même
l’inverse: c’est le seul contexte qui me
permette de m’empiffrer de toute cette
matière testamentaire: sous forme de
légende. Ça permet même de s’instruire.
Et au niveau dessin, composition des
planches, narration... Quel festin ! Il est
quand même hyper rare que je prête
autant d’attention à la beauté générale
d’une page. C’est bien simple, a chaque
fois que je tournais l’une d’entre elles, les
premières secondes suivantes étaient
systématiquement occupées à regarder
l’ensemble et me repaître de sa beauté.
Reste l’histoire. Une fois l’émerveillement
visuel de la lecture passé, on soupèse, on
fait le bilan et on doit bien admettre que
c’est peut-être l’élément le moins fort de
l’ensemble, même si l’interaction entre le
récit et les légendes est très réussi.
Me resteront quelques dessins inoubliables, comme cette silhouette féminine nue emplie de caractères arabes.
Splendide.
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MUSIQUE
Lazein
Far Beyond Driven
Pantera
«Gentlemen, welcome to the Fight Club !»
Des tendances masochistes sont indispensables pour affronter Pantera car tu sais
pertinemment que tu ne sortiras pas indemne d’un combat de 56 minutes sur le
ring de «Far Beyond Driven» ! La devanture
de la salle à Arlington Texas, représentant
un crâne foré par une mèche à béton sera
ton seul avertissement. Une autre illustration encore plus équivoque mais censurée
est devenu collector (qu’est-ce que je peux
te l’envier, Djee !) et vaut le «cul d’oeil» :
http://fanart.tv/fanart/music/541f16f5- ...
4acf31.jpg
En entrant tu es saisi par l’odeur âcre de
la bière et de la sueur. Dès l’entame, cette
horde de quatre fous furieux entrainés et
dopés par Terry Date (White Zombie, Machine Head, Soundgarden, Deftones...) se
rue sur toi en te rouant de coups. Chaque
frappe portée par Vinnie Paul sur ses fûts
t’assaisonne la face comme un enchainement de gauche-droite qu’il combine
avec sa double grosse caisse qui s’écrase
sur ta nuque. La basse de Rex Brown te
perfore le bide et le fouille pour atteindre
tes organes, la gratte de Dimebag Darrell,
unique guitar-hero de l’histoire du Heavy
Metal, s’attaque à la moindre parcelle
de ton corps
jusque là épargnée par les
enragés de la
section rythmique. Pour
parfaire
ton
calvaire il te
faut
encore
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
«Throes Of Rejection» marque la fin de
ton jouissif calvaire. Anselmo est à la fois
en transe et furieux, la basse et les drums
charcutent dans tous les sens et Dimebag
fait miauler et fondre sa gratte.
subir la puissance des hurlements de Phil
Anselmo, le chef de cette meute de tarés,
le Pinhead du Metal !
Savoure bien l’unique seconde qui t’est
accordée pour reprendre ton souffle entre
chaque plage car ces quatre lascars n’ont
aucune pitié. Ils continueront à t’enchainer
aussi puissamment pendant les trois prochains rounds («Becoming», «5 Minutes
Alone» et «I’m Broken»)!
Coincé dans les cordes depuis plus d’un
quart d’heure, le gang relâche enfin un peu
le rythme («Good Friends and a Bottle of
Pills») mais Anselmo te prend entre quatre
yeux pour cracher ses saloperies malsaines
(«I fucked your girlfriend last night / While
you snored and drooled / I fucked your
love / She called me Daddy / And I called
her baby when I smacked her ass / I called
her sugar when I ate her alive till daylight...I
told you, I told you motherfucker») !
Histoire de te remettre dans le bain, pendant 7 minutes, Pantera varie le rythme
en alternant un blues composé en enfer
à un Metal d’assaut («Hard Lines, Sunken
Cheeks») pour t’arracher frissons, larmes et
fièvre.
Tu n’en crois pas de ce qu’il te reste d’oreilles
quand ils se remettent à te bastonner
comme au premier round («Slaughtered»).
Fuck ! Ces mecs ne s’essoufflent donc jamais ?!
«25 Years» & «Shedding Skin» est une
phase de 11 minutes pendant laquelle le
groupe te piétinera de leurs semelles de
plomb.
«Use My Third Arm», au titre évocateur est
une énorme et lourde biffle de Metal qui
s’abat sur ton front, un cumshot de riffs
speed, de rafales de batterie et de hurlements rauques d’un Anselmo en rut. L’entrée en matière qui ouvrait chacun des
concerts de la tournée en mettant le public à genoux.
Après un un déluge de larsen, Anselmo
te relève et te prend amicalement par
l’épaule. Dimebag dégaine une six-cordes
acoustique, Rex y va aussi de son morceau
de bois et Vinnie s’installe autour de tamtam. Lors de cette reprise de Black Sabbath
(«Planet Caravan») et tout comme il le fit
en live, Anselmo te propose le calumet de
la paix. Emporté et bercé par ces volutes
de weed, le repos des 5 guerriers est bienvenu et mérité...
En 1994, «Far Beyond Driven» viola le Bill-
board en s’installant dès sa sortie à la première place pour un coït d’une semaine!
Jamais auparavant et depuis un album
aussi Metal ne réitéra un tel exploit. Pantera explosa en morceaux en 2003 avant
de se désintégrer définitivement en décembre 2004 lorsque Dimebag Darrell, qui
refusa d’intégrer Megadeth en 1990 sans
son frangin Vinnie Paul, fut assassiné sur
scène comme le rêvait Dalida.
Anselmo a depuis fondé divers projets
dont DOWN, le plus Metal des groupes
Stoner. La cinquantaine à l’horizon et bedonnant, il continue à diffuser sa rage et
sa folie en s’ouvrant régulièrement le front
par les coups de micro qu’il s’inflige.
Joyeux vingtième anniversaire «Far Beyond
Driven» !!!
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MUSIQUE
JMV
Music for a While: Improvisations on Henry Purcell
L’Arpeggiata
«De la musique considérée comme une tauromachie».
Christina Pluhar est une artiste souvent géniale qui me fait penser à ces toreros frais
émoulus de l’école taurine de Madrid : ils
savent tout faire, ils sont capables d’égrener des passes toutes plus esthétiques
les unes que les autres, mais ils ne «transmettent» pas forcément au public. C’est
que leur aisance technique leur fait parfois
oublier l’émotion et le tragique, communs
à la tauromachie et à la musique.
Si vous ne connaissez pas Purcell, le dernier album de l’Arpeggiata peut vous amener à le découvrir de façon fort agréable.
Après quoi vous pourrez passer aux interprétations vraiment grandes de cette musique, par exemple «O Solitude» par Alfred
Deller...
Christina Pluhar sait s’entourer : le contre
ténor surdoué Philippe Jaroussky, le merveilleux «tenorino napoletano» Vincenzo
Capezzuto (également danseur de grand
talent), la soprano Raquel Andueza, des
instrumentistes tous de haute tenue, tout
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
est fait pour que ce Purcell soit d’anthologie.
Or la mayonnaise ne prend pas vraiment,
et à cela plusieurs raisons :
- Chistina a tenté une fusion jazz/musique
classique. Tentative louable, mais qui
n’a jamais vraiment fonctionné. Gustav
Leonhardt savait faire swinguer Bach au
clavecin, John Lewis savait composer des
thèmes de jazz à la manière d’une fugue du
même Jean-Sébastien, mais jamais le mélange des deux styles n’a donné quelque
chose de bien convaincant. Ici, les impros
du formidable clarinettiste italien Gianluigi Trovesi semblent un peu déplacées, apparaissant comme des pièces rapportées.
De même le piano et la guitare électrique...
- Purcell a composé un seul opéra, «Didon
et Enée», qui doit durer environ 50 minutes
: pourquoi ne pas proposer une nouvelle
interprétation novatrice de l’intégralité de
cette œuvre, au lieu d’en extraire arbitrairement deux airs («Ah Belinda !» et la mort
de Didon «When i am laid in Earth») qui,
hors contexte, perdent toute émotion et
tout tragique. Halte au saucissonnage (surtout sans pinard) !
- Christina Pluhar est aussi bonne musicologue qu’interprète : c’est elle qui rédige
toujours avec brio la présentation de ses
albums. Tout ce qu’elle dit de Purcell est
passionnant, mais pourquoi avoir rajouté
un chapitre final «Purcell au XX° siècle», citant les «interprétations» de Klaus Nomi et,
horresco referens, d’Arielle Dombasle ?!?
Mais trêve de méchancetés : je t’aime,
Christina, et je sais que tu feras mieux la
prochaine fois. Pour me consoler de cet album en demi-teintes, je réécoute ton merveilleux Stefano Landi chez Alpha, ou ton
exceptionnel «Los Parajos perdidos» avec
Lucilla Galeazzi.
De Gianluigi Trovesi, je tiens à signaler,
hormis ses albums de jazz, le formidable
«La Banda». En compagnie d’un orchestre
de cuivres d’un village des Pouilles, il y interprète du Rossini, du Bizet, et surtout un
incroyable medley des musiques de Nino
Rota pour Fellini.
Beau à pleurer...
29
L’Hebdo
MUSIQUE
-IgoR-
Lulu (2011)
Lou Reed et Metallica
«Pas de bras, pas de chocolat»
Après s’être modestement auto-proclamés «plus grand groupe de hardrock de tous les temps» (http://www.
youtube.com/watch?v=krsogBxVKpo
1’55»), que restait-il à prouver pour
Metallica? A priori pas grand chose.
Pourtant, l’auditeur attentif aura noté
une totale absence d’inspiration chez
les four horsemen depuis plus de dix
ans, ainsi qu’un vide artistique absolu. Jusqu’alors bien installés sur leurs
trônes dorés, ils n’avaient guère à s’en
faire, l’avenir était assuré. Un album
minable tous les cinq ans, quelques
concerts anémiques pour arrondir les
fins de mois. La belle vie en somme.
Mais la crise est arrivée là-dessus. Le
public est devenu plus exigeant.
Voilà nos amis sur le point d’être démasqués, l’odieuse supercherie de leur
production musicale risquant à tout
moment d’éclater au grand jour.
Que fait-on dans un cas pareil? On se
tourne vers le spécialiste en la matière
bien évidemment.
Terrorisés et penauds, les quatre
vieilles gloires s’en vont frapper à la
porte du sieur Lou Reed, maître incontesté du foutage de gueule audacieux,
unanimement reconnu depuis Metal
Machine Music. C’est qu’il en faut du
talent et du charisme pour faire passer
une si énorme pilule.
Lou Reed et Metallica partagent une
seule chose. Un passé musical remarquable. Pour le reste, aucun lien. Pas
grave. Car le principal ingrédient de la
potion magique qui transforme une
lamentable daube en chef d’œuvre incontesté, c’est précisément cette aura
propre au grand artiste. Là-dite aura,
savamment distillée au travers d’interviews et autres apparitions publiques,
agrémentée d’une bonne dose de
confiance en soi, amène le simple
mortel à douter. «Mince alors, je suis
simplement trop ignare pour COMPRENDRE cet album». «Non, je me suis
trompé, pauvre inculte que je suis, ce
disque n’est pas une incroyable purge
mais bel et bien la manifestation d’un
génie qui m’est inaccessible».
Ça a plutôt bien fonctionné avec Metal
Machine Music.
Ainsi donc, Lulu voit le jour en ce
triste jour du 13 juillet 2011. L’alchimie a-t-elle opéré? Les deux géants
sur le déclin sont-ils parvenus à unir
leurs forces et oublier leurs différences
pour un dernier baroud d’honneur? Le
doute subsiste jusqu’au bout, la faute à
cette fameuse aura artistique. On finit
par y croire.
Non. La réponse est définitivement
non.
Lou Reed et Metallica n’ont plus rien à
dire séparément et encore moins ensemble. La greffe n’a pas pris et cette
union contre nature n’a rien produit
de bon. Il y aura bien sûr des crédules
pour crier au génie et peut-être même
quelques doux rêveurs pour l’acheter.
C’est là toute la magie de Lou Reed.
Ainsi, la seule chose à saluer est bien
le culot de ces cinq énergumènes, car
apposer son nom sur un album aussi
minable, il fallait oser!
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
31
INSTALLATION
Laric, Snipizz, Steph-Hifi
On est vraiment au cinéma !
Cela fait longtemps qu’HCFR n’avait pas passé en revue d’installation
Home-Cinema (ou Hifi). Depuis plusieurs mois, nous y réfléchissions
et, avec une nouvelle équipe, nous sommes très heureux de reprendre
enfin ce cycle. Nous avons quelques-unes en réserve, mais il nous a
semblé logique de commencer par une installation un peu particulière
et qui fait bien le lien entre les dernières publiées et des choses plus
récentes notamment au niveau du matériel.
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www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
C’est donc par l’installation d’Adrien que commence cette série d’articles.
Jeune homme originaire de Marseille, maintenant installé dans une maison de village dans le
centre de l’Hérault, Adrien est bricoleur, patient et courageux. Et du courage, il en fallait ! Rendezvous donc dans ce petit village de l’arrière pays héraultais où Adrien nous attend de pied ferme.
Dès l’entrée, Adrien nous dirige vers l’ancienne cave/garage/buanderie que ce dernier a largement
transformée et aménagée, notamment grâce des membres HCFR locaux qui ont pu l’aider à couler
dalles, plancher, monter les armatures bois, tendre le tissu, ...etc. C’est ça aussi, l’esprit HCFR !
Juste avant d’entrer dans la salle (cette partie n’est pas encore terminée), un grand rack avec
l’ensemble des électroniques est disposé sur la droite. Nous sommes en présence d’une ancienne
armoire informatique qu’Adrien, grâce à un autre membre HCFR, a pu récupérer dans un centre
informatique qui déménageait! Nous reviendrons plus tard sur le matériel mais on peu déjà noter
la présence d’appareil assez atypiques… Adrien, pourtant fringant jeune homme, possède une
installation au matériel relativement «vintage»! Un lecteur de Laserdisc (il en a plus de 3700, et il
n’y a pas d’erreur de zéro!), de MiniDisc Sony (en grand nombre), un Scaler (Crystalio), etc. Et pour
couronner le tout un magnifique tri-tubes Barco 9 pouces… !
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
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On vous avait avertis, cette
installation tout juste terminée fait
vraiment le lien avec nos précédente
revues en donnant la part belle aux
anciennes technologies, Tri-Tubes,
Scaler, DVD, rien de très courant de
nos jours. Néanmoins Adrien n’est
pas ancré dans le passé, il possède
aussi une bonne collection de
BluRay et le lecteur nécessaire.
que les enceintes d’effet sont en
nombre, deux arrières et quatre
latérales ! Sachant en plus que ce
sont de véritables enceintes de
cinéma (KCS SR-15) équipées d’un
38 cm pour le canal grave et une
chambre de compression 1’’ pour
le reste de la bande passante, on
comprend qu’Adrien n’a pas fait les
choses à moitié !
Une fois franchie la porte d’entrée
de la salle, au-dessus de laquelle
trône le Barco 9’’, nous nous
retrouvons dans une ambiance bien
connue des home-cinéphiles : murs
tapissés de velours noir, plafond en
dalles rockfon, belle moquette au
sol et un sentiment de sobriété, seul
l’écran de 3m est visible ainsi que
les enceintes d’effets, bref une salle
dédiée dans sa plus pure expression.
On remarque immédiatement
Pendant que le tri-tubes est mis
en route et monte en température,
Adrien nous propose d’enlever
l’écran pour dévoiler le système
de haut parleur avant. L’écran est
composé d’une toile trans-sonore
«Chris24» bien connue sur HCFR (et
chère au cœur de votre serviteur,
étant à l’origine de sa découverte)
tendue sur un solide cadre bois de
demi chevrons. Cet écran est fixé
sur des équerres en acier. Une fois
mis sur le côté, l’ensemble avant
se dévoile… Nous sommes là
aussi en présence d’un ensemble
de trois enceintes cinéma (KCS
S-2000) équipées elles aussi d’un
38cm et d’une «petite» chambre de
compression de 2 pouces! Le tout
est complété par deux caissons
48cm équipés de HP JBL… Cet
imposant ensemble est installé
sur une série de parpaings. Depuis
notre visite, notre hôte à revu cette
partie, remonté les enceintes et
caissons et harmonisé ces derniers
en remplaçant le KCS C-118 par un
second JBL.
Vous l’aurez compris, il y a de quoi
remuer les tripes !
Pour la petite histoire, Adrien
a eu l’opportunité de racheter
l’équipement
complet
d’une
vraie salle de cinéma du côté de
Construction
Adrien à transformé la cave en un véritable home-cinéma au prix de gros travaux, nettoyage, ragréage du sole, nouvelle dalle béton, grattage des murs,
doublage placo, faux plafond avec dalles acoustiques, puis intégration des enceintes cinéma derrière un ossature bois qui est ensuite remplie de laine
acoustique et couvert de tissus tendu.
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Marseille pour une bouchée de pain
(quelques centaines d’euros), c’est
la raison de cet équipement un peu
atypique en home-cinéma.
Après une petite photo de l’équipe
de reportage HCFR, nous aidons
Adrien à remettre l’écran sur son
support et place au spectacle…
Nous enchainons différent extraits:
Batman, L’odyssée de Pi, le pacte
des Loups… Le tri-tubes Barco 9’’
nous enchante toujours autant. La
précision est certes discutable, il
est délicat de parfaitement régler
les convergences et du fait de
l’installation récente, Adrien n’a
pas encore totalement optimisé
ce point. En revanche, le rendu
colorimétrique et, surtout, le
niveau des noirs et le contraste sont
bien présents et nous rappellent
combien les tri-tubes étaient (sont
?) imbattables sur ce plan.
Cette image chaleureuse est
secondée par un environnement
sonore bien présent et ciselé,
les dialogues sont d’une clarté
hallucinante… L’audio est confié
au processeur YamahaDSP-AZ1. Si
ce modèle est un peu ancien et ne
prend pas en charge les nouveaux
formats HD Audio, il reste une
référence côté traitement audio. La
partie amplification est, elle, prise
en charge par une batterie d’ampli
Materiel Home Cinema
Sources :
- laserdisc Pioneer DVL 909
- DVD oppo 971 modifié SDI
- HD DVD Toshiba XE1
- bluray Panasonic BDM-60
Processeur HC : Yamaha DSP-AZ1
Amplis :
- 2*Yamaha P5000s
- 1*Yamaha P3500s
- 1*Yamaha PC9500n
Enceintes :
- 3*KCS S-2000
- 6*KCS SR-15
- 1*KCS C-118 équipé en JBL 2241h
- 1*JBL 3635
Scaler : crystalio VPS-3800
Projecteur : TT Barco 1209s
Ecran : «Chris research» transonore
3m de base en 16/9
Télécommande : Harmony 900
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
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Yamaha « Pro », P3500, P5000 et
PC9500, bref du lourd mais qui est
tout à fait adapté au matériel utilisé
ici et qui surprendrait plus d’un
audiophile quant à leur rendu…
Avec six enceintes, nous craignions
que les effets soient un peu trop
présents ; il n’en fut rien, les réglages
audio sont optimisés aux petits
oignons. Seules les compressions
deux pouces avant apportent peut
être un peu trop de présence au haut
du spectre, mais rien de très gênant.
mais que nenni, Adrien nous invite à
prendre le verre de l’amitié à l’étage et
là nous découvrons une installation
HIFI de très belle facture ! Enceintes
Jean Marie Reynaud Offrande
Signature, Ampli Sim Audio, lesteur
CD Cairn Fog 2, lecteur MiniDisc
Tascam ( !) et superbe lecteur Integra
Research… Sans oublier les milliers
de disques, laserdisc, MiniDisc, DVD,
Blu-ray… Et comme fan absolu du
vintage, notre ami collectionne aussi
les consoles. En particulier une Neo
Geo AES avec un lot complet de
Nous pensions en avoir terminé cartouches !
Vous l’avez compris nous avons
été conquis par cette installation,
certes un peu atypique mais Adrien
à su composer entre matériel un
peu ancien, particularité de son
environnement (le sous-sol) et les
réglages de l’ensemble, il a réussi à
tirer le meilleur de tout cela ; ce jourlà, on était vraiment au cinéma !
L’installation d’Adrien
sur HCFR : http://www.
homecinema-fr.com/forum/
installations-homecinemadediees/le-ptit-cine-dadrien13-t30026046.html
Ecran sur mesure
Adrien a encore
une fois fait appel
au savoir faire des
membres du forum
w w w. h o m e c i n e ma-fr.com.
Son écran utilise
une toile « Chris24 »
éminent membre de
nos forums. Ce dernier, avec l’aide et les
conseils d’Echobelly
et Laric et après de
très nombreux essais
à trouvé un tissus très
particulier qui permet
d’obtenir une projection de grande qualité colorimétrique
tout en laissant le son
traverser l’écran, une
toile de maitre !
36
Materiel HIFI
Sources :
- laserdisc Pioneer CLD-925
- DVD Intera Research RDV.1
- Minidisc Tascam MD-301mk2
- CD Cairn Fog 2 (+soft)
- LP Technics SL-1800
Pré-ampli : Sim Audio P5.3 rs
Ampli : Sim Audio W3
Enceintes : JMR Offrande Signature
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SnipizZ
La première chose qui attire l’œil dans
l’installation d’Adrien, c’est l’énorme
tri-tubes trônant à l’entrée de la salle,
suspendu au plafond. Ce vidéoprojecteur est tout simplement monstrueux
et à l’heure des changements technologiques de plus en plus récurrents, on
se demande comment un tel engin
résiste au temps. Eh bien, croyez-moi,
l’image délivrée par ce diffuseur datant de 1999 est relativement correcte.
Compatible haute définition, l’image
est douce, avec une belle profondeur
des noirs. Certes, l’image est clairement délavée, les gris étant prédomi-
nants, mais il faut vraiment voir un tritubes en vrai pour se rendre compte de
l’efficacité de cette technologie, vieille
de plus de 15 ans. Le choix est donc
totalement respectable, même si les
vidéoprojecteurs d’aujourd’hui offrent
une image bien supérieure à celle-ci.
Côté son, le matériel est un poil surdimensionné par rapport à la salle. Mais
vu l’affaire qu’a faite notre hôte, pourquoi s’en priver ? Les voix sont claires,
les caissons nous offrent un impact
certain.
Cependant, un amplificateur audio
HD permettrait de profiter au maximum des pistes DTS HD MA et Dolby
True HD des Blu-ray.
Une bien belle installation, élaborée
par un vrai passionné de cinéma et de
rétro-technologie.
L’équipe HCFR de cette visite, Laric, Steph-Hifi
et SnipizZ
Steph-Hifi
sée a l’arrière (mur en laine de roche, que nenni, nous avions là le beurre,
mais sans cloison dure) permettant a l’argent du beurre et la crémière! Un
Cela faisait un certain temps que je mon sens d’expliquer l’excellent rendu grave capable de descendre très très
n’avais pas visité d’installation HC. des graves dénué de mode propre gê- bas (le 16 hz est atteint sans proCe «trio» d’installations visitées en nant a l’écoute.
blème) provoquant des effets phyquelques jours m’a rappelé ce lien
siques dignes d’un butkicker tout
unique qui nous rallie autour d’une L’image, par sa taille, est immersive, en restant extrêmement rapide, très
même passion et m’a aussi permis confirmant les contrastes, la douceur modulé et explosif en parfait raccord
de me «benchmarker» quelque peu, et la fluidité qu’il est possible d’obte- avec les frontales. Ces dernières assunir avec un tri-tubes 9 pouces. Cela rant un parfait relais en terme d’énern’étant pas a un spécialiste du HC.
nous a rappelé aussi a quel point les gie avec ses pavillons chargés par des
L’installation d’Adrien prouve une projecteurs récents sont accessibles chambres de compressions 2 pouces
chose : quand la passion est là, on et ont fait des progrès. Comme tant qui ne faisaient pas dans la dentelle :
peut «pousser les murs»! Vue d’exté- d’autres, les projecteurs Barco m’ont une super définition, très ouvert sans
rieur, dans un très joli village, cette fait rêver et restaient pour beaucoup être projeté mais avec peut-être cercoquette maison de ville ne laisse pas inaccessibles, si la marque poursuit taines duretés perceptibles liées sans
douter un instant ce qu’elle peut ca- maintenant un autre chemin, on peut doute au manque de recul ainsi qu’a
cher à l’intérieur !
être rassuré, la relève est la.
l’absence de tweeter.
Nous avions là une jolie sélection
de produits stars mais d’une autre
époque, le tout dans une salle de belles
proportions permettant le choix d’un
vrai grand écran. L’acoustique de la
salle «molletonnée» était hyper mate
dans l’aiguë mais surtout décompresNumèro 100 - HCFR l’Hebdo
Le son nous a bien mis dans l’action !
Quel punch ! Le grave fourni par les
deux caissons de 46 ne sont sur le
papier pas ceux qui visitent le mieux
l’intégralité du canal LFE au bénéfice
d’un très bon rendement et d’une très
forte capacité d’accélération. Eh bien
Au bilan, une très grande réussite
mêlant DIY, matériels pro chinés et
anciennes électroniques capables
encore de très bien fonctionner, nous
prouvant là qu’avec un budget vraiment contrôlé, on peut faire de très
très belles choses !
37
INSTALLATION
Laric, Snipizz, Steph-Hifi
Quelle claque !
Après une première installation très atypique et faisant bien le lien avec
nos visites passées, nous nous retrouvons dans un charmant petit village
de la banlieue montpelliéraine. Alain nous y attend, dans les petites rues
proches du centre, sa maison de village est dans un angle, il n’a pas de
voisin ou de vis à vis direct. Nous allons voir que cela à son importance.
38
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Alain, célibataire méridional bon enfant, s’empresse de nous faire visiter les lieux. La maison
n’est pas grande mais tout le confort est là et c’est bien suffisant pour lui… Au rez de chaussée,
une pièce à tout faire nous accueille. L’ancien garage à été transformé en spacieuse chambre.
Direction l’étage, c’est là que tout se passe. Les escaliers donnent sur une grande cuisine et
sur le coté droit une porte, encore provisoire, ne laisse aucun doute que l’espace hifi - homecinema est là…
J’avais déjà eu l’occasion de visiter cette installation quelques semaines avant notre visite
commune pour HCFR et, sachant à quoi m’attendre, je laisse entrer SnipizZ et Steph-Hifi en
premier. Ils découvrent une grande pièce d’un peu moins de 30m2 avec une hauteur sous
plafond interessante de près de 3m… La pièce est un peu particulière, de forme globalement
carrée, avec une hauteur de plafond importante, elle est de plus coupée en deux par une
ancienne cloison que notre hôte n’a pas jugé utile de supprimer complètement. Si un soin
particulier à été apporté à l’aménagement de la pièce, les meubles et l’organisation générale de
cet espace dédié au HomeCinema et à la Hifi, il reste encore des travaux de finition. Alain nous
explique qu’il a conscience de certains soucis et souhaite être aidé pour parfaire le traitement
acoustique de l’endroit; ensuite il s’attellera aux détails restants…
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
39
Si le lieu est aménagé avec soin,
l’ensemble respire la sobriété. Un
écran de 3m de base est fixé au mur. A
l’opposé, un projecteur JVC X35 est posé
sur une petite tablette, pile à la hauteur
nécessaire… De chaque coté de l’écran
et du projecteur, de larges et lourdes
tentures masquent les murs et la baie
vitrée arrière (condamnée) et servent
de (petit) traitement sonore. Si leur
efficacité est discutable, nous sommes en
présence de draperies de bonne facture
qui sauront, pour le moins, masquer les
(vrais) matériaux de traitement que l’on
peut positionner derrière.
Devant l’écran trône une table basse,
elle aussi de bonne facture, car il faut
soutenir le beau matériel d’Alain. En
effet, cette table accueille pas moins
de trois ampli McIntosh (deux MC2600
et un MC303), un preampli de la même
marque (MX136), une enceinte centrale
REVEL Voice qui n’a rien à envier à bien
des principales et un ensemble lecteur
Oppo 103D et Sonos. Excusez du peu !!
D’autant que ceci est complété de
chaque coté par deux magnifique
latérales REVEL Ultima Salon ! Ces
enceintes et le matériel en général sont
dignes d’une installation HIFI déjà très
haut de gamme. Pour couronner le
tout, Alain leur a adjoint deux enceintes
REVEL Embrace dipolaires qui font office
d’effet (nous sommes en présence d’une
installation 5.1) et d’un impressionnant
40
caisson REVEL SUB 30 que l’on aperçoit a préparé pour l’occasion, quelques
(il est difficile de le rater) à droite du extraits récents, de scènes et moments
canapé…
clé aussi bien coté image que rendu
sonores y sont présents.
Des enceintes principales capables du
meilleur en Hifi et un caisson qui descend Je dois dire que nous prenons une
largement sous les 20Hz, ça promet !
véritable claque! Certes, tout n’est pas
Steph-Hifi est là en fin connaisseur parfait. Certes il y a un peu de pleurage
car, en plus de sa grande culture en sur le haut du spectre du fait de la salle.
matière de HIFI, il a été propriétaire Certes les modes propre de la salles ne
d’un ensemble Revel identique pendant sont pas encore correctement pris en
quelques années. Il est d’ailleurs resté compte. Certes, il y a de la pollution
fidèle à la marque, ayant maintenant leur visuelle avec ces deux radiateurs
remplaçantes.
latéraux un peu disgracieux et ses
électroniques McIntosh aux vue-metres
Confortablement assis dans le large trop présents. Certes l’écran est un peu
canapé, nous commençons nos écoutes haut, la centrale un peu visible avec sa
par quelques morceaux de musique surface en alu brossée. Certes le pilotage
choisis par notre hôte… On retrouve est un peu fastidieux avec plusieurs
une reproduction chaleureuse et une télécommandes (Alain viens d’acquérir
puissance maitrisée, nous avons tous un iPad et a bien compris qu’une
conscience d’être face à du matériel peu centralisation des commandes est un
commun et un niveau de reproduction plus indéniable). Certes le préampli ne
exceptionnel…
gère pas les derniers formats audio (mais
Je vous le disais plus haut, Alain avait fait l’Oppo le fait et alimente la bête). Certes,
appel à votre serviteur il y a quelques certes, mais quel résultat néanmoins !
temps pour le conseiller sur les réglages Ouch !!!
et l’acoustique de sa pièce; nous avions
effectué un certain nombre de réglages L’image est quasi parfaite ! Le JVC X35 est
et d’ajustements mais le gros du travail, au mieux de sa forme, il faut dire qu’il n’a
les traitements acoustiques, restent à qu’une petite centaine d’heures et viens
faire… Néanmoins le résultat est de très d’être réglé. Ayant quelque expérience
(très) bon niveau.
dans le domaine, je ne sors pas mes
instruments cette fois mais peux vous
On bascule sur du Home-Cinema en garantir que j’ai rarement vu mieux…
utilisant le disque de test que SnipizZ
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Materiel Home Cinema & HIFI
Sources :
- Lecteur OPPO 103D «Darbee Edition»
- Boitier Reseau SONOS
Processeur HC : McIntosh MX136
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Projecteur : JVC X35
Ecran : Lumene Movie Palace 3m en 16/9
Télécommande : iPad (en cours)
Amplis :
- 2*McIntosh MC2600
- 1*McIntosh MC303
Enceintes :
- 2*Revel Ultima Salon
- 1*Revel Voice (Centrale)
- 2*Revel Embrace (Effets)
- 1*Revel Sub 30
41
Coté son, c’est précis, ciselé et chaleureux
tout y est… ! Les REVEL Ultima Salon font
des merveilles, elle sont réglées en mode
large, il faut dire quelle descendent sans
soucis à 25Hz ! La centrale détaille les
dialogues de façon très naturelle, au
point que je la coupe pour souligner
la chose aux personnes présentes, les
effets bipolaires sont peut être un poil
bas, mais bien présents sans trop.
Enfin, cerise sur le gâteau, le monstrueux
caisson est là et bien là… Il respire la
force tranquille, il se cache, tapis à coté
du canapé, presque invisible, pourtant,
dés que le canal LFE est sollicité, c’est
une sensation physique qui nous
envahit, on n’entend pas le canal grave,
on le ressent ! Le plancher s’ébroue et
d’aucuns seraient prêts à parier que
notre canapé est monté sur vérins !
Une bien belle installation avec du
matériel qu’Alain à su choisir et acquérir
lorsque les opportunités se présentaient,
il reste du travail pour optimiser le tout
et finir les traitements et l’esthétique
mais vous connaissez une installation
terminée ?
En attendant Alain se fait plaisir et nous
a vraiment fait plaisir…
Les électroniques remplissent tout à fait
leur rôle, on ferait à moins ! Les MC2600
alimentent chacun une REVEL Ultima
Salon en bi-amplification, l’ampli trois
voies MC303 étant lui chargé du canal
Le sujet sur l’installation d’alain (noisette34)
central et des deux effets.
Encore une fois, tout n’est pas parfait,
des optimisations coté traitements
acoustiques et des finitions mais quel
rendu !
J’en ai des frissons en écrivant ces lignes.
sur nos forums: http://
w w w. h o m e c i n e m a - f r.
com/forum/installationshomecinema- dediees/
installation-denoisette-34-quelleclaque-t30054195.html
Un caisson d’exception
Alain est un fidèle est
au moment de choisir le
caisson de sa salle, il s’est
naturellement tourné
vers la version Sub30 de
Revel.
Certes ce dernier se marie parfaitement à l’esthétique de l’ensemble
mais c’est surtout dans
sa puissance et sa capacité à reproduire l’infra
grave qu’il est un ton au
dessus de beaucoup !
Ce d’autant plus que les
possibilité de réglages,
notamment pour tenir
comptes des particularité de la pièces, sont
presque infinie… Du très
lourd !
42
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Steph-Hifi
Nous voilà donc en visite chez
Alain, dans sa maison de village.
L’accueil, d’une convivialité rare, nous permet déjà d’apprécier l’incroyable découverte
qui va suivre, que dis-je « l’expérience » qui va
suivre !
Cette petite bâtisse nous cache une salle dédiée Home-Cinéma mais aussi Hi-Fi. Cette
dernière est en fait un assemblage de deux
petites pièces. Les bords, de quelques dizaines de centimètres, de l’ancienne cloison
commune ont été conservés. Cela permet,
par le jeu des angles de vue, de cacher certains éléments du point d’écoute tout en profitant totalement du spectacle audio-visuel.
La hauteur sous plafond est plutôt conséquente, ce dernier est en bois, permettant
d’assurer, par sa souplesse, les très fortes surpressions du grave.
cette salle est particulièrement réussie, que
ce soit pour écouter de la musique ou regarder un film. Elle est un véritable appel à la détente : une fois la porte fermée, si vous avez
ensuite un RDV quelque part il vaut mieux ne
de pas oublier sa montre avec soi !
Nous commençons par une écoute du système en stéréo. Avant de se concentrer sur
l’écoute, Alain nous explique qu’il a récemment changé ses câbles au profits d’éléments plus plats et logeables et qu’il ressent
comme un certain manque a l’écoute. Après
un rapide contrôle de la balance tonale,
nous sommes plutôt d’accord sur la présence
d’une légère matité ainsi que d’une boursouflure dans le grave. Connaissant plutôt bien
ces enceintes que j’ai eues pendant 6 ans,
nous en profitons donc pour optimiser les
réglages des filtres et, après une validation
du propriétaire, nous reprenons nos écoutes.
HD douce et fluide et très convenablement
saturée. Ces références qui sont maintenant
les entrées de gamme du constructeur sont
tout simplement d’un extraordinaire rapport
qualité prix !
Sur les bandes son en 5.1, on garde un des
très gros points forts des Revel. L’intelligibilité. Les dialogues, les bruits d’ambiance, tout
est précis, fin, ciselé, MAIS DANS UN MONDE
DE BRUTES !!!
En effet, le Caisson de grave apporte sur le
canal LFE une expérience sonore ULTIME.
Le grave descend d’outre tombe, avec une
vitesse, une pression, une absence totale de
distorsion mais avec un niveau tellement
important qu’on découvre des sensations
physiques sur les tympans tout a fait hors
norme et ce en parfaite synchronisation
avec l’ensemble du plancher qui se « tord »
tel un chewing-gum sans broncher. Ce n’est
pas criard, ce n’est pas distordu, cela ne fait
pas mal aux oreilles mais vous SCOTCHE littéralement sur orbite. La pièce accepte cette
énorme énergie sans provoquer dans les
sons graves de déséquilibre subjectif alors
que les effets LFE sont faramineux.
Je me retrouve plutôt en terrain « connu »
avec un ensemble complet Revel Ultima série
1 qui trône au milieu de la salle, faisant office de véritable écrin pour ces magnifiques
joyaux de l’électroacoustique américaine. Il y
fait bon, l’ambiance est plutôt « cosy lounge
» et les lourds rideaux de velours marron s’accordent parfaitement avec les peintures et
les quelques meubles comme la magnifique
table basse centrale.
Finesse – Timbre – Immense image Stéréo –
Medium « organique » et bande passante très
large : tout est là pour de très bons moments
musicaux. Les Revel se marient plutôt bien
avec les magnifiques amplis aux yeux bleus !
Il reste dans le grave un mode propre présent
provoquant une écoute un peu boomy, mais
les styles de musiques écoutés s’arrangent
sans problème de ce surcroît d’énergie. On
tape tous du pied et au même rythme provoquant on passage un large sourire presque
béat sur nos faciès !
Malgré quelques éléments de décoration où
la finition est à reprendre, on peut dire que
Nous passons en mode Home-Cinema, le
projecteur JVC délivre une très belle image
Merci Alain pour ce moment de bonheur aux
« infrasuds » sur ce système d’exception !
surtout le traitement acoustique adéquat
qui permettra à notre hôte de profiter
pleinement de son matériel d’exception.
accompagne le film. Cela pourrait-être un
problème si des bruits parasites venaient
perturber l’écoute, mais par chance, rien
de tel ne vient gâcher les incroyables
sensations que l’on vit. Un peu plus et c’est
toute la maison qui s’effondre. Rien à redire
concernant l’image, le JVC X35 couplé à un
OPPO Darbee constitue un combo parfait en
la matière.
SnipizZ
Si comme moi, vous êtes un fan
des infra-sons, un amateur du
buttKicker, un adepte du gros son, alors je
vous souhaite un jour de vivre l’expérience
inédite que j’ai vécue chez Alain.
Passée la porte de la salle dédiée, toujours
en chantier, on tombe nez à nez avec les
magistrales enceintes colonnes Revel et
toute l’électronique McIntosh. D’entrée, on
en prend plein les mirettes. Bien entendu,
la salle n’étant pas encore terminée, il reste
deux ou trois coups de peinture à donner,
une optimisation du câble management et
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Si l’écoute HiFi est tout à fait satisfaisante,
c’est surtout la démonstration HomeCinéma
que
j’appréhende
tout
particulièrement. Un énorme caisson Revel
se cache dans un angle et vu les dimensions
de l’engin, nul doute que l’expérience risque
d’être physique.
Il ne nous faut pas bien longtemps pour
ressentir la puissance incroyable du dit
caisson. Sur un extrait de Cloverfield,
c’est le plancher et la dalle en dessous qui
On regrettera juste que les enceintes d’effet
soient trop basses a hauteur d’oreilles, ce qui
est parfait pour un spectateur seul mais qui
par effet de masque ne permet pas d’en profiter à plusieurs !
Bien entendu, un traitement acoustique
est nécessaire pour améliorer l’installation,
ainsi qu’une calibration plus poussée, mais
ces travaux de finition viendront bientôt et
Alain aura alors une salle dédiée fantastique.
Vivement la prochaine démonstration !!!
43
INSTALLATION
Laric, Snipizz, Steph-Hifi
Concerts... Live !
44
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Nos hôtes ne sont pas loin du Zénith de Montpellier, sûrement un indice
pour cette visite d’une installation Hifi orientée concerts… Rendez-vous
donc dans une grande villa au fond d’un lotissement typique de cette
région; Louis et Chantal nous accueillent à bras ouverts, on sent bien
qu’ils veulent partager leur passion…
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
45
Nous entrons directement dans la pièce
où tout se passe, un grand salon de près
de 40m², l’installation purement HIFI
tient les trois quarts du mur du fond et
un bon quart de la pièce. Il faut dire que
les enceintes JBL 4344 MKII sont fort
imposantes !
On se rend rapidement compte que
beaucoup de petits détails ont été
soignés, les cadres sont tous isolés
avec un matériau absorbant, la montée
d’escalier est masquée par un lourd
rideau sur glissières, les meubles sont
munis de patins, même les câbles de
l’ensemble sont maintenus à distance du
sol par de petits dièdres de bois.
Les JBL 4344 MKII entourent un superbe
meuble «SCHROERS & SCHROERS»
modèle «Fly Plasma». Effectivement,
on a l’impression que les électroniques
volent… Le meuble est constitué de
deux imposantes consoles en acier
zingué sur lesquelles sont suspendues
trois énormes plaques de verres qui
supportent l’ensemble des électroniques.
Sur le dessus, une quatrième plaque
de verre supporte une platine vinyle
Micro Seiki DQX 1000 datant du début
des années 80. S’ajoute a ce monstre
une belle étagère du même fabriquant
servant à stocker les CD/DVD/Blu-ray.
Cette partie amplification est complétée
par diverses sources, la platine TD et
le lecteur CD MCD500, nous les avons
évoqués, mais aussi un lecteur Blu-ray
Oppo 93, un décodeur CanalSat et un
extraordinaire Tuner Marantz Esotec ST7
qui a la particularité d’intégrer un tube
Coté électroniques, Louis et Chantal cathodique permettant de jauger la
(Itofa et Itofette, sur le forum HCFR) ont puissance du signal AM/FM.
largement fait confiance à la société
McIntosh, un préampli C2300 dont les Les enceintes, JBL 4344 MKII 50th
tubes d’origine ont été remplacés par Anniversaire de 1997, sont des légendes
de rares Tesla E83CC NOS ; un lecteur ; la production a commencé au début
CD McIntosh MCD500 et surtout une des années 80 et une V2 est sortie en
partie amplification composée de deux 1997 pour le 50e anniversaire de la
blocs McIntosh MC501 de plus de 500W marque. C’est cette version que possède
ces derniers s’occupent du bas, haut nos hôtes, l’évolution majeure étant
medium et aigu des deux enceintes. On dans le bas médium par l’adoption de
notera par contre que c’est un ampli l’incontournable HP JBL 2123H (un des
Stéréo Phase Linear 700 Série II (2 * 395W tout meilleurs HP dans cette gamme
construit en 1978 !) qui s’occupe du canal de fréquence), et la compression en
grave ; Louis justifiant cela par les besoins Néodynium (275nd). Cette version est
en énergie que demande le 15’’ (38cm) très difficiles à trouver, étant réservées
ME150HS. L’alimentation des enceintes à une distribution sur le sol nippon
se fait à travers un filtre actif deux voies avant que certains importateurs n’en
JBL M552.
«détournent» quelques-unes de leur
Cablages
Louis et Madame se sont attachés à soigner tous les détails de leur installation. Le câblage n’étant, bien sûr, pas en reste. Câble HP Van Den Hul Revelation
pour les 3 voies hautes (bas medium, haut médium, tweeter), Câble HP bi-wire LINN K400 pour les graves (que la paire grave utilisée, depuis la mise en
place du VDH), Câbles SECTEUR : Tout en OLFLEX 100CY, câble XLR Oyaide PA-02TX, câble coaxial AudioQuest VDM-A, Câble Oyaide Across 750 Reference !
46
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
marché initial. Mon petit doigt, enfin, moitié n’ont justement pas fait les choses
disons celui de Louis, me dit qu’il y aurait à moitié en harmonisant patiemment
moins d’une dizaine de paire en France ! leur matériel pour obtenir le résultat qui
leur convient.
N’oublions pas non plus qu’il faut
interconnecter tout ca et là encore, rien Pour la partie Home Cinéma, nos hôtes
n’est laissé au hasard, on trouve des câbles conviennent que ce n’est pas leur
AudioQuest VDM-A, AudioQuest Wildcat, préoccupation principale, l’installation
Oyaide (Sur toutes les électoniques), côté se limite à un grand plasma Panasonic
enceintes, des Van Den Hul Révélation couplé au lecteur Oppo 93 et qui sert
pour les 3 voies hautes (bas medium, haut principalement à diffuser des images de
medium, tweeter) et des LINN K400 pour concerts qui affriolent nos compères.
les graves; enfin la partie 220v secteur est
confiée à une multitude d’Olflex 100CY. Justement, venons en au vif du sujet,
Pas mal d’appareils assez anciens mais, l’écoute ! Louis avait pris soin de mettre
en Hifi, l’âge n’a aucune importance, en chauffe son installation avant que
nous avons bien compris que Louis et sa nous arrivions et comme à chaque
fois, nous lui demandons de nous faire
une démonstration avant que nous
testions quelques-unes de nos bandes
son favorites, ceci étant d’autant plus
important ici que nous avions oublié
de prendre de quoi alimenter une
installation plutôt «Hifi»…
Les morceaux s’enchainent, pas mal de
concerts rocks, pop, blues des années
70 et 80. Louis et sa chère et tendre
sont des adeptes de concerts «live»,
concerts où ils se rendent régulièrement
et comme je le disais en introduction, je
les soupçonne d’avoir choisi leur point
de chute dans le sud de la France (ils ont
longtemps travaillé en région parisienne)
Materiel Home Cinema
SOURCES
Lecteur CD McIntosh Mcd500
Lecteur BR Oppo 93, coaxial AudioQuest VDM-A
relié au DAC interne de la Mcd500
Platines TD Micro Seiki DQX1000 (1980)
Equipage MC : Bras SME3012 Serie II (1972), cellule BENZ L2, câble Oyaide PA-2075RR
Equipage MM : Bras LINN Basik, cellule AudioTechnica AT150-MLX, câble AudioQuest Wildcat
Pieds d’origine remplacés par pointes «TTpoints»
Tuner Marantz Esotec ST7 (1979), câble Oyaide
Across 750 Reference, antenne Fanfare
Décodeur satellite Csat
PREAMPLI : McIntosh C2300, tubes d’origines
remplacés par 6 TESLA E83CC modèle 32 NOS
FILTRE ACTIF : JBL M552 2 voies
AMPLIS :
- 2 x bloc Mcintosh Mc501 (médium aigu)
- 1 x bloc stéréo Phase Linear 700 Serie II (1978), 2x395w (Graves)
ENCEINTES :
JBL 4344 MKII 50th Anniversary (1997)
Dotation :
Grave : 38 cm ME150HS
Bas médium : 25 cm 2123H
Haut médium : compression 1’ aimant au neodymium
Tweeter : 2405H
Meubles « SCHROERS & SCHROERS »
Modèle “Fly plasma” pour l’électronique et ‘’CD
40/DvD 14 ‘’ pour le stockage
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
47
en fonction des salles de concert. Ils sont
servis ici avec deux espaces désormais
célèbres, l’incontournable Zénith de
Montpellier (le second construit en
France) et l’Aréna, une immense salle
de concerts, spectacles, évènements
qui a ouvert ses portes il y a seulement
quelques années.
A l’écoute la démesure est flagrante, on
n’écoute pas un concert, on est dans la
salle ! Certes, la scène sonore n’est pas
forcément aussi ample que l’on pourrait
le souhaiter mais quelle bande passante
! La définition est excellente, tout le
spectre est là, heureusement que notre
ami a eu la bonne idée de surélever les
enceintes du sol, cela permet justement
une meilleure ampleur. Le grave est
ferme et propre, on ne descend pas aussi
bas qu’avec les spécialistes de l’infragrave mais sur les bandes son que nos
hôtes affectionnent, rien ne manque. Le
medium est ciselé aux petits oignons, ce
2123H est une pure merveille.
Une note sur le niveau sonore quand
même. Vous l’avez compris, ici on écoute
du concert live et, en concert, il y a des
décibels, il en est de même ici, on dépasse
allégrement les 115dB ! On comprend
mieux l’isolation acoustique et le
découplage de tous les meubles, cadres,
bibelots! Le plus amusant étant que c’est
bien souvent Madame qui pousse le son
et Monsieur qui vient calmer ses ardeurs,
ayant quelques frissons quand il sent que
ses chères JBL 4344 MKII sont à la limite…
Que retenir de cette visite ? Je crois que le
principal fut la passion de ce couple pour
la musique et son rendu sonore, c’est rare
de voir cela et cela en est d’autant plus
touchant. On sent bien qu’ils aiment leur
matériel, leurs disques, le rendu de leur
installation et bien sûr qu’ils s’aiment tout
court ; il n’y a rien à ajouter, enfin si, un
grand merci à vous.
Ah... L’analogique !
Une des pièces maîtresses de cette installation. Une platine Micro Seiki DQX1000 équipée de deux équipages, un MC avec Bras
SME3012 Série II (1972), cellule BENZ L2, câble
Oyaide PA-2075RR et MM avec Bras LINN Basik, cellule AudioTechnica AT150-MLX, câble
AudioQuest Wildcat. A cela s’ajoutent des
pieds d’origine remplacés par des pointes «
TTpoints » fabriquées par TTweights au Canada. En clair, une pièce d’orfèvrerie!
Ne nous y trompons pas, cette platine n’est
pas reléguée au décor de la pièce, Louis et
Madame s’en servent très régulièrement,
il faut dire qu’avec les centaines de vinyles
qu’ils possèdent, ils auraient tort de s’en priver. Mais, surtout, le son qui sort de cette platine, largement aidé par l’installation, nous a
émerveillés par une dynamique rare…
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www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
SnipizZ
Passée la porte d’entrée,
on tombe directement sur
l’installation dans une pièce à vivre
particulièrement bien décorée. C’est là que
trône les deux JBL 4344 MKII, enceintes
mythiques particulièrement imposantes.
Entre ces deux mastodontes se trouve
l’ensemble de l’électronique, McIntosh en
tête, disposé sur un meuble déco qui en
jette. A noter en particulier le tuner Marantz
Esotec ST7, petite merveille technologique
de la fin des années 70 disposant d’un mini
tube cathodique permettant d’afficher
la qualité de réception d’une station
radio, incroyablement bien préservé et
totalement fonctionnel.
Bienvenue au Zénith du Corail, que le
Steph-Hifi
Nous voilà confortablement
installés dans le canapé au
milieu du salon, qui lui même est un
parfait exemple du «quand on veut on
peut». Mêler la passion avec du matériel
de très haute volée, dans une acoustique
maîtrisée et la praticité d’un salon tout
a fait vivable où la déco est en raccord
avec les goûts des propriétaires !
JBL monitor, MacIntosh, Filtre actif et
multi-amplification (cf la description de
Patrice), nous avons là une proposition
d’un certain état de l’art de la haute fidélité, bien souvent apprécié et défendu
par une communauté très active sur la
toile. Tout cela nous met immédiatement dans l’ambiance avant l’écoute
notamment le volume et l’emprise au
sol des JBL qui de dos pourraient faire
croire à deux jolies petites armoires normandes…
Louis nous explique avec passion et
grande minutie l’ensemble de son installation, il nous conditionne aussi au son
de « la maison » fort et très orienté « live
» blues, rock, pop avec une discothèque
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
spectacle commence !
La puissance et la définition délivrée
par cet ensemble stéréo est vraiment
impressionnant. Bizarrement, l’absence de
surround se remarque à peine tellement
nous sommes enveloppés par cette
puissante scène frontale. Sur un extrait
en particulier, celui de l’épisode 8 de The
Pacific (un débarquement sur une île
japonaise par les américains en pleine
seconde guerre mondiale), les balles sifflent
et les explosions retentissent violemment.
Le voisinage a dû prendre peur !
Nous nous trouvons ici en configuration
HiFi, très orienté concert live pop-rock
dans sa mise en œuvre puisque c’est
ce style de musique dont raffole notre
couple passionné. Forcément, vu la
dimension des enceintes, le son est
particulièrement onctueux et déploie une
puissance impressionnante, des graves
jusqu’aux aigues. Et forcément, c’est sur les
démonstrations de concert live que les JBL
sonnent le mieux. N’étant pas spécialiste de
la HiFi, l’avis de Steph sur la question sera Cette installation représente clairement
bien plus pertinent.
la concrétisation de passions communes
pour notre couple que sont la musique live
Histoire de voir ce que cette installation et l’amour du son, avec une propension à
peut délivrer avec des pistes de films, procurer des sensations fortes. Une belle
nous passons quelques extraits Blu-ray. rencontre humaine et technologique.
très fournie en CD mais aussi quelques
jolies pièces en vinyle.
Louis et Chantal nous accompagnent
alors une partie de la soirée dans un
florilège de découvertes sonores mêlant
explications sur l’artiste, découverte du
morceau et ce au niveau « référence »
d’un bon live… Quoi que dans certains
cas, nos hôtes ne sont pas forcement
d’accord sur ce que pourrait être le niveau référence, cette dernière défendant
même une version de 3 à 6 dB de plus
que notre hôte au grand plaisir de l’audience béate devant une telle profusion
d’énergie sonore brute mais tout a fait
maîtrisée.
La scène sonore se déploie un peu a
l’avant des enceintes, mais n’est pas projetée comme il arrive parfois avec certains systèmes haut rendement. Le relief
se matérialise tout a fait correctement, le
point le plus profond restant cependant
au niveau des enceintes. Le message sonore est fouillé en mêlant rapidité, clarté, définition propre aux chambres de
compression, mais sans aucune agressivité. Les grave, bas medium, medium
et aiguë chantent vraiment de concert
et aucun des prétendants ne semble pré-
senter de défaut de recouvrement et la
bande passante semble sans limite. Une
rapide comparaison entre le MCd500
et l’Oppo permettra de prouver par la
très grande transparence du système
la grande importance de la source et la
qualité du MCD500 reléguant l’oppo à sa
juste place. Le ressenti de la dynamique
est explosif, l’association Mc, Phase Linear et JBL est parfaitement réussie,
avec de la vie et une très bonne modulation. La balance tonale du bas medium
à aigu est chaleureuse et dispose d’un
certain poids participant grandement
au confort d’écoute en proposant une
pâte sonore avec « de la viande autour
de l’os ». Le grave est très profond, très
tendu, rapide, proposant des vrais coups
au plexus. Par contre le niveau du grave
le jour de notre visite était a mon sens
trop élevé pour se faire une idée complète du système en dehors de ce pour
quoi il a été fait.
Malgré cela, vous pouvez me croire, je
n’ai jamais entendu Jeff Buckley dans
d’aussi bonnes conditions. Il s’est littéralement matérialisé devant nous et nous
a produit lors de ce concert privé une de
ses toutes meilleures performances !!!
49
INSTALLATION
Laric, Snipizz, Steph-Hifi
La quintessence du DIY*
50
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Michaël et sa petite famille nous reçoivent dans leur villa d’un petit village
du sud de la France. Notre hôte tient un laboratoire et pouvoir se retrouver
tranquille en famille dans cette maison un peu à l’écart (mais pas trop) de la ville
était primordial. Nul doute néanmoins que la possibilité d’y installer son homecinéma a aussi guidé son choix. Cet homme est un habitué de HCFR, et en plus
d’avoir participé, il a porté de nombreux projets communautaires. Il vient de
consacrer deux années à créer une belle installation HC dans l’ancien garage…
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
51
Je vous le disais en introduction,
malgré son relatif jeune âge, Michaël, «
Echobelly » sur nos forums, est un vieux
de la vieille sur HCFR. Il a participé,
fort souvent avec votre serviteur, à de
nombreux projets DIY (Do It Yourself, «
Faites-le vous-même »). S’il fut testeur
des fameux 963SA HCFR ou encore
du Colorimètre HCFR, c’est surtout du
côté des toiles écran puis des caissons
de grave que son appétence à fouiner
les bons produits et faire de nombreux
essais s’est le mieux exprimée.
Au début des année 2000, il fait partie
des premiers à faire de la vidéoprojection en Home Cinéma (qui se
souvient du Dreamvison DL500 ??)
mais pour projeter, il faut un écran et
à l’époque les écrans tendus sur cadre
sont rares (et chers) ; Michaël comme
d’autres sur les forums vont utiliser une
toile toute bête qu’on trouve chez un
célèbre vendeur de tissus… La NOCTIS,
quelques dizaines d’euros et vous
aviez un écran digne des plus grandes
marques (ou presque).
52
Michaël est ensuite passé par la case
TriTubes avec un Nec 9PG qui lui
causa quelques soucis pour enfin
arriver sur les projecteurs DILA et en
particulier ceux de la marque JVC. Il les
a quasiment tous eus … HD350, X3 et
plus récemment un X35 qui est encore
son moyen principal de voir des films.
sommes début 2007) Notre et votre
serviteur partent alors à la recherche
de «la» toile qu’il faut. Après une
multitude d’essais, bons et moins bons,
de mesures, d’échanges sur le forum
(notamment avec Chris24 maintenant
bien connu pour ses écrans !) la toile
est trouvée ! Un «simple» tissus tressé
qu’un certain nombre de fabriquants
peuvent réaliser, les résultats sont
enthousiasmants et des dizaines de
membres d’HCFR adoptent cette toile.
Ils peuvent dire merci à Michaël (et à
HCFR). Ayant la toile, il peut faire un
écran qui fera quasi toute la largeur
de sa pièce, quelques tasseaux de bois
plus tard, la toile est tendue, l’écran est
installé, et ce pour dix fois moins cher
qu’un équivalent à l’époque !
Adapter cet ancien garage en HomeCinéma souleva quelques défis et
interrogations, l’isolation acoustique
et thermique n’était pas très bonnes,
si la profondeur (plus de 6m) était
intéressante, la largeur, de 2.80m brute,
réduisait les options d’aménagement.
Qu’à cela ne tienne, Michaël va trouver
des solutions pour pousser les murs, au
moins au sens figuré ; moins de 20m²
ne sont pas suffisants pour y mettre
des enceintes cinéma ? Deux caissons Après l’écran, et le «pack» JBL Cinéma,
de 15’’ ? Un écran trans-sonore de 2m50
il fallait s’occuper du canal LFE. Michaël
? … Eh bien si, tout ceci est en place et
avait testé différents produits du
fonctionne à merveille !!
marché sans trouver chaussure à son
Après avoir longtemps utilisé des pied, soit trop gros et difficile à intégrer
packs d’enceintes THX de chez Jamo, à la salle, soit trop anémique, soit bien
c’est sur des JBL 3677 épaulées par des trop cher… Une solution ? le DIY… Il
surround JBL 8330 que notre hôte a jeté va faire ses caissons lui-même, «ses»
son dévolu… Sauf que mettre trois JBL caissons car il décide d’en mettre deux
Cinema, même le plus petit modèle, pour mieux gérer les modes propres
avec un 38cm et une compression d’un de sa pièce (les réflexions parasites).
pouce, sur moins de 2.60m de large n’est Là aussi HCFR sert de support à ses
pas simple ! Cela impose en particulier recherches et après différents essais,
d’utiliser un écran trans-sonore et un le choix se porte sur une solution
tel écran avec une toile un tant soit peu éprouvée mais pour laquelle il va
qualitative coûte une fortune (nous adopter une approche originale.
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Materiel Home Cinema
Sources :
- Lecteur Zappiti Player + NAS Synology
- HD-DVD Toshiba XE1
Processeur HC : Marantz 8801
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Projecteur : JVC X35
Ecran : Maison (HCFR) de 2.40m en 16/9
Télécommande : iPad (Roomie)
Amplis :
- 2*Yamaha P7000
- 1*Yamaha P5000
- 1*Yamaha P2500
- 1*Macmah VZX3.8
Enceintes :
- 3*JBL Pro 3677 (Avants)
- 2*JBL Pro 8330 (Effets)
- 2*Sub «DIY» à base de JBL Pro GTI 15
53
Michaël est aussi un musicien aguérri
Se dévolu se porte sur deux JBL GTI
15’’, deux monstres de plus de 20kg
demandant près de 200 litres pour
s’exprimer… (et des centaines de Watts
!) Michaël construit alors deux caissons
qui vont prendre place sous l’écran
et servir de support aux enceintes
avant et à l’écran. Une fois terminé et
recouvert d’un tissu noir tendu, rien
ne transparait des monstres qui se
cachent là derrière. Les deux caissons
étant tenus de main de maitre par un
énorme ampli Macmah Pro VZX 3.8 de
2 * 2400W !
Ceci l’a donc obligé à reléguer les
sources et amplis à l’extérieur de
la salle, ce fut facile ayant un petit
local technique juste derrière le mur
supportant l’écran. Notre homme
a installé un rack 19’’ complet avec
pas moins de quatre amplificateurs
Yamaha pro à l’intérieur (les enceintes
avant allant bientôt passer en filtrage
actif via deux DCX2496). Coté sources,
un ensemble NAS Synology et
lecteur Zapitti lui permet d’avoir sa
vidéothèque sous la main en clin d’œil
ou plutôt en un «tap» d’iPad puisque
c’est l’outil qu’il utilise pour piloter son
installation ; bel exemple d’intégration
d’ailleurs puisqu’il pilote tout, lumières,
image, son et même la climatisation.
Enfin le préampli Marantz 8801 sert de
tour de contrôle de l’ensemble sonore.
Play… Ouuuuaaa !
C’est a peu près ce qu’on dit mes deux
acolytes quand les démonstrations ont
été terminées. Une image bien calibrée,
une pièce qui n’est pas parfaite mais de
laquelle Michaël a su tirer le meilleur
profit. Des caissons qui décoiffent,
nul besoin d’artifice ici, ça « déboite »
sévère mais le son est propre, c’en est
presque étonnant compte tenu de
l’endroit…
La meilleure conclusion vient de
Clément qui me disait, en sortant, «on
a l’impression que la salle est deux
fois plus grande qu’elle n’est en réalité
Allez, terminé l’historique, terminé le » ! Michaël, les multiples paris sont
bricolage, on s’assoit et on regarde… réussis…
DIY une seconde nature
C’est relativement simple, Michaël a quasiment tout réalisé
dans sa salle. Hormis les enceintes et les électroniques, les
deux énormes caissons (pas
moins de 200l chacun) ainsi que le support projecteur,
l’écran, les panneaux acoustiques, les câbles, les étagères...
Notre ami est à la fois un
adepte du bricolage et des
bonnes affaires à petit prix.
Vous cherchez des JBL GTI qui
ne sont plus importés en Europe, demandez lui, il à pléthore d’adresses ; un ampli
MacMah 3.8 pour alimenter
tout ça, pas de souci, il sait où
en trouver !
54
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Steph-Hifi
Nous voilà chez Michaël et
toute sa petite famille où
la joie respire à pleins poumons, tout
comme ses tout nouveaux caissons JBL
GTI 15 DIY tout fraîchement finis pour
cette démo !
Notre ami n’a pas fait les choses à moitié,
c’est un bel exemple d’une installation
complexe, mais d’une simplicité déconcertante qui peut en quelques secondes
répondre au doigt et a l’œil de n’importe
quel membre de la famille ! Que ce soit
le NAS, le Zapitti Player, le projecteur, les
amplis et pré-ampli, tout s’allume et se
contrôle à partir de l’iPad d’un seul clic !
Je n’ose imaginer le coût d’une telle intégration si elle avait été réalisée par un
professionnel.
On peut alors tout confortablement
s’installer au fond du canapé et apprécier
la décoration sobre dans ce qui était un
ancien garage. Bien que la salle semble
dénuée de tout traitement acoustique
le plafond en bois et la cloison plutôt
SnipizZ
En voilà une belle installation
avec un excellent compromis :
un budget maîtrisé, une bonne partie
de DIY le tout commandé avec un iPad,
bienvenue chez Michaël !
La pièce qui accueille le Home-cinéma
est particulièrement chaleureuse, avec
une déco sympa. On remarque d’entrée
l’écran trans-acoustique et les enceintes
qui se cachent derrière, grâce à une
astucieuse installation de néons. Il n’y a
pas de traitement acoustique particulier,
et le rack de l’électronique se trouve dans
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
légère séparative du local technique explique certainement sa très bonne faculté à accepter les suppressions du grave.
Michaël a priorisé la taille de l’écran
en l’installant sur toute la largeur disponible, soit dans les 2.50 mètres. La
toile transonore a permis de masquer
les trois JBL Pro qui sont posées sur les
deux énormes caissons DIY équipés des
deux monumentaux GTI 15. Le JVC X35
confirme (CF installation de noisette34
dans un précèdent test) que c’est une
vraie valeur sûre. Nos yeux se régalent,
piqué, fluidité, saturation, luminosité et
noirs profonds, tout est un très bon niveau.
Nous sommes installés en fond de salle
et pourtant le son est très dynamique,
ouvert, et intelligible. L’effet « bulle »
procuré par les surround pro est bien
présent. Le rendu des LCR JBL équipées
d’un 38cm et de la chambre de compression 1 pouces est parfaitement
homogène sur les bandes son cinéma,
mêlant douceur et dynamique avec tout
le mordant nécessaire quand la bande
le garage. Aussi, pour piloter la pièce,
Michaël se sert d’un simple iPad. La
domotique, c’est vraiment top.
Côté matériel, le son est assuré par des
enceintes JBL type cinéma avec deux
caissons DIY JBL GTI15, et pour l’image
un JVC X35, de quoi nous offrir un
grand moment. Et force est de constater
qu’avec les quelques extraits que nous
passons, l’expérience est bien là.
Forcément, ce qui marque le plus ici,
ce sont les caissons qui délivrent un
impact bien gras, qui nous ont recoiffés
une paire de fois. Il y a de l’infra et on le
son se déchaîne. L’absence de tweeter
au dessus des 12khz ne se fera sentir
que sur les passages très musicaux où
le système poussé alors dans ses derniers retranchements se désunit quelque
peu. Le Canal LFE géré par les deux GTI
15 marche très fort, ils descendent dans
l’infra-grave avec beaucoup, mais alors
beaucoup de pression. L’énergie est bien
repartie sur l’ensemble de la bande LFE
mettant en avant la bonne acoustique
de la salle. J’ai noté un léger manque de
cohérence entre les enceintes JBL très rapides avec beaucoup de mordant et les
caissons plus « lents » manquant légèrement de tension au regard de ce qu’ils
ont à relayer. A noter cependant que Michaël n’avait pas encore eu le temps de
fignoler les réglages de son installation
les caissons étant encore a l’état brut la
veille de la démo…
Au bilan, je trouve que cette installation
est vraiment aboutie, parfaitement réfléchie et optimisée par son propriétaire.
Au regard de la surface disponible et du
budget investi, je pense qu’il doit être très
difficile de faire mieux !
ressent physiquement, quel bonheur !
Même sans traitement acoustique, je
n’ai relevé aucune perturbation sonore
parasite. L’image est quant à elle
magnifique, parfaitement calibrée.
Comme quoi, avec un peu de patience,
de l’huile de coude et beaucoup de
passion, on arrive souvent à un excellent
résultat. Une très belle installation qui
sera certainement amenée à évoluer
au fil du temps, Michaël cherchant en
permanence à optimiser son Homecinéma. Mais qu’il se rassure, son
installation est tout simplement géniale.
55
HCFR
SnipizZ
Les meilleurs extraits pour une
démonstration de votre Home Cinéma réussie
La question revient souvent
dans le petit monde du homecinéma : quels extraits de films
vais-je bien pouvoir montrer
lors d’une démonstration de
mon équipement ?
Cette question est importante
car même si on a le meilleur
56
équipement du monde, le
mieux mis en oeuvre possible,
le tout parfaitement calibré, si
on n’a rien à montrer dessus,
c’est fort regrettable. Plusieurs
discussions ont animé le fourm
Bu-ray d’HCFR à ce sujet et j’ai
pas mal approfondi la question
depuis maintenant 6 mois.
Et je peux vous dire qu’il y a
de petites perles dans différentes catégories, des extraits
qui devraient permettre à votre installation de donner tout
ce qu’elle a dans le ventre, et
même ses limites. De quoi donner des frissons à vos hôtes.
Côté image, il vaut mieux privilégier les films au format 16/9
ou IMAX. Peu d’entre nous
sommes équipés d’écrans
21/9 et forcément, pour une
démonstration image, il vaut
mieux pouvoir utiliser la totalité de la surface de l’écran (de
projection ou du téléviseur).
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Avatar fait figure de modèle en
la matière, démo image par excellence, notamment la scène
de l’abattage de l’arbre vers
la fin du film. En animation,
Madagascar 3 est également
une tuerie visuelle, avec une
explosion de couleurs. Je vous
conseille également Avengers,
The Dark Knight Rises, Transformers 2 ou encore Tron Legacy, les séquences IMAX y sont
superbes.
de descente accompagnée du
morceau de The Naked and famous, No Way, qui délivre des
impacts inouïs via la piste Dolby True HD 7.1.
Il ne faut pas non plus oublier
les surrounds et pour cela, il
y a quelques extraits de réfé-
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Côté son, plusieurs catégories sont à distinguer. D’abord,
la partie la plus physique : la
démo des basses. Mes diffé-
rentes écoutes m’ont emmené
à une conclusion : les films
avec pistes Dolby True HD sont
généralement plus denses
dans les basses que les pistes
DTS HDMA. L’exemple qui me
vient d’emblée est Cloverfield,
la séquence de combat de rue
entre l’armée américaine et le
monstre qui est tout bonnement dantesque. La Guerre
des Mondes et l’apparition
du Tripod est également une
séquence d’infra anthologique.
Enfin, je vous conseille plus que
vivement Art of Flight, un documentaire sur le snowboard,
avec une première séquence
rence. La série The Pacific fait
fort lors de son épisode 8 et la
séquence du débarquement
sur une île japonaise, avec des
explosions en discontinue
dans les surrounds pendant
plus de 8 minutes. Il y a également l’attaque à coups de boulets de canons de Master and
Commander, une séquence
particulièrement impressionnante. Je ne saurais trop vous
conseiller le climax final de
Lone Ranger en 7.1 qui est tout
aussi envoûtant. Enfin, pour
clôturer tout ceci, l’attaque
japonaise de la flotte américaine dans Pearl Harbord, dont
le vrombissement des moteurs
est tout bonnement exceptionnel, fera parfaitement l’affaire.
Si avec cela, vos hôtes ne sont
pas conquis, il faut leur conseiller
d’aller consulter d’urgence un
ORL et/ou un Ophtalmo !
57
Blu-ray
Le Loup Celeste
Hunger Games - L’embrasement (IMAX)
Francis Lawrence
K
atniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74ème édition des Hunger
Games avec son partenaire Peeta Mellark. Au fil de la Tournée de la victoire, Katniss sent que la révolte
gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le Président Snow
prépare la 75ème édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation...
Année : 2013
Durée : 146 min
Réalisateur : Francis Lawrence
Acteurs : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Woody Harrelson, Elizabeth Banks,
Stanley Tucci, Donald Sutherland, Philip Seymour Hoffman
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www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Encore plus fidèle aux romans de la
trilogie “The Hunger Games” de Suzanne Collins, “L’embrasement” est
un opus meilleur que le précédent
(qui était déjà une belle réussite)
où le côté dystopique plus appuyé
de l’univers mis en place, la réalisation plus ample et posée (adieu
la shaky cam), l’augmentation du
budget visible à l’écran (le gigantisme des décors), l’évolution de
la relation entre Katniss et Peeta
(les moments intimes ont encore
une fois autant d’importance que
les scènes d’action), la justesse de
l’interprétation (Jennifer Lawrence
est toujours aussi excellente) et la
tension plus prégnante des jeux
(des pièges pernicieux) en font un
épisode indispensable pour tous
les fans des livres mais aussi un très
bon divertissement de sciencefiction pour les autres. La rébellion
contre la dictature du Capitole est
plus que jamais lancée !!!
Le Blu-ray
Image
Captée en 35mm mais aussi en IMAX 65mm pour les scènes dans
l’arène, le présent transfert HD reproduit avec brio le passage du
ratio cinémascope 2.40 au ratio 1.78 plus immersif avec une qualité visuelle jamais prise en défaut. La précision est idéale, les détails
sont excellents, la profondeur de champ est incroyable (surtout dans
l’arène), les couleurs désaturées et/ou pleines de vie sont resplendissantes, les contrastes sont forts et la copie immaculée. Une claque
visuelle !
Audio
Des pistes sonores au format DTS-HD Master Audio 7.1 dont la dynamique redoutable, la précision de la spatialisation, la clarté des dialogues, la richesse des effets, l’activité régulière de la scène arrière,
le score enveloppant et l’usage minutieux du canal LFE feront plaisir
aux adeptes de gros sons. Une claque sonore !
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Fiche technique
Format vidéo
1080p24 (AVC) / [2.40 et 1.78]
Pistes sonores
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Français (VFF) DTS-HD Master Audio 7.1
Français (Audio Description) Dolby
Digital 2.0
Sous-titres
Français
Français pour malentendants
Région : B (France)
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Date de sortie : 27 mars 2014
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Blu-ray
Le Loup Celeste
Du sang et des larmes (Lone Survivor)
Peter Berg
L
e 28 juin 2005, un commando de quatre Navy Seals prend part à l’opération “Red Wings “ ayant pour
but de localiser et éliminer le leader taliban Ahmad Shah. Mais rapidement repérés, les quatre soldats
se retrouvent encerclés et pris au piège...
Année : 2013
Durée : 121 min
Réalisateur : Peter Berg
Acteurs : Mark Wahlberg, Taylor Kitsch, Emile Hirsch, Ben Foster, Eric Bana
60
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Dans la lignée de “La Chute du
faucon noir”, ce drame de guerre
coup de poing qui expose avec
beaucoup de réalisme l’échec de
l’opération de contre-insurrection
“Red Wings” menée par l’armée
américaine le 28 juin 2005 contre
les talibans de la province de Kounar, tout en rendant un hommage
sincère aux soldats tombés au
champ d’honneur, parvient à marquer durablement les esprits par sa
Le Blu-ray
Image
La définition impactante, le piqué chirurgical, les détails multiples, la
profondeur de champ abyssale, la suprématie de la colorimétrie, la
densité des noirs et la richesse des contrastes font de ce transfert HD
un top démo de compétition.
Audio
Des pistes sonores guerrières qui en ont sous le Colt M4. Le mixage
est aussi dynamique que subtil, les dialogues (parfois murmurés)
sont bien intégrés aux divers effets (pluie de balles, explosions) et/ou
ambiances environnementales (insectes, bruits de la forêt) même si
les voix de la VF sont un peu trop mises sur le devant de la scène, tous
les canaux sont sollicités avec autant de précision que de puissance,
le score éthéré de Steve Jablonsky est très équilibré et le canal LFE
s’en donne à cœur joie à de nombreuses reprises.
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
mise en scène épatante, son rythme
trépidant, sa tension extrême, ses
acteurs habités, ses scènes d’action
violentes et son histoire
Fiche technique
Format vidéo
1080p24 (AVC) / [2.35]
Pistes sonores
Anglais DTS-HD Master
Audio 5.1
Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres
Français
Français pour malentendants
Région : B (France)
Éditeur : M6 Vidéo
Date de sortie : 26 mai 2014
61
Blu-ray
Le Loup Celeste
Gravity
(3D)
Alfonso Cuarón
Synopsis
our sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en
P
ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu’il s’agit apIls sont trois, Ils sont frères, Ils sont de retour. 15 ans après, Didier, Bernard et Pascal sont enfin réunis
paremment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvéripar leur mère. Cette fois sera peut-être la bonne...
sée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’immensité terrifiante de
l’espace...
Année : 2014
Durée : 106 min
Année : 2013
Réalisateurs : Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Légitimus
Durée : 91 min
Acteurs : Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Légitimus, Sofia Lesaffre, Antoine du Merle
Réalisateur : Alfonso Cuarón
Date de sortie : 12 février 2014
Acteurs : Sandra Bullock, George Clooney, Ed Harris (voix)
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www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Ce très grand film de science-fiction
sur la résilience qui a remporté près
de 7 statuettes à la 86è cérémonie des
Oscars est une expérience sensorielle
intense dont on sort à bout de souffle.
Le récit qui s’intéresse à la survie d’une
femme confrontée à sa mortalité est
éprouvant, l’interprétation de Sandra
Bullock est exceptionnelle, la mise
en scène (qui sait se faire oublier) est
d’une virtuosité technique sidérante,
les effets-spéciaux sont grandioses
car indétectables, les scènes de catastrophe sont spectaculaires et la
métaphore sur la renaissance est ingénieuse.
“Gravity” parvient ainsi à nous immerger totalement au sein de l’immensité
spatiale ... dans une oppressante solitude. Houston, we’ve had a masterpiece !
Le Blu-ray
Image
Un transfert HD d’une profonde perfection qui délivre une définition chirurgicale, une quantité de détails remarquable,
une profondeur de champ vertigineuse, des couleurs d’une richesse délectable, des contrastes en béton armé, des noirs
abyssaux et un (léger) grain très élégant. C’est divin !
Audio
Des pistes sonores bien enveloppantes qui restituent l’incroyable
subtilité et efficacité du mixage. Les voix sont naturelles (un peu plus
en VO) et se déplacent régulièrement de gauche à droite, les effets
sonores sont d’une grande singularité (le souffle et la respiration de
l’héroïne) et la directivité de ces derniers impressionnante, les silences
sont assourdissants, la musique est d’une étouffante ampleur et les
basses sont profondes à souhait (les battements de cœur). Acoustiquement prodigieux !
3D
Une 3D à ne rater sous aucun prétexte car servant plus que jamais
l’histoire avec un rendu hyper-réaliste et jamais outrancier qui mise
tout sur l’immersion. La fenêtre de profondeur est prodigieuse et permet de ressentir les distances avec un naturel désarmant, la sensation
de volume est inouïe, les effets de transparence lors des scènes à la
1ère personne (les vues à travers le casque) sont scotchants, les débordements sont très nombreux (personnages et décors) et les jaillissements (objets en apesanteur, fumée, eau) ne sont vraiment pas
oubliés surtout lors d’une séquence anthologique où des dizaines de
débris sont violemment projetés hors de l’écran.
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
Fiche technique
Format vidéo
1080p24 (MVC) / [2.40]
Pistes sonores
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais (Audio Description) Dolby Digital 5.1
Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres
Français
Anglais pour malentendants
Région : B (Royaume-Uni)
Éditeur : Warner Bros.
Date de sortie : 26 février 2014
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Blu-ray
Le Loup Celeste
Transformers : Age of Extinction [3D]
Michael Bay
Q
uatre ans après les événements mouvementés de Chicago, un groupe de puissants scientifiques cherche à
repousser les limites de la technologie via des Transformers. Au même moment, un père de famille texan, Cade
Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui attirer les foudres d’un
certain Savoy, dont le but est d’éliminer définitivement les Transformers...
Nationalité : Américain, Chinois
Genre : Science-fiction, Action
Année : 2014
Durée : 164 min
Réalisateur : Michael Bay
Acteurs : Mark Wahlberg, Stanley Tucci, Kelsey Grammer, Nicola Peltz, Jack Reynor
64
www.homecinema-fr.com - Novembre 2014
Quatrième opus de la saga “Transformers” adapté pour le (très) grand écran par
le maitre artificier Michael Bay et le puissant producteur Steven Spielberg, “L’âge
de l’extinction” est un blockbuster d’action
et de science-fiction dopé aux amphétamines absolument titanesque, dont
l’étourdissant délire visuel de la mise en
scène, le nouveau casting bien plus char-
Numèro 100 - HCFR l’Hebdo
ismatique, l’introduction des impressionnants Dinobots, l’avalanche de scènes
d’action XXL faites de bruit et de fureur
où les effets spéciaux renversants et les
cascades foldingues sont ultra-jubilatoires
(le morceau de bravoure final est encore
une fois homérique), l’absence d’humour
régressif (enfin !) et le score lyrico-guerrier
que l’on doit à la rencontre entre Steve
Jablonsky et Imagine Dragons, délivrent
rien de moins qu’une ahurissante tornade
cinématographique encore plus longue,
spectaculaire et trépidante que ses ainés,
qui s’impose à son tour comme le divertissement d’action ultime. Attachez vos
ceintures ça va méchamment secouer !
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Le Blu-ray
Image
Un transfert HD de référence à la vitalité
exceptionnelle et à la netteté surprenante,
dont les séquences Imax proposées au format 1.89 représentent 60% du film et où les
40% restantes sont réparties à environ 35%
de 2.40 et 5% de 2.00. Ce changement de
taille à la volée ne choque pour le moins du
monde malgré des transitions abruptes et
profite même au spectacle dantesque qui
s’offre à nos yeux. Dans les faits la définition est délirante, le piqué délivre une précision redoutable, il y a des détails à foison
de partout, la palette colorimétrique est
pointue et affiche de fantastiques teintes
chaudes hyper-saturées, les contrastes impressionnent durablement, les noirs aussi
profonds que précis sont d’une solidité à
toute épreuve, et le tout bénéficie d’un léger grain argentique opportun. Une expérience visuelle tout simplement énorme !
Audio
Il est important de préciser en préambule
qu’il s’agit du premier Blu-ray Disc du marché à proposer une piste sonore Dolby Atmos, allouée à la VO, et qu’elle est automatiquement downgradée en Dolby TrueHD
7.1 par les équipements non compatibles
(heureusement d’ailleurs). À l’écoute le résultat casse la baraque que ce soit en VO
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(versions 5.1 et 2.0 non testées) ou en VF
alors que cette dernière n’est livrée qu’en
Dolby Digital 5.1. Le mixage est équilibré
et nuancé, la dynamique saccage tout sur
son passage, la reproduction des voix est
forte, la spatialisation est d’une incroyable
précision, la scène frontale est en effervescence permanente, l’utilisation des surrounds est excitante, les effets font sensation qu’ils soient subtiles ou chaotiques, les
ambiances sont d’un naturel désarmant, la
musique est parfaitement espacée et les
basses sont démentielles. Une expérience
sonore épique !
La 3D
Un spectacle en relief ébouriffant, immersif
et impensable jusqu’alors, qui est à la (dé)
mesure de la mise en scène virevoltante
de Michael Bay. La profondeur de champ
est transcendante et exploite au maximum
le potentiel de la plongée pour donner le
vertige et de la contre-plongée pour apprécier le gigantisme de la situation, il n’y
a enfin plus aucun flou sur les arrière-plans,
les détachements sont matérialisés à la
perfection et permettent une estimation
sensationnelle des volumes et de l’espace
tridimensionnel, les débordements sont
réguliers (le mot est faible) et totalement
intégrés à la narration (personnages humains ou non, décors, végétation, vaisseaux), et du côté des jaillissements c’est
un festival en tout genre avec des effets
météorologiques au rendu ultra-réaliste
(la pluie, la fumée), des projections violentes lors des combats (métaux, débris,
rochers, lasers, roquettes) et de longues
éruptions avants (comme la scène où des
feuilles d’acier tourbillonnent dans toutes
les directions, et celle où un Autobots se
met à voler au ralenti au milieu du salon)
et arrières (les vaisseaux extraterrestres qui
s’approchent de la Terre lors de l’ouverture
et qui traversent donc la pièce de l’arrière
vers l’avant) qui feront date. Une expérience stéréoscopique de référence !
Fiche technique
Format vidéo
1080p24 (MVC) / [1.89],
[2.00] et [2.40]
Pistes sonores
Anglais Dolby Atmos compatible Dolby
TrueHD 7.1
Anglais Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 2.0
Anglais (Audio Description) Dolby Digital 5.1
Français (VFQ) Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Anglais et Français
Anglais pour malentendants
Région : A, B, C (Canada)
Éditeur : Paramount Pictures
Date de sortie : 30 septembre 2014
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