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#100 Novembre 2014 XXL® DAC Ultra Amplificateur pour casque convertisseur CNA intégré d’écoute avec L’amplificateur pour casque d’écoute XXL DAC Ultra de la marque Oehlbach se distingue par un taux de balayage jusqu’à 384 kHz et un taux d’échantillonnage de 32 bits via USB. Le boîtier abrite des convertisseurs numérique-analogique Burr Brown qui garantissent des signaux d’une pureté absolue ainsi que des performances acoustiques maximales. Qu’il s’agisse d’ambitieux casques d’écoute à arceau dernier cri ou de casques intraauriculaires compacts, l’amplificateur XXL DAC Ultra se présente comme le compagnon idéal des casques d’écoute raccordés. Outre un port USB, il est équipé d’une entrée numérique coaxiale et optique ainsi que d’entrées RCA analogiques. Les signaux sont restitués par le biais de deux sorties jack 6,3 mm et RCA. Plus d‘informations sur: www.oehlbach.com OEHLBACH® Kabel GmbH I Lise-Meitner-Str. 9 I D-50259 Pulheim I [email protected] Edito Edition de Novembre 2014 Numéro 100 Après les numéros anniversaires (1er et 2eme), ce numéro 100 marque une nouvelle étape dans le succès incontestable de l’Hebdo... Et oui je sais, il y a 52 semaines dans une année et la chronologie normale d’un hebdomadaire voudrait que le N° 100 arrive un peu avant le 2eme anniversaire et non pas après... C’est qu’à l’Hebdo, on ne fait rien comme tout le monde ;) REDAC' CHEF Fabi REDACTEURS Djee - Djdactylo Guyness - Igor JMV - Laric - Lazein Le Loup Céleste Palm - Pravda Saint-John Poivrot d’Arvor Sergent Pepper SnipizZ - Steph-Hifi Takeshi29 Ze Big Nowhere CONCEPTION ET MISE EN PAGE Fabi - Laric CORRECTIONS Fabi - Frahlt PUBLICATION L’Hebdo est le reflet d’HCFR. Au niveau du contenu, initialement plutôt reflet du forum Œuvres, il s’est enrichi d’articles plus techniques, de comptes-rendus de visites d’installations et de tests de matériel. Ce qui en fait maintenant un concentré de ce qu’on trouve sur le site et ses forums. Il n’est pas toujours facile de se faire prêter du matériel quand on annonce que le test sera sans complaisance, les fournisseurs doivent être surs de leurs produits. Mais notre indépendance, notre capacité à toujours se garder le droit de dire ce qu‘on pense, est à ce prix. Mais l’Hebdo est aussi le reflet d’HCFR dans son fonctionnement, il est porté par une équipe de passionné(e)s bénévoles qui donne sans compter de leur temps. Alors c’est vrai que des fois la technique a un peu de mal à suivre, des fois la parution prend du retard “à l’insu de notre plein gré” comme disait une marionnette des Guignols, des fois on est en vacances mais c’est complètement assumé. “Il faut savoir s’arrêter pour prendre le temps de savourer les choses plutôt que de seulement les goûter.” disait Marc Favreau. Je vous laisse donc savourer cet Hebdo numéro 100... ogobert Edité par l’association HomeCinema FRancophone (HCFR) association loi 1901 (JO 13/04/2002) siège social : 21, rue de Fécamp 75012 PARIS SIREN : 444 601 892 00029 www.homecinema-fr.com SOMMAIRE 7ème ART Sergent Pepper - Xavier Dolan - Mommy Pravda - David Cronenberg - Maps to the Stars Djee - Ethan Coen et Joel Coen - No Country for Old Men takeshi29 - Andrew Huang - Solipsist Saint-John Poivrot d’Arvor - Vince Gilligan - Breaking Bad 6 8 10 12 14 HCFR L’Association HCFR - HCFR 2.0 : Evolutions en cours et à venir 17 MATERIEL Le Loup céleste - Samsung UE55HU8500 : la TV courbe, 4K UHD Palm et Djdactylo - L’ensemble Dali Zensor Steph-Hifi - Auralic Vega, un DAC haut de gamme 18 20 23 A LIRE - BD - MUSIQUE Djee - Cormac McCarthy - La Route Ze Big Nowhere - Pierre Enckell - Dictionnaire des jurons Guyness - Craig Thompson - Habibi JMV - L’Arpeggiata - Music for a While: Improvisations on Henry Purcell Lazein - Pantera - Far Beyond Driven -IgoR- Lou Reed et Metallica - Lulu 25 26 27 28 29 31 INSTALLATIONS Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation d’Adrien Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation d’Alain Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation de Louis & Chantal Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation de Michaël 32 38 44 50 BLU-RAY Les meilleurs extraits pour une démonstration de votre Home Cinéma réussie Le Loup céleste - Francis Lawrence - Hunger Games - L’embrasement Le Loup céleste - Peter Berg - Du sang et des larmes (Lone Survivor) Le Loup céleste - Alfonso Cuarón - Gravity Le Loup céleste - Michael Bay - [3D] Transformers : Age of Extinction Snipizz - 56 58 60 62 64 La présentation (dénominations ou appellations, maquette, mise en page, logos), est la propriété de l’association HCFR. Aucune exploitation commerciale, reproduction, utilisation, modification, traduction, partielle ou intégrale des éléments de cette revue ne pourra en être faite sans l’accord préalable et écrit de l’association HCFR. Tous les produits, logos et images cités dans ces pages sont la propriété de leur marque respective.Les textes sont publiés sous la responsabilité de leur(s) auteur(s). Les analyses et et leæs les jugements jugementsqui quipeuvent peuventêtre êtreexprimés exprimésdans dansles lesarticles, articles,compte-rendus compte-renduset et d’autres d’autres textes textes d’auteurs d’auteurs identifiés comme tels, publiés dans cette revue sont ceux de l’auteur et ne sauraient être considérés comme ceux de l’association HCFR. 7eme Art Sergent Pepper Mommy (2014) Xavier Dolan U ne veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH (troubles de l’attention/hyperactivité) impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir.. Date de sortie : 8 octobre 2014 (2h18min) Réalisé par : Xavier Dolan Avec : Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément Genre : Drame Nationalité : Canadien 6 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Homme libre, toujours tu chériras ta mère Il est difficile d’éviter les parallèles qui se dessinent dès le début du film entre le personnage de Steve et la stature du cinéaste Dolan. A l’image de Diane, le spectateur se trouve forcé de cohabiter avec une forte personnalité, qui impose ses codes fougueux et exige que l’autre s’adapte. L’imagerie échevelée d’un ado instable a de quoi irriter dans un premier temps. Clip oscillant entre la pop sucrée assumée (Dido…) et une musique proche des ambiances de Sigur Ros, le tout sur une imagerie lowfi des suburbs canadiennes et jaunie par un soleil néanmoins poétique sur ces trajectoires libertaires en caddie ou longboard… Dans la droite lignée de States of Grace, on est tenté de décliner, surtout lorsqu’on sait qu’on s’engage dans un film de 2h20. Dingo, libre dans sa tête. A croire qu’il le faisait volontairement pour mieux nous conquérir par la suite, Dolan opère un changement de point de vue par l’irruption du personnage de Kyla, voisine mutique, puis bègue, qui s’épanouira au contact de frappadingues comme une fleur fragile. «Accroche ta ceinture, on va décoller», Numèro 100 - HCFR l’Hebdo prévient Diane quand Steve met la compile du père décédé. Programme audacieux, mais qui emporte tout: il fallait quand même un sacré culot pour m’émouvoir avec du Céline Dion. Dès lors, le trio formé nous entraine à sa suite, et le travail en tous points exceptionnel des acteurs permet une chevauchée sur les montagnes russes du pathos: la vulgarité qui touche, le rejet d’un monde conventionnel et les crises qui brisent un temps l’harmonie pour rappeler sa précarité. Celle qui oppose Kyla à Steve, lorsqu’il la provoque et arrache son collier, est l’un des très grands moments du film, et pose l’une de ses petites limites: à trop vouloir jouer au yoyo avec leur destin et les émotions de l’audience, la répétition guette, ainsi que l’affadissement, que Dolan a tendance à conjurer par une certaine surenchère (comme la scène de karaoké ou du supermarché, par exemple). Quand on n’a que l’humour... Il reste cette alchimie imparable, la grâce avec laquelle Dolan sait orchestrer l’humain, une langue phénoménale, d’autant plus humaine qu’elle est argotique. Portraitiste hors pair des femmes, doté d’une tendresse infinie pour son protagoniste, Dolan creuse un sillon qui est le sien, se débarrassant des motifs extérieurs (du sexe ou du polar) pour plonger tête baissée dans les soubresauts d’une humanité fragile. La came isole. Vol au-dessus d’un nid de cassecou(ille)s. Mommy est une bombe émotionnelle ; à prendre ou à laisser, mais s’y exposer implique qu’on en accepte les dommages collatéraux. Excessif, jeune et fougueux, il ne fait pas de concessions. On peut ergoter sur les passages en force, comme ce carton initial sur la loi de 2015, gage de «crédibilité» assurant les rails vers le dénouement, ou le jeu sur les formats. Le 1/1 fonctionne assez bien pour oppresser et l’élargissement fonctionne la première fois, même si le fait qu’il le soit par les mains du protagoniste manque tout de même de subtilité. Il en est de même pour les caméras portées et les champs/ contre champs sans cut. [Spoilers] «L’amour n’a rien à voir là-dedans, malheureusement» annonce une responsable du centre au début du film. Démenti lucide à cette malédiction initiale, Mommy hurle, mais sait aussi s’épanouir avec une maturité impressionnante, à l’image de l’échange final entre les deux femmes: composant avec les non-dits, et la prise de conscience que la parenthèse enchantée s’achève, le film se teinte alors d’une mélancolie qui nous a fait accéder au triste monde des adultes arrachés aux fulgurances de la jeunesse désormais anesthésiée par les calmants. 7 7eme Art Pravda Maps to the Stars (2014) David Cronenberg A Hollywood, la ville des rêves, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide à se réaliser en tant que femme et actrice. La capitale du Cinéma promet aussi le bonheur sur pellicule et papier glacé à ceux qui tentent de rejoindre les étoiles: Agatha, une jeune fille devenue, à peine débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité. Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ? La ville des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le déchainement des pulsions et l’odeur du sang. Date de sortie : 21 mai 2014 (1h51min) Réalisé par : David Cronenberg Avec : Julianne Moore, Mia Wasikowska , Olivia Williams Genre : Drame Nationalité : Canadien , américain , français , allemand 8 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 «Non, pas de jeu de mot à la «étoile» et l’autel de la gloire et des billets verts ? «Cronenberger», z’êtes fous.» On le sait déjà. Mais Cronenberg le fait bien, avec une -- Pour les plus pressés, prière de se téléporter outrance que certains qualifient de directement au dernier paragraphe -«trop cliché» il livre une satyre de ce Dire que j’étais impatiente de voir star-system duquel il est resté toujours ce film relève de l’euphémisme. Dire un peu en retrait, donc forcément le que je fus désappointée lorsque je trait est très grossi. constatai lors de sa sortie en salle qu’il Et c’est drôle. J’avoue avoir ri pendant ne ferait l’objet que de deux séances Maps to the Stars. Pas aux éclats, et en dans le cinéma proche de chez moi me disant presque que c’est horrible aussi. Et quid de mon irritabilité de rire face à telle ou telle situation, lorsque je me rendis compte que les mais j’ai vraiment eu l’impression que dites-séances tombaient en plein dans c’était l’effet escompté. mes horaires de boulot... C’est que, C’est soit ça, soit j’ai un humour à côté dresser une horde d’hippopotames de la plaque, les deux hypothèses sont, bien dodus dans le but de conquérir le je l’admets, aussi plausibles l’une que l’autre. monde, ça prend du temps. Bref. L’exagération ne m’a donc pas posé problème. Ce qui m’a déplu, ce sont les incursions du fantastique, ces «apparitions» qui, je trouve, n’apportent rien ou alors sont mal exploitées. J’ai plus eu l’impression que ce cher David voulait juste en rajouter une couche et donner un côté plus sombre à son film. Bof. J’ai pu voir Maps to the Stars, en bonne qualité et en vostfr, conditions somme toute optimales pour donner mon avis et... C’est là que le bât blesse. Deux jours après le visionnage, j’ai toujours autant de mal à l’exprimer. Aussi bizarre que d’avouer que je me lançais dans ce film avec un a priori presque négatif alors que je suis une grande fan du travail de Cronenberg. J’ai aimé ce film et pourtant, en en lisant des critiques négatives, je suis souvent d’accord avec les divers points noirs relevés, comme le fait que oui, ou plutôt non, cela n’a rien d’inédit de balancer sur l’univers malsain d’Hollywood, sur ses dépravations. Les actrices sont névrosées quand d’autres sont prêts à sacrifier fils et fille sur Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Le point fort de l’oeuvre reste ses interprètes, grâce à leur talent bien sûr, et aussi au formidable don du réalisateur pour diriger ses acteurs. Julianne Moore est vraiment... dérangeante, elle m’a mis mal à l’aise avec son visage tour à tour figé puis défiguré par l’envie / la colère / la peur, faites votre choix, et avouons qu’elle torture pas mal son image dans ce film. Mia Wasikowska est troublante et charmante alors qu’on va dire qu’ils «ne l’ont pas arrangée» et devient vraiment une actrice avec qui il faut compter. Robert Pattinson confirme mon impression que l’on a raison d’oublier Twilight et de voir en lui un bon acteur et le jeune Evan Bird joue parfaitement son rôle, on a envie de lui coller des baffes toutes les deux minutes trente. Seul bémol pour moi, John Cusack. Je n’ai jamais aimé cet acteur, je ne le trouve pas bon et si même Cronenberg ne me réconcilie pas avec lui, je lâche l’affaire. Avec une mise en scène assez classique mais réussie, toujours glaciale, Cronenberg nous livre comme à son habitude la petite explosion du dernier quart d’heure mais qui, ici, laisse finalement place à un terme assez poétique et plutôt réussi. DERNIER PARAGRAPHE Je voulais écrire trois phrases sur ce film et comme à mon habitude j’ai pondu un annuaire donc on va dire pour résumer : plutôt qu’aimer beaucoup, j’ai été hypnotisée par Maps to the Stars et je n’ai pas vu le temps passer. Je vois ses défauts, mais après l’avoir vu, je pensais au film, et le lendemain matin aussi. Et deux jours après encore, car me voilà en train de blablater à son propos. On peut trouver le film un peu «vide» par moment, mais cela n’est-il pas le reflet parfait d’Hollywood ? Toutes ces «stars» cessent un jour de briller car l’anonymat, par la grande faucheuse personnifié, lui, n’oublie personne. J’peux pas faire moins fouillis, vous m’en voyez fort marrie. 9 7eme Art Djee No Country for Old Men (2008) Ethan Coen et Joel Coen A la frontière qui sépare le Texas du Mexique, les trafiquants de drogue ont depuis longtemps remplacé les voleurs de bétail. Lorsque Llewelyn Moss tombe sur une camionnette abandonnée, cernée de cadavres ensanglantés, il ne sait rien de ce qui a conduit à ce drame. Et quand il prend les deux millions de dollars qu’il découvre à l’intérieur du véhicule, il n’a pas la moindre idée de ce que cela va provoquer... Moss a déclenché une réaction en chaîne d’une violence inouïe que le shérif Bell, un homme vieillissant et sans illusions, ne parviendra pas à contenir... Date de sortie : 23 janvier 2008 (2h2min) Réalisé par : Joel Coen, Ethan Coen Avec : Tommy Lee Jones, Javier Bardem, Josh Brolin plus Genre : Thriller , Drame Nationalité : Américain 10 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 «Pile ou face» Texas, début des années 80. Alors qu’il chasse à l’ouest de l’état, sur ce territoire encore sauvage, coincé entre les Etats-unis et le Mexique, Llewelyn tombe sur un carnage, une hécatombe : un deal de drogue qui a mal tourné. Il ne reste que des cadavres, un pickup qui déborde de brown sugar et 2 millions de dollars. Ce cimetière à ciel ouvert serait-il le départ à une nouvelle vie pour lui et Carla Jean, sa femme? Ou le début de la fin. Pas une note de musique, ou presque, et peu de dialogues ‘accompagnent ce road-movie mâtiné de western et de film noir, adapté d’un roman de Cormac Mc Carthy par les frères Coen qui Numèro 85 100- -HCFR HCFRl’Hebdo l’Hebdo pour le coup, reviennent à leurs premières amours : le Polar. Au Texas, comme pour « Blood Simple». Les frangins ont pris de la bouteille, et canalisent leur verve incroyable pour dresser le portrait d’un monde, d’une époque, d’une pays et de quelques hommes qui l’habitent. Une triple poursuite où une souris a sur les talons un méchant chat, avec à leurs basques un vieux chien. Et ils ne se rattrapent pas, semant sur leur route mort et désolation. Une souris jouée par Josh Brolin, parfait dans ce rôle de cul-terreux texan que le destin va transformer en millionnaire itinérant, condamné dès l’instant où il saisira une opportunité et finira par se débattre avec les conséquences. Un chien incarné par un Tommy Lee Jones, vieux sage, compétent, rude et subtil, le genre de type façonné par ce personnage à part entière qu’est cette terre sauvage et primitive, ça se voit sur les fissures qu’il a sur la gueule. Et, un chat campé par Javier Bardem, massif, inquiétant, fichtrement charismatique, le diable en personne, qui traverse ce film comme un intrus (il est un des rares à ne pas porter de chapeau sous le cagnard, mais une jolie coupe de cheveux lorgnant vers celle de Mireille Matthieu), porté par un goût immodéré pour le destin et le goût métallique que laisse le sang sur la langue. Un film violent, sombre, proche de la tragi-comédie. Un Coen majeur. 11 COURT METRAGE takeshi29 Solipsist (2012) Andrew Huang N ord du Maroc, 1997, dans le secret le plus total, une femme muette offrira un bel et digne enterrement à un Sénégalais sans destin qui, la veille, a sauvé son mari de la noyade et que la mer a cruellement rejeté aujourd’hui. Date de sortie : mars 2012 Durée : 11 min Réalisé par : Andrew Huang Avec : Mary Elise Hayden, Marissa Merrill et Dustin Edward Genre : Expérimental/essai et court métrage Nationalité : américain 12 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 «Le solipsisme devient acte de partage» La perception qu’on a d’un film, ou de toute œuvre d’art, dépend forcément en partie des conditions dans lesquelles on l’aborde. Ainsi la nuit est selon moi un instant privilégié, car elle a cela de miraculeux qu’elle permet au temps, à la vie, de s’arrêter. L’insomniaque que je suis vit donc parfois de grands moments quand toute personne normalement constituée se love dans les bras de Morphée. Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Le «Solipsist» d’Andrew Huang est l’exemple de l’œuvre parfaite si l’on prend la peine de tout lui donner. Tout lui donner pour recevoir pleinement son message qui, bien que nébuleux sur le papier, est un merveilleux travail à la fois mystique et philosophique de déconstruction du concept de solipsisme. Mais nulle crainte, Andrew Huang n’intellectualise pas à outrance, n’oubliant pas qu’il est avant tout un formidable «bidouilleur» d’images. Et en la matière, je peux vous assurer que le spectacle visuel n’est pas de ceux qu’on voit tous les jours. Ce film constitué de trois tableaux est une expérience esthétique renversante, chaque seconde étant une prouesse visuelle, chaque plan un moment de grâce absolue, le tout une œuvre tout simplement virtuose. On hésite, afin de ne pas galvauder le mot, à employer trop souvent le terme de chef-d’œuvre, mais là... NB : Andrew Huang a également signé le dernier clip de Björk et il semble prouver qu’un univers Huang est véritablement en train de se créer. http://youtu.be/ZM80F_J-QHE 13 SERIE Saint-John Poivrot d’Arvor Breaking Bad (2008) Vince Gilligan W alter White, 50 ans, est professeur de chimie dans un lycée du Nouveau-Mexique. Pour subvenir aux besoins de Skyler, sa femme enceinte, et de Walt Junior, son fils handicapé, il est obligé de travailler doublement. Son quotidien déjà morose devient carrément noir lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un incurable cancer des poumons. Les médecins ne lui donnent pas plus de deux ans à vivre. Pour réunir rapidement beaucoup d’argent afin de mettre sa famille à l’abri, Walter ne voit plus qu’une solution : mettre ses connaissances en chimie à profit pour fabriquer et vendre du crystal meth, une drogue de synthèse qui rapporte beaucoup. Il propose à Jesse, un de ses anciens élèves devenu un petit dealer de seconde zone, de faire équipe avec lui. Le duo improvisé met en place un labo itinérant dans un vieux camping-car. Cette association inattendue va les entraîner dans une série de péripéties tant comiques que pathétiques. Créée par : Vince Gilligan (2008) Avec : Bryan Cranston, Aaron Paul, Anna Gunn Nationalité : Américaine Genre : Drame Statut : Production achevée Format : 42 minutes 14 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Le prix de la vie La Vie. La Vie ne tient qu’à un fil, et Walter White le perd, ce fil, le fil de tout, le jour où son médecin lui diagnostique un crabe dans les soufflets. Seulement quelques mois à vivre. Rien de plus à comprendre. Dés lors, une seule priorité s’imposera à ce professeur de chimie sans histoire : mettre sa famille à l’abri du besoin en amassant le plus d’argent possible, avec le peu de temps qu’il lui reste. Mais tout a un prix dans le rêve américain, tout se paye. Même l’espoir de guérir, rien que l’espoir, possède son coût. Un coût exorbitant, dont le professeur White devra s’affranchir s’il veut survivre. De fil en aiguille, Walter se retrouvera donc à produire du poison, un cristal bleu d’une pureté assassine, dévoreur d’âme et de chair surnommé meth. Toutes ses valeurs s’effondreront une à une à partir de ce moment. Les lois et les conventions deviendront de plus en plus floues et secondaires aux yeux de Walt. Pour sa famille, il sera prêt à repousser toutes les limites. Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Car dans un monde où posséder, c’est léser, où prendre c’est dessaisir, Walt se rendra rapidement compte que pour survivre et espérer des jours meilleurs, il ne faudra pas hésiter à débobiner le fil de vie des autres, au bénéfice du fil de vie des siens. Il se rendra compte que dans ce monde toutes les vies ne se valent pas, que ce monde n’est en définitive qu’une partie géante de dominos humains, où chaque décision, même prise à l’aveuglette, possède un coût, et révèle une conséquence dont les raisons profondes se perdent dans la nuit. Walt s’apercevra que ce monde aux conséquences infinies se joue à la seconde près, au réflexe près, à l’instinct, et que la différence entre la vie et la mort ne se joue qu’à des détails, aussi insignifiants qu’une sonnerie de téléphone que l’on entend pas ou qu’une rencontre fortuite faite au bout d’une route empruntée au hasard. sauvage de la société américaine que l’on peut y apercevoir en filigrane. Cette société où l’homme est toujours un loup pour l’homme, quoi qu’on en dise, et au sein de laquelle la raison du plus fort(uné) est toujours la meilleure. C’est la gueule de bois de «l’american way of life» qui nous est offerte en pâture, avec son cortège de perdants qui défilent: tous ces flippés, ces endettés, ces paumés, ces effondrés, ces essoufflés, ces cabossés grouillant dans la pénombre. Cette myriade de destins qui s’entrechoquent. Ces fils de vie qui filent, qui s’effilochent, ténus, tendus au dessus du vide, d’autant plus vertigineux que nul n’en connait la profondeur. C’est un monde où chacun fait ce qu’il peut pour survivre et faire survivre les siens, où chacun chemine avec ses raisons propres, bonnes ou mauvaises. Un monde tribal où la seule chose qui Ce n’est ni plus ni moins qu’une virée compte est de ne jamais perdre le fil. sur la face cachée de la vie que nous Ce fil de vie à tout prix. Quelles qu’en propose Breaking Bad, cet autre côté soient les conséquences. qu’il nous plait tant d’ignorer, par peur de se retrouver sans réponse. C’est également une critique du libéralisme 15 Découvrez les installations Home-cinéma de nos membres dans notre Vitrine Flashez-moi... Facebook.com/homecinemafr 16 @HomeCinemaFR www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 HCFR 2.0 HCFR : Evolutions en cours et à venir Si vous nous rendez visite régulièrement, vous avez certainement dû constater de nombreux changements dans la structure du forum. En effet, nous avons pris la décision de nous attaquer à l’arborescence de celui-ci pour en améliorer sa lisibilité et vous offrir une meilleure expérience sur HCFR. C’est ainsi que tout en haut de la liste des forums, vous retrouvez désormais une section qui a une place particulière dans le cœur des homecinéphiles, celle dédiée aux installations. Et pour animer cette section, nous avons créé une équipe qui y est 100% dédiée, composée de Kbil69, Corane et Kroutch. Nous vous avons d’ailleurs proposé à cette occasion pas mal de contenu éditorial avec des news, des avis sur les futures sorties et bien évidemment une émission spéciale de notre Podcast Jeux-vidéo. des jeux-vidéo et des technologies du Home-cinéma et de la HiFi. Avec 21 heures de programmes et plus de 10 000 écoutes, l’ensemble des animateurs se mobilisent pour vous offrir les meilleures émissions possibles. Une première étape a donc été franchie avec succès et nous allons continuer à réfléchir aux améliorations que nous pourrions apporter dans les deux sections majeures du forum: Image et Son. Enfin, l’Hebdo d’HCFR continue de grandir chaque semaine, pour preuve avec ce numéro 100. Outre les excellentes critiques cinématographiques, musicales ou littéraires, et les différents tests de Blu-ray que vous retrouvez dans ce magazine, nous avons relancé les articles dédiés aux installations Home-cinéma et/ou HiFi de membres de la communauté, que nous avions arrêté de produire depuis 2006. Nous travaillons également sur l’animation des différentes sections, une priorité pour re-dynamiser les débats au sein du forum. Outre le forum, nous avons cette année mis l’accent sur l’IFA de Berlin, avec un énorme contenu éditorial. Plus d’une trentaine de news, des centaines de photos, plein de vidéos et un Podcast spécialement dédié. Cette édition a également été l’occasion pour HCFR de véritablement se déployer sur les réseaux sociaux. Vous avez été nombreux à nous suivre sur Facebook et Twitter et nous vous en remercions. L’impact de cet IFA va également se mesurer dans les mois à venir avec de nombreux tests de matériels homecinéma et hifi. Nos équipes de testeurs vont donc avoir du boulot dans les mois à venir. Pour élargir notre activité, dans le but d’attirer de potentiels futurs homecinéphiles, nous avons créé une toute nouvelle section dédiée aux jeux-vidéo, et formé une équipe de passionnés pour l’animer, avec JulianF, BennJ, ManuXS et Mr Eric. Nous avons d’ailleurs couvert la gamescom de Cologne, avec une équipe sur place, en août dernier, pour suivre ce plus Nos émissions podcastées vont congrand salon tinuer de plus bel, avec deux émiseuropéen du sions par mois autour du cinéma, jeu-vidéo. Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Tout ceci est possible grâce aux activités quotidiennes de nos membres et adhérents qui assurent un soutien humain et financier. Si vous aussi vous souhaitez contribuer à nos actions ou tout simplement apporter votre soutien à HCFR, vous pouvez adhérer à notre association pour permettre au forum de garder son indépendance. Flashez le QR Code cidessus pour en savoir plus. HCFR entre donc dans une nouvelle ère, celle de l’éditorial, celle des réseaux sociaux, celle de l’avenir, HCFR version 2.0 en quelque sorte ! l’Association HCFR 17 MATERIEL Le Loup Céleste La TV courbe et 4K UHD Samsung UE55HU8500 HCFR c’est aussi des comptes rendus de membres sur le matériel qu’ils ont récemment acquis et testé. Aujourd’hui, le Loup Céleste, que vous connaissez certainement pour ses tests de buray qu’il publie chaque semaine sur son blog Le Cinéma du Loup et dans l’Hebdo d’HCFR, nous donne son avis sur le Samsung UE55HU8500, le flagship du constructeur coréen, écran UHD incurvé 3D. Première des choses à noter, il intègre des prises HDMI 2.0 level A, la compatibilité HEVC et permet, comme le Sony KD-55X9005A de l’année dernière, d’afficher un gamut (espace couleur) étendu afin d’approcher le standard DCI 4K sur les Blu-ray Mastered in 4K de Sony, sur les prochains Blu-ray 4K et les contenus Ultra HD. Il dispose d’une dalle 100Hz combinée au Clear Motion Rate 1200, réglable sur Precis, Standard, Fluide ou Personnalisé, possède un rétroéclairage LED Edge à quatre rangées de diodes avec Local Dimming, Micro Dimming UHD Ultimate couplé au procédé Précision Black et une fonction qui permet d’optimiser les bandes noires des films, le Detec LetterBox. Enfin, il est compatible 3D Ready, technologie active, avec une conversion 2D/3D. Il y a également la technologie Auto Depth Enhancer qui accentue la profondeur des images et donc la sensation de relief. cro est intégrée au sommet du cadre, ce qui permet de contrôler l’écran par les gestes et la voix. Un micro plus efficace est aussi incorporé sur la petite télécommande tactile, la Touchpad, qui est une merveille dans son genre. Il intègre la compatibilité Blutooth, WiFi et HBBTV. D’ailleurs, le nouveau portail internet Samsung, le Smart Hub 2014, est de loin le plus complet que j’ai pu connaître à ce jour, avec une bonne centaine d’applications comprenant entre autres : des services de VOD, des réseaux sociaux, des jeux, Une caméra rétractable est vendue des informations et j’en passe. L’appliavec, parfaite pour les appels Skype cation Media Remote est toujours là et et pour se prendre en photo, avec mi- permet de contrôler le téléviseur avec 18 un téléphone portable ou une tablette en plus de supporter l’accès à la fonction AllShare. Toute la connectique, le CPU Quad Core qui permet d’afficher quatre flux vidéo simultanément à l’écran ainsi que le GPU, sont dans le boîtier déporté One Connect, ce qui permettra d’améliorer les performances de la TV en changeant le boîtier au fil des années, garantissant une compatibilité avec les nouvelles normes. Ce boitier propose quatre entrées HDMI 2.0 level A, dont une compatible ARC, une MHL et une autre DVI, deux ports USB 2.0 et un port USB 3.0 pour l’enregistrement, un port CI+, un port pour adaptateur péritel, composite et YUV, deux entrées antenne, intégrant un double tuner et donc la fonction PIP, une sortie casque mini-Jack 3,5mm, une entrée audio stéréo, une sortie optique en un port Ethernet. Il embarque un système audio 2.0 2×15 W RMS et un caisson de basse de 30 W de qualité, même si inférieur à celui du Sony KD-55X9005A, dont www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Normal, Chaud 1 et Chaud 2), les réglages habituels de rétroéclairage, contraste, luminosité, netteté et saturation de couleurs; mais aussi l’intensité du contraste dynamique et du Micro Dimming, les nuances des noirs et l’amélioration du blanc, des réducteurs de bruit, le Color Management System, la balance des blancs et le gamma. Le Motion Plus, qui permet la réduction du flou et des vibrations, est totalement paramétrable. Côté nouveautés, il y a le Detec LetterBox, qui permet de profiter de noirs plus profonds sur les bandes noires, et l’UHD Color pour la gestion du gamut étendu. Pour la 3D, la gestion des parallaxes et de la profondeur est proposée. le rendu est vraiment agréable grâce à la clarté des voix, à la précision des aiguës, à la présence de graves et à la bonne dynamique de l’ensemble. Les fréquences graves sont néanmoins en retraits. Parmi les réglages possibles, audio 3D pour les contenus en relief, Virtual Surround, modes prédéfinis -Standard, Voix Claire, Cinéma, Musique- etc., le Virtual Surround s’avère étonnant et délivre un effet surround virtuel assez enveloppant. Du côté des réglages vidéo, le Samsung UE55HU8500 est très complet même s’il lui manque un traitement pour doser précisément les détails et les contours comme sur le Sony KD55X9005A. À côté de cela, on trouve divers modes (Standard, Cinéma, Jeu…), plusieurs températures de couleur (Froide, sence d’artefacts (Standard et Fluide), même si Samsung a fait de gros progrès dans ce domaine. Le mode Précis qui ne souffre ni de saccade ni d’artefact, lors des mouvements rapides, est à privilégier pour un rendu agréable et plutôt fluide sans l’effet de type caméscope. Quant à l’homogénéité de la dalle, si elle n’est pas parfaite sans l’activation du Smart LED, avec un léger clouEn sortie de carton mais ding et petites fuites de lumières sur surtout une fois bien les coins inférieurs/supérieurs, le decalibrée (Mes réglages vient une fois ce dernier activé, même sont sur l’article en ligne, sur Bas, car totalement dépourvue suivez le QR Code), les images offertes de Clouding, DSE, Banding et autres par ce téléviseur sont incroyables avec fuites de lumières. C’est juste parfait ! une précision inédite, une dynamique avantageuse et une profondeur hal- Pour conclure, le Samsung UE55HU8500 lucinante, particulièrement saisissant s’impose comme un modèle Ultra HD de lors de la scène d’ouverture sur “The compétition dont la courbure n’est pas Dark Knight”, qui se rapproche par- qu’esthétique mais bien utile. La confois de la 3D mais sans lunettes. Si la struction comme la finition sont de très technologie Auto Depth Enhancer bonne qualité, la prise en main est intuiest donc une merveille en 2D, il faut tive grâce à la télécommande et contrôle savoir qu’elle l’est aussi avec la 3D en vocal ou gestuel, le boîtier One Connect intensifiant sensiblement la fenêtre de est un plus-value loin d’être négligeable profondeur. C’est incroyable lors de la pour faire évoluer son écran, les imscène finale sur “Avengers”. Les images ages en 2D comme en 3D sont sublimes sont ainsi supérieures sur presque tous avec l’upscaling, l’Auto Depth Enhancer, les points au Sony KD-55X9005A que l’UHD Color et le Micro Dimming UHD j’avais testé l’année dernière, l’amélio- Ultimate qui n’y sont pas étrangers, la ration entre la première et la seconde fluidité est efficace, les réglages propogénération de TV 4K me semble ainsi sés sont très nombreux et permettent évidente; que ce soit pour la finesse de s’approcher d’un écran certifié de l’upscaling sur la TNT SD/HD, sur ISF, le son est très convenable les Blu-ray Disc ou sur les jeux-vidéo, et les fonctionnalités sont pour le taux de contraste, pour la ré- légions. Et oui, j’ai été manence tout simplement invisible ici, c o m p l è t e m e n t pour la richesse des couleurs et pour conquis ! la 3D active avec mise à l’échelle Ultra HD, offrant un relief très puissant et débordements/jaillissements spectaculaires, le tout très peu ghostée. De plus, la courbure de l’écran m’a semblé accentuer l’immersivité. Seul la fluidité est un peu en deçà par rapport au Sony, avec de petites saccades (24p natif et réglage manuel) et/ou la pré- 19 MATERIEL Palm et Djdactylo l’ensemble Dali Zensor Cette semaine, nous vous proposons un compte rendu d’écoute et de mesure de l’ensemble Dali Zensor 1 + 5 + Vokal + Sub en usage mixte Hifi et Home-cinéma. La marque Dali stabilité. La finition est simple mais sans reFondée en 1983, DALI (Danish Audioproche. phile Loudspeaker Industries) propose aujourd’hui une large gamme d’enceintes Le bornier (mono pour la hi-fi et le home-cinéma. Très large câblage) inspire par diront même certains, tant il peut être déliexemple d’avantage cat de s’y retrouver en terme de hiérarchie confiance que des moentre les modèles. En mettant de côté le dèles tout plastique très haut de gamme (Megaline), les enque l’on retrouve parfois ceintes sans-fil et la gamme design (Fazon), dans cette gamme de il ne reste pas moins de 8 familles : Zensor, tarif. Les enceintes sont Lektor, Ikon, Mentor, Rubikon, Helicon, Eulivrées par paire et le nuphonia, Epicon. méro de série indique L La gamme Zensor se distingue par l’abou R. sence de super tweeter à ruban, mais utilise des grave-médium a fibre de bois dont la teinte est caractéristique des enceintes La ZENSOR 1 est la plus Dali. Elle se compose de deux colonnes, petite de la gamme. deux bibliothèques et une centrale, dispoEquipée d’un seul 13cm, nibles en 3 finitions : Black Ash, White, Light son évent se situe à l’arrière. Souvent criWalnut. tiquée, cette disposition a pour avantage d’éviter une pollution du médium lorsque La gamme Zensor La ZENSOR 5 est une fine colonne équipée l’évent rayonne à ces fréquences de made deux haut-parleurs de 13cm se char- nière indésirable. Les éventuels soucis de geant des basses et moyennes fréquences, positionnement par avec un évent bass-reflex frontal. C’est une rapport au mur sont enceinte deux voies : les 2 HP reproduisent à relativiser : quelques le médium. Le tweeter de 25mm prend le dizaines de cm sufrelais au dessus d’une fréquence assez clas- fisent pour le bon fonctionnement de sique de 2.4KHz. L’enceinte repose sur un piétement légère- l’évent. Un faible écart ment plus large et garantissant une bonne renforcera certes les 20 graves, mais pas d’avantage qu’une enceinte close ou a évent frontal. La fréquence de coupure avec le tweeter, d’apparence identique, est plus élevée : 2.9KHz. La ZENSOR VOKAL est l’enceinte centrale de la gamme. Elle reprend les mêmes hautparleurs que la colonne, la découpe du tweeter laissant astucieusement la place à l’évent bass reflex. Le caisson SUB E-12F embarque un 30cm a membrane aluminium et un amplificateur de 220W RMS en classe D.C’est un caisson bass-reflex, l’évent est situé sous le caisson, le piétement métallique se chargeant de laisser l’espace nécessaire avec le sol.L’extension dans l’extrême grave est donnée à 28Hz, avec un accord à 36Hz. Le cache en tissu se fixe magnétiquement sur le haut parleur. www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 La ZENSOR 1 On retrouve les classiques contrôles de volume et de fréquence de coupure haute, ainsi qu’un contrôle de la phase à deux positions. Le bouton marche-arrêt comporte également une position auto, qui lors des tests a parfaitement fonctionné, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas (coupures intempestives à bas niveau). L’entrée LFE bypasse le filtre passe bas. Mesures La mesure acoustique d’une enceinte en dehors d’une chambre anéchoïque pose toujours le problème de l’influence du local. Dans une pièce domestique il est courant qu’au point d’écoute, l’énergie correspondant au signal direct issu de l’enceinte soit plus faible que la réverbération (les réflexions multiples sur les parois) ce qui pose évidemment le problème de la véracité de ces mesures. Les courbes brutes sont extrêmement chahutées, et même après lissage, il n’est pas du tout évident de déterminer ce qui vient de l’enceinte et de ses performances, et ce qui résulte de la coloration de la pièce d’écoute. La courbe suivante est obtenue par la combinaison d’une mesure à proximité immédiate du haut parleur de grave et de l’évent, avec une mesure quasi-anéchoïque (fenêtrée) du médium-aigu. La contribution de l’évent est mise à l’échelle en fonction de sa surface par rapport à la surface émissive du haut parleur, puis ajoutée dans le domaine complexe (en tenant compte de la phase) Numèro 100 - HCFR l’Hebdo L’enceinte centrale ZENSOR VOKAL, est une deux voies. Les deux haut parleurs de grave reproduisent le médium, ce qui conduit inexorablement à des soucis de directivité dans le plan horizontal, visible sur ces mesures prises en s’écartant de l’axe : mesures3 Une enceinte centrale plus ambitieuse (et plus encombrante sauf à utiliser un coaxial) avec un médium sous le tweeter, est préférable sur ce plan. Il faut cependant relativiser cet aspect, d’une part parce qu’une majorité des centrales dans cette gamme de prix sont construites sur le même principe, et d’autre part parce la mesure autour du point d’écoute (pour une zone équivalente à deux personnes assises) ne montre aucun souci majeur. Notons que la réponse du haut parleur de grave (en vert) passe par un minimum à la fréquence d’accord du bass reflex, tandis qu’a cette fréquence l’évent (en rouge) passe par un maximum. A cette fréquence d’accord, la somme des deux est environ à -6dB. Sous la fréquence d’accord, évent et haut parleur sont en opposition de phase, ce qui explique la décroissance plus rapide que pour une enceinte close (court circuit acoustique) La ZENSOR 5 La colonne ZENSOR 5 est également une Cette méthode de mesure permet d’estimer deux voies, les deux haut parleurs de grave la réponse dans le grave d’une enceinte et reproduisant le médium. Même réserve de comparer des enceintes entre elles – donc que pour la centrale en ce qui consans influence du local. Par contre, elle ne cerne la directivité, mais cette fois ci dans tient pas compte du rayonnement omnidi- le plan vertical. Les deux 13cm et le volume rectionnel et par conséquent à tendance à de charge supérieur permettent de gagner surévaluer le grave (ici la bosse vers 100Hz) environ 10Hz d’extension dans le grave par L’expérience prouve qu’une enceinte rapport à la petite bibliothèque. parfaitement droite en chambre sourde aura une bosse encore plus prononcée L’examen des courbes de réponse des 3 enet d’ailleurs donnera l’impression d’être ceintes montre une belle homogénéité, gatrop généreuse dans le bas sauf dans une rante de bon résultats au sein d’un système grande pièce loin des murs. A l’inverse, une home-cinéma. enceinte parfaitement droite avec cette méthode semblera manquer de grave si on Ecoutes la place loin des murs. ZENSOR 5 Dans le cas de la ZENSOR 1, la réponse dans J’ai commencé les écoutes avec les colle bas est donc plutôt équilibrée, ce qui est onnes, les Zensor 5, placées en triangle confirmé par l’écoute. La légère remontée équilatéral, avec une distance d’écoute dans l’aigu vers 10KHz, dans l’axe, est com- d’environ 2m50, et éloignées du mur pensée par une diminution du niveau en d’environ 1m. La notice suggère de ne pas dehors de l’axe. Ceci est confirmé par les orienter les enceintes vers le point d’écoute, mesures au point d’écoute qui montrent ce qui est justifié à la mesure. J’ai obtenu une belle linéarité. On n’observe par ailleurs pour ma part des bons résultats en pinçant aucun souci autour de 2900Hz, signe d’une les enceintes de manière à ce qu’elles se bonne mise en phase des transducteurs. croisent devant le point d’écoute. Comme Il y’a bien sur beaucoup d’autres mesures toujours, c’est à chacun d’expérimenter et nécessaires à l’évaluation complète d’une je conçois fort bien que cette disposition enceinte, mais en terme d’équilibre ton- ne soit pas la préférée esthétiquement paral c’est une belle performance pour la lant. ZENSOR 1. L’équilibre tonal s’est révélé tout de suite La ZENSOR VOKAL assez bon, avec une assise suffisante dans le bas pour ne pas être frustrante et un aigu bien intégré, sans insistance métallique. Au fil des écoutes et en comparaison A/B avec mon système je constate une plus faible ampleur, attendue considérant le diamètre des haut parleurs utilisés et une scène sonore moins précise. Il faut cependant relativiser et j’ai passé un bon moment à enchainer les disques. 21 ZENSOR VOKAL La Zensor Vokal m’a d’avantage laissé sur ma faim. Je n’ai pas l’habitude de tester des centrales mais écoutée seule, les voix masculines m’ont semblé un peu colorées, et en montant le niveau le coffret ne parait pas parfaitement inerte. Lors de mes rapides test en HC je n’ai cependant pas constaté de défaut criant. ZENSOR 1 + SUB En configuration 2.1 avec le SUB E-12F, et en prenant le soin de décharger les enceintes et l’ampli de l’extrême grave (ce que permet le petit ampli Marantz utilisé pour ces tests) on gagne évidemment en ampleur et en capacité a sonoriser un large espace. Le caisson mériterait sans doute un test plus approfondi : dans un gabarit assez compact, il embarque tout de même ZENSOR 1 un 30cm, et s’il ne descend pas très bas, il Passant aux Zensor 1, j’ai été plutôt surpris semble être un bon compromis pour la hi-fi par la capacité de ces petites enceintes, qui et le HC. sonnent comme des grandes. Un cliché, évidemment l’extension dans le grave est limitée, mais sur une majorité de morceaux, Conclusion le plaisir est bien là ! Le grave fait illusion pour une écoute décontractée. Avec cette gamme ZENSOR, le constructeur nous montre qu’il est possible de proUne écoute plus attentive révèle un haut poser des produits performants et accesgrave légèrement en avant, c’est je pense sibles. La biblio comme la colonne sont à la rançon d’autres enceintes « mini » qui l’aise en hi-fi, et l’ensemble testé permet privilégie une petite rondeur à bas volume de constituer un système HC homogène. pour ne pas sonner trop maigre. Toujours Le savoir faire du constructeur en terme de en comparaison A/B et sans considération mise au point et de gestion des compromis de prix, on apprécie la neutralité globale, inévitables dans cette gamme de prix sont une absence de coloration systématique, indéniables. avec cependant une écoute un peu introvertie, pas au sens d’un équilibre tonal de- On aime scendant, mais plutôt en terme d’ambiance + la facilité de mise en place et de restitution des détails. + un système cohérent en HC + la finition simple mais de bonne facture Des enceintes bibliothèques ayant pour vocation à être utilisées dans des configu- On aurait aimé ration diverses, j’ai fait - une ébénisterie plus inerte pour la cenquelques écoutes avec trale les enceintes… dans une - un filtrage 2.5 voies sur la Zensor 5 ? bibliothèque, ainsi que posées sur une console, Vous pouvez réagir à ce avec à chaque fois une test et poser vos questions aisance et une facilité sur le fil de discussion d’emploi remarquable. du forum dédié aux enceintes Dali Zensor. 22 Conditions de test : Titres écoutés Esbjorn Svensson Trio – From Gagarin’s Point Of View Medeski, Martin and Wood – Hypnotized Moondog – Bird’s Lament Marc Moulin – Showbizz Suite Oscar Peterson Trio – You Look Good To Me Stan Getz, Luiz Bonfa, Maria Helena Toledo – Menina Flor Stanley Clarke - Quiet Afternoon (Live) Erik Truffaz 4tet – More O.S.I. – Terminal Lamb – One Matériel associé Macbook Pro – E-MU 0404 – Denon 2809, Marantz M-CR502 iTunes, Spotify Premium, Audio Hijack Pro, Plex www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 MATERIEL Steph-Hifi Auralic Vega, un DAC haut de gamme Auralic propose un tout nouveau DAC, le Vega, que nous avons pu essayer. Voici les impressions de Steph-Hifi sur ce magnifique produit. L’Auralic Vega est superbement construit et sa finition exempte de tout reproche ! On pourrait même lui donner un petit air de « nagra » Nous avons donc la affaire a un Dac très « technologique » : • Puce ESS Sabre de dernière génération • Etage de sortie en Class A inspiré d’une console pro très réputée • Port USB 2.0 de « course » XMOS • La compatibilité DSD (via USB) • Une horloge « FEMTO » lui procurant un des taux de jitter les plus bas du marché (le plus bas jamais mesuré par Stereophile) • Des menus complets permettant de paramétrer la bête dans tout les sens, type de filtres numérique, volumes de chaque entrées numérique etc… • Une télécommande et la possibilité de l’utiliser en mode pré-ampli (numérique) • Ainsi que des essais dithyrambiques de la presse spécialisée et forum, notamment outre atlantique. Depuis quelque temps je cherche a simplifier mon installation « dématérialisée », aujourd’hui composée d’un Mac mini, d’une interface Weiss AIF1, d’une horloge Antelope trinity et d’un DAC Forssell Mada2a. J’avais donc envie de tester l’Auralic Vega qui à lui tout seul pourrait remplacer les 3 derniers appareils cités. Le forssell VS le Vega c’est un peu l’antipode, le forssell utilise un DAC NOS BB 1704 en R2R alors que le Sabre est je crois un del- ta sigma de toute dernière technologie. taine jubilation devant tant de « matière » Fréderic Chaplain de Magic Mastering m’a sonore. gentiment prêté sous caution ce DAC pour Plus je passe du temps avec le Vega et une petite semaine. plus quelque chose me gène. J’entend Le voici donc installé dans mon système, tout avec une hyper définition. Rien ne connecté en USB sur le Mac mini. Je laisse passe inaperçu, la couleur sonore globale l’Auralic chauffer afin d’attendre la disponi- est cependant un peu verte et le medium bilité du mode « Femto clock », ne me de- a du mal, je trouve, à apporter le liant sur mandez pas si ce mode sonne mieux que l’ensemble du spectre et ce même si il a les autres, je n’ai écouté que celui-là sensé une forte présence, il me manque « la big être le meilleur. J’ai utilisé pour l’ensemble picture » celle qui présente une image mude mes écoutes, les sorties symétriques sicale crédible permettant de se plonger XLR (une paire de RCA est également dis- dans ce qu’on écoute sans être perturbé ponible, je ne l’ai pas testé) directement par la technique. Le Vega bien que bourré branché sur mon pré-ampli Rogue Audio de qualité ne m’a pas procuré ce sentiment Hera 2. de plénitude qu’il m’est nécessaire quand j’écoute de la musique. MUSIQUE ! (PCM 16/44,1 Khz et Spotify en 320kbps) Alors en premier lieu c’est, et je me fais plaisir a utiliser ce terme très critiqué des BE dithyrambiques, “la CLAQUE” , la signature sonore, n’est pas du tout celle du forssell, tout est lumière, limpidité, défini- Alors est-ce mon installation qui n’est pas tion et chatoyance, aiguille file haut avec a la hauteur du Vega ou bien mes Revel tonique mais sans dureté, en souplesse et Salon Ultima 2 ne parviennent pas à tirer fluidité. Le grave est extrêmement mod- convenablement partie du Vega ? Je ne ulé, rapide, une boulle de nerf. Entre tant sais pas, c’est assez curieux, pour moi c’est de qualité aux extrémités du spectre, on en même un peu une déception dans le sens vient même à oublier le medium. La scène où je me faisais une certaine joie d’avoir un stéréo est d’un beau relief 3D mais la très appareil permettant de simplifier grandegrande résolution et les couleurs sonores ment mon système tout en étant compattrès marquées du medium aiguë on tend- ible et ouvert avec les formats HD. ance a hyper segmenter la scène en largeur A n’en pas douter je suis certain que sur au détriment de la profondeur : l’écoute ne d’autres systèmes il pourra apporter satispousse pas les murs, ni ne fait disparaître le faction tant sa personnalité est marquée. mur du fond. Le Forssell restera dans le rack. Je me repose un peu les oreilles et je réfléchis a ce que j’ai écouté, en fait mon cerveau a hyper disséqué ce j’ai écouté, voir critiqué, mais ne s’est pas plongé dans la musique, j’y retourne donc avec une cer- Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Pour discuter de l’Auralic Vega, rendez-vous sur le sujet qui lui est dédié sur HCFR 23 Les podcasts HCFR, A écouter ! Depuis octobre 2013, HCFR vous propose des émissions podcastées sur les thèmes du cinéma, du jeu-vidéo & des technologies du Home-cinéma et de la HiFi. C’est avec une grande joie que nous abordons cette seconde saison de podcasts, avec un beau programme à la clef. Si vous ne connaissiez pas l’existence de ces émissions audio web-diffusées, alors il faut absolument que vous y jetiez une oreille. Lancées il y a un an, nous cumulons plus de 21h de programmes et 10 000 écoutes. Avec Xavier, nous lançons donc la saison 2 d’HCFR le Podcast Cinéma, émission dédiée, comme son nom l’indique, au 7ème Art. Après six premiers épisodes, nous souhaitons vous proposer toujours plus de contenu avec cette année de nouveaux thèmes et plein d’invités. Le premier épisode de cette seconde saison était l’occasion de faire le bilan des films sortis au cinéma cet été. Nous vous proposerons en novembre prochain une émission spéciale films comics. Pour ce qui est du Podcast Jeux-vidéo, après deux premiers épisodes d’actualité dédiés à l’E3 et la gamescom, nous avons travaillé avec BennJ et JulianF le concept de l’émission et nous vous proposerons désormais un épisode tous les mois. Actualité, tests de matériels divers et de jeux, dossiers et débats seront de la partie. Enfin, dans la continuité du Podcast Tech, nous allons avec Patrice (Laric) vous proposer une émission sur les installations dédiées fin-novembre. Nous enchaînerons avec un épisode sur la HiFi avec Stéphane (StephHifi) où nous débattrons d’un sujet déterminé avec différents invités. Pour conclure cette fin d’année, nous vous proposerons une émission spéciale, hors-série, entièrement dédiée au dématérialisé, qui conclura l’année 2014 des Podcasts d’HCFR. Bref, un beau programme en perspective, que nous tenions à vous présenter. Merci pour votre fidélité et à très vite ! Pour écouter nos émission, flashez le QR Code ci-dessus ou rendez-vous sur http://www. homecinema-fr.com/podcast/ SnipizZ A LIRE La Route (2007) Djee Cormac McCarthy “Apocalypse ? No !” J’ai toujours pensé que ça allait mal finir. Depuis petit, en fait. Qu’il fallait que ça crame. Rien à voir avec un feu divin ou un nuage dense de sauterelles *******. Non non, point de courroux céleste. Fallait que ça crame, c’est tout. Une certitude qui flottait dans l’air avant les volutes de ce bûchermonde de *****. J’ai vu des films, j’ai lu des livres. Mes choix se portant par goût vers des œuvres qui mettaient en scène la fin de l’espèce humaine, ces hommes qui m’ont toujours donné envie de gerber. Depuis cette première goulée d’air chaud qui déchira mes poumons m’annonçant sans détours que ça n’allait pas être une partie de plaisir, comme pour me dire « bienvenue ducon, tu vas en chier » .De la vie et de tout le reste. Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Quand tout ne tient plus qu’à un fil. Ce livre est un manifeste, une sorte de bible apocalyptique qui parle tellement bien, avec une infinie justesse et une économie de mots, de l’Homme. De la vie en territoire hostile, celle à laquelle on s’accroche, même si l’horizon ne voit plus la moindre fleur. De la quête absurde inscrite dans nos gènes depuis que la lumière est, depuis que l’eau mouille : l’immortalité. Vivre encore quand il n’y a plus rien, une poussière dans un monde en cendres, un enfant qui fait avancer . Et la chair de ta chair c’est quoi sinon des bouts de toi ? Porter son enfant, l’élever, lui faire la courte échelle et le protéger, c’est couver nos gènes, les sauvegarder et ainsi effleurer la vie éternelle. On n’est pas dans le Sauveur, pas dans l’Enfant-lumière sur lequel repose les espoirs d’un futur. Le futur, c’est tout de suite. On est dans le souffle qui fait avancer, grandir. Réussir à trouver un trou pour s’y cacher et ne pas penser à demain. Juste parvenir à finir cette journée sans croiser la Faucheuse. C’est ciselé comme une pierre lugubre qui pourtant brillerait d’une lumière noire. Une écriture à la syntaxe minimaliste. Sèche mais profondément humaine, délestée d’un romantisme superflu, comme un cadeau empoisonné qui s’imprime en toi et te leste pour toujours. C’est profond comme les tréfonds de ton âme et ça glace le sang de lire tellement d’amour avec si peu de mots. C’est tangible et terriblement éprouvant. Lire « La Route » c’est entamer un chemin qui reste gravé en toi longtemps, serpentant dans ton âme. Lire « La Route » ce n’est pas lire, c’est vivre l’espoir fou de continuer. 25 A LIRE Ze Big Nowhere Dictionnaire des jurons Pierre Enckell «La ronde des jurons» De la langue Française, des grands auteurs, du juron. Juste ciel, tonnerre de Brest et merdazof, cré bon dieu et pute borgne, sacristi et tabernacle, ventre-saint-gris et bordel à cul,» Tous les morbleus, tous les ventrebleus, les sacrebleus et les cornegidouilles «, comme chantait Brassens. Place à la poésie, place au théatre, BORDEL ! Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme... En variant le ton, par exemple, tenez : Agressif : «J’ t’ encule le cul, enculé !» Amical : « Je chie dans ton cul.» ou bien « Si ton cul était humain, il se serait acheté une fuego.» ou même «Allez, va t’faire mettre steuplé !!!» Descriptif : «Je vais te transformer l’usine a suchard en fontaine a galak .» ou bien « C’est à partir du 12 ème centimètre que tu vas sentir que ça chauffe pas mal. « Curieux : « Comment ça, prépuce de moule..Pourquoi ?!?!» ou « Sac à merde ??!!...Et ça s’achète où ?» Gracieux : «Votre progénitrice fait de merveilleuses caresses buccales au bord des routes nationales, paraît-il.» Truculent : « Z’êtes tous des raclures de bidet que vot’mère a oublié de nettoyer avec sa petite balayette qui lui sort du cul...» Prévenant : « Fais gaffe à la merde sur le trottoir !!! Ce serait dommage que tu piétines ton père.» Tendre : « Salope !» ou « Tu vois ma chérie, c’est dans ces moments-là, quand on est au calme, tout les deux, que le mot connasse te va le mieux !» Pédant : « OUI, Môssieur, j’ai baisé votre grand mère... et sans toucher les bords!» Cavalier : «On m’a dit que t’avais une pine de cheval !!?? .... Mais dans ton cul !» ou bien « Ben contrairement à toi, j’ai p’têt les cheveux courts mais j’ai une queue de cheval !!» Poetique : « C’est sous un ciel étoilé / que complètement bourré / Ma capote s’est percée / Et pauvre de moi, neuf mois après / A mon grand désespoir, tu es né.» Admiratif : « En 37 ans de vie et de rencontres diverses, j’ai pas trouvé plus con que toi... Chapeau bas !» Naïf : «Comment ça ma mère est à Prisu et bouffe un short taille 38 ...ça m’inquiète. J’vais l’appeler tout de suite !!» Respectueux : «Veuillez vous faire introduire par Laurent Ruquier. En vous remerciant.» ou bien «Veuillez agréer mes morpions dans votre moustache.» .................. Cyrano de Vergerac (Edmond Rouston)................. 26 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 BANDES DESSINEES Guyness Habibi Craig Thompson «Baba d’Habibi» Vache ! Ça, c’est du pavé ! A la lecture de ces 660 pages, on reste confondu devant l’ampleur du boulot. Que ce ce soit en terme d’érudition ou de travail de dessin déployé, quelle qualité! Alors bien sûr, boulot qualité, tout ça tout ça, ça ne suffit pas forcément à emporter le morceau. Au contraire, cela pourrait être synonyme de besogneux. Mais on n’est pas là. Du tout. L’énorme connaissance religieuse déployée ici est au service de l’histoire, et 27 présentée d’une telle façon qu’un athéecomme-manche-de-pioche-et-peuenclin-à-la-tolérance-envers-les-fanatiques-de-tous-poils que je suis n’en soit à aucun moment indisposé. C’est même l’inverse: c’est le seul contexte qui me permette de m’empiffrer de toute cette matière testamentaire: sous forme de légende. Ça permet même de s’instruire. Et au niveau dessin, composition des planches, narration... Quel festin ! Il est quand même hyper rare que je prête autant d’attention à la beauté générale d’une page. C’est bien simple, a chaque fois que je tournais l’une d’entre elles, les premières secondes suivantes étaient systématiquement occupées à regarder l’ensemble et me repaître de sa beauté. Reste l’histoire. Une fois l’émerveillement visuel de la lecture passé, on soupèse, on fait le bilan et on doit bien admettre que c’est peut-être l’élément le moins fort de l’ensemble, même si l’interaction entre le récit et les légendes est très réussi. Me resteront quelques dessins inoubliables, comme cette silhouette féminine nue emplie de caractères arabes. Splendide. www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 MUSIQUE Lazein Far Beyond Driven Pantera «Gentlemen, welcome to the Fight Club !» Des tendances masochistes sont indispensables pour affronter Pantera car tu sais pertinemment que tu ne sortiras pas indemne d’un combat de 56 minutes sur le ring de «Far Beyond Driven» ! La devanture de la salle à Arlington Texas, représentant un crâne foré par une mèche à béton sera ton seul avertissement. Une autre illustration encore plus équivoque mais censurée est devenu collector (qu’est-ce que je peux te l’envier, Djee !) et vaut le «cul d’oeil» : http://fanart.tv/fanart/music/541f16f5- ... 4acf31.jpg En entrant tu es saisi par l’odeur âcre de la bière et de la sueur. Dès l’entame, cette horde de quatre fous furieux entrainés et dopés par Terry Date (White Zombie, Machine Head, Soundgarden, Deftones...) se rue sur toi en te rouant de coups. Chaque frappe portée par Vinnie Paul sur ses fûts t’assaisonne la face comme un enchainement de gauche-droite qu’il combine avec sa double grosse caisse qui s’écrase sur ta nuque. La basse de Rex Brown te perfore le bide et le fouille pour atteindre tes organes, la gratte de Dimebag Darrell, unique guitar-hero de l’histoire du Heavy Metal, s’attaque à la moindre parcelle de ton corps jusque là épargnée par les enragés de la section rythmique. Pour parfaire ton calvaire il te faut encore Numèro 100 - HCFR l’Hebdo «Throes Of Rejection» marque la fin de ton jouissif calvaire. Anselmo est à la fois en transe et furieux, la basse et les drums charcutent dans tous les sens et Dimebag fait miauler et fondre sa gratte. subir la puissance des hurlements de Phil Anselmo, le chef de cette meute de tarés, le Pinhead du Metal ! Savoure bien l’unique seconde qui t’est accordée pour reprendre ton souffle entre chaque plage car ces quatre lascars n’ont aucune pitié. Ils continueront à t’enchainer aussi puissamment pendant les trois prochains rounds («Becoming», «5 Minutes Alone» et «I’m Broken»)! Coincé dans les cordes depuis plus d’un quart d’heure, le gang relâche enfin un peu le rythme («Good Friends and a Bottle of Pills») mais Anselmo te prend entre quatre yeux pour cracher ses saloperies malsaines («I fucked your girlfriend last night / While you snored and drooled / I fucked your love / She called me Daddy / And I called her baby when I smacked her ass / I called her sugar when I ate her alive till daylight...I told you, I told you motherfucker») ! Histoire de te remettre dans le bain, pendant 7 minutes, Pantera varie le rythme en alternant un blues composé en enfer à un Metal d’assaut («Hard Lines, Sunken Cheeks») pour t’arracher frissons, larmes et fièvre. Tu n’en crois pas de ce qu’il te reste d’oreilles quand ils se remettent à te bastonner comme au premier round («Slaughtered»). Fuck ! Ces mecs ne s’essoufflent donc jamais ?! «25 Years» & «Shedding Skin» est une phase de 11 minutes pendant laquelle le groupe te piétinera de leurs semelles de plomb. «Use My Third Arm», au titre évocateur est une énorme et lourde biffle de Metal qui s’abat sur ton front, un cumshot de riffs speed, de rafales de batterie et de hurlements rauques d’un Anselmo en rut. L’entrée en matière qui ouvrait chacun des concerts de la tournée en mettant le public à genoux. Après un un déluge de larsen, Anselmo te relève et te prend amicalement par l’épaule. Dimebag dégaine une six-cordes acoustique, Rex y va aussi de son morceau de bois et Vinnie s’installe autour de tamtam. Lors de cette reprise de Black Sabbath («Planet Caravan») et tout comme il le fit en live, Anselmo te propose le calumet de la paix. Emporté et bercé par ces volutes de weed, le repos des 5 guerriers est bienvenu et mérité... En 1994, «Far Beyond Driven» viola le Bill- board en s’installant dès sa sortie à la première place pour un coït d’une semaine! Jamais auparavant et depuis un album aussi Metal ne réitéra un tel exploit. Pantera explosa en morceaux en 2003 avant de se désintégrer définitivement en décembre 2004 lorsque Dimebag Darrell, qui refusa d’intégrer Megadeth en 1990 sans son frangin Vinnie Paul, fut assassiné sur scène comme le rêvait Dalida. Anselmo a depuis fondé divers projets dont DOWN, le plus Metal des groupes Stoner. La cinquantaine à l’horizon et bedonnant, il continue à diffuser sa rage et sa folie en s’ouvrant régulièrement le front par les coups de micro qu’il s’inflige. Joyeux vingtième anniversaire «Far Beyond Driven» !!! 28 MUSIQUE JMV Music for a While: Improvisations on Henry Purcell L’Arpeggiata «De la musique considérée comme une tauromachie». Christina Pluhar est une artiste souvent géniale qui me fait penser à ces toreros frais émoulus de l’école taurine de Madrid : ils savent tout faire, ils sont capables d’égrener des passes toutes plus esthétiques les unes que les autres, mais ils ne «transmettent» pas forcément au public. C’est que leur aisance technique leur fait parfois oublier l’émotion et le tragique, communs à la tauromachie et à la musique. Si vous ne connaissez pas Purcell, le dernier album de l’Arpeggiata peut vous amener à le découvrir de façon fort agréable. Après quoi vous pourrez passer aux interprétations vraiment grandes de cette musique, par exemple «O Solitude» par Alfred Deller... Christina Pluhar sait s’entourer : le contre ténor surdoué Philippe Jaroussky, le merveilleux «tenorino napoletano» Vincenzo Capezzuto (également danseur de grand talent), la soprano Raquel Andueza, des instrumentistes tous de haute tenue, tout Numèro 100 - HCFR l’Hebdo est fait pour que ce Purcell soit d’anthologie. Or la mayonnaise ne prend pas vraiment, et à cela plusieurs raisons : - Chistina a tenté une fusion jazz/musique classique. Tentative louable, mais qui n’a jamais vraiment fonctionné. Gustav Leonhardt savait faire swinguer Bach au clavecin, John Lewis savait composer des thèmes de jazz à la manière d’une fugue du même Jean-Sébastien, mais jamais le mélange des deux styles n’a donné quelque chose de bien convaincant. Ici, les impros du formidable clarinettiste italien Gianluigi Trovesi semblent un peu déplacées, apparaissant comme des pièces rapportées. De même le piano et la guitare électrique... - Purcell a composé un seul opéra, «Didon et Enée», qui doit durer environ 50 minutes : pourquoi ne pas proposer une nouvelle interprétation novatrice de l’intégralité de cette œuvre, au lieu d’en extraire arbitrairement deux airs («Ah Belinda !» et la mort de Didon «When i am laid in Earth») qui, hors contexte, perdent toute émotion et tout tragique. Halte au saucissonnage (surtout sans pinard) ! - Christina Pluhar est aussi bonne musicologue qu’interprète : c’est elle qui rédige toujours avec brio la présentation de ses albums. Tout ce qu’elle dit de Purcell est passionnant, mais pourquoi avoir rajouté un chapitre final «Purcell au XX° siècle», citant les «interprétations» de Klaus Nomi et, horresco referens, d’Arielle Dombasle ?!? Mais trêve de méchancetés : je t’aime, Christina, et je sais que tu feras mieux la prochaine fois. Pour me consoler de cet album en demi-teintes, je réécoute ton merveilleux Stefano Landi chez Alpha, ou ton exceptionnel «Los Parajos perdidos» avec Lucilla Galeazzi. De Gianluigi Trovesi, je tiens à signaler, hormis ses albums de jazz, le formidable «La Banda». En compagnie d’un orchestre de cuivres d’un village des Pouilles, il y interprète du Rossini, du Bizet, et surtout un incroyable medley des musiques de Nino Rota pour Fellini. Beau à pleurer... 29 L’Hebdo MUSIQUE -IgoR- Lulu (2011) Lou Reed et Metallica «Pas de bras, pas de chocolat» Après s’être modestement auto-proclamés «plus grand groupe de hardrock de tous les temps» (http://www. youtube.com/watch?v=krsogBxVKpo 1’55»), que restait-il à prouver pour Metallica? A priori pas grand chose. Pourtant, l’auditeur attentif aura noté une totale absence d’inspiration chez les four horsemen depuis plus de dix ans, ainsi qu’un vide artistique absolu. Jusqu’alors bien installés sur leurs trônes dorés, ils n’avaient guère à s’en faire, l’avenir était assuré. Un album minable tous les cinq ans, quelques concerts anémiques pour arrondir les fins de mois. La belle vie en somme. Mais la crise est arrivée là-dessus. Le public est devenu plus exigeant. Voilà nos amis sur le point d’être démasqués, l’odieuse supercherie de leur production musicale risquant à tout moment d’éclater au grand jour. Que fait-on dans un cas pareil? On se tourne vers le spécialiste en la matière bien évidemment. Terrorisés et penauds, les quatre vieilles gloires s’en vont frapper à la porte du sieur Lou Reed, maître incontesté du foutage de gueule audacieux, unanimement reconnu depuis Metal Machine Music. C’est qu’il en faut du talent et du charisme pour faire passer une si énorme pilule. Lou Reed et Metallica partagent une seule chose. Un passé musical remarquable. Pour le reste, aucun lien. Pas grave. Car le principal ingrédient de la potion magique qui transforme une lamentable daube en chef d’œuvre incontesté, c’est précisément cette aura propre au grand artiste. Là-dite aura, savamment distillée au travers d’interviews et autres apparitions publiques, agrémentée d’une bonne dose de confiance en soi, amène le simple mortel à douter. «Mince alors, je suis simplement trop ignare pour COMPRENDRE cet album». «Non, je me suis trompé, pauvre inculte que je suis, ce disque n’est pas une incroyable purge mais bel et bien la manifestation d’un génie qui m’est inaccessible». Ça a plutôt bien fonctionné avec Metal Machine Music. Ainsi donc, Lulu voit le jour en ce triste jour du 13 juillet 2011. L’alchimie a-t-elle opéré? Les deux géants sur le déclin sont-ils parvenus à unir leurs forces et oublier leurs différences pour un dernier baroud d’honneur? Le doute subsiste jusqu’au bout, la faute à cette fameuse aura artistique. On finit par y croire. Non. La réponse est définitivement non. Lou Reed et Metallica n’ont plus rien à dire séparément et encore moins ensemble. La greffe n’a pas pris et cette union contre nature n’a rien produit de bon. Il y aura bien sûr des crédules pour crier au génie et peut-être même quelques doux rêveurs pour l’acheter. C’est là toute la magie de Lou Reed. Ainsi, la seule chose à saluer est bien le culot de ces cinq énergumènes, car apposer son nom sur un album aussi minable, il fallait oser! Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 31 INSTALLATION Laric, Snipizz, Steph-Hifi On est vraiment au cinéma ! Cela fait longtemps qu’HCFR n’avait pas passé en revue d’installation Home-Cinema (ou Hifi). Depuis plusieurs mois, nous y réfléchissions et, avec une nouvelle équipe, nous sommes très heureux de reprendre enfin ce cycle. Nous avons quelques-unes en réserve, mais il nous a semblé logique de commencer par une installation un peu particulière et qui fait bien le lien entre les dernières publiées et des choses plus récentes notamment au niveau du matériel. 32 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 C’est donc par l’installation d’Adrien que commence cette série d’articles. Jeune homme originaire de Marseille, maintenant installé dans une maison de village dans le centre de l’Hérault, Adrien est bricoleur, patient et courageux. Et du courage, il en fallait ! Rendezvous donc dans ce petit village de l’arrière pays héraultais où Adrien nous attend de pied ferme. Dès l’entrée, Adrien nous dirige vers l’ancienne cave/garage/buanderie que ce dernier a largement transformée et aménagée, notamment grâce des membres HCFR locaux qui ont pu l’aider à couler dalles, plancher, monter les armatures bois, tendre le tissu, ...etc. C’est ça aussi, l’esprit HCFR ! Juste avant d’entrer dans la salle (cette partie n’est pas encore terminée), un grand rack avec l’ensemble des électroniques est disposé sur la droite. Nous sommes en présence d’une ancienne armoire informatique qu’Adrien, grâce à un autre membre HCFR, a pu récupérer dans un centre informatique qui déménageait! Nous reviendrons plus tard sur le matériel mais on peu déjà noter la présence d’appareil assez atypiques… Adrien, pourtant fringant jeune homme, possède une installation au matériel relativement «vintage»! Un lecteur de Laserdisc (il en a plus de 3700, et il n’y a pas d’erreur de zéro!), de MiniDisc Sony (en grand nombre), un Scaler (Crystalio), etc. Et pour couronner le tout un magnifique tri-tubes Barco 9 pouces… ! Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 33 On vous avait avertis, cette installation tout juste terminée fait vraiment le lien avec nos précédente revues en donnant la part belle aux anciennes technologies, Tri-Tubes, Scaler, DVD, rien de très courant de nos jours. Néanmoins Adrien n’est pas ancré dans le passé, il possède aussi une bonne collection de BluRay et le lecteur nécessaire. que les enceintes d’effet sont en nombre, deux arrières et quatre latérales ! Sachant en plus que ce sont de véritables enceintes de cinéma (KCS SR-15) équipées d’un 38 cm pour le canal grave et une chambre de compression 1’’ pour le reste de la bande passante, on comprend qu’Adrien n’a pas fait les choses à moitié ! Une fois franchie la porte d’entrée de la salle, au-dessus de laquelle trône le Barco 9’’, nous nous retrouvons dans une ambiance bien connue des home-cinéphiles : murs tapissés de velours noir, plafond en dalles rockfon, belle moquette au sol et un sentiment de sobriété, seul l’écran de 3m est visible ainsi que les enceintes d’effets, bref une salle dédiée dans sa plus pure expression. On remarque immédiatement Pendant que le tri-tubes est mis en route et monte en température, Adrien nous propose d’enlever l’écran pour dévoiler le système de haut parleur avant. L’écran est composé d’une toile trans-sonore «Chris24» bien connue sur HCFR (et chère au cœur de votre serviteur, étant à l’origine de sa découverte) tendue sur un solide cadre bois de demi chevrons. Cet écran est fixé sur des équerres en acier. Une fois mis sur le côté, l’ensemble avant se dévoile… Nous sommes là aussi en présence d’un ensemble de trois enceintes cinéma (KCS S-2000) équipées elles aussi d’un 38cm et d’une «petite» chambre de compression de 2 pouces! Le tout est complété par deux caissons 48cm équipés de HP JBL… Cet imposant ensemble est installé sur une série de parpaings. Depuis notre visite, notre hôte à revu cette partie, remonté les enceintes et caissons et harmonisé ces derniers en remplaçant le KCS C-118 par un second JBL. Vous l’aurez compris, il y a de quoi remuer les tripes ! Pour la petite histoire, Adrien a eu l’opportunité de racheter l’équipement complet d’une vraie salle de cinéma du côté de Construction Adrien à transformé la cave en un véritable home-cinéma au prix de gros travaux, nettoyage, ragréage du sole, nouvelle dalle béton, grattage des murs, doublage placo, faux plafond avec dalles acoustiques, puis intégration des enceintes cinéma derrière un ossature bois qui est ensuite remplie de laine acoustique et couvert de tissus tendu. 34 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Marseille pour une bouchée de pain (quelques centaines d’euros), c’est la raison de cet équipement un peu atypique en home-cinéma. Après une petite photo de l’équipe de reportage HCFR, nous aidons Adrien à remettre l’écran sur son support et place au spectacle… Nous enchainons différent extraits: Batman, L’odyssée de Pi, le pacte des Loups… Le tri-tubes Barco 9’’ nous enchante toujours autant. La précision est certes discutable, il est délicat de parfaitement régler les convergences et du fait de l’installation récente, Adrien n’a pas encore totalement optimisé ce point. En revanche, le rendu colorimétrique et, surtout, le niveau des noirs et le contraste sont bien présents et nous rappellent combien les tri-tubes étaient (sont ?) imbattables sur ce plan. Cette image chaleureuse est secondée par un environnement sonore bien présent et ciselé, les dialogues sont d’une clarté hallucinante… L’audio est confié au processeur YamahaDSP-AZ1. Si ce modèle est un peu ancien et ne prend pas en charge les nouveaux formats HD Audio, il reste une référence côté traitement audio. La partie amplification est, elle, prise en charge par une batterie d’ampli Materiel Home Cinema Sources : - laserdisc Pioneer DVL 909 - DVD oppo 971 modifié SDI - HD DVD Toshiba XE1 - bluray Panasonic BDM-60 Processeur HC : Yamaha DSP-AZ1 Amplis : - 2*Yamaha P5000s - 1*Yamaha P3500s - 1*Yamaha PC9500n Enceintes : - 3*KCS S-2000 - 6*KCS SR-15 - 1*KCS C-118 équipé en JBL 2241h - 1*JBL 3635 Scaler : crystalio VPS-3800 Projecteur : TT Barco 1209s Ecran : «Chris research» transonore 3m de base en 16/9 Télécommande : Harmony 900 Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 35 Yamaha « Pro », P3500, P5000 et PC9500, bref du lourd mais qui est tout à fait adapté au matériel utilisé ici et qui surprendrait plus d’un audiophile quant à leur rendu… Avec six enceintes, nous craignions que les effets soient un peu trop présents ; il n’en fut rien, les réglages audio sont optimisés aux petits oignons. Seules les compressions deux pouces avant apportent peut être un peu trop de présence au haut du spectre, mais rien de très gênant. mais que nenni, Adrien nous invite à prendre le verre de l’amitié à l’étage et là nous découvrons une installation HIFI de très belle facture ! Enceintes Jean Marie Reynaud Offrande Signature, Ampli Sim Audio, lesteur CD Cairn Fog 2, lecteur MiniDisc Tascam ( !) et superbe lecteur Integra Research… Sans oublier les milliers de disques, laserdisc, MiniDisc, DVD, Blu-ray… Et comme fan absolu du vintage, notre ami collectionne aussi les consoles. En particulier une Neo Geo AES avec un lot complet de Nous pensions en avoir terminé cartouches ! Vous l’avez compris nous avons été conquis par cette installation, certes un peu atypique mais Adrien à su composer entre matériel un peu ancien, particularité de son environnement (le sous-sol) et les réglages de l’ensemble, il a réussi à tirer le meilleur de tout cela ; ce jourlà, on était vraiment au cinéma ! L’installation d’Adrien sur HCFR : http://www. homecinema-fr.com/forum/ installations-homecinemadediees/le-ptit-cine-dadrien13-t30026046.html Ecran sur mesure Adrien a encore une fois fait appel au savoir faire des membres du forum w w w. h o m e c i n e ma-fr.com. Son écran utilise une toile « Chris24 » éminent membre de nos forums. Ce dernier, avec l’aide et les conseils d’Echobelly et Laric et après de très nombreux essais à trouvé un tissus très particulier qui permet d’obtenir une projection de grande qualité colorimétrique tout en laissant le son traverser l’écran, une toile de maitre ! 36 Materiel HIFI Sources : - laserdisc Pioneer CLD-925 - DVD Intera Research RDV.1 - Minidisc Tascam MD-301mk2 - CD Cairn Fog 2 (+soft) - LP Technics SL-1800 Pré-ampli : Sim Audio P5.3 rs Ampli : Sim Audio W3 Enceintes : JMR Offrande Signature www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 SnipizZ La première chose qui attire l’œil dans l’installation d’Adrien, c’est l’énorme tri-tubes trônant à l’entrée de la salle, suspendu au plafond. Ce vidéoprojecteur est tout simplement monstrueux et à l’heure des changements technologiques de plus en plus récurrents, on se demande comment un tel engin résiste au temps. Eh bien, croyez-moi, l’image délivrée par ce diffuseur datant de 1999 est relativement correcte. Compatible haute définition, l’image est douce, avec une belle profondeur des noirs. Certes, l’image est clairement délavée, les gris étant prédomi- nants, mais il faut vraiment voir un tritubes en vrai pour se rendre compte de l’efficacité de cette technologie, vieille de plus de 15 ans. Le choix est donc totalement respectable, même si les vidéoprojecteurs d’aujourd’hui offrent une image bien supérieure à celle-ci. Côté son, le matériel est un poil surdimensionné par rapport à la salle. Mais vu l’affaire qu’a faite notre hôte, pourquoi s’en priver ? Les voix sont claires, les caissons nous offrent un impact certain. Cependant, un amplificateur audio HD permettrait de profiter au maximum des pistes DTS HD MA et Dolby True HD des Blu-ray. Une bien belle installation, élaborée par un vrai passionné de cinéma et de rétro-technologie. L’équipe HCFR de cette visite, Laric, Steph-Hifi et SnipizZ Steph-Hifi sée a l’arrière (mur en laine de roche, que nenni, nous avions là le beurre, mais sans cloison dure) permettant a l’argent du beurre et la crémière! Un Cela faisait un certain temps que je mon sens d’expliquer l’excellent rendu grave capable de descendre très très n’avais pas visité d’installation HC. des graves dénué de mode propre gê- bas (le 16 hz est atteint sans proCe «trio» d’installations visitées en nant a l’écoute. blème) provoquant des effets phyquelques jours m’a rappelé ce lien siques dignes d’un butkicker tout unique qui nous rallie autour d’une L’image, par sa taille, est immersive, en restant extrêmement rapide, très même passion et m’a aussi permis confirmant les contrastes, la douceur modulé et explosif en parfait raccord de me «benchmarker» quelque peu, et la fluidité qu’il est possible d’obte- avec les frontales. Ces dernières assunir avec un tri-tubes 9 pouces. Cela rant un parfait relais en terme d’énern’étant pas a un spécialiste du HC. nous a rappelé aussi a quel point les gie avec ses pavillons chargés par des L’installation d’Adrien prouve une projecteurs récents sont accessibles chambres de compressions 2 pouces chose : quand la passion est là, on et ont fait des progrès. Comme tant qui ne faisaient pas dans la dentelle : peut «pousser les murs»! Vue d’exté- d’autres, les projecteurs Barco m’ont une super définition, très ouvert sans rieur, dans un très joli village, cette fait rêver et restaient pour beaucoup être projeté mais avec peut-être cercoquette maison de ville ne laisse pas inaccessibles, si la marque poursuit taines duretés perceptibles liées sans douter un instant ce qu’elle peut ca- maintenant un autre chemin, on peut doute au manque de recul ainsi qu’a cher à l’intérieur ! être rassuré, la relève est la. l’absence de tweeter. Nous avions là une jolie sélection de produits stars mais d’une autre époque, le tout dans une salle de belles proportions permettant le choix d’un vrai grand écran. L’acoustique de la salle «molletonnée» était hyper mate dans l’aiguë mais surtout décompresNumèro 100 - HCFR l’Hebdo Le son nous a bien mis dans l’action ! Quel punch ! Le grave fourni par les deux caissons de 46 ne sont sur le papier pas ceux qui visitent le mieux l’intégralité du canal LFE au bénéfice d’un très bon rendement et d’une très forte capacité d’accélération. Eh bien Au bilan, une très grande réussite mêlant DIY, matériels pro chinés et anciennes électroniques capables encore de très bien fonctionner, nous prouvant là qu’avec un budget vraiment contrôlé, on peut faire de très très belles choses ! 37 INSTALLATION Laric, Snipizz, Steph-Hifi Quelle claque ! Après une première installation très atypique et faisant bien le lien avec nos visites passées, nous nous retrouvons dans un charmant petit village de la banlieue montpelliéraine. Alain nous y attend, dans les petites rues proches du centre, sa maison de village est dans un angle, il n’a pas de voisin ou de vis à vis direct. Nous allons voir que cela à son importance. 38 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Alain, célibataire méridional bon enfant, s’empresse de nous faire visiter les lieux. La maison n’est pas grande mais tout le confort est là et c’est bien suffisant pour lui… Au rez de chaussée, une pièce à tout faire nous accueille. L’ancien garage à été transformé en spacieuse chambre. Direction l’étage, c’est là que tout se passe. Les escaliers donnent sur une grande cuisine et sur le coté droit une porte, encore provisoire, ne laisse aucun doute que l’espace hifi - homecinema est là… J’avais déjà eu l’occasion de visiter cette installation quelques semaines avant notre visite commune pour HCFR et, sachant à quoi m’attendre, je laisse entrer SnipizZ et Steph-Hifi en premier. Ils découvrent une grande pièce d’un peu moins de 30m2 avec une hauteur sous plafond interessante de près de 3m… La pièce est un peu particulière, de forme globalement carrée, avec une hauteur de plafond importante, elle est de plus coupée en deux par une ancienne cloison que notre hôte n’a pas jugé utile de supprimer complètement. Si un soin particulier à été apporté à l’aménagement de la pièce, les meubles et l’organisation générale de cet espace dédié au HomeCinema et à la Hifi, il reste encore des travaux de finition. Alain nous explique qu’il a conscience de certains soucis et souhaite être aidé pour parfaire le traitement acoustique de l’endroit; ensuite il s’attellera aux détails restants… Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 39 Si le lieu est aménagé avec soin, l’ensemble respire la sobriété. Un écran de 3m de base est fixé au mur. A l’opposé, un projecteur JVC X35 est posé sur une petite tablette, pile à la hauteur nécessaire… De chaque coté de l’écran et du projecteur, de larges et lourdes tentures masquent les murs et la baie vitrée arrière (condamnée) et servent de (petit) traitement sonore. Si leur efficacité est discutable, nous sommes en présence de draperies de bonne facture qui sauront, pour le moins, masquer les (vrais) matériaux de traitement que l’on peut positionner derrière. Devant l’écran trône une table basse, elle aussi de bonne facture, car il faut soutenir le beau matériel d’Alain. En effet, cette table accueille pas moins de trois ampli McIntosh (deux MC2600 et un MC303), un preampli de la même marque (MX136), une enceinte centrale REVEL Voice qui n’a rien à envier à bien des principales et un ensemble lecteur Oppo 103D et Sonos. Excusez du peu !! D’autant que ceci est complété de chaque coté par deux magnifique latérales REVEL Ultima Salon ! Ces enceintes et le matériel en général sont dignes d’une installation HIFI déjà très haut de gamme. Pour couronner le tout, Alain leur a adjoint deux enceintes REVEL Embrace dipolaires qui font office d’effet (nous sommes en présence d’une installation 5.1) et d’un impressionnant 40 caisson REVEL SUB 30 que l’on aperçoit a préparé pour l’occasion, quelques (il est difficile de le rater) à droite du extraits récents, de scènes et moments canapé… clé aussi bien coté image que rendu sonores y sont présents. Des enceintes principales capables du meilleur en Hifi et un caisson qui descend Je dois dire que nous prenons une largement sous les 20Hz, ça promet ! véritable claque! Certes, tout n’est pas Steph-Hifi est là en fin connaisseur parfait. Certes il y a un peu de pleurage car, en plus de sa grande culture en sur le haut du spectre du fait de la salle. matière de HIFI, il a été propriétaire Certes les modes propre de la salles ne d’un ensemble Revel identique pendant sont pas encore correctement pris en quelques années. Il est d’ailleurs resté compte. Certes, il y a de la pollution fidèle à la marque, ayant maintenant leur visuelle avec ces deux radiateurs remplaçantes. latéraux un peu disgracieux et ses électroniques McIntosh aux vue-metres Confortablement assis dans le large trop présents. Certes l’écran est un peu canapé, nous commençons nos écoutes haut, la centrale un peu visible avec sa par quelques morceaux de musique surface en alu brossée. Certes le pilotage choisis par notre hôte… On retrouve est un peu fastidieux avec plusieurs une reproduction chaleureuse et une télécommandes (Alain viens d’acquérir puissance maitrisée, nous avons tous un iPad et a bien compris qu’une conscience d’être face à du matériel peu centralisation des commandes est un commun et un niveau de reproduction plus indéniable). Certes le préampli ne exceptionnel… gère pas les derniers formats audio (mais Je vous le disais plus haut, Alain avait fait l’Oppo le fait et alimente la bête). Certes, appel à votre serviteur il y a quelques certes, mais quel résultat néanmoins ! temps pour le conseiller sur les réglages Ouch !!! et l’acoustique de sa pièce; nous avions effectué un certain nombre de réglages L’image est quasi parfaite ! Le JVC X35 est et d’ajustements mais le gros du travail, au mieux de sa forme, il faut dire qu’il n’a les traitements acoustiques, restent à qu’une petite centaine d’heures et viens faire… Néanmoins le résultat est de très d’être réglé. Ayant quelque expérience (très) bon niveau. dans le domaine, je ne sors pas mes instruments cette fois mais peux vous On bascule sur du Home-Cinema en garantir que j’ai rarement vu mieux… utilisant le disque de test que SnipizZ www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Materiel Home Cinema & HIFI Sources : - Lecteur OPPO 103D «Darbee Edition» - Boitier Reseau SONOS Processeur HC : McIntosh MX136 Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Projecteur : JVC X35 Ecran : Lumene Movie Palace 3m en 16/9 Télécommande : iPad (en cours) Amplis : - 2*McIntosh MC2600 - 1*McIntosh MC303 Enceintes : - 2*Revel Ultima Salon - 1*Revel Voice (Centrale) - 2*Revel Embrace (Effets) - 1*Revel Sub 30 41 Coté son, c’est précis, ciselé et chaleureux tout y est… ! Les REVEL Ultima Salon font des merveilles, elle sont réglées en mode large, il faut dire quelle descendent sans soucis à 25Hz ! La centrale détaille les dialogues de façon très naturelle, au point que je la coupe pour souligner la chose aux personnes présentes, les effets bipolaires sont peut être un poil bas, mais bien présents sans trop. Enfin, cerise sur le gâteau, le monstrueux caisson est là et bien là… Il respire la force tranquille, il se cache, tapis à coté du canapé, presque invisible, pourtant, dés que le canal LFE est sollicité, c’est une sensation physique qui nous envahit, on n’entend pas le canal grave, on le ressent ! Le plancher s’ébroue et d’aucuns seraient prêts à parier que notre canapé est monté sur vérins ! Une bien belle installation avec du matériel qu’Alain à su choisir et acquérir lorsque les opportunités se présentaient, il reste du travail pour optimiser le tout et finir les traitements et l’esthétique mais vous connaissez une installation terminée ? En attendant Alain se fait plaisir et nous a vraiment fait plaisir… Les électroniques remplissent tout à fait leur rôle, on ferait à moins ! Les MC2600 alimentent chacun une REVEL Ultima Salon en bi-amplification, l’ampli trois voies MC303 étant lui chargé du canal Le sujet sur l’installation d’alain (noisette34) central et des deux effets. Encore une fois, tout n’est pas parfait, des optimisations coté traitements acoustiques et des finitions mais quel rendu ! J’en ai des frissons en écrivant ces lignes. sur nos forums: http:// w w w. h o m e c i n e m a - f r. com/forum/installationshomecinema- dediees/ installation-denoisette-34-quelleclaque-t30054195.html Un caisson d’exception Alain est un fidèle est au moment de choisir le caisson de sa salle, il s’est naturellement tourné vers la version Sub30 de Revel. Certes ce dernier se marie parfaitement à l’esthétique de l’ensemble mais c’est surtout dans sa puissance et sa capacité à reproduire l’infra grave qu’il est un ton au dessus de beaucoup ! Ce d’autant plus que les possibilité de réglages, notamment pour tenir comptes des particularité de la pièces, sont presque infinie… Du très lourd ! 42 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Steph-Hifi Nous voilà donc en visite chez Alain, dans sa maison de village. L’accueil, d’une convivialité rare, nous permet déjà d’apprécier l’incroyable découverte qui va suivre, que dis-je « l’expérience » qui va suivre ! Cette petite bâtisse nous cache une salle dédiée Home-Cinéma mais aussi Hi-Fi. Cette dernière est en fait un assemblage de deux petites pièces. Les bords, de quelques dizaines de centimètres, de l’ancienne cloison commune ont été conservés. Cela permet, par le jeu des angles de vue, de cacher certains éléments du point d’écoute tout en profitant totalement du spectacle audio-visuel. La hauteur sous plafond est plutôt conséquente, ce dernier est en bois, permettant d’assurer, par sa souplesse, les très fortes surpressions du grave. cette salle est particulièrement réussie, que ce soit pour écouter de la musique ou regarder un film. Elle est un véritable appel à la détente : une fois la porte fermée, si vous avez ensuite un RDV quelque part il vaut mieux ne de pas oublier sa montre avec soi ! Nous commençons par une écoute du système en stéréo. Avant de se concentrer sur l’écoute, Alain nous explique qu’il a récemment changé ses câbles au profits d’éléments plus plats et logeables et qu’il ressent comme un certain manque a l’écoute. Après un rapide contrôle de la balance tonale, nous sommes plutôt d’accord sur la présence d’une légère matité ainsi que d’une boursouflure dans le grave. Connaissant plutôt bien ces enceintes que j’ai eues pendant 6 ans, nous en profitons donc pour optimiser les réglages des filtres et, après une validation du propriétaire, nous reprenons nos écoutes. HD douce et fluide et très convenablement saturée. Ces références qui sont maintenant les entrées de gamme du constructeur sont tout simplement d’un extraordinaire rapport qualité prix ! Sur les bandes son en 5.1, on garde un des très gros points forts des Revel. L’intelligibilité. Les dialogues, les bruits d’ambiance, tout est précis, fin, ciselé, MAIS DANS UN MONDE DE BRUTES !!! En effet, le Caisson de grave apporte sur le canal LFE une expérience sonore ULTIME. Le grave descend d’outre tombe, avec une vitesse, une pression, une absence totale de distorsion mais avec un niveau tellement important qu’on découvre des sensations physiques sur les tympans tout a fait hors norme et ce en parfaite synchronisation avec l’ensemble du plancher qui se « tord » tel un chewing-gum sans broncher. Ce n’est pas criard, ce n’est pas distordu, cela ne fait pas mal aux oreilles mais vous SCOTCHE littéralement sur orbite. La pièce accepte cette énorme énergie sans provoquer dans les sons graves de déséquilibre subjectif alors que les effets LFE sont faramineux. Je me retrouve plutôt en terrain « connu » avec un ensemble complet Revel Ultima série 1 qui trône au milieu de la salle, faisant office de véritable écrin pour ces magnifiques joyaux de l’électroacoustique américaine. Il y fait bon, l’ambiance est plutôt « cosy lounge » et les lourds rideaux de velours marron s’accordent parfaitement avec les peintures et les quelques meubles comme la magnifique table basse centrale. Finesse – Timbre – Immense image Stéréo – Medium « organique » et bande passante très large : tout est là pour de très bons moments musicaux. Les Revel se marient plutôt bien avec les magnifiques amplis aux yeux bleus ! Il reste dans le grave un mode propre présent provoquant une écoute un peu boomy, mais les styles de musiques écoutés s’arrangent sans problème de ce surcroît d’énergie. On tape tous du pied et au même rythme provoquant on passage un large sourire presque béat sur nos faciès ! Malgré quelques éléments de décoration où la finition est à reprendre, on peut dire que Nous passons en mode Home-Cinema, le projecteur JVC délivre une très belle image Merci Alain pour ce moment de bonheur aux « infrasuds » sur ce système d’exception ! surtout le traitement acoustique adéquat qui permettra à notre hôte de profiter pleinement de son matériel d’exception. accompagne le film. Cela pourrait-être un problème si des bruits parasites venaient perturber l’écoute, mais par chance, rien de tel ne vient gâcher les incroyables sensations que l’on vit. Un peu plus et c’est toute la maison qui s’effondre. Rien à redire concernant l’image, le JVC X35 couplé à un OPPO Darbee constitue un combo parfait en la matière. SnipizZ Si comme moi, vous êtes un fan des infra-sons, un amateur du buttKicker, un adepte du gros son, alors je vous souhaite un jour de vivre l’expérience inédite que j’ai vécue chez Alain. Passée la porte de la salle dédiée, toujours en chantier, on tombe nez à nez avec les magistrales enceintes colonnes Revel et toute l’électronique McIntosh. D’entrée, on en prend plein les mirettes. Bien entendu, la salle n’étant pas encore terminée, il reste deux ou trois coups de peinture à donner, une optimisation du câble management et Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Si l’écoute HiFi est tout à fait satisfaisante, c’est surtout la démonstration HomeCinéma que j’appréhende tout particulièrement. Un énorme caisson Revel se cache dans un angle et vu les dimensions de l’engin, nul doute que l’expérience risque d’être physique. Il ne nous faut pas bien longtemps pour ressentir la puissance incroyable du dit caisson. Sur un extrait de Cloverfield, c’est le plancher et la dalle en dessous qui On regrettera juste que les enceintes d’effet soient trop basses a hauteur d’oreilles, ce qui est parfait pour un spectateur seul mais qui par effet de masque ne permet pas d’en profiter à plusieurs ! Bien entendu, un traitement acoustique est nécessaire pour améliorer l’installation, ainsi qu’une calibration plus poussée, mais ces travaux de finition viendront bientôt et Alain aura alors une salle dédiée fantastique. Vivement la prochaine démonstration !!! 43 INSTALLATION Laric, Snipizz, Steph-Hifi Concerts... Live ! 44 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Nos hôtes ne sont pas loin du Zénith de Montpellier, sûrement un indice pour cette visite d’une installation Hifi orientée concerts… Rendez-vous donc dans une grande villa au fond d’un lotissement typique de cette région; Louis et Chantal nous accueillent à bras ouverts, on sent bien qu’ils veulent partager leur passion… Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 45 Nous entrons directement dans la pièce où tout se passe, un grand salon de près de 40m², l’installation purement HIFI tient les trois quarts du mur du fond et un bon quart de la pièce. Il faut dire que les enceintes JBL 4344 MKII sont fort imposantes ! On se rend rapidement compte que beaucoup de petits détails ont été soignés, les cadres sont tous isolés avec un matériau absorbant, la montée d’escalier est masquée par un lourd rideau sur glissières, les meubles sont munis de patins, même les câbles de l’ensemble sont maintenus à distance du sol par de petits dièdres de bois. Les JBL 4344 MKII entourent un superbe meuble «SCHROERS & SCHROERS» modèle «Fly Plasma». Effectivement, on a l’impression que les électroniques volent… Le meuble est constitué de deux imposantes consoles en acier zingué sur lesquelles sont suspendues trois énormes plaques de verres qui supportent l’ensemble des électroniques. Sur le dessus, une quatrième plaque de verre supporte une platine vinyle Micro Seiki DQX 1000 datant du début des années 80. S’ajoute a ce monstre une belle étagère du même fabriquant servant à stocker les CD/DVD/Blu-ray. Cette partie amplification est complétée par diverses sources, la platine TD et le lecteur CD MCD500, nous les avons évoqués, mais aussi un lecteur Blu-ray Oppo 93, un décodeur CanalSat et un extraordinaire Tuner Marantz Esotec ST7 qui a la particularité d’intégrer un tube Coté électroniques, Louis et Chantal cathodique permettant de jauger la (Itofa et Itofette, sur le forum HCFR) ont puissance du signal AM/FM. largement fait confiance à la société McIntosh, un préampli C2300 dont les Les enceintes, JBL 4344 MKII 50th tubes d’origine ont été remplacés par Anniversaire de 1997, sont des légendes de rares Tesla E83CC NOS ; un lecteur ; la production a commencé au début CD McIntosh MCD500 et surtout une des années 80 et une V2 est sortie en partie amplification composée de deux 1997 pour le 50e anniversaire de la blocs McIntosh MC501 de plus de 500W marque. C’est cette version que possède ces derniers s’occupent du bas, haut nos hôtes, l’évolution majeure étant medium et aigu des deux enceintes. On dans le bas médium par l’adoption de notera par contre que c’est un ampli l’incontournable HP JBL 2123H (un des Stéréo Phase Linear 700 Série II (2 * 395W tout meilleurs HP dans cette gamme construit en 1978 !) qui s’occupe du canal de fréquence), et la compression en grave ; Louis justifiant cela par les besoins Néodynium (275nd). Cette version est en énergie que demande le 15’’ (38cm) très difficiles à trouver, étant réservées ME150HS. L’alimentation des enceintes à une distribution sur le sol nippon se fait à travers un filtre actif deux voies avant que certains importateurs n’en JBL M552. «détournent» quelques-unes de leur Cablages Louis et Madame se sont attachés à soigner tous les détails de leur installation. Le câblage n’étant, bien sûr, pas en reste. Câble HP Van Den Hul Revelation pour les 3 voies hautes (bas medium, haut médium, tweeter), Câble HP bi-wire LINN K400 pour les graves (que la paire grave utilisée, depuis la mise en place du VDH), Câbles SECTEUR : Tout en OLFLEX 100CY, câble XLR Oyaide PA-02TX, câble coaxial AudioQuest VDM-A, Câble Oyaide Across 750 Reference ! 46 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 marché initial. Mon petit doigt, enfin, moitié n’ont justement pas fait les choses disons celui de Louis, me dit qu’il y aurait à moitié en harmonisant patiemment moins d’une dizaine de paire en France ! leur matériel pour obtenir le résultat qui leur convient. N’oublions pas non plus qu’il faut interconnecter tout ca et là encore, rien Pour la partie Home Cinéma, nos hôtes n’est laissé au hasard, on trouve des câbles conviennent que ce n’est pas leur AudioQuest VDM-A, AudioQuest Wildcat, préoccupation principale, l’installation Oyaide (Sur toutes les électoniques), côté se limite à un grand plasma Panasonic enceintes, des Van Den Hul Révélation couplé au lecteur Oppo 93 et qui sert pour les 3 voies hautes (bas medium, haut principalement à diffuser des images de medium, tweeter) et des LINN K400 pour concerts qui affriolent nos compères. les graves; enfin la partie 220v secteur est confiée à une multitude d’Olflex 100CY. Justement, venons en au vif du sujet, Pas mal d’appareils assez anciens mais, l’écoute ! Louis avait pris soin de mettre en Hifi, l’âge n’a aucune importance, en chauffe son installation avant que nous avons bien compris que Louis et sa nous arrivions et comme à chaque fois, nous lui demandons de nous faire une démonstration avant que nous testions quelques-unes de nos bandes son favorites, ceci étant d’autant plus important ici que nous avions oublié de prendre de quoi alimenter une installation plutôt «Hifi»… Les morceaux s’enchainent, pas mal de concerts rocks, pop, blues des années 70 et 80. Louis et sa chère et tendre sont des adeptes de concerts «live», concerts où ils se rendent régulièrement et comme je le disais en introduction, je les soupçonne d’avoir choisi leur point de chute dans le sud de la France (ils ont longtemps travaillé en région parisienne) Materiel Home Cinema SOURCES Lecteur CD McIntosh Mcd500 Lecteur BR Oppo 93, coaxial AudioQuest VDM-A relié au DAC interne de la Mcd500 Platines TD Micro Seiki DQX1000 (1980) Equipage MC : Bras SME3012 Serie II (1972), cellule BENZ L2, câble Oyaide PA-2075RR Equipage MM : Bras LINN Basik, cellule AudioTechnica AT150-MLX, câble AudioQuest Wildcat Pieds d’origine remplacés par pointes «TTpoints» Tuner Marantz Esotec ST7 (1979), câble Oyaide Across 750 Reference, antenne Fanfare Décodeur satellite Csat PREAMPLI : McIntosh C2300, tubes d’origines remplacés par 6 TESLA E83CC modèle 32 NOS FILTRE ACTIF : JBL M552 2 voies AMPLIS : - 2 x bloc Mcintosh Mc501 (médium aigu) - 1 x bloc stéréo Phase Linear 700 Serie II (1978), 2x395w (Graves) ENCEINTES : JBL 4344 MKII 50th Anniversary (1997) Dotation : Grave : 38 cm ME150HS Bas médium : 25 cm 2123H Haut médium : compression 1’ aimant au neodymium Tweeter : 2405H Meubles « SCHROERS & SCHROERS » Modèle “Fly plasma” pour l’électronique et ‘’CD 40/DvD 14 ‘’ pour le stockage Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 47 en fonction des salles de concert. Ils sont servis ici avec deux espaces désormais célèbres, l’incontournable Zénith de Montpellier (le second construit en France) et l’Aréna, une immense salle de concerts, spectacles, évènements qui a ouvert ses portes il y a seulement quelques années. A l’écoute la démesure est flagrante, on n’écoute pas un concert, on est dans la salle ! Certes, la scène sonore n’est pas forcément aussi ample que l’on pourrait le souhaiter mais quelle bande passante ! La définition est excellente, tout le spectre est là, heureusement que notre ami a eu la bonne idée de surélever les enceintes du sol, cela permet justement une meilleure ampleur. Le grave est ferme et propre, on ne descend pas aussi bas qu’avec les spécialistes de l’infragrave mais sur les bandes son que nos hôtes affectionnent, rien ne manque. Le medium est ciselé aux petits oignons, ce 2123H est une pure merveille. Une note sur le niveau sonore quand même. Vous l’avez compris, ici on écoute du concert live et, en concert, il y a des décibels, il en est de même ici, on dépasse allégrement les 115dB ! On comprend mieux l’isolation acoustique et le découplage de tous les meubles, cadres, bibelots! Le plus amusant étant que c’est bien souvent Madame qui pousse le son et Monsieur qui vient calmer ses ardeurs, ayant quelques frissons quand il sent que ses chères JBL 4344 MKII sont à la limite… Que retenir de cette visite ? Je crois que le principal fut la passion de ce couple pour la musique et son rendu sonore, c’est rare de voir cela et cela en est d’autant plus touchant. On sent bien qu’ils aiment leur matériel, leurs disques, le rendu de leur installation et bien sûr qu’ils s’aiment tout court ; il n’y a rien à ajouter, enfin si, un grand merci à vous. Ah... L’analogique ! Une des pièces maîtresses de cette installation. Une platine Micro Seiki DQX1000 équipée de deux équipages, un MC avec Bras SME3012 Série II (1972), cellule BENZ L2, câble Oyaide PA-2075RR et MM avec Bras LINN Basik, cellule AudioTechnica AT150-MLX, câble AudioQuest Wildcat. A cela s’ajoutent des pieds d’origine remplacés par des pointes « TTpoints » fabriquées par TTweights au Canada. En clair, une pièce d’orfèvrerie! Ne nous y trompons pas, cette platine n’est pas reléguée au décor de la pièce, Louis et Madame s’en servent très régulièrement, il faut dire qu’avec les centaines de vinyles qu’ils possèdent, ils auraient tort de s’en priver. Mais, surtout, le son qui sort de cette platine, largement aidé par l’installation, nous a émerveillés par une dynamique rare… 48 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 SnipizZ Passée la porte d’entrée, on tombe directement sur l’installation dans une pièce à vivre particulièrement bien décorée. C’est là que trône les deux JBL 4344 MKII, enceintes mythiques particulièrement imposantes. Entre ces deux mastodontes se trouve l’ensemble de l’électronique, McIntosh en tête, disposé sur un meuble déco qui en jette. A noter en particulier le tuner Marantz Esotec ST7, petite merveille technologique de la fin des années 70 disposant d’un mini tube cathodique permettant d’afficher la qualité de réception d’une station radio, incroyablement bien préservé et totalement fonctionnel. Bienvenue au Zénith du Corail, que le Steph-Hifi Nous voilà confortablement installés dans le canapé au milieu du salon, qui lui même est un parfait exemple du «quand on veut on peut». Mêler la passion avec du matériel de très haute volée, dans une acoustique maîtrisée et la praticité d’un salon tout a fait vivable où la déco est en raccord avec les goûts des propriétaires ! JBL monitor, MacIntosh, Filtre actif et multi-amplification (cf la description de Patrice), nous avons là une proposition d’un certain état de l’art de la haute fidélité, bien souvent apprécié et défendu par une communauté très active sur la toile. Tout cela nous met immédiatement dans l’ambiance avant l’écoute notamment le volume et l’emprise au sol des JBL qui de dos pourraient faire croire à deux jolies petites armoires normandes… Louis nous explique avec passion et grande minutie l’ensemble de son installation, il nous conditionne aussi au son de « la maison » fort et très orienté « live » blues, rock, pop avec une discothèque Numèro 100 - HCFR l’Hebdo spectacle commence ! La puissance et la définition délivrée par cet ensemble stéréo est vraiment impressionnant. Bizarrement, l’absence de surround se remarque à peine tellement nous sommes enveloppés par cette puissante scène frontale. Sur un extrait en particulier, celui de l’épisode 8 de The Pacific (un débarquement sur une île japonaise par les américains en pleine seconde guerre mondiale), les balles sifflent et les explosions retentissent violemment. Le voisinage a dû prendre peur ! Nous nous trouvons ici en configuration HiFi, très orienté concert live pop-rock dans sa mise en œuvre puisque c’est ce style de musique dont raffole notre couple passionné. Forcément, vu la dimension des enceintes, le son est particulièrement onctueux et déploie une puissance impressionnante, des graves jusqu’aux aigues. Et forcément, c’est sur les démonstrations de concert live que les JBL sonnent le mieux. N’étant pas spécialiste de la HiFi, l’avis de Steph sur la question sera Cette installation représente clairement bien plus pertinent. la concrétisation de passions communes pour notre couple que sont la musique live Histoire de voir ce que cette installation et l’amour du son, avec une propension à peut délivrer avec des pistes de films, procurer des sensations fortes. Une belle nous passons quelques extraits Blu-ray. rencontre humaine et technologique. très fournie en CD mais aussi quelques jolies pièces en vinyle. Louis et Chantal nous accompagnent alors une partie de la soirée dans un florilège de découvertes sonores mêlant explications sur l’artiste, découverte du morceau et ce au niveau « référence » d’un bon live… Quoi que dans certains cas, nos hôtes ne sont pas forcement d’accord sur ce que pourrait être le niveau référence, cette dernière défendant même une version de 3 à 6 dB de plus que notre hôte au grand plaisir de l’audience béate devant une telle profusion d’énergie sonore brute mais tout a fait maîtrisée. La scène sonore se déploie un peu a l’avant des enceintes, mais n’est pas projetée comme il arrive parfois avec certains systèmes haut rendement. Le relief se matérialise tout a fait correctement, le point le plus profond restant cependant au niveau des enceintes. Le message sonore est fouillé en mêlant rapidité, clarté, définition propre aux chambres de compression, mais sans aucune agressivité. Les grave, bas medium, medium et aiguë chantent vraiment de concert et aucun des prétendants ne semble pré- senter de défaut de recouvrement et la bande passante semble sans limite. Une rapide comparaison entre le MCd500 et l’Oppo permettra de prouver par la très grande transparence du système la grande importance de la source et la qualité du MCD500 reléguant l’oppo à sa juste place. Le ressenti de la dynamique est explosif, l’association Mc, Phase Linear et JBL est parfaitement réussie, avec de la vie et une très bonne modulation. La balance tonale du bas medium à aigu est chaleureuse et dispose d’un certain poids participant grandement au confort d’écoute en proposant une pâte sonore avec « de la viande autour de l’os ». Le grave est très profond, très tendu, rapide, proposant des vrais coups au plexus. Par contre le niveau du grave le jour de notre visite était a mon sens trop élevé pour se faire une idée complète du système en dehors de ce pour quoi il a été fait. Malgré cela, vous pouvez me croire, je n’ai jamais entendu Jeff Buckley dans d’aussi bonnes conditions. Il s’est littéralement matérialisé devant nous et nous a produit lors de ce concert privé une de ses toutes meilleures performances !!! 49 INSTALLATION Laric, Snipizz, Steph-Hifi La quintessence du DIY* 50 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Michaël et sa petite famille nous reçoivent dans leur villa d’un petit village du sud de la France. Notre hôte tient un laboratoire et pouvoir se retrouver tranquille en famille dans cette maison un peu à l’écart (mais pas trop) de la ville était primordial. Nul doute néanmoins que la possibilité d’y installer son homecinéma a aussi guidé son choix. Cet homme est un habitué de HCFR, et en plus d’avoir participé, il a porté de nombreux projets communautaires. Il vient de consacrer deux années à créer une belle installation HC dans l’ancien garage… Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 51 Je vous le disais en introduction, malgré son relatif jeune âge, Michaël, « Echobelly » sur nos forums, est un vieux de la vieille sur HCFR. Il a participé, fort souvent avec votre serviteur, à de nombreux projets DIY (Do It Yourself, « Faites-le vous-même »). S’il fut testeur des fameux 963SA HCFR ou encore du Colorimètre HCFR, c’est surtout du côté des toiles écran puis des caissons de grave que son appétence à fouiner les bons produits et faire de nombreux essais s’est le mieux exprimée. Au début des année 2000, il fait partie des premiers à faire de la vidéoprojection en Home Cinéma (qui se souvient du Dreamvison DL500 ??) mais pour projeter, il faut un écran et à l’époque les écrans tendus sur cadre sont rares (et chers) ; Michaël comme d’autres sur les forums vont utiliser une toile toute bête qu’on trouve chez un célèbre vendeur de tissus… La NOCTIS, quelques dizaines d’euros et vous aviez un écran digne des plus grandes marques (ou presque). 52 Michaël est ensuite passé par la case TriTubes avec un Nec 9PG qui lui causa quelques soucis pour enfin arriver sur les projecteurs DILA et en particulier ceux de la marque JVC. Il les a quasiment tous eus … HD350, X3 et plus récemment un X35 qui est encore son moyen principal de voir des films. sommes début 2007) Notre et votre serviteur partent alors à la recherche de «la» toile qu’il faut. Après une multitude d’essais, bons et moins bons, de mesures, d’échanges sur le forum (notamment avec Chris24 maintenant bien connu pour ses écrans !) la toile est trouvée ! Un «simple» tissus tressé qu’un certain nombre de fabriquants peuvent réaliser, les résultats sont enthousiasmants et des dizaines de membres d’HCFR adoptent cette toile. Ils peuvent dire merci à Michaël (et à HCFR). Ayant la toile, il peut faire un écran qui fera quasi toute la largeur de sa pièce, quelques tasseaux de bois plus tard, la toile est tendue, l’écran est installé, et ce pour dix fois moins cher qu’un équivalent à l’époque ! Adapter cet ancien garage en HomeCinéma souleva quelques défis et interrogations, l’isolation acoustique et thermique n’était pas très bonnes, si la profondeur (plus de 6m) était intéressante, la largeur, de 2.80m brute, réduisait les options d’aménagement. Qu’à cela ne tienne, Michaël va trouver des solutions pour pousser les murs, au moins au sens figuré ; moins de 20m² ne sont pas suffisants pour y mettre des enceintes cinéma ? Deux caissons Après l’écran, et le «pack» JBL Cinéma, de 15’’ ? Un écran trans-sonore de 2m50 il fallait s’occuper du canal LFE. Michaël ? … Eh bien si, tout ceci est en place et avait testé différents produits du fonctionne à merveille !! marché sans trouver chaussure à son Après avoir longtemps utilisé des pied, soit trop gros et difficile à intégrer packs d’enceintes THX de chez Jamo, à la salle, soit trop anémique, soit bien c’est sur des JBL 3677 épaulées par des trop cher… Une solution ? le DIY… Il surround JBL 8330 que notre hôte a jeté va faire ses caissons lui-même, «ses» son dévolu… Sauf que mettre trois JBL caissons car il décide d’en mettre deux Cinema, même le plus petit modèle, pour mieux gérer les modes propres avec un 38cm et une compression d’un de sa pièce (les réflexions parasites). pouce, sur moins de 2.60m de large n’est Là aussi HCFR sert de support à ses pas simple ! Cela impose en particulier recherches et après différents essais, d’utiliser un écran trans-sonore et un le choix se porte sur une solution tel écran avec une toile un tant soit peu éprouvée mais pour laquelle il va qualitative coûte une fortune (nous adopter une approche originale. www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Materiel Home Cinema Sources : - Lecteur Zappiti Player + NAS Synology - HD-DVD Toshiba XE1 Processeur HC : Marantz 8801 Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Projecteur : JVC X35 Ecran : Maison (HCFR) de 2.40m en 16/9 Télécommande : iPad (Roomie) Amplis : - 2*Yamaha P7000 - 1*Yamaha P5000 - 1*Yamaha P2500 - 1*Macmah VZX3.8 Enceintes : - 3*JBL Pro 3677 (Avants) - 2*JBL Pro 8330 (Effets) - 2*Sub «DIY» à base de JBL Pro GTI 15 53 Michaël est aussi un musicien aguérri Se dévolu se porte sur deux JBL GTI 15’’, deux monstres de plus de 20kg demandant près de 200 litres pour s’exprimer… (et des centaines de Watts !) Michaël construit alors deux caissons qui vont prendre place sous l’écran et servir de support aux enceintes avant et à l’écran. Une fois terminé et recouvert d’un tissu noir tendu, rien ne transparait des monstres qui se cachent là derrière. Les deux caissons étant tenus de main de maitre par un énorme ampli Macmah Pro VZX 3.8 de 2 * 2400W ! Ceci l’a donc obligé à reléguer les sources et amplis à l’extérieur de la salle, ce fut facile ayant un petit local technique juste derrière le mur supportant l’écran. Notre homme a installé un rack 19’’ complet avec pas moins de quatre amplificateurs Yamaha pro à l’intérieur (les enceintes avant allant bientôt passer en filtrage actif via deux DCX2496). Coté sources, un ensemble NAS Synology et lecteur Zapitti lui permet d’avoir sa vidéothèque sous la main en clin d’œil ou plutôt en un «tap» d’iPad puisque c’est l’outil qu’il utilise pour piloter son installation ; bel exemple d’intégration d’ailleurs puisqu’il pilote tout, lumières, image, son et même la climatisation. Enfin le préampli Marantz 8801 sert de tour de contrôle de l’ensemble sonore. Play… Ouuuuaaa ! C’est a peu près ce qu’on dit mes deux acolytes quand les démonstrations ont été terminées. Une image bien calibrée, une pièce qui n’est pas parfaite mais de laquelle Michaël a su tirer le meilleur profit. Des caissons qui décoiffent, nul besoin d’artifice ici, ça « déboite » sévère mais le son est propre, c’en est presque étonnant compte tenu de l’endroit… La meilleure conclusion vient de Clément qui me disait, en sortant, «on a l’impression que la salle est deux fois plus grande qu’elle n’est en réalité Allez, terminé l’historique, terminé le » ! Michaël, les multiples paris sont bricolage, on s’assoit et on regarde… réussis… DIY une seconde nature C’est relativement simple, Michaël a quasiment tout réalisé dans sa salle. Hormis les enceintes et les électroniques, les deux énormes caissons (pas moins de 200l chacun) ainsi que le support projecteur, l’écran, les panneaux acoustiques, les câbles, les étagères... Notre ami est à la fois un adepte du bricolage et des bonnes affaires à petit prix. Vous cherchez des JBL GTI qui ne sont plus importés en Europe, demandez lui, il à pléthore d’adresses ; un ampli MacMah 3.8 pour alimenter tout ça, pas de souci, il sait où en trouver ! 54 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Steph-Hifi Nous voilà chez Michaël et toute sa petite famille où la joie respire à pleins poumons, tout comme ses tout nouveaux caissons JBL GTI 15 DIY tout fraîchement finis pour cette démo ! Notre ami n’a pas fait les choses à moitié, c’est un bel exemple d’une installation complexe, mais d’une simplicité déconcertante qui peut en quelques secondes répondre au doigt et a l’œil de n’importe quel membre de la famille ! Que ce soit le NAS, le Zapitti Player, le projecteur, les amplis et pré-ampli, tout s’allume et se contrôle à partir de l’iPad d’un seul clic ! Je n’ose imaginer le coût d’une telle intégration si elle avait été réalisée par un professionnel. On peut alors tout confortablement s’installer au fond du canapé et apprécier la décoration sobre dans ce qui était un ancien garage. Bien que la salle semble dénuée de tout traitement acoustique le plafond en bois et la cloison plutôt SnipizZ En voilà une belle installation avec un excellent compromis : un budget maîtrisé, une bonne partie de DIY le tout commandé avec un iPad, bienvenue chez Michaël ! La pièce qui accueille le Home-cinéma est particulièrement chaleureuse, avec une déco sympa. On remarque d’entrée l’écran trans-acoustique et les enceintes qui se cachent derrière, grâce à une astucieuse installation de néons. Il n’y a pas de traitement acoustique particulier, et le rack de l’électronique se trouve dans Numèro 100 - HCFR l’Hebdo légère séparative du local technique explique certainement sa très bonne faculté à accepter les suppressions du grave. Michaël a priorisé la taille de l’écran en l’installant sur toute la largeur disponible, soit dans les 2.50 mètres. La toile transonore a permis de masquer les trois JBL Pro qui sont posées sur les deux énormes caissons DIY équipés des deux monumentaux GTI 15. Le JVC X35 confirme (CF installation de noisette34 dans un précèdent test) que c’est une vraie valeur sûre. Nos yeux se régalent, piqué, fluidité, saturation, luminosité et noirs profonds, tout est un très bon niveau. Nous sommes installés en fond de salle et pourtant le son est très dynamique, ouvert, et intelligible. L’effet « bulle » procuré par les surround pro est bien présent. Le rendu des LCR JBL équipées d’un 38cm et de la chambre de compression 1 pouces est parfaitement homogène sur les bandes son cinéma, mêlant douceur et dynamique avec tout le mordant nécessaire quand la bande le garage. Aussi, pour piloter la pièce, Michaël se sert d’un simple iPad. La domotique, c’est vraiment top. Côté matériel, le son est assuré par des enceintes JBL type cinéma avec deux caissons DIY JBL GTI15, et pour l’image un JVC X35, de quoi nous offrir un grand moment. Et force est de constater qu’avec les quelques extraits que nous passons, l’expérience est bien là. Forcément, ce qui marque le plus ici, ce sont les caissons qui délivrent un impact bien gras, qui nous ont recoiffés une paire de fois. Il y a de l’infra et on le son se déchaîne. L’absence de tweeter au dessus des 12khz ne se fera sentir que sur les passages très musicaux où le système poussé alors dans ses derniers retranchements se désunit quelque peu. Le Canal LFE géré par les deux GTI 15 marche très fort, ils descendent dans l’infra-grave avec beaucoup, mais alors beaucoup de pression. L’énergie est bien repartie sur l’ensemble de la bande LFE mettant en avant la bonne acoustique de la salle. J’ai noté un léger manque de cohérence entre les enceintes JBL très rapides avec beaucoup de mordant et les caissons plus « lents » manquant légèrement de tension au regard de ce qu’ils ont à relayer. A noter cependant que Michaël n’avait pas encore eu le temps de fignoler les réglages de son installation les caissons étant encore a l’état brut la veille de la démo… Au bilan, je trouve que cette installation est vraiment aboutie, parfaitement réfléchie et optimisée par son propriétaire. Au regard de la surface disponible et du budget investi, je pense qu’il doit être très difficile de faire mieux ! ressent physiquement, quel bonheur ! Même sans traitement acoustique, je n’ai relevé aucune perturbation sonore parasite. L’image est quant à elle magnifique, parfaitement calibrée. Comme quoi, avec un peu de patience, de l’huile de coude et beaucoup de passion, on arrive souvent à un excellent résultat. Une très belle installation qui sera certainement amenée à évoluer au fil du temps, Michaël cherchant en permanence à optimiser son Homecinéma. Mais qu’il se rassure, son installation est tout simplement géniale. 55 HCFR SnipizZ Les meilleurs extraits pour une démonstration de votre Home Cinéma réussie La question revient souvent dans le petit monde du homecinéma : quels extraits de films vais-je bien pouvoir montrer lors d’une démonstration de mon équipement ? Cette question est importante car même si on a le meilleur 56 équipement du monde, le mieux mis en oeuvre possible, le tout parfaitement calibré, si on n’a rien à montrer dessus, c’est fort regrettable. Plusieurs discussions ont animé le fourm Bu-ray d’HCFR à ce sujet et j’ai pas mal approfondi la question depuis maintenant 6 mois. Et je peux vous dire qu’il y a de petites perles dans différentes catégories, des extraits qui devraient permettre à votre installation de donner tout ce qu’elle a dans le ventre, et même ses limites. De quoi donner des frissons à vos hôtes. Côté image, il vaut mieux privilégier les films au format 16/9 ou IMAX. Peu d’entre nous sommes équipés d’écrans 21/9 et forcément, pour une démonstration image, il vaut mieux pouvoir utiliser la totalité de la surface de l’écran (de projection ou du téléviseur). www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Avatar fait figure de modèle en la matière, démo image par excellence, notamment la scène de l’abattage de l’arbre vers la fin du film. En animation, Madagascar 3 est également une tuerie visuelle, avec une explosion de couleurs. Je vous conseille également Avengers, The Dark Knight Rises, Transformers 2 ou encore Tron Legacy, les séquences IMAX y sont superbes. de descente accompagnée du morceau de The Naked and famous, No Way, qui délivre des impacts inouïs via la piste Dolby True HD 7.1. Il ne faut pas non plus oublier les surrounds et pour cela, il y a quelques extraits de réfé- Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Côté son, plusieurs catégories sont à distinguer. D’abord, la partie la plus physique : la démo des basses. Mes diffé- rentes écoutes m’ont emmené à une conclusion : les films avec pistes Dolby True HD sont généralement plus denses dans les basses que les pistes DTS HDMA. L’exemple qui me vient d’emblée est Cloverfield, la séquence de combat de rue entre l’armée américaine et le monstre qui est tout bonnement dantesque. La Guerre des Mondes et l’apparition du Tripod est également une séquence d’infra anthologique. Enfin, je vous conseille plus que vivement Art of Flight, un documentaire sur le snowboard, avec une première séquence rence. La série The Pacific fait fort lors de son épisode 8 et la séquence du débarquement sur une île japonaise, avec des explosions en discontinue dans les surrounds pendant plus de 8 minutes. Il y a également l’attaque à coups de boulets de canons de Master and Commander, une séquence particulièrement impressionnante. Je ne saurais trop vous conseiller le climax final de Lone Ranger en 7.1 qui est tout aussi envoûtant. Enfin, pour clôturer tout ceci, l’attaque japonaise de la flotte américaine dans Pearl Harbord, dont le vrombissement des moteurs est tout bonnement exceptionnel, fera parfaitement l’affaire. Si avec cela, vos hôtes ne sont pas conquis, il faut leur conseiller d’aller consulter d’urgence un ORL et/ou un Ophtalmo ! 57 Blu-ray Le Loup Celeste Hunger Games - L’embrasement (IMAX) Francis Lawrence K atniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74ème édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark. Au fil de la Tournée de la victoire, Katniss sent que la révolte gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le Président Snow prépare la 75ème édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation... Année : 2013 Durée : 146 min Réalisateur : Francis Lawrence Acteurs : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Stanley Tucci, Donald Sutherland, Philip Seymour Hoffman 58 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Encore plus fidèle aux romans de la trilogie “The Hunger Games” de Suzanne Collins, “L’embrasement” est un opus meilleur que le précédent (qui était déjà une belle réussite) où le côté dystopique plus appuyé de l’univers mis en place, la réalisation plus ample et posée (adieu la shaky cam), l’augmentation du budget visible à l’écran (le gigantisme des décors), l’évolution de la relation entre Katniss et Peeta (les moments intimes ont encore une fois autant d’importance que les scènes d’action), la justesse de l’interprétation (Jennifer Lawrence est toujours aussi excellente) et la tension plus prégnante des jeux (des pièges pernicieux) en font un épisode indispensable pour tous les fans des livres mais aussi un très bon divertissement de sciencefiction pour les autres. La rébellion contre la dictature du Capitole est plus que jamais lancée !!! Le Blu-ray Image Captée en 35mm mais aussi en IMAX 65mm pour les scènes dans l’arène, le présent transfert HD reproduit avec brio le passage du ratio cinémascope 2.40 au ratio 1.78 plus immersif avec une qualité visuelle jamais prise en défaut. La précision est idéale, les détails sont excellents, la profondeur de champ est incroyable (surtout dans l’arène), les couleurs désaturées et/ou pleines de vie sont resplendissantes, les contrastes sont forts et la copie immaculée. Une claque visuelle ! Audio Des pistes sonores au format DTS-HD Master Audio 7.1 dont la dynamique redoutable, la précision de la spatialisation, la clarté des dialogues, la richesse des effets, l’activité régulière de la scène arrière, le score enveloppant et l’usage minutieux du canal LFE feront plaisir aux adeptes de gros sons. Une claque sonore ! Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Fiche technique Format vidéo 1080p24 (AVC) / [2.40 et 1.78] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 7.1 Français (VFF) DTS-HD Master Audio 7.1 Français (Audio Description) Dolby Digital 2.0 Sous-titres Français Français pour malentendants Région : B (France) Éditeur : Metropolitan Vidéo Date de sortie : 27 mars 2014 59 Blu-ray Le Loup Celeste Du sang et des larmes (Lone Survivor) Peter Berg L e 28 juin 2005, un commando de quatre Navy Seals prend part à l’opération “Red Wings “ ayant pour but de localiser et éliminer le leader taliban Ahmad Shah. Mais rapidement repérés, les quatre soldats se retrouvent encerclés et pris au piège... Année : 2013 Durée : 121 min Réalisateur : Peter Berg Acteurs : Mark Wahlberg, Taylor Kitsch, Emile Hirsch, Ben Foster, Eric Bana 60 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Dans la lignée de “La Chute du faucon noir”, ce drame de guerre coup de poing qui expose avec beaucoup de réalisme l’échec de l’opération de contre-insurrection “Red Wings” menée par l’armée américaine le 28 juin 2005 contre les talibans de la province de Kounar, tout en rendant un hommage sincère aux soldats tombés au champ d’honneur, parvient à marquer durablement les esprits par sa Le Blu-ray Image La définition impactante, le piqué chirurgical, les détails multiples, la profondeur de champ abyssale, la suprématie de la colorimétrie, la densité des noirs et la richesse des contrastes font de ce transfert HD un top démo de compétition. Audio Des pistes sonores guerrières qui en ont sous le Colt M4. Le mixage est aussi dynamique que subtil, les dialogues (parfois murmurés) sont bien intégrés aux divers effets (pluie de balles, explosions) et/ou ambiances environnementales (insectes, bruits de la forêt) même si les voix de la VF sont un peu trop mises sur le devant de la scène, tous les canaux sont sollicités avec autant de précision que de puissance, le score éthéré de Steve Jablonsky est très équilibré et le canal LFE s’en donne à cœur joie à de nombreuses reprises. Numèro 100 - HCFR l’Hebdo mise en scène épatante, son rythme trépidant, sa tension extrême, ses acteurs habités, ses scènes d’action violentes et son histoire Fiche technique Format vidéo 1080p24 (AVC) / [2.35] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1 Sous-titres Français Français pour malentendants Région : B (France) Éditeur : M6 Vidéo Date de sortie : 26 mai 2014 61 Blu-ray Le Loup Celeste Gravity (3D) Alfonso Cuarón Synopsis our sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en P ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu’il s’agit apIls sont trois, Ils sont frères, Ils sont de retour. 15 ans après, Didier, Bernard et Pascal sont enfin réunis paremment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvéripar leur mère. Cette fois sera peut-être la bonne... sée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’immensité terrifiante de l’espace... Année : 2014 Durée : 106 min Année : 2013 Réalisateurs : Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Légitimus Durée : 91 min Acteurs : Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Légitimus, Sofia Lesaffre, Antoine du Merle Réalisateur : Alfonso Cuarón Date de sortie : 12 février 2014 Acteurs : Sandra Bullock, George Clooney, Ed Harris (voix) 62 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Ce très grand film de science-fiction sur la résilience qui a remporté près de 7 statuettes à la 86è cérémonie des Oscars est une expérience sensorielle intense dont on sort à bout de souffle. Le récit qui s’intéresse à la survie d’une femme confrontée à sa mortalité est éprouvant, l’interprétation de Sandra Bullock est exceptionnelle, la mise en scène (qui sait se faire oublier) est d’une virtuosité technique sidérante, les effets-spéciaux sont grandioses car indétectables, les scènes de catastrophe sont spectaculaires et la métaphore sur la renaissance est ingénieuse. “Gravity” parvient ainsi à nous immerger totalement au sein de l’immensité spatiale ... dans une oppressante solitude. Houston, we’ve had a masterpiece ! Le Blu-ray Image Un transfert HD d’une profonde perfection qui délivre une définition chirurgicale, une quantité de détails remarquable, une profondeur de champ vertigineuse, des couleurs d’une richesse délectable, des contrastes en béton armé, des noirs abyssaux et un (léger) grain très élégant. C’est divin ! Audio Des pistes sonores bien enveloppantes qui restituent l’incroyable subtilité et efficacité du mixage. Les voix sont naturelles (un peu plus en VO) et se déplacent régulièrement de gauche à droite, les effets sonores sont d’une grande singularité (le souffle et la respiration de l’héroïne) et la directivité de ces derniers impressionnante, les silences sont assourdissants, la musique est d’une étouffante ampleur et les basses sont profondes à souhait (les battements de cœur). Acoustiquement prodigieux ! 3D Une 3D à ne rater sous aucun prétexte car servant plus que jamais l’histoire avec un rendu hyper-réaliste et jamais outrancier qui mise tout sur l’immersion. La fenêtre de profondeur est prodigieuse et permet de ressentir les distances avec un naturel désarmant, la sensation de volume est inouïe, les effets de transparence lors des scènes à la 1ère personne (les vues à travers le casque) sont scotchants, les débordements sont très nombreux (personnages et décors) et les jaillissements (objets en apesanteur, fumée, eau) ne sont vraiment pas oubliés surtout lors d’une séquence anthologique où des dizaines de débris sont violemment projetés hors de l’écran. Numèro 100 - HCFR l’Hebdo Fiche technique Format vidéo 1080p24 (MVC) / [2.40] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 Anglais (Audio Description) Dolby Digital 5.1 Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1 Sous-titres Français Anglais pour malentendants Région : B (Royaume-Uni) Éditeur : Warner Bros. Date de sortie : 26 février 2014 63 Blu-ray Le Loup Celeste Transformers : Age of Extinction [3D] Michael Bay Q uatre ans après les événements mouvementés de Chicago, un groupe de puissants scientifiques cherche à repousser les limites de la technologie via des Transformers. Au même moment, un père de famille texan, Cade Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but est d’éliminer définitivement les Transformers... Nationalité : Américain, Chinois Genre : Science-fiction, Action Année : 2014 Durée : 164 min Réalisateur : Michael Bay Acteurs : Mark Wahlberg, Stanley Tucci, Kelsey Grammer, Nicola Peltz, Jack Reynor 64 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 Quatrième opus de la saga “Transformers” adapté pour le (très) grand écran par le maitre artificier Michael Bay et le puissant producteur Steven Spielberg, “L’âge de l’extinction” est un blockbuster d’action et de science-fiction dopé aux amphétamines absolument titanesque, dont l’étourdissant délire visuel de la mise en scène, le nouveau casting bien plus char- Numèro 100 - HCFR l’Hebdo ismatique, l’introduction des impressionnants Dinobots, l’avalanche de scènes d’action XXL faites de bruit et de fureur où les effets spéciaux renversants et les cascades foldingues sont ultra-jubilatoires (le morceau de bravoure final est encore une fois homérique), l’absence d’humour régressif (enfin !) et le score lyrico-guerrier que l’on doit à la rencontre entre Steve Jablonsky et Imagine Dragons, délivrent rien de moins qu’une ahurissante tornade cinématographique encore plus longue, spectaculaire et trépidante que ses ainés, qui s’impose à son tour comme le divertissement d’action ultime. Attachez vos ceintures ça va méchamment secouer ! 65 Le Blu-ray Image Un transfert HD de référence à la vitalité exceptionnelle et à la netteté surprenante, dont les séquences Imax proposées au format 1.89 représentent 60% du film et où les 40% restantes sont réparties à environ 35% de 2.40 et 5% de 2.00. Ce changement de taille à la volée ne choque pour le moins du monde malgré des transitions abruptes et profite même au spectacle dantesque qui s’offre à nos yeux. Dans les faits la définition est délirante, le piqué délivre une précision redoutable, il y a des détails à foison de partout, la palette colorimétrique est pointue et affiche de fantastiques teintes chaudes hyper-saturées, les contrastes impressionnent durablement, les noirs aussi profonds que précis sont d’une solidité à toute épreuve, et le tout bénéficie d’un léger grain argentique opportun. Une expérience visuelle tout simplement énorme ! Audio Il est important de préciser en préambule qu’il s’agit du premier Blu-ray Disc du marché à proposer une piste sonore Dolby Atmos, allouée à la VO, et qu’elle est automatiquement downgradée en Dolby TrueHD 7.1 par les équipements non compatibles (heureusement d’ailleurs). À l’écoute le résultat casse la baraque que ce soit en VO 66 (versions 5.1 et 2.0 non testées) ou en VF alors que cette dernière n’est livrée qu’en Dolby Digital 5.1. Le mixage est équilibré et nuancé, la dynamique saccage tout sur son passage, la reproduction des voix est forte, la spatialisation est d’une incroyable précision, la scène frontale est en effervescence permanente, l’utilisation des surrounds est excitante, les effets font sensation qu’ils soient subtiles ou chaotiques, les ambiances sont d’un naturel désarmant, la musique est parfaitement espacée et les basses sont démentielles. Une expérience sonore épique ! La 3D Un spectacle en relief ébouriffant, immersif et impensable jusqu’alors, qui est à la (dé) mesure de la mise en scène virevoltante de Michael Bay. La profondeur de champ est transcendante et exploite au maximum le potentiel de la plongée pour donner le vertige et de la contre-plongée pour apprécier le gigantisme de la situation, il n’y a enfin plus aucun flou sur les arrière-plans, les détachements sont matérialisés à la perfection et permettent une estimation sensationnelle des volumes et de l’espace tridimensionnel, les débordements sont réguliers (le mot est faible) et totalement intégrés à la narration (personnages humains ou non, décors, végétation, vaisseaux), et du côté des jaillissements c’est un festival en tout genre avec des effets météorologiques au rendu ultra-réaliste (la pluie, la fumée), des projections violentes lors des combats (métaux, débris, rochers, lasers, roquettes) et de longues éruptions avants (comme la scène où des feuilles d’acier tourbillonnent dans toutes les directions, et celle où un Autobots se met à voler au ralenti au milieu du salon) et arrières (les vaisseaux extraterrestres qui s’approchent de la Terre lors de l’ouverture et qui traversent donc la pièce de l’arrière vers l’avant) qui feront date. Une expérience stéréoscopique de référence ! Fiche technique Format vidéo 1080p24 (MVC) / [1.89], [2.00] et [2.40] Pistes sonores Anglais Dolby Atmos compatible Dolby TrueHD 7.1 Anglais Dolby Digital 5.1 Anglais Dolby Digital 2.0 Anglais (Audio Description) Dolby Digital 5.1 Français (VFQ) Dolby Digital 5.1 Sous-titres Anglais et Français Anglais pour malentendants Région : A, B, C (Canada) Éditeur : Paramount Pictures Date de sortie : 30 septembre 2014 www.homecinema-fr.com - Novembre 2014 La société Harman et HCFR vous proposent de participer à notre jeu concours de Novembre, rendez vous sur le site pour plus de détails : De superbes lots... 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