1 Source AIS IUFM Nantes LE MEMOIRE PROFESSIONNEL DANS

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1 Source AIS IUFM Nantes LE MEMOIRE PROFESSIONNEL DANS
Source AIS IUFM Nantes
LE MEMOIRE PROFESSIONNEL DANS LA FORMATION SPECIALISEE AIS
ET DANS LA PREPARATION A L' EPREUVE DU CAPA-SH
Le mémoire professionnel (30 pages maximum) consiste en une étude de situation témoignant d'un
processus de réflexion sur une question professionnelle en rapport avec l'option choisie, articulant savoirs et
expérience.
(Arrêté du 5 janvier 2004 portant sur l'organisation de l'examen pour l'obtention du CAPA-SH)
La rédaction d'un mémoire professionnel a pour objet de développer une réflexion portant sur des
connaissances acquises lors de la formation. La rédaction et la soutenance de ce mémoire permettent de rendre
compte de l'évolution de la problématique initiale au fil de la formation (pratique sur poste spécialisé comme
regroupements).
La rédaction et la soutenance d'un mémoire professionnel sont des aspects importants de la formation. La
préparation du mémoire est un moyen de développer des compétences professionnelles. Celui-ci témoigne
d'une réflexion en prise sur l'expérience et sur la mobilisation active des connaissances qui permet de penser
la dimension professionnelle particulière liée aux situations de travail de l'enseignant spécialisé.
L'élaboration du mémoire contribue à la construction de l'identité professionnelle de l'enseignant spécialisé.
L'objet d'étude du mémoire est choisi par l'enseignant en fonction de critères qu'il précise dans sa rédaction.
Fondé sur l'étude d'une situation, choisie dans le champ de la pratique spécialisée et qu'il problématise, le
mémoire fait état de la dynamique de la réflexion conduite. La définition du sujet fait donc partie du travail
de l'enseignant, en liaison avec ses formateurs.
Le mémoire s'appuie nécessairement sur des références théoriques qui aident à préciser le questionnement,
à circonscrire l'objet d'étude, à déterminer le sujet. Elles organisent la réflexion sur la pratique, s'y intègrent
et permettent d'en rendre compte autrement que dans une simple description.
La rédaction rend compte le plus clairement possible de la réflexion conduite. Le texte doit être structuré
selon une cohérence rigoureuse. Un sommaire rend lisible la structuration retenue.
La soutenance explicite cette réflexion, son évolution tout au long du processus de formation, dans les temps
de regroupement comme en situation de pratique professionnelle. La présentation du mémoire est l'occasion
de revenir sur ce qui a motivé le questionnement choisi, sur ce qui a fait évoluer les représentations et la
réflexion, tant sur la dimension professionnelle de la spécialisation en jeu que sur les savoirs de référence.
Elle permet d'apporter des éléments complémentaires qui éclairent les conclusions du texte proposé. Les
prolongements rendus possibles par la préparation du mémoire peuvent être évoqués.
Le mémoire doit être remis trois semaines avant le début des premières épreuves de l'examen.
(Circulaire 2004-026 du 10 février 2004. B.O. spécial n°4 du 26 février 2004)
OBJECTIFS
Le mémoire professionnel, au-delà de la place qu'il occupe dans l'examen du CAPA-SH, constitue un outil de
formation personnelle privilégié pour articuler une expérience pratique et une réflexion théorique.
Il occupe une place centrale dans le projet personnel de formation de chacun.
Il contribue à faire le lien entre le parcours individuel de formation et le travail collectif.
Il s'inscrit dans la démarche de formation professionnelle telle qu'elle est définie par le projet d'établissement de
l'IUFM de Nantes.
METHODOLOGIE
Il convient d'insister sur le fait que le mémoire professionnel, outre qu'il sert de point de départ à un entretien
avec un jury d'examen, s'assigne en premier lieu un objectif pratique de formation professionnelle et
d'acquisition de compétences dans le domaine pour lequel le stagiaire est recruté. Ce n'est pas un mémoire de
recherche à visée purement théorique. Cela ne signifie pas, bien entendu, l'exclusion de la réflexion et de toute
référence théorique. Ce n'est pas non plus un simple compte rendu ou une description d'expérience ou de
pratique.
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Cependant, quels que soient le sujet choisi, le domaine envisagé ou la manière d'entrer dans une question, le
mémoire doit se référer à l'expérience et à la pratique professionnelle du candidat pour en faire l'exploitation et
la théorisation sous la forme d'analyses réfléchies débouchant sur la perspective de pratiques pédagogiques (ou
rééducatives) concrètes. Le mémoire peut donc s'orienter vers la construction et l'élaboration de telle ou telle
démarche, attitude, conduite ou projet susceptibles d'être actualisés et exploités à l'avenir en situation
professionnelle.
Une fois cerné le cadre de la recherche, le travail de conception et de rédaction du mémoire a pour but d'inciter
le stagiaire à articuler entre eux l'ensemble des éléments qui constituent une problématique.
En fonction des problèmes rencontrés et des questions que l'on se pose à partir de réalités concrètes, une "
problématique " est à concevoir non pas comme "un problème" particulier à résoudre, mais comme l'approche
complexe et critique d'un problème ou d'un ensemble de problèmes interdépendants, soulevant des questions en
référence à un ou à plusieurs champs théoriques ; elle met en œuvre les éléments suivants, qui ne doivent pas
être exposés séparément ni simplement juxtaposés mais au contraire s'articuler de manière organique comme
les moments ou les phases d'une réflexion d'ensemble dont les moteurs sont les analyses et la réflexion
personnelle, les théories servant d'outils aux analyses et les descriptions fournissant le contenu concret :
1) A partir d'une interrogation initiale (problèmes rencontrés, questions posées), le stagiaire cherchera à
élucider ses intérêts et ses motivations, à explorer les connaissances et les théories relatives à la ou les questions
qui se posent; il se souciera de délimiter son terrain et ses situations de référence, enfin de déterminer le lieu
(théorique et pratique) à partir duquel il pose telle ou telle question et dans lequel il formule ses hypothèses.
Les interrogations personnelles du stagiaire ne constituent pas seulement un préalable à la recherche mais
l'accompagnent tout au long de sa démarche, à mesure qu'en sont mis au jour et explicités les enjeux théoriques
et pratiques.
2) La construction de la problématique passe par la formulation de questions et la mise en évidence des
problèmes qui sont soulevés dès que l'on envisage un problème dans sa complexité ; à partir de ce préalable, il
est possible de privilégier un champ théorique dominant, afin d'éviter que la réflexion se disperse et se réduise à
un passage en revue superficiel des aspects généraux d'une question ou d'un problème - mais tout en veillant à
ce que la démarche adoptée soit le moins possible réductrice par rapport à la complexité et au caractère
multidimensionnel du problème.
Dans la mesure où l'on va chercher à mettre en évidence des faits ou à vérifier des hypothèses, il conviendra de
rassembler d'un côté des observations concrètes liées à la pratique (recueil d'informations et de données,
enquête, récit, descriptions, observations, monographie etc.), de l'autre des éléments théoriques de
compréhension et d'interprétation. S'inscriront donc dans la problématique :
a) des descriptions précises de cas ou de situations ayant une portée pédagogique, psychologique
(cognitive, affective, symbolique etc.), sociologique, voire psychopathologique dans le cas de certains
élèves (en particulier pour l'option D)… sans jamais perdre de vue que le champ de référence ultime de
l'AIS, même s'il a des frontières communes avec d'autres secteurs spécialisés (éducatif, social, sanitaire,
thérapeutique, judiciaire…) reste scolaire.
Une partie du mémoire peut en ce sens être constituée par une monographie d'élève ou autre, mais celleci ne saurait à elle seule constituer la totalité du travail.
Les descriptions peuvent éventuellement prendre la forme de compte-rendus d'expérience(s), d'activités,
de pratiques, en en précisant les motifs, les conditions et le protocole.
b) Des analyses qui représentent l'effort de théorisation, autrement dit de confrontation entre d'une part les
descriptions des expériences et des pratiques et d'autre part les modèles explicatifs ou les interprétations.
L'analyse des données, le traitement des informations recueillies doit conduire à une meilleure
compréhension ou interprétation des phénomènes en même temps qu'à un approfondissement du ou des
champs théoriques et des concepts utilisés.
Les savoirs théoriques de référence, utilisés à titre de moyens (et qui peuvent être, le cas échéant et avec
la prudence requise, critiqués ou relativisés), ne doivent pas devenir envahissants et occuper pour euxmêmes tout le champ de la réflexion. Ces savoirs appartiendront le plus souvent à tel ou tel des
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domaines suivants : didactique, épistémologie, pédagogie, psychologie, sociologie, linguistique,
biologie, psychiatrie, psychanalyse, philosophie etc.
3) Les étapes précédentes doivent acheminer vers des perspectives de solutions ou d'actions en terme de
pratiques professionnelles (production d'outils, d'hypothèses de travail avec les élèves, etc.), qui représentent
l'aboutissement concret de la recherche. Si le mémoire s'oriente vers l'élaboration d'un projet concret
susceptible d'être mis en œuvre, cette dimension du mémoire peut devenir prééminente ; le stagiaire ne devra
pas oublier dans ce cas qu'une telle dimension ne saurait devenir exclusive. Un mémoire peut inclure un projet
pédagogique mais ne peut s'y réduire : la réflexion sur les fondements théoriques d'une action reste
indispensable.
La démarche de conception du mémoire est donc une démarche de réflexion personnelle et d'analyse
critique de situations concrètes, à partir de questions et d'hypothèses initiales, en référence à des modèles
théoriques et aboutissant à des perspectives pratiques.
On peut la résumer en trois étapes :
1) partir de la réalité des élèves et des situations rencontrées sur le terrain, voire même de descriptions "
cliniques " (cas d'élèves servant de point de départ à la réflexion) ;
2) prendre appui sur des références " théoriques " pour analyser les matériaux précédents et en dégager la
signification, dans le sens de la problématique choisie ;
3) s'acheminer vers des perspectives pratiques (que faire, comment ?).
L'introduction aura permis de poser les questions de départ et d'annoncer la problématique et le plan.
Rédiger ne se réduit donc pas à un exercice formel d'écriture mais amène à décrire des réalités (pédagogiques,
psychologiques, institutionnelles…),ensuite à formuler des idées, donc à en prendre conscience de manière
réfléchie, à les articuler avec rigueur, à être conséquent et cohérent dans ses opinions, options et prises de
positions, ce qui ne va pas sans un souci permanent de définition des notions ou concepts utilisés ou abordés.
Cet aspect théorique du travail se justifie cependant en fonction de sa finalité concrète : apprendre à travailler
avec un certain type d'élèves dans des conditions institutionnelles déterminées. Le point de départ aussi bien
que l'orientation du travail d'élaboration du mémoire devront donc rester concrets et confronter un problème
concret à l'ensemble des niveaux théoriques et pratiques de la problématique construite à cette occasion, dans le
but de mieux comprendre et de mieux savoir faire.
OBSERVATIONS ET CONSEILS PRATIQUES
En vue de son archivage, le mémoire devra comporter :
1) une "première de couverture" indiquant:
L'année scolaire et la session d'examen
Le nom de l'auteur (nom de naissance et éventuellement nom marital)
L'option du CAPA-SH préparée par le candidat
Le titre et sous-titre éventuel
2) une "quatrième de couverture" (dos) comportant dans l'ordre les renseignements suivants:
Année scolaire
CAPA-SH option…
Nom de l'auteur
Titre en majuscules
Discipline(s), activité(s) ou thèmes concernée(s)
Niveau(x) scolaire(s), cycle(s) ou types d'élèves concernés
Objectifs et problématique en 1 ou 2 phrases (10 lignes maximum)
Mots-clés (5 maximum) pouvant servir d'entrées dans le mémoire et en permettant l'archivage informatisé.
Un sommaire paginé, placé au début, annonce les parties du mémoire.
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La bibliographie en fin de mémoire doit être composée par ordre alphabétique des noms d'auteurs en majuscule
d'imprimerie (précédés éventuellement d'un numéro entre crochets) ; vient ensuite le prénom ou sa lettre
initiale, puis l'année de parution entre parenthèses, ensuite le titre de l'ouvrage, puis d'éventuelles informations
sur la langue d'origine et le traducteur (ex : trad. de l'all. par X.), le lieu de parution, le nom de l'éditeur,
éventuellement la date de l'édition utilisée si elle est différente de la date de première parution, enfin le nombre
de pages.
Exemple : [8] PERLATÊTE, Jean (1789). Le traitement des jeunes filles hystériques. Genève : Danlechoux et
Leslé (1989). 669 p.
Les références à un ouvrage dans le corps du mémoire peuvent se faire de manière économique en citant
uniquement le nom de l'auteur, l'année de publication (affecté d'une lettre si l'auteur a publié plusieurs ouvrages
la même année et que vous les citez), et la page. Ex. : (LEFOL, 1968a, p. 21). On peut aussi numéroter chaque
ouvrage de la bibliographie avec un chiffre entre crochets et renvoyer dirctement à ce chiffre (ex : [8] p.21).
Pour renvoyer plusieurs fois de suite au même ouvrage, on utilise le terme : ibidem (ibid. en abrégé) qui signifie
"dans le même" ou "au même endroit", dans le même ouvrage (Ex : Ibid. p. 69). "Ouvrage déjà cité plus haut"
s'écrit en abrégé op. cit. (opus citatum) ; on écrira par ex : op. cit. p. 18.
D'autres conventions bibliographiques sont possibles (cf. ici Doc. IUFM du 10 mars 2000). A vous de choisir et
de rester cohérent.
SOUTENANCE
L'entretien avec le jury dure trente minutes.
Dans un premier temps, il est demandé au candidat de présenter son travail: il peut donc venir avec des notes
qu'il aura préparées à cette fin.
Cette première partie de la soutenance (qui ne doit pas dépasser 10 minutes) ne consiste pas à répéter ou à
résumer oralement le contenu du mémoire mais à exposer les motifs, le pourquoi des choix et des orientations
du candidat, la manière dont il a été amené à préciser son objet et ses objectifs ; sa démarche et la manière dont
elle a pu évoluer au cours du temps jusqu'au jour de la soutenance ; ses prises de conscience et l'évolution de sa
réflexion en rapport avec l'expérience acquise, en particulier durant l'année de stage : ce que l'élaboration du
mémoire confrontée avec la pratique professionnelle a pu lui apporter ; il pourra procéder à une évaluation de
son propre travail relativement aux questions qu'il peut éventuellement se poser avec du recul, analyser les
difficultés rencontrées ou au contraire les réussites avérées, etc.
Dans la seconde partie, le candidat aura à répondre aux questions, demandes d'éclaircissements et objections
des membres du jury.
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