Dans la famille Langlade je demande cycle 2

Transcription

Dans la famille Langlade je demande cycle 2
Centre du patrimoine
Ancien Collège
2 rue du Collège
82000 Montauban
tél. 05 63 22 19 82
[email protected]
Dossier pédagogique pour l’enseignant
Dans la famille Langlade, je demande
Informations pratiques
Type
Durée
Public
Rendez-vous
Résumé
Liens avec les
programmes
scolaires
Objectifs
Outils
pédagogiques
Atelier du patrimoine en autonomie
1h
cycle 2
centre du patrimoine, 1er étage, Ancien Collège
Les enfants découvrent l’exposition Fin d’été à Tempé par le biais de plusieurs
activités. Ils recherchent les membres de la famille Langlade et réalisent son arbre
généalogique. Puis ils observent la vie de ces personnages, leur maison, leur jeu,
leurs activités et partent à la recherche d’objets photographiés au fil des années par
Camille, René, Gérard.
Se repérer dans l’espace et le temps
Appréhender l’évolution des modes de vie
- connaître et découvrir une époque
- comprendre l’évolution de la ville à travers les siècles
- reconnaître une image
Jeu des familles
Déroulé de l’activité
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Introduction
Cette exposition s’intitule « Fin d’été à Tempé ». Tempé est le nom d’une belle demeure où vivait et vit
encore une grande famille montalbanaise les Langlade.
Une des descendante de la famille Langlade, Gisèle, a retrouvé dans plusieurs malles des photographies
prises par son grand-père Gérard, son arrière-grand-père Edouard et surtout son arrière arrière-grand-père
Camille.
Elle a prêté au centre du patrimoine une partie de ces photos ainsi que des objets qui sont présentés ici. Ce
fond photographique nous permet d’observer les modes de vie d’une famille bourgeoise de la fin du 19e
siècle, début 20e siècle.
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Fais connaissance avec la famille
a- Trois groupes sont constitués. Distribution des 6 cartes (format A5) et des 6 têtes.
Consigne : mettre la tête qui correspond à chaque membre de la famille.
b- Les enfants partent à la recherche de ces 6 portraits (situés dans la vitrine de la première salle)
c- Reconstitution tous ensemble de l’arbre généalogique de cette famille.
DEFINIR un arbre généalogique
Un arbre généalogique sert à représenter les liens qui unissent les membres d'une famille, on utilise
l'image d'un arbre. Les parents avaient eux-mêmes des parents (ce sont les grands-parents), et les
grands-parents avaient eux aussi des parents (les arrière-grands-parents) etc...
Si nous existons aujourd'hui, c'est parce-que au cours de l'histoire, des familles se sont formées et des
enfants sont nés, puis ont grandi et ont donné naissance à d'autres enfants… jusqu'à ce que l’on
naisse à notre tour.
Les ronds-têtes sont enlevés des cartes A5 et repositionnés sur l’arbre généalogique. La famille peut à
présent être présentée.
Eugénie
Edouard
Camille
Cécile
Louise
Gérard
René
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La famille Langlade
Les Langlade sont une très ancienne famille protestante de la bourgeoisie
Montalbanaise. Leur l’installation dans la cité remonte au moins à la fin du 16 e
siècle, où l’on découvre un certain Anthoine Langlade, marié à Anne de Bèze en
1598 et capitaine au siège de Montauban de 1621. Sa filiation directe avec
Camille Langlade est établie par les actes notariés conservés aux archives
départementales.
Eugénie Langlade (1816-1902) est la fille d’un horloger qui a fait fortune à Montauban, Pierre Coustou. A la mort
de celui-ci (1827), elle hérite de la propriété de Tempé et transforme la bâtisse agricole en maison bourgeoise.
Jusqu’à son décès en 1902 (quatre mois avant son fils Camille), elle veille avec fermeté à la bonne marche du
domaine.
Camille Langlade (1840-1902), qui est à l’origine du fonds photographique aujourd’hui redécouvert, n’a jamais
travaillé. Il bénéficie des rentes de la fortune de son père, fabricant de toiles et fournisseur de l’armée française
depuis l’obtention d’un privilège royal sous la Restauration. Administrateur de l’hospice et trésorier du consistoire
protestant, il épouse en 1866 Louise Bonnaffé (1843-1921), fille d’une famille bourgeoise de Bordeaux. Sur les
photographies, Louise apparait à maintes reprises en train de lire ou de coudre, mais elle se passionne aussi pour
l’astronomie et entretiendra à ce titre une correspondance avec Camille Flammarion.
Leur fils Edouard (1869-1945) entreprend des études de droit et devient un temps avocat avant de s’inscrire en
1903 à la faculté de théologie de Montauban, dont il deviendra le bibliothécaire. Il est marié à Cécile Veaute
(1870-1953), issue d’une riche famille d’industriels du textile de Brassac. Durant la Première Guerre mondiale,
Edouard est réserviste à Montauban. Cécile, elle, est lingère et sous-directrice de l’hôpital temporaire N°105
aménagé dans l’école normale d’instituteurs.
Ils ont deux enfants, Gérard et René. L’ainé, Gérard (1894-1969), quitte Montauban peu avant 1914, pour
poursuivre des études d’ingénieur en mécanique et électricité à Paris. Au déclenchement du premier conflit
mondial, il s’engage dans l’armée. Son frère René (1898-1958) qui poursuit alors sa scolarité au lycée Ingres,
apparait donc seul sur les photographies de cette époque, sauf lors de retours de Gérard à l’occasion de vacances
ou de permissions.
Les photographies les plus anciennes montrées ici sont l’œuvre de Camille. Edouard semble bien avoir pris
quelques clichés, mais n’a pas montré le même enthousiasme que son père ou ses enfants Gérard et René,
auteurs tous deux de la majorité des images du fonds Langlade. Toutes ne peuvent pas être attribuées de
manière certaine à l’un ou l’autre des photographes, cependant, les techniques utilisées, les sujets, les dates mais
aussi les carnets de légende en désignent fréquemment les auteurs.
Camille Langlade aime beaucoup faire de la photographie. Grâce à lui on peut découvrir comment vivait
cette famille à la fin du 19e siècle.
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Les occupations de la famille Langlade
La famille a suffisamment de moyens financiers pour ne pas travailler (tout du moins Camille). Les
enfants vont observer les photographies afin de voir comment ces six personnes s’occupent.
a- Distribution des cartes à chaque enfant
Consigne : sur la carte un dessin d’un objet, d’un animal… Les enfants partent à la recherche de l’objet
dessiné présent sur les photographies de Camille, Edouard, Gérard ou René (16 objets à retrouver).
S’ils ne le retrouvent pas dans l’exposition, ils soulèvent la petite fenêtre qui dévoile la photographie
concernée.
b- Mise en commun des recherches et commentaires des photographies
c- Classement des photographies en cinq grandes familles.
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4 cartes Les jouets
3 cartes La vie à la campagne
3 cartes Les machines
3 cartes Les moyens de locomotion
3 cartes Les découvertes
On reprend avec l’ensemble de la classe les cartes et on va voir les photographies, on peut observer les
éléments représentés, voir la physionomie des vélos au 19e siècle, les véhicules, les vêtements…
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Pratique artistique
Activité à faire sur place s’il vous reste du temps ou en classe.
Un document à distribuer par élèves.
Recto : une photographie de la famille Langlade à colorier.
Verso : les enfants peuvent faire leur arbre généalogique.
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Pour aller plus loin…
La Belle Epoque
La Belle Époque est le nom d'une période comprise entre la fin du XIXe siècle (1870 ou 1890) et la
Première Guerre mondiale. L'expression a été utilisée après la guerre de 1914 à laquelle succéda une
période beaucoup plus difficile. Elle s'applique principalement à la France et à la Belgique. C'est une
période de progrès économiques, sociologiques et technologiques. On y invente l'automobile, l'avion, le
téléphone et plein d'autres progrès scientifiques. C'est aussi dans la période de la Belle Epoque que le
Titanic coule.
Au tournant du siècle, Montauban est une ville essentiellement agricole. Le déclin de l’industrie
montalbanaise, débuté après la Révolution française, s’est confirmé durant la seconde moitié du 19e
siècle. La plupart des riches familles de la ville, comme les Langlade consacrent leur argent à l’entretien
d’une activité agricole.
C’est cependant une ville animée que l’on voit sur les photographies, avec beaucoup de rassemblements
comme le marché de l’antiquaille sur la place de la cathédrale ou la foire sur les allées du consul Dupuy.
Malgré l’arrivée du chemin de fer au milieu du 19e siècle, Montauban peine à entrer dans la modernité. Sa
population augmente peu, passant de 25 000 à 28 000 habitants. Le centre ancien n’a pas
fondamentalement changé depuis la révolution française. Les transformations urbaines ont lieu au-delà de
la limite de la ville médiévale, dans les faubourgs, qui se développent autour de grandes casernes
militaires et de vastes établissements scolaires.
Montauban dans l’œil des photographes
Montauban n’est pas un objet photographique de première importance pour les Langlade, qui se sont d’abord
appliqués à composer l’histoire de la famille. Un siècle plus tard pourtant, la centaine de clichés réalisés
constitue un document précieux, illustrant la vie de la cité à la manière des nombreuses cartes postales qui
étaient alors éditées.
Montauban nous apparait d’abord depuis les fenêtres de l’appartement des Langlade. C’est une ville animée qui
s’offre à nous, dans laquelle prennent place de nombreux rassemblements, comme le marché de l’antiquaille sur
la place de la cathédrale ou la foire sur les allées du consul Dupuy. Le 14 juillet, dans une ville pavoisée de
drapeaux tricolores, dames et messieurs de la bonne société assistent aux défilés militaires et aux régates sur le
Tarn. L’aviation en est alors à ses débuts et les meetings aériens organisés attirent une foule nombreuse, à
l’image de ce 27 juin 1911 où l’aviateur Brindejonc établit un nouveau record de vitesse entre Toulouse et
Montauban. Quelques mois plus tard, c’est un tout autre spectacle qui parcourt les rues, le cirque allemand
Wilhelm Hagenbeck ayant établi ses quartiers à Montauban.
Malgré l’arrivée du chemin de fer au milieu du 19e siècle, Montauban, qui compte 28 000 habitants en 1900,
peine à entrer dans la modernité. Le centre ancien n’a pas fondamentalement changé depuis la Révolution
française, les transformations urbaines ayant lieu au-delà de la limite de la ville médiévale. Ainsi les faubourgs se
développent-ils dorénavant autour de grandes casernes militaires et de vastes établissements scolaires (lycées
Ingres et Michelet). Après l’achèvement de l’esplanade, le comblement du fossé de la Mandoune se poursuit sous
le pont des Consuls, en contrebas duquel disparaissent tout un ensemble de vieilles demeures et d’ateliers
d’artisanat souvent polluant.
On peine aujourd’hui à imaginer la vie régnant autrefois sur les berges du Tarn. Quand elles n’officient pas sur les
bords du Tescou, les lavandières se rendent dans les bateaux-lavoirs amarrés près du pont Vieux, avant d’étendre
leurs draps au grand vent, en contrebas de l’hôtel de ville (actuel musée Ingres). Les pêcheurs de sable non plus
ne sont pas en reste, extrayant ce matériau indispensable pour les maçons. Malgré les ressources qu’il offre, le
Tarn demeure cependant un obstacle difficile à franchir. L’une des plus anciennes photographies du fonds nous
montre ainsi la porte de Rijswick, sacrifiée en 1869 pour faciliter la circulation. Débuté en 1911, le chantier du
pont Neuf s’avère spectaculaire, de gigantesques cintres de bois étant disposés afin de couler le béton
constituant la structure de cet ouvrage moderne.
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