Les jeunes et la psychose
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Les jeunes et la psychose
s vo èn s an nd ai av fo ar or up m ne ta e en ai e ét us om ’il www.acsm.ca ts ut it la jo ur ét ra té e pa va pa up ar s av de e it ut ag to il nd ai fo m or e, m ta e pr ai ls ét .I se ’il lit ou qu e is nt pu re e ne ap r is os on ch is ac e ar qu tc el en n m qu ço rte fa po de m e ag to il fa nt ço n m is t iq ng re ét s l n .V o a a a ,m ou ée nt m ue e. ni ra j o u fu s o fe è c ng u s I e a e de le ie ne s i r s i z t s n so e. ux ta ne re st de ée au vo l’a en n u Il f de re ta us ss ci po do us cr et es n e p oi ad e uc e uv l s u l tr r e r ié on ef ef re m x m s e u e ep c su us ,i de ne us e êm an qu e ap l n z pa lié s’ n rl e ez if e so ém ’il t. pa e ha e u m s su st Vo de de i-m s’ n r ve ce bi ê o e rl an ag ap m t io us lle nc ut rfo rn c s ê ui e ta ro it e pa m r; n. e. er -m n p is d d l i e u e a c’ r r a e V I ’ e e l v c êm l a s sa e e e p o n e u s u s ai pr qu Les jeunes et la psychose LES JEUNES ET LA PSYCHOSE Quelque chose ne va pas chez votre enfant. Vous ne pouvez pas cerner le problème, mais il agit de façon étrange. Il est replié sur lui-même et maussade, il ne veut pas sortir du lit. Il se morfond toute la journée et refuse même de se laver et de s’habiller; c’est très étrange puisqu’il était auparavant si soucieux de son apparence. Il s’emporte parfois sans raison apparente ou se promène en ne manifestant aucune émotion. Votre instinct vous dit que quelque chose ne va pas, mais vous refusez de croire qu’il s’agit d’autre chose que du comportement caractéristique de l’adolescent. 1 Ce que doivent savoir les parents Devriez-vous vous inquiéter? Peut-être. Des changements continus et persistants dans le comportement, la personnalité ou le fonctionnement au quotidien de votre enfant peuvent être des signes de psychose. Qu’est-ce que la psychose? La psychose est une maladie traitable qui affecte le cerveau et qui peut entraîner une certaine perte de contact avec la réalité. Les premiers signes (le stade prodromique) de la psychose comprennent bon nombre des changements comportementaux décrits ci-dessus. Votre enfant peut aussi sembler très anxieux, méfiant ou désorienté. Auparavant très affectueux, il déteste désormais que quiconque le touche. Il peut présenter une hypersensibilité aux sons, aux odeurs, à la lumière, aux couleurs et aux textures. Au fil du temps, et si la maladie n’est pas traitée, d’autres symptômes plus graves (aigus) se développent. Votre enfant peut avoir des hallucinations (entendre, sentir des choses qui ne sont pas réelles), des délires (paranoïa ou folie des grandeurs), devenir de plus en plus confus et présenter des changements d’humeur exagérés et d’autres changements de comportement (comme un rire inapproprié ou des accès de colère). Environ trois pour cent de la population connaîtra un épisode psychotique à un moment donné de leur vie, pour la plupart au cours de l’adolescence ou des premières années de l’âge adulte. Pour certains, les symptômes apparaissent graduellement et se présentent comme les comportements d’un « adolescent difficile ». Pour d’autres, les symptômes apparaissent rapidement et sont clairement le résultat d’un trouble. 2 LES JEUNES ET LA PSYCHOSE La psychose est particulièrement difficile pour les jeunes, car il s’agit d’une étape cruciale de leur vie au cours de laquelle ils développent leur estime de soi, leur confiance, des relations et une vision positive de la vie. Un épisode psychotique peut interrompre le sain développement de l’un ou l’autre de ces secteurs de croissance, ou l’ensemble de ceux-ci, si l’on n’administre pas un traitement adéquat de façon précoce. Qu’est-ce qui est à l’origine de la psychose? Les recherches démontrent que des anomalies sur le plan chimique dans le cerveau sont présentes dans les cas de psychose, mais les raisons qui expliquent ces déséquilibres demeurent inconnues. En outre, des facteurs de risque comme des antécédents familiaux de psychose, la consommation de drogues illégales (y compris le cannabis), une consommation excessive d’alcool et le stress peuvent contribuer au commencement d’un épisode psychotique. Existe-t-il un traitement? La psychose est une maladie chronique – autrement dit, il peut s’agir d’une maladie qui dure toute une vie. Il est toutefois possible de la traiter et de la gérer. La détection, l’évaluation et le traitement précoces peuvent réduire l’impact d’un épisode psychotique et diminuer les risques que d’autres problèmes psychologiques se développent. La guérison complète est possible et, moyennant une aide adéquate, de nombreux jeunes deviennent des adultes sains et productifs. Bien que les rechutes soient possibles à l’occasion, les effets d’un épisode psychotique diminuent si les symptômes sont décelés au cours des six premiers mois suivant le début de l’épisode. 3 Ce que doivent savoir les parents Comment traite-t-on la psychose? La médication et la consultation sont des éléments essentiels au traitement et à la gestion continue de la psychose, tout comme l’éducation et le soutien de la famille. Nous n’entrerons pas dans les détails pour le moment, mais vous pouvez consulter notre brochure Qu’est-ce que la psychose? ou le site www.acsm.capour obtenir une liste de toutes nos brochures. Soyez toutefois assuré qu’il existe de l’aide pour vous et votre famille et que celle-ci est efficace. Que pouvez-vous faire? Informez-vous sur les symptômes prodromiques : Assurez-vous de pouvoir les reconnaître et veillez à ce que votre enfant obtienne de l’aide le plus rapidement possible s’il présente de tels symptômes. Consultez notre brochure Intervention précoce en cas de psychose pour obtenir d’autres détails sur les raisons pour lesquelles l’évaluation et le traitement précoces sont si importants. N’ignorez pas les signaux d’alarme et évitez « d’attendre pour voir si cela passera » : De façon générale, la psychose ne disparaît pas d’elle-même et, si elle n’est pas traitée, elle peut mener à la toxicomanie, à la dépression, à un risque de suicide accru et à de nombreux bouleversements familiaux. Votre enfant est sans doute celui qui souffre de psychose, mais toute la famille sera affectée par sa maladie. Reconnaissez vos propres peurs : Vous avez peutêtre peur de la discrimination associée à la maladie mentale; vous partagez possiblement certains de ces préjugés. D’autres pourraient se sentir comme vous dans cette situation, mais concentrez-vous sur les faits : si votre enfant souffre de psychose, il ne sera pas capable de se soigner. Si vous souhaitez que 4 LES JEUNES ET LA PSYCHOSE votre enfant aille mieux, vous devrez confronter vos peurs et demander de l’aide. Organisez des rencontres entre votre enfant et un spécialiste afin d’obtenir une première évaluation, particulièrement si les facteurs de risque mentionnés ci-dessus sont présents : De nombreux jeunes qui connaissent un premier épisode psychotique vivent toujours au domicile familial. En tant que parent, vous jouez un rôle crucial au moment de reconnaître que « quelque chose ne va pas » et de solliciter l’aide de votre médecin de famille ou d’un psychologue. Vous pouvez aussi faire appel aux services de santé mentale offerts dans votre communauté, aux cliniques de soins de santé pour adolescents, aux conseillers scolaires, aux psychologues, aux travailleurs sociaux, aux lignes d’aide et, en cas de crise, au service d’urgences de l’hôpital de votre région. Jouez les défenseurs : Les jeunes qui vivent un « premier épisode » de psychose circulent souvent longtemps dans le système de santé sans être diagnostiqués. Exprimez-vous afin de vous assurer que votre enfant voit un professionnel de la santé mentale ayant de l’expérience concernant l’intervention précoce en cas de psychose. Offrez votre soutien : Une famille dont un enfant est atteint d’une psychose peut éprouver de nombreuses difficultés; c’est pourquoi le soutien familial est important pour vous également. Apprenez comment éviter la provocation et réduire le stress dans l’environnement émotif. Ayez recours 5 Ce que doivent savoir les parents aux groupes de soutien à la famille pour réduire votre niveau de stress; c’est plus sain pour vous et pour votre enfant. Votre enfant n’est pas à blâmer pour sa psychose, et vous non plus. Personne ne choisit d’être malade. Participez au processus de réadaptation : Au fur et à mesure que votre enfant guérit, les questions liées aux modes de vie jouent un rôle important. Encouragez-le à manger sainement, à adopter un passe-temps et à faire de l’exercice. Établissez des relations positives, fixez des objectifs réalistes concernant le travail ou l’école et réduisez au minimum les éléments qui peuvent lui occasionner un stress. De pair avec l’équipe de soins de santé, vous voudrez soutenir votre enfant afin qu’il reprenne graduellement, et de façon réaliste, la maîtrise de sa vie. Mais n’oubliez pas : ce cheminement doit être fait par l’enfant et non par vous; vous êtes là pour aider et non pour prendre le contrôle. Une dernière chose : Prenez soin de vous. On porte tellement d’attention à l’enfant psychotique pendant ce processus que souvent, les parents s’oublient. Soyez conscient de vos propres besoins, de ce qu’il vous faut pour maintenir un mode de vie sain et de votre besoin de prendre des pauses. Si vous ne prenez pas soin de votre propre santé, vous ne pourrez pas aider votre enfant. Pour l’amour de votre enfant, occupez-vous aussi de vous. 6 L’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est une organisation caritative nationale qui fait la promotion de la santé mentale de tous et qui favorise le rétablissement des personnes atteintes de maladie mentale. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’ACSM et nos services, veuillez visiter le site e ng ra i ra q ue tq m di co us m qu e, e .I ui sq lit du pr bell.ca/cause ls ob lè m os ch a e du vo ct in st in ns sa is rfo pa rte po em s’ rti s rè tt es c’ r; lle bi ha s’ de www.acsm.ca ét ut ve e, ad ss au m Vo u s ne il po ne uv ez pa pa s s ce so rn er rd le u pr ob lè m e www.acsm.ca.