Synthèse de la conférence du 27 janvier 2011 Quel est l`avenir de la

Synthèse de la conférence du 27 janvier 2011
Quel est l’avenir de la filière comptable ?
Perspectives à 10 ans :
vers une pénurie ou une surpopulation des comptables…
Les organisateurs-animateurs de ce débat :
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William Nahum, Président fondateur de l’Académie des Sciences et Techniques
Comptables et Financières
-
Fabrice Coudray, Director de Robert Half (International France, cabinet de recrutement
spécialisé en Finance & Comptabilité)
…ont réuni un collège d’experts :
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Alain Burlaud, Professeur de Comptabilité et de Contrôle de Gestion, INTEC
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Bruno Fadda, Associate Director, Robert Half International France, cabinet de recrutement
spécialisé en Finance & Comptabilité
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David Leclercq, Vice-Président de l'Institut du Benchmarking
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Jean-Luc Renard, Vice-Président Services Financiers de SANOFI AVENTIS
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Olivier Tepper, Directeur Financier, spécialiste des Centres de Services Partagés (CSP)
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Jean-Marie Vial, Expert-Comptable, Commissaire aux Comptes, Responsable de la
Commission Formation au Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables
…qui ont fait un point sur les évolutions de ces 10 dernières années, mis en perspectives le
présent pour tenter de répondre à la problématique ci-dessous et se projeter dans l’avenir :
Les dix dernières années ont été à la fois marquées par des changements importants de
l'environnement normatif et par une véritable révolution des systèmes d'informations comptables et
financières.
Quels ont été les impacts sur les profils et les métiers de la comptabilité ? Les formations se sont-elles
adaptées ? Répondent-elles aux exigences du marché ? L'image des comptables a-t-elle changé ? Dans
le même temps les exigences des recruteurs dans la sphère des métiers comptables n'ont cessé
d'évoluer.
A l'horizon 2020, vers une pénurie ou une surpopulation des comptables ?
Tour d’horizon rapide
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Depuis 5 ans, au sein des grands groupes, une révolution est clairement engagée. La création de CSP
(Centres de Services Partagés), l’implication grandissante des systèmes d’information et de
communication et l’adaptation à l’évolution des normes en vigueur font évoluer à grand train les
directions comptables. Au cours des 10 prochaines années, les ressources comptables recherchées et
disponibles ne seront plus les mêmes. Les effectifs dédiés à la comptabilité transactionnelle vont
significativement baisser voire disparaître. Les populations comptables ont souvent été négligées par
les Ressources Humaines des grands groupes. Une sensibilisation plus forte visant à la fidélisation, la
formation des ces populations est en cours car la mise en place d’une stratégie pour gérer la ressource
comptable notamment en accompagnement de cette révolution est indispensable.
Le paysage économique français est constitué pour sa majorité par une multitude de PME, employant
un ou plusieurs comptables. La scission entre les grandes entités et les PME est très claire. Au sein
des PME, la comptabilité « traditionnelle » a encore de belles heures devant elle. Les profils
comptables concernés montent en expertise mais le contenu de leurs fonctions reste « traditionnel ».
Dans les 10 prochaines années, hormis l’émergence d’outils ou l’application de nouvelles normes, les
PME ne connaîtront pas la même (r)évolution que les grandes organisations.
La filière en expertise comptable se veut très rassurante. Consciente de la nécessité de fidéliser ses
ressources, elle aborde de manière efficace son évolution. Cependant l’évolution de la pyramide des
âges observée ne semble pas pouvoir être compensée par le niveau de jeunes diplômés arrivant sur le
marché (50% des diplômés rejoignent effectivement un cabinet d’expertise comptable OU 50% des
diplômés s’orientent vers les entreprises ou les cabinets de conseil).
Du côté du monde universitaire, les programmes académiques de la formation de la filière comptable
ne peuvent pas changer aussi vite que l’environnement normatif voire économique. Cependant, il
apparaît que les promotions bénéficiant du diplôme d’expertise comptable tiennent plutôt compte des
mutations de ce monde. Le relais est pris par les entreprises pour former en continu les collaborateurs
notamment sur la maîtrise des nouveaux outils qui ne sont pas abordés dans les programmes
académiques.
L’actualité des grands scandales financiers comme l’affaire Enron a eu paradoxalement un impact
positif sur la filière comptabilité particulièrement auprès des jeunes diplômés des grandes écoles de
commerce. Ce regain d’image intervient en parallèle au sein des entreprises : les dirigeants
d’entreprises ont repris conscience de l’enjeu stratégique que représente la comptabilité.
En tant qu’observateur privilégié, Robert Half, cabinet de recrutement spécialisé l’affirme :
1/ En matière de recrutement, la population comptable ne connaît pas la crise (et ce, quel que soit le
contexte économique) :
-
Depuis la crise, les volumes d’offres n’ont pas baissé : ils sont équivalents à ceux des années
fastes.
-
Les rémunérations (fixe + variable) ont résisté.
2/ Sous l’impulsion des nouvelles réglementations, des systèmes d’information/de communication et
des attentes des dirigeants, l’image de la population comptable s’est amélioré. Les comptables sont de
plus en plus perçus comme des « Business Partners » au sein de l’entreprise.
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3/ Les attentes des entreprises se sont considérablement renforcées. Auparavant, les sociétés prenaient
traditionnellement et principalement en compte :
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un socle de formation référent
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une expérience (les profils ayant travaillé dans un cabinet d’expertise comptable sont
particulièrement appréciés)
-
la maîtrise des systèmes d’information
-
la connaissance des normes
-
la maîtrise de l’anglais (notamment pour les managers)
-
de la rigueur, de la méthodologie, de l’organisation
Actuellement, elles recherchent également :
-
des capacités d’analyse et d’anticipation
-
une polyvalence technique de plus en plus large
-
des talents de communication et
-
la capacité à animer une équipe et/ou un projet.
4/ Au niveau des candidats, le nom d’une société ne suffit plus à attirer. Par ailleurs, ces profils, audelà d’un contenu de poste intéressant, recherchent :
-
de réelles perspectives d’évolution (1/3 des candidats reçus pas Robert Half déclarent être en
recherche d’emploi ou à l’écoute du marché par manque de perspectives au sein de leurs
entreprises actuelles)
-
un emploi/une fonction leur permettant de gérer une mission du début à la fin (la
parcellisation des tâches nuit à l’attractivité)
Ce sont des conséquences de la montée en puissance des CSP. Bien entendu, les CSP offrent
potentiellement plus d’évolution de carrière. Mais il y a peu d’élus appelés à diriger ces équipes.
Certains éléments peuvent également se sentir perdus dans de telles organisations qui ont rarement
taille humaine et souvent régissent leurs équipes en scindant très strictement chaque tâche.
Fabrice Coudray, Director de Robert Half International France* affirme : « Dans les grands groupes,
85% des comptables se consacrent à la comptabilité transactionnelle, qui tendra à se réduire
significativement voire à disparaître. Dans ces grandes organisations, les évolutions se feront
davantage vers la maîtrise de l’outil et la gestion des flux. Les Directions des Ressources Humaines, à
l’instar de celles de quelques grands groupes, doivent anticiper ces évolutions. Les PME et les
cabinets d’expertise comptable, quant à eux, assurent un avenir plutôt ensoleillé à la filière
comptable. En effet, compte tenu de leur taille, les PME proposent à leurs comptables un travail
extrêmement complet et varié. C’est clairement une fonction stratégique au sein de ce type
d’organisation. Compte tenu des évolutions démographiques, le nombre de jeunes diplômés exerçant
en cabinets d’expertise comptable ne suffira pas à remplacer les experts comptables issus de la
génération du Baby-Boom. »
« Il appartient aux cabinets d’expertise comptable de maintenir, et de développer plus encore, leur
avancée en matière de modernisation pour constituer le maillage et l’architecture des systèmes
comptables de demain. Leurs clients, PME et TPE, pourront ainsi s’y insérer et faire d’immenses
gains de productivité et profiter de moyens modernes de gestion. Notre profession doit maîtriser les
évolutions rattachées à nos métiers car il en va de la performance des 2 millions d’entreprises
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clientes. Dans 10 ans, entre une PME faisant appel à un expert-comptable et celle qui ne disposera
pas d’un tel service, l’avantage concurrentiel des premières sera gigantesque. », précise William
Nahum, président fondateur de l’Académie des Sciences et Techniques Comptables et Financières**.
* A propos du groupe Robert Half :
▪ Fondé en 1948,
▪ Leader mondial du recrutement temporaire et permanent spécialisé,
▪ Coté à la Bourse de New York,
▪ Implanté en France depuis 1989,
▪ Intervient sur tous les métiers de la finance, de la comptabilité, de la banque, de l’assurance, du juridique et fiscal ainsi que de l’assistanat
et du secrétariat,
▪ Présent à Paris, La Défense, Versailles, Saint-Denis, Massy, Lyon, Nantes, Lille et Aix-en-Provence,
▪ Compte plus de 360 bureaux dans le monde (Etats-Unis, Canada, Europe, Australie, Asie, Nouvelle-Zélande)
Son site Internet : www.roberthalf.fr
Pour suivre Robert Half sur Twitter : http://twitter.com/RobertHalfFR
** Lancée en septembre 2004 à Bercy par William Nahum, l’Académie des Sciences et Techniques Comptables et Financières représente
aujourd’hui un réseau francophone et francophile constitué de 65 000 membres répartis dans 25 pays. L’Académie poursuit trois objectifs
premiers : rassembler les professionnels de la comptabilité, de l’audit, de la gestion et de la finance autour de valeurs communes en vue de
faciliter leurs échanges, développer la réflexion doctrinale et pratique et constituer un réseau de professionnels pluridisciplinaires, exerçant
leurs activités dans les entreprises, les universités, les professions libérales, le secteur public,… Petits-déjeuners, conférences, groupes de
travail, publications, vidéos, newsletter, site Internet, blog… www.lacademie.info
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