Quelle voie mène à la qualité? Principales perspectives sur l
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Quelle voie mène à la qualité? Principales perspectives sur l
À propos du Conseil canadien de la santé Créé dans la foulée de l’Accord de 2003 des premiers ministres sur le renouvellement des soins de santé, le Conseil canadien de la santé est un organisme national indépendant qui prépare des rapports sur les progrès dans le renouvellement des soins de santé au Canada. Le Conseil offre une perspective globale du système de santé face à la réforme des soins au Canada et diffuse à travers le pays de l’information sur les pratiques novatrices. Ses conseillers sont nommés par les gouvernements provinciaux et territoriaux participants et par le gouvernement du Canada. Pour télécharger les rapports du Conseil canadien de la santé et d’autres renseignements le concernant, consultez le conseilcanadiendelasante.ca. Conseillers D r Jack Kitts (président) D re Catherine Cook Mme Cheryl Doiron* D r Cy Frank D r Dennis Kendel D r Michael Moffatt M. Murray Ramsden D re Ingrid Sketris D r Les Vertesi M. Gerald White D r Charles J. Wright M. Bruce Cooper (membre de droit) * jusqu’à janvier 2013 « L’amélioration de la qualité résultera d’une série de batailles durement gagnées, à la fois petites et grandes qui, une fois regroupées, mèneront – il faut l’espérer – à un système de haut calibre, avec de meilleurs résultats. Il ne suffira pas de prendre des mesures ‘‘à la mode du mois ou de l’année’’. » Sous-ministre provincial, l’un des nombreux dirigeants du système de santé au Canada qui ont été interviewés pour ce rapport. 2 Co n se i l can adien de la s an té TABLE DES MATIÈRES 4 Introduction 7 Cheminement vers l’amélioration de la qualité 9 Établir l’agenda de politiques 11 Alignement du système 14 Organismes voués à la qualité 19 Lois 23 Facteurs clés de l’amélioration systémique de la qualité 23 Leadership 25 Mesures, cibles et responsabilisation 27 Renforcement des capacités (éducation, formation et facilitation) 28 Soins fondés sur des données probantes 31 Participation des patients et des familles 33 Partager et diffuser les pratiques fructueuses 34 Commentaires de conclusion 36 Annexes 36 Annexe A : Initiatives novatrices d’amélioration de la qualité identifiées par les hauts dirigeants 38 Annexe B : Sources d’information et de collaboration des dirigeants 39 Références 42 Méthodologie et remerciements Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? AVANT-PROPOS D’habitude, je ne commence pas les rapports du Conseil canadien de la santé par une histoire personnelle. Mais ce sujet mérite une exception. Il y a environ 10 ans, alors que je débutais comme PDG de l’Hôpital d’Ottawa, le président du conseil de cet établissement m’a demandé s’il dispensait des soins de haute qualité aux patients. « Absolument », ai-je répondu, disant que l’hôpital avait de bons médecins, de bonnes infirmières et un personnel bien intentionné, que nous avions le bien-être des patients à cœur, et ainsi de suite – bref, en énumérant les caractéristiques typiques que nous croyons être les nôtres, dans le système de santé. Sa réplique a été la suivante : « Comment le savez-vous? » Je suis resté bouche bée, et c’est ainsi qu’a commencé mon engagement dans le domaine de l’amélioration de la qualité. Je n’irai pas plus loin dans cette histoire de l’Hôpital d’Ottawa – ce rapport a trait aux moyens de stimuler les changements à l’échelle du système de santé, ce qui met en jeu une perspective bien plus vaste et de nombreux autres intervenants. Pour apprendre ce qui se passe au Canada, le Conseil de la santé a interviewé de hauts dirigeants du système de santé afin de découvrir quelles étaient leurs expériences des approches d’amélioration systémique de la qualité. L’une des observations les plus frappantes est que les approches diffèrent grandement au Canada et que bon nombre d’instances croient être sur la bonne voie pour parvenir à un meilleur système de santé. C’est peut-être parfaitement vrai. Mais la question du président du conseil me revient à l’esprit : comment le savons-nous? Par exemple, que savez-vous de ce que les autres provinces et territoires font ou planifient pour améliorer la qualité de leurs systèmes de santé, et comment pouvez-vous tirer parti de leurs expériences? Êtes-vous bien certain d’utiliser les meilleurs outils et les meilleures approches pour effectuer des changements? Avez-vous suffisamment de leaders pour déployer vos efforts, et sinon, savez-vous comment en former? Évaluez-vous et surveillez-vous votre performance à tous les niveaux du système? Il serait bon pour nous tous d’en savoir plus sur les efforts faits par chacun pour améliorer systématiquement la qualité des soins de santé, de partager les solutions fructueuses et de discuter des moyens de surmonter les défis communs. Le partage de l’information et de l’innovation entre les provinces et les territoires est absolument la voie à suivre – je l’ai constaté dans mes propres efforts d’amélioration de la qualité, et nous assistons tous à une tendance vers une collaboration grandissante, comme celle du Groupe de travail sur l’innovation en matière de santé du Conseil de la Fédération. Bref, nous accomplissons davantage quand nous partageons nos idées et travaillons ensemble. Beaucoup de bonnes idées sont mises à l’essai dans notre pays. J’espère que ce rapport contribuera au progrès de notre compréhension et de nos connaissances collectives de l’amélioration de la qualité des soins de santé et nous incitera à collaborer à des objectifs communs pour nos systèmes de soins de santé. Cordialement, D r Jack Kitts Président, Conseil canadien de la santé 3 4 Co n se i l can adien de la s an té INTRODUCTION S’il y avait un mythe national, ce serait celui-ci : le Canada a l’un des meilleurs systèmes de santé parmi les pays à revenu élevé. Cette conviction est si fortement ancrée dans notre identité nationale que lors d’un sondage national en 2010, plus de deux tiers des Canadiens ont déclaré être « fiers » de leur système de soins de santé1. En 2013, un autre sondage concluait que les Canadiens faisaient alors davantage confiance à leur système de santé qu’à n’importe quel moment au cours de la décennie précédente2. Mais à vrai dire, en dépit d’investissements continus pour améliorer le système de santé, le Canada n’est pas encore parvenu au niveau où il pourrait être – ou devrait être – selon les comparaisons avec d’autres pays. Des sondages internationaux montrent que la qualité des systèmes de soins de santé a progressé3-5 dans beaucoup de pays à revenu élevé, notamment au Canada, mais que notre système de santé se classe souvent vers le milieu6 ou à la fin du peloton7, dans de nombreux secteurs. Selon les recherches, dans les pays où la qualité des systèmes de santé est meilleure, les gouvernements considèrent clairement que l’amélioration de la qualité constitue une stratégie fondamentale8. De plus, les gouvernements s’appuient sur l’amélioration de la qualité pour contrer l’escalade des coûts des soins de santé et pour trouver des changements qui permettent aussi de réaliser des économies à réinvestir dans le système. Au Canada, les gouvernements provinciaux et territoriaux ont reconnu la nécessité d’améliorer la qualité de leurs systèmes de soins de santé9, et ils ont davantage mis l’accent sur ce point à l’aide de stratégies très diverses. Par exemple, sept gouvernements provinciaux ont créé des conseils de la santé, des conseils de la qualité, ou des organismes de sécurité des patients (appelés, dans ce rapport, organismes voués à la qualité); l’Ontario a adopté une nouvelle loi, la Loi sur l’excellence des soins pour tous, qui impose des normes minimales de planification et de responsabilisation de l’amélioration de la qualité; la Saskatchewan investit considérablement dans une approche centrée sur l’amélioration des services de santé, appelée Lean, et fait des gains d’efficacité pour améliorer la qualité. Dans ce rapport, nous dévoilons les points de vue des hauts dirigeants des soins de santé sur l’amélioration de la qualité à l’échelle du système, ainsi que les solutions qu’ils considèrent comme fructueuses et les défis auxquels ils se trouvent confrontés. Nous avons interviewé de très nombreux dirigeants des systèmes de santé, dont des sous-ministres et des sous-ministres adjoints dans les ministères provinciaux responsables de la santé, et des PDG ou des présidents d’organismes provinciaux voués à la qualité. Beaucoup ont parlé très franchement de leur expérience dans le cadre des efforts d’amélioration de la qualité et nous présentons leurs points de vue opportuns, à l’aide de citations anonymes, tout au long de ce rapport. De plus, nous avons envoyé des questionnaires au ministère fédéral et à chaque ministère provincial et territorial de la Santé pour mieux cerner les activités d’amélioration de la qualité, partout au Canada (voir Méthodologie, page 42). L’aperçu général qui en résulte et qui est présenté dans ce rapport constitue un outil de référence utile pour les gouvernements et les dirigeants des services de santé qui guident les efforts d’amélioration dans leur instance. Bon nombre de dirigeants à qui nous avons parlé ont souligné l’immensité des efforts faits par leur instance pour stimuler et appuyer le changement dans le système de santé. Pour reprendre les mots d’un haut dirigeant, l’amélioration de la qualité « est une valeur incontestable, et personne ne va se dire en désaccord avec elle ». Mais l’amélioration de la qualité peut s’avérer difficile à concrétiser. Fondamentalement, il s’agit de changer la culture des services de santé et de modifier la mentalité et le comportement des dirigeants, des prestateurs et des décideurs de politiques du secteur de la santé. L’amélioration de la qualité exige d’eux qu’ils ne se concentrent plus uniquement sur la prestation des services, mais qu’ils déterminent et reconnaissent les problèmes, conçoivent des solutions, puis apprennent à les mettre en place. Tout ce processus peut leur sembler menaçant s’il remet en question la qualité de leurs efforts actuels, et même accablant s’il semble leur demander d’en faire d’avantage. Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? DÉFINIR LA QUALITÉ ET L’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ L’une des définitions communes de la qualité des soins de santé est la suivante : degré auquel les services de santé pour les particuliers et les populations accroissent la probabilité de résultats souhaités en matière de santé et sont conformes aux connaissances professionnelles actuelles, comme exprimé par un ensemble de dimensions de la qualité S1. Un certain nombre d’organismes canadiens ont défini les dimensions de la qualité, dont Agrément CanadaS2, l’Institut canadien d’information sur la santé S3, et la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé, qui identifie les dimensions suivantes de la qualité : S4 • • • • • • efficacité (y compris pertinence) des soins de santé pour l’amélioration des résultats de santé; accès aux services de soins de santé; capacité des systèmes à offrir les services appropriés; sécurité des soins dispensés; degré auquel les soins de santé sont centrés sur le patient; équité des résultats et de la prestation des soins de santé. De nombreuses provinces se sont dotées de leurs propres matrices de la qualité et d’ensembles de dimensions. Le rapport de 2012 du Conseil canadien de la santé, intitulé Mesure de la performance du système de santé et production de rapports au CanadaS5, donne des renseignements sur les dimensions de la qualité des services de santé utilisées par les organismes provinciaux voués à la qualité. L’amélioration de la qualité peut se définir ainsi : approche systémique à l’apport de changements pour améliorer la pratique clinique et le rendement du système de santé, favoriser le développement professionnel ou organisationnel, et obtenir de meilleurs résultats de santé pour les patients et la populationS6 S8. L’un des concepts fondamentaux qui sous-tendent l’amélioration de la qualité est que l’amélioration des soins ne dépend pas seulement des interactions entre les prestateurs et les patients; le système doit changer pour appuyer un nouveau niveau de rendement10. Beaucoup de hauts responsables ont souligné qu’il faut former et appuyer les gens pour qu’ils apprennent à penser et à travailler différemment. Pour passer d’une philosophie générale selon laquelle « l’amélioration de la qualité est importante » jusqu’à des changements mesurables, il faut faire preuve de leadership et de persistance, tout en investissant à la fois du temps et des ressources, à tous les niveaux du système de santé. Dans le contexte actuel de lourdes contraintes budgétaires et de lassitude par rapport au changement en raison de la transformation continue du système de santé, l’amélioration de la qualité peut constituer un enjeu particulièrement difficile. Tous les responsables que nous avons interviewés ont parlé de ces facteurs, d’une façon ou d’une autre, chaque province choisissant ses propres secteurs de concentration des efforts et recourant à une combinaison différente d’approches et d’outils d’amélioration de la qualité. Certains dirigeants du système de santé ont pensé que cette divergence était salutaire et appropriée, tandis que d’autres se sont inquiétés des pertes résultant d’une duplication inutile et de l’obligation de réinventer la roue. De toute évidence, une meilleure coordination entre les provinces et les territoires et une plus grande sensibilisation à leurs approches respectives permettraient d’appuyer les efforts de tous, dans le domaine de l’amélioration de la qualité. Pour citer un responsable, les provinces devraient « mendier, emprunter et voler sans scrupule ». Nous espérons que ce rapport contribuera à ces efforts. Les hauts dirigeants ont parlé franchement de leurs expériences dans le cadre des efforts d’amélioration de la qualité, et tout au long de ce rapport nous présentons leurs points de vue utiles, sous forme de citations anonymes. 5 Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? CHEMINEMENT VERS L’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ Depuis la création des accords sur la santé les gouvernements appuient l’amélioration de la qualité de manière plus ciblée. Lors de nos entrevues avec les dirigeants des systèmes de santé, nous avons appris que les provinces canadiennes en étaient à différentes étapes de développement de leurs efforts pour l’amélioration de la qualité. Cependant, leurs témoignages ont fait ressortir un certain nombre d’éléments communs dans ce cheminement. C’est au début des années 2000 que l’accent a commencé à être mis sur l’amélioration de la qualité, quand plusieurs rapports fondamentaux aux États-Unis ont attiré l’attention sur les problèmes de sécurité des patients13 et de qualité des soins de santé14. Un certain nombre de commissions et de rapports nationaux et provinciaux sont venus renforcer cette préoccupation15-18. Plusieurs campagnes importantes sur la sécurité des patients, aux États-Unis et au Canada, ont appuyé les dirigeants et les prestateurs du système de santé pour qu’ils passent à l’action19,20. Lors de nos entrevues, un certain nombre de dirigeants du système de santé ont mentionné l’importance de l’étude The Canadian Adverse Events Study, publiée en 200418, et de la campagne Des soins de santé plus sécuritaires maintenant20! Plusieurs ont aussi indiqué qu’une crise publique comme celle causée par l’épidémie de clostridium difficile ou les erreurs d’essais en laboratoire ont suscité un engagement plus soutenu envers les efforts d’amélioration de la qualité dans leurs provinces. « En fait, nous devrions avoir zéro erreur… dans le secteur de la santé, on en est arrivé à accepter plutôt que “les emmer*** arrivent”. Comment [l’industrie des transports aériens] peut-elle concevoir des systèmes tels que les avions ne tombent pas du ciel? Elle a eu un ou deux incidents sur quelque 10 millions de vols, alors que notre taux d’incidents est actuellement de un sur sept dans le domaine des soins de santé. Nous voulons arriver à zéro et c’est ce qui nous motive dans nos changements. » Au cours de la dernière décennie, les instances ont fait des progrès variables, selon leurs priorités et l’orientation de leur leadership. Durant cette période, sept provinces ont créé ou agrandi des organismes voués à la qualité. Certains des dirigeants de ces provinces ont dit qu’au départ il y avait eu un manque de compréhension quant au besoin d’une approche systémique à l’amélioration de la qualité, ou quant à la manière de procéder, dans leur instance. « Nous avons commencé par nous concentrer sur la sécurité des patients, ce qui cadrait parfaitement – en termes de calendrier 2003 – avec ce qui se passait alors à l’échelle nationale et internationale. Après, il y a eu une évolution et nous avons abordé plus largement la question de la qualité – comment pouvions-nous réellement l’appuyer? » Certains dirigeants ont décrit les effets cumulatifs des premiers efforts dans leur province. L’une des étapes essentielles du cheminement vers l’amélioration de la qualité a consisté à reconnaître qu’il était important de mesurer le rendement, de faire des rapports des résultats et de déterminer les secteurs à améliorer. Une fois que les données ont montré les failles de qualité du système, des organismes voués à la qualité et d’autres partenaires du système de santé ont commencé à établir des relations pour apporter des changements concrets et ont entrepris certaines des premières initiatives. Comprenant que la sécurité des patients et d’autres aspects de la qualité du système posaient des problèmes persistants, les gouvernements ont commencé à se faire à l’idée qu’il fallait une approche systémique à l’amélioration de la qualité, avec des appuis pertinents, pour obtenir des résultats. Parfois, cette étape du cheminement a été appelée « préparation avancée » à l’étape suivante. Elle s’est généralement traduite par un intérêt grandissant, et des discussions et des activités plus intenses, sur l’amélioration de la qualité, par une volonté de considérer d’autres aspects de la qualité, en plus de la sécurité des patients et par une attention croissante à la mise en place d’une approche plus vaste d’amélioration de la qualité dans l’ensemble du système. Tous les intervenants du système de santé ont été amenés à contribuer à ces efforts, tandis que le gouvernement jouait un rôle de leader pour permettre le changement. Beaucoup de dirigeants ont dit qu’au début de leurs efforts, l’amélioration de la qualité avait généralement pris la forme d’interventions fragmentaires dans leur province, souvent menées par des défenseurs bien intentionnés. Ces efforts ont typiquement mené à des « îlots d’innovation » et à des « poches de leadership », mais sans approche cohérente ou coordonnée. Pour parvenir à un alignement et à un élan à tous les niveaux du système de santé, beaucoup de gouvernements ont élaboré des programmes de qualité ou des documents d’orientation stratégique qui définissaient leurs plans et leurs attentes pour l’amélioration de la qualité, partout dans le système. 7 Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? ÉTABLIR L’AGENDA DE POLITIQUES • L’Alberta et l’Île-du-Prince-Édouard incluent leurs objectifs de qualité et d’amélioration de la qualité au plan stratégique et au plan d’activités de leur autorité sanitaire régionale respective. Ainsi, Alberta Health Services (AHS) a adopté un plan de santé pluriannuel, des initiatives d’amélioration de la qualité et un budget de fonctionnement qui s’alignent sur l’Alberta 5-Year Health Action Plan 2010-2015, conçu par Alberta Health et AHS. De plus, les objectifs systémiques de Heath PEI sont classés par priorité en fonction des critères de la qualité et des objectifs/des cibles d’amélioration de la qualité. • Au Manitoba, le gouvernement provincial a entrepris une initiative intitulée Pursuing Excellence, ciblée sur des projets d’amélioration dans trois secteurs : établissements de soins primaires (accès amélioré), établissements pour patients hospitalisés (Releasing Time to Care) et autorités sanitaires régionales (Lean Six Sigma). • Le Nouveau-Brunswick a mis en place un programme d’excellence du rendement qui s’inspire de Lean Six Sigma pour renforcer la qualité et la responsabilisation partout au sein de son gouvernement. • En Nouvelle-Écosse, l’approche du gouvernement s’appuie à la fois sur l’adoption du Patient Safety Act et sur des engagements envers l’amélioration de la qualité, comme le cadre d’indicateurs de la qualité de l’air, inclus au plus récent énoncé annuel du mandat du gouvernement. • À Terre-Neuve-et-Labrador, le plan stratégique du ministère de la Santé et des Services communautaires fait de la qualité des soins et de la sécurité des patients l’une des quatre composantes clés du système qui sont ciblées. • À l’échelle fédérale, Santé Canada a récemment élaboré un cadre stratégique pour l’amélioration de la qualité afin de guider les activités de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits. Les services de santé des Forces canadiennes élaborent eux aussi une stratégie systémique d’amélioration de la qualité. • Entre autres initiatives, les Territoires du Nord-Ouest en sont aux premières étapes de la conception de leur cadre territorial de sécurité des patients. Lors de nos entrevues avec les hauts dirigeants, nous leur avons demandé de décrire les approches de leur instance à l’amélioration de la qualité ainsi que leurs domaines d’intervention prioritaires. Bien que tous les gouvernements considèrent la sécurité des patients comme une priorité, ils reconnaissent de plus en plus la nécessité de tenir compte aussi d’autres aspects de la qualité. Plusieurs dirigeants ont dit s’efforcer d’améliorer la pertinence et l’efficacité, en s’appuyant sur les évaluations probantes et les normes de pratiques cliniques, tandis que d’autres ont souligné le besoin d’améliorer l’accès aux soins et les temps d’attente. De nombreux dirigeants ont déclaré que la viabilité du système de santé était une considération importante dans leur planification de l’amélioration de la qualité et que leurs initiatives comportaient donc une composante axée sur les gains d’efficacité et les réductions de dépenses inutiles. « Est-ce une question de coût? Est-ce une question de pertinence? Est-ce une question d’autres aspects de la qualité? Absolument. Tout cela doit être pris en compte. » Quand nous les avons interrogés sur leurs priorités d’amélioration de la qualité, certains dirigeants ont parlé d’une vaste transformation systémique. Pour eux, l’amélioration de la qualité n’est pas un champ de travail séparé, mais une partie importante de ce qu’il faut faire pour que les systèmes de santé puissent progresser. Les approches de politiques suivantes ont été décrites au cours des entrevues ou citées dans les réponses des instances au sondage du Conseil de la santé : • La Colombie-Britannique, la Saskatchewan et l’Ontario ont toutes trois adopté des approches d’amélioration de la qualité en tant que composantes fondamentales du plan d’activités de leur ministère de la Santé et des initiatives connexes. La Colombie-Britannique aligne son approche sur son Innovation and Change Agenda, d’une envergure plus vaste. La Saskatchewan construit à partir d’une variation de l’approche Triple Aim de l’Institute for Healthcare Improvement aux États-Unis, et son plan stratégique de santé comprend des priorités et des cibles clés d’amélioration de la qualité. L’Ontario a adopté une Stratégie d’excellence des soins pour tous, qui comprend divers leviers pour stimuler et appuyer l’amélioration de la qualité, entre autres des réformes de loi et de financement. 9 10 Co n se i l can adien de la s an té ENSEIGNEMENTS DES AUTRES PAYS Les recherches montrent qu’un ensemble constant de facteurs mène au succès dans la création de systèmes de santé hautement performants, en apportant à grande échelle des améliorations de la qualité. Ces facteurs comprennent notamment (sans toutefois s’y limiter) un leadership engagé, l’utilisation de renseignements pour guider l’amélioration de la qualité (dont des mesures du rendement)S9 et le développement de capacités d’amélioration de la qualité dans tout le systèmeS10 S12. En 2011, une analyse des améliorations du système de santé en Alaska, dans le Utah et en Suède, qui avait été commanditée par la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé, a indiqué que les facteurs communs suivants permettaient d’améliorer avec succès les systèmes de soins de santé : • • • • • • • • • • amélioration de la qualité et du système, en tant que stratégie fondamentale; activités de leadership qui appuient les objectifs communs et alignent les efforts; création d’un environnement propice et atténuation des facteurs à court terme qui sapent la réussite; information en tant que plateforme pour guider l’amélioration, dont mesures du rendement; développement des capacités et des aptitudes organisationnelles pour appuyer l’amélioration; stratégies et méthodes d’apprentissage efficaces pour évaluer et renforcer les améliorations; solides équipes de soins primaires au cœur du système de prestation; participation des patients à leurs soins et à la conception des soins; promotion de cultures professionnelles qui appuient le travail en équipe, l’amélioration continue et la participation des patients; intégration plus efficace des soins pour faciliter des transitions sans interruptionS13. En plus de ces efforts de planification stratégique, les hauts dirigeants à qui nous avons parlé ont évoqué des composantes critiques de leurs approches de l’amélioration de la qualité. Sept provinces ont formé des organismes voués à la qualité, comme des conseils de la qualité, des conseils de la santé ou des instituts de sécurité des patients. Certaines provinces ont adopté des lois pour appuyer leurs efforts d’amélioration de la qualité et pour stimuler les changements, ou font appel à des méthodologies reconnues d’amélioration de la qualité comme Lean, Lean Six Sigma et le Model for Improvement, qui ont été rendues populaires par l’Institute for Healthcare Improvement aux États-Unis. Aux échelles provinciale et fédérale, plusieurs systèmes de santé ont aussi souligné que la planification de l’agrément constituait un élément prioritaire cohérent des approches systémiques d’amélioration de la qualité. Les dirigeants du système de santé ont parlé de la nécessité d’établir des priorités claires de planification, précisant qu’il y aurait toujours plus de demandes d’amélioration de la qualité qu’il n’est possible d’en faire raisonnablement. Ils ont ajouté qu’il était difficile de gérer des intérêts divergents et de rester concentrés. Toutefois, quand les gouvernements provinciaux et territoriaux établissent des priorités d’amélioration de la qualité, ceci peut orienter le temps et l’énergie vers des buts communs et créer une mentalité centrée sur les efforts d’alignement dans tout le système de santé. « [Notre stratégie de la qualité] a vraiment commencé à faire bouger le système de santé, pour penser en tant que système et non pas en tant qu’éléments ou parties séparés au sein du système. » Certains dirigeants ont ajouté qu’un élément clé de toute stratégie d’amélioration systémique de la qualité est l’engagement à suivre constamment la même stratégie à long terme; souvent il a fallu attendre quelques années avant de constater des résultats mesurables. Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? ALIGNEMENT DU SYSTÈME L’alignement consiste à réussir à faire progresser tout le monde dans la même direction. Ceci comprend les gouvernements, les organismes voués à la qualité et les intervenants provinciaux, au niveau systémique, ainsi que les autorités sanitaires régionales et les organismes de soins de santé, au niveau organisationnel, et les prestateurs de soins de santé en première ligne ou aux points de service. Selon l’un des responsables, une stratégie provinciale globale est quelque chose où tout le monde peut « faire son nid ». Pour d’autres, l’utilisation d’outils comme les lois et les organismes voués à la qualité favorisent l’alignement dans les systèmes de santé. « Auparavant, on avait l’impression qu’il y avait une foule [de réformes différentes du système]. Il y avait des accords de responsabilisation. Il y avait des rapports publics. Il y avait des initiatives et des concertations d’amélioration de la qualité, ainsi que la campagne Des soins de santé plus sécuritaires maintenant! Il y avait des rémunérations au rendement. Toutes ces mesures étaient fantastiques, mais les gens se sentaient tiraillés entre de nombreuses directions, ce qui les frustrait. » Plusieurs dirigeants ont fait savoir que la ColombieBritannique, la Saskatchewan et l’Ontario prenaient des mesures particulièrement audacieuses pour renforcer l’alignement de leurs systèmes de soins de santé et pour accélérer les efforts d’amélioration de la qualité. • En Colombie-Britannique, le programme Innovation and Change Agenda appuie l’amélioration de la qualité et l’alignement, partout dans le système de santé (voir page 30). • La Saskatchewan a investi des efforts considérables pour rassembler son Health Quality Council, les autorités sanitaires régionales, le ministère de la Santé, la Saskatchewan Cancer Agency et d’autres partenaires des soins de santé pour qu’ils déterminent ensemble des objectifs et des priorités d’amélioration – ce qui fait partie de leur but « de penser et d’agir comme un seul système » (voir page 13). • L’Ontario a promulgué une nouvelle Loi sur l’excellence des soins pour tous, dans le cadre d’une stratégie plus générale du même nom (voir page 21). « J’ai été impressionné par l’alignement très puissant et généralisé dans tous les sous-secteurs du système de santé quant à la nécessité de changement. C’est un point sur lequel nous n’avons plus besoin de passer beaucoup de temps. La discussion, le dialogue et parfois le débat portent maintenant – ce qui est formidable – sur le comment du changement, et sur le qui, c’est-à-dire sur la gouvernance. » Beaucoup de dirigeants ont décrit le rôle important de l’alignement entre les gouvernements provinciaux et les autorités sanitaires régionales (ASR) et, en Ontario, avec les Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS). « Nous avons fourni les ressources et la priorité stratégique pour pouvoir cultiver le changement que nous envisageons sur le terrain. N’importe laquelle de nos autorités sanitaires régionales parlera des stratégies [provinciales] qui les ont motivées et dira quelles ressources ont rendu leurs progrès possibles. » Pour parvenir à un alignement stratégique, les ASR/RLISS de certaines instances se sont donné des programmes et des plans précis de la qualité, avec des cibles et des paramètres, afin d’aligner les priorités provinciales d’amélioration de la qualité tout en reflétant les besoins locaux : Vancouver Coastal Health a notamment été donné en exemple21. Le Manitoba a aussi souligné que ses autorités sanitaires régionales avaient un réseau de qualité de la santé, de sécurité des patients et de gestion des risques qui appuie les activités des ASR. L’alignement direct avec les ASR/RLISS n’est qu’une pièce du casse-tête. Beaucoup de dirigeants ont parlé de l’importance – et du défi – de poursuivre des initiatives d’amélioration de la qualité dans tous les secteurs de la santé, y compris dans les hôpitaux (soins actifs), les soins primaires, les soins de longue durée ou continus, et les soins à domicile. Leur objectif n’est pas seulement de parvenir à une meilleure qualité des soins dans chacun des secteurs du système de santé, mais de suivre une stratégie intégrée qui couvre tous les secteurs et toutes les transitions entre les secteurs. Quand les gouvernements établissent des priorités d’amélioration de la qualité, ceci peut mener à une mentalité centrée sur l’alignement des efforts partout dans le système de santé. 11 12 Co n se i l can adien de la s an té « Ce que nous aimerions voir à l’avenir, ce sont des plans qui ne sont pas conçus isolément, de vrais plans communautaires d’amélioration de la qualité où les services de soins primaires, les hôpitaux, les établissements de soins à domicile et de soins communautaires, de soins de longue durée, ont certains objectifs communs, vers lesquels tous travaillent ensemble. Par exemple, “ travaillons tous ensemble pour réduire les autres niveaux de soins, ou pour réduire les taux de réadmission”. » Parlant de leurs efforts d’alignement stratégique d’amélioration de la qualité, beaucoup de dirigeants du système de santé ont dit que leur province avait commencé par des initiatives dans le secteur des soins actifs, surtout parce que les hôpitaux sont un secteur « de grands nombres et de faibles coûts », avec de bonnes données d’évaluation. C’est pourquoi les dirigeants ont signalé qu’il y avait plus d’activités dans le domaine des soins actifs que dans tout autre secteur de la santé. Les programmes d’amélioration de la qualité qui méritaient une mention spéciale étaient notamment les suivants : • • • • Les interventions de l’Institut canadien pour la sécurité des patients, dans le cadre de sa campagne Des soins de santé plus sécuritaires maintenant! pour les listes de contrôle en chirurgie et les bilans comparatifs des médicaments. Releasing Time to Care, en Saskatchewan et au Manitoba. Les plans d’amélioration de la qualité exigés de la part des hôpitaux de l’Ontario, en vertu de la Loi de 2010 sur l’excellence des soins pour tous. Le National Surgical Quality Improvement Program de l’American College of Surgeons, qui est utilisé dans des provinces comme la Colombie-Britannique, l’Alberta, l’Ontario, le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador. Les dirigeants ont aussi parlé des efforts systémiques d’amélioration de la qualité dans d’autres secteurs de la santé : • Dans le secteur des soins primaires, un certain nombre de provinces poursuivent des initiatives d’accès amélioré, conçues pour renforcer l’efficacité des services médicaux et pour donner aux patients la possibilité d’obtenir un rendezvous avec leur médecin de famille le jour même ou le lendemain de leur appel en raison d’un problème de santé. D’autres initiatives ont aussi été mentionnées, comme celles du Physician Integrated Network au Manitoba, des Primary Care Networks en Alberta et des Divisions of Family Practice en Colombie-Britannique. En Ontario, le secteur des soins primaires a été désigné comme le prochain secteur qui devra soumettre des plans d’amélioration de la qualité, tels qu’ils sont définis dans la Loi de 2010 sur l’excellence des soins pour tous. Des plans d’amélioration de la qualité ont été établis en 2013 pour les modèles de soins primaires dispensés par les équipes inter-professionnelles, dont les équipes de santé familiale, les centres de santé communautaires, les cliniques dirigées par des infirmières praticiennes et les centres autochtones d’accès aux soins de santé. « Nous aimerions voir... [tous les secteurs] travailler ensemble vers certains buts communs. Par exemple “travaillons tous ensemble pour réduire les autres niveaux de soins ou les taux de réadmission”. » 14 Co n se i l can adien de la s an té • • Dans le secteur des soins de longue durée, l’Ontario a instauré le programme Priorité aux résidents, dont l’objectif est d’améliorer les résultats pour les résidents des établissements de soins de longue durée dans la province. En 2011, la Saskatchewan a mis au point un prototype de Releasing Time to Care pour les soins de longue durée. La Nouvelle-Écosse mène un projet de bilan comparatif des médicaments et d’examen des moyens de contention des patients atteints de démence. La Colombie-Britannique se concentre sur les normes pour les établissements de soins personnels, tout en apportant des améliorations continues de la qualité. L’Alberta a élaboré des sondages ciblés pour appuyer l’amélioration de la qualité des soins continus. De l’avis de nombreux dirigeants, l’alignement de tous les secteurs du système constitue le seul moyen de créer un changement de culture dans le domaine des soins de santé et de donner un élan durable à l’amélioration systémique de la qualité. Certains nous ont dit que l’amélioration de la qualité pouvait susciter un vif intérêt et que beaucoup de gens pouvaient y participer, mais que les efforts ne seront pas de longue portée s’il y a une dispersion des priorités, une insuffisance des ressources et un manque d’orientation. Pour que tout le monde aille de l’avant, il faut un alignement du système. Pour les soins à domicile et les soins communautaires, un certain nombre de gouvernements – dont celui de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de Terre-Neuve-etLabrador et de la Nouvelle-Écosse – ont inclus la qualité, en tant qu’élément fondamental, à leurs stratégies et à leurs plans respectifs du secteur des soins continus (qui comprend à la fois les soins à domicile et les soins de longue durée). En Colombie-Britannique, le Seniors Action Plan comprend des initiatives qui visent à accroître la qualité et les normes des soins. Sept provinces canadiennes ont créé un organisme voué à l’amélioration de la qualité. Beaucoup de dirigeants nous ont dit que l’existence de ce type d’organisme communiquait un message clair au système de santé et au public, disant que l’amélioration de la qualité constituait une priorité. Nous avons aussi entendu parler des défis qui résultent de la manière dont le système de santé est actuellement structuré. L’un des dirigeants a dit que les soins primaires ne cadraient pas exactement avec les modes de financement et de planification des autorités sanitaires régionales, ou n’étaient que modérément alignés, et que les provinces essayaient de trouver comment créer cet alignement. Un autre dirigeant a dit que les soins de longue durée relevaient d’un ministère autre que celui de la santé dans son instance, et que ce compartimentage allait clairement créer des difficultés quand le temps viendrait de se concentrer sur l’amélioration de la qualité de ces soins, l’an prochain. Nous avons aussi entendu parler d’initiatives entreprises pour réformer les méthodes de financement, pour favoriser l’amélioration de la qualité à l’échelle du système. ORGANISMES VOUÉS À LA QUALITÉ Bien que les rôles d’amélioration de la qualité de ces organismes varient entre les sept provinces (voir Figure 1, pages 16 et 17), les hauts dirigeants nous ont dit qu’ils faisaient ressortir les problèmes fondamentaux et contribuaient à soulever des questions à propos du niveau de la qualité dans le système. « Notre but est d’aider le système à obtenir de meilleurs résultats, plus rapidement qu’il ne le ferait si nous n’existions pas. » Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? Plusieurs dirigeants ont dit qu’un organisme voué à la qualité menait à une approche transparente, responsable et systémique, en tant que moteur de changement. Par exemple, le Health Quality Council de l’Alberta a créé un Heath Quality Network, très largement représentatif, qui comprend le gouvernement, l’autorité sanitaire régionale et les autres partenaires de soins de santé. L’une de ses premières tâches a été de donner une définition commune de la qualité, ce qui a mené à l’Alberta Quality Matrix for Health22. Les recherches et les évaluations montrent que les organismes voués à la qualité peuvent jouer un rôle important dans les efforts systémiques faits au Canada 8, 23, 24. Selon la province, les organismes voués à la qualité peuvent : • Mesurer/surveiller le rendement et faire rapport des résultats du système de santé aux gouvernements et au public. Par exemple, en Saskatchewan, le Health Quality Council fournit continuellement des mesures et des rapports sur le rendement du système de santé, sur un site Web accessible au public (qualityinsight.ca). La Qualité des services de santé Ontario et le Commissaire à la santé et au bien-être du Québec procèdent aussi à des mesures et à des rapports exhaustifs. De plus, le Health Quality Council de l’Alberta et le Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick font des rapports sur la satisfaction des patients et sur leur expérience des soins. • Appuyer l’amélioration continue de la qualité par un renforcement des capacités. Ceci peut comprendre un appui à un programme gouvernemental de la qualité, en favorisant le leadership et en encourageant le développement des capacités d’amélioration de la qualité par le biais de programmes ciblés de formation et par la mise en place de personnes qui jouent le rôle de facilitateurs. Parmi les organismes voués à la qualité qui ont un rôle de renforcement des capacités, mentionnons la Qualité des services de santé Ontario, le Patient Safety & Quality Council de la ColombieBritannique et le Health Quality Council de la Saskatchewan. Certains dirigeants ont parlé de l’évolution de leur organisme voué à la qualité, qui avait au départ le rôle de créer des liens avec les prestateurs de soins (dont certains n’étaient pas intéressés ou prêts à travailler à l’amélioration de la qualité) et qui est maintenant une composante appréciée du système de santé. « [Notre organisme voué à la qualité] nous a offert des possibilités uniques d’étudier en profondeur certains aspects spécifiques des soins et de faire ressortir les carences et les faiblesses, puis d’essayer de déterminer une autre piste d’action pour le gouvernement et pour le système de santé. » « En 10 ans, nous [organisme voué à la qualité] sommes passés d’un contexte où nous tentions de convaincre le système d’adopter un programme de la qualité en disant “Vous devez penser à la qualité et à la forme que prend pour vous l’amélioration” à un contexte où le système nous dit maintenant “Voici à quoi doit ressembler la qualité dans notre système de santé et nous avons besoin de vous [organisme voué à la qualité] en tant que partenaire essentiel pour nous aider à réaliser ces ambitions”. » L’existence d’un organisme voué à la qualité envoie un message clair au système de santé et au public, disant que l’amélioration de la qualité est une priorité. 15 16 Co n se i l can adien de la s an té FIGURE 1A : TOUS COLLABORENT, PEU ENQUÊTENT Aperçu collectif des rôles d’amélioration de la qualité des organismes voués à la qualité et des organismes pancanadiens de la santé. Rôles d’amélioration de la qualité Collaboration Détermination des pratiques exemplaires et partage des innovations en matière de santé Participation des patients, des familles et du public Rapports de responsabilisation Mesure/Surveillance du rendement Renforcement des capacités Évaluations probantes Enquêtes À propos des figures Ces figures montrent les rôles d’amélioration de la qualité des organismes provinciaux voués à la qualité et des organismes pancanadiens de la santé. Ces renseignements sont tirés d’entrevues avec de hauts dirigeants des gouvernements et des organismes voués à la qualité; de sondages auprès des ministères de la Santé; d’une étude de la documentation, des plans stratégiques et d’autres documents publics. Les constatations ont été confirmées ou actualisées par ces organismes. Ces figures ne comprennent pas de renseignements sur les activités d’amélioration de la qualité des gouvernements (provinciaux, territoriaux et fédéral) faites en dehors de ces organismes. La Figure 1A donne un aperçu collectif des rôles d’amélioration de la qualité des organismes provinciaux voués à la qualité et des organismes pancanadiens de la santé, en faisant ressortir les fonctions les plus communes et les moins communes. La Figure 1B donne un instantané de la variation des rôles d’amélioration de la qualité parmi les organismes provinciaux voués à la qualité et les organismes pancanadiens de la santé. Cette figure ne montre pas l’envergure des activités de chacun des organismes. Collaboration Participation ou appui à un dialogue éclairé et à l’établissement de relations parmi les partenaires du système de soins de santé, pour améliorer la qualité et apporter des changements transformateurs. Les activités peuvent comprendre la tenue de forums d’échange des connaissances et l’organisation de réseaux de la qualité/d’amélioration de la qualité, de programmes de collaboration, ou de partenariats avec les gouvernements, les organismes ou les particuliers au sein de l’instance, du pays ou dans le monde. Détermination des pratiques exemplaires et partage des innovations en matière de santé Promotion, diffusion ou échange d’information relativement aux initiatives ou aux programmes novateurs qui ont permis d’améliorer la sécurité des patients ou d’autres aspects de la qualité. Ceci peut se faire grâce à divers moyens, dont des conférences, des publications ou des portails électroniques. Les pratiques exemplaires peuvent aussi être partagées entre les instances, au sein du Canada ou à l’échelle internationale. Participation des patients, des familles et du public Participation active des patients, des familles et du grand public pour qu’ils contribuent à la planification des services de santé, aux rapports et à la prestation des soins, ou pour encourager les citoyens à devenir des participants mieux informés et plus actifs en ce qui concerne leurs soins de santé. Les activités 18 Co n se i l can adien de la s an té • Mobiliser le public par des activités comme la tenue de forums publics. À titre d’exemple, citons le processus de consultation publique du Commissaire à la santé et au bienêtre du Québec, les forums sur la sécurité des patients organisés par l’Institute for Patient Safety au Manitoba et la série de dialogues publics du Conseil de la santé du NouveauBrunswick, en 2012, intitulée Rebâtir ensemble les soins de santé. • Collaborer avec les partenaires de l’amélioration de la qualité, et favoriser les rapports entre eux. Par exemple, le Patient Safety & Quality Council de la Colombie-Britannique et le Health Quality Council de la Saskatchewan utilisent les médias sociaux pour mobiliser les intervenants. • Procéder à des évaluations probantes ou fournir des conseils sur les normes de soins cliniques (Qualité des services de santé Ontario) ou sur les pratiques d’ordonnance des médicaments (Health Quality Council de la Saskatchewan) pour déterminer ce qui est nécessaire ou inapproprié, à partir de preuves. • Faire des recommandations au ministre de la Santé et effectuer des études ou des enquêtes. Le Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick et le Health Quality Council de l’Alberta sont des exemples d’organismes spécialisés qui ont légalement le pouvoir d’assumer ce rôle. • Déterminer les pratiques exemplaires et partager les innovations en matière de santé, par divers moyens, notamment grâce à des conférences, des publications et des portails électroniques. Tous les organismes voués à la qualité travaillent en ce sens. Trois provinces – la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador – n’ont pas d’organisme voué à la qualité. Quand nous avons demandé pourquoi aucun de ces organismes n’avait été créé dans leur instance, un haut dirigeant a répondu que le processus était trop coûteux, compte tenu des priorités concurrentes. Un autre dirigeant a souligné que le gouvernement surveillait ce que font les provinces qui ont des organismes voués à la qualité avant de considérer cette option. Certains dirigeants ont répondu qu’ils avaient créé des comités provinciaux de la qualité et de la sécurité des patients (ou des équivalents) et qu’il n’y avait nul besoin de former un organisme distinct pour collaborer avec les groupes d’amélioration des soins de santé. Ils ont fait plus précisément référence aux entités suivantes : Quality & Patient Safety Advisory Committee de la Nouvelle-Écosse, Vice-Presidents of Quality and Patient Safety Advisory Committee de Terre-Neuve-et-Labrador, et Quality and Safety Council de Health PEI. De plus, les provinces de l’Atlantique participent à l’Atlantic Health Quality and Patient Safety Collaborative pour appuyer leurs activités d’amélioration de la qualité. Les dirigeants ont indiqué que les structures appuyaient le changement partout dans leur province. Divers organismes pancanadiens appuient aussi l’amélioration de la qualité, dans le cadre de leur mandat général. De hauts dirigeants ont fait référence au rôle joué par Agrément Canada qui accrédite les organismes de soins de santé et les autorités sanitaires régionales, et plusieurs ont parlé de leur participation aux initiatives de l’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP), dont leur engagement continu dans le programme Des soins de santé plus sécuritaires maintenant! L’ICSP est aussi un partenaire crucial de l’Atlantic Health Quality and Patient Safety Collaborative, auquel participent les quatre provinces de l’Atlantique25. En 2012, la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé et les autorités sanitaires régionales des provinces de l’Atlantique ont annoncé la création de l’Atlantic Healthcare Collaboration for Innovation and Improvement in Chronic Disease 26. L’ICSP gère aussi le programme Formation Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? en utilisation de la recherche pour cadres qui exercent dans le secteur de la santé (FORCES), pour préparer ceux-ci à faire un meilleur travail de gestion et à utiliser les données probantes afin d’améliorer la qualité27. L’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), qui joue un rôle important dans la collecte, la mesure et la communication des données sur le rendement du système de soins de santé au Canada28, a aussi été mentionné par les hauts dirigeants. L’un d’eux a décrit les efforts déployés par son instance pour réduire la duplication en coordonnant les activités de mesures du rendement faites par sa province avec celles de l’ICIS. Les provinces se guident aussi sur les projets de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, par exemple sur le programme commun d’évaluation des médicaments et sur les recommandations connexes quant au formulaire des médicaments assurés par les régimes publics d’assurance-médicaments au Canada29. Le Partenariat canadien contre le cancer contribue aussi à l’amélioration de la qualité grâce à un certain nombre d’initiatives pancanadiennes, comme l’élaboration d’une série d’indicateurs pour mesurer et rendre compte du rendement du système de contrôle du cancer30. Les dirigeants du système de santé ont aussi évoqué de très nombreux organismes et collaborations – locaux, régionaux, nationaux et internationaux – avec lesquels ils partagent, apprennent et contribuent dans le cadre de leurs activités d’amélioration de la qualité (voir l’Annexe B, page 38). LOIS Plusieurs dirigeants du système de santé nous ont dit que les lois sont d’importants outils d’amélioration de la qualité, pour deux raisons principales : elles communiquent clairement un message à propos des priorités et des attentes du gouvernement en ce qui a trait à l’amélioration de la qualité, et elles contribuent à procéder à l’alignement du système. Les lois ne constituent pas le seul moyen de parvenir à ces fins, mais elles indiquent que tous les intervenants du système doivent travailler de concert. « En tout qu’outil ultime de gouvernance, les lois signalent très clairement que ceci est très important pour un gouvernement et ses citoyens. Elles peuvent établir les fondements de ce qui constitue un système de haute qualité et elles déterminent, pour les citoyens, la vision et les attentes qu’ils devraient avoir envers le système de soins de santé, le gouvernement et les prestateurs de services. » Les dirigeants du système de santé ont souligné que les lois pouvaient être appliquées de différentes façons pour appuyer l’amélioration de la qualité. Dans cinq des sept provinces où il existe un organisme voué à la qualité, les hauts dirigeants ont eu recours aux lois pour définir le mandat et l’autonomie de cet organisme et pour faire passer le message que le gouvernement considère avec grand sérieux l’amélioration de la qualité : • • • • • Alberta : Health Quality Council of Alberta Act31 Saskatchewan : Health Quality Council Act32 Ontario : Loi sur l’engagement d’assurer l’avenir de l’assurance-santé33, Loi sur l’excellence des soins pour tous34 Québec : Loi sur le Commissaire à la santé et au bien-être35 Nouveau-Brunswick : Loi créant le Conseil du NouveauBrunswick en matière de santé36 Les lois diffèrent selon la province, parfois considérablement. Ainsi, seule l’Health Quality Council of Alberta Act confère le pouvoir de procéder à une enquête publique. Le lieutenantgouverneur en conseil détermine la nature et l’envergure d’une enquête, tandis que le conseil d’administration du Health Quality Council de l’Alberta nomme une commission d’enquête et apporte un soutien administratif. La Loi sur l’excellence des soins pour tous, adoptée en Ontario, a aussi été citée comme un exemple de texte de loi plus général, plus englobant, qui élargit le rôle de la Qualité des services de santé Ontario, tout en guidant et en appuyant les efforts d’amélioration de la qualité faits par les organismes de soins de santé. Les lois communiquent très clairement un message à propos des priorités et des attentes du gouvernement quant à l’amélioration de la qualité et elles contribuent à procéder à l’alignement du système. 19 20 Co n se i l can adien de la s an té « La loi pose réellement les bases ou le fondement d’un engagement plus uni de la part de tout le monde dans le secteur – un engagement auquel tous peuvent se rallier, car le gouvernement a mis la loi de l’avant, un peu comme une balise, et parce qu’elle offre en quelque sorte une vision partagée. » En Colombie-Britannique et au Manitoba, les organismes voués à la qualité n’ont pas été créés en vertu d’une loi. Généralement, ceci n’a pas été perçu comme problématique. L’un des dirigeants a déclaré que l’absence de lois était raisonnable, « conforme au rôle de partenaire du système, et non pas de vérificateur. » Selon certains dirigeants, un autre type de lois visant à appuyer l’amélioration de la qualité est axé sur le rôle des autorités sanitaires régionales. La Colombie-Britannique et la Saskatchewan ont été citées en exemple; dans ces provinces, les autorités sanitaires régionales sont tenues d’aligner leurs activités sur les stratégies provinciales globales. De l’avis des dirigeants du système de santé, ceci contribue à renforcer l’attention portée à l’amélioration de la qualité dans tout le système et mène aux types de résultats attendus. Au Manitoba, les textes de loi relatifs aux autorités sanitaires régionales exigent que toutes soient agréées et fassent publiquement rapport de leurs activités37. « Si vous examinez [les lois relatives aux autorités sanitaires régionales], vous constatez qu’elles permettent vraiment au ministre d’enjoindre aux conseils d’administration de ces autorités de définir leurs plans stratégiques ... et leurs budgets ... pour s’orienter dans une direction donnée. » Les entrevues et les enquêtes faites pour ce rapport ont porté sur les lois visant la mise en place d’organismes voués à la qualité, mais il existe aussi d’autres lois et politiques importantes sur les rapports concernant les événements indésirables subis par les patients, la protection de la confidentialité des renseignements personnels38, la divulgation aux patients et l’examen des incidents indésirables. Ces éléments sont eux aussi importants dans l’approche systémique de l’amélioration de la qualité39. Deux exemples donnés dans ce rapport ont trait d’une part à la 2012 Patient Safety Act de la Nouvelle-Écosse, qui stipule que les indicateurs de qualité de la sécurité des patients doivent faire l’objet de rapports publics (p. ex., taux de lavage des mains) et d’autre part aux lois du Manitoba qui permettent de faire des rapports d’incidents critiques sans torts, pour appuyer une culture d’ouverture lors du règlement des problèmes de sécurité des patients40. Les hauts dirigeants ont aussi mentionné les textes de loi qui enjoignent aux organismes provinciaux de réglementation des professions de la santé d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes obligatoires d’assurance de la qualité (p. ex., à Terre-Neuve-et-Labrador 41, 42), ainsi que les textes de loi qui instaurent des mécanismes définis de plaintes permettant aux patients et aux familles de signaler les problèmes de qualité (p. ex., Patient Care Quality Review Board Act de la Colombie-Britannique43). Selon les dirigeants, ces deux types de lois appuient les efforts d’amélioration de la qualité. Dans plusieurs provinces, les autorités sanitaires régionales sont tenues d’aligner leurs activités sur les stratégies provinciales globales. Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? FACTEURS CLÉS DE L’AMÉLIORATION SYSTÉMIQUE DE LA QUALITÉ Les efforts actuels d’amélioration systémique de la qualité au Canada s’appuient sur la recherche et l’analyse44 de facteurs qui mènent au succès (voir Enseignements d’autres pays, page 10). Quand les hauts dirigeants ont parlé des facteurs clés de leurs efforts systémiques, ils ont surtout évoqué l’importance des éléments suivants : • • • • • • leadership puissant et engagé du gouvernement et surveillance continue; défenseurs cliniques, notamment parmi les médecins; renforcement des capacités pour appuyer les efforts d’amélioration de la qualité partout dans le système; mesure et détermination des cibles de responsabilisation; orientation sur les soins fondés sur des données probantes; participation des patients et des familles aux efforts d’amélioration de la qualité. Les hauts dirigeants ont discuté des raisons pour lesquelles ces facteurs constants font une différence considérable au niveau de l’amélioration de la qualité et ils ont partagé leurs expériences des efforts déployés par leurs instances pour mettre en place ces facteurs. LEADERSHIP À tous les niveaux du système, le leadership est d’une importance critique pour la réussite de l’amélioration de la qualité45, 46. Les dirigeants du système de santé ont discuté de l’importance de l’engagement, de l’assentiment et de la surveillance de la part des ministres de la Santé et des hauts responsables gouvernementaux, ainsi que des cadres de direction, des conseils d’administration et de ceux qui se font les défenseurs des pratiques cliniques dans les autorités sanitaires régionales, les hôpitaux et les autres organismes de soins de santé. L’assentiment a été décrit comme le fait de reconnaître l’importance de l’amélioration de la qualité et de comprendre quoi faire pour y parvenir à long terme. « [La plupart] des personnes de première ligne dans le domaine de la santé n’ont jamais été formées à l’amélioration de la qualité. Elles ne comprennent pas vraiment ce que c’est, si bien que nous avons toute une génération de gens qu’il faut former. Pour cela, il faut affecter des ressources et il faut que le leadership dise : “Nous savons parfaitement ce que nous devons accomplir. Nous savons incontestablement quelles étapes il faut franchir pour y parvenir. Nous savons ce qu’il faut construire.” Si souvent, pour moi, ceci se résume en ces termes : le leadership a-t-il une vision claire, un cheminement clair à suivre? Est-ce sensé? Est-ce faisable? » De nombreux dirigeants ont parlé de la nécessité de changer la culture du secteur de la santé afin que les gens comprennent que l’amélioration de la qualité est un processus constant, qui fait partie de leur travail quotidien. Plusieurs ont souligné qu’il était important pour les dirigeants d’établir des priorités ainsi qu’une orientation claire des initiatives d’amélioration de la qualité pour éviter la fatigue et l’épuisement par rapport au changement – ce qu’un dirigeant a décrit comme « la mort causée par mille approches différentes d’amélioration ». « Tout le monde est si préoccupé par ce qu’il doit faire. Personne ne semble comprendre qu’en tant que système, nous n’abordons pas les questions que nous voulons aborder. Nous ne faisons pas les progrès là où nous voulons les faire. Il faut donc un changement de culture pour intégrer cette discipline à notre gestion, cette capacité de gérer le changement. » 23 24 Co n se i l can adien de la s an té Les hauts dirigeants nous ont fait savoir que parfois il y avait un manque de compréhension à la haute direction quant aux mesures à mettre en place pour stimuler le changement de culture et pour appuyer le travail des prestateurs qui s’efforcent de mettre en place des activités d’amélioration de la qualité. Comme l’un d’eux l’a fait remarquer, former des leaders capables de gérer le changement et de mener un changement de culture constitue « un très, très gros obstacle »; un autre dirigeant a dit que le personnel de première ligne (de points de service) est parfois prêt à agir, avant la haute direction, pour améliorer la qualité. « Nous avons vu de nombreux exemples où des équipes étaient pas mal frustrées, car elles n’étaient pas appuyées comme elles auraient dû l’être, mais je crois que c’est une question de connaissance, de compréhension et d’expérience à propos de ce qu’il faut vraiment faire pour appuyer ce type de travail. » Plusieurs dirigeants ont souligné qu’il était important d’encourager une approche « qui part de la base, mais qui est menée par le haut ». Cette approche permet une consolidation du savoir-faire de première ligne, tandis que la participation des leaders contribue à un changement de culture plus vaste. Cette forme de leadership rend possible le changement, au lieu de le diriger, et c’est une forme de leadership que de nombreux dirigeants doivent apprendre. La ColombieBritannique et la Saskatchewan ont souligné leurs réussites avec la formation au leadership et l’engagement des ressources, par exemple avec la Quality Academy (ColombieBritannique) et le Quality as a Business Strategy Leadership Learning Collaborative (Saskatchewan). De nombreux dirigeants du système de santé ont souligné l’importance du leadership des médecins. Les leaders cliniques ou les défenseurs peuvent concrétiser une initiative, car ils ont à la fois de l’enthousiasme et une crédibilité professionnelle, ainsi que le respect de leurs collègues. Beaucoup de dirigeants ont déclaré que la mobilisation des médecins envers l’amélioration de la qualité constituait un défi majeur dans leurs instances. « Je ne veux pas dire que les médecins ne sont pas intéressés, ou qu’ils ne veulent pas s’engager. Tout système qui fonctionne bien se caractérise par un leadership et une présence à la fois visible et étendue des médecins, dans le cadre de leur transformation, et je pense que ceci n’a pas été facile jusqu’à présent. Structurellement, nous ne facilitons pas les choses et il va falloir une façon de travailler très différente. » « Je pense que les grandes barrières [se trouvent] autour des équipes cliniques pleinement engagées, qui assument la responsabilité de leur propre rendement. Si nous parvenons à hisser le système à ce niveau, ce sera formidable. » Quand les provinces réussissent à intégrer les cliniciens, et surtout les médecins, aux efforts d’amélioration de la qualité, d’autres succès suivent. Le travail fait par la Saskatchewan en matière de formation à l’amélioration de la qualité pour le leadership parmi les médecins et les infirmières de soins primaires a été proposé en exemple, de même que les activités du programme Clinical Care Management en ColombieBritannique : dans ce programme, les médecins et les autres professionnels de la santé jouent un rôle de leadership dans chacun des secteurs où la province appuie le changement probant. Les hauts dirigeants que nous avons interviewés nous ont aussi parlé de l’importance d’établir des rapports avec les autres leaders des soins de santé, à tous les niveaux du système : gouvernement, organismes de soins de santé et personnel de première ligne ou de points de service. Certains ont dit qu’ils avaient réussi à mobiliser les hauts dirigeants du système envers l’amélioration de la qualité grâce à des activités comme des réunions mensuelles entre le sous-ministre et les PDG des principaux organismes de la santé, des comités consultatifs sur la qualité ou des équipes d’amélioration de la qualité, et grâce à la participation de chercheurs renommés et de leaders du système de santé pour appuyer les gouvernements et les intervenants dans leurs approches d’amélioration et de changement. Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? MESURES, CIBLES ET RESPONSABILISATION Les gouvernements et les organismes ont besoin de données fiables, d’indicateurs de santé valides, de cibles définies et de mesures régulières et pertinentes pour appuyer l’amélioration de la qualité. Les rapports publics sur le succès avec lequel le système de santé parvient à atteindre ces objectifs – ou non – contraignent les gouvernements et les organismes à agir dans la transparence et à assumer la responsabilité des résultats 3,47,48. « Il y a des mesures pour la recherche. Il y a des mesures pour la responsabilisation et il y a des mesures pour l’apprentissage et l’amélioration, et il ne fait aucun doute que la contribution [de notre organisme voué à la qualité] contribue à renforcer les paramètres et les renseignements, ainsi que les compétences d’apprentissage et d’amélioration. L’un n’exclut pas l’autre, en aucun cas. Vous avez besoin de tous ces domaines pour comprendre et améliorer votre système de santé. » ENJEUX COMMUNS À LA RÉUSSITE Les hauts dirigeants ont identifié les enjeux que pose la poursuite de l’amélioration de la qualité en tant qu’élément fondamental de leurs efforts de transformation. Ces enjeux, similaires dans beaucoup d’instances, sont les suivants : • • • • • Dans toutes les provinces, les hauts dirigeants ont dit que l’élaboration d’un processus et la collecte des données avaient été un important levier et facilitateur de l’amélioration de la qualité – qui s’est avéré exigeant pour beaucoup d’entre eux. Pour eux, le manque de données de bonne qualité et de données cliniques en temps réel était tout particulièrement source d’enjeux continus, surtout dans le domaine des soins primaires. • • insuffisance du renforcement des capacités et des initiatives de changement de culture; difficulté d’élargir les pratiques exemplaires et les activités d’amélioration de la qualité à tout le système de soins de santé; leadership ou soutien restreint de la part des médecins en ce qui concerne l’amélioration de la qualité; manque de financement pour les efforts d’amélioration de la qualité; manque de priorités ciblées; manque de données pour mesurer les efforts d’amélioration de la qualité; lassitude et épuisement par rapport au changement parmi les prestateurs de soins de santé. « L’un des facteurs clés a été l’établissement d’un processus de mesure. Il n’avait rien d’élégant alors, et rien aujourd’hui encore, mais c’était élémentaire et rapide, et nous sommes parvenus à le mettre en œuvre et nous le perfectionnons alors que nous allons de l’avant. » L’un des dirigeants a expliqué qu’il était important de continuer de recueillir des données pour appuyer les améliorations qui ont été identifiées et entreprises, faute de quoi celles-ci risquent d’être abandonnées quand l’attention se trouve détournée. Un autre dirigeant a évoqué les écueils créés par le manque de dossiers de santé électroniques pour partager les renseignements essentiels à l’amélioration de la qualité. De nombreux dirigeants ont déclaré que la mobilisation des médecins envers l’amélioration de la qualité constituait un défi considérable dans leurs instances. 25 26 Co n se i l can adien de la s an té « La capacité d’avoir des données sur les indicateurs clés des processus, ainsi que de bonnes données sur les résultats, est très problématique pour nous, tout comme [le manque] de liens entre les dossiers de santé électroniques, entre les cabinets médicaux des généralistes et entre les autorités sanitaires, entre autres. L’obtention de renseignements en temps opportun sur les indicateurs de qualité, pour motiver l’amélioration en temps réel, constitue un véritable défi. » Les hauts dirigeants ont aussi parlé de l’importance critique du processus de mesures et de rapports pour définir les améliorations à apporter et pour suivre les progrès des efforts d’amélioration de la qualité. Certains hauts dirigeants ont décrit la nécessité d’approches en cascades pour refléter les efforts qu’ils déploient afin d’aligner les mesures et les rapports en amont et en aval du système. L’importance de déterminer des objectifs, dont des objectifs globaux de qualité à l’échelle de tout le système, a été soulignée. Plusieurs dirigeants nous ont dit qu’ils prenaient des mesures pour déterminer des objectifs globaux d’amélioration pour certains paramètres fondamentaux. Nous avons été informés de nombreux projets visant à élaborer des ensembles d’indicateurs de la santé, dont des plans pour concevoir un tableau d’évaluation équilibrée qui sera utilisé par les membres de l’Atlantic Health Quality and Patient Safety Collaborative. Les dirigeants du système de santé ont aussi parlé de la nature politique de certains objectifs d’amélioration de la qualité et des répercussions sur les efforts d’ensemble. L’un des dirigeants a expliqué comment les initiatives de premier plan, et l’obligation d’atteindre les objectifs qui y sont associés, peuvent détourner les gens d’autres activités d’amélioration de la qualité, surtout en l’absence d’une culture au sein du système de santé qui peut comprendre et appuyer les efforts continus d’amélioration de la qualité. Un autre dirigeant s’est dit inquiet de la politisation de l’administration gouvernementale dans le secteur de la santé et de ses répercussions sur la définition et la poursuite des objectifs. « Je ne suis pas vraiment partisan des repères et des cibles, parce qu’à mon avis, bien qu’il soit nécessaire de mesurer, quand on mesure en fonction de repères ou de paramètres de responsabilisation à l’échelle gouvernementale, on pousse souvent les gens à atteindre les cibles données et ils pourraient trouver des moyens de faire paraître les résultats meilleurs qu’ils ne le sont en réalité. » « Quand vous avez une culture très mobilisée envers un agenda politique, elle tend à réagir continuellement. Il est alors très difficile de maintenir l’attention voulue pour déterminer les objectifs, ou pour indiquer pourquoi nous devons atteindre ces objectifs, [et pour appuyer] ce qui va motiver les gens à poursuivre ces objectifs. Fondamentalement, tout cela rend difficile une bonne gestion du changement. » Certains dirigeants ont dit que la manière dont ils utilisaient les données et les mesures avait évolué. Au départ, l’accent était placé sur l’utilisation des données, des indicateurs de la santé et des rapports pour déterminer les problèmes de qualité et les priorités d’amélioration. Ceci permettait à une instance d’établir ponctuellement une base de données quantitatives sur la qualité des soins de santé. Plusieurs dirigeants ont dit que, après la mise en œuvre des initiatives de données de base, ils se sont concentrés sur le processus de mesures, de rapports et de collecte de l’information pour permettre aux prestateurs de soins de déterminer si un changement avait constitué ou non une amélioration et pour faire un suivi en cas de mauvais rendement. Le site Web de la Saskatchewan, Quality Insight (qualityinsight.ca), a été donné comme l’un des meilleurs modèles de mesures et de rapports d’amélioration de la qualité. Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? « Au cours des premières années, nous avons consacré nos efforts et notre énergie à faire des mesures et des rapports pour aider le système à comprendre ce qu’est la qualité des soins de santé, grâce aux ensembles de données administratives que nous avions. [Nous avons utilisé ces données] pour brosser un tableau de la situation en termes de possibilités d’amélioration. Pendant ce temps nous avons fait paraître de nombreux rapports montrant ce qu’était la qualité des soins, pour de nombreux aspects de notre système de santé. Nous avons montré au public et au système de santé que des améliorations étaient possibles dans de nombreux secteurs. » Les hauts dirigeants ont aussi souligné l’importance des rapports publics sur le plan de la responsabilisation et de la transparence, à toute étape du cheminement d’une instance vers l’amélioration de la qualité. « Si vous recentrez l’attention sur l’amélioration de la qualité, ce qui est bien évidemment le point de départ, et si [vous fournissez] un soutien à cette amélioration de la qualité, mais qu’il n’y a pas de rapports, à mon avis, vous risquez de perdre l’obligation redditionnelle. » « En ce qui concerne l’aspect de la transparence, pour nous, il s’agit vraiment de faire des rapports publics ... et de continuer les travaux relatifs à la divulgation des événements indésirables aux patients et aux familles. Nous avons considéré la formation et des stratégies pour améliorer le processus de divulgation, et puis, de temps à autre, le ministre nous a demandé d’examiner de vastes [problèmes] critiques et de faire des rapports publics à leur sujet. » RENFORCEMENT DES CAPACITÉS (ÉDUCATION, FORMATION ET FACILITATION) Les hauts dirigeants ont décrit le renforcement des capacités, disant qu’il consistait à fournir des programmes d’éducation et de formation sur les méthodes d’amélioration de la qualité, et à donner des renseignements sur la gestion du changement et son importance. L’amélioration de la qualité exige une connaissance des sciences dans ce domaine, par exemple le cycle planificationexécution-étude-action ou des méthodologies comme Lean Six Sigma, adaptées du secteur manufacturier. Le renforcement des capacités d’amélioration de la qualité peut aussi mener à la création de possibilités d’encadrement et de mentorat, à une utilisation des programmes d’apprentissage en coopération49, 50 et à un recours aux réseaux pour appuyer les efforts51. « Nous n’avons pas les compétences au sein du système pour procéder aux améliorations. Nous n’avons pas les compétences de gestion du changement, pas les compétences d’amélioration de la qualité, alors les gens peuvent vouloir agir, mais ils ne savent pas comment remédier aux problèmes. » « Comment faites-vous vraiment [comprendre] à votre personnel de première ligne que l’amélioration de la qualité dans le domaine de la sécurité des patients fait partie de son travail? Ce n’est pas une activité ajoutée. Ce n’est pas une activité ultérieure. C’est pour le patient ou le groupe de patients ou de résidents qui est en face de vous, et c’est difficile d’y arriver. » L’apport de la formation et du soutien requis pour renforcer les capacités et les aptitudes aide les travailleurs de la santé à passer de la théorie à l’action, sur le plan de l’amélioration de la qualité, et permet de développer le leadership 52. Certains dirigeants ont souligné qu’il était important de mettre en place des initiatives spécifiques de renforcement des capacités pour les médecins. « Il ne suffit plus d’être un excellent clinicien. Vous devez être un excellent clinicien, et vous devez avoir les compétences et les aptitudes voulues pour faire un travail de facilitation et pour apporter des améliorations continues, tout en comprenant la science qui consiste à améliorer, chaque jour, votre travail. » L’apport de la formation et du soutien requis pour renforcer les capacités et les aptitudes aide les travailleurs de la santé à passer de la théorie à l’action, sur le plan de l’amélioration de la qualité. 27 28 Co n se i l can adien de la s an té Le renforcement des capacités prend diverses formes dans les provinces. Dans certains cas, un organisme voué à la qualité offre les programmes. Dans d’autres, le gouvernement parraine la formation. Parfois, le renforcement des capacités relève de la responsabilité de l’autorité sanitaire régionale ou d’un organisme de santé. Au Canada, différentes priorités ont été attribuées au renforcement des capacités. Lors de nos conversations avec de hauts dirigeants, certains nous ont dit qu’une stratégie de renforcement des capacités était intégrée à leurs approches systémiques d’amélioration de la qualité, tandis que d’autres n’ont pas du tout mentionné le sujet. « Vous pouvez créer des modèles pour contribuer à guider la planification. Vous pouvez appuyer la planification par des renseignements sur les pratiques exemplaires, entre autres. Tout ceci est important. Mais vous devez pouvoir fournir un appui qui permet vraiment d’agir sur le terrain. Nous devons pouvoir former suffisamment de gens aux niveaux organisationnels pour pouvoir appuyer la mise en œuvre réelle des objectifs de qualité, parce que ce n’est pas quelque chose de ponctuel. C’est continu. » Certaines initiatives provinciales mentionnées par les hauts dirigeants comprenaient la BC Patient Safety & Quality Council’s Quality Academy de la Colombie-Britannique, programme de perfectionnement professionnel d’une durée de six mois qui forme les participants à diriger des projets de qualité et de sécurité; le Programme idées pour l’excellence à travers tous les secteurs (IDEAS) de l’Ontario, dont le lancement est prévu pour l’automne 2013 et qui s’inspire du modèle de l’Intermountain Healthcare Advanced Training Program; l’approche Lean Management System de la Saskatchewan, qui se propose de former et d’accréditer des dirigeants du système de santé dans les principes et la méthodologie Lean. Le Manitoba et l’Île-du-Prince-Édouard ont eux aussi recours à des stratégies Lean Six Sigma pour appuyer le renforcement des capacités. Les dirigeants du Manitoba ont signalé que leur objectif de départ était un rendement de 4,1 millions $ sur un investissement de formation de 1,15 million $53 et que leur province avait déjà surpassé cet objectif d’économies54. « Vous devez renforcer les capacités d’amélioration de la qualité. Vous avez besoin d’armées en place, qui comprennent Lean Six Sigma ou les processus d’amélioration, ou les cycles du modèle plan-exécutionétude-action, ou les cycles d’amélioration rapide, ou qui comprennent vraiment un système et savent le décortiquer. Ceci a été une grande faiblesse pour nous et nous avons consacré une grande partie de nos activités au fil des années à encourager ce développement. » SOINS FONDÉS SUR DES DONNÉES PROBANTES Beaucoup d’instances s’efforcent actuellement de veiller à ce que les soins soient efficaces et pertinents. L’Institute of Medicine définit en ces termes les problèmes de qualité et de pertinence : surutilisation (faire un traitement sans valeur, d’après les données probantes, ou fournir des soins dans des circonstances où ils ont le potentiel de faire plus de tort que de bien); sous-utilisation (ne pas faire un traitement nécessaire, d’après les données probantes); ou mauvaise utilisation (erreurs et défauts de traitement) 55. Certains hauts dirigeants nous ont dit que, pour remédier à ces problèmes, la priorité est de plus en plus donnée aux soins fondés sur des données probantes dans leurs approches d’amélioration systémique de la qualité. « Nous nous efforçons de consolider la base de données probantes sur ce qui réussit ou ne réussit pas à améliorer la qualité, et c’est en quelque sorte le deuxième pilier de notre travail. » « Le Ministère nous a demandé de [travailler pour] déterminer ce qu’il y a d’inapproprié dans le système, et pour la première fois actuellement nous examinons une liste de différents services, procédures ou examens de laboratoire afin de déterminer s’ils sont sans valeur, dans certaines circonstances, selon les preuves. Nous pouvons faire des recommandations sur les moyens de les éliminer. » Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? Comme l’ont souligné les hauts dirigeants, l’objectif final de ce travail est de garantir que les preuves et les connaissances sont évaluées correctement avant qu’un gouvernement n’accepte d’adopter ou de financer de nouvelles pratiques ou technologies cliniques, ou continuent de financer celles qui existent. Les activités d’évaluations probantes de la Qualité des services de santé Ontario (appelées analyses fondées sur des preuves), de même qu’un projet conçu pour actualiser le processus décisionnel en matière de technologie de la santé en Alberta, ont été donnés à titre d’exemples de travaux qui permettent d’appuyer les efforts en vue de soins plus pertinents. Un certain nombre de dirigeants ont mentionné les travaux de leur instance dans le domaine de l’évaluation des technologies de la santé (ETS), qui contribuent à la qualité et à la pertinence des soins, ainsi que les efforts de gains d’efficacité dans le système. Les activités d’ETS sont nombreuses partout dans le pays. Les hauts dirigeants ont mentionné l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) comme exemple d’organisme avec lequel il partage de l’information sur l’ETS. Au Québec, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux fait un travail similaire. De plus, nous avons appris qu’un certain nombre d’instances collaboraient pour partager certains de ces travaux dans le cadre des activités plus générales du Groupe de travail sur l’innovation en matière de soins de santé du Conseil de la Fédération. « Toute décision concernant les patients devrait être motivée par les meilleures preuves et normes. C’est un aspect vraiment essentiel pour nous. Le système est actuellement axé sur la qualité des soins et sur le meilleur usage des ressources, car il existe des preuves pour motiver le changement, en cessant de faire ce qui n’a pas besoin d’être fait, selon des preuves concrètes, et en faisant ce qui a besoin d’être fait, toujours en fonction de preuves concrètes. » Colombie-Britannique (voir page 30) et les Strategic Clinical Networks en Alberta. Ces réseaux constituent un mécanisme de collaboration grâce auquel Alberta Health Services conçoit et applique des stratégies d’amélioration des soins de santé fondés sur des données probantes, qui sont menées par des cliniciens et déployées par des équipes. « Le concept [des Strategic Clinical Networks] est le bon, à mon avis, dans un contexte aussi vaste qu’une province entière. C’est presque comme un modèle de prestation des soins fondés sur les programmes, qui rassemble un groupe de professionnels de la santé, surtout des médecins – mais pas exclusivement – afin qu’ils discutent des moyens d’uniformiser systématiquement les soins pour d’importantes populations de patients, ou de les mesurer, puis de commencer à améliorer les soins en les normalisant. » Nous avons aussi entendu dire qu’il ne suffisait pas de tout simplement choisir la meilleure pratique et de l’appliquer. Les gouvernements et les intervenants doivent aussi concevoir des stratégies fondées sur des données probantes, promouvoir l’adoption des pratiques, évaluer leurs répercussions et garantir leur durabilité à long terme. « Une fois que vous avez établi un cheminement clinique indiquant ce qui est approprié, comment communiquezvous ces renseignements à tous les cliniciens pour qu’ils comprennent si leur pratique suit ce cheminement ou pas? Si la réponse est négative, de quelles preuves disposent-ils pour justifier une action qui est peut-être hors limites? » Certains dirigeants ont aussi décrit les plans et les efforts actuels de leurs instances pour accentuer la normalisation des soins cliniques aux patients, ce qui peut renforcer la fiabilité56 et l’efficacité50 de ces soins dans tout le système. Ils ont mentionné des approches récemment adoptées comme le programme Clinical Care Management en « Toute décision concernant les patients devrait être motivée par les meilleures preuves et normes. C’est un aspect vraiment essentiel pour nous. » 29 Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? PARTICIPATION DES PATIENTS ET DES FAMILLES De nombreux dirigeants ont dit que la participation des patients et des familles était un élément important de leur approche d’amélioration systémique de la qualité, tandis que d’autres ont fait savoir qu’ils n’avaient pas progressé aussi loin dans ce domaine qu’ils l’auraient aimé. Un des hauts dirigeants a déclaré que les responsables du secteur de la santé dans sa province n’avaient pas encore « évolué au point de voir la vraie valeur de la participation des patients ». En revanche, un dirigeant de la Saskatchewan a évoqué une consultation faite en 2009, Patient First Review57, qui a lancé un signal d’alarme absolument nécessaire aux dirigeants du secteur de la santé à propos du point de vue des patients et des familles sur les soins de santé, tout en leur administrant une « dose d’humilité ». « Le Patient First Review a vraiment été un brusque rappel à la réalité pour les dirigeants cliniques et administratifs, leur montrant que ce que nous croyons être la qualité des soins est [seulement] ce que nous croyons. Si vous n’interrogez pas ceux qui reçoivent les services et si vous n’obtenez pas leur point de vue sur la question, vous restez limité dans votre expression de ce que sont vraiment les soins centrés sur le patient. Le Patient First Review a été ce catalyseur qui a fait comprendre ceci : “Eh bien, nous pensions faire un bon travail, mais”… Quand vous écoutez vraiment, et attentivement, ce que disent les gens à qui vous dispensez des services, vous comprenez que vous avez encore énormément de travail à faire. » « Quand vous avez eu la participation d’un patient – d’un vrai patient, quelqu’un qui est passé par le service – il guide votre travail d’amélioration. C’est précieux. En termes de facteurs de réussite, c’est probablement la plus grande différence que nous ayons vue. » Certains dirigeants ont précisé par quels moyens ils mobilisaient les patients à cette échelle plus vaste, souvent en travaillant avec eux pour déterminer les priorités et en étant à l’écoute de leurs besoins, par exemple grâce à des sondages sur l’expérience des patients, à une consultation des représentants des patients sur des questions précises, à des conseils consultatifs des patients de plus grande envergure et à des forums publics qui intègrent les points de vue et les priorités des patients à la planification de l’amélioration de la qualité. Les dirigeants de la Saskatchewan ont décrit les efforts faits par leur province pour intégrer la participation des patients et de leur famille aux activités d’amélioration de la qualité du système de santé. En voici deux autres exemples : Patient/ Family Safety Advisory Panel en Alberta et Patient Voices Network en Colombie-Britannique. Certaines de ces approches sont discutées dans le rapport de 2011 du Conseil canadien de la santé sur la participation des patients58. Un certain nombre de dirigeants ont aussi souligné que commencer les réunions par des histoires de patients était une stratégie fructueuse pour aider les prestateurs de services de santé à comprendre l’importance de leurs activités d’amélioration de la qualité. « Il y a quelques années encore, il était plutôt angoissant de penser qu’on se mettrait à l’écoute de gens qui avaient des histoires à raconter. Il y a des histoires regrettables, mais c’est un moyen de reconnaître que les choses ne se passent pas toujours bien, même si certaines se déroulent très bien. Nous devons en parler, tout comme le public doit pouvoir en parler. » Il est important de préciser qu’il existe deux types de participation des patients : la participation qui se produit en première ligne ou au point de service, entre un patient et un prestateur, et la participation d’un patient et de sa famille à l’échelle de l’organisation ou du système. En Saskatchewan, Patient First Review a lancé un signal d’alarme à propos du point de vue des patients et des familles, tout en administrant une « dose d’humilité ». 31 34 Co n se i l can adien de la s an té COMMENTAIRES DE CONCLUSION Les opinions divergeaient sur la pertinence de suivre des approches individuelles d’amélioration de la qualité, dans chaque province ou territoire. Certains hauts dirigeants considéraient qu’il était bon d’élaborer leurs approches en fonction de leurs besoins régionaux, tandis que d’autres pensaient que les provinces et les territoires devraient mieux tirer profit des succès de chacun, et les adapter, au lieu de réinventer la route. De toute évidence, il n’y a pas de consensus sur les meilleures options d’approches systémiques d’amélioration de la qualité, et les efforts faits au Canada n’ont guère été évalués jusqu’à présent, alors qu’une évaluation permettrait de mieux comprendre la situation. « Je me suis toujours demandé pourquoi les provinces ne parvenaient pas à mieux s’aligner sur une vision de ce qu’il faut améliorer, et comment. Notre pays n’est pas si vaste que ça, pour avoir 13 stratégies différentes sur les moyens d’améliorer les soins de santé. » La plupart des provinces cherchent à apprendre auprès des autres pour mieux surmonter leurs défis, renforcer leurs réussites et adapter les pratiques novatrices à leurs contextes locaux. Ce faisant, les dirigeants du système de santé de nombreuses instances ont laissé entendre que leur méthode particulière d’amélioration de la qualité était la bonne. Étant donné que les contextes et les enjeux sont différents au Canada, il est clair que différentes approches peuvent coexister, à condition que les gouvernements se posent les questions fondamentales suivantes : Dans ce rapport, nous avons présenté ce que nous avions appris des dirigeants du système de santé à propos des approches, des facteurs de réussite et des enjeux de l’amélioration de la qualité au sein des systèmes de santé au Canada. Certains dirigeants du système de santé ont parlé d’une approche très centrée sur des questions ou des initiatives précises d’amélioration de la qualité, tandis que d’autres ont clairement montré un leadership provincial puissant qui pilotait la transformation générale du système de santé, notamment par l’intégration, l’alignement du système et le changement de culture. Pour eux, l’amélioration de la qualité n’est pas une filière séparée d’activités – c’est une partie intégrante de ce qu’il faut faire pour propulser vers l’avant leurs systèmes de santé. Nous avons aussi appris que certains gouvernements se concentraient fortement sur les gains d’efficacité et les économies réalisables grâce à leurs approches d’amélioration de la qualité, dans le but de réinvestir ces dernières dans le système. • Avons-nous déterminé une orientation de politique et élaboré une stratégie systémique d’amélioration de la qualité? • Sommes-nous vraiment convaincus que nous suivons les meilleures approches possible? En savons-nous assez sur les autres approches d’amélioration de la qualité au Canada et dans le monde pour arriver à cette conviction? Faisons-nous une évaluation de ces approches? Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? • Notre approche d’amélioration de la qualité couvre-t-elle tous les secteurs du système de soins de santé? • Qui sont les dirigeants de l’amélioration de la qualité et avons-nous un plan pour développer le leadership à tous les paliers du système – gouvernemental, organisationnel et clinique? • Le renforcement des capacités est-il un élément fondamental de notre approche d’amélioration de la qualité, à la fois pour former des dirigeants et pour préparer les prestateurs à la méthodologie d’amélioration de la qualité? • Avons-nous déterminé des objectifs? Comment mesuronsnous le succès? Obtenons-nous de bons résultats? • Qui est responsable de l’amélioration de la qualité aux paliers provincial et régional? Qui est responsable de chacune des composantes du plan d’amélioration? Le Conseil de la santé croit que le temps est venu pour les hauts dirigeants du Canada de se rassembler et d’établir des objectifs communs et mesurables d’amélioration de la qualité. Ceci contribuera à centrer les efforts de tous sur l’amélioration du rendement de notre système de santé partout au Canada. En faisant une meilleure utilisation de nos connaissances, de notre énergie et de nos activités collectives, nous pouvons apporter de vastes améliorations aux soins de santé dispensés aux Canadiens. C’est ce que les Canadiens attendent – et c’est ce que le système de santé a pour responsabilité d’accomplir. Chacune des instances devrait se poser ces questions, mais nous devrions aussi nous les poser collectivement, en tant que pays. À notre avis, nous laissons passer beaucoup d’occasions de réaliser des progrès, en raison du manque d’alignement et de collaboration parmi les provinces dans leurs efforts d’amélioration de la qualité des soins de santé, bien que la situation commence à changer. Plusieurs nouvelles initiatives au Canada ont été entreprises pour faciliter ce type de collaboration dans le domaine de la santé, notamment grâce au Groupe de travail sur l’innovation en matière de santé du Conseil de la fédération. Au canada, le temps est venu pour les hauts dirigeants de se rassembler pour établir des objectifs communs et mesurables d’amélioration de la qualité. 35 36 Co n se i l can adien de la s an té ANNEXE A SASKATCHEWAN • hoshin kanri QUALITÉ IDENTIFIÉES PAR LES HAUTS DIRIGEANTS • Lean Management System La liste suivante présente les réponses données par les hauts dirigeants à la question : « Quelles pratiques/ initiatives novatrices actuelles d’amélioration de la qualité illustrent le succès de l’approche/de la stratégie systémique dans votre province ou territoire? » Les pratiques sélectionnées sont présentées plus en détail sur le Portail de l’innovation en santé du Conseil canadien de la santé (conseilcanadiendelasante.ca/innovation.). • Saskatchewan Surgical Initiative et Variation et Appropriateness Working Group • Health Quality Council (HQC): Quality Insight Online (qualityinsight.ca) • HQC: projet Clinical Practice Redesign et application Web INITIATIVES NOVATRICES D’AMÉLIORATION DE LA Transform My Practice • HQC: Releasing Time to Care • HQC: Quality as a Business Strategy (QBS) et Leadership Learning Collaborative • HQC/Université de la Saskatchewan : chaire de recherche, COLOMBIE-BRITANNIQUE • Clinical Care Management Program • National Surgical Quality Improvement Program • Divisions of Family Practice • Practice Support Program • Physician Quality Assurance Action Plan • British Columbia Patient Safety & Learning System (outil de rapports sur les événements indésirables) • Patient Care Quality Review Boards • Patient Voices Network • Evidence2Excellence • BC Patient Safety and Quality Council: Quality Academy • BC Patient Safety and Quality Council: BC Health Quality Network Health Quality Improvement Sciences MANITOBA • º Stratégie Strategic Clinical Networks • Actualisation du processus décisionnel sur la technologie de la santé en Alberta • Estimations des temps d’attente aux urgences, sur Internet • Primary Care Networks • Alberta AIM (Mesures d’amélioration de l’accès) • Alberta Health Services Improvement Way • Health Quality Council de l’Alberta (HQCA): examens de l’assurance de la qualité, méthodologie d’analyse systématique des systèmes • HQCA: Patient Safety Framework for Albertans • HQCA : sondages auprès de la population sur la satisfaction et l’expérience des soins de santé Lean Six Sigma º Releasing Time to Care º Advanced Access • Physician Integrated Network • Cancer Patient Journey Strategy • Manitoba Institute for Patient Safety: Self-Advocacy for Everyone (SAFE) tool kit • Forums sur la sécurité des patients • Participation aux interventions Des soins de santé plus sécuritaires maintenant! • Loi sur l’excellence des soins pour tous • Plans d’amélioration de la qualité : secteur hospitalier, soins primaires • Indicateurs de sécurité des patients et rapports publics • Programme IDÉES pour l’excellence à travers tous les secteurs • Réforme de financement du système de santé : financement fondé sur les patients • Qualité des services de santé Ontario (QSSO) : Priorité aux résidents • QSSO : évaluation fondée sur des preuves • QSSO : initiatives d’amélioration relativement à l’accès ouvert, l’efficacité et la gestion des maladies chroniques du Programme de soins primaires ALBERTA • Pursuing Excellence Initiative: ONTARIO Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? NOUVELLE-ÉCOSSE ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD • Patient Safety Act • Collaboritive Model of Care • Health Quality Indicator Framework (ébauche) • Mise en œuvre de Lean Six Sigma dans tout Health PEI • Standardisation et intégration du Department of Health and Wellness • 18 équipes d’amélioration de la qualité au sein de Health PEI • Advanced Clinical Access, projets pilotes • Wait Times Strategy • Utilization Management Strategy: profils des médecins, planification renforcée des sorties pour des transitions plus sécuritaires • Participation aux interventions Des soins de santé plus sécuritaires maintenant! • Participation à l’Atlantic Health Patient Safety and Quality Collaborative et à l’Atlantic Healthcare Collaboration for Innovation and Improvement in Chronic Disease • 55 applications de Lean dans les salles d’urgence • Infection Prevention and Control Nova Scotia – Service Provider Networks • Participation à l’Atlantic Health Patient Safety and Quality Collaborative et à l’Atlantic Healthcare Collaboration for Innovation and Improvement in Chronic Disease NOUVEAU-BRUNSWICK • Programme gouvernemental d’Excellence du rendement, qui s’inspire de Lean Six Sigma • Mise en œuvre de la réforme des soins de santé primaires • • TERRITOIRES DU NORD-OUEST Stratégie globale sur le diabète • Sondages sur l’expérience des soins, Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick Plan stratégique et rapport annuel sur 36 indicateurs et cibles de qualité systémique • NWT Patient Safety Framework • Sondages auprès de la clientèle de TNO • Forums sur la santé dans les TNO • Activités Lean Six Sigma • Série de dialogues publics du Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick • Participation à l’Atlantic Health Patient Safety & Quality Collaborative et à l’Atlantic Healthcare Collaboration for Innovation and Improvement in Chronic Disease SANTÉ CANADA – SANTÉ DES PREMIÈRES NATIONS ET DES INUITS TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR • Stratégie provinciale sur les temps d’attente : services d’endoscopie • Stratégie pour réduire les TA pour les arthroplasties de la hanche et du genou • Système provincial de rapports électroniques d’événements • Indicateurs de qualité/de sécurité des patients et modèles de rapports des autorités sanitaires régionales • Patient Safety Education Program • Adverse Event Management Framework: déploiement provincial • Participation aux interventions Des soins de santé plus sécuritaires maintenant! • Participation à l’Atlantic Health Patient Safety and Quality Collaborative et à l’Atlantic Healthcare Collaboration for Innovation and Improvement in Chronic Disease • Cadre stratégique d’amélioration de la qualité • Trousse de ressources pour l’amélioration de la qualité, Programme de soins à domicile et en milieu communautaire des Premières Nations et des Inuits MINISTÈRE DE LA DÉFENSE NATIONALE – SERVICES DE SANTÉ DES FORCES CANADIENNES • Programme de sécurité des patients (en développement) • Méthodologies et philosophies Lean (étape exploratoire) 37 38 Co n se i l can adien de la s an té ANNEXE B SOURCES D’INFORMATION ET DE COLLABORATION DES DIRIGEANTS Nous avons demandé aux dirigeants du système de santé partout au Canada de nommer des organismes, des partenariats de collaboration et des instances avec lesquels ils partagent, apprennent et coopèrent dans le domaine de l’amélioration de la qualité. • Associations professionnelles nationales et provinciales (infirmières, travailleurs sociaux, médecins) • Conseils/instituts provinciaux de la santé/de la qualité/de la sécurité des patients • Comité consultatif provincial de l’Ontario sur les maladies infectieuses • Organismes de la qualité de la santé, Ouest du Canada (réunions de groupe) INTERNATIONAL CANADA • Agrément Canada • Affinity Health System (Wisconsin) • Atlantic Health Quality and Patient Safety Collaborative • Australian Commission on Safety and Quality in Health Care • Inforoute Santé du Canada • CareOregon • Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé • Clinical Excellence Commission (Australie) • Dana-Farber Cancer Institute (Massachusetts) Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé (anciennement Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé) • Global Sepsis Alliance • Group Health Cooperative (Washington) • Institute for Healthcare Improvement (Massachusetts) • Institute for Patient- and Family-Centered Care (Maryland) • Intermountain Healthcare (Utah) • International Association of Healthcare Central Service Materiel Management • Jonkoping County Council (Suède) • Kaiser Permanente (Californie) • National Health Service, entre autres Institute for Innovation and Improvement (Royaume-Uni) • Seattle Children’s Hospital (Washington) • Southcentral Foundation/Alaska Native Medical Center model • ThedaCare (Wisconsin) • Veterans Health Administration (États-Unis) • Virginia Mason Hospital and Medical Center (Washington) • • Association canadienne des soins de santé • Institut canadien d’information sur la santé • Institut canadien des actuaires • Institut canadien pour la sécurité des patients, Des soins de santé plus sécuritaires maintenant! • Canadian Standards Association • Association pour la prévention des infections à l’hôpital et dans la communauté – Canada • Conference Board du Canada • Groupe de travail sur l’innovation en matière de santé du Conseil de la Fédération • Gouvernement du Canada – Service correctionnel du Canada • Gouvernement du Canada – Santé Canada • Gouvernement du Canada – Comité permanent de la santé de la Chambre des communes • Gouvernement du Canada – Agence de la santé publique du Canada • Conseil canadien de la santé • Institut pour l’utilisation sécuritaire des médicaments du Canada • Partenariats de collaboration entre les conseils de la santé et Agrément Canada • National Collaborative for Excellence in Healthcare Quality Qu e lle voie mè n e à l a q u a l i t é ? RÉFÉRENCES 1 Sondage d’opinion Angus Reid P. (30 juin 2010). Canadians truly proud of flag, hockey, armed forces and health care system [Communiqué de presse]. Extrait de https://www.angusreidforum.com/ mediaserver/3/documents/20100630_CanadaDay_EN.pdf 2 The Environics Institute for Survey Research. (2013). Focus Canada 2012: What Canadians think about their health care system. Toronto, Ontario : The Environics Institute for Survey Research. 15 Commission sur l’avenir des soins de santé au Canada. (2002). Guidé par nos valeurs : l’avenir des soins de santé au Canada – Rapport final. Ottawa, Ontario : Commission sur l’avenir des soins de santé au Canada. 16 Saskatchewan Commission on Medicare. (2001). Caring for Medicare: Sustaining a quality system. Regina, Saskatchewan : Gouvernement de la Saskatchewan. 17 Premier’s Advisory Council on Health for Alberta. (2001). A framework for reform – Report of the Premier’s Advisory Council 3 Leatherman, S. et Sutherland, K. (2010). 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Toronto, Ontario : Ontario Hospital Association. 41 42 Co n se i l can adien de la s an té MÉTHODOLOGIE REMERCIEMENTS Les données qualitatives ont été recueillies lors d’entrevues avec des dirigeants du système de santé, dont des sous-ministres ou sous-ministres adjoints de gouvernements provinciaux et les PDG, ou les responsables désignés par eux, d’organismes voués à la qualité. Le Conseil canadien de la santé tient à remercier les dirigeants du système de santé des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que les organismes voués à la qualité qui ont participé aux entrevues ou nous ont envoyé des réponses au sondage écrit pour ce rapport, et qui ont revu et commenté nos conclusions. Le Conseil de la santé veut aussi dire sa gratitude au groupe consultatif, pour sa contribution. Les entrevues ont été enregistrées, transcrites et codées pour les thèmes de réponses. Pour compléter ces données, nous avons envoyé un sondage écrit aux ministères de la Santé des gouvernements fédéral/provinciaux/territoriaux. Un groupe consultatif a commenté l’interprétation des constatations préliminaires. Nous avons obtenu une rétroaction supplémentaire à ce rapport auprès de hauts dirigeants des gouvernements provinciaux/territoriaux, d’organismes voués à la qualité et d’organismes nationaux sélectionnés dotés d’un rôle d’amélioration de la qualité. Les analyses et conclusions finales présentées dans ce rapport sont celles du Conseil canadien de la santé et ne reflètent pas forcément les opinions des membres du groupe consultatif, des contributeurs et des examinateurs externes, ou des organismes auxquels ils sont affiliés. GROUPE CONSULTATIF D r Dennis Kendel (président du groupe) Conseiller, Conseil canadien de la santé Bonnie Brossart, Directrice générale Health Quality Council (Saskatchewan) Liz Crocker, Vice-présidente, Institute for Patient-and Family-Centered Care D r Jean-Louis Denis, Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance et la transformation des organisations et systèmes de santé, Professeur d’administration publique et de gestion de la santé, École nationale d’administration publique Hugh MacLeod, Directeur général Institut canadien pour la sécurité des patients Wendy Nicklin, Présidente-directrice générale Agrément Canada Le Conseil canadien de la santé voudrait remercier Santé Canada de sa participation financière. Cette publication ne reflète pas nécessairement les opinions de Santé Canada. Format de citation recommandée : Conseil canadien de la santé. (2013). Quelle voie mène à la qualité? Principales perspectives sur l’amélioration de la qualité des systèmes de soins de santé au Canada. Toronto : Conseil canadien de la santé. conseilcanadiendelasante.ca ISBN 978-1-926961-76-7 PDF ISBN 978-1-926961-75-0 Imprimé Le contenu de cette publication peut être reproduit en tout ou en partie, à des fins non commerciales uniquement et avec le plein consentement du Conseil canadien de la santé. Pour obtenir la permission, veuillez communiquer avec [email protected]. © (2013) Conseil canadien de la santé This publication is also available in English.