L`éphémère existence des cabines téléphoniques en autrefois…

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L`éphémère existence des cabines téléphoniques en autrefois…
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L’éphémère existence des cabines téléphoniques en autrefois…
En ces années de la décennie en 7, l’époque était
exclusivement au téléphone filaire et quiconque s’en trouvait satisfait. C’était alors le temps des
appareils téléphoniques de traditionnelle couleur noire : Des outils à la fois lourds, encombrants et
très malaisés d’utilisation. Ils se montraient limités en leurs fonctionnalités très défectueuses. Tel
était l’appareil en cours d’utilisation au secrétariat de notre mairie avec une sonnerie inamicale et
même lancinante. Aussi un contexte villageois voyant installée une cabine sur le domaine public et
sur le trottoir situé au début de la rue du 11 novembre 1918 à proximité de la Mairie et de la
Poste…Une cabine téléphonique ne fonctionnant alors pas avec des cartes téléphoniques mais avec
un simple et vulnérable monnayeur. Pour l’utilisation, il importait opportunément de posséder de la
monnaie correspondante au coût estimé de sa propre communication, sinon au risque de subir une
durée d’utilisation plus longue ou bien plus courte que souhaitée. Au demeurant, pour utile qu’elle
était, cette cabine subissait fréquemment des inacceptables incivilités de la part de quelques rôdeurs
du secteur appâté par la petite disponibilité comptable. Sans autre forme d’irrespect, ils fracturaient
l’appareil pour se saisir des quelques pièces de monnaie se trouvant dans le malheureux et fragile
mécanisme. C’était alors une véritable plaie que l’administration des PTT faisait en sorte de
contourner en apposant une affiche à l’intérieur de l’habitacle informant l’usager que le montant
formant la recette était retiré au jour le jour, un travail supplémentaire pour les employés de la
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Poste. Ceci n’empêchait
qu’inadmissibles.
pas
toutes
ces répréhensibles déprédations aussi récurrentes
Alors advint la période nécessairement utilisatrice
des cartes de téléphone munies de puces…Celles dont certains collectionneurs aiment à en
constituer des petits trésors assimilables pourtant de loin, à des collections de timbres et dans le
même esprit esthétique. Elles se trouvaient et se trouvent encore disponibles chez les buralistes.
Une époque à laquelle, les cabines téléphoniques prirent un essor fulgurant en France et de par le
monde. Pendant que l’administration des Postes Télégraphes Téléphones déployait un effort
d’équipement d’une grande ampleur nationale. Tant de cabines furent installées sur notre domaine
public de proximité. En les paysages urbains se voyaient installées en grand nombre des cabines
téléphoniques, ces vecteurs généralisés d’utilité publique immédiate. Alors, la municipalité de
Beaumont, comme beaucoup, très consciente d’une telle potentialité profitable aux villageois et
personnes
de
passage…Sollicitait
par
mon
intermédiaire
l’administration
des
Télécommunications…Pour que notre commune soit attributaire réglementairement de plusieurs
cabines à installer en des endroits judicieusement choisis…En des points hautement stratégiques et
très passants, accessibles, très voyants et pratiques pour tous dans le commune.
L’insistance municipale entreprise de concert avec
celle du Receveur des Postes, faisait que notre village de Beaumont se trouvait attributaire de deux
cabines de couleur blanche et marron à la fois. L’une fut installée à proximité du carrefour du
chemin des Fontaines, de la rue Odette Malosanne et du chemin des Ecoliers. Une situation presque
parfaite et convenant à tous. L’autre fut implantée sur le sortir de la commune à proximité du
carrefour, du chemin des Mottes, de l’ancien chemin de Crest et de la route de Montmeyran. Deux
situations parfaitement bien en vue où tout un chacun pouvait stationner facilement son automobile
à proximité pendant la courte durée de la communication. Une possibilité aussi à la disposition de
tout utilisateur habitant la proche proximité résidentielle du quartier. Dans le contrat passé entre les
parties prenantes, il importait à la commune de prendre à sa charge le raccordement au réseau
électrique et de garantir la disponibilité sur sol, support de l’installation téléphonique. La mise en
place était à la charge des Postes et Télécommunications, propriétaire des ces installations
publiques au demeurant très utiles mais alors moins fracturées et détériorées gratuitement par
malveillances par des saccages réitérés. C’était de ce temps pendant lequel ces disponibilités
monétaires devenaient la proie facile de ceux cherchant à s’accaparer la petite recette en situation
dans l’appareil pour autant modique qu’elle fut inévitablement. Une bassesse pratiquée par des
petites gens, des apprentis malfrats.
Pourtant à terme, advint le contexte des téléphones
portables. Ce fut alors comme le début du crépuscule des cabines téléphoniques appelées à
rejoindre l’irrémédiable et irréversible casse en des ateliers de récupérations. Au fil du temps, ces
installations filaires publiques furent de moins en moins utilisées. La cabine située au carrefour du
CD 538a, avec le chemin des Fontaines et le chemin des Ecoliers fut positivement utilisée deux fois
par jour et en hiver par le préposé à la sécuritaire traversée des écoliers. Surtout par temps de gel et
en cas de pluie, de façon à se mettre à l’abri du froid et de la pluie…Pendant que ne survenait en
l’instant aucun enfant à accompagner dans la dangereuse et même périlleuse traversée de la route.
Ils s’avéraient que ces trois cabines furent démontées pour cause de progressive inutilisation avérée.
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Cette disparition ne porta pas pour autant atteinte à l’intérêt public. Quelques fois et ce fut le cas,
l’évolution de la technique liée à la téléphonie dépassait la réalité sociale : Cette pratique collective
était largement dépassée, devenue obsolète par rapport à l’arrivée sur le marché d’une autre
immensément grande richesse mais personnelle celle-là. Dorénavant, presque chaque français était
alors pourvu d’un téléphone portable. Cet état de fait faisait qu’il n’était corrélativement pas et à
contrario utilisateur des cabines téléphoniques pour communiquer avec ses interlocuteurs. Nous
passions alors d’une époque à une autre ère, en une transition mettant au rancard un matériel lourd
et embarrassant et de surcroît devenu obsolète, dépassé, ne permettant pas d’être performant et
même devenu historiquement archaïque en si peu de temps.
Il en alla ainsi de la petite destinée des cabines
pour certaines étant sombrement détériorées, saccagées gratuitement par des malveillants
personnage, ou bien taguées, lacérées, souillées aussi considérées comme des pissotières…Du
matériel retiré mais inutilisable peut-être alors cessible au profit des populations africaines. Des
cabines dans lesquelles l’annuaire attaché se trouvait malencontreusement déchiré, lacéré ou
arraché pour le plaisir de détruire et de mal faire. Il en allait de ces communications voyant
l’utilisateur interrompu dans sa discussion parce que n’ayant pas suffisamment approvisionné
l’appareil en monnaie. Pourtant si ces cabines ont disparu dans le paysage de proximité villageoise
ou rurale, elles sont toujours disponibles dans les gares et les aéroports. Parce qu’il serait utile de
savoir que le piège lié à ces utilisations concernerait toujours le fait malencontreux d’oublier par
mégarde sa propre carte de téléphone dans l’orifice de l’appareil. Il se trouve dans les gares des
curieuses gens qui, en permanence, inspectent systématiquement sans arrêt ces cabines pour en
récupérer les éventuelles cartes devenues si convoitées, attrayantes et négociables même usagées.
Une autre réalité contemporaine interférant de…
L’éphémère existence des cabines téléphoniques en autrefois…
Jean d’Orfeuille

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