La Cathédrale Saint-Louis de Versailles

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La Cathédrale Saint-Louis de Versailles
La Cathédrale Saint-Louis de Versailles
L’église Saint-Louis est construite par la volonté de Louis XV qui désire que le quartier dit du
« Parc aux cerfs » dispose d’un lieu de culte.
Le roi désigne comme architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (petit-fils de Jules
Hardouin-Mansart, architecte de Louis XIV).
Les travaux débutent en 1742 et durent 12 ans.
La paroisse est alors desservie par la congrégation des prêtres de la Mission ou
« Lazaristes », fondée par Saint Vincent de Paul.
Les orgues, œuvre de Clicquot, sont mises en place en 1760.
Des peintres de grand renom (Restout, Boucher, Desayes, etc.) sont également sollicités par
le roi pour enrichir l’édifice.
En 1764, l’architecte JF Trouard élève au-delà du bras gauche du transept une chapelle pour
les catéchismes. Appelée temporairement « du Charnier » parce qu’on y déposait les corps
des défunts du palais avant leur inhumation, cette annexe prend le nom de chapelle de la
Providence à partir de 1826. Son architecture est caractéristique de la tendance néoclassique en vogue à la fin du XVIIIème siècle.
Le 4 mai 1789, la procession d’ouverture des Etats Généraux (prélude à la Révolution) se
rend de Notre-Dame (alors paroisse royale) à Saint-Louis. Une messe solennelle est célébrée
en présence du roi, et c’est de la chaire de l’église que l’évêque de Nancy dénonce les abus
de la cour.
Par la suite, l’église est fermée au culte catholique et transformée en « temple de
l’Abondance ». La plupart des pièces d’orfèvrerie sont confisquées, les cloches fondues et
les tableaux déposés au Museum Central des Arts à Paris.
Après la Révolution, les dégâts sont peu à peu effacés, les tableaux restitués et de nouvelles
œuvres d’art viennent enrichir l’église.
En 1797, Saint-Louis devient cathédrale à la place de Notre-Dame, et le premier evêque
légitime de Versailles Mgr Charrier de la Roche ratifie ce choix en 1802. Il a le bonheur d’y
accueillir, le 3 janvier 1805, le pape Pie VII venu à Paris pour le sacre de l’Empereur.
En 1840, à la suite d’un vœu fait lors de l’épidémie de choléra de 1832, la chapelle de la
Vierge est refaite. Les travaux durent 8 ans.
En 1843, Mgr Blanquart de Bailleul consacre la cathédrale.
… Et en 2002, le chœur fait l’objet d’une rénovation contemporaine. Bruno Chauffert Yvart,
architecte des Bâtiments de France, réalise l’emmarchement en pierre, et Philippe Kaeppelin
l’autel et le mobilier assorti (ambon, pupitre, candélabres, sièges).
Le dôme et la toiture sont entièrement restaurés entre 2003 et 2004.
L’architecture extérieure est un
bel exemple de construction du
ème
milieu du XVIII
siècle : édifice
classique teinté de baroque où
l’accent, mis sur la verticalité,
matérialise un élan vers Dieu.
La façade est ornée de colonnes à
chapiteaux doriques au rez-dechaussée et corinthiens à l’étage.
Il est possible qu’en façonnant les
dômes en forme de bulbes,
l’architecte ait voulu délicatement
rappeler à la reine de France,
Marie Leczinska (qui fit don des 6
lustres en cristal du chœur), les
édifices religieux de sa Pologne
natale.
La cathédrale Saint-Louis constitue
un ensemble équilibré, qui n’a pas
l’aspect massif que l’on reproche
souvent aux églises de style
classique ou baroque.
L’architecture intérieure, dont le
plan est en forme de croix latine,
frappe par son élégance et son
harmonie.
Observons
la
rigueur
de
l’architecture, le jeu de lignes, la
taille des pierres, le raffinement
des détails décoratifs…
La grande luminosité de la nef est,
d’autre part, due aux verrières
hautes -seules d’origine- puisque
ème
le XIX siècle voit réapparaitre le
vitrail de couleur.
De dimensions importantes (93m
de long, 38m de large, 24m de
hauteur de la nef, et 65m de
hauteur de la sphère surmontant
le dôme), la cathédrale reste de
proportion harmonieuse.
De nombreuses œuvres d’art
peuvent être admirées (sculptures,
tableaux, stalles et banc d’œuvre),
dont les vitraux réalisés par la
Manufacture de Sèvres.
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Les orgues : l’instrument, œuvre
de Clicquot, a été restauré au
ème
XIX
siècle par Cavaillé-Coll, puis
en 1987 par Haerpfer.
Les amateurs de statistique
apprendront avec intérêt qu’il
compte … 3 131 tuyaux !
Le buffet, de bois sculpté, date
quant à lui de 1761.