Cycle porteur - Cerema Nord
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Cycle porteur - Cerema Nord
> L’Oise en tête > JEAN BATAILLE ET GRÉGOIRE BRUNET EN 5 DATES 1986Ê:ÊnaissanceÊdeÊGrgoire. 1987Ê:ÊnaissanceÊdeÊJean. JuinÊ2009Ê:ÊdiplmeÊdeÊlÕIcamÊÊLille. FvrierÊ2010Ê:ÊcrationÊdeÊleurÊsocit,Ê O2Feel. MaiÊ2010Ê:ÊventeÊduÊpremierÊvloÊValdo. 16ÊseptÊ2011Ê:ÊprixÊduÊmeilleurÊcycleÊ lectriqueÊauÊSalonÊduÊcycleÊdeÊParis. Cycle porteur Les deux jeunes ingénieurs isariens ont damé le pion aux grandes marques. Avec Valdo, élu vélo électrique de l’année au dernier Salon du cycle de Paris, Jean Bataille et Grégoire Brunet ont placé la société O2Feel sur la route du succès. 22 60 – No 76 – Novembre 2011 André Lejarre / Le bar Floréal JEAN BATAILLE ET GRÉGOIRE BRUNET Votre vélo a été élu vélo électrique de l’année lors du Salon du cycle. Vous y attendiez-vous ? Grégoire Brunet : Pas du tout ! Nous étions face à de grosses structures qui travaillent sur le vélo électrique depuis plusieurs années. Nous n’étions pas les favoris. Qu’est-ce qui a plu au jury ? G. B. : D’abord la finition du produit, un design un peu atypique et puis les spécificités du modèle Valdo, qui, avec ses roues de 24 pouces, est tourné vers les personnes de moins de 1,75 mètre. Ce prix a-t-il modifié le regard des distributeurs ? G. B. : Il y a beaucoup d’entreprises sur le marché qui importent des produits tout faits, avec de gros problèmes de fiabilité. Quand on arrive et qu’on est une jeune boîte, le magasin de cycles a des craintes. Quand il voit qu’après un an et demi de commercialisation on obtient un tel prix, ça le rassure. De plus le vélo commence à être connu et réclamé en magasin. Votre aventure a commencé par un voyage en Chine ? Jean Bataille : Oui, à l’issue de notre école d’ingénieurs, l’Icam, Le vélo électrique permet « de faire rapidement de longues distances sans transpirer, sans carburant ni assurance et sans difficulté pour se garer. » à Lille, nous sommes partis à la découverte des salons professionnels en Asie en nous disant que nous allions peut-être y trouver une idée à faire mûrir. On a découvert la popularité du vélo électrique. Il s’en vend 20 millions par an en Chine. On a trouvé un fournisseur assez fiable et après une étude de marché, on a vu que c’était viable. Vous n’avez pas simplement importé un produit, mais vous l’avez conçu, adapté ? J. B. : C’est la différence avec les importateurs qui achètent des produits sur catalogue. Nous avons prospecté pour obtenir le meilleur rapport qualité-prix sur les pièces détachées, nous avons conçu le cadre du vélo et demandé à notre assembleur de choisir tels ou tels éléments. Valdo tient son nom d’une forêt corse, mais d’où vient celui de votre société, O2Feel ? J. B. : Ça évoque la sensation d’oxygène. C’est pourquoi un nom de forêt est associé à chacun de nos produits, comme le Selve, notre nouveau modèle, doté de roues de 26 pouces et d’une autonomie de 50 à 80 km. Trouvez-vous ici, dans l’Oise, un environnement favorable ? J. B. : Pour l’instant nous sommes dans les locaux de l’entreprise de mon père, au nord de Beauvais ; et nous resterons en Picardie. Nous y avons nos amis et y sommes géographiquement très bien placés. Quels sont vos résultats et vos perspectives de vente ? G. B. : On doit avoir à peu près 400 vélos qui circulent. En 2012, on espère en vendre entre 1 100 et 1 500. Quel est le prix de vos vélos ? G. B. : Le Valdo est au prix public de 1 290 euros et le Selve sort à 1 499 euros. Et votre réseau de distribution se développe ? G. B. : À la fin de l’année on devrait être 60 – No 76 – Novembre 2011 aux alentours de 60 à 70 points de vente en France, près d’une quinzaine en Belgique ainsi qu’un aux Baléares et en Grèce. Il s’agit de prendre place sur ce marché avant qu’il explose. L’aspect non polluant du vélo électrique, c’est tendance ? G. B. : La part d’écologie n’est pas la plus forte. Nous prônons surtout un nouveau mode de déplacement. Les villes sont encombrées, surchargées. Le vélo électrique permet de faire rapidement de longues distances sans transpirer, sans carburant ni assurance et sans difficulté pour se garer. On est dans un nouveau mode de mobilité, une mobilité durable. Après Valdo et Selve, quels sont vos projets ? G. B. : On travaille sur un pliant en 20 pouces pour le printemps prochain. Après, en fonction du marché, on planchera sur d’autres modèles, peut-être avec un vélo plus haut de gamme. On ne s’arrêtera pas là. PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANE VIEUXMAIRE CONTACT o2feel.com 23