Les paysages du Vercors

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Les paysages du Vercors
Ne sont-ils pas tous différents les paysages du Vercors,
verts ou secs, doux ou abrupts, tous uniques, riches d’enseignements
et d’émotions ? De même il n’y a pas une vision du paysage mais des
points de vue variés, subjectifs, poètes, rebelles ou nostalgiques, tous
intéressants, car témoins de nos passions et de nos préoccupations,
de notre culture et de notre vécu.
Le point de vue des élus du Vercors
Le paysage était le résultat de pratiques agricoles, il est devenu un spectacle pour
ceux qui viennent des villes s’y détendre. Le paysage prend alors une fonction bien
particulière de capital économique d’avenir.
Le paysage est l’une des plus grandes richesses du massif du Vercors. Pour lui, on y
vient se détendre et faire du sport, on y habite. Grâce à lui, le Vercors est un lieu d’une
qualité de vie exceptionnelle.
Or aujourd’hui le risque de fermeture du paysage par la forêt (par l’abandon des cultures) pose le problème de l’avenir. Quelles actions mettre en place pour préserver le
capital économique que sont les paysages du Vercors ?
D’après la charte du PNRV, 1996.
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Un regard de Jean Giono à propos du Trièves
J’allais à Prébois. Le car me laissa à la croisée des chemins. Il me restait trois kilomètres à faire à pied, mais j’étais enfin revenu dans les montagnes.
[…] J’étais enfin dans la maison désirée des montagnes. J’étais enfin dans ce cloître
des montagnes, seul dans ces grands murs de mille mètres d’à-pic, dans les piliers
des forêts.
Maison sévère, un milliard de fois plus grande que moi, juste à la mesure de mes
espoirs, me contenant avec ma paix, ayant une paix faite d’ombres, d’échos, de bruit
de fontaines. Avec ses quatre énormes montagnes où s’appuie le ciel, cette haute
plaine du Trièves, c’est le cloître, c’est la chartreuse matérielle où je viens chercher
la paix. Elle ne m’a jamais demandé d’effort préalable. Elle m’a toujours accueilli avec
mon entier appareil passionnel. Elle ne m’a jamais imposé de sacrifices, elle me les
a rendus nécessaires. Elle m’a toujours pris raboteux et plein de nœuds et de colère
et elle m’a toujours laissé glisser de nouveau dans le monde lisse et vif comme une
navette de tisserand.
Giono J., Possession des richesses, Rondeur des jours.
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1. Cuvette dominée par des falaises calcaires :
Gresse en Vercors (Trièves).
2. Gorges : Malleval (Coulmes).
3. Grands plateaux dégagés : hauts plateaux du
Vercors et Grand Veymont au fond (Vercors drômois)
4. Paysage de polyculture : tournesols (Royans).
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5. Massif forestier avec clairières : forêt de
Lente (Royans Drôme).
6. Paysage sec cultivé : lavandes à Egluy
(Gervanne).
7. Paysage viticole du Diois.
8. Vallée humide dans les Quatre-Montagnes.
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8 grands types de paysage du Vercors
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Le regard d’un livre touristique
La citadelle Vercors invite au voyage. Une citadelle idéale, sans défaut. Les hommes ont
pourtant su l’investir depuis des millénaires, pour ses combes accueillantes, ses riches
forêts et ses pelouses d’altitude. Voyages des hommes : les paysages du Vercors nous
racontent leurs flux et leurs reflux, l’étagement de leurs activités et leurs attirances successives vers le midi, le Royans, le Trièves et Grenoble.
Les paysages du Vercors nous parlent aussi du voyage de l’eau. Elle disparaît à peine
tombée sur les plateaux, elle infiltre le corps de la montagne, elle le ronge, elle le sape :
lapiaz, scialets, grottes, canyons… avant de rejaillir dans une profusion de cascades, de
torrents. Ses jeux avec la roche inventent une féerie de formes insolites, parfois inquiétantes… Un monde étrange que les hommes, dans leurs traversées, ont marqué de leurs
propres traces.
Sgard A., Paysages du Vercors : entre mémoire et identité, IGA, 1997.
À propos des paysages des stations de ski
Ces paysages modernes, nous ne les aimons pas. Ces immeubles dressés face à la montagne, ces entrelacs de béton, de pylônes et de câbles, ces incisions des pistes de ski
dans la forêt ne plaisent guère aujourd’hui. Nous y voyons d’abord l’agression de la société
industrielle sur la nature mais regardons-les un instant comme on les verra peut-être dans
quelques décennies, avec le regard que nous portons sur les paysages ruraux ou historiques légués par nos prédécesseurs. Peut-être apercevrons-nous alors leur caractère
merveilleux : pour une fois, voici des paysages qui ne nous racontent pas des histoires
de subsistance, de guerre ou de seigneurs, mais qui témoignent d’un monde où l’architecture et l’aménagement de l’espace sont dédiés au plaisir du plus grand nombre, à la
liberté de mouvement, à l’imagination, à la couleur…
Le Vercors. Voyage dans les paysages des Alpes, Ardenne L. et Nicollet J.-P., Glénat, 1999.
Les cyprès du cimetière
Ils semblent ici pour l’éternité. Plantés dans les cimetières en raison de leur longévité, ils
symbolisent l’immortalité. Points de repère majeurs des paysages méditerranéens, ils
évoquent le midi et son imaginaire.
Les cabanons
Ils étaient là avant voitures et tracteurs. Quand on partait à pied pour travailler la vigne, ils
abritaient la mule ou le cheval, on y retrouvait les outils de taille, on y laissait le panier pour
midi. La pluie et le vent, les années et l’oubli en ont détruit beaucoup. Leur rôle dans le
paysage justifiera-t-il qu’on les restaure ? Leur trouvera-t-on une nouvelle raison d’être ?
Regards curieux. Sites du patrimoine en vallée de Gervanne, PNRV, 1999.
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Une lecture de paysage de la Gervanne