Bail commercial et sous-location = « sous-location
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Bail commercial et sous-location = « sous-location
Bail commercial et sous-location = « sous-location commerciale » ? Fiche rédigée par l’équipe éditoriale de WebLex Dernière vérification de la fiche : 26/04/2016 Dernière mise à jour de la fiche : 26/04/2016 Sources : Arrêt de la Cour de Cassation, 3ème chambre civile, du 17 mars 2016, n° 14-24748 Une société titulaire d’un bail commercial sous-loue le local à une autre société pour une durée de 4 ans. 3 mois avant l’échéance du contrat de sous-location, la sous-locataire donne son congé. Mais la locataire principale va contester la validité du congé : la sous-locataire n’a pas respecté les règles applicables en matière de bail commercial. Le sous-locataire d’un local commercial doit respecter les règles du bail commercial 3 mois avant le terme prévu au contrat de sous-location d’un local commercial, la société sous-locataire donne son congé à la locataire principale par lettre recommandée avec AR. Mais cette dernière va contester la validité formelle de ce congé : en matière de baux commerciaux, le congé ne peut être donné que par acte extra-judiciaire (du moins à l’époque des faits, puisque le recours à la lettre recommandée avec AR est désormais possible). La sous-locataire s’exécute et délivre alors un second congé par voie d’huissier. La locataire principale réclame tout de même le paiement des loyers et des charges jusqu’à la date d’échéance de la période triennale du bail de sous-location à laquelle le second congé produira ses effets. Ce que conteste la sous-locataire : pour elle, la durée de la sous-location fixée d’un commun accord avec la locataire principale étant inférieure à celle restant à courir du bail principal, cette sous-location n’est pas soumise au statut des baux commerciaux. Par conséquent, elle n’avait pas à délivrer obligatoirement (à l’époque des faits) son congé par voie d’huissier. Mais le juge va lui donner tort : un sous-bail commercial peut être conclu pour une durée inférieure à celle, restant à courir, du bail principal ; et la courte durée prévue par ce sousbail commercial ne constitue pas une renonciation aux règles du statut des baux commerciaux. La sous-locataire devait donc respecter la forme du congé par acte extrajudiciaire. Quand bien même, avec la nouvelle réglementation issue de la Loi Pinel de 2014, un congé donné par lettre recommandée avec AR serait aujourd’hui valable, il n’en demeure pas moins que cette affaire confirme que le sous-locataire d’un bail commercial doit respecter le statut des baux commerciaux, avec ses droits et ses obligations. Vous louez un local commercial et vous n’utilisez pas toute la surface disponible. Une opportunité s’offre à vous pour sous-louer à une entreprise les locaux non utilisés. Par principe, rien ne vous empêche de le faire. Mais encore faut-il respecter toutes les conditions requises pour formaliser cette sous-location commerciale… Sous-location commerciale : des conditions à respecter